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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-20.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-47
Réponse de Jésus aux chefs du peuple
(v. 1-8). â Les chefs religieux survinrent dans le temple, lorsque Jésus enseignait et évangélisait, et lui demandèrent en vertu de quelle autorité il agissait et qui la lui avait donnée.
Indignés sans doute de la manière dont il avait purifié le temple, ils éprouvaient, plus quâils ne lâavouaient, quâil agissait et parlait avec une puissance à laquelle ils ne pouvaient sâopposer. Ce qui était le plus insupportable à ces hommes religieux, câétait de sentir leur influence affaiblie en présence de celle qui résultait des actes et des paroles de Jésus (voir Marc 1:22). Le peuple reconnaissait lâautorité de ses paroles; cela empêchait les chefs de le faire mourir (chap. 19:48), tandis que leur haine et leur jalousie pour Jésus ne faisaient quâaugmenter. Ils prétendaient tenir leur autorité religieuse de Dieu, mais leur conscience témoignait que celle de Jésus était divine; ils se sentaient donc mal à leur aise, car il y avait désaccord absolu entre leur activité, leurs pensées et celles de Jésus, chose impossible si elles avaient découlé de la même source. Ce qui est de Dieu sâoppose toujours à ce qui est de lâhomme, et jamais plus quâen matière religieuse. Ces hommes auraient aimé que Jésus leur dise ouvertement dâoù venait son autorité, afin de pouvoir discuter et le trouver en défaut. Sâils nâen admettaient pas lâorigine divine, ils pensaient encore moins quâils se trouvaient en présence de celui «qui prend les sages dans leur ruse» (Job 5:13). Jésus leur dit: «Je vous demanderai, moi aussi, une chose, et dites-moi: Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes?» (v. 3-4). Ils raisonnèrent entre eux â lorsquâon ne veut pas croire, on raisonne toujours â disant: «Si nous disons: Du ciel, il dira: Pourquoi ne lâavez-vous pas cru? Et si nous disons: Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète» (v. 5-6). Ce raisonnement met en évidence leur volonté arrêtée de ne pas croire, et par conséquent leur culpabilité, résultat auquel ils ne sâattendaient pas quand ils interrogeaient Jésus. Jean était un prophète envoyé de Dieu (Jean 1:6; Luc 7:26-28), le plus grand des prophètes, car non seulement il avait annoncé le Messie, mais il avait eu le grand privilège de le voir; il était son précurseur immédiat. Si jamais on aurait dû croire et recevoir un prophète, câétait bien celui-là , car les Juifs avaient devant eux celui qui faisait lâobjet de sa prophétie. On ne le crut pas et il mourut victime de la haine dâune femme. Sâils répondaient que le baptême de Jean était du ciel, ils se condamnaient; sâils disaient quâil était des hommes, ils redoutaient la foule. Sâils avaient craint Dieu plutôt que le peuple, ils auraient agi tout autrement. Combien il est vrai que «la crainte de lâÃternel est le commencement de la connaissance» (Proverbes 1:7). Ils préfèrent passer pour ignorants et ne pas recevoir la réponse à leur question, plutôt que de reconnaître leur double culpabilité, puisquâils ne croyaient ni Jean, ni le Seigneur. Ils répondent quâils ne savent pas et Jésus leur dit: «Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses» (v. 8).
Combien est grande la responsabilité de ceux qui, en tout temps, ont pris la place de conducteurs spirituels, lorsquâils ne conduisent pas les âmes à Jésus! Car sâils ne le font pas, ils les attachent à eux-mêmes ou bien ils les laissent errer dans le monde. Les foules, qui considéraient Jean comme un prophète et se tenaient suspendues aux lèvres de Jésus pour lâentendre, se laissèrent finalement entraîner par les chefs religieux à demander à Pilate de relâcher Barabbas et de crucifier Jésus (Matthieu 27:20). Sans la foi à la Parole de Dieu, les impressions les plus profondes ne changent rien à lâétat de lââme.
