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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-timothy-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-26
V. 1-2
Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus; et les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins, commets-les à des hommes fidèles qui soient capables dâinstruire aussi les autres.
à mesure que nous avançons dans cette étude nous constatons toujours plus que, dans lâétat de ruine de lâÃglise responsable, le témoignage est surtout individuel. De là découle lâexhortation, plus souvent répétée que partout ailleurs, de se fortifier et de prendre courage. Lâactivité dans le service ne pouvait sâexercer efficacement que si Timothée «se fortifiait dans la grâce», câest-à -dire sâil y croissait en y puisant des forces. Cette grâce «étant dans le Christ Jésus», il ne pouvait y croître quâen connaissant toujours mieux sa personne adorable. Or cette connaissance de Sa personne était elle-même à la base de lâactivité de Timothée pour former des serviteurs utiles dans lâÅuvre. Son devoir nâétait pas la surveillance de lâordre dans la maison de Dieu, comme dans la première épître. Lâhistoire de lâÃglise nous apprend que la ruine sâétant précipitée de plus en plus, après le départ du dernier apôtre, on crut remédier par des défenses légales au relâchement général; mais ici rien de semblable: il fallait se fortifier dans la grâce. Elle est le plus sûr moyen de résister à lâenvahissement du mal, car, pour la connaître, il faut connaître Christ qui en est la source et la plus parfaite expression. «La grâce et la vérité», est-il dit en Jean 1, «vinrent par Jésus Christ». Or nous verrons, dans le courant de ces chapitres, quâil est tout aussi important, en un temps de déclin, de maintenir la vérité, que de sâappuyer sur la grâce (voyez 2:16, 18, 25), car câest à la «vérité» que lâAdversaire sâattaquera toujours (3:7, 8; 4:4).
Une ressource capitale est ainsi indiquée au serviteur de Christ pour le temps de la fin. Ce ne sont plus des charges dans lâÃglise, que seuls les apôtres et leurs délégués étaient en droit et tenus dâétablir afin de maintenir lâordre, mais la parole de Dieu se trouve être pleinement suffisante pour atteindre ce but. Les choses que Timothée avait entendues de lâapôtre, il devait les commettre à des hommes fidèles; ceux-là , bien instruits dans la Parole, seraient capables dâinstruire aussi les autres. Timothée lui-même, comme intermédiaire, nâétant pas inspiré pour les communiquer, avait besoin de contrôle dans son enseignement, aussi est-il dit: «Les choses que tu as entendues de moi devant plusieurs témoins». Câétait une garantie quâil nâaltérait en rien les paroles de lâapôtre. Ces choses nous les avons maintenant dans la Parole écrite qui, comme nous lâavons vu plus haut, nâétait pas encore complétée et avait besoin dâune transmission orale pour être communiquée. Cette nécessité, pour le serviteur de Dieu, de transmettre à dâautres lâenseignement divin subsiste encore aujourdâhui quoique les conditions où ce ministère sâexerce soient différentes; mais, nous le demandons, y a-t-il là la moindre analogie avec un clergé officiel et des écoles de théologie?
V. 3-6
Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. Nul homme qui va à la guerre ne sâembarrasse dans les affaires de la vie, afin quâil plaise à celui qui lâa enrôlé pour la guerre; de même si quelquâun combat dans la lice, il nâest pas couronné sâil nâa pas combattu selon les lois; il faut que le laboureur travaille premièrement, pour quâil jouisse des fruits.
Lâactivité à laquelle le fidèle disciple était appelé nâétait pas exempte de souffrance. De là cette exhortation nouvelle. Timothée devait prendre sa part des souffrances. Il devait les considérer non seulement comme une nécessité, mais comme un privilège. Déjà mentionnées deux fois au chapitre précédent, les souffrances le sont encore trois fois dans notre chapitre. Timothée avait un motif dây participer volontairement sâil voulait être «un bon soldat de Jésus Christ». Un tel soldat qui entre au service du chef dâarmée et a été enrôlé par lui, ne sâembarrassera jamais dans les affaires de la vie. Il ne traînera pas après lui un bagage inutile et ne se laissera pas arrêter par les obstacles en apparence les plus légitimes. Il appartient désormais à son chef et nâa quâune pensée: de «plaire à celui qui lâa enrôlé». Tel doit être, en effet, notre premier but: lui plaire, à Lui qui a acquis tout droit sur nous en nous prenant à son service. Ce dernier nâest pas lâaccomplissement dâun devoir légal, mais un service de dépendance et dâaffection. Le bon soldat est représenté ici comme nâayant dâautre but que lâapprobation du chef vénéré quâil désire satisfaire et dont il reconnaît les droits sur lui. Ce nâest pas encore le combat, car câest au capitaine seul dâen déterminer le moment, mais il sâagit des relations de dépendance et dâamour entre le soldat et son chef, sans lesquelles il nây a pas de victoire possible et qui doivent céder la place à toute autre affection. Câest là ce que la Parole appelle un bon soldat.
