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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-timothy-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-17
V. 1-5
Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, nâaimant pas le bien, traîtres, téméraires, enflés dâorgueil, amis des voluptés plutôt quâamis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens.
Comme Timothée avait été averti prophétiquement, dans la première épître (4:1), de lâapostasie des derniers temps, il lâest, prophétiquement aussi, dans ce chapitre, de la ruine morale qui caractérise les jours de la fin. Ces temps fâcheux ne sont pas encore le bouleversement et lâébranlement final dont parlent les prophètes et qui précédera le règne de justice et de paix du Christ, mais lâétat moral quâauront à la fin ceux qui portent le nom de Christ et professent maintenant lui appartenir. Aujourdâhui nous devons, plus encore que Timothée, ne pas fermer les yeux sur le bouleversement moral qui se prépare, car des siècles ont passé dès lors. Si nous fermons les yeux nous sommes en danger de dire: Paix et sûreté, et de porter, comme Lot, ne fût-ce que dans une mesure, les conséquences de lâinfidélité générale.
La profession du christianisme dégénérera de plus en plus, de manière à reproduire lâaffreux tableau de lâétat moral du paganisme dâautrefois dâoù lâAssemblée chrétienne était sortie. (Voyez Rom. 1). Nâest-il pas frappant que lâapôtre nâappelle pas les gens dont il parle: «la profession chrétienne», mais: «les hommes»?
Chose terrible, quand câest Dieu qui se met à dresser la liste de ce que contient le cÅur de lâhomme et de ce qui en sort! Nous rencontrons fréquemment des listes diverses dans lâÃcriture (voyez, par exemple, Matt. 15:19; Marc 7:21; Gal. 5:19; Col. 3:5-9; 1 Tim. 1:9; Tite 3:3), mais combien est-il comparativement rare dâen rencontrer quand il sâagit des manifestations de lâEsprit dans le cÅur des chrétiens! (voyez Gal. 5:22-23; Col. 3:12-15). Ici, nous avons surtout le pendant de Rom. 1:24-31, passage où la condition morale du paganisme est décrite de manière à faire rougir les plus endurcis. Mais dans notre passage où lâapôtre décrit lâétat des hommes professant le christianisme en des temps fâcheux, il se trouve, chose effrayante, que cet état est plutôt pire que lâétat païen, et voici pourquoi: «Ils ont la forme de la piété, mais en ont renié la puissance». Ce terme: «forme» (morphôsis) ne se retrouve quâen Rom. 2:20 où il est traduit par «formule». Câest plutôt «le pouvoir formatif de la piété». Ces gens possèdent la vérité, puissance par laquelle la piété est formée.
Quand la maison qui est lâassemblée du Dieu vivant est en ordre on y trouve un secret pour produire la piété (1 Tim. 3:15-16). Ce secret, câest la connaissance de la vérité, de la vérité qui se trouve tout entière dans la révélation de la personne de Christ, et câest la puissance de la piété. Or dans la grande maison ces personnes possèdent «la forme de la piété» ou plutôt sa formule. La vérité est dans leurs mains; elles portent le nom de Christ. Quâen font-elles? Se servent-elles de cette connaissance pour vivre dans la séparation du mal et rendre à Christ un témoignage fidèle? Non seulement ces gens ignorent la puissance de la vérité, non seulement ils nâen font aucun usage, mais ils ont renié sa puissance; ils nient quâelle puisse produire la séparation du mal. Il en était de même, mais à un degré infiniment moindre, des païens en Rom. 1:18-20; ils possédaient la vérité du Dieu créateur, «tout en vivant dans lâiniquité». Mais ici, ce qui est bien pire, câest que, dans le christianisme, ces hommes ont la formule par laquelle toute piété peut être produite. Dans la maison de Dieu le secret de la piété était professé, connu et réalisé; ici, il est connu, ce secret qui se résume dans la révélation de la personne de Christ, et ces gens-là le renient, en ne lui accordant pas la puissance de produire la piété!
