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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 18". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-18.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 18". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-43
Exhortation à toujours prier
(v. 1-18). â Ces versets se relient à ceux qui précèdent, où nous avons vu le Fils de lâhomme venant du ciel pour délivrer les siens et juger les méchants.
Le Seigneur avait donné à ses disciples des enseignements relatifs à ce temps-là ; ils ne devront pas se laisser tromper par ceux qui prétendront les renseigner sur la venue du Christ, et tout abandonner plutôt que de perdre leur vie. Sachant par quelles détresses ils passeront, le Seigneur leur enseigne ici à ne pas se lasser de prier durant ces temps effroyables, en attendant la délivrance; cet enseignement sâadresse aussi à chacun, dans quelque temps que ce soit. Pour les assurer que leurs requêtes obtiendront leur exaucement, malgré la durée de leur épreuve, Jésus met en contraste la manière dâagir dâun juge de la terre, un inique, avec celle du Dieu dâamour plein de sollicitude pour les siens.
«Il y avait dans une ville un certain juge qui ne craignait pas Dieu et qui ne respectait pas les hommes; et dans cette ville-là il y avait une veuve, et elle alla vers lui, disant: Venge-moi de mon adversaire. Et il ne le voulut pas pour un temps. Mais après cela, il dit en lui-même: Quoique je ne craigne pas Dieu et que je ne respecte pas les hommes, néanmoins, parce que cette veuve mâennuie, je lui ferai justice, de peur que, revenant sans cesse, elle ne me rompe la tête» (v. 2-5). Grâce à sa persévérance auprès du juge inique, la veuve obtint ce quâelle désirait; à plus forte raison, ceux qui sâadressent à Dieu ne sont-ils pas certains dâobtenir une réponse, dans quelques circonstances quâils se trouvent? Aussi le Seigneur dit: «Ãcoutez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience avant dâintervenir pour eux? Je vous dis que bientôt il leur fera justice» (v. 6-8). Lâenseignement donné ici est important à retenir dans tous les temps et dans toutes les circonstances. Dieu interviendra certainement en faveur du résidu pieux lorsque celui-ci traversera la grande tribulation des derniers jours. Sil ne se hâte pas de répondre, il a ses raisons pour user de patience. Quant au résidu juif, nous savons que son épreuve doit durer le temps nécessaire pour produire dans son cÅur la repentance, le purifier et former en lui les caractères moraux qui conviennent au royaume de Dieu, afin quâil reçoive ensuite le Seigneur. Dieu nâinterviendra pas avant que cette Åuvre ne soit accomplie; il ne la veut pas à moitié faite. Il aimerait retirer les siens du creuset; il a compassion dâeux tout le temps quâils y passent; mais, parfait dans toutes ses voies, il ne peut agir selon son amour aux dépens de sa justice et de sa sainteté; il veut amener ses élus dans un état qui leur permette de jouir en plein de la délivrance et des bénédictions quâil leur accordera, en les formant à son image. Vouloir obtenir à tout prix la libération au moment où nous la désirons, ce serait aller à fin contraire dâune pleine bénédiction. Ainsi les fidèles qui traverseront la tribulation de ces jours-là peuvent compter sur la délivrance, mais au moment voulu de Dieu pour leur bien; car le «Juge de toute la terre», comme Abraham lâappelle en Genèse 18:25, fera justice tôt ou tard; il faut attendre son moment. Le Seigneur ajoute (v. 8): «Mais quand le Fils de lâhomme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre?» Malgré les cris de détresse du résidu juif durant sa longue épreuve, sa foi ne sera pas à la hauteur de la délivrance quâil obtiendra. Câest ce quâon voit dans un cas particulier, en Actes 12, lorsque lâassemblée à Jérusalem faisait monter dâinstantes prières en faveur de Pierre, emprisonné par Hérode. Dieu exauça les requêtes des siens en envoyant un ange délivrer Pierre. Lorsque celui-ci frappa à la porte de la maison où plusieurs étaient réunis, la servante qui lui ouvrit fut traitée de folle par ceux qui priaient, lorsquâelle leur dit que Pierre était là . Dieu répond en dépassant de beaucoup la foi qui sâadresse à lui.