Parabole des cultivateurs de la vigne
(v. 9-19). â Dans cette parabole, Jésus présente la manière dont Dieu a agi envers son peuple dès son origine, et les résultats obtenus; il fait ressortir la culpabilité des cultivateurs de la vigne, ces hommes responsables au milieu du peuple. Israël est souvent représenté par une vigne (Psaume 80; Ãsaïe 5). On attend du fruit dâune vigne bien cultivée. Câest ce que Dieu cherchait en lâhomme. Il avait placé Israël dans des conditions exceptionnellement favorables, dans un pays découlant de lait et de miel. Il lâavait entouré de sa puissante protection et placé en relation avec lui, afin de voir si, grâce aux soins quâil lui prodiguait, il obtiendrait du fruit, savoir une marche qui répondit à ses pensées exprimées par la loi. «Il sâattendait à ce quâelle produirait de bons raisins, et elle produisit des raisins sauvages», dit lâÃternel en Ãsaïe 5:2 et 3. Cette parabole met en évidence la responsabilité et la culpabilité des chefs religieux, plutôt que lâincapacité de la nature humaine à produire du fruit pour Dieu.
«Un homme planta une vigne, et la loua à des cultivateurs, et sâen alla hors du pays pour longtemps». Quand vint le temps de la vendange, le maître de la vigne envoya un esclave pour chercher du fruit; mais les cultivateurs le battirent et le renvoyèrent à vide. Il en envoya un second quâils traitèrent tout aussi mal, puis un troisième quâils blessèrent et jetèrent hors de la vigne. Le traitement infligé aux esclaves nous montre comment furent reçus les prophètes que lâÃternel envoyait à son peuple pour lâengager à le servir. Jérusalem est appelée: «La ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés» (Luc 13:34). Malgré la triste expérience faite avec ses esclaves, le maître de la vigne dit: «Jâenverrai mon fils bien-aimé; peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront» (v. 13). Dieu, dans sa patience et sa bonté, a voulu épuiser tous les moyens avant dâuser de rigueur envers son peuple; il envoya encore son Fils, mais cela ne fit que manifester lâinimitié du cÅur de lâhomme envers Dieu, sa révolte et son indépendance: «Mais quand les cultivateurs le virent, ils raisonnèrent entre eux, disant: Celui-ci est lâhéritier, tuons-le, afin que lâhéritage soit à nous. Et lâayant jeté hors de la vigne, ils le tuèrent» (v. 14-15). Autrefois un Pharaon, un païen, put dire: «Qui est lâÃternel pour que jâécoute sa voix?... Je ne connais pas lâÃternel» (Exode 5:2). Mais ici, câest ce peuple délivré de la main du Pharaon, le peuple que lâÃternel sâétait choisi dâentre tous les peuples de la terre (voir Amos 3:1-2), auquel il sâétait révélé dâune manière si merveilleuse, qui refuse de rendre ce qui est dû à son Dieu et met à mort son Fils.
Par lâexemple dâIsraël, Dieu a mis en évidence ce quâest le cÅur de tout homme. Non seulement il ne veut pas rendre à Dieu ce qui lui revient, mais il veut posséder lâhéritage; il exclut Dieu de tout pour être maître absolu sur cette terre. De nos jours, où lâon parle tant des «droits de lâhomme», on frustre Dieu des siens, au point que, prochainement, câest à lâhomme de péché que lâon rendra ce qui appartient à Dieu seul (voir Daniel 11:36-39 et 2 Thessaloniciens 2:3-4).
Après quâil eut envoyé son fils, la patience du maître de la vigne arriva à son terme. Les jugements de Dieu tombèrent sur les Juifs au moyen des Romains et les bénédictions apportées par le Seigneur échurent à lâÃglise. Hélas! au point de vue de sa responsabilité, lâÃglise se montra aussi infidèle quâIsraël. Lorsque sera enlevée la véritable Ãglise, celle que Christ bâtit lui-même, les jugements de Dieu tomberont sur celle qui nâaura eu quâune profession sans vie, comme ils frappèrent jadis Israël.
