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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 21". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/luke-21.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 21". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-38
Lâoffrande de la veuve
(v. 1-4). â En regardant ceux qui déposaient leurs dons dans le trésor du temple, Jésus vit, au milieu des hommes riches, une pauvre veuve qui y jetait deux pites, la plus petite pièce de monnaie qui existait alors, ces deux pites valant ensemble à peine un sou de notre monnaie. Comparé aux dons faits par les gens fortunés, câétait peu de chose; mais le Seigneur juge nos dons à leur valeur non pas matérielle, mais morale. Il dit: «En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a jeté plus que tous les autres; car tous ceux-ci ont jeté aux offrandes de Dieu de leur superflu, mais celle-ci y a jeté de sa pénurie, tout ce quâelle avait pour vivre» (v. 3-4).
Dieu apprécie, a-t-on dit, nos offrandes, non dâaprès ce que nous donnons, mais dâaprès ce que nous gardons pour nous. Câest bien ce que le Seigneur relève dans le cas de cette veuve: elle nâavait rien réservé pour elle. Pour donner ainsi, il faut avoir placé toute sa confiance en Dieu, le connaître comme la source intarissable à laquelle nous pouvons puiser chaque jour. En faisant lâexpérience de sa bonté, le cÅur éprouve le besoin de lui exprimer sa reconnaissance et de lâhonorer en lui rendant ce quâon a reçu de lui. Nous pouvons tous le faire, dans quelque mesure que ce soit, dans les diverses circonstances où nous sommes placés. Quâil sâagisse des trésors que David destinait à lâÃternel pour sa maison, ou bien de la pite de la veuve, nous disons, comme le roi: «Tout vient de toi; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons. Car nous sommes étrangers devant toi, et des hôtes, comme tous nos pères... Ãternel, notre Dieu, toute cette abondance que nous avons préparée afin de te bâtir une maison pour ton saint nom, est de ta main, et tout est à toi. Et je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le cÅur, et que tu prends plaisir à la droiture: moi, dans la droiture de mon cÅur, jâai offert volontairement toutes ces choses» (1 Chroniques 29:14-17). Les principes qui font agir David sont les mêmes que ceux de la veuve: ce qui vient de Dieu lui est rendu, et câest lui qui apprécie ce qui se fait pour son nom. Pour cela, le cÅur doit sâattacher au donateur et pas au don. Comme David, il faut se considérer des hôtes chez Dieu, avoir en vue sa gloire, comprendre, comme la veuve, que la valeur de ce que nous donnons est appréciée par Dieu qui connaît les cÅurs et la position, et qui nâévalue pas les dons à lâéchelle matérielle des hommes, quâil sâagisse dâune pite ou dâune somme considérable.
Câest encourageant de savoir que Dieu met un si haut prix à ce que nous faisons pour lui, si peu que ce soit, dâaprès la disposition de nos cÅurs envers lui. De la sorte, nous pouvons tous faire beaucoup, à ses yeux, lors même que câest peu à nos yeux et à ceux dâautrui.
Lâacte de cette veuve plaisait dâautant plus au Seigneur quâil présentait un contraste absolu avec ce quâil venait de dénoncer à la fin du chapitre précédent quant à lâétat des hommes religieux, ces scribes qui dévoraient les maisons des veuves, sous le prétexte de faire de longues prières.
Souvenons-nous que Dieu regarde à lâétat de nos cÅurs, aux motifs qui nous font agir, pour apprécier nos cÅurs et toute notre activité, car dans le siècle où nous vivons on cherche à paraître extérieurement, en matière religieuse, comme en toutes choses. Nous avons à faire à celui qui disait à Samuel: «LâÃternel ne regarde pas ce à quoi lâhomme regarde, car lâhomme regarde à lâapparence extérieure, et lâÃternel regarde au cÅur» (1 Samuel 16:7).