Il faut donc toujours prier et ne pas se lasser. Câest la première chose à retenir des enseignements du Seigneur à ses disciples. Puis, sâil nâagit pas quand nous le voudrions, nous devons nous confier en lui, sachant quâil a de bonnes raisons pour ne pas intervenir, parce quâil travaille en vue de notre bonheur éternel. Les résultats de son activité seront pleinement manifestés dans la gloire. Paul dit en 2 Corinthiens 4:17: «Car notre légère tribulation dâun moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire». Or vouloir être instantanément délivré de lâépreuve, ce serait se priver de ses résultats éternels; ce serait échanger des bénédictions éternelles contre des avantages présents et temporaires.
Incapables de comprendre entièrement pourquoi Dieu permet telle épreuve, souvent si contraire en apparence à notre bien, nous ne savons même pas toujours lui exposer nos besoins, câest pourquoi «lâEsprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; â et celui qui sonde les cÅurs sait quelle est la pensée de lâEsprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu». Mais nous savons une chose: «Nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu» (Romains 8:26-28). Cependant, lorsque nous avons besoin dâun exaucement prompt, Dieu lâaccorde, car il sait ce quâil nous faut. Puis nous avons à vivre près du Seigneur, à être enseignés de lui pour savoir si nous devons insister auprès de lui pour obtenir telle ou telle réponse.
Les temps que nous traversons ont quelque analogie avec ceux du résidu juif futur. Beaucoup de prières sâélèvent à Dieu pour quâil mette un terme à tant de calamités. Nous pouvons dire aussi quâil use de patience avant dâintervenir. Pendant ce temps, il accomplit son Åuvre dans le monde et chez les siens; il complète et prépare son Ãglise en vue de la retirer. La délivrance finale nâaura pas lieu, comme pour le résidu juif, par lâexécution de ses jugements sur les méchants, mais le Seigneur viendra retirer son Ãglise de devant ces jugements, qui atteindront ensuite ceux qui seront laissés. En attendant, prions sans trêve ni repos et avec lâintelligence que Dieu nous donne des temps actuels, en nous remettant à sa toute-science et à sa toute-sagesse; car il ne se trompe jamais et mène tout à bonne fin pour les siens (voir Psaumes 57:2, 3).
Le pharisien et le publicain
(v. 9-14). â Dans ces versets, le Seigneur montre combien lâorgueil et la confiance en soi sâopposent à lâesprit de grâce qui fait le grand sujet de ses enseignements. Dans cette parabole, nous voyons deux hommes qui priaient dans le temple, mais de manière fort différente, lâun pharisien, lâautre publicain. Lâorgueilleux pharisien présentait à Dieu toute sa propre justice. Se vantant de ce quâil était, de ce quâil faisait, il rendait grâce de ce quâil ne ressemblait pas aux autres hommes, ni au publicain. Jamais un rayon de la lumière divine nâavait éclairé sa conscience; toute sa prière était en abomination à Dieu qui connaît le cÅur de lâhomme, et ne hait rien tant que lâorgueil, parce quâil élève la créature déchue à la hauteur de Dieu, quand il ne la place pas au-dessus. LâEsprit de Dieu ne condamne aucun péché en termes plus forts que celui-là . La Parole le mentionne presque toujours en premier lieu, parmi ceux que menacent les jugements. «Je hais lâorgueil et la hauteur, et la voie dâiniquité, et la bouche perverse» (Proverbes 8:13). «Lâorgueil va devant la ruine, et lâesprit hautain devant la chute» (Proverbes 16:18). «LâÃternel démolit la maison des orgueilleux» (Proverbes 15:25). «Car il y a un jour de lâÃternel⦠contre tout ce qui sâexalte et sâélève, et contre tout ce qui est haut, et ils seront abaissés» (Ãsaïe 2:12, et voir jusquâau v. 17). «Les yeux hautains de lâhomme seront abaissés, et la hauteur des hommes sera humiliée, et lâÃternel seul sera haut élevé en ce jour-là » (Ãsaïe 2:11). Du roi Nebucadnetsar il est dit: «Mais quand son cÅur sâéleva et que son esprit sâendurcit jusquâà lâorgueil, il fut précipité du trône de son royaume, et sa dignité lui fut ôtée» (Daniel 5:20). «Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles» (Jacques 4:6 et 1 Pierre 5:5; voir Proverbes 3:34). On pourrait multiplier ces citations, mais nous remarquerons encore que le dernier chapitre de lâAncien Testament débute par ces mots: «Car voici, le jour vient, brûlant comme un four; et tous les orgueilleux, et tous ceux qui pratiquent la méchanceté seront du chaume, et le jour qui vient les brûlera, dit lâÃternel des armées, de manière à ne leur laisser ni racine, ni branche» (Malachie 4:1).
