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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-19.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 19". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-48
Zachée
(v. 1-10). â Comme Jésus traversait Jéricho, un homme riche, appelé Zachée, chef de publicains, cherchait à le voir; mais à cause de la foule et de sa petite taille, il nây réussissait pas. Courant en avant, il monta sur un sycomore pour voir le Seigneur quand il passerait. «Quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit: Zachée, descends vite; car il faut que je demeure aujourdâhui dans ta maison. Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie». Précieux encouragement pour ceux en qui se trouve un véritable désir de connaître le Seigneur! Lui-même connaît ce désir; il est venu dans ce monde pour y répondre. Zachée ne pensait pas que Jésus sâoccupait de lui et il ne sâattendait pas à le recevoir chez lui. Le désir réel de voir Jésus lui fait surmonter la difficulté quâil éprouve pour cela. Il trouvait un écho dans le cÅur du Seigneur pour lequel il nâest pas question de la position déshonorante de Zachée comme chef de publicains, gens méprisés par les Juifs parce quâils percevaient les impôts pour les Romains. Ce qui occupait Jésus, câétait de répondre à des besoins, où quâils soient.
Chers amis, jeunes ou vieux, qui parcourez ces lignes, si vous avez quelque besoin du Sauveur, vous êtes certains quâil le connaît, il y répondra; il cherche dans ce monde où il peut sâen trouver; il veut aussi remplir votre cÅur de joie; allez à lui!
Voyant que Jésus était entré chez Zachée, tous murmuraient, disant: «quâil était entré chez un pécheur pour y loger». Où Jésus aurait-il pu entrer dans ce monde, sans se trouver chez un pécheur? Ceux qui se croient justes nâont pas besoin dâun Sauveur; ils demeurent étrangers à la grâce, étrangers à la joie et à une éternité de bonheur.
Zachée dit à Jésus: «Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres; et si jâai fait tort à quelquâun par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. Et Jésus lui dit: Aujourdâhui le salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils dâAbraham; car le Fils de lâhomme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (v. 8-10). Jésus dépasse de beaucoup ce que Zachée attendait. Il voulait simplement le voir et il reçoit chez lui le salut que le Fils de lâhomme est venu apporter du ciel aux pécheurs. Zachée dit à Jésus ce que sa conscience droite lui faisait faire. Câétait très bien, mais cela ne pouvait pas le sauver. Il faut au pécheur le salut; on ne le trouve quâen celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Nous avons vu, au chapitre 18 de Matthieu, quâen parlant des petits enfants, Jésus dit simplement quâil était venu sauver ce qui était perdu. En parlant de ceux qui ne sont plus des enfants, il est ajouté le mot chercher, qui indique le travail de conscience que le Seigneur doit accomplir dans une personne pour lâamener à la conviction de son état de péché; elle se rend compte alors du besoin quâelle a dâun Sauveur et arrive ainsi au point où elle peut le recevoir comme un petit enfant, chez qui ce travail nâest pas nécessaire, dès le moment quâil croit tout ce quâon lui dit.
Le salut venu à la maison de Zachée, toute sa maison put en profiter. Malgré sa déchéance comme Juif, Zachée était fils dâAbraham aussi bien que lâaveugle de Jéricho, et ils devinrent fils dâAbraham comme croyants.
Paraboles des mines
(v. 11-27). â Dans lâentourage de Jésus, on pensait que le royaume de Dieu allait paraître immédiatement (v. 11). Le Seigneur fait comprendre quâil nâen est rien, en disant: «Un homme noble sâen alla dans un pays éloigné pour recevoir un royaume et revenir. Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit: Trafiquez jusquâà ce que je vienne» (v. 12-13). Jésus montre par ces paroles quâil va aller au ciel, ce pays éloigné, et là il recevra le royaume; puis il reviendra pour revendiquer ses droits comme souverain. En attendant il donne à ses esclaves, ceux qui lâont reçu à sa première venue, des dons à faire valoir pendant son absence. Chacun étant responsable envers le Seigneur de ce quâil lui a laissé, ils devaient trafiquer, ne pas demeurer oisifs en lâattendant.
