Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/revelation-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-20
Chapitre 1er
Il est bien digne de remarque, que lâapôtre Jean ait été lâinstrument choisi de Dieu pour nous communiquer ce dernier des écrits du Nouveau Testament, si différent de lâévangile et des épîtres du même apôtre. Mais ce nâest pas lâunique fois que Dieu sâest plu à présenter par le moyen du même écrivain des sujets qui offrent les plus grands contrastes. Câest ainsi, par exemple, que celui qui est appelé lâapôtre de lâincirconcision fut cependant le témoin de Christ auprès de ceux qui avaient été Juifs et qui étaient en danger de retourner aux ordonnances mosaïques. Câest à lui, et non à Pierre ni à Jacques, que fut confié ce message final et décisif de la grâce qui invitait les Hébreux à rompre tout lien avec un culte terrestre pour sâattacher à Christ glorifié dans le ciel. De même, dans la pensée de Dieu, lâapôtre Jean, ce témoin de la grâce et de la vérité venues par Jésus Christ, était le témoin le plus convenable pour révéler les jugements à venir. La raison morale en est claire. Si Christ est rejeté comme objet de la foi et canal unique de la grâce, il devient nécessairement lâexécuteur du jugement. Nous trouvons cette vérité établie dâune manière formelle par le Seigneur lui-même dans lâévangile de Jean (chapitre 5).
Or de même que Christ avait été rejeté autrefois par le peuple juif, la grâce et la vérité quâil avait apportées étaient aussi sur le point dâêtre méconnues et abandonnées entièrement par ceux qui portaient le nom de Christ sur la terre. Dans ces circonstances, Jean, plus quâaucun autre, était propre à dérouler devant nous les visions solennelles des jugements par lesquels Dieu allait revendiquer les droits méprisés de son Fils; jugements providentiels dâabord, puis exécutés par Christ venant en personne pour écraser ses adversaires.
Ainsi, bien que lâévangile de Jean et lâApocalypse présentent dans leur forme, leur sujet et leurs conclusions, les contrastes les plus accentués, câest, par-dessus tout, la personne du Seigneur Jésus que ces deux livres placent devant nous, comme étant Celui à lâhonneur et à la gloire duquel Dieu veut faire concourir toutes choses. De là vient quâen tout temps, mais surtout pendant les périodes dâépreuves et de persécutions, des âmes, incapables peut-être de pénétrer le sens des visions de lâApocalypse, ont trouvé, en contemplant Christ dans ce livre, une profonde édification et une indicible consolation, tandis que trop souvent les commentaires des savants nâont fait que le dessécher.
LâApocalypse est la «Révélation de Jésus Christ que Dieu lui a donnée». Christ est ici envisagé comme homme. Même dans lâévangile de Jean, si rempli du parfum de sa divinité, cette position si remarquable que le Fils de Dieu a prise, est fréquemment, sinon constamment, rappelée. Il nous y est présenté comme celui que le Père «a envoyé» sur la terre et qui vit «à cause du Père» (Jean 6:57). Dans lâApocalypse on le voit véritablement homme, soit dans le ciel, soit sur la terre. Dans lâévangile de Jean, Jésus dit que le Père lui a donné dâavoir la vie en lui-même (Jean 5). Rien ne démontre mieux combien il accepte pleinement la position dâhomme à laquelle il sâest abaissé. En lui était la vie; bien plus, il était cette vie éternelle qui était auprès du Père, avant que le monde fût; et néanmoins, devenu homme par lâeffet de la grâce de Dieu, toutes ses paroles sont en accord avec cette humble position quâil a prise ici-bas. Dans la gloire, il en est absolument de même, comme le montre le livre dont nous nous occupons.
«Révélation de Jésus Christ que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves». Telle est la qualification donnée à ceux à qui sâadresse la révélation. Il nâest pas question ici du titre dâenfants de Dieu qui leur appartient comme ayant cru au nom du Seigneur Jésus. Câest ce qui caractérise lâévangile qui, dâune manière spéciale, est la révélation de la grâce et de la vérité en Jésus Christ, le Fils unique du Père. Dans lâApocalypse, Dieu donne à connaître ce quâil veut faire pour la gloire de lâHomme rejeté. Il va montrer à ses «esclaves» les choses qui doivent arriver bientôt, et ce titre dâesclaves convient aussi bien à nous chrétiens, quâà ceux qui seront avec Dieu dans une autre relation après que nous aurons été retirés du monde. Il ne sâagit pas de révéler les choses qui étaient en Christ avant tous les siècles, mais de dévoiler les grands faits par lesquels Dieu est sur le point de manifester au monde la gloire du premier-né.