Prédictions touchant Jérusalem
(v. 5-28). â De même que dans les deux premiers évangiles, la vue du temple magnifique donne lieu aux enseignements qui concernent la fin. Dans la pensée des Juifs et même des disciples, ce temple merveilleux, maison de Dieu, centre de bénédiction pour Israël selon la chair, devait demeurer à toujours. Lorsque Jérusalem était assiégée par les Romains, les Juifs ne crurent pas, jusquâau dernier moment, que leur temple tomberait aux mains de lâennemi. Jésus ne veut pas laisser les siens dans lâillusion à cet égard. Il dit à ses disciples: «Quant à ces choses que vous regardez, les jours viendront où il ne sera laissé pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. Et ils lâinterrogèrent, disant: Maître, quand donc ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe quand ces choses devront arriver?» (v. 6-7). Dans notre évangile, lâEsprit de Dieu enseigne premièrement aux disciples ce qui concerne le témoignage quâils auront à rendre après le départ de Jésus et ce qui arrivera au peuple et à Jérusalem au moyen des armées romaines. Il nâest question de ce qui aura lieu à la fin de lâéconomie actuelle, avant le retour de Christ en gloire, quâà partir du verset 25, tandis que, dans Matthieu et Marc, la réponse du Seigneur concerne surtout les événements qui précèdent sa venue en gloire comme Fils de lâhomme. Il importe de discerner cela pour avoir la pensée de Dieu dans chaque évangile et profiter des enseignements du Seigneur. Tout est parfait dans la manière dont la parole de Dieu a été écrite. Chaque évangéliste avait à faire une description spéciale de ce qui sâaccomplira. Matthieu, écrivant au point de vue juif, présente ce qui se rapporte à la responsabilité de ce peuple et aux événements antérieurs au moment où il entrera en possession des promesses faites aux pères par lâavènement de Christ. Luc parle surtout des jugements qui mettent fin à ce peuple, jusquâà lâaccomplissement des temps des Gentils, dans lesquels se trouve lâéconomie de la grâce; il ne mentionne que brièvement ce qui concerne la venue du Fils de lâhomme. On comprend facilement que vouloir faire un seul récit des quatre évangiles rend impossible lâintelligence de toute la pensée divine et prive de la bénédiction que Dieu avait en vue en nous donnant quatre récits.
Jésus commence par avertir ses disciples des difficultés quâils rencontreront dans les jours qui suivront son départ. Ils ne devront pas se laisser séduire par ceux qui se présenteront comme le Christ: «Plusieurs», dit-il, «viendront en mon nom, disant: Câest moi, et le temps est proche; nâallez point après eux» (v. 8). Lâennemi recourt en général à deux sortes de moyens pour nuire aux fidèles: il imite la vérité (câest là son caractère de serpent), ou bien il agit avec violence par la persécution, sous le caractère du lion rugissant. Pour lui résister, il faut vivre près du Seigneur, attaché à sa Parole. Dans ces jours mauvais qui devaient précéder la destruction de Jérusalem par les Romains, les disciples entendraient parler de guerres et de séditions. En effet, il nâa pas manqué de guerres en ce temps-là et de séditions au milieu du peuple juif. Jésus leur dit de ne pas se laisser épouvanter, «car il faut que ces choses arrivent premièrement; mais la fin ne sera pas tout aussitôt» (v. 9). Il y aura encore beaucoup dâautres événements avant la fin. «Nation sâélèvera contre nation, et royaume contre royaume; et il y aura de grands tremblements de terre en divers lieux, et des famines, et des pestes; et il y aura des sujets dâépouvantement et de grands signes du ciel» (v. 10-11). Toutes ces choses devaient arriver pendant le temps de jugements qui aboutit à la destruction de Jérusalem et à la dispersion du peuple parmi les nations, et elles ont toutes eu lieu.
