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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Jude 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/jude-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Jude 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
Plan du commentaire biblique de Jude 1
Signature
Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques écrit aux appelés, qui sont aimés en Dieu et gardés pour Jésus-Christ et leur souhaite miséricorde, paix et amour en abondance (1, 2).
But de la lettreâ¯: mettre en garde contre les faux docteurs
Jude était occupé à écrire à ses frères au sujet du salut, quand le devoir impérieux se présenta à lui de les exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux fidèles, car des personnages impies, dont la condamnation est écrite dâavance, se sont glissés parmi vous ; ils font de la grâce de Dieu une occasion de désordres et renient Jésus-Christ (3, 4).
Exemples historiques destinés à montrer le châtiment réservé à ceux quâils pourraient séduire et qui les attend eux-mêmes
Le Seigneur, après avoir délivré Israël dâÃgypte, a fait périr les incrédules. Il tient en réserve dans les ténèbres, pour le jugement dernier, les anges qui ont abandonné leur rang et leur demeure. Sodome et Gomorrhe se sont attiré, par leurs infamies, la peine du feu éternel (5-7).
Salutation, occasion de la lettreâ¯: apparition de faux docteurs, leur châtiment certain
Verset 1
Salutation, occasion de la lettreâ¯: apparition de faux docteurs, Leur châtiment certain (1-7)
Le beau titre de serviteur de Jésus-Christ est pris ici non dans le sens général où il caractérise la relation de tout disciple avec le Maître, mais dans lâacception spéciale où il désigne un ministre chargé de faire entendre à ses frères le message évangélique. Câest pourquoi il est énoncé avant toute autre qualification (comparer Jacques 1.1â¯; Romains 1.1).
Ensuite, pour se faire connaître à ses lecteurs et leur inspirer confiance en sa mission, Jude se présente à eux comme frère de Jacques, ce qui était une recommandation pour lui, à cause de la haute considération dont ce dernier jouissait parmi les Juifs et parmi les chrétiens (voir lâIntroduction à lâépître de Jacques).
Jude écrit à des hommes qui ont été appelés dâune vocation divine et efficace (Romains 1.1) note (Galates 1.15)â¯; ils sont dès lors aimés en Dieu, câest-à -dire que Dieu est le lien qui les unit entre eux et avec celui qui leur écrit (Romains 16.8).
Quelques interprètes pensent que cette mention des sentiments fraternels ne serait pas naturelle dans notre contexte et que la proposition parallèleâ¯: gardés pour Jésus-Christ oblige dâentendre cette expression de lâamour divin. Ils traduisent, en supposant un hébraïsmeâ¯: aimés de Dieu. Westcott et Hort conjecturent une erreur du texte qui aurait porté primitivementâ¯: aimés de Dieu et gardés en Jésus-Christ. Le texte reçu, avec quelques majuscules, porte sanctifiés.
Jude, voulant donner à ses lecteurs tous les motifs de leur assurance, leur rappelle encore quâils sont gardés pour Jésus-Christ, quâils ne sont pas revenus en arrière comme dâautres, mais quâils sont demeurés de fidèles disciples du Sauveur et seront conservés tels pour son royaume et sa gloire (comparer 1 Pierre 1.5â¯; Jean 17.11).
Verset 2
1 Timothée 1.2â¯; 2 Timothée 1.2.
La miséricorde de Dieu, la pitié que lui inspire lâhomme pécheur, le pousse à lui donner la paix par la réconciliation avec luiâ¯; et grâce à elle aussi lâhomme est lâobjet de lâamour de Dieu. On a proposé encore de voir dans la miséricorde, la compassion avec laquelle Christ accueillera ceux qui auront été gardés pour lui (comparer verset 21).
Dâautres enfin rapportent les deux dernières expressions aux sentiments que lâhomme éprouve. La paix qui remplit son cÅur, quand ses péchés sont pardonnésâ¯; lâamour quâil ressent pour ses frères et pour Dieu. Mais la première interprétation convient mieux au vÅu formulé par Judeâ¯: quâils vous soient multipliés.