«Et il lâa signifiée, en lâenvoyant par son ange, à son esclave Jean». Ce nâest pas sans raison quâun ange est employé ici, pour communiquer les révélations de Dieu. Lâévangile nous parle de la vie éternelle qui est dans le Fils et qui, par grâce, est donnée au croyant. Aussi y voyons-nous que le Saint Esprit peut seul administrer et rendre efficace une telle faveur, selon les conseils de Dieu et les dispositions que son amour a prises. Mais ici nous avons des visions â les visions des voies judiciaires de Dieu et du jugement quâallait appeler sur lâhomme son iniquité croissante. Voilà pourquoi «il lâa signifiée, en lâenvoyant par son ange, à son esclave Jean».
Nous trouvons ici un nouveau et remarquable trait de différence entre lâévangile de Jean et lâApocalypse. Dans lâévangile, Jean, sans doute, parle comme quelquâun qui a vu le Seigneur, qui a vécu avec lui, et qui peut se porter garant personnellement de ce quâil communique; mais il ne parle que rarement de lui-même, et quand il le fait, câest en sâeffaçant tellement que lâon a mis en question si câétait bien lui qui était «le disciple que Jésus aimait». Cette conclusion est inexacte, mais le fait quâon a pu la tirer montre combien peu lâécrivain sâest mis en avant. Nous retrouvons cela dâune manière encore plus caractéristique dans les épîtres de Jean qui, soit quâelles sâadressent à lâensemble de la communauté chrétienne, à une famille, ou à un ami, ont pour but unique de mettre les enfants de Dieu, par le moyen de Christ, en communion immédiate avec Dieu lui-même. Câest un apôtre inspiré qui écrit, et les divers membres de la famille de Dieu, aussi bien que les serviteurs du Seigneur, sont reconnus à la place qui leur appartient, mais en même temps, lâécrivain lui-même disparaissant pour ainsi dire, câest celui qui est Dieu et Père qui instruit, console et avertit directement les siens.
Il nâen est pas ainsi dans lâApocalypse. Dieu donne une révélation à Jésus, Jésus la transmet par son ange à son esclave Jean et par lui à dâautres esclaves. Voilà un mode de communication tout à fait exceptionnel dans le Nouveau Testament.
Pourquoi Dieu ne nous manifeste-t-il pas ici directement ses voies et ne sâadresse-t-il pas à nous dâune manière immédiate comme il le fait ailleurs? La raison en est aussi solennelle quâinstructive. Nous trouvons quelque chose dâanalogue dans lâAncien Testament. Dieu ne sây adresse pas toujours directement à son peuple. Il le fit dans lâorigine, quand, de sa bouche même, il prononça les dix paroles; mais plus tard il se servit dâintermédiaires. Habituellement Dieu envoyait à Israël des messagers, savoir des prophètes qui parlaient au nom de lâÃternel. Dâabord ils sâadressaient à tout le peuple, mais le temps vint où le message de Dieu, quoique destiné à être communiqué au peuple, ne lui fut pas envoyé directement, mais fut confié à un seul témoin, Daniel choisi entre tous.
En examinant ce qui amena ce changement dans les voies de Dieu à lâégard dâIsraël, nous trouvons la clé du changement analogue que lâon remarque en passant du reste du Nouveau Testament à lâApocalypse. Lorsque les enfants dâIsraël se furent détournés de Dieu, et, quâà ses yeux, cet abandon fut complet et sans retour; lorsque, non seulement les dix tribus, mais même Juda et la maison de David, ce dernier lien entre Dieu et son peuple, eurent failli; alors Dieu ne sâadressa plus au peuple, mais à un serviteur élu et fidèle dont il fit son témoin. Câétait une marque certaine que, pour le présent, tout était fini et quâil nây avait plus de relation immédiate entre Dieu et un peuple quâil ne pouvait plus reconnaître pour sien.
Quelle gravité dans cette situation! Mais dans les temps même les plus fâcheux, Dieu se montre fidèle. Il serait tout à fait erroné de penser que, malgré le triste état de choses où se trouvait Israël, Daniel et ses trois compagnons fussent moins agréables à Dieu que David. Ses yeux se reposaient pleins de grâce et avec une extrême satisfaction sur un serviteur qui répondait à ses propres sentiments pour son peuple. Câest à cause de cela même que Daniel reçut de lâÃternel une faveur si exceptionnelle. Et, en un sens, il valait mieux être Daniel au milieu des ruines, que dâoccuper la meilleure des positions dans un temps de prospérité. Câest une plus grande preuve de fidélité de demeurer ferme au milieu du désordre, que lorsque tout suit son cours régulier. La grâce sâélève toujours à la hauteur de chaque difficulté.