Le publicain «se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant: à Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur» (v. 13). Cet homme sentait lâeffet de la lumière de Dieu qui avait éclairé sa conscience au sujet de son état de péché; il nâosait pas même élever ses yeux vers la demeure du Dieu quâil avait offensé. Il ne connaissait pas encore la grâce; mais il espérait en la miséricorde de Dieu: «Sois apaisé envers moi, pécheur!» Quel contraste entre ces deux hommes! Combien ce dernier était agréable à Dieu dans son humilité et sa contrition! «Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. à Dieu! tu ne mépriseras pas un cÅur brisé et humilié» (Psaumes 51:19). Câétait lâesprit sans fraude, confessant son péché, dont il est dit: «Bienheureux lâhomme à qui lâÃternel ne compte pas lâiniquité, et dans lâesprit duquel il nây a pas de fraude!» (Psaumes 32:2). En Job 33, où nous voyons les divers moyens que Dieu emploie pour amener le pécheur à ce point-là , il est dit: «Il cache lâorgueil à lâhomme» (v. 17); il lui montre ce quâest «la droiture» (v. 23), le jugement de soi-même, afin de pouvoir dire: «Délivre-le pour quâil ne descende pas dans la fosse: jâai trouvé une propitiation» (v. 24). Aussi est-il dit du publicain: «Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que lâautre; car quiconque sâélève, sera abaissé; et celui qui sâabaisse sera élevé» (v. 14). Quiconque prend sa place devant Dieu comme pécheur perdu, Dieu lui-même lâélève à la position quâil donne au «pécheur qui se repent», tandis que celui qui se complaît dans sa propre justice et sâadmire en se comparant aux pécheurs, au lieu de se placer devant Dieu, sera abaissé sous le jugement, loin de sa présence. Câest aussi un principe général qui caractérise le gouvernement de Dieu dans ce monde. Dieu résiste aux orgueilleux et il donne la grâce aux humbles. Lorsque le Pharaon dit: «Qui est lâÃternel pour que jâécoute sa voix?» (Exode 5:2), il prit le chemin des gouffres de la mer Rouge. Quand Nebucadnetsar se fut attribué la gloire de son royaume, il devint comme une bête, mangeant lâherbe des champs. Les deux hommes1 qui arriveront à lâapogée de lâorgueil, lâun ayant pris la place même de Dieu dans son temple, et lâautre sâétant présenté comme le Christ, seront jetés vivants dans lâétang de feu embrasé par le soufre (Apoc. 19:20). Mais celui qui, après sâêtre anéanti comme Dieu, sâest abaissé lui-même jusquâà la mort de la croix, a été haut élevé par Dieu qui «lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin quâau nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, terrestres, et infernaux» (Philippiens 2:7-11). Les deux chemins aboutissant à ces deux buts si diamétralement opposés, coexistent dans ce monde encore aujourdâhui. Sur lequel nous trouvons-nous? Le terme est près dâêtre atteint; il importe de sâen rendre compte!
1 Le chef de lâempire romain futur et lâAntichrist.
Cette parole nous enseigne aussi que le moyen dâêtre justifié par Dieu, câest de confesser ses péchés devant lui en reconnaissant le jugement mérité. De même nous y voyons lâesprit caractéristique de ceux qui veulent entrer dans le royaume, lâhumilité, et comment on débute dans la voie qui y conduit, voie nouvelle pour le Juif, non en se croyant meilleur que le reste des hommes, mais en prenant sa place comme pécheur devant le Dieu «qui justifie lâimpie» (Romains 4:5).