Jésus ajoute un fait important quant à la culpabilité du peuple juif: «Or ses concitoyens le haïssaient; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant: Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous» (v. 14). Non seulement le peuple a rejeté Jésus, son roi, rejet consommé lorsquâils sâécrièrent devant Pilate: «Nous nâavons point dâautre roi que César». Plus tard, Dieu, dans sa grande patience, donna aux Juifs, après la mort de Jésus, du temps pendant lequel Pierre leur présenta encore le Christ, en disant: «Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés: en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la face du Seigneur, et quâil envoie Jésus Christ, qui vous a été préordonné» (Actes 3:19-20). Un petit nombre écouta le message de Pierre et entra dans lâAssemblée chrétienne; mais le peuple, dans sa masse, le refusa et Ãtienne, homme plein de grâce et de puissance, leur rappela quâils avaient toujours résisté à lâEsprit Saint, car ils tuèrent les prophètes qui annonçaient la venue du Christ et le mirent à mort lui aussi (Actes 7:51-52). Ils lapidèrent Ãtienne, cet ambassadeur que les Juifs incrédules envoyèrent au pays éloigné, le ciel, porter au roi leur refus définitif de le recevoir. Il fut en même temps le premier martyr chrétien. Néanmoins le souverain reçut le royaume et il apparaîtra en son jour pour exécuter les jugements sur la génération qui succédera à celle qui rejeta le Seigneur et qui en portera les caractères. Ainsi que Jésus le dit: «Ceux-là , mes ennemis, qui nâont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi» (v. 27).
à son retour, le roi prendra aussi connaissance de la manière dont ses esclaves auront fait valoir ce quâil leur avait confié. «Et il arriva, à son retour, après quâil eut reçu le royaume, quâil commanda dâappeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné de lâargent, afin quâil sût combien chacun aurait gagné par son trafic» (v. 15). Dans la parabole des talents (Matthieu 25), le maître donne à ses esclaves cinq, deux et un talents, tandis quâici, il remet la même somme à chacun. Il nây a pas de contradiction dans cette différence. Le Seigneur montre, par la parabole de Matthieu que, en vertu de sa souveraineté, il donne à chaque esclave selon lâaptitude quâil lui reconnaît; en Luc, nous trouvons le côté de la responsabilité de lâesclave. «Le premier se présenta, disant: Maître, ta mine a produit dix mines. Et il lui dit: Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes. Et le second vint, disant: Maître, ta mine a produit cinq mines. Et il dit aussi à celui-ci: Et toi, sois établi sur cinq villes» (v. 16-19). En Matthieu, la récompense consistait à être établi sur beaucoup, dans le royaume, et à entrer dans la joie de son Seigneur; elle était plus générale. En Luc, où il sâagit du roi qui reçoit un royaume et vient pour régner, il donne à chacun autorité sur autant de villes quâil a gagné de mines. Les serviteurs ont fait valoir les intérêts du roi pendant son absence et son rejet , ils sont associés à lui dans sa gloire avec la jouissance de ce quâils ont gagné, la jouissance de lui-même. Câest ce qui sera vrai pour tous les ouvriers du Seigneur, quelle quâait été lâimportance du service. On peut aussi remarquer quâils nâattribuent pas à leur travail le produit des mines; ils disent: «Ta mine a produit dix, cinq mines». Ce que le Seigneur donne peut seul fructifier , au serviteur de sâen servir; câest ce que ne fit pas celui qui vint disant: «Maître, voici ta mine, que jâai gardée déposée dans un linge; car je tâai craint, parce que tu es un homme sévère: tu prends ce que tu nâas pas mis, et tu moissonnes ce que tu nâas pas semé» (v. 20-21). Même raisonnement quâen Matthieu 25:24-25: ignorance complète du caractère du Maître. Car cette connaissance peut seule rendre le serviteur capable de faire valoir ce quâil a reçu. Comment parler à dâautres de lâamour, du dévouement, de la grâce du Seigneur, si on le connaît comme un homme dur, exigeant? On serait placé au sein des privilèges les plus grands, comme dans la chrétienté, quâon ne pourrait rien faire pour le Seigneur.
En Matthieu, le jugement est exécuté sur lâesclave paresseux; ici il nâest pas mentionné. Lâesclave le subira en même temps que les ennemis du roi qui sont amenés et tués devant lui, tandis que Matthieu nâen parle pas.
