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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-timothy-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Timothy 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-22
V. 1-2
Je tâen adjure devant Dieu et le christ Jésus, qui va juger vivants et morts, et par son apparition et par son règne: prêche la Parole, insiste en temps et hors de temps, convaincs, reprends, exhorte, avec toute longanimité et doctrine.
Cette adjuration nous montre combien le sujet dont il va être question importe au cÅur de lâapôtre. Câest la partie culminante des exhortations adressées à Timothée; aucune nâest aussi imposante que celle-ci. Lâadjuration est faite en présence de Dieu et de Jésus Christ et contient la pensée de lâimmense solennité de cette présence. Le Seigneur nous est présenté ici sous deux aspects
1° Comme Juge, il va juger vivants et morts. Ce jugement prochain est la raison urgente de lâadjuration. En effet, dès la formation de lâÃglise, le Seigneur a commandé à ses disciples de «prêcher au peuple et dâattester que câest Lui qui est établi de Dieu juge des vivants et des morts» (Actes 10:42).
2° Comme dispensateur des récompenses à ses serviteurs, lâapôtre nous le montre ici (il y reviendra plus tard au v. 8) lors de Son apparition et de Son règne. Câest surtout la récompense de ses serviteurs à son apparition, qui occupe ici la pensée de Paul. Quand il régnera, tous ses ennemis auront été mis sous ses pieds et il ne sera plus nécessaire de tenir ferme pour lâÃvangile, la victoire ayant été remportée par Christ sur tout ce qui sâest opposé à ses desseins de grâce (1 Cor. 15:25).
à quoi Timothée est-il adjuré? Tandis que, au chap. 3:14 il était exhorté à demeurer dans les choses quâil avait apprises, il est adjuré ici à les prêcher, à les annoncer au-dehors. Timothée avait commencé par recevoir ces vérités pour lui-même et, dâune manière générale, toute la Parole inspirée de Dieu. Maintenant, le vase étant rempli, et câest pour cela quâil lâavait été, il devait se vider au profit des autres. Le temps pressait, la venue du Seigneur était proche. Il fallait insister, même hors de temps, sans attendre, comme en Ãph. 5:16 et Col. 4:5, lâoccasion, pour la saisir. Il fallait convaincre (1 Tim. 5:20), atteindre la conscience, provoquer la repentance chez ceux qui, jusquâici, avaient été indifférents. Il fallait reprendre ceux qui sâétaient laissés entraîner dans le courant du monde. Il fallait exhorter ceux qui perdaient courage ou devenaient timides en présence du débordement du mal. Ce travail exigeait toute longanimité, de la patience, de la douceur en même temps que de la fermeté, seul moyen de convaincre sans soulever de lâopposition. Timothée devait en outre sâappuyer exclusivement sur la doctrine, contenue dans cette Ãcriture inspirée dont lâapôtre venait de parler.
V. 3-4
Car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils sâamasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables.
Lâheure était solennelle, le temps pressait, car un temps allait venir où les âmes ne supporteraient pas le sain enseignement de la parole de Dieu (voyez 1:13); où toute prédication serait vaine et de nul effet. Ces gens sâamasseraient des docteurs selon leurs propres convoitises et courraient après les imaginations de leurs cÅurs. Au chap. 2:18, câétaient les faux docteurs qui les entraînaient vers leurs erreurs mortelles; ici, ce sont eux-mêmes qui, faisant un pas de plus dans le mal, veulent ces docteurs, les choisissent, se les établissent comme conducteurs, afin quâils répondent, en les encourageant et en les approuvant, aux convoitises de leurs propres cÅurs. La conséquence était que leurs oreilles ne pourraient plus supporter la vérité, celle-ci nâayant désormais aucun goût, aucun sel pour eux, et quâils se tourneraient vers des fables dâinvention humaine (car il faut bien croire à quelque chose), lesquelles remplaceraient lâÃcriture. Pourrions-nous nous cacher quâaujourdâhui ce temps-là nâest plus à venir, mais est venu?