«Laissez venir à moi les petits enfants»
(v. 15-17). â On amenait de petits enfants à Jésus afin quâil les touchât; mais ses disciples reprenaient ceux qui le faisaient. «Jésus, les ayant appelés, dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car à de tels est le royaume de Dieu. En vérité, je vous dis: Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, nây entrera point» (v. 16-17). Le Seigneur veut que les disciples comprennent à quelle condition on peut entrer dans le royaume de Dieu. Sâil sâagit de la question du péché, comme dans le cas du publicain, il faut être humble pour reconnaître sa culpabilité et son indignité, et sâen remettre à Dieu, puis prendre lâattitude dâun petit enfant sans aucune prétention quant à soi-même, et accepter en toute simplicité ce que Dieu dit.
Le Seigneur aimait à présenter les enfants comme exemple de ce que tous doivent être pour entrer dans le royaume de Dieu. Au milieu de ce monde corrompu, constamment en contact avec des hommes méchants dont il connaissait toutes les pensées à son égard, lors même quâils pouvaient nâen émettre aucune, sinon des paroles dâhypocrisie, Jésus voyait les petits enfants, ces êtres les moins éloignés de lâétat dans lequel il avait créé lâhomme, perdus eux-mêmes à cause de leur descendance, mais qui ne repoussaient pas le Sauveur venu ici-bas parce quâils étaient perdus. Le mal nâavait pas pris assez de développement chez eux pour sâopposer à Dieu, venu à eux dans la personne de Christ; sa grâce les attirait sans difficulté de leur part, comme elle attirait tous ceux qui avaient conscience de leur état de péché. Le Seigneur lui-même était assez humble, débonnaire, plein de bonté, pour quâon eût la liberté de lui amener ces petits afin quâil les touchât. Sans sâen douter, on lui accordait une jouissance quâil nâéprouvait à aucun degré dans ses rapports avec lâhomme prétentieux; chez celui-ci il fallait démolir une propre justice déplorable, pour le conduire au point où nous avons vu le publicain et le rendre semblable à un petit enfant.
Les disciples ne comprenaient pas encore que, dans son état naturel, lâhomme, quel quâil fût, nâavait aucune valeur aux yeux de Dieu. Il y avait encore en lui, pensaient-ils, des choses que le Seigneur prendrait en considération pour lâagréer, tandis quâon occupait inutilement Jésus avec ces petits êtres qui ne sâétaient encore acquis aucune valeur, au milieu des hommes. Et pourtant, de ceux-là , Dieu tirait sa louange (voir Psaumes 8:3), chose capitale à comprendre de nos jours où lâon cherche, plus que jamais, à donner de lâimportance à lâhomme par lâépanouissement des facultés dont Dieu lâa doué. Tant quâun homme nâaura acquis de valeur que par lâessor de son intelligence, il nâentrera jamais dans le royaume de Dieu; il devra prendre la place dâun petit enfant et reconnaître, comme le publicain, son indignité absolue.
Le développement des facultés naturelles et la connaissance des sciences dans tout le domaine de la création nâest pas, en soi, une mauvaise chose; mais ce qui devient mauvais, câest lâusage quâon en fait si fréquemment, relativement à Dieu et à sa Parole. On sâimagine que, parce quâon a appris à connaître quelque peu, bien superficiellement encore, les merveilles de tous genres que Dieu a placées dans la nature, on peut sâaffranchir de ce que Dieu nous dit par sa Parole; quâon a le droit dâutiliser les lumières tirées de cette création pour juger le Créateur et la révélation de ses pensées éternelles au sujet de lâhomme pécheur; de rejeter par conséquent le salut quâil leur offre. Câest absolument comme si lâon voulait se servir dâune bougie pour étudier le soleil. Heureusement, parmi les vrais savants, il y en a toujours eu qui ont pris la place de petits enfants devant Dieu et qui ont pu jouir des merveilles de la révélation de Dieu, non à la faveur de leur science, mais à la lumière du Saint Esprit par lequel ils ont été scellés comme enfants de Dieu après avoir cru.
Dieu veuille que tous ceux qui ont des prétentions fondées sur la sagesse humaine pour raisonner sur les choses de Dieu, comprennent que, si elles ont quelque valeur pour la vie présente, elles nâen ont aucune pour entrer dans le royaume de Dieu. Quâils acceptent donc de prendre la place dâun petit enfant, en se souvenant des paroles de Jésus: «En vérité, je vous dis: Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, nây entrera point».