On ôte la mine à celui qui nâa rien fait, pour la donner à celui qui a dix mines. Mais on fait observer au Seigneur quâil a déjà dix mines; à quoi il répond: «Je vous dis quâà quiconque a, il sera donné; et à celui qui nâa pas, cela même quâil a lui sera ôté» (v. 26). Le Seigneur énonce par cela un principe général. Plus on entre dans sa connaissance, plus on est fidèle dans son service et en tout ce qui lui appartient, plus aussi on reçoit, non seulement dans le présent, mais pour lâéternité. Quand les saints seront dans la gloire, de tout ce qui aura été manifesté du christianisme sur la terre, il ne restera rien ici-bas. Tout se verra en ceux qui seront au ciel. Ce que la chrétienté actuelle aura paru posséder reviendra à ceux qui avaient la réalité de la profession chrétienne.
Que Dieu nous donne à tous dâapprendre à mieux connaître notre Seigneur, afin de puiser dans la jouissance de toutes ses perfections la capacité de le servir en tout ce quâil place devant chacun de nous. Ne craignons pas de nous prononcer pour lui, dans un monde qui le rejette! Bientôt nous aurons part à sa joie et nous partagerons son autorité dans le royaume, si nous avons eu part à ses souffrances et à son rejet ici-bas et si nous nous soumettons à son autorité pendant que les hommes la méconnaissent.
Témoignage rendu à Jésus comme roi
(v. 28-40). â «Ayant dit ces choses, il allait devant eux, montant à Jérusalem» (v. 28). Dans la pleine connaissance de tout ce qui lâattendait, Jésus ouvrait la marche en se rendant avec les siens dans «la ville qui tue les prophètes», mais où, pour un instant, il entrerait avec les honneurs royaux. Il devait être encore présenté au peuple comme Fils de David avant son rejet définitif, afin que ce peuple fût sans excuse aux jours de son jugement.
Le Seigneur se sert de son autorité pour obtenir lâânon sur lequel il entrera comme roi dans la ville de David. Il dit à deux de ses disciples: «Allez au village qui est vis-à -vis; et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais aucun homme ne sâassit; détachez-le, et amenez-le. Et si quelquâun vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi: Le Seigneur en a besoin» (v. 29-31). Ils allèrent et trouvèrent tout comme il le leur avait dit... Et ils amenèrent lâânon à Jésus; «et ayant jeté leurs vêtements sur lâânon, ils mirent Jésus dessus. Et comme il allait son chemin, ils étendaient leurs vêtements sur le chemin» (v. 35-36). Dans ce récit, on constate le bonheur des disciples qui voyaient enfin leur Maître accepter les honneurs royaux, après lâavoir si souvent entendu parler de ses souffrances, alors quâils pensaient à la gloire. Avec quel empressement ils improvisent, avec leurs vêtements, les tapis qui recouvraient habituellement la voie royale! Mais les pensées du roi devaient être tout autres, bien quâil prît part à la joie de ses disciples. Il savait tout ce qui lâattendait après cette manifestation éphémère. Il savait aussi que sa présentation comme roi ne ferait quâaccentuer son rejet et augmenterait la culpabilité de la ville sur laquelle il va pleurer lorsquâelle apparaîtra à ses regards (v. 41-44). «Et comme il approchait déjà , à la descente de la montagne des Oliviers, toute la multitude des disciples, se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles quâils avaient vus, disant: Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts!» (v. 37-38). Dans lâexpression de leur joie, les disciples étaient sous lâaction de lâEsprit de Dieu qui leur donnait la pensée divine appropriée à ce moment-là . Ils commencent par louer Dieu pour tous les miracles quâils avaient vus et qui confirmaient que Jésus était le Messie promis, mais sans produire dâeffet sur le peuple. Les disciples pouvaient louer Dieu, parce quâils avaient reçu le Messie comme tel. Mais au lieu de crier, comme la multitude céleste à la naissance du Christ: «Sur la terre, paix», ils disent: «Paix au ciel». Celui qui devait amener la paix sur la terre est rejeté, et en conséquence, au lieu de paix, le trouble, la guerre et les jugements seront sa part. Pendant ce temps la paix est portée au ciel, ce qui peut paraître étrange si nous ne nous représentons pas que les lieux célestes sont la sphère dâactivité de Satan et ses anges. Ils sont, en effet, une «puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes» (Ãphésiens 6:12). En Apocalypse 12:10, Satan est appelé «lâaccusateur de nos frères qui les accusait jour et nuit». Après lâenlèvement des saints, avant lâapparition glorieuse du Seigneur, Satan et ses anges seront précipités du ciel (Apocalypse 12:9) et descendront sur la terre pour y exercer leurs ravages au milieu des hommes. Ils ne pourront plus rien faire contre les croyants dans le ciel où règnera la paix, comme le proclamèrent les disciples, en vertu de ce que le Seigneur y est entré en vainqueur, après avoir achevé lâÅuvre de la croix. Lors de lâétablissement du règne, Satan sera lié pour mille ans, et alors sâaccomplira ce quâannoncèrent les anges à la naissance du Seigneur: «Paix sur la terre». La paix règnera lors de ce beau règne durant lequel Satan aura été mis dans lâimpossibilité de nuire aux hommes.