V. 5
Mais toi, sois sobre en toutes choses, endure les souffrances, fais lâÅuvre dâun évangéliste, accomplis pleinement ton service.
En contraste avec ces gens, Timothée avait à déployer tous les caractères dâun vrai témoin, dâoù les mots: «Mais toi», que nous avons déjà rencontrés avec la même intention au chap. 3:10 et 14.
«Sois sobre en toutes choses». Son caractère devait être complètement opposé à ceux qui, sous lâinfluence des faux docteurs quâils sâétaient choisis, sâenivraient des doctrines fatales qui leur étaient servies. Nourri de la Parole, Timothée pouvait garder son cÅur et ses pensées éloignés de tous les principes par lesquels le monde enivre les âmes.
«Endure les souffrances». Cette épître nous a déjà montré maintes fois que telle est la part dâun chrétien fidèle, en un temps où la maison de Dieu est devenue une grande maison, contenant les éléments les plus disparates. Les dangers des enfants de Dieu au milieu de cet état de choses, lâindifférence croissante à la vérité, la défection de ceux sur la fidélité desquels on avait cru pouvoir compter, les calomnies destinées à ruiner moralement les vrais témoins, les assauts contre la parole de Dieu, lâétat des assemblées entraînées dans le courant du monde, étaient autant de causes de souffrance pour lâapôtre et devraient lâêtre pour nous que la fin des siècles a atteints. Timothée est exhorté à endurer ces souffrances. Le Seigneur ne lâavait-il pas fait et lâapôtre nâavait-il pas fidèlement suivi ce divin modèle? (1:8, 12; 2:2, 9, 12; 3:11; 4:5).
«Fais lâÅuvre dâun évangéliste». Nous ne devons pas en conclure que ce ne fût pas proprement le don de Timothée, mais lâévangélisation devait être mentionnée, parce que la fonction assignée à Timothée était la conduite de la maison de Dieu et cette seconde épître nous montre que la grâce lâavait placé là comme témoin dâun chemin selon Dieu au milieu de la ruine. Or lâétat de cette maison exigeait que la prédication revêtît le caractère de lâévangélisation. Il y avait dans ce milieu un grand nombre dââmes, aujourdâhui la plupart, entièrement étrangères à la grâce et qui devaient être amenées à Christ par lâÃvangile. Câétait là quâil fallait convaincre ceux qui ne tenaient au christianisme que par une profession sans vie.
«Accomplis pleinement ton service». Nous allons voir (v. 7) que lâapôtre lâavait accompli; il désirait que son enfant dans la foi fît de même. Ne devons-nous pas aussi prendre à cÅur cette exhortation, nous qui sommes si près du temps où il ne sera plus possible à ces professants de revenir en arrière, car un aveuglement judiciaire les empêchera de prévoir la ruine subite qui viendra sur eux. En ce temps-là , il sera dit: «Que celui qui est injuste commette encore lâinjustice!» (Apoc. 22:11).
V. 6-8
Car, pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé; jâai combattu le bon combat, jâai achevé la course, jâai gardé la foi: désormais mâest réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là , et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition.
Au moment de son départ, lâapôtre passe en revue toute sa carrière. Il la résume en trois points: 1° «Jâai combattu le bon combat». Il ne sâagit pas ici de la victoire remportée sur lâEnnemi comme cela a lieu en Ãph. 6 et en tant dâautres passages, mais du combat où lâon est donné en spectacle, les anges et les hommes en étant spectateurs. Câest le «combat dans la lice» du chap. 2:5; le bon combat de la foi et pour la foi, dont il est question en 1 Tim. 1:18; 6:12; Jude 3; 1 Cor. 9:25. En effet, il sâagissait de démontrer à tous les yeux ce que câest que la foi qui nous amène à la victoire finale sur le monde, en surmontant tous les obstacles. Câest le même combat dont il est parlé en Phil. 1:16, 30, la défense de lâÃvangile que les Philippiens avaient soutenue.
