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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/revelation-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-20
Plan du commentaire biblique de Apocalypse 1
Titre
Révélation que Jésus-Christ a reçue de Dieu et transmise à Jean. Heureux qui en reçoit connaissance, car le Seigneur va venir (1-3)â¯!
Signature
Jean souhaite aux sept Ãglises dâAsie grâce et paix de la part de Dieu et des sept esprits, et de la part de Jésus-Christ. A lui, notre Sauveur, la gloire (4-6)â¯!
Sujet
La venue de Christ, que tous contempleront (7, 8).
Titre, signature et sujet du livre
Verset 1
Tel est le titre du livreâ¯: Apocalypse ou Révélation de Jésus-Christ, ce titre signifie que la révélation a «â¯des choses qui doivent arriver bientôtâ¯Â» fut faite directement par Jésus-Christ à son disciple (Galates 1.12â¯; 2 Corinthiens 12.1). Les manuscrits ont divers titresâ¯: Apocalypse de Jean (Sinaiticus, A, C) ou Apocalypse de Jean le théologien et lâévangéliste (B), ce qui ne doit pas porter à croire que Jean serait lâauteur de la Révélation.
La révélation est nommée parmi les dons extraordinaires du Saint-Espritâ¯; (1 Corinthiens 14.6, 1 Corinthiens 14.26, 2 Corinthiens 12.1) le verbe formé de la même racine sert à désigner les manifestations directes accordées aux prophètes par le Saint-Esprit.â¯; (1 Pierre 1.12â¯; Amos 3.7â¯; Daniel 2.19) Câest dans ce second sens que le mot est employé dans notre passage.
Dieu a donné à son Fils toute puissance au ciel et sur la terre, pour y établir et y gouverner son royaumeâ¯: (Matthieu 28.18â¯; Jean 17.2) il lui a donné aussi la révélation des destinées futures de ce règne (voir Apocalypse 5.1-10) pour les montrer (dans des visions symboliques, Apocalypse 4.1â¯; 17.1â¯; 21.9â¯; 22.1) à ses serviteurs, aux serviteurs de Christ (Apocalypse 2.20), aux croyants en général. Le Fils nâagit quâen parfaite harmonie de connaissance et de volonté avec son Pèreâ¯: il est Celui à qui la révélation est donnée et qui la donne à son tour. Comparerâ¯: Marc 13.32â¯; Actes 1.7â¯; Jean 5.20â¯; Jean 7.16â¯; Jean 12.49â¯; Jean 17.8.
Les choses qui doivent arriver, parce quâelles sont ordonnées de Dieu (Daniel 2.28-29â¯; Matthieu 24.6). Bientôt (verset 3) car la première venue de Christ a inauguré les derniers temps (Hébreux 1.1â¯; 1 Corinthiens 10.11â¯; Actes 2.17â¯; 1 Jean 2.18) et dès lors les développements successifs et non interrompus du règne de Dieu répètent tousâ¯: bientôt. LâÃglise, dans lâignorance où son Chef a voulu la laisser sur lâaccomplissement des temps (Actes 1.7), nâa dâautre sagesse et dâautre devoir que dâattendre avec vigilance le retour du Seigneur et le triomphe de son règne (Comparer 1 Thessaloniciens 4.15, 2e note). Tandis que le serviteur infidèle ditâ¯: «â¯Mon Maître tarde longtemps à venirâ¯Â» (Luc 12.45), le disciple qui aime son Sauveur ne cesse de lâattendre et va au-devant de lui (Matthieu 25.1), parce que le Seigneur lui en a donné lâordre (Matthieu 25.13) et quâil lui a promis une prompte délivrance (Luc 18.7-8).
Grecâ¯: signifiées, montrées, Jésus-Christ et non Dieu, les a fait connaître par des signes, par les visions symboliques rapportées dans ce livre même.
Grecâ¯: Ayant envoyé par son ange. Bien que le Seigneur apparaisse lui-même à Jean (verset 13 et suivants), quâil lui ordonne dâécrire les choses qui arriveront (verset 19), quâil lui dicte les lettres aux sept Ãglises (Apocalypse 2 et Apocalypse 3), quâil lui montre la vision du ciel (Apocalypse 4.1), il emploie pourtant à diverses reprises le ministère de son ange (qui nâest pas autrement désigné) et dont il fait lâintermédiaire des visions et des révélations de ce livre (Apocalypse 17.1, Apocalypse 17.7, Apocalypse 17.15, Apocalypse 19.10, Apocalypse 21.9, Apocalypse 22.1-6). Câest ainsi quâon trouve déjà dans lâAncien Testament le ministère des anges auprès des prophètesâ¯: Daniel 8.16 et suivantsâ¯; Daniel 9.21 et suivantsâ¯; Zacharie 1.9-13, Zacharie 2.3 et suivants, Zacharie 4.1, etc.