En entendant les disciples donner essor à leur joie, les pharisiens, étrangers à cette scène merveilleuse, dirent au Seigneur: «Maître, reprends tes disciples. Et répondant, il leur dit: Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront» (v. 40). Le témoignage devait être rendu à Jésus comme roi, et, sâil ne se trouvait personne pour le rendre, Dieu se servirait pour cela des pierres, plus dociles, sous la puissance divine, que le cÅur endurci du peuple Juif.
Jésus pleure sur Jérusalem
(v. 41-44). â «Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant: Si tu eusses connu, toi aussi, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix! mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis tâentoureront de tranchées, et tâenvironneront, et te serreront de tous côtés, et te renverseront par terre, toi et tes enfants au dedans de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu nâas point connu le temps de ta visitation» (v. 41-44). Tout, dans cet évangile, fait ressortir les perfections du cÅur divin et humain du Seigneur Jésus. Il ressent toute la douleur de son amour à ne pouvoir accomplir ses pensées de grâce quand il voit sa ville bien-aimée et pense à ce quâelle devra souffrir pour nâavoir pas connu le jour où son roi la visitait en grâce; il chercha pourtant longtemps à rassembler ses enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes (chap. 13:34). Il savait par le menu ce quâelle aurait à endurer durant le terrible siège des Romains, comme tout ce qui suivrait, jugement dont il parle encore au chap. 21:5-24.
La patience de Dieu envers son peuple, comme maintenant envers le monde, est grande; elle excède tout ce que nous pouvons concevoir dans notre faiblesse humaine; mais dans son exercice, elle ne peut dépasser la justice, la sainteté, la vérité divines. Il arrive un moment où sa patience, en sâexerçant encore, empiéterait sur les autres attributs de Dieu et romprait lâéquilibre de ses perfections et de ses gloires, chose impossible, car en Dieu tout est parfait. Sa grâce, sa patience, sa miséricorde, sa justice, sa sainteté sâexercent dâune manière parfaite dans son gouvernement envers les hommes. Câest ce qui donne du repos au milieu de toutes les circonstances que traverse actuellement le monde, parce que nous pouvons nous fier à Dieu; il sait pourquoi il permet tant de choses qui nous paraissent injustes, qui le sont sans doute, de la part de ceux qui les commettent. Dieu les en châtiera en son temps; mais il a ses raisons pour les tolérer. «Du lieu de sa demeure il considère tous les habitants de la terre... Il prend connaissance de toutes leurs Åuvres» (Psaumes 33:14-15; voir aussi Lamentations de Jérémie 3:31-42). Dieu voit et connaît ce que nous ignorons et pèse tout avec les balances de son sanctuaire. Il faudrait être Dieu pour comprendre les causes de tout ce quâil permet dans son gouvernement au milieu de lâétat de péché où se trouve le monde, tout particulièrement à la fin du temps de la grâce. Tant que dure la patience de Dieu, nous devons avoir les mêmes sentiments de grâce et de patience que lui. Nous ne pouvons voir le mal sans souffrir, ni lâinjustice sans indignation, mais nous avons à être miséricordieux envers tous, même envers nos ennemis, si nous en avons, et nous ne pouvons, en aucune manière, désirer lâexécution des jugements de Dieu. Lorsque sa patience aura pris fin, la mesure divine étant atteinte, Dieu exécutera ses jugements; alors les pensées des saints seront aussi en accord avec les siennes. Câest pourquoi nous voyons, en Apocalypse 11:16-18, les anciens rendre grâce à Dieu de ce quâil exerce ses jugements sur les méchants. Au chap. 18:20, en parlant des jugements qui tombent sur Babylone, la fausse église, nous lisons: «à ciel, réjouis-toi sur elle, et vous les saints et les apôtres et les prophètes! car Dieu a jugé votre cause en tirant vengeance dâelle». Ce langage ne serait absolument pas selon Dieu aujourdâhui.