2° «Jâai achevé la course». Notre course a une grande nuée de témoins; ils nous entourent et lâont eux-mêmes achevée (Héb. 12:1). Câétait ce que lâapôtre désirait pour lui-même en parlant aux anciens dâÃphèse (Actes 20:24) et ce quâil réalise ici. Il était arrivé au bout de la carrière touchant déjà (comme il est dit en 1 Tim. 6:12) de la main la vie éternelle.
3° «Jâai gardé la foi»; câétait le bon dépôt qui avait été confié à Timothée (1 Tim. 6:20), que lâapôtre lâexhorte à garder et dont il pouvait dire que lui-même lâavait gardé. «La foi» est lâensemble des vérités bénies confiées au fidèle et dont aucune ne devait être abandonnée ni négligée. Combien il est important aujourdâhui de «garder la foi»!
Ainsi toute la vie chrétienne, dont les jeux olympiques étaient le symbole, la lutte pour la foi, la course de la foi, la défense de la foi, voilà ce que lâapôtre avait accompli fidèlement jusquâau bout de sa carrière.
Tout cela étant achevé, il y avait encore devant lui la couronne de justice, réservée à tous ceux qui, comme lui, auront gardé la foi. Cette couronne est incorruptible (1 Cor. 9:24-26). Câest le juste juge, câest-à -dire Celui dont la justice est le caractère, qui la donne. Il présidera à la solennité et distribuera les récompenses «dans ce jour-là », jour de lâapparition du Seigneur que lâapôtre attendait (2 Tim. 1:12, 18; 2 Thess. 1:10). La venue (Parousie) du Seigneur en pure grâce pour enlever les siens ne manifestera pas la fidélité des serviteurs; câest à Son apparition que ce quâils auront fait et souffert pour Lui sera mis en pleine lumière et récompensé. Alors lâapôtre ne sera pas seul. Tous ceux qui désirent être approuvés de Lui, après la victoire remportée, tous ceux qui ne craignent pas dâaffronter les difficultés, pourvu quâà la distribution des prix le Seigneur leur exprime sa satisfaction, tous ceux-là aiment Son apparition. Cependant, pour eux, le but du combat et le motif de la course nâest pas la récompense, mais la gloire et la satisfaction de Celui qui a ordonné ce spectacle et le préside.
Câest ici que se termine le sujet capital de cette épître que lâon pourrait intituler ainsi: Les diverses responsabilités et les ressources du fidèle au milieu des ruines de la chrétienté professante.
V. 9-13
Empresse-toi de venir bientôt auprès de moi, car Démas mâa abandonné, ayant aimé le présent siècle; et il sâen est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie; Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il mâest utile pour le service. Or jâai envoyé Tychique à Ãphèse. Quand tu viendras, apporte le manteau que jâai laissé en Troade chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins.
Nous revenons maintenant aux circonstances de lâapôtre qui nous représentent clairement la dernière phase de lâÃglise responsable, montrée en abrégé et vue par anticipation, et comme prophétiquement, dans les derniers événements de la vie de Paul.