Appliquons maintenant ce que nous venons de dire au temps actuel et aux circonstances présentes. Combien nâest-il pas sérieux de penser quâà lâépoque même de Jean, lâÃglise de Dieu était entrée dans un état de choses semblable à celui dont nous avons parlé relativement à Israël. La position de Jean est analogue à celle de Daniel. Câest à lui que sâadressent les communications du Seigneur Jésus, tandis que lâÃglise, qui portait encore sur la terre le nom de Christ, est laissée de côté. La grâce était encore là pour réveiller et exhorter, toutefois Jésus ne sâadresse quâà son esclave Jean et non à lâÃglise. Les épîtres mêmes du second et du troisième chapitres ne sont pas envoyées directement aux assemblées, mais à leurs anges. Tout nous place ainsi sous lâimpression de cette sérieuse vérité en rapport avec lâétat de lâÃglise.
Jean, est-il dit, «a rendu témoignage de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, de toutes les choses quâil a vues». Ces paroles ne signifient pas la vérité en général, ni lâévangile en particulier, quoiquâil soit indubitable que Jean a prêché lâévangile et quâil a nourri lâÃglise au moyen de la vérité tout entière. Mais tel nâest pas le sujet de lâApocalypse, ni le sens de ces paroles. Ici tout est limité à ce que Jean a vu. Cette remarque est importante pour comprendre la portée de ce passage et le caractère du livre. Remarquons que les meilleures autorités sont dâaccord pour la suppression du mot «et» devant «toutes les choses quâil a vues». Que devons-nous donc entendre par ces mots: «la parole de Dieu?» Est-ce une partie spéciale ou lâensemble de la Parole? Que signifie cette expression en relation avec cette autre «le témoignage de Jésus Christ?» La réponse est donnée par le dernier membre de la phrase quand lâon supprime le mot «et»; ce sont «toutes les choses quâil a vues» câest-à -dire les visions quâil lui fut donné de contempler et quâil rapporte dans ce livre. Ainsi, outre ce que lâapôtre avait en commun avec les autres chrétiens et ce quâil avait déjà reçu pour le leur communiquer dans sa longue carrière employée au service de Christ, il reçoit maintenant la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ sous un nouveau caractère.
Il en résulte quâune incrédulité ignorante peut seule traiter avec légèreté ou indifférence les visions apocalyptiques, puisque aussi bien que les évangiles et les épîtres, elles sont la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ, présentés ici, il est vrai, sous la forme prophétique qui convenait au but que Dieu se proposait. Ainsi se trouve jugée nettement la tendance trop commune de considérer lâApocalypse comme ayant une valeur douteuse et une autorité incertaine, et nous ne pouvons que réprouver avec une juste indignation ceux qui, savants peut-être selon le monde, nâont pas craint, dans leur folie, dâattaquer ce livre. Il faut convenir, sans doute, que lâApocalypse nâest pas destinée à lâédification directe du chrétien, dans la position qui lui est propre, mais elle nâen est pas moins la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ, et, comme telle, édifie indirectement en annonçant le sort de ceux qui méprisent Dieu et font leur propre volonté en dépit de sa Révélation.
Les paroles du troisième verset, dâune portée qui embrasse les croyants de ces temps et de ceux qui suivront, tendent au même but. Ne semblent-elles pas expressément écrites, à la fois pour lâencouragement des serviteurs de Christ et pour la condamnation anticipée des doutes et des contestations puériles de lâincrédulité? «Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites».
«Car le temps est proche», telle est la raison qui nous est donnée pour garder les choses écrites dans la prophétie, et nous devons la peser sérieusement. Ce nâest pas, comme on lâaffirme souvent, parce que nous nous trouvons au milieu des circonstances prédites, ou bien parce que les chrétiens (et lâÃglise) auront à traverser les tribulations que décrit la prophétie. Ce livre même nous montre lâÃglise recueillie dans le ciel, en dehors de la scène des tribulations et des jugements. Non, le motif qui nous est donné dans le v. 3 est saint, remarquablement adapté à ceux qui marchent par la foi et non par la vue, et entièrement dégagé de toute considération égoïste. «Le temps est proche»; il nâest pas arrivé actuellement, en sorte que nous ayons à le traverser en tout ou en partie, mais il est proche. Câest pourquoi Dieu écrit pour nous consoler, nous exhorter et, dâune manière générale, nous bénir quels que soient nos besoins. Il tient pour certain que nous nous intéressons à tout ce quâIl veut bien nous faire connaître. Il est faux le principe qui prétend que nous ne pouvons tirer profit que des choses qui nous concernent personnellement et des circonstances actuelles que nous traversons.