Lâapôtre donne à Timothée un autre exemple de ce que doit être lâactivité dans le service. Câest le combat dans la lice, dont nous avons déjà parlé en 1 Tim. 6:12. Quâil sâagisse de la course ou de la lutte, il faut que les pensées soient fixées sur un seul objet, le but à atteindre, le prix à remporter. Ce nâest pas la récompense proprement dite, mais la victoire qui est lâobjet de lâeffort. Ce but à atteindre câest un Christ céleste (Phil. 3:12-14). Il sâagit dâêtre couronné. Mais cela ne peut avoir lieu que si toute propre volonté est exclue. Il y a des lois, des règlements à observer, et nous ne devons pas nous en écarter, ni fixer nous-mêmes la forme et la manière de notre lutte. Tout ce qui sâécarte de ces lois nous disqualifie pour obtenir le prix. Nous perdrions ainsi la proclamation publique dâavoir atteint le but.
Lâapôtre nous donne ensuite comme troisième exemple celui du laboureur. La première condition pour ce dernier est le travail; il ne cherche pas à sâépargner les efforts ou la peine. La jouissance des fruits nâaura jamais lieu pour ceux qui se sont adonnés à la paresse spirituelle. Christ lui-même, notre modèle, sera rassasié du fruit du travail de son âme.
Nous avons ainsi trois puissants motifs pour prendre notre part des souffrances comme serviteurs de Christ: le désir de lui être agréable, dépendant dâune vraie et profonde affection pour lui; le but à atteindre, et la jouissance éternelle des fruits de notre travail. Puissions-nous jusquâau bout faire preuve dâun cÅur libre de toute entrave dans un joyeux service, dans lâobéissance aux règles que le Seigneur nous a prescrites, dans la patience à obtenir enfin le fruit de notre travail!
V. 7
Considère ce que je dis; car le Seigneur te donnera de lâintelligence en toutes choses.
Timothée devait considérer toutes ces choses pour lui-même, après les avoir enseignées à dâautres, et Paul exprime sa confiance dans le Seigneur qui lui donnera de lâintelligence sur toutes les choses qui lui sont présentées. Cette intelligence est donnée, comme nous allons le voir, à celui qui a le Seigneur pour objet. Quelque confiance quâil ait dans son disciple, lâapôtre nâa pas confiance dans lâintelligence de celui-ci, mais dans le Seigneur qui la donne. Il dit: «En toutes choses», car tout se tient dans la marche et le témoignage chrétiens. Il faut lâintelligence de la Parole pour honorer le Seigneur dans la vie pratique; il faut la réalisation de la vie pratique pour comprendre les enseignements de la parole de Dieu.
V. 8-10
Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité dâentre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, dans lequel jâendure des souffrances jusquâà être lié de chaînes comme un malfaiteur; toutefois la parole de Dieu nâest pas liée. Câest pourquoi jâendure tout pour lâamour des élus, afin quâeux aussi obtiennent le salut qui est dans le christ Jésus, avec la gloire éternelle.
Lâapôtre vient dâaffirmer que le Seigneur donnera à Timothée de lâintelligence en toutes choses. Il montre ici ce qui est à la base de toute intelligence. Câest de «se souvenir de Jésus Christ». En Lui se concentrent toutes les pensées, toute la sagesse de Dieu. Les deux caractères de Christ, mentionnés ici, et dont Timothée doit se souvenir, sont un Christ ressuscité dâentre les morts et un Christ de la semence de David. Ces deux caractères étaient le sujet de lâÃvangile de Paul et résumaient, de fait, la Bible tout entière.
Comme Fils de David, le Seigneur accomplit les promesses de Dieu, premièrement à son peuple, ensuite aux nations, enfin à lâÃglise en ce qui concerne sa part au règne de Christ sur la terre, car câest à lâÃglise quâil dit: «Moi, je suis la racine et la postérité de David» (Apoc. 22). Câest dans le vrai Isaac, la racine de David, que les nations seront bénies, et dans le vrai Salomon, la postérité de David, que sera établi le règne de sagesse, de justice et de paix, le règne millénaire de Christ. La racine de David, remontant à Abraham, nous parle de la grâce. David lui-même, sorti de cette racine, est le roi de grâce. La postérité de David, représentée par Salomon, nous parle de justice, de paix, de puissance et de gloire, en rapport avec lâétablissement du royaume de Christ et avec le règne de son Ãpouse, la nouvelle Jérusalem, sur la terre. Ainsi lâÃvangile de lâapôtre nâétait pas étranger à toutes les promesses de Dieu quant à lâétablissement futur du règne de Christ ici-bas.