Verset 3
Jude, déjà occupé avec zèle à écrire à ces mêmes chrétiens sur le sujet général du salut qui est commun à lui et à ses lecteurs et qui est le lien de leurs âmes, se trouva dans lâimpérieuse nécessité, quand il apprit ce quâil indique au verset 4, de les exhorter à combattre pour la foiâ¯; et alors, suivant les uns, il aurait traité, à ce point de vue spécial, le sujet du salutâ¯; suivant dâautres, il aurait abandonné la lettre commencée pour écrire celle-ci.
Dâautres interprètes pensent que Jude dit seulementâ¯: «â¯Jâavais à cÅur de vous écrireâ¯Â» et quâil nâavait pas encore commencé dâexécuter son projet. Quoi quâil en soit, il sâagit maintenant pour lui dâexhorter ses frères à combattre pour leur foi, cette foi qui a été transmise aux saints une fois par la prédication de lâÃvangile et qui ne le sera pas une seconde fois sâil leur arrive de se la laisser ravir par les séducteurs (verset 5 note).
Verset 4
Parmi vous nâest pas dans le texte, mais il va sans dire que câest parmi les chrétiens, dans les Ãglises, que ces hommes se sont glissés, introduits secrètement (Galates 2.4).
Lâauteur annonce le jugement pour lequel ils sont depuis longtemps inscrits dâavance et auquel ils nâéchapperont point.
Calvin entend par là leur réprobation dans le conseil éternel de Dieu, qui est figuré comme un livre (Actes 1.16)â¯; von Soden pense que les réprouvés sont inscrits dans lâenfer comme les élus le sont dans les cieux (Hébreux 12.23). Il est plus probable que Jude voit ce jugement écrit dâavance dans les exemples de condamnation quâil va citer (verset 5 et suivants).
Dâautres interprètes (Spitta, Kühl), au lieu de prendre le mot de jugement dans le sens de condamnation, lui donnent celui dâappréciation et lâappliquent à la description que Jude fait des faux docteurs dans les derniers mots du verset 4â¯: des impies⦠Mais cette description nâest pas précisément une sentence, et, dans 2 Pierre 2.3, le mot jugement a bien le sens de condamnation, châtiment.
Abusant de la liberté chrétienne pour vivre selon leurs convoitises, disantâ¯: «â¯Péchons, afin que la grâce abondeâ¯Â» (Romains 6.1â¯; Galates 5.13â¯; 1 Pierre 2.16).
Selon Codex Sinaiticus, B, A, C. Le texte reçu (majuscules) porteâ¯: «â¯qui renient Dieu, notre seul Maître et Jésus-Christ notre Seigneurâ¯Â». Quelques interprètes rapportent notre seul Maître à Dieuâ¯; mais lâabsence de lâarticle devant Seigneur montre que les deux titres Maître et Seigneur sâappliquent à Jésus-Christ.
Verset 5
Grecâ¯: dâaprès Codex Sinaiticus, B, Aâ¯: «â¯Je veux vous rappeler, à vous sachant une fois toutes chosesâ¯Â». Câest-à -direâ¯: quoique vous connaissiez toutes les choses relatives au salut.
Une fois, comme au verset 3, se dit dâune chose connueâ¯; bien établie et arrêtée. Le texte reçu remplaceâ¯: toutes choses par ceci.
Les apôtres ne craignent pas de rappeler sans cesse ce qui est connu, parce quâils savent quâentre la connaissance et la pratique, il y a un abîme.
Son peuple, grec un peuple. Quelques interprètes pensent que lâauteur a omis lâarticle pour exprimer lâidée que Dieu avait sauvé un peuple tout entier, auquel se trouvent opposés ceux qui ne crurent pas. Mais, de fait, ces derniers constituèrent la presque totalité des Israélites condamnés à cause de leur incrédulité à mourir dans le désert (Nombres 14.11-35â¯; Nombres 26.65â¯; Hébreux 3.17).