Après la préface vient la salutation, dont la forme toute particulière convient parfaitement au livre de lâApocalypse. «Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie». Cette adresse diffère entièrement de celles que nous trouvons autre part. On voit Paul, par exemple, écrire aux saints de telle ou telle localité, à une assemblée ou même aux assemblées dâune contrée; mais câest ici seulement quâil est question dâun nombre déterminé dâassemblées, et dâun nombre dont la signification symbolique est bien connue. Dans le langage prophétique ou typique, sept désigne invariablement la perfection spirituelle. Bien quâil soit hors de doute que les lettres que nous trouvons ici aient été adressées littéralement aux assemblées mentionnées, il semble tout aussi certain que leur portée est beaucoup plus étendue. Les sept assemblées dâAsie furent choisies et les lettres écrites de manière à présenter à ceux qui ont des oreilles pour entendre, le cycle complet du témoignage du Seigneur ici-bas aussi longtemps quâexisterait ce qui en responsabilité, sinon en réalité, posséderait le caractère dâéglise. Quelque faible et misérable que puisse être lâétat des choses, il y a pourtant une profession ecclésiastique dont nous ne trouvons plus trace depuis le chapitre 4. Ce nâest donc quâaussi longtemps quâexiste ici-bas la responsabilité de lâÃglise que ces épîtres trouvent leur application.
«Aux sept assemblées qui sont en Asie: Grâce et paix à vous de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient». La salutation nâest pas ici de la part du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, comme dans la plupart des épîtres du Nouveau Testament, mais de la part de Dieu envisagé dans son essence, celui qui est immuable, qui existe toujours le même, qui est, et qui était, et qui vient. Cela relie son existence présente avec lâavenir aussi bien quâavec le passé.
«Et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône». Le Saint Esprit est présenté ici sous un point de vue tout différent de celui que lâon trouve dans les autres parties du Nouveau Testament. Câest une allusion évidente au passage dâÃs. 11:2, où se trouve décrite la puissance septuple du Saint Esprit en rapport avec le gouvernement, la personne et le royaume du Messie, mais elle est appliquée ici dâune manière beaucoup plus large et qui convient au but de la prophétie apocalyptique.
La même remarque sâapplique à toutes les citations de lâAncien Testament ou aux allusions qui y sont faites dans lâApocalypse. On y rencontre constamment des passages qui se rapportent à la loi, aux psaumes ou aux prophètes, mais ce nâest jamais une simple répétition. Cela aurait pour effet de nous priver de lâApocalypse, au lieu de nous faire comprendre et recueillir pour notre profit les enseignements particuliers quâelle renferme. Si lâon identifie la Jérusalem dâÃsaïe avec la nouvelle Jérusalem de Jean, ou si lâon prétend que la Babylone de Jérémie est celle de lâApocalypse, on perd lâinstruction spéciale que Dieu a voulu nous donner dans ce dernier livre. Câest là une des principales causes de confusion dans lâétude de lâApocalypse. Dâun autre côté, si nous ne partons pas des révélations de lâAncien Testament touchant Jérusalem et Babylone ou, en général, des enseignements des prophètes, nous ne pouvons pas apprécier ou même saisir lâensemble de lâApocalypse. Séparer absolument le Nouveau Testament de lâAncien est une méprise presque aussi grande que de ne voir dans le Nouveau quâune simple répétition de lâAncien. Il y a entre eux un enchaînement divin, et il était dans la pensée de lâEsprit que lâun se rapportât à lâautre; mais lâApocalypse a une portée bien plus étendue et présente un caractère beaucoup plus profond. Les choses y sont envisagées après que le Saint Esprit a pris sa place dans les chrétiens et dans lâÃglise sur la terre, et, par-dessus tout, après que le Fils de Dieu a paru, quâil a manifesté Dieu le Père et accompli la rédemption. Voilà pourquoi, si lâon veut donner à lâApocalypse sa véritable portée, il faut tenir compte de la plénitude de la lumière divine répandue par la personne et lâÅuvre de Christ, aussi bien que par la présence de lâEsprit dans lâÃglise de Dieu.