Mais il est un caractère de Christ plus important que celui-là , dont Timothée devait se souvenir tout dâabord: aussi est-il placé au premier rang devant ses yeux. LâÃvangile de Paul était basé sur un Christ ressuscité dâentre les morts. La résurrection, vérité capitale du christianisme, était le point de départ de tout le ministère de lâapôtre. Comme la semence de David ouvrait une perspective sur toutes les bénédictions terrestres, la résurrection lâouvrait sur le ciel, les relations célestes avec le Père et avec le Fils, la jouissance éternelle de la gloire. Mais lâapôtre ajoute: «ressuscité dâentre les morts». La résurrection ne pouvait avoir lieu sans la mort qui a mis fin à tout lâancien état de choses introduit par le péché. Sans la mort, aucun salut, aucune délivrance ne sont possibles, mais, dâautre part, sans la résurrection, Christ serait mort en vain. Câest la résurrection qui a introduit le glorieux état de choses nouveau. Câest par la résurrection, comme nous lâavons vu au chap. 1:10, que Christ a annulé la mort et a fait luire la vie et lâincorruptibilité par lâÃvangile. La résurrection est la grande, lâincommensurable vérité de lâÃvangile, si grande, que Paul était prêt à tout endurer pour annoncer cet Ãvangile au monde entier, à être considéré et traité comme un malfaiteur, pourvu quâil en fût le messager.
Or Satan avait déployé toutes ses ruses et toute sa puissance pour entraver cette bonne nouvelle et la rendre inefficace. Quel meilleur moyen pouvait-il avoir, que dâen annuler le porteur? Il pouvait réussir à lier ce dernier, mais la Parole, sortant de sa prison, ne pouvait être liée comme lui. La chaîne de lâapôtre était le moyen merveilleux entre les mains de Dieu pour répandre sa Parole dans le monde entier et depuis lors elle a continué à obéir à lâimpulsion que Dieu lui a donnée.
Pour faire connaître cet Ãvangile et manifester les élus de Dieu, lâapôtre endurait tout. Aucune souffrance nâétait trop grande à son estimation, pour que les élus fussent participants du salut qui est dans le Christ Jésus, câest-à -dire de la délivrance du joug de Satan, de la justification par la foi, de lâintroduction dans la faveur de Dieu comme ses enfants bien-aimés, et enfin de la gloire! Avec quel sentiment de la valeur de celle-ci, lâapôtre sâécrie: la gloire éternelle! Rien de passager dans ces bénédictions que la grâce nous à acquises. Elles sont établies pour lâéternité!
V. 11-13
Cette parole est certaine; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; si nous sommes incrédules, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
«Cette parole est certaine». Combien de fois ne la rencontrons-nous pas dans la première épître à Timothée et dans celle à Tite? «Cette parole est certaine et véritable» affirme les vérités évangéliques; la phrase que nous avons ici, affirme la vérité chrétienne. Elle est lâaffirmation dâun avenir parfaitement assuré pour le chrétien, par le fait de son association avec Christ dans sa mort et dans la participation à ses souffrances ici-bas. Dâun côté, les choses annoncées dans lâÃvangile nous sont aussi entièrement assurées quâà Christ lui-même. Il est mort et ressuscité (v. 8); si nous sommes morts avec lui, ayant accepté par la foi le jugement exécuté sur nous en un Christ mort, nous partageons aussi sa vie puisque ce même Christ est ressuscité. Câest ce qui fait dire à lâapôtre: «Je suis crucifié avec Christ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi». (Gal. 2:20). Mais le passage que nous considérons va plus loin que cela; il considère notre vie avec lui, notre gloire avec lui, notre règne avec lui, comme une chose future, mais aussi certaine, aussi immuable pour nous, quâelle lâest pour lui.
«Si nous souffrons» (ou endurons), et lâon voit au v. 10 pour qui lâapôtre souffrait: Il endurait pour Christ, pour lâÃvangile, pour les élus â il y aura une réponse pour tous ceux qui suivront le même chemin de dévouement; ils régneront avec Lui.
Au vers. 13 lâapôtre présente la contrepartie de cette glorieuse perspective: «Si nous le renions», dit-il, «lui aussi nous reniera». SâIl ne faisait pas cela il renierait son caractère de justice et lâimmutabilité de sa propre nature. Il est de toute importance de maintenir ce principe dans toute sa rigueur. Il est énoncé dans cette épître où, comme nous le verrons, la maison de Dieu a pris lâaspect dâune grande maison, composée dâéléments vivants et dâéléments qui nâont que lâapparence de vivre. Ces éléments forment un tout, extérieurement reconnu de Dieu, ce qui oblige lâapôtre à dire: «Si nous le renions, lui aussi nous reniera». Le renier, câest déclarer expressément ne pas le connaître, et câest vers quoi tend rapidement la chrétienté actuelle. Ce sont ceux-là que le Seigneur reniera. «En vérité», dira-t-il, «je ne vous connais pas». (Matt. 25:12). Il les reniera; leur sort sera fixé pour toujours; il appartient à lâimmutabilité de sa nature quâil en soit ainsi.