En reprenant toute cette liste qui nâa dâégale en nombre que celle de Rom. 1, on est frappé de lâaggravation produite par le fait que le christianisme, y étant connu et extérieurement pratiqué, laisse les âmes sans aucune excuse. En Rom. 1 les païens, avec leur conscience naturelle, connaissaient le bien et le mal. La juste sentence de Dieu ne leur était donc pas étrangère: «ils savaient que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort» et leurs propres lois témoignaient contre eux, puisquâelles prononçaient un jugement, au moins partiel, sur ceux qui faisaient ces choses. Mais, dans notre passage, il y a bien plus pour condamner le professant du christianisme, que la voix de la conscience; il y a la connaissance extérieure de tout ce que comportent des rapports établis par la grâce entre Dieu et lâhomme; il y a le mépris des rapports connus avec le Père et le Fils dont on porte le nom; il y a lâabandon de toute pensée de maintenir ces relations par la condamnation du vieil homme et de ce qui provient de lui; il y a une existence volontairement asservie à tous les éléments de la vieille nature pécheresse et sây abandonnant, complètement indifférente au jugement de Dieu que ces hommes réaliseront quand il sera trop tard!
En considérant cette liste nous y trouvons un certain groupement des traits du professant, revenu à tout ce qui constitue le vieil homme, tandis que le chrétien le considère comme crucifié avec Christ. En premier lieu lâégoïsme, vice capital de lâhomme naturel, qui, au lieu dâavoir trouvé, comme le chrétien, un centre en dehors de lui, se fait et sâest toujours fait centre à lui-même. De là sort lâavarice qui accumule des biens pour soi-même â la vanterie qui exalte le moi aux dépens des autres â lâorgueil qui sâélève au-dessus du prochain. De là lâinsoumission et la désobéissance envers ceux que Dieu a établis pour être honorés, commandement auquel est adjointe la promesse pour en souligner lâimportance; lâingratitude envers ceux auxquels nous devons un tribut de reconnaissance; le mépris du maintien des relations de famille; le rejet, enfin, des affections naturelles rencontrées même chez des brutes sans intelligence, mais absentes chez ces hommes. De là lâesprit de vengeance, poursuivant le prochain, sans tenir compte dâengagements par lesquels on devrait être lié; la calomnie quâon appelle à son aide pour ruiner plus complètement son prochain; le refus dâexercer aucune restriction sur ses passions. De là la cruauté qui bannit tout sentiment de compassion et aime, sans motif, à faire souffrir, produit de cÅurs auxquels toute inclination vers le bien est étrangère. De là lâesprit de trahison se donnant des apparences dâaménité afin de tromper plus aisément la victime pour la livrer à ses ennemis; la témérité nâayant pour motif que lâorgueil dâaffronter des dangers inutiles pour être exalté aux yeux des autres. De là enfin les voluptés sâemparant de tout lâêtre de celui qui sây adonne et lui faisant abandonner même la faveur de Dieu afin de jouir momentanément des délices du péché. Tout se résume enfin, comme nous lâavons vu, dans cette chose affreuse: «la forme de la piété».
Timothée est exhorté à «se détourner de telles gens». Il nây avait rien chez eux qui pût être une attraction pour le fidèle; rien à quoi il pût sâassocier pour plaire à Dieu; rien non plus à améliorer dans leur condition morale; le mal était définitif. Ces gens ne sont pas à moitié corrompus, mais chez eux tout est du vieil homme; tout est déjà jugé et condamné sans retour. Nâest-ce pas le christianisme renversé? En 1:15, lâapôtre est seul; tous lâabandonnent; ici, Timothée seul doit se détourner dâeux tous. Mais, quoique seul, Dieu lui fait trouver des compagnons avec qui invoquer le Seigneur. Cela ne veut pas dire que le chrétien doive vivre en ermite dans la chrétienté professante, mais quâil doit se tenir entièrement à part de ceux qui mettent de pareils principes en pratique et les enseignent.
Ayons cela nous-mêmes à cÅur. Non pas, comme nous venons de le voir, que nous devions nous isoler au milieu dâune profession qui aboutit à lâapostasie finale. Non certes; car nous trouverons jusquâà la venue du Seigneur ceux qui lâinvoquent dâun cÅur pur; mais, pour nous associer à ces derniers, il nous faut avoir rompu avec une profession sans vie, avec lâesprit qui, de fait, renie la vérité chrétienne.