Le Seigneur prévient ses disciples, dans les versets 12 à 19, quâavant ces événements ils subiront les persécutions les plus douloureuses. On les livrera «aux synagogues»; on les mettra en prison; on les conduira devant les gouverneurs et les rois, à cause du nom du Seigneur. Le livre des Actes des Apôtres nous raconte quelques-uns seulement de ces faits; car il ne parle que dâune partie de lâactivité de Pierre et de Jean, et ne dit rien de celle des autres apôtres qui vécurent avec Jésus, si non que Jacques fut mis à mort par Hérode. Traduits devant les autorités civiles et religieuses, les disciples ne devront pas se préoccuper à lâavance de leur défense, car, dit le Seigneur: «Moi je vous donnerai une bouche et une sagesse, à laquelle tous vos adversaires ne pourront répondre ou résister» (v. 15). Câest ce qui eut lieu, non seulement pour les disciples dâalors, mais pour tous ceux qui, dès lors, durent rendre un témoignage public en réponse à leurs accusateurs. Tous ceux qui éprouvèrent leur faiblesse et leur incapacité furent soutenus merveilleusement par celui dont ils étaient les témoins. Aujourdâhui encore ceux qui veulent être fidèles, reçoivent du Seigneur ce qui leur est nécessaire pour rendre témoignage, quoique, depuis longtemps, nous nâayons pas à le faire pour le nom de Christ au travers de persécutions. Dans les v. 16-19, le Seigneur parle de ce que les disciples auront à souffrir, non des autorités seulement, mais de la part des leurs, car ils seront livrés par leurs proches, leurs amis, haïs de tous à cause de son nom. Plusieurs seront mis à mort. La persécution de la part de sa propre famille occasionne dâextrêmes douleurs. On sait à quel point le fanatisme religieux, chez les Juifs, chez les païens, et plus encore dans lâÃglise romaine, a excité les membres de la même famille contre ceux des leurs qui étaient fidèles au Seigneur. Chez les Juifs, la haine pour Jésus, le crucifié, ne connaissait pas de bornes. Livrés à leur aveuglement sous la puissance de Satan, ils ne reculèrent devant aucun moyen pour faire souffrir et se débarrasser même de ceux des leurs qui confessaient le nom de Christ.
Le Seigneur entre ensuite dans des détails concernant la prise de Jérusalem et les souffrances que devaient endurer les disciples et le peuple incrédule. «Quand vous verrez Jérusalem environnée dâarmées, sachez alors que sa désolation est proche» (v. 20). Il sâagit des armées romaines, commandées par Titus, durant le siège terrible auquel la malheureuse ville succomba. Les disciples devaient fuir avant la prise de la ville: «Alors, que ceux qui sont en Judée sâenfuient dans les montagnes; et que ceux qui sont au milieu de Jérusalem sâen retirent; et que ceux qui sont dans les campagnes nâentrent pas en elle. Car ce sont là des jours de vengeance; afin que toutes les choses qui sont écrites soient accomplies... Il y aura une grande détresse sur le pays et de la colère contre ce peuple» (v. 21-23). Il ne faut pas confondre les recommandations que le Seigneur donne dans ces versets, avec celles qui paraissent semblables en Matthieu 24:16-20, et Marc 13:14-20. Dans ces deux évangiles, les paroles du Seigneur se rapportent, comme nous lâavons déjà dit, au commencement de ce chapitre, à un temps encore à venir, alors que les croyants du milieu des Juifs, rentrés dans leur pays, verront une idole établie dans le temple, appelée «lâabomination de la désolation»; ils devront fuir, car ce sera le signal de jours sans pareils sous le règne de lâAntichrist. Ici, il sâagit du jour où Jérusalem sera environnée dâarmées; ils devront fuir pour éviter de périr dans la prise de la ville par les Romains. Câest ce qui eut lieu; les disciples mirent à profit les avertissements du Seigneur; ils se réfugièrent dans une petite ville appelée Pella, en Pérée, de lâautre côté du Jourdain, et furent épargnés.
Par tous les détails qui concernent la fuite des siens, nous voyons combien le Seigneur a soin dâeux, afin quâils soient à lâabri lorsque les jugements de Dieu atteindront le peuple incrédule et persécuteur. Les croyants dâaujourdâhui nâont pas besoin de ces avertissements; ils seront préservés des jugements à venir dâune autre manière; nous attendons du ciel le Seigneur qui, par sa venue, nous délivrera de la colère qui tombera sur le monde.