Les sept esprits représentent donc la plénitude et le parfait déploiement de lâénergie du Saint Esprit agissant dans les voies gouvernementales de Dieu. Partout où elle est ainsi présentée, le contexte montre à quoi sâapplique cette puissance de lâEsprit. Ainsi, au chapitre 3, elle est en rapport avec Christ sâoccupant de lâÃglise; au chapitre 5, elle est en relation avec la terre, mais on ne trouve jamais dans lâApocalypse le Saint Esprit vu dans son unité et formant lâÃglise en un seul corps. Nous ne le voyons ainsi que dans les épîtres de Paul où le chrétien est envisagé dans sa propre sphère comme membre du corps de Christ.
«Et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre». Dieu comme tel a donc été introduit dans le caractère quâil revêt dans lâAncien Testament; le Saint Esprit nous a été présenté de la même manière, et il en est ainsi de notre Seigneur Jésus Christ, comme nous le verrons. Rien nâest plus frappant, surtout quand nous nous rappelons quel est lâauteur de ce livre, que de voir quâil nây est fait aucune mention de la relation de Dieu avec les siens comme étant ses enfants. Nulle part ne sây trouve la révélation de la grâce. Jésus Christ apparaît comme «le témoin fidèle». Câest évidemment ce quâil a été sur la terre, et, quoique sous une forme différente, câest bien le sujet que Jean traite partout. Paul contemple surtout Jésus glorifié dans le ciel, mais Jean sâattache toujours à montrer Christ par rapport à ce quâil a été ici-bas. Sâil le voit en haut comme lâAgneau, câest lâAgneau qui a souffert et qui a été immolé sur la terre. Dans la résurrection, il est le premier-né des morts, mais câest encore sur la terre, et son caractère de «prince des rois de la terre» ne sera révélé que lorsquâil viendra du ciel ici-bas. Mais, dans les divers caractères sous lesquels le Seigneur Jésus nous est présenté ici, tout ce qui a trait à sa position céleste est soigneusement laissé en dehors. Nous ne trouvons même pas ce qui le rattache au chrétien ici-bas, câest-à -dire son intercession auprès de Dieu, quoiquâil paraisse sous ce caractère pour dâautres dans le chapitre 8.
Le Seigneur Jésus est donc envisagé seulement dans ce qui se rapporte à la terre, même quand il sâagit de sa résurrection, et câest pour cette raison que comme homme, il est placé en dernier lieu devant nous.
Mais alors se fait entendre tout à coup la voix du chrétien, interrompant le courant des pensées du livre avant que les visions ne commencent; de même aussi, lorsquâelles ont pris fin, on entend lâaspiration de lâépouse. Bien que Jésus ne soit pas présenté dans la relation où nous le connaissons comme chrétiens, câest Celui que nous aimons, et son nom a suffi pour émouvoir le cÅur qui sâépanche en expressions dâadoration et dâamour. «à celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang; â et il nous a fait un royaume de sacrificateurs pour son Dieu et Père; â à lui la gloire et la force aux siècles des siècles! Amen». Câest lâeffusion du cÅur qui trouve en Jésus toutes ses délices.
Mais de peur dâaffaiblir ce que sera Jésus pour ceux qui ne sont pas avec lui dans cette relation et cette proximité bénies, le verset suivant donne un avertissement en accord avec lâensemble du livre. «Voici, il vient avec les nuées, et tout Åil le verra, et ceux qui lâont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, Amen!» Cela nâa rien à faire avec sa présence pour nous; mais après le chant de louanges qui sâest comme échappé involontairement du cÅur des siens, vient le témoignage qui sâapplique à dâautres. Christ vient pour le jugement, Christ vu de tous, et, sâil y a quelque différence, pour lâangoisse inexprimable de ceux qui lâont percé; je veux dire les Juifs.
«Moi, je suis lâalpha et lâoméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant». Celui qui est le premier et le dernier, embrassant toutes choses dans sa pensée, lorsquâil communique ce qui peut être donné à lâhomme, câest Celui-là qui parle, le Seigneur Dieu, lâÃternel. Il met ainsi dès le commencement son sceau sur ce livre.
«Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience de Jésus, jâétais dans lâîle appelée Patmos, pour la parole de Dieu et pour le témoignage de Jésus Christ».