V. 6-7
Car dâentre eux sont ceux qui sâintroduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péché, entraînées par des convoitises diverses, qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité.
Lâapôtre note ici une classe spéciale de professants dont il faut se détourner. Ce sont ceux qui exercent des fonctions ecclésiastiques dans cette maison corrompue. Leur immunité cléricale leur permet de sâintroduire dans les maisons, de «changer la grâce de Dieu en dissolution» (Jude 4), de sâadresser, pour en faire leurs créatures, à des femmes sans caractère, sans développement moral, chargées de péché, et entraînées loin du chemin de Dieu par des convoitises diverses, dont ces gens se servent comme dâappât pour sâemparer dâelles. Nous voyons ici où lâétat charnel et sans crainte de Dieu qui vient dâêtre décrit, conduit ceux qui en sont les représentants: à la corruption morale. Câest à elle quâaboutit lâétat du cÅur qui croit pouvoir se passer de Dieu. Lâapôtre ajoute à la description de ces femmes impures, quâelles «apprennent toujours et ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité». Ce qui est encore pire que la corruption, câest de prétendre sâintéresser aux choses de Dieu et sây faire instruire par de tels conducteurs! Jamais la connaissance de la vérité ne peut sortir de cet enseignement suspect. Lââme reste stérile en apprenant toujours et il ne sort de tout cela que le néant; la vérité reste entièrement cachée. Croyant apprendre quelque chose, ces femmes ignorent absolument leur état devant Dieu et courent, les yeux fermés, à lâabîme. Elles ignorent de même en quoi consiste la vie de Dieu. Elles ignorent enfin Dieu lui-même, tout en prétendant apprendre à le connaître.
V. 8-9
Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moise, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi: mais ils nâiront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi.
La Parole, en décrivant ces hommes corrompus de la fin, ne se borne pas à nous présenter des docteurs se servant de leur enseignement pour favoriser la corruption morale chez le sexe féminin et satisfaire ainsi leurs propres passions charnelles; il est une autre corruption qui les caractérise: ce sont des hommes corrompus dans leur entendement. Leur intelligence est pervertie; ils ne sont pas seulement des docteurs immoraux, mais aussi des ennemis de la vérité, à laquelle ils résistent quand elle se présente devant eux pour être acceptée; mais ils lui résistent en la copiant, ce qui est le comble de lâiniquité. Ils se posent en prophètes et en conducteurs comme Moïse, prétendant à la même puissance miraculeuse que lui, usant, pour se faire valoir, dâune puissance occulte de mensonge qui en impose aux personnes étrangères à la vie de Dieu. Ils se revêtent ainsi de la robe du prophète pour «résister à la vérité» et la rendre de nul effet sur les âmes. Câest, quant à lâenseignement, la seconde grande ruse de Satan dans cette épître. Au chap. 2:18, il sâagissait de doctrines qui renversaient la foi en dépouillant le chrétien du ciel et en le rabaissant à la jouissance perpétuelle de la vie terrestre. Ici nous rencontrons une opposition ouverte à la vérité, par lâassimilation de la puissance mensongère de Satan à la puissance de Dieu. Lâadversaire imite la forme extérieure de la chose divine, tout en cachant sous des dehors mensongers un manque absolu de réalité. Dans lâÅuvre des magiciens la puissance manque complètement. Câest ainsi quâils peuvent changer leurs verges en serpents, mais celle de Moïse les engloutit; câest ainsi quâils changent lâeau en sang, et font monter des grenouilles sur le pays dâÃgypte, sans avoir ensuite la puissance de les supprimer. En outre ils ne peuvent produire ni moustiques, ni mouches venimeuses. La moindre création les trouve absolument impuissants. Alors ils disent: «câest le doigt de Dieu» (8:19) et toute leur action sâarrête. Ces hommes sont «réprouvés quant à la foi»; il nây a aucun espoir pour eux. Dieu les rejette; ils sont perdus: corrompus de mÅurs, corrompus dâentendement, adversaires de la vérité.