Mais nâoublions pas que cette formule absolue nâépargne nullement un enfant de Dieu, comme le cas de lâapôtre Pierre nous lâenseigne. Le Seigneur avait dit: «Celui qui mâaura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu» (Luc 12:9). Pierre le renie trois fois, et certes câest un reniement absolu. Il avait été averti et désormais il nây a plus de remède pour lui... et cependant il en reste encore un: la grâce souveraine qui avait choisi ce pauvre disciple et qui sâélève au-dessus du jugement. Comment y faire appel? Les pleurs amers de la repentance y ont fait appel chez Pierre quand déjà lâintercession de lâAvocat lâavait devancé. Dès lors la restauration était possible et nous savons comment elle eut lieu. Combien de tels faits doivent nous rendre sérieux et nous faire marcher dans la crainte continuelle de Lui déplaire!
Ensuite nous trouvons encore une affirmation. «Si nous sommes incrédules (ou plutôt infidèles), lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même». Christ est aussi immuablement fidèle quâil est immuablement juste. Sâil a affaire à lâinfidélité, au manque de foi chez ceux qui font profession de lui appartenir, reniera-t-il son propre caractère en les rejetant? Non, lui demeure fidèle, sa promesse, basée sur la grâce, ne peut nous faire défaut. Sans doute, elle ne traite pas légèrement nos infidélités. Nous nous sommes souillés en les commettant et nous avons à être purifiés par la confession. Alors nous trouvons le Dieu des promesses qui ne peut rien changer à sa fidélité envers nous puisque câest à Christ quâIl a fait ces promesses pour nous. Bien plus, sâil était juste envers nous il nous condamnerait, mais il est juste envers Christ, et par là même sa fidélité et sa justice sâaccordent pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité, afin que notre communion avec lui soit rétablie (1 Jean 1:9). Seulement notre infidélité amène nécessairement la confession et qui dit confession dit humiliation pour retrouver la précieuse communion perdue. Ainsi, dâun côté Christ est conséquent avec lui-même en reniant celui qui le renie et, de lâautre, en demeurant fidèle à son caractère de grâce.
V. 14-18
Remets ces choses en mémoire, protestant devant le Seigneur quâon nâait pas de disputes de mots, ce qui est sans aucun profit, et pour la subversion des auditeurs. Ãtudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui nâa pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité; mais évite les discours vains et profanes, car ceux qui sây livrent iront plus avant dans lâimpiété, et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns.
«Remets ces choses en mémoire». Câest la seconde recommandation de lâapôtre à Timothée au sujet de sa mission. Nous trouvons la première au commencement de ce chapitre. Il fallait dâabord que Timothée sâappliquât à ce que la Parole pût être communiquée à dâautres et tout serviteur de Dieu, appelé à enseigner, doit aussi avoir à cÅur cela. Ensuite il devait «remettre en mémoire» ce dont lui-même avait à se souvenir (v. 8), câest-à -dire toute lâétendue de lâÃvangile, édifié sur la mort et la résurrection de Christ, et tout lâaccomplissement des promesses de Dieu en Lui. Sâil était exhorté à sonder ces choses pour lui-même, et à endurer les souffrances de lâÃvangile quâil prêchait, comme lâapôtre les endurait lui-même, il lui fallait rappeler ces choses à ceux qui les avaient reçues une fois, mais étaient en danger de les perdre dans des disputes stériles. Timothée avait à protester contre ces résultats dâune période de décadence où les vérités salutaires étaient abandonnées pour des disputes de mots, telles quâelles ont eu lieu dans le monde chrétien après le départ des apôtres. Hélas! aujourdâhui le mal a terriblement empiré et tout nous annonce que la venue de lâhomme de péché et lâapostasie finale ne tarderont pas à se produire. Cependant, actuellement encore, les disputes de mots sont fréquentes chez des chrétiens qui se sont laissé gagner par la mondanité, et manquant de la piété et du ressort moral nécessaires pour tenir tête et protester contre cette tournure donnée au christianisme et à son enseignement, non seulement ils exercent un ministère qui est sans aucun profit pour les âmes mises en rapport avec lui, mais ils vont plus loin et renversent moralement ceux qui les écoutent.
Lâactivité de Timothée devait offrir un contraste absolu avec celle de ces soi-disant docteurs et nous avons ici un beau tableau du ministère chrétien dans une période de déclin. Grâce à Dieu, sâil est rare de le rencontrer, il nâen existe pas moins. Le premier caractère auquel on peut le reconnaître, câest le soin quâil a de chercher lâapprobation de Dieu, lâapprobation des hommes ne jouant aucun rôle dans lâactivité dâun vrai serviteur. Sachant quâil a lâapprobation de son Maître, un tel serviteur marche indépendant des hommes, ne pensant pas à lui-même, mais, conscient que son Dieu est avec lui, il nâa dâautre arme entre les mains que la parole de la vérité. Mais encore cette parole doit-elle être «exposée justement», ou, plus littéralement, «découpée droit». Souvent les pires hérésies sont tirées de quelque doctrine scripturaire sortie de sa place, de quelque vérité qui nâest pas présentée dans son équilibre avec dâautres et lâon peut même dire que toutes les sectes de la chrétienté ont ce faux principe pour origine.