Ils étaient déjà sauvés et pourtant Dieu les fit périr la seconde foisâ¯; ce fut le second acte de lâintervention divine. Dâautres expliquent cette expression en supposant une ellipseâ¯: la seconde fois, où une semblable délivrance leur eût été nécessaire, il les fit périr. Là est la force de lâavertissement pour les chrétiens exposés à lâinfluence des séducteurs (1 Corinthiens 10.1-13). B, A et minuscules ont Jésus, au lieu de le Seigneur.
Verset 6
Comparer 2 Pierre 2.4â¯; Genèse 6.1-2. Dâautres traduisentâ¯: leur origine. Le mot a les deux sens. Il désigne, au pluriel, les puissances célestes (Ãphésiens 1.21, etc.).
Leur propre demeure, leur demeure appropriée, naturelle était le ciel.
Il les tient en réserve (grec), il les a gardés et les garde (parfait), dans lâobscurité (grec), sous lâobscurité, recouverts par elle, par ou dans des liens éternels ou, suivant une autre étymologie, des liens de lâHadès, du séjour des morts.
Comparer Hénoch 10.4-12. Dans tous les êtres responsables, le péché est inévitablement suivi de la ruine.
Verset 7
2 Pierre 2.6â¯; Genèse 19.24â¯; Genèse 19.25.
Jude voit dans le feu qui dévora Sodome une image du feu éternel de la géhenne.
Il est dit ici de Sodome et Gomorrhe et dâautres villes, quâelles avaient (grec) commis fornication et recherché une autre chair de la même manière que ceux-ci.
Par ceux-ci Jude ne peut désigner que les anges dont il vient de parler (verset 6), comme le reconnaissent aujourdâhui tous les exégètes.
On ne peut rapporter ce pronom aux habitants de Sodome et de Gomorrhe, car lâauteur nâa aucun intérêt à exprimer lâidée que les villes dâalentour avaient commis les mêmes péchés que les habitants de Sodome et Gomorrheâ¯; et dâailleurs, il désigne ces dernières par un pronom au féminin (grecâ¯: les villes autour dâelles). Quant à voir dans ceux-ci les hommes, les impies dont Jude parle (verset 4) et quâil désigne dans la suite par le même pronom démonstratif (voir versets 8, 11, 12, 14, 16, 19), cela est difficile, parce que dans ce cas, lâauteur, pour caractériser le crime des villes maudites, ferait allusion à une sentence sur les faux docteurs, quâil ne formule quâau verset suivant.
Jude voit la chute des anges (verset 6) dans le récit qui nous montre «â¯les fils de Dieuâ¯Â» sâunissant «â¯aux filles des hommesâ¯Â». Cette interprétation de Genèse 6.1 et suivants était répandue chez les Juifs, elle se trouve dans le livre dâHénoch (12.4), que Jude avait sous les yeux.
Leur péché fut de même nature que celui des habitants de Sodome. Ils sâunirent aux filles des hommes, dont la chair était autre, dâune autre nature, que la leur. Les habitants de Sodome de même voulurent sâunir à des anges. Lâassimilation des deux sortes de débordements était tout indiquée.
Verset 8
Leurs égarements et leurs blasphèmes
Ils se livrent aux souillures de la chair et injurient les gloires, tandis que lâarchange Michel sâabstient de prononcer une sentence contre le diable. Mais eux injurient ce quâils ne connaissent pas. Ils suivent les traces de Caïn, de Balaam, de Coré (8-11).
Le mal quâils font à lâÃglise
Ils transforment les agapes en orgies. Ils causent des déceptions, comme les nuages qui ne répandent pas de pluie et les arbres sans fruits ; ils sont semblables aux vagues déchaînées, aux astres errants. Les ténèbres leur sont réservées pour lâéternité (12, 13).
Leur jugement prédit
Le patriarche Hénoch a prophétisé à leur sujet que le Seigneur viendrait, avec les saintes myriades, pour reprendre les impies de leurs actes et de leurs paroles (14, 15).
Lâesprit qui les anime
Ils sont toujours mécontents ; ils obéissent à leurs convoitises, parlent avec emphase et flattent les grands (16).