Mais, dit lâapôtre: «ils nâiront pas plus avant». Câest ce qui eut lieu pour les devins. Ils durent reconnaître le doigt de Dieu, mais trop tard, et comme leur folie fut manifeste pour tous, par leur incapacité à créer ou à faire cesser aucune plaie, il en sera de même de ces faux docteurs corrompus. Il arrivera un temps où leur imposture sera connue et manifeste aux yeux de tous.
V. 10-13
Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, mes persécutions, mes souffrances, telles quâelles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions jâai endurées; â et le Seigneur mâa délivré de toutes. Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus seront persécutés, mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits.
Après avoir fait ce sombre tableau du mal, lâapôtre sâadresse au fidèle Timothée. Mais toi, lui dit-il; il répète ce mot trois fois (3:10, 14; 4:5). Lâapôtre fait ainsi ressortir le contraste entre la part du vrai disciple et celle de ces réprouvés. Quelle heureuse condition que celle de ce fidèle témoin! Dieu lui-même lui rend témoignage, par la bouche de lâapôtre, quâil a pleinement compris ce qui lui a été enseigné et a suivi lâexemple donné par Paul. Nous voici de nouveau en présence dâune liste, liste dâune vie selon Dieu, dâun service et dâun témoignage qui Lui sont agréables. Nous parcourons la liste précédente pour nous en détourner avec horreur et celle-ci, pour lâimiter fidèlement: «Tu as pleinement compris!» (voyez 1 Tim. 4:6, où le même mot est traduit: comprise). Quel beau et encourageant témoignage rendu à Timothée! Non seulement il avait compris, mais, tel est le sens: pleinement compris et suivi ce que lâapôtre avait enseigné, et la conduite de Paul en rapport avec son enseignement.
Et dâabord, quelle était sa doctrine? Comme en Gal. 2:20, la fin du vieil homme et une vie nouvelle en Christ. Câest particulièrement de cette doctrine quâil parle ici, comme offrant le contraste le plus absolu avec tout ce qui précède dans ce chapitre. Aussi sa conduite en découlait entièrement. Il marchait dans le jugement complet du vieil homme et dans la puissance du nouvel homme. Son but constant était de vivre Christ et de lâatteindre, comme but céleste. Sa foi sâélevait au-dessus des difficultés, son support ou sa constance (Col. 1:11) les lui faisait traverser et endurer, son amour dominait tout le reste et lâétreignait dans le service de lâÃvangile parce que câétait lâamour de Christ. â Mais il y avait encore autre chose, dont toute cette épître nous rend témoignage. Lâapôtre avait traversé des persécutions et des souffrances de toute espèce et dans ces souffrances pour lâÃvangile il avait montré la patience qui endure tout. à Antioche de Pisidie, lui et Barnabas avaient subi la persécution (Actes 13:50): à Iconium, ils avaient manqué dâêtre lapidés, ayant Juifs et nations contre eux (Actes 14); à Lystre, Paul avait été positivement lapidé (Actes 14:19). Chose frappante! à la fin de sa carrière il revoit ses premières étapes, tristes souvenirs pour dâautres, bienheureux souvenirs pour lui, parce que, dès les premiers pas de son ministère auprès des nations, il avait souffert pour Christ et nâavait jamais interrompu cette carrière, â mais, dit-il, «le Seigneur mâa délivré de toutes» ces épreuves. SâIl ne lui avait jamais manqué au début, lui manquerait-il à la fin? Telle était, par excellence, la ressource de lâapôtre. Dans ce mot triomphant se trouve le secret de sa force. Il nâattend rien de lui-même, rien des circonstances, rien des hommes. La Toute-Puissance du Seigneur, en grâce, lui suffit. Au reste, «tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés».
La vraie piété, en contraste avec la forme de piété du vers. 5, sâattache au Seigneur Jésus qui en est le seul ressort et le seul objet. Or il est impossible que cette vraie piété évite le mépris et la haine du monde et nous pouvons souvent nous demander avec humiliation si câest à cela que nous expose habituellement notre témoignage.