Les versets 16 à 18 vont nous le prouver. Timothée devait éviter les discours vains et profanes. Il ne devait pas entrer en contact avec eux, car lui nâétait nullement en danger de les partager; mais il avait à avertir ceux qui sây livraient et qui, au lieu de se laisser ramener de leur mauvaise voie, se plongeraient plus avant dans lâimpiété et seraient par leur parole une gangrène rongeante, une cause de mort pour lââme de ceux auxquels ils sâadressaient. Hyménée et Philète (souvent les faux docteurs vont deux à deux: 1 Tim. 1:20; 2 Tim. 3:8, se soutiennent lâun lâautre dans lâimpiété et se rendent ainsi dâautant plus dangereux) étaient dans ce cas. Sâappuyant, sans doute, sur la vérité que nous sommes ressuscités avec Christ, ils enseignaient que la résurrection avait eu lieu. Le chrétien nâavait pas, en conséquence, à attendre une résurrection de son corps qui lâintroduirait dans le ciel. Il était appelé à trouver son Paradis ici-bas. De plus, par le fait de sa résurrection, il était introduit dans un état de perfection sur la terre. Beaucoup de fausses doctrines étaient comprises dans celle-là et nous les voyons pulluler de nos jours. La foi de quelques-uns était renversée et la gangrène menaçait de sâétendre dâune manière générale. Par ces fausses doctrines Satan cherche à ravir aux enfants de Dieu leur caractère céleste. Câest ainsi quâen 1 Cor. 15:12, la doctrine quâil nây a pas de résurrection des morts nous garde sur la terre et a pour conséquence que Christ nâest pas ressuscité. La vérité fondamentale du christianisme est ainsi attaquée et réduite à néant. Câest ainsi encore que Satan, qui nâavait pas réussi à lier la parole, cherchait à la détruire par les faux docteurs. De nos jours, ce mal mortel sâétend de plus en plus, ajoutant aux sectes de nouvelles sectes, corrompant toujours plus ce qui est déjà si fortement ébranlé. Heureux ceux qui, au milieu de ce désordre, évitent dâécouter de tels discours et restent dans la simplicité de la foi et dâune doctrine saine enseignée par lâEsprit de Dieu!1
1 On a supposé que lâHyménée dont il est ici question est le même que celui de 1 Tim. 1:20 et que, livré à Satan, au lieu de se repentir, il serait allé plus avant dans lâimpiété, mais cette supposition est sans fondement certain.
V. 19
Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau: Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et: Quâil se retire de lâiniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur.
Ces doctrines qui renversent la foi nâatteignent encore, dans cette épître, que quelques-uns. Le temps viendra, comme nous le verrons au chap. 3, où la chrétienté professante tout entière sera entraînée par ce courant et il semble que nous approchons de cette dernière période qui sera établie et régnera pour un temps dès que le Seigneur aura enlevé son Ãglise. En attendant, le chrétien a des ressources parfaitement suffisantes à mesure que le mal grandit et sâétend, et il a en outre le moyen dâéchapper à son influence tout en maintenant intact le témoignage du Seigneur.
«Toutefois le solide fondement de Dieu demeure». Oui, il demeure vis-à -vis de la puissance du mal, déchaîné par Satan pour renverser la foi. Rien ne peut renverser, ni même ébranler ce fondement. Il est muni dâun sceau, qui, semblable à une médaille, a son endroit et son revers. Sur lâendroit est reproduite la pensée de Dieu et comme son image; sur le revers la responsabilité de lâhomme, tenu de correspondre à cette pensée.