Lâauteur du livre se présente lui-même dâune manière tout à fait adaptée au témoignage quâil est appelé à rendre et à tout ce quâil déroulera plus tard devant nos yeux. Tout le livre suppose les saints passant par les tribulations. Ils sont envisagés, non comme membres du corps de Christ qui est lâÃglise, mais comme associés à son royaume et à sa patience. Dans cette position, ils souffrent pour la parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ. Jean, personnellement, jouissait pleinement de sa position en Christ; rien ne lui manquait des privilèges qui appartiennent au chrétien et à lâÃglise, mais ici il ne représente pas seulement les chrétiens; il est associé aux saints dâune époque qui suivra la nôtre, à la fin de cette période, et pour lesquels il a reçu des communications spéciales. Il ne parle donc pas de lui ici comme participant aux promesses de Dieu en Christ dans lâévangile, quoique ce fût vrai, mais seulement comme ayant part au royaume et à la patience de Jésus Christ. Cela dâailleurs est vrai pour nous tous, mais nous avons en outre notre relation spéciale avec Christ comme membres de son corps, ce qui nâexistera pas pour les saints des derniers temps; et, ce que Jean met en évidence, câest ce qui leur appartient.
«Je fus en esprit, dans la journée dominicale». Montrer que Jean était dans la position chrétienne, semble être une des raisons pour lesquelles il plut à Dieu de lui donner les visions de ce livre dans la journée du Seigneur ou jour dominical. Câest le jour caractéristique du chrétien, le jour anniversaire de la bénédiction qui le distingue, le jour qui devrait remplir tout particulièrement son cÅur de joie. Câest le premier jour dâune nouvelle création et de la résurrection de grâce, et non le septième jour du repos de la création et de la loi.
Ce jour-là , lâauteur inspiré, Jean, fut sous la puissance du Saint Esprit pour recevoir et révéler les visions qui allaient passer devant lui. Tout accès devait être fermé aux impressions venant des objets extérieurs, afin quâil pût entrer dans ce que Dieu était sur le point de lui montrer. «Et jâouïs derrière moi une grande voix, comme dâune trompette». Le fait que la voix se fait entendre derrière Jean est significatif. La prophétie porte plutôt les regards en avant, vers lâavenir; mais il fallait dâabord jeter un coup dâÅil en arrière et apprendre quel jugement le Seigneur prononçait sur ce qui portait son nom sur la terre, sur la chrétienté.
«Une grande voix, comme dâune trompette, disant: Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées». Ce que va dire la voix qui sâest fait entendre derrière Jean, est exclusivement pour les sept églises. Quand plus loin (chap. 4:1) un autre sujet est introduit, la même voix lui dit: «Monte ici et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci». Les regards du prophète sont alors dirigés vers les choses futures.
«Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept assemblées: à Ãphèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée. Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait; et mâétant retourné, je vis sept lampes dâor». Comme nous lâapprenons plus loin, ce sont les sept assemblées, vues selon la pensée du Seigneur à leur égard, câest-à -dire comme présentant aux regards la justice divine; voilà pourquoi les lampes sont dâor. Nous retrouvons partout ce principe, quâaux yeux de Dieu nous sommes mesurés selon la position qui nous est donnée; mais il caractérise particulièrement les écrits de Jean. Par exemple pour le chrétien, la mesure nâest nullement la loi; câétait pour les Juifs; pour nous, câest Christ lui-même. «Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché». Le chrétien nâa donc pas à marcher comme un Israélite en se réglant sur la loi, mais en se souvenant quâil est du ciel, non plus sous la loi, mais sous la grâce. La raison de ce principe est tout à fait claire et simple. La manière dont nous devons agir est en rapport avec notre position et les relations dans lesquelles nous nous trouvons placés. Un serviteur doit se conduire comme il convient à un serviteur, et si je suis maître, la conduite dâun serviteur nâest pas la règle de la mienne. Confondre les diverses relations est un tort; les négliger, une perte; les nier est funeste. Quelle que soit la position où il a plu à Dieu de nous placer, la grâce et la puissance de Dieu sont notre ressource pour nous faire marcher dâune manière qui soit en harmonie avec cette position.
Mais remarquons bien quâil ne sâagit pas des relations de convention que lâhomme a établies. La vie en Christ nous sort en principe des vanités de ce monde. Nous abaisser au niveau du monde nâest pas marcher comme Christ, câest chercher, au moyen dâune position terrestre, à échapper à une partie du renoncement que Christ réclame de nous comme ses témoins et qui, en réalité, est une bénédiction pour nous. Il nâest donc pas question des désirs et des sentiments de lâhomme naturel, mais de ce que Christ a mis en nous. Si lâon a vu le Fils de Dieu et que lâon ait cru en lui, si par grâce on possède la même vie que celle qui était en lui, de sorte que ce soit «vrai en lui et en vous», il nây a alors, comme chrétien, dâautre mesure que Christ lui-même.