Un homme extrêmement riche
(v. 18-30). â Les péchés grossiers et les prétentions humaines ne sont pas seuls à priver lâhomme du salut que le Seigneur lui offre et à lâempêcher de le suivre ici-bas. Le récit suivant nous fait voir que les biens de la terre, possédés par un homme dâune conduite irréprochable, constituent un grand obstacle au salut.
Un chef du peuple interrogea Jésus en lui disant: «Bon maître, que faut-il que jâaie fait pour hériter de la vie éternelle?» Le Seigneur répond en redressant tout dâabord une pensée erronée quâavait ce chef du peuple à lâégard de lâhomme et à lâégard de Jésus, en sâadressant à lui comme à un bon maître. Jésus était véritablement bon; mais il voyait que, dans la pensée de son interlocuteur, rien ne distinguait le Seigneur dâun autre homme, sauf sa bonté. Par conséquent lui, bon aussi, pouvait recevoir de sa part des enseignements utiles quant à la vie éternelle quâil pensait acquérir par ses propres moyens. Câest pourquoi Jésus lui dit: «Pourquoi mâappelles-tu bon? Nul nâest bon, sinon un seul, Dieu» (v. 19). Si Jésus nâétait pas Dieu, sâil nâétait quâun homme, il ne valait pas mieux quâun autre quant à sa nature. Ce chef ne voyait donc pas Dieu en lui.
Jésus répond ensuite à la question relative à la vie éternelle. Il place son interlocuteur devant la loi: «Tu sais les commandements», lui dit-il (v. 20-21). «Jâai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse», répond le chef du peuple, câest-à -dire quâil nâavait ni commis adultère, ni tué, ni volé; il nâavait pas dit de faux témoignages; il avait honoré ses parents. Cependant il ne possédait pas la vie éternelle; il le reconnaissait. Puisque lâobservation de la loi, telle que Jésus lâa présentée au verset 20, ne la lui assurait, pas, cet homme se trouvait devant celui qui lâapportait, lui, «le chemin, et la vérité, et la vie», la loi nâayant donné à lâhomme que la malédiction. Il sâagissait simplement de lâaccepter et de le suivre. Jésus lui répondit: «Une chose te manque encore: vends tout ce que tu as, et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux; et viens, suis-moi. Et lui, ayant entendu ces choses, devint fort triste; car il était extrêmement riche» (v. 22-23). Tout abandonner et suivre Jésus, câétait tout autre chose que ce quâil avait cru. Il ne se faisait aucune idée de son état de perdition, ni, par conséquent, des ressources de la grâce de Dieu pour lâhomme dans un tel état. Il ne pensait quâà la terre; il voulait jouir de ses biens et de la vie ici-bas, vie quâAdam a perdue par le péché; il ne pensait pas que cette terre doit disparaître un jour, et, avec elle, tout ce quâil possédait. Le Seigneur lui offrait le moyen dâacquérir des richesses meilleures et permanentes, dans le ciel, en le suivant; seul il pouvait le tirer dâun état de choses jugé et le conduire au bonheur éternel. Sa grande fortune lâempêchait de voir au-delà . Jésus nâoffrait aucun attrait pour son cÅur; il préférait ses richesses à Jésus et à la vie éternelle; il sâen alla tout triste, avec un certain regret, semble-t-il.
Voyant cela, Jésus dit: «Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu! Car il est plus facile quâun chameau entre par un trou dâaiguille, quâun riche nâentre dans le royaume de Dieu. Et ceux qui entendirent cela, dirent: Et qui peut être sauvé? Et il dit: Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu» (v. 24-27) Les biens attachent à la terre; le cÅur humain, fait pour jouir de ces choses, y tient par-dessus tout, sans penser que le péché, entré dans ce monde, a complètement changé lâétat de lâhomme devant Dieu et a rendu périssable tout ce qui se rattache à la première création. Câest pourquoi Dieu, intervenu en faveur du pécheur, lui présente Jésus, seul moyen de communiquer la vie éternelle et les biens qui appartiennent à un monde nouveau. Dès lors, il sâagit de le recevoir et de le suivre, en abandonnant tout ce qui fait partie dâun monde perdu. Ceux qui ne possèdent rien ici-bas peuvent accepter Jésus plus facilement et le suivre; cependant personne ne reçoit Jésus pour sa part présente et éternelle, si Dieu nâagit en lui pour cela. Câest pourquoi il est possible que les riches comme les pauvres soient sauvés, parce que Dieu le peut; voilà pourquoi il a envoyé son propre Fils.