En réponse à la question de Jésus: «Que leur fera donc le maître de la vigne?» le Seigneur dit lui-même: «Il viendra et fera périr ces cultivateurs, et donnera la vigne à dâautres» (v. 16). Ceux qui entendirent cela dirent à Jésus: «Quâainsi nâadvienne!» Une telle chose, pensaient-ils, ne saurait arriver. «Et lui, les regardant, dit: Quâest-ce donc que ceci qui est écrit: La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin? (Psaumes 118:22). Quiconque tombera sur cette pierre, sera brisé; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera» (v. 17-18). Jésus veut faire comprendre aux Juifs quâil parlait véritablement dâeux, quoiquâils aient paru croire à lâimpossibilité dâune telle manière dâagir.
Les chefs du peuple bâtissaient un édifice dont la maîtresse pierre du coin était Christ, la pierre qui donne toute solidité à la construction; mais dans leur incrédulité et leur haine, ils ne voulurent pas le reconnaître, quoique leur conscience leur dît quâil était bien le Christ, le Fils de Dieu. Ils le rejetèrent, ce qui les fit tomber sur cette pierre et amena leur chute; ils furent brisés comme nation. Au lieu dâapporter la bénédiction, Jésus fut aux Juifs «une occasion de chute» (1 Corinthiens 1:23). Plus tard, une fois les Juifs rentrés dans leur pays, le Seigneur viendra en gloire, tombera en jugement sur ceux qui auront persévéré dans leur incrédulité à son égard et les broiera. Mais la minorité parmi eux, appelée «résidu», attendra le Seigneur qui viendra régner et jouira des bénédictions millénaires quâil apportera.
Au verset 19, nous voyons que les principaux sacrificateurs et les scribes comprirent que Jésus parlait dâeux; aussi cherchaient-ils dès cette heure à le faire mourir, malgré leur crainte de la foule. Câest ainsi quâils couraient au devant de leur chute pour lâaccomplissement de ce que Jésus venait dâannoncer par sa parabole. Tel est lâhomme dans son aveuglement lorsquâil ne veut pas croire ce que Dieu lui dit!
Rendre les choses de César à César et celles de Dieu à Dieu
(v. 20-26). â Les sacrificateurs et les scribes, implacables dans leur haine contre Jésus, veulent à tout prix le trouver en défaut. Ils lui envoient donc des agents secrets pour le surprendre dans ses paroles et le livrer aux magistrats romains. Ces agents, feignant dâêtre justes, sâadressèrent à Jésus et lui dirent: «Maître, nous savons que tu dis et que tu enseignes justement, et que tu nâas point égard à lâapparence des personnes, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non?» (v. 21). à vues humaines, cette question ne manquait pas dâhabileté; mais à quoi servaient la flatterie et la subtilité de lâhomme pervers en présence de lâHomme parfait? Il avait su répondre à Satan lors de la tentation du désert et lâavait vaincu. Ne découvrirait-il pas la perfidie de ses adversaires, agents dâun ennemi vaincu? Ces hommes pensaient que, si Jésus leur disait quâil fallait payer le tribut à César, il contredirait son caractère de Messie, venu pour délivrer le peuple de la domination romaine. Sâil disait lâinverse, câétait exciter à la rébellion vis-à -vis de lâautorité de Rome; ils pourraient alors le livrer à César. Connaissant leur perfidie, Jésus leur dit: «Pourquoi me tentez-vous? Montrez-moi un denier; de qui a-t-il lâimage et lâinscription? Et répondant, ils dirent: De César. Et il leur dit: Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu» (v. 23-25). Le peuple subissait la domination Gentile à cause de sa désobéissance à Dieu; il supportait difficilement ce joug. Jésus reconnaissait lâétat de choses existant sous le gouvernement de Dieu et montra aux Juifs quâils devaient subir les conséquences de leur infidélité en rendant à César ce qui lui était dû. Cela ne les dispensait nullement de leurs devoirs envers Dieu, ce dont les Romains les laissaient parfaitement libres, car ils ne sâingéraient pas dans ce qui concernait leur culte (Actes 18:14-15). Hélas! comme aux temps dâÃsaïe, ils honoraient Dieu de leurs lèvres avec un cÅur fort éloigné de lui (Ãsaïe 29:13). Les adversaires de Jésus «ne pouvaient le surprendre dans ses paroles devant le peuple; et étonnés de sa réponse, ils se turent» (v. 26).