Leur apparition annoncée
Jude rappelle à ses frères les avertissements des apôtresâ¯: ils leur disaient quâà la fin des temps paraîtraient des railleurs, conduits par leurs passions impies ; ils prédisaient ainsi la venue de ces fauteurs de divisions, étrangers à la vie de lâesprit (17-19).
Description des séducteurs (8-19)
2 Pierre 2.10, note.
Vraimentâ¯; dâautres traduisentâ¯: néanmoins, malgré lâavertissement qui leur est donné par les exemples précités. Cette particule est plutôt destinée à renforcer lâexpressionâ¯: de la même manière, sur laquelle porte lâaccent.
Des particules que la traduction ne peut rendre opposent les verbesâ¯: souillent la chair dâune part, méprisent et blasphèment dâautre part. Le premier terme reprend le mot «â¯dissolutionâ¯Â» du verset 4 et décrit les égarements de conduite des hérétiques, surtout dans les relations sexuellesâ¯; les deux autres reproduisent lâaccusation du verset 4 «â¯Ils renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christâ¯Â» et sâappliquent à leurs enseignements erronés.
Lâexpressionâ¯: ils méprisent lâautorité (grec la seigneurie), sâapplique le plus naturellement à des négations portant sur lâautorité divine du Seigneur Jésus-Christ.
Le mot seigneurie se trouve appliqué aux anges, mais il est alors employé au pluriel (Ãphésiens 1.21â¯; Colossiens 1.16)â¯; et, dans ce sens, il ferait double emploi avec les gloires qui désignent cette catégorie dâêtres. Les exégètes se divisent sur la question de savoir si les gloires sont de bons anges, que lâauteur se représenterait entourant le Seigneur Jésus-Christ, ou des anges déchus. Ceux qui soutiennent cette dernière opinion se fondent sur la comparaison établie au verset suivant entre la conduite des faux docteurs et celle de Michel à lâégard de Satan. Lâarchange ne se permit pas de porter une sentence injurieuse contre le prince des ténèbres et eux, ils injurient les anges tombés, probablement en se moquant de leur pouvoir, ou en niant leur existence, quand on les mettait en garde contre leurs séductions.
Il est vrai que le termeâ¯: injurier (grec blasphémer) les gloires, serait étrangement choisi pour exprimer lâidée de braver leur pouvoir ou de nier leur existence et que le contraste entre les versets 8 et 9 est plus marqué si lâon voit dans les gloires de bons angesâ¯: ils blasphèment ces anges, alors que Michel ne sâest pas même permis de porter une sentence injurieuse contre lâange déchu quâest Satanâ¯! (Spitta, von Soden). Cependant, ainsi comprise, la pensée nous paraît bien alambiquée.
Nous préférons voir dans les gloires des anges déchus (comparer verset 6). Ce sens est le seul admissible dans le passage parallèle, 2 Pierre 2.10.
Verset 9
Cette contestation de Michel lâarchange avec le diable, concernant le corps de Moïse, était décrite dans un livre apocryphe juif intituléâ¯: lâAssomption de Moïse, dans lequel, selon Origène et dâautres Pères de lâÃglise, Jude a puisé ce récit.
Un fragment de lâAssomption de Moïse a été retrouvé dans une vieille traduction latine. Il ne sâétend pas jusquâau récit auquel Jude fait allusion (Die Pseudepigraphen des Alten Testaments übersetzt und herausgegeben, E. Kautzsch, 1900, p. 311 et suivants).
La parole attribuée à lâarchange se retrouve dans Zacharie 3.2. Les conjectures quâon a faites sur lâobjet de cette contestation entre lâarchange et Satan ne sont pas du ressort de lâexégèse. Jude ne sây arrête pas. Son but est simplement de citer lâexemple dâun archange qui nâosa point porter (grec) un jugement de blasphème contre Satan lui-même, se souvenant que tout jugement appartient à Dieu seul. Si le fait est légendaire, lâidée quâil illustre est juste (comparer versets 14 et 15, note).
Verset 10
Comparer 2 Pierre 2.12. Ce quâils (grec) blasphèment sans le connaître, câest tout ce qui concerne la «â¯seigneurieâ¯Â»et les «â¯Gloiresâ¯Â» (verset 8), les choses spirituelles pour lesquelles ils nâont pas dâintelligence (1 Corinthiens 2.9-16).