Ceux qui entendirent parler de la difficulté quâil y a pour un riche dâentrer dans le royaume de Dieu, furent étonnés, parce quâils nourrissaient toujours les pensées juives à lâégard des biens de la terre. Ils considéraient ceux qui les possédaient comme favorisés de Dieu et par conséquent plus sûrs dâentrer dans le royaume que ceux qui en étaient privés. Câest pourquoi ils disent: «Et qui peut être sauvé?» Qui le sera si ceux-là ne le sont pas? En effet, si Dieu ne sauvait pas, personne nâobtiendrait le salut. Grâces lui soient rendues! Il le peut et il le veut.
Pierre fait remarquer à Jésus que les disciples avaient tout quitté pour le suivre. Jésus lui répond: «En vérité, je vous dis, quâil nây a personne qui ait quitté maison, ou parents, ou frères, ou femme, ou enfants, pour lâamour du royaume de Dieu, qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci, et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle» (v. 28-30). La foi seule peut faire abandonner tout ce qui est actuel pour suivre Jésus; ce nâest pas une affaire de calcul. Si lâon vient à lui, si lâon quitte tout pour lui, on trouve quâil nây a aucune perte, même pour le présent. Dieu tient compte de ce que fait la foi qui seule doit engager dans son chemin; on obtiendra ensuite tout ce que Dieu y a préparé en avançant vers le ciel où lâon trouvera la vie éternelle en gloire.
Jésus annonce ses souffrances et sa mort
(v. 31-34). â Depuis le verset 51 du chapitre 9, nous voyons Jésus en chemin pour Jérusalem. Il en est maintenant bien près; il arrive dans le voisinage de Jéricho. Sur la route il prend à part les douze et leur dit: «Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les prophètes touchant le Fils de lâhomme seront accomplies: car il sera livré aux nations; on se moquera de lui, et on lâinjuriera, et on crachera contre lui; et, après quâils lâauront fouetté, ils le mettront à mort; et le troisième jour il ressuscitera» (v. 31-33).
Jésus avait longuement parlé aux disciples du régime de la grâce et de ce quâil fallait pour entrer dans le royaume de Dieu. Mais tous ces enseignements auraient été inutiles sans sa mort. Sans elle, le temps de la grâce ne saurait être introduit; aucun pécheur ne serait justifié; ni pauvre ni riche nâentrerait dans le royaume de Dieu, pas même les petits enfants; par conséquent rien de ce que les prophètes avaient prédit ne sâaccomplirait. Il fallait la mort de Christ pour mettre fin judiciairement à lâhomme en Adam, à toute son histoire, et à toutes les conséquences du péché. Là aussi la haine de lâhomme contre Dieu sâest manifestée à son plus haut degré, pour se rencontrer avec lâamour de Dieu dans la plénitude de son expression, tout cela en un Christ souffrant de la part de Dieu et des hommes. En entendant Jésus parler de ses souffrances, les pauvres disciples ne comprirent rien. Leurs pensées se rattachaient toujours à un Christ vivant sur la terre et à lâapparition immédiate de son royaume. Cependant, si leurs pensées juives à lâégard du Messie les empêchaient de comprendre, ils auraient dû croire ce que Jésus leur disait. Notre manque dâintelligence nâest souvent que la conséquence de lâincrédulité. Au chap. 24 (v. 25-26), Jésus leur reproche leur incrédulité: «à gens sans intelligence et lents de cÅur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et quâil entrât dans sa gloire?» Malgré tout, les disciples auraient aussi dû comprendre, puisque leurs prophètes avaient annoncé les souffrances de Christ, ces choses qui allaient être accomplies et dont Jésus les entretenait. Après avoir reçu le Saint Esprit, ils saisirent toutes les prophéties. Câest merveilleux de voir, dans le livre des Actes, avec quelle facilité les apôtres trouvaient, dans lâAncien Testament, les passages concernant Jésus, son Åuvre et ses résultats glorieux.