Si tous ceux qui étaient en Asie sâétaient détournés de lui au moment de sa capture et de son second emprisonnement, combien il lui était plus douloureux encore de voir un Démas, son collaborateur dans lâÅuvre (Col. 4:14; Philém. 24), associé jusque-là avec Luc qui maintenant reste seul compagnon de lâapôtre, de voir, dis-je, Démas lâabandonner. Hélas! la cause de cet abandon nous est donnée: Démas avait aimé le présent siècle. Peut-être ambitionnait-il dans le monde quelque position que ses relations avec Paul auraient pu compromettre. Nous ne le savons pas, mais ce qui est certain, câest quâen abandonnant lâapôtre il était en contradiction absolue avec le but de lâÅuvre de Christ pour les siens. (Gal. 1:4). Démas avait quitté Rome dans ce dernier emprisonnement de Paul et sâen était allé à Thessalonique. La persécution mentionnée en 2 Thessaloniciens avait sans doute cessé alors. Quels étaient les motifs de Crescens et de Tite? Une chose semble certaine, câest que lâapôtre ne les avait pas envoyés comme Tychique (v. 12). Ces motifs nous sont inconnus. Peut-être étaient-ils en rapport avec lâÅuvre du Seigneur. Câest ce quâon peut inférer du silence de Paul; mais, pour nous, une sérieuse leçon sâen dégage. Nous pouvons avoir plus dâun motif sérieux qui nous sollicite quant à notre activité chrétienne. Défions-nous du motif qui nous fait éviter un danger et des difficultés quand il sâagit de lâÅuvre. Nâétait-il pas de première nécessité, et comme un motif primant tous les autres, de se tenir aux côtés de lâapôtre devant le tribunal? Nâen était-il pas de même pour les disciples lors du jugement de leur Seigneur? On peut avoir des motifs très plausibles dâactivité dans lâÅuvre et cependant nâêtre pas à la hauteur dâun réel dévouement pour Christ. Lâattitude de Marie qui ne la mettait aucunement en relief nâétait-elle pas mille fois supérieure à celle de Marthe, et cependant, qui aurait pu dire que Marthe ne devait pas servir? «Luc seul est avec moi». Depuis le jour où il avait associé son sort à celui de lâapôtre (Actes 16:10), Luc semble ne plus lâavoir quitté; service désintéressé, prouvé par le fait que Luc ne parle jamais de lui-même, tandis que câest lâapôtre qui parle de lui (Col. 4:14; Philém. 24). Combien la défection de Démas dut être douloureuse à Luc lui-même! Mais de quel honneur la fidélité de ce dernier ne fut-elle pas récompensée quand, à lui qui nâétait pas apôtre, fut confiée la rédaction inspirée de deux des livres principaux du Nouveau Testament! «Prends Marc et amène-le avec toi, car il mâest utile pour le service». Touchante recommandation! Câest Marc, autrefois entraîné loin de lâapôtre par Barnabas, qui est de nouveau ramené par lâapôtre lui-même. Le voilà réhabilité et restauré, retrouvant publiquement la communion avec Paul et par conséquent avec le Seigneur. (voyez Actes 15:35-38). Mais déjà les Colossiens avaient précédemment reçu des ordres à son sujet qui le réhabilitaient auprès de lâAssemblée (Col. 4:10). Ce fait aussi nous donne une instruction très utile. Un acte, jugé de tous, et jetant un jour défavorable sur un frère (nous ne parlons pas, cela va sans dire, dâun cas de retranchement) ne doit pas amener un jugement durable sur son caractère. Paul nous en fournit la preuve dans la manière dont il apprécie Marc. Son aptitude au service nâavait pas été mise en question par le fait que ce service avait été, pour ainsi dire, dévoyé.
Il y avait néanmoins des départs qui ne pouvaient encourir aucune désapprobation: celui de Tychique, par exemple. Si lâapôtre lâavait envoyé à Ãphèse, câétait pour les besoins dâun service approuvé du Seigneur. Tychique entre en scène après le tumulte dâÃphèse (Actes 20:4). Il est de la province dâAsie, frère bien-aimé, fidèle serviteur, envoyé par lâapôtre pour réconforter lâassemblée dâÃphèse où Paul avait tant souffert (Ãph. 6:21-22); envoyé de même auprès des Colossiens (Col. 4:7-9) pour consoler leurs cÅurs; toujours envoyé par lâapôtre en Tite 3:12. Tychique était donc un frère particulièrement doué pour porter de fidèles messages, pour encourager, pour affermir. Nous pourrions lâappeler le consolateur des assemblées. Précieuse fonction, surtout dans un temps de déclin!