Si Dieu supporte lâétat dans lequel se trouve le monde actuellement, ce nâest pas par indifférence à tout le mal qui se commet et à toute la souffrance de sa créature; câest afin de faire grâce au pécheur qui se repent; il veut encore sauver. Câest pourquoi que quiconque ne jouit pas encore du salut, vienne aujourdâhui même à Jésus! Demain ce peut être trop tard.
Après un temps de patience envers son peuple terrestre, temps qui dura des siècles, Dieu envoya le Messie promis. Après son rejet, il attendit quarante ans encore, avant de détruire Jérusalem et dâabandonner les Juifs entre les mains des Gentils. Voici vingt siècles depuis la mort de son Fils, que Dieu prend patience envers le monde avant de donner libre cours à sa colère, que seul lâexercice de lâamour a retenue jusquâici. Bientôt, en vertu du sacrifice de son Fils, Dieu accomplira envers les Juifs toutes les promesses faites aux pères. Ce temps est proche, car celui de la grâce va prendre fin, ce qui dit à chacun que nous sommes arrivés à des jours solennels.
Jésus purifie le temple
(v. 45-48). â Jésus vient au temple et en chasse ceux qui vendaient et achetaient, disant: «Il est écrit: Ma maison est une maison de prière (Ãsaïe 56:7); mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs» (v. 46) (allusion à Jérémie 7:11). Lorsque le Seigneur viendra régner, il purifiera le temple, lieu dâadoration de Jéhovah, qui aura été souillé par les Juifs apostats et les nations. Ici nous avons une figure de la chose dans le Fils de David qui vient dâentrer comme roi dans la ville. Le temple était souillé par les Juifs qui prétendaient encore servir Dieu en rejetant son Fils. Lâimportance du commerce des animaux nécessaires aux sacrifices lâavait emporté sur le sérieux dû à la maison de lâÃternel; câest facile à comprendre, étant donné les dispositions mercantiles du peuple. à ceux qui se trouvaient trop éloignés du lieu que lâÃternel aurait choisi pour y faire habiter son nom, Moïse avait, il est vrai, prescrit de prendre lâargent du bétail quâils consacraient et dâen acheter au lieu où ils viendraient sacrifier (voir Deutéronome 14:23-26). Quand on se trouve dans un mauvais état moral, on garde les formes du culte au profit de la chair. Ce qui a lieu avec le judaïsme dégénéré, sâest renouvelé avec le christianisme dégénéré de nos jours.
Malgré le triste état du peuple et la proximité de son rejet, Jésus ne se lasse pas dâaccomplir son Åuvre: «Il enseignait tous les jours dans le temple» tandis que les principaux sacrificateurs, les scribes et les chefs du peuple cherchaient à le tuer; mais ils ne pouvaient rien faire parce que «le peuple se tenait suspendu à ses lèvres» (v. 47-48). Tant que le service du Seigneur nâétait pas accompli, personne ne pouvait se saisir de lui. Il se livra par obéissance, quand vint son heure.
En principe, il en va de même dans les jours où nous sommes. Tant que lâÅuvre de Dieu nâest pas terminée dans ce monde, la puissance du mal nâaura pas le dessus, malgré toute lâactivité quâelle déploie sous des formes diverses pour se débarrasser de ce qui la gêne et amener les hommes sous le pouvoir de Satan. Quand «ce qui retient» sera loin (2 Thessaloniciens 2:6), cette puissance aura son libre cours. Que tous ceux qui en sont avertis écoutent la parole de Dieu, afin de ne pas se trouver sur la terre dans un moment pareil!