Lâaveugle de Jéricho
(v. 35-43). â Comme Jésus arrivait dans le voisinage de Jéricho, un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. Triste tableau de lâétat dans lequel était tombé Israël et lâIsraélite: un descendant dâAbraham, aveugle, mendiait dans le pays jadis ruisselant de lait et de miel, lorsque lâÃternel le donna à son peuple. Mais il y avait au milieu de ce peuple tombé par sa désobéissance, infiniment mieux que toute la fertilité de Canaan et son abondance passée: câétait Jésus le Nazaréen, que la foi discernait comme Fils de David, venu pour accomplir les promesses faites aux pères. En lui se trouvaient les ressources pour tirer le peuple de sa misère. Lâaveugle, en entendant passer la foule, demanda ce que câétait; on lui répondit que Jésus le Nazaréen passait. Alors il sâécria: «Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!» Mais la foule le reprit pour le faire taire. Cette foule, figure du monde, professant les formes dâune religion, sans aucun besoin, ne peut comprendre celui qui crie à Jésus; elle ne peut aujourdâhui, comme alors, quâentraver ceux qui cherchent le Seigneur. Conscient de son état, lâaveugle cria dâautant plus fort: «Fils de David! aie pitié de moi». Jésus sâarrêta, ordonna quâon le lui amenât et lui dit: «Que veux-tu que je te fasse? Et il dit: Seigneur, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit: Recouvre la vue, ta foi tâa guéri. Et à lâinstant il recouvra la vue et le suivit, glorifiant Dieu» (v. 40-43). Quoique le peuple, dans son aveuglement inconcevable, rejetât Jésus, la foi individuelle le recevait. Lâaveugle devint clairvoyant. Câétait le dernier moment pour profiter de la présence du Fils de David; Jésus allait à Jérusalem pour y mourir. Toute la puissance de la grâce est à la disposition de la foi pour guérir et pour sauver. Jésus ne dit pas: «Je te guéris», mais il dit: «Ta foi tâa guéri», parole quâil a prononcée en maint autre cas. Lâaveuglement moral tombe dès que la foi entre en activité, alors, comme de nos jours, où nous sommes arrivés aux extrêmes limites de la patience de Dieu. La porte de la grâce se fermera et Dieu sâoccupera de nouveau de son peuple terrestre. Câest pourquoi ceux qui nâont pas encore profité de ce temps où dure la patience de Dieu, crient à Jésus comme lâaveugle de Jéricho, sans se préoccuper du monde qui ne sait que détourner du Sauveur ceux qui ont besoin de lui.
Tout nous fait voir que le temps de la grâce va prendre fin. Tandis quâon remanie les nationalités, la question du rétablissement des Juifs dans leur pays est à lâordre du jour. Nul ne peut nier que la main de Dieu nâagisse providentiellement derrière la scène dans ce but, car quel intérêt les peuples peuvent-ils avoir à favoriser le retour des Juifs en Palestine?
En un clin dâÅil lâÃglise sera enlevée, et alors, pour ceux qui resteront, il nây aura plus moyen de sortir de lâétat terrible dans lequel se trouveront les hommes. Aucune issue pour fuir les jugements! On aura beau faire appel aux montagnes et aux coteaux pour se cacher de devant la colère de lâAgneau; pas un rocher ne bougera; ils assisteront impassibles aux jugements de ceux qui nâont rien voulu du Sauveur lorsquâil leur fut présenté.
Comme nous lâavons vu dans notre étude des deux premiers Ãvangiles, la guérison de lâaveugle de Jéricho termine le service public du Seigneur. Lâaveugle faisant appel à Jésus comme Fils de David nous montre que, malgré son rejet qui lui fait prendre le titre du Fils de lâhomme, ceux qui individuellement le reconnaissaient comme Fils de David étaient au bénéfice de sa venue. En suivant Jésus ils se trouvèrent à lâabri des jugements qui atteignirent le peuple et firent partie de lâÃglise qui, pour un temps qui va prendre fin, a remplacé Israël comme témoignage de Dieu sur la terre.