Il en est ainsi des sept lampes dâor. Tout doit être et était mesuré selon la pensée de Dieu et la position dans laquelle il plaçait les assemblées. Leur règle était la conformité avec Dieu révélé en Christ. Câest pourquoi elles sont représentées sous la figure de lampes dâor.
«Je vis sept lampes dâor, et au milieu des sept lampes quelquâun de semblable au Fils de lâhomme, vêtu dâune robe qui allait jusquâaux pieds, et ceint, aux mamelles, dâune ceinture dâor. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige; et ses yeux, comme une flamme de feu; et ses pieds, semblables à de lâairain brillant, comme embrasés dans une fournaise; et sa voix, comme une voix de grandes eaux; â et il avait dans sa main droite sept étoiles; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants; â et son visage, comme le soleil quand il luit dans sa force». Le Seigneur Jésus, car câest lui, comme nous le savons, qui apparaît à Jean sous ces traits, nâest pas vu dans lâactivité du service. La robe relevée et ceinte autour des reins en était le signe, tandis quâici elle est flottante, descendant jusquâaux pieds. Il se présente dans lâappareil judiciaire, comme le Fils de lâhomme à qui tout le jugement est donné (Jean 5:22, 27). Mais voici un trait qui seul suffirait à trahir Jean comme lâécrivain de ce livre. Celui quâil voit sous lâapparence du Fils de lâhomme est revêtu des attributs distinctifs de lâAncien des jours (Daniel 7). Tandis que Daniel avait vu lâAncien des jours sous un aspect, et le Fils de lâhomme sous un autre aspect tout différent, Jean les voit réunis en une même personne. Christ est homme, mais lâhomme que Jean voit ainsi est une personne divine, le Dieu éternel lui-même. Ainsi Jean ne peut perdre de vue la gloire divine de Jésus, même quand le sujet dont il va sâoccuper est le jugement, et que câest le royaume qui partout est mis en évidence.
Ce passage nous montre une triple gloire de Christ: ce qui lui est personnel, ce qui est relatif, et enfin ce qui est officiel. Mais il y a plus. Jean dit: «Et lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort; et il mit sa droite sur moi, disant: Ne crains point; moi, je suis le premier et le dernier». De telles expressions ne peuvent sâappliquer quâà une personne divine. Celui qui est le premier est nécessairement Dieu, et comme tel, il doit aussi certainement être le dernier. Or Jésus dit ces paroles de lui-même; bien plus, il ajoute: «et le vivant; et jâai été mort», ou plus littéralement «je suis devenu mort». Lâexpression est la plus forte possible pour mettre sous nos yeux non pas le simple fait quâil est mort, ce que nous trouvons ailleurs, mais quâil est mort par un acte de sa propre volonté. Mourir semble tout à fait incompatible avec la personne glorieuse qui vient dâêtre décrite, mais il est devenu ce qui nâétait pas une nécessité de sa nature. Telle semble être la portée de ces paroles, et tel est le soin avec lequel le Saint Esprit veille à faire ressortir la gloire de Christ, même dans ce qui nous parle des profondeurs de son humiliation. «Jâai été mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles; et je tiens les clefs de la mort et du hadès». Nul ne descend au hadès sans avoir passé par la mort; celle-ci se rapporte au corps, celui-là à lâesprit séparé du corps1.
1 Après «aux siècles des siècles» le texte reçu porte «Amen». Ce mot doit être omis comme nâétant pas conforme aux meilleures autorités. Il ne peut que gâter le sens de la phrase. Il en est de même des mots «mort et hadès» et non «hadès et mort». Que lâon comprenne bien que lorsque nous parlons du texte sur la base des meilleures et plus anciennes autorités, il ne sâagit nullement dâinnovations arbitraires. Il y a lâévidence la plus positive et la plus convaincante pour les changements, omissions ou insertions, que lâon trouve de temps en temps relativement aux versions ordinaires. Les vrais innovateurs sont ceux qui par négligence, ou volontairement, se sont écartés des paroles mêmes de lâEsprit, et lâarbitraire maintenant serait de conserver ce qui ne repose pas sur une autorité suffisante, contre ce qui est aussi bien établi quâil peut lâêtre. Lâerreur nâest pas de chercher le meilleur texte, mais de permettre à la tradition de nous lier à des variantes comparativement modernes et certainement fausses. Et tout nous sommes tenus de nous appuyer sur les meilleures autorités.
