Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-43
1 à 8 La parabole du juge inique.
En ces termes, grec disant.
Cette parabole se trouve dans un rapport intime avec le discours prophétique qui précède. C’est ce que Luc indique par l’expression qui lui est familière : Il leur disait aussi.
De plus la nécessité de la prière, de la prière persévérante et sans découragement, résulte des dangers qui environneront l’Église et chaque âme individuelle dans le dernier combat qui précédera l’avènement du Sauveur.
La position des chrétiens dans le monde leur fait du reste éprouver en tout temps ce pressant besoin de la prière; sans elle chacun d’eux serait semblable à cette pauvre veuve, opprimée et destituée de toute protection (verset 3).
Ainsi, d’une part, un juge qui n’a aucune crainte de Dieu et aucun égard pour aucun homme, qui, par conséquent, sera sans conscience et sans cœur dans ses procédés; d’autre part, une pauvre veuve affligée dans ses affections les plus intimes, et, en outre, opprimée par sa partie adverse, tels sont les personnages en présence.
Ce que la veuve demande, ayant le droit de l’attendre d’un juge, ce n’est pas une vengeance, comme le disent nos anciennes versions et même celle de Lausanne, mais (grec) sa délivrance par la justice (il en est de même aux versets 7, 8).
Et l’évangéliste, en mettant le verbe à l’imparfait : elle venait à lui, indique qu’elle avait réitéré souvent et longtemps sa prière (verset 4). Ce fut là le moyen de sa délivrance (verset 5).
Grec : me frapper sous les yeux.
Ce mot se retrouve une seule fois encore dans le Nouveau Testament (1 Corinthiens 9:27), dans le sens général de traiter rudement. Les interprètes modernes prennent le mot au propre et supposent que le juge exprime ironiquement la crainte qu’elle ne finisse par se livrer à des voies de fait.
Il est pourtant plus naturel de l’entendre au figuré : me tourmenter, me rompre la tête.
On peut traduire aussi : qu’elle ne vienne jusqu’à la fin.
Le motif égoïste invoqué par le juge est bien en harmonie avec son cynisme : il avoue n’avoir ni crainte de Dieu, ni égard pour personne.
Écoutez ! faites attention : ce juge injuste (grec juge de l’injustice, comparez Luc 16:8), dans son égoïsme, a pourtant fini par accorder à la veuve ce qu’elle demandait.
Et Dieu ! le Dieu juste et miséricordieux, fera-t-il moins pour ses élus, ses enfants bien-aimés, qui, du sein de l’oppression, crient à lui jour et nuit ! Tel est le point de comparaison qu’il faut bien saisir pour comprendre la parabole.
Ici, comme dans d’autres similitudes, Jésus enseigne, non par analogie, mais par contraste (Luc 11:5 et suivants; Luc 16:1 et suivants). Aussi la conclusion ressort-elle d’autant plus vive par un raisonnement à fortiori : à plus forte raison…
Cette dernière phrase, qui ajoute une idée nouvelle à la question précédente, présente quelques difficultés. Le texte le plus autorisé (Codex Sinaiticus, A, B, D) porte : use-t-il de patience à leur égard ? La plupart des commentateurs modernes font de cette phrase une question indépendante de la précédente et donnent au verbe le sens d’agir avec lenteur : tarde-t-il à leur égard ?
Le verbe au présent ne convient guère dans cette explication et la signification tarder n’est pas suffisamment établie. Il est plus naturel de rattacher étroitement cette proposition à la précédente et de la faire dépendre de la négation de celle-ci : et n’use-t-il pas de longanimité, n’est-il pas rempli de bonté à leur égard ? (J. Weiss)
Si cette traduction ne paraissait pas admissible, il faudrait, avec M. Godet, reconnaître que la leçon des principaux manuscrits ne présente aucun sens convenable et revenir à celle du texte reçu : lors même qu’il use de patience (diffère) à leur égard.
C’est la réponse à la question du verset précédent. L’idée d’un prompt retour de Christ pour la délivrance des élus est exprimée en divers endroits des Écritures dans les mêmes termes (Romains 16:20; Apocalypse 1:1; Apocalypse 3:11; Apocalypse 22:20, etc.).
Si de telles déclarations semblent au premier abord n’avoir pas été réalisées par l’événement, nous devons nous souvenir, d’une part, que ce temps d’attente et d’épreuve qui parait très long à ceux qui souffrent, est pourtant très court aux yeux de Celui pour qui « mille ans sont comme un jour » et qui veut accomplir les desseins de sa miséricorde envers tous ses élus (2 Pierre 3:8-9); d’autre part, que cette promesse d’une prompte délivrance s’applique, non seulement à l’Église dans son ensemble, mais à chacun des élus, pour qui l’heure de la mort est aussi l’heure de la délivrance. C’est dans cette vue que saint Paul pouvait appeler « légère » l’affliction actuelle des chrétiens, qui produit en eux une gloire éternelle (2 Corinthiens 4:17).
La promesse de Dieu est certaine, infaillible; seulement ses enfants sauront-ils tous « persévérer jusqu’à la fin » en gardant la foi, la vraie foi qui seule peut les maintenir en communion avec le Sauveur ?
C’est avec tristesse, et pour donner un avertissement à ses disciples, que Jésus pose cette question. Il vient de dire dans quel état d’oubli de Dieu se trouvera le monde à sa venue (Luc 17:26-29), et quant à ses disciples eux-mêmes, il a prédit ailleurs (Matthieu 24:12) qu’au sein des tribulations des derniers temps, « la charité du grand nombre se refroidira ».
Cependant, la question ne signifie pas qu’il ne trouvera plus de foi sur la terre; car dans ce sens absolu elle serait en contradiction avec la promesse de délivrance qu’il vient de faire à ses élus (versets 7, 8).
Il est remarquable que Jésus, même en parlant de son apparition dans la gloire, se désigne comme le fils de l’homme (voir, sur ce terme, Matthieu 8:20, note).
Plan
3>Sa rencontre avec le Sauveur
Comme Jésus approche de Jéricho, un aveugle, qui mendie assis au bord du chemin, apprenant que c’est lui qui passe, s’écrie : Fils de David ! aie pitié de moi ! Et comme on veut lui imposer silence, il crie encore plus fort (35-39).
Sa demande exaucée
Jésus commande qu’on le lui amène et lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Seigneur, que je recouvre la vue, lui répond l’aveugle. Jésus lui accorde sa requête, et à l’instant il est guéri. Il suit Jésus, et le peuple, témoin de ce miracle, loue Dieu (40-43).
Jéricho
35 à 43 L’aveugle guérit à Jéricho.
Voir, sur la guérison de cet aveugle, Matthieu 20:29-34; Marc 10:46-52, notes.
Sur Jéricho, voir Luc 19:1, note.
Cette double remarque, que l’aveugle guéri glorifiait Dieu et que tout le peuple, témoin de cette scène admirable, se joignait à lui pour donner louange à Dieu, est particulière à Luc.