Dans son évangile, Jean se désigne comme «â¯le disciple que Jésus aimaitâ¯Â». Maintenant que le Seigneur est dans la gloire et va revenir pour le jugement du monde, Jean sâappelle humblement son serviteur, titre qui caractérise son rôle de prophète et de porteur du message divin (Apocalypse 22.9â¯; Amos 3.7â¯; Jacques 1.1).
Nous avons donc une révélation dont Dieu même est la source, dont Jésus-Christ est le Médiateur, qui est donnée par le ministère dâun ange au disciple que Jésus aimait. Avec quel respect ne devons-nous pas accueillir un tel livre (verset 3).
Verset 2
La plupart des interprètes pensent quâil sâagit ici du livre même de lâApocalypseâ¯; lâauteur parlerait au passé (a attesté), en se plaçant au point de vue de ses lecteurs qui ont sous les yeux son témoignage tout écrit. On obtient ainsi trois pensées qui se suivent dans un enchaînement logiqueâ¯: Dieu a donné la révélation à Jésus-Christâ¯; Jésus-Christ lâa fait connaître à Jeanâ¯; cette parole de Dieu et ce témoignage de Jésus-Christ, Jean, à son tour, les transmet à lâÃglise, attestant tout ce quâil a vu, câestâ à -dire toutes les visions décrites dans lâApocalypse. Cette explication serait satisfaisante, si les mêmes termes ne se retrouvaient pas à verset 9, où il est difficile de les comprendre ainsi (voir la note). Il est donc probable que dans notre passage également, ils désignent la prédication de lâÃvangile, le témoignage rendu par Jean à lâÃvangile de Jésus-Christ et qui lui valut dâêtre persécuté.
Lâexpressionâ¯: la parole de Dieu est, dâailleurs, bien générale pour sâappliquer à lâApocalypse et celle-ci ne saurait être proprement appeléeâ¯: le témoignage de Jésus-Christ, puisque Jésus lâa seulement envoyée par son ange à Jean. Le but de lâauteur dans ce verset est donc de se présenter comme prédicateur de Jésus, témoin de sa vie et de la vérité quâil a révélée. On peut se demander si le témoignage de Jésus-Christ est le témoignage rendu à Christ (sens qui parait sâimposer dans verset 9 et dans Apocalypse 20.4) ou le témoignage que Jésus a reçu du Père, quâil a rendu lui-même de la vérité et qui est consigné dans lâÃvangile (Apocalypse 6.9â¯; Apocalypse 12.17â¯; Apocalypse 19.10â¯; Jean 3.11, Jean 5.31-39, 1 Jean 5.7-11).
Ce dernier sens sâaccorderait mieux avec le verbe attester, mais le premier semble indiqué par le rapprochement avec verset 9. Par tout ce quâil a vu lâauteur désigne les faits de lâhistoire évangélique, dont il a été témoin. Ces mots rappellent dâautres expressions de lâapôtre Jean (Jean 1.14â¯; Jean 19.35â¯; 1 Jean 1.1).
Quelques anciens interprètes ont vu dans notre verset une allusion à lâévangile de Jean qui sâouvre par la mention de la Parole et contient le témoignage de Jésus-Christ. Mais cette allusion nâest pas indiquée clairementâ¯; et il est probable que lâévangile a été écrit après lâApocalypse (Voir Introduction).
Verset 3
Comparer verset 1, 3e note.
Celui qui lit, câest celui qui préside lâassemblée et fait, à haute voix, lecture du livre (Colossiens 4.16), ceux qui écoutent sont les auditeurs qui constituent lâassemblée. Heureux sont-ils, sâils gardent dans leur cÅur (Luc 2.19, Luc 2.51) les choses qui y sont dites. Ils en recueilleront les leçons sérieuses, les avertissements, les consolations dans les épreuves et se tiendront prêts pour le temps de la venue du Seigneur qui est proche (Il y a proprement en grecâ¯: le momentâ¯; comparez Actes 1.7, note).
LâApocalypse est appelée ici les paroles (Sinaiticus, Q portentâ¯: la parole) de la prophétie, câest-à -dire les paroles qui communiquent une révélation divine.