«Ãcris donc les choses que tu as vues, et les choses qui sont, et les choses qui doivent arriver après celles-ci». Nous avons dans ces mots les trois grandes divisions du livre; chose évidente et familière à presque tout lecteur. Les choses que Jean a vues sont la personne et la gloire de Christ dans ses rapports avec ce que révèle lâApocalypse. Câest ce dont nous avons déjà parlé.
«Les choses qui sont» présentent le tableau de la condition de lâÃglise durant le temps de son existence ici-bas. Nous le trouvons développé dans les lettres aux sept assemblées. Lâexpression «qui sont» est très frappante en ce quâelle semble indiquer que les assemblées devaient dâune manière quelconque continuer à exister. Nous pouvons maintenant comprendre la force de ces mots, quoiquâil soit possible quâaux jours de Jean on nây attachât pas une aussi grande importance.
Il est un autre point de vue auquel on peut envisager le livre de lâApocalypse. Câest de prendre «les choses qui sont», câest-à -dire les assemblées, comme déjà passées et terminées, et de considérer la prophétie comme suivant actuellement son cours. Je pense quâen effet il était dans lâintention de Dieu de nous présenter ce double aspect. Sans entrer dans aucun détail quant à cette manière de voir, jâai cru devoir la mentionner aussi bien que celle dâaprès laquelle «les choses qui doivent arriver après celles-ci», ne commencent que lorsquâil nâexiste plus rien auquel la condition dâéglise soit applicable.
Remarquons encore que lâexpression «les choses qui doivent arriver après celles-ci» rend plus exactement le sens clair et précis de lâoriginal que les mots «qui doivent arriver ensuite», lesquels présentent quelque chose de vague.
«Le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma droite, et les sept lampes dâor: les sept étoiles sont les anges des sept assemblées, et les sept lampes sont sept assemblées».
Dans chaque épître le Seigneur sâadresse à «lâange». Qui faut-il entendre par là ? Quâest celui qui est désigné sous ce nom? Dâabord remarquons que nous ne trouvons nulle part dans le Nouveau Testament cette expression employée comme un titre officiel donné à quelquâun; mais nous ne devons pas nous étonner de la rencontrer ici où tout est en dehors des formes ordinaires. Elle convient à un livre prophétique tel que lâApocalypse.
Désigne-t-elle ce que nous appelons ordinairement un être angélique? Je ne le pense pas lorsquâil est question des anges des assemblées. Câest autre chose quand, dans ce livre, il est parlé de «lâange ayant puissance sur le feu», ou de lâange de Jésus dans un sens analogue à celui de «lâange de lâÃternel» dans lâAncien Testament. Nous comprenons aussi fort bien quâun être angélique serve dâintermédiaire entre le Seigneur et son serviteur Jean. Mais il nâen est pas de même quand il sâagit de lâange de telle ou telle assemblée. Il y aurait quelque chose de choquant à supposer que Christ adressât par le moyen de Jean une lettre à un ange en prenant ce mot au sens usuel et littéral. Pour ceux qui lâentendent ainsi, il y a là une difficulté quâil nâest pas aisé de résoudre.
La signification du mot «ange» me semble être la suivante dans le cas qui nous occupe. Ce terme, dans son sens général, est employé pour désigner un «représentant», quâil sâagisse ou non dâun être angélique, et câest ainsi que le Seigneur sâen sert en sâadressant aux assemblées. Lâange est donc ce qui représente chaque assemblée.
Nous savons quâen certains cas ce mot désigne effectivement un représentant au sens littéral, comme, par exemple, quand Jean le Baptiseur envoie quelques-uns de ses disciples. Ils sont auprès de Jésus les représentants de leur maître; dans leur message, ils exposent sa pensée. Toutefois remarquons que lâexpression a une portée quelque peu différente, lorsquâil sâagit dâassemblées qui, au moins à notre connaissance, nâavaient pas envoyé de messagers.
Si donc nous nous en tenons au sens abstrait de cette expression «lâange de lâassemblée», je crois quâil faut lâentendre ainsi: Le Seigneur nâavait pas nécessairement en vue un ancien ou un docteur de lâassemblée, mais quelquâun qui pouvait être lâun ou lâautre, qui devant lui, dans sa pensée, représentait réellement lâétat de lâassemblée et qui était dâune manière spéciale lié à la responsabilité de cet état. Ce pouvait être une ou plusieurs autres personnes.