Mais il est dâautres choses quâils connaissent très bien par nature, des choses terrestres et visibles que leurs sens perçoivent et quâun instinct naturel leur fait apprécier.
Cet instinct ils lâont en commun avec les bêtes dénuées de raisonâ¯; mais il les guide moins sûrement, car dans ces choses même, ils se corrompent et se perdent, descendant ainsi réellement au-dessous des brutes.
Verset 11
Voie de lâenvie et de la haine, qui les conduit au meurtre spirituel ou même corporel de leurs frères.
Nombres 31.16â¯; Nombres 22.5 et suivantsâ¯; Nombres 22.23. On a traduit aussiâ¯: «â¯par la tromperie du salaire de Balaamâ¯Â», câest-à -dire pour un salaire trompeur comme celui qui séduisit Balaam (2 Pierre 2.16 note).
Révolte, grec contradiction. Ils sâinsurgent, sous prétexte dâégalité, contre les institutions établies dans lâÃglise et sâingèrent, sans aucun droit dans la sacrificature spirituelle des chrétiens, comme Coré se souleva contre Moïse (Nombres 16).
Verset 12
Comparer 2 Pierre 2.13, 1re note.
On peut traduire aussiâ¯: «â¯Ce sont eux qui font tache (grec sont des taches) dans vos agapes, festoyant avec vous sans crainte, se repaissantâ¯Â».
Le mot que nous traduisons par taches est pris par plusieurs dans le sens dâécueils. Mais lâimage dâécueils ne sâaccorde guère avec lâidée dâagapes.
Parfois ce mot, de même quâun autre de même racine employé 2 Pierre 2.13, paraît prendre le sens de taches. Câest probablement ce sens que Jude lui a donné.
Les motsâ¯: se repaissant, sont pris par les uns au sens matérielâ¯: faire bonne chère (1 Corinthiens 11.20 et suivants)â¯; par dâautres, au sens figuréâ¯: se paissant eux-mêmes (Ãzéchiel 34.2â¯; 1 Pierre 5.2), ils marqueraient leur esprit insubordonné, leurs pensées intéressées. Dans le premier sens, ils caractériseraient la tenue des hérétiques dans les agapesâ¯; dans le second, leur conduite en général.
Comparer 2 Pierre 2.17, note.
Verset 13
Toutes ces vives images dépeignent fort bien des hommes qui, sous de belles apparences et de séduisantes promesses, ne cachent que le néant et ne réservent aux âmes que dâamères déceptions.
La terrible menace qui termine verset 13 se trouve dans 2 Pierre 2.17, directement appliquée aux faux docteursâ¯; dans Jude lâimage dâastres errants, qui ne suivent pas, comme les autres, le cours que Dieu leur a assigné et qui, après avoir fait paraître de fausses lueurs, vont sâéteindre dans dâéternelles ténèbres, rend cette redoutable pensée plus saisissante encore.
Verset 14
Genèse 5.18. Sept est le nombre sacré. Le fait quâHénoch était le septième patriarche depuis Adam le désignait pour ce rôle auguste.
Cette circonstance est relevée aussi dans le livre dâHénoch (60.8 93.3)
Verset 15
On savait, par de nombreuses citations des Pères de lâÃglise, quâil existait dans les premiers siècles de lâère chrétienne un livre apocryphe portant le nom dâHénoch.
En 1773, Bruce rapporta dâAbyssinie trois manuscrits dâune traduction éthiopienne de cet ouvrage. Une traduction anglaise, par Laurence, parut en 1821 et le même savant publia en 1838 le texte éthiopien.
Dâautres traductions en ont été données, en français par Sylvestre de Sacy, en allemand par Hoffmann, puis par Dillmann. Dans lâhiver de 1886 à 1887 le texte grec des 32 premiers chapitres du livre fut trouvé dans un tombeau de la Haute-Ãgypte et publié en 1892 par Bouriant.