Comme dans toutes les autres «Ãcritures», lâapôtre était inspiré, ne fût-ce que pour parler de son manteau, des livres, des parchemins. Cette simplicité est très remarquable dans un pareil écrit. Comme son Maître, lâapôtre ne planait pas au-dessus des têtes des hommes. Il partageait les mêmes circonstances; il avait besoin de se garantir du froid, ce qui, en passant, nous initie à la rigueur de sa seconde captivité; il lui fallait un matériel durable pour écrire; «les livres» étaient des portions de la Parole (Dan. 9:2). Les circonstances de sa vie de chaque jour étaient ainsi amenées, conduites ou supprimées sous la direction du Saint Esprit.
V. 14-18
Alexandre, lâouvrier en cuivre, a montré envers moi beaucoup de méchanceté; le Seigneur lui rendra selon ses Åuvres. Garde-toi aussi de lui, car il sâest fort opposé à nos paroles. Dans ma première défense, personne nâa été avec moi, mais tous mâont abandonné: que cela ne leur soit pas imputé. Mais le Seigneur sâest tenu près de moi et mâa fortifié, afin que par moi la prédication fût pleinement accomplie et que toutes les nations lâentendissent; et jâai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise Åuvre, et me conservera pour son royaume céleste. à lui la gloire, aux siècles des siècles! Amen.
Il est possible, mais nullement prouvé, que cet Alexandre, lâouvrier en cuivre, soit celui qui est mentionné en 1 Tim. 1:20 comme associé à Hyménée pour avoir prononcé des blasphèmes. On pourrait avoir quelque raison de le penser, parce que sa grande méchanceté envers lâapôtre pourrait provenir de ce que celui-ci lâavait livré à Satan, enfin à cause de la sentence finale, prononcée sans appel, et terrible dans la bouche dâun apôtre: «Le Seigneur lui rendra selon ses Åuvres». Cette sentence sâexpliquerait du fait que cet homme ne sâétait pas repenti. Timothée est aussi exhorté à se garder de lui parce quâil sâest fort opposé aux paroles de Paul. Or ces paroles étaient la parole de la prédication dont lâapôtre dit quâelle est véritablement la parole de Dieu (1 Thess. 2:13). Si ces deux Alexandre sont un seul personnage cela donnerait à ce passage une solennité particulière. Dâautres font avec moins de raison de cet Alexandre celui dâ Actes 19:33.
Paul, libéré dâabord de sa première captivité, puis repris, reconduit à Rome et emprisonné, avait comparu devant le tribunal pour une première défense où personne ne sâétait tenu à son côté, où tous lâavaient abandonné. Nâen avait-il pas été de même pour son Seigneur et Maître? (Matt. 26:56; Marc 14:50). Et quel contraste avec le commencement de la carrière de Celui-ci, où ses disciples avaient tout quitté pour le suivre! (Luc 5:11).
Lâabandon où lâapôtre était laissé peut, à bon droit, fendre le cÅur, mais je me demande si celui du Seigneur nous affecte de la même manière. Tel sera le cas si nous réalisons la perfection de son humanité, de sa sainteté et de son amour divin. Quant à Paul, si semblable à son Sauveur, personne ne sâétait tenu près de lui pour plaider en sa faveur, pour se porter garant de son caractère, de ses intentions, de sa conduite. Mais quel contraste entre ce quâil demande pour ses frères, si lâches dans leur conduite, et ce quâil a proféré contre Alexandre! «Que cela, dit-il, ne leur soit pas imputé!» Il intercède pour eux, comme fit le Seigneur pour le peuple, comme fit Ãtienne pour ceux qui le lapidaient. Nâest-ce pas le triomphe de la grâce?