Jésus annonce ensuite quels jugements atteindront ces malheureux Juifs coupables du rejet de leur Messie, puisquâils demandèrent que son sang soit sur eux et sur leurs enfants. «Il y aura une grande détresse sur le pays, et de la colère contre ce peuple. Et ils tomberont sous le tranchant de lâépée, et seront menés captifs parmi toutes les nations; et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusquâà ce que les temps des nations soient accomplis» (v. 23-24). Tout cela sâest réalisé à la lettre. On évalue à un million le nombre de ceux qui périrent lors de la prise de Jérusalem; les autres furent emmenés captifs, vendus comme esclaves, conduits à Rome pour figurer au cortège triomphal du vainqueur, jetés aux bêtes féroces dans les arènes, et, ceux qui pouvaient en rester, dispersés en tous lieux comme des esclaves sans valeur. Jérusalem fut détruite complètement, selon les paroles prononcées par le prophète Michée: «Câest pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, et Jérusalem sera des monceaux de pierres, et la montagne de la maison, les hauts lieux dâune forêt» (Michée 3:12; voir aussi Jérémie 26:18). Ainsi prit fin la ville magnifique, centre et âme du peuple juif; mais appelée «la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés», et par-dessus tout la ville coupable de la mort de son Roi lorsquâil lui fut présenté. Elle est demeurée jusquâà aujourdâhui entre les mains des nations, reconstruite partiellement par elles, mais foulée aux pieds des Gentils jusquâà ce que soit accompli leur temps. Le Seigneur désigne par «le temps des nations» la période des empires des Gentils, qui a commencé avec Nebucadnetsar pour se terminer par la destruction du dernier de ces empires, celui de Rome, dont la reconstitution est prochaine, en vue de cette fin. Alors Jérusalem redeviendra glorieuse, plus quâaux temps de Salomon, par lâavènement du Christ, vrai Salomon, Prince de paix et de justice; sous ce règne, elle sera le centre universel de la gloire millénaire1.
1 En rapport avec ce sujet, il est intéressant de considérer ce qui se passe aujourdâhui en faveur des Juifs et de leur pays. Nul doute quâétant si près de la venue du Seigneur pour enlever son Ãglise, nous nâassistions au commencement dâune action providentielle de la part de Dieu en vue de la libération de la Palestine et du retour des Juifs qui sera suivie par lâintervention directe de Dieu pour lâaccomplissement de la prophétie lors de lâenlèvement de lâÃglise. Jérusalem a été prise par lâarmée anglaise; il est probable quâelle ne retombera pas entre les mains des Turcs. Les états influents de lâEurope et de lâAmérique désirent rendre aux Juifs leur pays; le mouvement sioniste gagne chaque année un plus grand nombre dâadhérents chez ce peuple qui aspire toujours plus à devenir indépendant des nations au milieu desquelles il est dispersé depuis près de deux mille ans. La guerre de 1914-18 a fait faire un grand pas à cette question; mais, comme nous le disions, ce nâest là quâune action providentielle et préparatoire, car Dieu ne reprendra ses relations directes avec son peuple terrestre quâaprès lâenlèvement de lâÃglise. Câest lorsque Jésus apparaîtra en gloire que le «temps des nations» prendra fin par la destruction de lâempire romain; nous voyons aussi actuellement les signes avant-coureurs de sa reconstitution. Alors Jérusalem ne sera plus «foulée aux pieds par les nations».
Dans les versets 25 à 28, le Seigneur, laissant de côté toute la période durant laquelle lâÃglise est sur la terre, parle de ce qui aura lieu entre sa venue pour enlever les saints et sa venue en gloire: «Et il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre une angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, les hommes rendant lââme de peur et à cause de lâattente des choses qui viennent sur la terre habitée, car les puissances des cieux seront ébranlées» (v. 25-26). Dans ce temps-là , les hommes qui ne croiront pas Dieu ne sauront pas ce qui va arriver; mais ils auront la conscience que des choses terribles se préparent. Les nations seront en perplexité devant «le grand bruit de la mer et des flots», expressions qui figurent lâagitation extraordinaire des peuples. En présence des bouleversements politiques, les hommes sont perplexes dans lâattente des choses qui vont arriver; ils les ignorent parce quâils nâont pas cru la vérité alors quâelle leur fut présentée dans le temps de la grâce, mais ce quâils présagent leur fait rendre lââme de peur. Que sera-ce? Le v. 27 le dit: «Alors on verra le Fils de lâhomme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire». Il viendra pour juger ses ennemis et délivrer le résidu représenté par les disciples qui entouraient le Seigneur. Il leur dit: «Quand ces choses commenceront à arriver (les choses décrites aux v. 25, 26), regardez en haut, et levez vos têtes, parce que votre rédemption approche» (v. 28). Si les méchants tremblent et sâeffraient, ne sachant ce qui va arriver, la foi et lâespérance des disciples se fortifient en voyant dans ces circonstances terribles les signes avant-coureurs de leur délivrance.