La plupart des savants modernes contestent que le livre entier soit lâÅuvre dâun même auteur. Ses parties principales remontent au second siècle avant Jésus-Christ.
Quant aux chapitres 36-71, la plupart les placent avant notre ère, tandis que dâautres leur donnent pour auteur un chrétien. Lâensemble de lâouvrage est dâorigine palestinienne. Il a été, de lâavis de la plupart, composé en hébreu ou en araméen. Il contient une longue suite de révélations et de visions eschatologiques où domine lâidée du jugement dernier, qui sera exercé par le Messie.
On trouve littéralement, au chapitre 1.9, la prophétie citée par Jude (comparer Schürer, Geschichte des jüdischen Volkes, 3e édition, III, p. 190-203. Beer, introduction et traduction allemande, dans la collection de Kautzsch Pseudepigraphen des Alten Testaments p. 217 et suivants).
Les saintes myriades avec lesquelles viendra le Juge sont des myriades dâanges (Hébreux 12.22â¯; Apocalypse 5.11).
Verset 16
Des gens qui murmurent, grec des murmurateurs.
Grecâ¯: Admirant des personnes, pour le profit. Jude veut dire quâils les flattent dans des vues intéressées.
Verset 18
Grecâ¯: Selon les convoitises dâeux-mêmes, des impies. 2 Pierre 3.3.
Comparer 1 Timothée 4.1 et suivantsâ¯; 2 Timothée 3.1 et suivants.
Verset 19
Grecâ¯: des gens qui séparent, câest-à -dire qui provoquent des schismes, des partis.
Le texte reçu (C) porteâ¯: «â¯qui se séparentâ¯Â» de lâÃglise, pour former une secte.
Weiss interprèteâ¯: «â¯Ils font des distinctions entre psychiques et spirituels, eux qui sont psychiques et nâont pas lâespritâ¯Â». Mais si lâauteur avait donné ce sens au verbe délimiter, séparer, il aurait sous-entendu lâidée principale.
Grecâ¯: Des psychiques comparez Jacques 3.15, note, 1 Corinthiens 2.14, note, ayant comme les bêtes (verset 10), une âme, siège de la vie, mais (grec) nâayant pas lâEsprit, câest-à -dire privés de lâEsprit de Dieu.
Dâaprès quelques interprètes, Jude voudrait dire quâils sont dépourvus même de lâesprit humain, en tant que celui-ci est lâorgane des relations de lâhomme avec Dieu. Mais celui-ci subsiste en tout homme, au moins comme virtualité (1 Corinthiens 2.11â¯; 1 Thessaloniciens 5.23, note). Ils nâont pour guides que leurs convoitises charnelles.
Verset 20
Veiller sur soi-même et sur les autres
Sâédifiant sur le fondement de leur foi et priant sous lâinspiration de lâEsprit, quâils demeurent dans lâamour de Dieu et comptent sur la grâce de Jésus-Christ pour avoir part à la vie éternelle. Quâils reprennent ceux qui sont hésitants ; quâils sauvent les autres en les arrachant du feu ; et quant à dâautres encore, quâils aient à leur égard une compassion mêlée de crainte, redoutant jusquâau contact extérieur de la souillure (20-23).
à Dieu la gloire !
à Celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant lui irréprochables et joyeux, au Dieu unique, notre Sauveur par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire et puissance éternellement (24, 25).
Exhortation à persévérer, doxologie (20-25)
Grecâ¯: «â¯Vous édifiant vous-mêmes sur ou par (datif) votre très sainte foiâ¯Â».
La foi objective, la vérité divine, lâÃvangile est le fondement inébranlable sur lequel, ou le moyen par lequel, les croyants sâédifient (comparez 1 Pierre 2.4â¯; 1 Pierre 2.5â¯; Matthieu 7.24), et cela, par opposition aux erreurs et aux corruptions dont il a été parlé jusquâici. Pour échapper aux influences de lâerreur et en triompher, il faut se nourrir de la sainte vérité.
Verset 21
Comparer Romains 8.26â¯; Romains 8.27, notes.