Verset 4
Avant dâentrer en matière, ce quâil fait à verset 9, Jean adresse dâabord son livre aux sept Ãglises dâAsie, pour lesquelles il a une mission spéciale (comparez verset 11, 2e note), puis il ajoute, comme tous les apôtres dans leurs épîtres, une salutation. Celle-ci lui fournit lâoccasion de jeter un premier et sublime regard sur la personne, sur lâÅuvre et sur la gloire finale de Celui dont il va annoncer le règne (versets 4-8). Lâauteur de lâévangile et de lâépître qui portent le nom de Jean procède exactement de la même manièreâ¯: il débute par un regard dâaigle sur tout le sujet, puis il lâexpose dans les détails (Jean 1.1 et suivantsâ¯; 1 Jean 1.1 et suivants).
Traduction du nom ineffable de JEHOVA (Comparer Exode 3.13-14). Cette manière de rendreâ¯: Je suis Celui qui suis, nous indique ce que Dieu est dans sa nature et dans ses rapports de providence ou de grâce avec les hommesâ¯: immuable dans le passé, dans le présent, dans lâavenir, qui ne sont pour lui quâune seule et même chose (Ãsaïe 41.4). Ces paroles expriment la grande et profonde vérité que Dieu seul est, tandis que toutes ses créatures nâont quâune existence dâemprunt. Jean rend la pensée que Dieu remplit lâavenir, en employant non le futur du verbe être, mais le motâ¯: qui vient, ou plus exactement le participe présentâ¯: le venant. Le choix de cette expression lui a été dicté par la pensée fondamentale de lâApocalypse (comparez verset 1, 3e note), empruntée dâailleurs à la prophétie de lâAncien Testament (Ãsaïe 40.3, Ãsaïe 40.9-10, Ãsaïe 60.1-2), lâapparition finale de Dieu dans la personne du Messie (2.13â¯; 1 Jean 2.28â¯; 1 Jean 3.2), pour le salut de ceux qui sâattendent à lui et pour lâentier établissement de son règne.
Il sâagit ici de lâEsprit de Dieu, de la part de qui Jean souhaite aux Ãglises la grâce et la paix, aussi bien que de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ. Afin dâexpliquer la raison de cette désignationâ¯: les sept esprits, on a souvent recours à Ãsaïe 11.2, où sont énumérées diverses manifestations ou vertus de lâEsprit de Dieu. Mais dans ce passage, on ne compte que six de ces perfections divines. Il est plus probable que Jean a dans le souvenir un passage de Zacharie 3.9, Zacharie 4.2, Zacharie 4.6, Zacharie 4.10, où ce prophète parle dâun chandelier dâor ayant sept lampes et des «â¯sept yeux de lâEternel qui parcourent toute la terreâ¯Â», pour figurer lâaction de lâEsprit de Dieu. Ces sept esprits représentent la toute science et la toute présence divinesâ¯; ils indiquent la diversité et la plénitude des dons et des opérations du Saint-Espritâ¯; car le nombre sept nâest pas seulement lâemblème de la plénitude et de la perfectionâ¯; formé du nombre trois qui est celui de Dieu et du nombre quatre, qui symbolise la création, il désigne lâaction de Dieu sur le monde, la réconciliation opérée, lâharmonie, la communion rétablies entre Dieu et son Åuvre et par suite, le triomphe parfait du règne de Dieu. Jean recourt souvent à ce nombre symboliqueâ¯: sept Ãglises (verset 11), représentées par les sept chandeliersâ¯; (verset 12) sept étoilesâ¯; (versets 16-20, 2e note) comparerâ¯: Apocalypse 2.1, Apocalypse 3.1, Apocalypse 4.5, Apocalypse 5.6, Apocalypse 8.2.
Les sept esprits ne sont pas les sept archanges (Tobie 12.15), car ils sont nommés avant Jésus-Christ.
Verset 5
Jean donne au Sauveur trois titres qui caractérisent admirablement son Åuvre entière, dans son triple office de Prophète, de Sacrificateur et de Roi.
Verset 6
Le texte reçu porteâ¯: «â¯Ã Celui qui nous a aimésâ¯Â», Sinaiticus, A, C ont le présentâ¯: qui nous aime. Et combien la pensée en devient plus belle et plus saisissanteâ¯!