Le «solide fondement» est en contraste avec lâédifice confié à la responsabilité de lâhomme et dont lâapôtre avait mis tant de sagesse à poser la base. De son vivant même, cet édifice se lézardait et menaçait ruine. Câétait déjà la même vérité que David proclamait quant à lâavenir de la maison dâIsraël. «Si les fondements sont détruits», dit-il, «que fera le juste?» La réponse est la même quâici: «LâÃternel est dans le palais de sa sainteté, lâÃternel a son trône dans les cieux; ses yeux voient, ses paupières sondent les fils des hommes. LâÃternel sonde le juste et le méchant» (Ps. 11:3-5). Dieu distingue entre les justes et les méchants; son Åil repose sur les premiers. «Sa face regarde lâhomme droit» (v. 7). «Le Seigneur connaît ceux qui sont siens». Pas un ne sera perdu; ses desseins sont garantis sûrement; rien ne pourra les changer ni les altérer. Ce qui trouble notre vue câest la profession chrétienne, donnant lâillusion de la vie, mais peut-elle troubler la vue de Celui qui sonde les cÅurs et les reins? Nous pouvons nous y laisser tromper, Dieu pas. Il sait même découvrir lâor parmi les scories ou le faire sortir dans son éclat en le mettant au creuset. Jamais ce que Dieu a fondé ne peut être renversé! Assurance heureuse pour nos âmes, quand, devant lâébranlement graduel mais rapide de lâédifice, même un Timothée serait en danger de perdre courage et de se demander: Que restera-t-il, à la fin, de la maison de Dieu? Ce qui restera, câest tout ce que Dieu lui-même a fondé! Lui ne change pas; le palais de sa sainteté où il habite, ne peut être détruit. Ce fondement demeure, parce quâétant divin il est immuable et que Celui qui lâa posé, Dieu, est immuable lui-même. Dieu a scellé ce fondement, personne ne pourra jamais lâébranler. Sur ce sceau vous voyez dâun côté ce que Dieu est à lâégard des siens: Il les connaît car ils sont édifiés par Lui. Dans ce que les hommes ont bâti, tout peut être renversé ou brûlé; mais ce que Dieu a bâti demeure. Ici nous nous trouvons donc à la fois devant lâAssemblée telle que Dieu la bâtit et devant lâAssemblée responsable et ébranlable en tant que confiée à lâhomme. Combien il est important, en présence de la confusion que les hommes ont faite entre ces deux choses, dâen comprendre la différence et de sâattacher à ce que Dieu a établi, à ce que Dieu reconnaît, à ce quâaucune force humaine ou satanique ne peut réussir à détruire!
Mais cela nâannule en rien la responsabilité de lâhomme, ni de ceux qui ont été édifiés sur le fondement divin. Voici ce quâon trouve au revers du sceau: «Quâil se retire de lâiniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur». Les professants peuvent être de deux sortes. Ils peuvent appartenir au cortège des vierges sages ou à celui des vierges folles. Pour appartenir au Seigneur, la profession est aussi indispensable que la foi: «Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cÅur que Dieu lâa ressuscité dâentre les morts, tu seras sauvé». (Rom. 10:9). Mais, pour faire partie du solide fondement, cette profession doit avoir un caractère que la profession sans vie nâa jamais: Se retirer du mal, quand on prononce le nom du Seigneur comme lui appartenant, quand on déclare le reconnaître et porter son nom dans ce monde. Il y a une séparation qui distingue la profession vivante de la profession extérieure et vaine. Il faut SE RETIRER. Il nâest question en cela, ni de ne pas tenir compte du mal, ni de lâexcuser, et encore moins de le corriger. Câest ce dernier parti quâadoptent des chrétiens, dépourvus dâune vraie conscience, qui restent liés aux doctrines corrompues de la chrétienté, sentant fort bien que câest un terrain souillé, mais qui voudraient (du moins les plus consciencieux dâentre eux) garder au moins, comme Lot, quelque poussière de cette terre réprouvée à la semelle de leurs chaussures. Mais, se retirer de lâiniquité, câest nâen rien emporter avec soi; câest la laisser entièrement derrière soi. Le cas dâAbram avec son père a montré que même les liens les plus approuvés sont une entrave, quand Dieu a dit: Retire-toi.
Le croyant a là un devoir individuel qui restera toujours tel. La responsabilité de la séparation de lâiniquité nâest pas collective; chaque conscience individuelle doit être dâabord à lâÅuvre et câest alors quâun témoignage collectif peut se former. Mais, direz-vous, quâest-ce donc que lâiniquité (idakia) dont il faut se retirer? Câest tout ce qui sâécarte de la vérité (v. 18) et se met en contradiction avec le caractère de notre Dieu. La sainteté et la justice pratiques, consistent à nâavoir aucune communion avec ces choses. Au revers du sceau, la responsabilité chrétienne est donc laissée en son entier. Nous devons nous retirer de tout mal, mais en particulier dans ce passage, des fausses doctrines reçues dans la profession chrétienne, et qui caractérisent aujourdâhui la maison de Dieu, devenue une grande maison.
Au milieu de la confusion qui existe, le croyant est heureux de tout laisser entre les mains du Seigneur. Il nâa ni à sâangoisser, ni à vouloir modifier lâétat de choses existant dans la chrétienté, car la ruine est irrémédiable, mais chacun est tenu individuellement de se retirer de lâiniquité. Seulement il faut prendre garde que lâon peut se retirer de deux manières; soit de lâiniquité, soit du terrain de Dieu. La mondanité conduit à la seconde possibilité et cette séparation ne peut être que la non-séparation de lâiniquité, car à ceux-là , Dieu déclare: «Si quelquâun se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui» (Héb. 10:38).
V. 20-21
Or, dans une grande maison, il nây a pas seulement des vases dâor et dâargent, mais aussi de bois et de terre; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. Si donc quelquâun se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne Åuvre.