Dans cette première défense, néanmoins, Paul nâétait pas seul. «Le Seigneur», dit-il, «sâest tenu près de moi et mâa fortifié». Si son cÅur souffrait de cet abandon, sa force allait en augmentant, parce que le Seigneur, source de toute miséricorde et de toute force, était avec lui. «Bienheureux lâhomme dont la force est en toi... il marche de force en force» (Ps. 84). Le Seigneur accomplissait ses desseins de grâce jusquâau bout et honorait son apôtre en faisant de lui lâagent de ces desseins. «La prédication était pleinement accomplie» par lui. Il était en exemple à son cher Timothée, auquel il avait dit: «Accomplis pleinement ton service» (v. 5). Il ne restait désormais plus rien à ajouter à sa prédication. Dâautres la reprendraient par milliers, après lâapôtre, mais il nây avait plus de sujet nouveau à présenter; tout cela avait été fait par lâapôtre; en sorte que tout ce quâon chercherait à y ajouter plus tard, non seulement nâavait aucune valeur, mais était en pure et simple opposition avec la pensée de Dieu1. Il fallait en outre, comme le Seigneur lâavait dit à son cher serviteur, que toutes les nations entendissent la prédication de lâÃvangile (Actes 26:17-18).
1 Il va sans dire que nous ne faisons pas allusion ici aux écrits composant «lâÃcriture» dont la liste nâétait pas close lors de la seconde épître à Timothée.
Lâapôtre ajoute: «Jâai été délivré de la gueule du lion». Le lion rugissant qui rôdait autour de lui fut cette fois réduit au silence, pour revenir bientôt accomplir son Åuvre meurtrière sur le corps de lâapôtre bien-aimé, qui suivait ainsi jusquâau bout les traces de son Maître (Ps. 22:22); mais Satan ne put empêcher, non, pas même un seul instant, que la prédication fût pleinement accomplie.
Ce retour de lâEnnemi dont la Parole ne nous entretient pas, sauf pour nous dire que le temps du départ était arrivé pour Paul, nâavait aucune influence sur la confiance et sur la joie triomphante de lâapôtre. Il savait que si le Seigneur ne le délivrait pas du martyre, il le délivrerait, jusquâau bout, «de toute mauvaise Åuvre» et le conserverait pour son royaume céleste. Ainsi son activité pourrait glorifier Dieu jusquâau dernier moment et sâil était retranché de ce monde, câétait pour jouir éternellement du royaume céleste que le Seigneur établirait à son apparition avec tous les saints. «à Lui soit la gloire aux siècles des siècles. Amen!» dit lâapôtre en pensant à la gloire future de Christ pour le royaume duquel il sera conservé.
V. 19-22
Salue Prisca et Aquilas et la maison dâOnésiphore. Ãraste est demeuré à Corinthe, et jâai laissé Trophyme malade à Milet. Empresse-toi de venir avant lâhiver. Eubulus et Pudens, et Linus et Claudia, et tous les frères, te saluent. Le Seigneur Jésus Christ soit avec ton esprit. Que la grâce soit avec vous!
Timothée devait saluer Prisca et Aquilas. Ces chers compagnons de lâapôtre étaient retournés à Ãphèse où Timothée pouvait les voir, quelque nouvel édit les ayant chassés de Rome (Actes 18:1-3, 26; 1 Cor. 16:19; Rom. 16:3; 2 Tim. 4:19). Il semblerait quâOnésiphore nâétait pas rentré dans sa famille. Ãraste, quand Paul fut de nouveau saisi, était resté à Corinthe, ce qui nâimplique pas un blâme. Paul avait laissé Trophyme (Actes 20:4; 21:29) malade à Milet, ce qui prouve que 2 Timothée a été écrit après la première et lors dâune seconde captivité de Paul. Ce fait montre encore que la puissance miraculeuse des apôtres était exercée au service du Seigneur et non pour leurs intérêts particuliers. La recommandation de venir avant lâhiver est touchante et fait penser au manteau laissé en Troade. â Eubulus, Pudens, Linus, Claudia, ne sont pas nommés autre part dans la Parole. Tout ce qui a été dit sur leur compte par les commentateurs ne mérite aucune créance.