Il est bon de remarquer que la sagesse avec laquelle Jésus a toujours confondu ses interlocuteurs provenait de ses perfections humaines. Toujours en communion comme homme, avec son Dieu, il vivait de ses paroles, sous sa dépendance continuelle. Il a réalisé ce que dit le Psaume 119 où nous voyons la valeur de la Parole de Dieu et la place que lui donne dans toute sa vie lâhomme dépendant et obéissant. Il est vrai que Jésus était Dieu; comme tel, il possédait la toute-science et la toute-puissance; mais ce nâest pas par ses attributs divins quâil a vaincu lâennemi, ni discerné la ruse de ses adversaires, et quâil leur a répondu selon la pensée de Dieu; câest comme homme parfait. Câest de lui quâil est dit au Psaume 119: «Combien jâaime ta loi! tout le jour je la médite. Tes commandements mâont rendu plus sage que mes ennemis, car ils sont toujours avec moi» (v. 97-98). «Ta parole est bien affinée, et ton serviteur lâaime» (v. 140). Si lâon sâapproprie cette parole, on peut confondre ses ennemis et toujours plaire à Dieu, comme ce fut le cas pour Jésus. Nous pouvons en faire autant si nous avons la Parole de Dieu pour guide et Jésus pour modèle en toutes choses, si nous vivons, comme lui, non pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu pour la mettre en pratique.
Puissions-nous tous, jeunes et vieux, rester attachés à cette Parole divine; nous en nourrir tout particulièrement dans les jours actuels où le raisonnement des hommes sâélève souvent avec subtilité contre ce que Dieu a dit, afin de pouvoir résister à tous les artifices de lâEnnemi et demeurer fermes comme un rocher contre lequel viennent se briser toutes les vagues de la ruse et de lâincrédulité!
Les sadducéens interrogent Jésus
(v. 27-40). â Maintenant que le Seigneur a réduit au silence les sacrificateurs et les scribes, câest le tour des sadducéens, la classe des raisonneurs incrédules dâalors, qui niaient la résurrection. Ils formulent une question aussi subtile en apparence que celle concernant le tribut à payer; mais par là ils étalent au grand jour leur ignorance et leur incrédulité. Câest ce qui arrive chaque fois que les pensées ténébreuses de la raison humaine entrent en contact avec la lumière de la Parole de Dieu. Ces raisonneurs citent à Jésus une ordonnance de Moïse en Deutéronome 25:5-10: lorsquâun homme mourait sans enfant, son frère devait épouser sa veuve et lui créer une postérité. Ils supposent le cas de sept frères qui moururent tous sans enfants, la femme du premier ayant passé successivement à chacun selon la loi de Moïse. «Dans la résurrection», disent-ils, «duquel... sera-t-elle la femme?» Jésus leur répondit: «Les fils de ce siècle se marient et sont donnés en mariage; mais ceux qui seront estimés dignes dâavoir part à ce siècle-là et à la résurrection dâentre les morts, ne se marient ni ne sont donnés en mariage, car aussi ils ne peuvent plus mourir; car ils sont semblables aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection» (v. 33-36). Lâétat de choses de la première création, purement matérielle, ne se continue pas au ciel, il faut une création nouvelle, spirituelle, éternelle. Au commencement, Dieu dit à lâhomme: «Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre» (Genèse 1:28). Dans le ciel il nâen sera pas ainsi. La résurrection dâentre les morts amènera ceux qui sont estimés dignes dây avoir part, corps et âme, dans un état spirituel, semblable à celui des anges, définitif et glorieux. Comme ils ne mourront plus, il nây aura pas besoin de remplacer une génération qui sâen va par une suivante, comme câest le cas maintenant sur la terre. Là , rien ne se gâtera; rien ne finira sur la nouvelle terre; tout sây maintiendra dans une éternelle fraîcheur. Nous lisons en Apocalypse 21:4: «Et la mort ne sera plus; et il nây aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées». Heureux avenir où les relations naturelles seront remplacées avantageusement et glorieusement par les relations spirituelles, célestes et divines, où Jésus, en qui Dieu sera vu et connu dans toutes ses gloires, absorbera toutes les pensées et remplira les cÅurs dans le repos de lâamour divin!