Les hommes décrits au commencement de ce chapitre: «les méchants et les imposteurs» iront de mal en pis. Lâapôtre les a montrés comme séduisant les femmes, comme séduits eux-mêmes par elles, comme résistant au bien et croissant dans cette opposition mêlée de tromperies. Le mal croîtra de plus en plus dans ces deux sens, et cela à la veille même du jugement. Il en est de même au chap. 2:16: les discours vains et profanes conduisent toujours plus avant dans lâimpiété. Tel est le rôle que joue lâabsence de piété dans toute la vie de lâhomme; on y progresse de plus en plus; tandis que la vraie piété qui a trouvé son centre, son bonheur et sa joie dans le Seigneur, ne rencontre ici-bas que persécutions, mais reçoit ici-bas aussi cent fois autant que tout ce quâelle a perdu pour Lui, et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle (Marc 10:28-30).
V. 14-15
Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, et que, dès lâenfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus.
Au v. 10, Paul encourageait Timothée en lui exprimant sa satisfaction de voir quâil avait compris et suivi exactement lâexemple que lâapôtre lui avait donné. Quelle joie et quelle consolation pour celui-ci de voir son cher enfant suivre le même chemin de fidélité, dâabnégation, de souffrances, de témoignage que son père dans la foi. Ici, au v. 14, lâapôtre exhorte Timothée à demeurer dans les choses quâil a apprises, en opposition directe avec les méchants qui ne restent pas stationnaires, mais vont de mal en pis. Quand il sâagit de la vérité divine, il nây a aucun développement à atteindre; elle reste immuable. Nous pouvons y croître en connaissance, mais elle-même a son caractère absolu dâéternité; il nous suffit dây demeurer. Câest une position acquise. Ces choses, Timothée les avait jadis apprises devant plusieurs témoins et était capable de les présenter à dâautres. Il était en opposition absolue avec ceux qui «apprennent toujours», car il avait été «pleinement convaincu» de ces choses. Il savait «de qui il les avait apprises». Ces mots sont de toute importance. Timothée les avait reçues directement de la bouche de lâapôtre inspiré. De même nous les recevons directement des écrits inspirés de ce même apôtre. Ce nâest pas que Dieu ne nous enseigne pas par ses serviteurs non inspirés, mais nous sommes tenus de contrôler leur enseignement par la Parole elle-même et, si nous ne le faisons pas, nous devenons facilement la proie de doctrines erronées que nous aurions évitées si, au lieu de mettre notre confiance dans lâhomme qui nous les présente, nous les avions passées au crible de la Parole.
Mais Dieu nâavait pas seulement eu soin de mettre Timothée en rapport avec le porteur inspiré de sa parole; il lâavait, dès lâenfance, nourri des «saintes lettres» (Jean 7:15). Ces saintes lettres sont tout le contenu de lâAncien Testament. Comme cela nous est montré dans les Proverbes (4:1-9), il pouvait y puiser la sagesse à salut, câest-à -dire être préservé, sauvé des innombrables pièges placés sur les pas du croyant, dans ces temps périlleux de la fin. Dans ce but il faut que les choses apprises dans la Parole aient été reçues par la foi. Christ est lâobjet de la piété (v. 12) comme il est lâobjet de la foi (v. 15). Ce dernier verset sâappuie sur lâAncien Testament tel quâun enfant peut le lire et affirme quâil est suffisant pour rendre sage à salut celui qui entre en contact avec lui par la foi qui est dans le christ Jésus.
V. 16-17
Toute Ãcriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que lâhomme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne Åuvre.
Mais, sâil y a ces moyens employés et ordonnés de Dieu, tels que lâéducation chrétienne, le contact avec les serviteurs de Dieu, la connaissance des saintes lettres, câest-à -dire de la Bible, pour préparer dès lâenfance lâhomme de Dieu à son service, la ressource suprême pour toute sa vie et toujours plus urgente, à mesure que se dessine davantage la décadence et la ruine, câest lâÃcriture, toute lâÃcriture. Timothée avait saisi par la foi la vérité qui a Christ pour objet. Les Ãcritures qui contiennent cette vérité pouvaient lui fournir tous les éléments de son ministère en le rendant accompli pour toute bonne Åuvre.