Lâapôtre ne se borne pas à engager ceux dont la profession se joint à la foi à marcher individuellement dans un chemin de séparation du mal; il exhorte les croyants à se purifier des vases à déshonneur qui se trouvent, hélas! dans la maison même où Dieu habite par son Esprit. Cette maison de Dieu, primitivement édifiée comme lâAssemblée du Dieu vivant, colonne et soutien de la vérité, était devenue dès lors une grande maison. Primitivement restreinte, elle ne contenait dâabord que des vases précieux, mais à mesure quâelle sâagrandit elle contint côte à côte des vases dâor et dâargent, des vases de bois et de terre. Telle est actuellement la condition de la maison de Dieu: à côté de vases à honneur, elle en contient à déshonneur. Ce triste changement consiste avant tout en ce quâelle sâest mise en opposition avec le caractère de Dieu quâelle était appelée à maintenir; câest pourquoi il est tant insisté dans ces chapitres sur lâabandon de la vérité. En effet, dans les versets précédents, nous avons vu que ces vases à déshonneur sont avant tout de faux docteurs. Chacun doit se purifier de ceux-ci, car il sâagit en tout cela, et aussi au chap. 3:5, de lâactivité individuelle et de la purification du croyant.
Remarquez que lâapôtre ne dit pas de se retirer de la maison, mais de lâiniquité; quâensuite il ne dit pas de se purifier de la maison en en sortant, mais de se purifier des vases à déshonneur en nâayant aucune communion avec eux. Ce nâest quâen se séparant de ceux qui souillent la maison par un enseignement antiscripturaire, que nous serons approuvés de Dieu et capables de le servir. Câest ainsi que Paul agit à Ãphèse en séparant les disciples (Actes 19:9). Cet acte de se purifier des vases à déshonneur rend ceux qui lâaccomplissent capables dâêtre des vases à honneur, car la valeur du vase aux yeux de Dieu consiste en ces deux choses: «se retirer» et «se purifier» pour Lui. En agissant ainsi on est un vase à honneur, sanctifié, mis à part pour Dieu; utile au Maître, propre à son service, car câest par la purification que doit commencer la carrière dâun serviteur utile; préparé pour toute bonne Åuvre. En effet, le terrain où les bonnes Åuvres peuvent fleurir pour Dieu est un terrain de séparation. Ceci est de toute importance: il nây a de puissance dans le service, il nây a dâÅuvres agréées de Dieu, quâen conséquence du fait que lâon se purifie en refusant toute communion avec les vases à déshonneur qui souillent la maison de Dieu.
Tout ce que nous venons de voir est la conséquence de la recommandation adressée à Timothée au v. 15. Il devait sâétudier à se présenter dans son ouvrage comme approuvé de Dieu et défenseur de la vérité. Ce que Dieu avait fondé demeurait à toujours, mais aussi la responsabilité du serviteur demeurait invariable; il devait se purifier des mauvais ouvriers.
V. 22-23
Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, lâamour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur dâun cÅur pur; mais évite les questions folles et insensées, sachant quâelles engendrent des contestations.
Les choses énumérées plus haut ne suffisaient pas. Timothée devait exercer une surveillance rigoureuse sur toutes les tendances de son propre cÅur. Il sâagit ici de les fuir. Le cÅur des jeunes gens est enclin aux convoitises de leur âge; mais ici lâapôtre parle, me semble-t-il, de cette partie de la famille de Dieu à laquelle appartenait Timothée et qui nâest ni les pères, ni les petits enfants, mais les jeunes gens appelés à entrer, avec la puissance de la parole de Dieu dans le combat contre Satan (1 Jean 2:14-17).
Or ce combat et cette victoire peuvent être compromis et même réduits à néant par les convoitises, appelées ici les convoitises de la jeunesse, qui nous ramènent au monde. Ce sont «la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et lâorgueil de la vie». Or le chrétien ne doit fuir le mal que pour être à même de poursuivre le bien. Quel beau tableau dâun croyant, en chemin pour atteindre à la stature de lâhomme fait! Ayant fui le mal qui le sollicite, il peut sâoccuper tout entier à poursuivre des choses excellentes: la justice pratique qui renie le péché, la foi qui sâattache à la personne de Christ; lâamour embrassant tous ceux qui sont nés de Dieu; la paix, câest-à -dire un cÅur qui sâest approprié lâÅuvre de Christ de manière à nâavoir plus aucune question entre Dieu et lui, un cÅur qui apporte la paix et la répand autour de lui.