En principe, il en va de même aujourdâhui. Le monde ne sait ce qui résultera des événements actuels. Beaucoup croient que nous marchons vers un temps de paix et de prospérité; mais personne nâen est bien convaincu, et beaucoup vivent dans la crainte. Ceux qui croient la Parole de Dieu et se laissent enseigner par elle savent que le temps de paix et de prospérité, rêve des hommes depuis la chute, réponse aux soupirs de la création, ne peut exister que par le règne du Fils de lâhomme, et que, jusque-là , la paix ne saurait exister sur la terre. Ils savent quâauparavant le Seigneur vient enlever les siens et que ce moment est proche. Combien une telle certitude est propre à fortifier, à encourager et à consoler tous les croyants, mais tout particulièrement ceux qui ont été touchés de près par la guerre et ses terribles conséquences! Le croyant a une espérance; il sait de quel côté il se dirige, où il aboutira au travers de tout ce qui se passe sur la terre. Aussi il ne peut partager les craintes du monde, pas plus que ses illusions. La Parole de Dieu ne dit-elle pas pour des temps semblables: «Ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés; lâÃternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que lui soit votre crainte, et lui, votre frayeur» (Ãsaïe 8:12-13). Paroles encourageantes qui trouvent leur application actuelle, en attendant que le résidu dâIsraël en expérimente toute la valeur.
Tous nos lecteurs jouissent-ils dâune sécurité parfaite au milieu du bruit actuel de la mer et des flots, car les peuples du monde entier sont agités? Attendent-ils le lever de lâÃtoile du matin au milieu de la nuit orageuse, «Jésus qui nous délivre de la colère qui vient»? Que ceux qui ne possèdent pas cette sécurité dans la paix avec Dieu reçoivent sans tarder la précieuse assurance de leur salut par la foi! Le temps fuit rapidement. Le Seigneur est proche.
Derniers avertissements
(v. 29-38). â Par une parabole, le Seigneur prévient encore les disciples de ce qui aura lieu avant sa venue; il leur donne des exhortations quant à leur marche jusquâà ce moment-là . «Voyez», leur dit-il, «le figuier et tous les arbres: quand ils ont déjà commencé à pousser, vous connaissez par vous-mêmes, en les voyant, que lâété est déjà proche. De même aussi vous, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche» (v. 29-31). Durant le temps de son rejet, Israël est demeuré sans apparence de vie, comme les arbres en hiver; mais quand arriveront toutes les choses dont Jésus parle, elles constitueront comme les premières manifestations de vie chez les Juifs, après le long hiver quâils auront traversé, semblables aux bourgeons du figuier au retour du printemps.
Les disciples voyant cela sauront que le royaume de Dieu est proche. Luc, qui laisse toujours la porte ouverte aux nations, parle non seulement du figuier, mais de «tous les arbres», qui représentent les autres peuples. Ces mouvements précurseurs de la fin sâétendent aux nations aussi bien quâà Israël.
Luc dit que câest «le royaume de Dieu» qui sâest approché, savoir un état de choses qui répondra aux caractères de Dieu, en contraste avec les événements antérieurs qui auront porté les caractères de lâhomme en chute et de Satan. En Luc, lâEsprit de Dieu présente le côté moral des choses. Dans les deux premiers évangiles, ce qui est proche est la venue glorieuse du Fils de lâhomme. Les deux sont vrais; mais chacun a son point de vue différent, sous lâinspiration divine.
Jésus dit: «En vérité, je vous dis que cette génération ne passera point que tout ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (v. 32-33). Par «cette génération» il faut entendre le trait distinctif de la race, et non la durée de la vie dâune personne. Les Juifs, sauf le résidu, se retrouveront avec le même caractère dâincrédulité et dâopposition à Dieu et à Christ que dans les jours où vivaient les disciples. Les jugements tomberont sur cette génération avec la certitude quâen donne la Parole immuable du Seigneur. Tout ce quâelle dit sâaccomplira sûrement, en bénédiction pour les uns et en jugement pour les autres. Lorsque le ciel et la terre auront passé, la vérité de ce qui a été prononcé sera prouvée par lâétablissement des choses éternelles et lâaccomplissement de tout ce qui aura eu lieu jusquâà la dissolution de la première création.
Quel privilège de posséder une telle Parole au milieu de tout ce qui est instable et passager ici-bas, et de pouvoir se reposer sur elle avec foi! Elle fut une grande source de force et de courage pour les disciples de tous les temps.