Au lieu deâ¯: nous a lavés de nos péchés dans ou par son sang (Q. Vulgate), Sinaiticus, A, C portentâ¯: «â¯nous a délivrés de nos péchés par son sangâ¯Â». La pensée est la mêmeâ¯; mais lâimage est mieux observée avec la leçon que nous maintenons. Quant au sens de ces paroles, comparerâ¯: Romains 3.24â¯; Ãphésiens 1.7â¯; Hébreux 9.14â¯; 1 Jean 1.7, note.
Pour lâexpressionâ¯: nous a lavés, voir Apocalypse 7.14â¯; Jean 13.8-10.
Jésus-Christ fait de ses rachetés un royaume, des sacrificateurs (Sin, A, Câ¯; le texte reçu porteâ¯: rois et sacrificateurs). Lui-même est le Roi de ce royaume et tous ses membres participent à sa dignité souveraine, étant destinés à régner avec lui sur le monde, sur le péché, après avoir été affranchis de toute servitude. Ils constituent «â¯une famille de roisâ¯Â», comme traduit Oltramare révisé (Comparer Apocalypse 5.10, Apocalypse 20.4-6, Apocalypse 22.5).
Cette glorieuse dignité des enfants de Dieu était déjà annoncée dans lâAncien Testament (Exode 19.6), et elle a été réalisée dans la nouvelle Alliance par lâÅuvre du Sauveur et par lâaction puissante de lâEsprit de Dieu (Comparer 1 Corinthiens 3.21â¯; Romains 8.17â¯; 2 Timothée 2.12, 1 Pierre 2.9).
Le Fils de Dieu communique à ses rachetés sa dignité de Sacrificateur aussi bien que sa royauté. Comme sacrificateurs, ils ont un libre accès au lieu très saint, au trône de la grâce, où, après avoir offert le sacrifice de leur corps, de leur esprit, de leur cÅur, de tout leur être ils ont le privilège dâintercéder pour dâautres par leurs prières (Voir Romains 12.1, 3e note et 1 Pierre 2.5, noteâ¯; Exode 19.6).
Les derniers motsâ¯: à Dieu ou pour Dieu son Père (grec au Dieu et Père de lui), signifient que le but suprême du Sauveur, en nous rachetant, était que toute gloire en revint à Dieu et que notre existence entière contribuât à cette gloire. Tout cela est accompli dans notre réconciliation avec Dieu par le sang de Jésus-Christ, son Père est devenu notre Père (Jean 20.17).
Cette magnifique doxologie à la gloire de Jésus-Christ (Hébreux 13.21, 1 Pierre 4.11) est une effusion dâadoration et dâamour qui sâéchappe du cÅur de lâapôtre en terminant la dédicace de son livre aux sept Ãglises. Quiconque nâadore pas Jésus-Christ comme son Dieu ne peut voir dans ces paroles quâun acte dâidolâtrie.
Verset 7
Jean annonce la venue du Seigneur (versets 7-8) dans les termes mêmes employés par son Maître (Matthieu 24.30â¯; Matthieu 26.64). Tout le sujet de son livre est compris dans cette penséeâ¯: il sâouvre par ce motâ¯: voici il vient et il se clora par ce même motâ¯: Je viens bientôt (Apocalypse 22.20) La première parole est empruntée à Daniel 7.13.
Jean ajoute au tableau que Daniel 7.13 avait tracé de lâapparition du Messie ce détail saisissantâ¯: et tout Åil le verra et ceux mêmes qui lâont percé. Il sâinspire dâune parole de Zacharie 12.10, quâil cite et commente ailleurs (Jean 19.37) et dans laquelle lâEternel ditâ¯: «â¯Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication et ils regarderont a moi quâils ont percéâ¯Â» dans la personne du Messieâ¯; «â¯ils mèneront deuil sur lui comme on mène deuil sur un fils uniqueâ¯Â».
Ces paroles ont été prononcées par Jésus (Matthieu 24.30). Elles font de celles de Zacharie (note précédente) une application plus générale et en modifient le sens. Zacharie annonçait en effet quâIsraël se repentirait de la rejection et du crucifiement du Messie. Mais comme à la seconde venue du Christ, il sera trop tard pour se repentir, ce moment sera terrible pour les impénitentsâ¯; dâautant plus terrible que le Juge portera encore les marques de souffrances dont ils nâauront pas profité et dâun amour quâils auront méprisé. Ils se frapperont la poitrine à cause de lui, en signe de désespoir. De plus, le jugement sâétendant à lâhumanité entière, ce seront toutes les tribus de la terre qui se frapperont la poitrine. Il y a ainsi deux manières de contempler Celui que lâhumanité a crucifiéâ¯: lâune avec repentance, confiance, amour, lâautre avec impénitence et désespoir. Tous les hommes verront au jour du jugement Celui quâils ont percéâ¯; et ceux qui nâauront pas «â¯mené deuil sur lui, comme on mène deuil sur un fils uniqueâ¯Â», se frapperont la poitrine à cause de lui, dans lâamertume de la révolte.