Dans ce chemin le croyant ne se trouvera jamais seul; il ne tardera pas à rencontrer, dans cette «grande maison» dont il nâest pas appelé à sortir, environné de vases à déshonneur dont il est appelé à se purifier â car le chrétien ne peut, en même temps, honorer le Seigneur dans sa marche et marcher avec ceux qui le déshonorent â il rencontrera, dis-je, des âmes qui poursuivent les mêmes objets que lui et avec lesquelles il pourra se réunir pour invoquer ensemble le Seigneur dâun cÅur pur. Nous trouvons au Ps. 51, vers. 9 et 12, ce quâest un cÅur pur et comment un cÅur le devient; au Ps. 32, vers. 2, 5, ce quâest une conscience pure et comment on lâacquiert. Or avec ceux qui nâinvoquent pas le Seigneur par les lèvres dâune vaine profession, mais que leur foi met en rapport avec les réalités éternelles; avec ceux qui ont le Seigneur seul et sa gloire pour but et pour motif, le croyant trouvera des bénédictions compensant toutes les souffrances que lui occasionnent les ruines dont il est témoin. Ses ressources seront tout aussi précieuses que si la ruine nâexistait pas; son témoignage, tout aussi agréable à Dieu quâaux temps les plus bénis de lâÃglise. Câest pourquoi la Parole a soin de nous montrer à quels signes un chrétien fidèle peut être reconnu, dans un temps comme celui que nous traversons et que cette épître nous décrit: Là où lâincrédulité et la corruption dominent, il se sépare. En rapport avec les individus, il se purifie; avec les convoitises, il les fuit; avec le bien, il le poursuit; avec les croyants, il les recherche, se joint à eux, et rend culte à Dieu avec eux. Au commencement il nâétait point besoin de recommander cela; câétait ainsi que tous les croyants invoquaient ensemble le Seigneur. Maintenant tout était changé; pour réaliser le culte, le croyant était obligé de se purifier des vases à déshonneur et de se retirer de lâiniquité.
V. 23-26
Mais évite les questions folles et insensées, sachant quâelles engendrent des contestations. Et il ne faut pas que lâesclave du Seigneur conteste, mais quâil soit doux envers tous, propre à enseigner, ayant du support; enseignant avec douceur les opposants, attendant si Dieu, peut-être, ne leur donnera pas la repentance pour reconnaître la vérité, et sâils ne se réveilleront pas du piège du diable, par qui ils ont été pris, pour faire Sa volonté.
Au v. 16, Timothée devait éviter dans son ministère les discours vains et profanes qui caractérisent les temps de déclin dans la maison de Dieu, car câest par eux que Satan réussit à renverser la foi. Nous trouvons ici un second danger par lequel lâEnnemi réussit à introduire le désordre dans la maison de Dieu. Ce nâest pas que Timothée risquât de sây laisser entraîner lui-même, mais il devait éviter de se trouver sur leur chemin et dâavoir aucun contact avec ceux qui soulevaient des «questions folles et insensées», lesquelles nâétaient pas autre chose que le produit dâesprits adonnés à leur propre sens et suivant, dans leurs opinions, leur propre volonté, au lieu dâêtre soumis à celle de Dieu. De tels discours sont non seulement stériles, mais engendrent des contestations dans lesquelles le caractère de lâesclave de Dieu est compromis et câest un des résultats auxquels tend lâeffort de lâennemi pour jeter du discrédit sur la vérité. Or lâesclave du Seigneur doit se garder de ce piège et il ne le pourra quâen suivant journellement le modèle dâun vrai serviteur dont son Maître lui a donné lâexemple. Ce service se montre ici surtout dans lâenseignement, caractère spécial du don de Timothée. Sans ces traits moraux, lâenseignement ne sera dâaucun effet. Ils sont avant tout la douceur envers tous, même envers les opposants, vis-à -vis desquels il pourrait être tenté dâuser de son autorité. Il faut en même temps que sa capacité dâenseigner sâaffirme par son enseignement même, car lâEnnemi triompherait sâil réussissait à lui fermer la bouche. Il doit avoir du support. Un docteur selon Dieu sortirait facilement des bornes quand il se trouve devant une opposition quâil sait injustifiée et contraire à la volonté de Dieu. Il doit encore profiter de lâopposition même pour redresser avec douceur les vues erronées des opposants. Quel beau tableau et quâil est difficile de le réaliser quand on est appelé du Seigneur à lâenseignement de la Parole! Mais, en suivant ce chemin, toute contestation pourra être évitée.
«Attendant..». Nous gâtons souvent notre Åuvre auprès des âmes, parce que, ayant la conscience que nous présentons la vérité, nous voulons les obliger à la recevoir, ce qui nâest en somme quâun acte de propre volonté. Ces fonctions exigent beaucoup de patience, de dépendance. Il faut laisser Dieu agir. Nous ne savons ni si, ni quand (de là lâexpression: «peut-être») il agira dans le cÅur des adversaires pour y produire la repentance, car alors leur volonté soumise ne sâopposera plus à la vérité. Avec la repentance on se réveille, on ouvre les yeux pour voir le piège du diable dans lequel on était pris, et lâon rentre dans le chemin de Dieu et dans lâobéissance à Sa volonté. En 1 Tim. 3:7, le chrétien lui même, sâil est nouveau converti, est en danger de tomber dans ce piège; ici, il y est tombé et sây est endormi de telle manière quâil sâest opposé à la vérité et à la volonté de Dieu présentée par un de ses serviteurs.