Jésus donne ensuite une preuve de la résurrection, tirée des livres de Moïse, partie des Ãcritures que les sadducéens admettaient: «Or que les morts ressuscitent», dit-il, «Moïse même lâa montré, au titre «Du buisson», quand il appelle le Seigneur: le Dieu dâAbraham, et le Dieu dâIsaac, et le Dieu de Jacob. Or il nâest pas le Dieu des morts, mais des vivants; car pour lui tous vivent» (v. 37-38). Le fait que Dieu sâappelle le Dieu dâAbraham, dâIsaac et de Jacob, lorsquâil se révèle à Moïse dans le buisson de feu, au désert de Madian (Exode 3:1-6), alors que ces patriarches étaient morts pour les hommes depuis plusieurs siècles, est la preuve de la résurrection. Dieu ne sâappellerait pas leur Dieu, sâils avaient cessé dâexister; il ne dit pas quâil avait été leur Dieu, mais quâil lâest: «je suis», car Dieu nâest pas le Dieu des morts, mais des vivants. Puisquâil est leur Dieu, il les amènera, ainsi que tous ceux qui seront estimés dignes dâavoir part à ce siècle-là , le siècle éternel du bonheur glorieux, dans lâétat de corps et âme réunis, au moyen de la résurrection dâentre les morts, dont Christ a été les prémices (1 Corinthiens 15:23). Dieu veut avoir, dans la bénédiction éternelle, non des âmes immortelles seulement, mais des hommes avec leur corps, toutefois dans une condition infiniment meilleure que dans la création présente (v. 36).
Dans cet évangile, Jésus ajoute: «Car pour Dieu tous vivent», mots qui ne se trouvent ni en Matthieu, ni en Marc. Non seulement tous ceux qui sont morts croyants, mais tous ceux qui sont morts nâont pas cessé dâexister quant à leur âme; ils vivent pour Dieu, aux yeux duquel rien nâest caché, malgré lâétat de séparation momentanée de lââme et du corps, pour les sauvés, comme pour les perdus.
à la création Dieu forma lâhomme dâun corps tiré de la terre et dâune âme constituée par le souffle de lâÃternel, par lequel il devint «âme vivante». à la suite du péché, par la mort, la partie matérielle de son être, le corps, retourna à la terre dâoù il provenait et, dit lâEcclésiaste: «Lâesprit retourne à Dieu qui lâa donné» (Ecclésiaste 12:7). Dans ce passage, il sâagit de lâesprit de tout homme; «retourner à Dieu» ne veut pas dire: être dans la félicité éternelle, mais simplement retourner à son origine, sans préjudice des conséquences de ce qui sâest passé sur la terre. Ainsi pour Dieu, tous les esprits qui ont quitté leurs corps vivent; la mort ne sâapplique quâau corps, et cela pour un temps. Au moment voulu de Dieu, les esprits de tous rejoindront leur corps, les uns en résurrection de vie, les autres en résurrection de jugement (Jean 5:29), ceux-ci pour demeurer éternellement sous les conséquences de leurs péchés, ceux-là pour être éternellement sous les conséquences glorieuses de lâÅuvre de Christ, à laquelle ils auront cru. Après avoir entendu la réponse de Jésus aux sadducéens, quelques-uns des scribes, la classe religieuse opposée aux sadducéens, dirent à Jésus: «Maître, tu as bien dit. Et ils nâosèrent plus lâinterroger».