Verset 8
LâAlpha et lâOméga sont la première et la dernière lettre de lâalphabet grec. Cette dénomination est expliquée, dans le texte reçu, par les motsâ¯: le commencement et la fin, qui ne sont pas authentiques, mais qui se retrouvent dans le passage Apocalypse 22.13, dâoù ils auront été transportés ici. Elle ne constitue pas une définition abstraite et métaphysique de lâéternité de Dieu, mais caractérise son action qui commence et achève toutes choses, qui est le principe et la fin de la création, de tout le développement de lâhumanité, de lâÅuvre du salut dans lâÃglise et dans les individus. Comme tout procède de Dieu, tout doit aboutir à lâaccomplissement de sa volonté éternelle, sans que rien puisse sây opposer et câest à lui enfin que toute gloire sera rendue (Ãsaïe 41.4â¯; Ãsaïe 44.6â¯; Ãsaïe 48.12).
La désignation de Dieu comme Celui qui est et qui était et qui vient, se trouve déjà à verset 4â¯: ici, elle sert à confirmer la parfaite certitude du grand événement annoncé à verset 7 (Oui, Amenâ¯!). Cette parole rappelle la solennelle déclaration des prophètesâ¯: «â¯Ainsi a dit lâEternelâ¯Â». Le Dominateur souverain (nos versions traduisent le Tout Puissant, mais le mot grec exprime lâexercice du pouvoir) est le terme par lequel les Septante ont traduit «â¯lâEternel des arméesâ¯Â», dans Ãsaïe 44.6 et «â¯le Dieu des arméesâ¯Â», dans Amos 3.13â¯; Amos 4.13. Il se trouve neuf fois dans lâApocalypse.
Verset 9
Circonstances de la vision
Comme Jean était à Patmos, il fut ravi en esprit et entendit une voix lui ordonnant dâécrire aux sept Ãglises (9-11).
Apparition du Seigneur
Jean se retourne et voit le Fils de lâhomme au milieu de sept chandeliersâ¯; description de son vêtement, de son aspect, de ses attributs (12-16).
Lâordre dâécrire
Jean tombe comme mort aux pieds du Seigneur, qui le rassure en se nommant, et lui ordonne dâécrire les choses qui sont et celles qui doivent arriver (17-20).
Les sept épîtres (chapitre 1.9 à 3.22)
La vision de Patmos
Versets 9 à 20 â Jésus apparaît à Jean et lui ordonne dâécrire aux sept Ãglises
Moi, Jean, comparez «â¯Moi, Danielâ¯Â» (Daniel 7.15â¯; Daniel 8.1â¯; Daniel 9.2) La personnalité de lâauteur est mise en relief par lâimportante révélation quâil a reçue. Dâautre part, cette révélation intéresse directement les lecteurs, puisque celui qui lâa reçue est leur frère, leur compagnon, celui qui a part avec eux à lâaffliction dâabord, qui se trouve en Jésus (Sinaiticus, Câ¯; A porte en Christ), câest-à -dire à tout ce que le chrétien est appelé à souffrir pour le nom de son Maître (Matthieu 24.9, Matthieu 13.21, Jean 15.18, Jean 16.33, Actes 14.22). Il a part également, de même que ses frères, a la royauté en Jésus et plus il souffre pour son nom, plus il est assuré de régner avec lui. Mais cette royauté, il la possède ici-bas dans lâhumiliation et la douleurâ¯; elle demeure cachée au monde jusquâà sa pleine manifestationâ¯; câest pourquoi la patience, ou la persévérance, lui est nécessaireâ¯; il la trouve aussi en Jésus. LâApocalypse est le livre de lâÃglise opprimée. Celui qui lâa écrite, ayant souffert avec ses frères, pouvait dâautant mieux consoler ceux qui, après lui, se trouveraient dans la fournaise des tribulations.