Notez que le terme employé ici nâest pas «la Parole», mais lâÃcriture. Cette remarque réduit à néant la subtilité rationaliste, que la Parole est contenue dans les Ãcritures, et que câest la Parole et non pas lâÃcriture qui est inspirée. Or, dans la Parole elle-même ce terme lâÃcriture ou les Ãcritures a la même portée, la même valeur, le même sens, la même puissance, la même inspiration divine que cet autre terme: la Parole, ou la parole de Dieu. Citons Rom. 3:10; 4:3; 10:11; Luc 24:27, 45, 46; Jean 5:47; 6:45; 10:35; enfin 2 Pierre 3:16. Ce dernier passage, comme celui que nous considérons en ce moment, envisage spécialement les Ãcritures au point de vue de la pleine révélation du Nouveau Testament. Paul lui-même qualifie ses propres écrits dâécrits prophétiques (Rom. 16:26).
Au v. 16, lâapôtre commence donc par établir lâinspiration divine de toute Ãcriture1, et nous avons vu ce que la Parole elle-même entend par ce mot. Lâapôtre ne nous présente pas ici le rôle de lâÃcriture inspirée pour apporter la lumière divine dans lââme, pour convaincre de péché, pour faire connaître le salut à des pécheurs perdus; â il fait ressortir la Ressource suprême et absolue que lâÃcriture offre à «lâhomme de Dieu» â en un temps où lâAssemblée, maison de Dieu, est en ruine â pour être parfaitement accompli, en sorte quâil glorifie Dieu dans toute sa marche.
1 Nous ne tenons aucun compte de lâeffort des rationalistes pour prouver que ce passage qui les condamne dâune manière si absolue ne signifie pas que toute lâÃcriture soit inspirée parce que le mot «est» manque dans le premier membre de la phrase et quâil faut traduire «Toute écriture inspirée de Dieu est utile». Or il nây a pas plus de «est» dans le second membre de la phrase que dans le premier.
Détaillons maintenant ce qui nous est présenté dans ce passage. Dâabord il nây a pas une seule partie de lâÃcriture (toute) qui ne soit utile. Ensuite elle est utile pour quoi? 1° Pour enseigner, câest-à -dire pour établir la doctrine dans lâesprit de celui qui est mis en rapport avec la Parole. 2° Pour convaincre, câest-à -dire pour parler à la conscience et lâatteindre, en sorte que le croyant ait une base ferme pour ses rapports avec Dieu. 3° Pour corriger: lâÃcriture exerce une discipline éducatrice comme cela nous est montré dâune manière si frappante dans les Proverbes. 4° Pour instruire dans la justice. Nous retrouvons ici de nouveau le grand sujet des Proverbes. Il sâagit de nous faire connaître et suivre un chemin dont le péché soit exclu, une marche à lâabri de chutes, et caractérisée par la justice pratique ici-bas.
Dans le dernier verset nous trouvons les conséquences de lâenseignement des Ãcritures pour lâhomme de Dieu, câest-à -dire pour le croyant appelé à représenter Dieu dans ce monde1. Ces conséquences sont quâil sera «accompli et entièrement accompli (ou formé) pour toute bonne Åuvre». Avant de les appliquer aux autres, lâhomme de Dieu commence par sâappliquer à lui-même les enseignements de la Parole; or câest une vérité capitale pour lâexercice de son ministère. Sans cette application individuelle aucun effet ne peut être produit. La Parole nous forme pour que nous soyons le modèle et la présentation vivante (1 Tim. 1:16) de ses résultats, quand nous sommes appelés à en exercer le ministère.
1 Voyez: Ãtude sur 1 Timothée, chap. 6:11.
Telle est la suprême ressource en des temps fâcheux, et remarquons-le bien, câest avec elle que proprement cette épître se termine. Le dernier chapitre développera encore les formes du mal chez ceux qui auraient dû assister lâapôtre, les exhortations à Timothée de se maintenir comme témoin fidèle, la manière dont lâapôtre envisage la fin de son propre témoignage, mais il ne nous parle plus de Ressources depuis quâil a établi la Ressource suprême dans les versets 16 à 17 de ce chapitre.