Dans lâattente du royaume de Dieu, au travers des temps difficiles qui le précéderont, les disciples ne devront pas rechercher leur satisfaction dans les choses de ce monde, ni se laisser préoccuper par les soucis de la vie, car cela nuirait à la vigilance quâils devront exercer et les détournerait de leur espérance; au lieu dâattendre ce jour, ils seraient surpris par lui, parce quâil tombera dâune manière inattendue sur ceux qui ne lâattendent pas comme un filet dont ils ne pourront pas se débarrasser. «Prenez garde à vous-mêmes», dit Jésus, «de peur que vos cÅurs ne soient appesantis par la gourmandise et lâivrognerie, et par les soucis de la vie, et que ce jour-là ne vous surprenne inopinément; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez estimés dignes dâéchapper à toutes ces choses qui doivent arriver, et de vous tenir devant le Fils de lâhomme» (v. 34-36).
Ces exhortations contiennent les principes dâaprès lesquels nous devons aussi nous conduire en attendant le Seigneur. Ceux qui ont le privilège de le connaître et de lâattendre ont à vivre séparés du monde et de tout ce qui peut détourner leur cÅur de cette attente. Notre conduite doit être gouvernée par lâespérance dâêtre, dâun instant à lâautre, ravis à la rencontre du Seigneur. Si sa venue délivre des jugements qui atteindront ce monde, ne pratiquons pas les choses qui attirent ces jugements. Câest ainsi que, par leur conduite, les disciples et tous les croyants, seront estimés «dignes dâéchapper» aux jugements et «de se tenir devant le Fils de lâhomme».
Lorsquâil est question du gouvernement de Dieu1, la délivrance finale sâenvisage toujours comme conséquence de la marche. Au point de vue de la grâce, où il sâagit de lâamour de Dieu et de lâaccomplissement de ses conseils éternels, notre salut dépend de la foi en lâÅuvre de Christ; mais les deux choses ne se contredisent nullement: si, par la foi, quelquâun possède la vie éternelle, celle-ci doit se manifester par des actes, que la Parole appelle «bonnes Åuvres»; elles font contraste avec la vie du monde étranger à cette vie; par sa conduite on prouve quâon est sauvé. Qui sera donc, à la fin, enlevé à la rencontre du Seigneur, en lâair, pour échapper aux jugements à venir? Ne sera-ce pas ceux dont la marche a prouvé quâils étaient du ciel? Câest pourquoi, en la considérant, le Seigneur dit: «Afin que vous soyez estimés dignes dâéchapper à toutes ces choses qui doivent arriver et de vous tenir devant le Fils de lâhomme».
1 On entend par gouvernement de Dieu, la manière dont Dieu agit relativement à la conduite.
Il importe de retenir cet enseignement, car on est enclin à se reposer sur le salut que lâon possède par la foi. Nous savons quâil ne dépend pas de nos Åuvres, mais nous ne nous préoccupons pas suffisamment de la marche, seul moyen de prouver que nous sommes enfants de Dieu, et de témoigner au Seigneur la reconnaissance que nous lui devons. Notre vie ne peut trouver sa satisfaction dans les choses du monde. Il est à désirer que tous les jeunes chrétiens soient pénétrés de ces vérités dès le début de leur carrière chrétienne; sans cela, il nây a pas de témoignage; Dieu est déshonoré par une vie qui ne répond pas à la position que sa grâce nous a faite. Si nous ne vivons pas pour plaire au Seigneur, auquel nous devons notre vie et nous-mêmes en entier, nous ne cherchons que notre propre satisfaction dans une existence égoïste qui sâapproprie ce qui est dû au Seigneur.
Jésus continuait son Åuvre dâamour tant que durait le jour de son service (voir Luc 13:33 et Jean 11:9); ce jour touchait à sa fin. «Il passait les jours dans le temple à enseigner; et les nuits il sortait et demeurait dans la montagne qui est appelée des Oliviers. Et tout le peuple, dès le point du jour, venait à lui dans le temple, pour lâentendre» (v. 37-38). Jérusalem était déjà jugée; quoique le Seigneur sây acquittait de son service en faveur des foules, il ne pouvait y demeurer pour son repos. Nous avons à nous trouver en certains lieux pour y remplir la tâche que le Seigneur place devant nous, mais non pour y chercher nos aises, principe général auquel il est bon de prendre garde. Nous sommes «dans le monde», mais pas «du monde», comme Jésus nâen était pas; mais nous avons tous un service à y accomplir. Quâil nous soit donné à tous, de remplir notre devoir en imitant le Modèle parfait!