Patmos, appelée aujourdâhui Palmosa, ou Patmo, est une petite île située dans lâarchipel de la mer Ãgée, en face de Milet, à soixante-dix kilomètres dâEphèse. Que Jean eût été exilé à Patmos câest ce quâon peut conclure des paroles qui précèdentâ¯: participant à lâaffliction et surtout de la raison quâil donne de son séjourâ¯: à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus.
Comparer les mêmes termes, employés dans le même sens, câest-à -dire indiquant la persécution ou le martyre, à cause de la Parole et du témoignage, Apocalypse 6.9â¯; 20.4. On sait que les Romains avaient la coutume dâexiler dans des îles désertes les condamnés quâils ne voulaient pas mettre à mort.
Dâautres font dire à lâauteurâ¯: «â¯Je mâétais retiré dans lâîle solitaire de Patmos pour y recevoir les révélations de lâApocalypseâ¯Â».
Verset 10
Grecâ¯: Je devins en esprit, en un état dâextase prophétique, où toutes les facultés de lââme, momentanément dégagées de leurs entraves, entrent dans un rapport plus intime avec Dieu et avec le monde invisible. La foi devient alors une vision, le croyant un voyant (Comparer Actes 10.10â¯; 11.5â¯; 22.17â¯; 2 Corinthiens 12.2).
Ou le dimanche. Le mot français dimanche a étymologiquement la même signification (dies dominica). Ce jour, ainsi nommé à cause de la résurrection du Seigneur, eut une grande importance aux yeux des chrétiens, dès les temps apostoliques (il est aussi mentionné dans Actes 20.7â¯; 1 Corinthiens 16.2)â¯; ils pensaient que le retour de Christ et la résurrection des morts auraient lieu ce jour-là . Consacré spécialement à la méditation, ce saint jour était bien propre aux grandes manifestations dont lâapôtre va être le témoin. Dâaprès Beck, le sens seraitâ¯: Je fus transporté en esprit au jour du Seigneur, câest-à -dire au moment du retour de Christ (1 Corinthiens 1.8), pour contempler en esprit ce grand événement.
La trompette servait à convoquer les Israélites aux assemblées (Nombres 10.2, Nombres 10.10â¯; Joël 2.1, Joël 2.15, Exode 19.16, Exode 20.18, Hébreux 12.19). Souvent elle est mentionnée comme devant annoncer quelque solennelle apparition divine, en particulier le retour de Christ dans sa gloire (Matthieu 24.31â¯; 1 Corinthiens 15.52â¯; 1 Thessaloniciens 4.16). Elle est pour Jean le signal de la révélation quâil va recevoir.
Verset 11
Dâaprès le texte reçu, la voix répète dâabord les paroles de verset 8â¯: Je suis lâAlpha et lâoméga, le commencement et la fin. Ces mots ne sont pas authentiques. La forte voix qui parle donne donc uniquement à Jean lâordre solennel dâécrire dans un livre ce quâil voit et ce quâil verra encore (verset 19), et de lâenvoyer aux sept Ãglises dâAsie. Dâoù il est naturel de conclure que ce livre fut écrit à Patmos même.
Voir, sur la position géographique de ces villes, les notes à chacune des épîtres (Apocalypse 2 et Apocalypse 3).
Pourquoi le Seigneur choisit-il ces sept villes préférablement à dâautres, à Colosses, par exemple, à Troas (2 Corinthiens 2.12â¯; Actes 20.5-6), à Hiérapolis, où il y avait des Ãglises florissantesâ¯? On a supposé que ces Ãglises furent désincarnées parce quâelles avaient reçu certains dons de lâEsprit et se trouvaient dans un état religieux qui les rendaient propres à servir dâexemples aux autres Ãglises et à lâÃglise chrétienne de tous les temps.
Verset 12
Cette image est expliquée au verset 20â¯: les sept chandeliers représentent les sept Ãglises. La comparaison a été fournie à Jean par le chandelier du tabernacle (Exode 25.37) ou par la vision de Zacharie 4.1 et suivants Toutes les Ãglises, de même que tous les chrétiens, ont pour sainte destination dâêtre «â¯la lumière du mondeâ¯Â» (Matthieu 5.14â¯; Matthieu 5.15).
Jean se retourne, parce que la voix a retenti derrière lui (verset 10). Il désire voir la voix, câest-à -dire celui qui lâa émise.
Verset 13
Désignation du Messie dans Daniel 7.13â¯; Daniel 10.16 (comparez Matthieu 8.20, note.)â¯; Ce titre nâest donné à Jésus-Christ, après sa glorification, que dans Actes 7.56. Christ apparaît au milieu des sept chandeliers, câest-à -dire des Ãglises, pour montrer quâil veille sur elles et leur communique la lumière et la vie.