Question touchant le fils de David
(v. 41-47). â Jésus adresse à ceux qui lâentouraient une question embarrassante à laquelle nul ne paraît avoir répondu. Il leur dit: «Comment dit-on que le Christ est fils de David? Et David lui-même dit, dans le livre des Psaumes: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusquâà ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds (Psaumes 110:1). David donc lâappelle Seigneur; et comment est-il son fils?» (v. 41-44). La réponse à cette question impliquait toute lâhistoire merveilleuse de lâabaissement, du rejet, de la mort de Christ et de ses conséquences en gloire. Selon la chair, Jésus était fils de David; mais venu ici-bas, il nâest pas monté sur le trône de David. Au contraire, au lieu de lâacclamer roi, les hommes le méprisèrent, lâhumilièrent et le mirent à mort. Lui-même sâabaissa, accepta, sans ouvrir la bouche, toutes les humiliations que lui infligèrent ses créatures, obéissant à Dieu jusquâà la mort de la croix; mais de la mort où il descendit, Dieu lâéleva, le fit asseoir sur son trône et lui donna un nom au-dessus de tout nom, en attendant quâil fasse valoir son autorité sur la terre. Le Psaume cité présente Jésus dans sa position actuelle, attendant le moment de prendre en main sa grande puissance, alors que ses ennemis seront mis pour marchepied de ses pieds. Selon la chair, Jésus est bien fils de David, puisquâil naquit des descendants de ce roi, ainsi que lâétablissent les généalogies de Matthieu et de Luc, mais en vertu de la position que Dieu lui a donnée comme Fils de lâhomme et en conséquence de son abaissement et de toute son Åuvre, il est le Seigneur de David, car il a été élevé dans la gloire. Cette question mettait en évidence la culpabilité des Juifs; elle impliquait aussi leur inimitié contre lui, puisquâils lâavaient rejeté, et leur jugement comme tels au moment de lâétablissement de son règne.
Les v. 45-47 constituent une sorte de résumé du chapitre 23 de Matthieu dans lequel le Seigneur prononce les sept «malheurs» sur les scribes, les pharisiens et les docteurs de la loi et enseigne aux disciples la marche à suivre au milieu du peuple juif que Dieu supportait encore. Ici il met simplement en garde contre lâhypocrisie des scribes qui recherchaient les honneurs et leur propre satisfaction, même au détriment des veuves, sous prétexte de sâintéresser à leur épreuve en faisant de longues prières. Aussi, dit Jésus, «ils recevront une sentence plus sévère». Une conduite pareille présente un contraste absolu avec celle de Jésus au milieu des hommes, conduite qui doit être celle de tout croyant. La vie du Seigneur se caractérisa par lâhumilité, le renoncement, le dévouement, la recherche constante de la gloire de Dieu et du bien dâautrui selon la pensée de Dieu; en un mot ce fut une vie dâobéissance entière. Si nous sommes mis en garde contre lâesprit pharisaïque, câest afin que nous imitions Jésus en toutes choses. Ceci est possible si nous le possédons comme notre vie, ayant été, dit Pierre, «sanctifiés pour lâobéissance... de Jésus Christ» (1 Pierre 1:2), câest-à -dire pour obéir comme il a obéi. En contraste avec la recherche de la gloire qui vient des hommes, ce qui préoccupait à un haut degré les chefs religieux des Juifs, Jésus dit, en Jean 5:41: «Je ne reçois pas de gloire des hommes», et, au v. 44, il montre que ce qui empêche de croire, câest le fait de recevoir la gloire qui vient de lâhomme, parce que dans cet esprit-là , Dieu nâa pas sa place; il ne peut lâavoir dès le moment que lâhomme ne recherche pas ce qui est dû à Dieu seul.
Puissions-nous tous nous exercer chaque jour, et en toutes choses, à être les imitateurs de lâHomme débonnaire et humble de cÅur, qui fut lâHomme parfait parce quâil obéit toujours à son Dieu et Père! Il entra dans ce monde en disant: «Je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté», et, en la faisant, il a pu dire: «Je fais toujours les choses qui lui plaisent».