Prier par ou dans lâEsprit-Saint est un second moyen de se conserver dans lâamour de Dieu et dâattendre la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle, câest-à -dire compter sur la grâce du Seigneur, qui a pour but de nous assurer la vie éternelle et qui suffit pour nous lâassurer.
Dâautres construisentâ¯: «â¯Conservez-vousâ¦pour la vie éternelleâ¯Â» (comparer versets 1 et 2).
Verset 23
Il faut, dans la direction des âmes malades, tout le discernement que donnent la vérité et la charitéâ¯: reprendre les uns, ceux qui hésitent (Jacques 1.6, 1re note) ou qui contestent (verset 9)â¯; sauver les autres en les arrachant du feu, comme des tisons quâon se hâte de retirer avant quâils soient consumés (Amos 4.11â¯; Zacharie 3.2)â¯; pour dâautres encore, avoir pitié dâeux, leur témoigner de la compassion, mais (grec) avec crainte, haïssant jusquâau contact extérieur de la souillure, voilà ce que recommande Jude.
Nous avons suivi le texte de Tischendorf et de Nestle (1re édition), qui se fonde sur A, C et est adopté par la plupart des commentateurs (Spots, Burger, von Soden, Wandel).
Ce texte présente trois catégories de personnesâ¯: ceux quâil faut reprendre, ceux quâil faut sauver, ceux dont il faut avoir pitié.
Codex Sinaiticus et B présentent un texte plus obscur, admis par Westcott et Hort, Weiss, Nestle (3e édition), qui réduit à deux les catégories de personnes à dirigerâ¯; on peut le traduireâ¯: «â¯et quant aux uns, ayez-en pitié, sauvez ceux qui hésitent, en les arrachant au feuâ¯; mais quant aux autres, ayez-en pitié avec crainte, haïssant jusquâau vêtement souillé par la chairâ¯Â».
Verset 25
Cette magnifique doxologie a quelque ressemblance avec celle qui termine lâépître aux Romains. La dernière fin de toutes les instructions apostoliques est toujours de nous porter à donner à Dieu seul la gloire de notre salut, en lui consacrant toute notre vie.
Chaque pensée de ce chant de louange a son importanceâ¯; il est plus riche encore dâaprès le texte des plus anciens manuscrits ici rétabli (Le texte reçu porteâ¯: à Dieu seul sage. Il ometâ¯: par Jésus-Christ notre Seigneur, etâ¯: avant toute la durée, grec tout le siècle).
Le grand motif de reconnaissance et dâadoration qui remplit le cÅur de Jude (verset 24), câest lâassurance que Dieu est puissant pour préserver ses enfants de toute chute (grec de les garder, ne bronchant pas) qui mettrait en danger leur salut final et pour les faire parvenir jusquâà cette gloire, où tout sera pleine allégresse.
Lâapôtre Paul revient souvent, dans ses deux apostoliques, à cette sainte et consolante pensée (Romains 16.25 et suivantsâ¯; 1 Corinthiens 1.8â¯; Colossiens 1.22â¯; 1 Thessaloniciens 3.13).
Comment, avec cette doctrine qui dépouille lâhomme de tout ce qui lui est propre, pour lâenrichir gratuitement dâun si grand salut comment ne pas donner à Dieu toute gloireâ¯?
Ce Dieu nâest il pas notre Sauveurâ¯? Ce titre, attribué à Dieu, ne se trouve quâici et dans les épîtres pastorales (1 Timothée 1.1â¯; 1 Timothée 2.3â¯; 1 Timothée 1.3â¯; 1 Timothée 2.10â¯; 1 Timothée 3.4). Mais Dieu est Sauveur uniquement par Jésus-Christ notre Seigneur.
Après ces paroles dâadoration dont chacune a sa significationâ¯: Au Dieu unique gloire, majesté, force, autorité, lâauteur, dans la plénitude de sa piété exprime le vÅu que Dieu ait été ainsi adoré par tous dès avant toute la durée et quâil le soit et maintenant et dans tous les siècles à venir.
Quel enfant de Dieu ne dira avec lui, du fond de son cÅur, amenâ¯?