Grecâ¯: robe qui descend jusquâaux pieds, câest le vêtement du souverain sacrificateur (Exode 28.4â¯; Exode 28.31 et suivants).
Daniel 10.5. La ceinture autour des reins indique lâaction (Luc 12.35), placée plus haut, sur les mamelles elle permettait aux plis du vêtement de tomber de plus haut et de produire un effet plus majestueux.
Dâaprès Josèphe (Antiquités Juives, III, 7, 2), les sacrificateurs la portaient ainsi. Dâautre part la ceinture dâor était portée par le roi (Revised Apocrypha, 1 Maccabées 10.89)â¯; le souverain sacrificateur avait une ceinture dont lâor était seulement lâun des éléments constitutifs (Exode 28.8).
Verset 14
Cette blancheur éclatante serait, dâaprès plusieurs, lâimage de la pureté, de la gloire céleste (comparez Marc 9.3). Mais pourquoi celle-ci se montrerait-elle seulement à la tête et aux cheveuxâ¯? Dans Daniel 7.9 «â¯lâancien des joursâ¯Â» apparaît avec des cheveux blancs, qui sont le symbole de lâéternité. Ici de même lâidée dâéternité répondrait à ce que le Seigneur dit aux versets 17 et 18.
Daniel 10.6. Ces yeux comme une flamme de feu portent la lumière dans les objets quâils considèrent. Ils sont lâemblème de la toute science qui pénètre jusquâau fond des cÅurs et de la sainteté qui y consume toute souillure (comparer Apocalypse 2.18 et suivantsâ¯; Apocalypse 19.12â¯; Hébreux 12.29).
Verset 15
Daniel 10.6â¯; Ãzéchiel 1.7. Ce dernier trait indique la splendeur de ce noble métal appelé chalcolibanon, probablement «â¯airain du Libanâ¯Â». Dâautres traduisentâ¯: «â¯airain ardentâ¯Â». Symbole, suivant les uns, de la fermeté dans la démarche, à laquelle rien ne saurait sâopposer (comparez Apocalypse 10.1)â¯; suivant dâautres, de la puissance avec laquelle il écrasera ses ennemis (Psaumes 60.12â¯; Ãsaïe 14.25â¯; Ãsaïe 63.3).
Daniel 10.6â¯; Ãzéchiel 1.24â¯; Ãzéchiel 43.2â¯; puissance, dont le bruit de lâocéan est la magnifique image. Quelques interprètes entendent cette expression du «â¯bruitâ¯Â» de ses pas. Mais, comme il était question de voix aux versets 10 et 12, il vaut mieux laisser au mot grec son sens premier.
Verset 16
Ces étoiles, il les tient en sa main droite, pour montrer quâelles sont entièrement en sa puissance. Comparer Jean 10.28. Le sens de lâimage est indiqué au verset 20.
Lâépée à deux tranchants symbolise ici, non la Parole de Dieu, ou la prédication de lâÃvangile en général, comme dans Ãphésiens 6.17â¯; Hébreux 4.12, mais la parole de Christ lui-même, puisquâelle sort de sa bouche. Cette parole est dirigée contre ses ennemis dans lâÃglise (Apocalypse 2.12â¯; Apocalypse 2.16) et au dehors (Apocalypse 19.15â¯; Apocalypse 19.21).
On peut traduire son visage ou son aspect, son apparence. Il sâagit de la gloire céleste du Fils de Dieu, dont sa transfiguration avait déjà donné une faible idée à ses disciples (Matthieu 17.2). Une comparaison semblable se trouve dans le chant de Débora (Juges 5.31).
Lâapôtre épuise toutes les images que lui offre la nature, sans parvenir à rendre entièrement les traits glorifiés de son Sauveur. Un jour, nous le verrons tel quâil est (1 Jean 3.2), car «â¯il transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloireâ¯Â» (Philippiens 3.21). Tel est celui qui va dicter les lettres aux Ãglises (Apocalypse 2 et Apocalypse 3) et qui rappellera à chacune dâelles quelque trait de son image divine, en rapport avec lâétat où il la trouvera.
Verset 17
Daniel 10.12â¯; Luc 1.13-30â¯; Luc 2.10â¯; Marc 16.6. Parole céleste, toujours nécessaire pour dissiper la crainte quâinspire à lâhomme mortel et pécheur une manifestation du Dieu saint et juste, ou seulement du monde invisible. Comparerâ¯: Ãsaïe 6.5â¯; Ãzéchiel 1.28â¯; Exode 33.20â¯; Daniel 8.17-18â¯; Daniel 10.7â¯; Luc 1.12â¯; Luc 5.8.
Jean, qui avait reposé sur le sein de Jésus, ne peut toutefois supporter la vue du Fils de Dieu dans sa gloireâ¯: il faut que son Maître le rassure, quâil pose sur lui cette main qui avait, ici-bas, rendu la vue aux aveugles, la santé aux malades, la vie aux morts. Toute la confiance de la foi, la plus intime communion de lâamour ne doivent jamais bannir de notre cÅur «â¯la crainte et le tremblementâ¯Â» lâhumble adoration du Sauveur glorifié.
Titre pris par Jéhova lui-même (Ãsaïe 44.6â¯; Ãsaïe 48.12) et que le fils de Dieu sâattribue ici. Le sens est le même que versets 4 et 8. Câest la pensée que Jésus est le premier et le dernier, qui doit rassurer son disciple.
Verset 18
Celui qui est vivant, vivant au siècle des siècles (Q ajouteâ¯: Amen), source de la vie, rappelle à son disciple quâil a été mort, quâil est le même que celui-ci a vu expirer sur la croix, que câest par là quâil a acquis le pouvoir absolu sur la mort et le séjour des morts (grec lâhadès, lieu invisible, Matthieu 11.23â¯; Actes 2.27â¯; Actes 2.31â¯; 1 Corinthiens 15.55) que lui seul en délivre qui il veut.
Lâimage des clefs est née de celle des «â¯portesâ¯Â» de la mort (Psaumes 9.14) et du séjour des morts (Ãsaïe 38.10â¯; Matthieu 16.18).
Le vivant apporte la vieâ¯: pensée propre à dissiper les craintes du disciple et de tout pauvre pécheur. En même temps, cette manifestation de la gloire et de la puissance du Sauveur devait préparer Jean à recevoir les révélations qui vont lui être faites sur lâavenir du règne de Dieu.
Verset 19
Jean doit écrire (verset 11) les choses quâil a vues, la vision quâil vient dâavoir (versets 12-16) et dont lâexplication, qui commence au verset 20, se continue encore dans les lettres (Apocalypse 2 et Apocalypse 3)â¯: et celles qui sont, lâétat présent des Ãglises, décrit dans les deux chapitres suivantsâ¯; et celles qui doivent arriver après celles-ci, les visions relatives à lâavenir, Apocalypse 4 et suivants.
Verset 20
Avec la ponctuation que nous adoptons, le mot mystère dépend encore du verbe écris (verset 19). Dâautres mettent un point après verset 19 et sous-entendentâ¯: «â¯Voiciâ¯Â», au commencement du verset 20.
En général, dans le style du Nouveau Testament, un mystère est une vérité que lâhomme ne connaît et ne comprend que par une révélation (Matthieu 13.11â¯; Romains 11.25â¯; Ãphésiens 3.3 et suivants).
Que faut-il entendre par ces anges des sept Ãglisesâ¯?
Dans lâApocalypse surtout, les anges sont souvent nommés comme dirigeant ou représentant les vents (Apocalypse 7.1), lâabîme (Apocalypse 9.11), le feu (Apocalypse 14.18), les eaux (Apocalypse 16.5), comparez Hébreux 1.14. Pourquoi ne seraient-ils pas conçus dans notre passage comme préposés aux Ãglises et les représentant devant Dieuâ¯? Les reproches que les épîtres contiennent à lâadresse des anges ne sont pas une objection décisive à cette explication, car, dans la pensée de Jean, lâÃglise est personnifiée dans lâange. Si nous avons ici de vrais anges, il paraîtra naturel quâils aient pour emblèmes des étoiles.
Pour quelque interprétation quâon se décide, ce qui reste indubitable, câest que le Seigneur adresse les sérieuses et profondes paroles des lettres qui suivent à chacune des sept Ãglises, à tout le troupeau et par là même aux Ãglises de tous les temps et de tous les lieux qui peuvent se trouver dans le même état religieux (comparer Apocalypse 2.1, 1re note).
Voir verset 12, note. Quelle idée le Seigneur nous donne de lâÃglise en général et de chaque Ãglise en particulier, en la comparant à un flambeau dont la lumière resplendit dans le mondeâ¯! (comparer Philippiens 2.15)