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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-8.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-29
V. 1-6 â Encore la Sunamite
Le chapitre 7 vient de nous présenter des vérités qui peuvent être appliquées à lâÃvangile; les versets que nous avons sous les yeux nous ramènent, avec la Sunamite, sur le terrain des fidèles en Israël. Il est nécessaire dâuser avec sobriété des types de lâÃcriture, afin de ne pas en forcer lâinterprétation, mais, dâautre part, il ne faut pas oublier que nous avons ici des écrits prophétiques, nâayant quâune portée historique partielle, et qui nous révèlent par des exemples les principes des événements de la fin.
Nous retrouvons ici, comme dans toute cette histoire, le caractère de grâce du prophète Ãlisée. Comme au chap. 7, il annonçait, vrai ministre de la bonne nouvelle pour tous, la bonne nouvelle à tout le peuple sans distinction de personnes, il sâoccupe ici, en grâce, dâun résidu fidèle, de la Sunamite, à laquelle son cÅur était attaché par tant de liens selon Dieu. Cette femme intègre est lâobjet des soins particuliers de Dieu qui la préserve au temps où ses jugements tombent sur tout le pays. Le prophète connaissait dâavance les années de famine; il en fait part à la Sunamite, comme il connaissait dâavance la fin de la famine de Samarie, et lâannonçait à tout le peuple, petits et grands. Il communique son secret à cette âme choisie par lui et quâil voulait mettre à lâabri ainsi que sa maison. Le chapitre précédent et celui-ci mentionnent deux famines. La première, celle de Samarie, était locale et partielle; elle était un jugement de Dieu, et lâennemi servait dâinstrument pour le produire. La seconde, qui nous occupe, autrement sérieuse, est un jugement direct de Dieu sâétendant à toute la terre dâIsraël. Ces mêmes faits se voient dans lâApocalypse, où les jugements ont dâabord un caractère providentiel et acquièrent ensuite une intensité extrême quand ils sont appliqués directement par le Seigneur.
«Lève-toi», dit le prophète à la Sunamite, «et va-tâen, toi et ta maison, et séjourne où tu pourras séjourner». Il fallait que cette femme, dont la joie était «dâhabiter au milieu de son peuple», abandonnât ses biens et son héritage, et sâenfuît devant les jugements imminents, acceptant le premier abri qui se présenterait. Un cycle complet, une semaine dâannées, lui était assigné pour temps de refuge auprès des étrangers. Il ne sâagissait plus pour elle de rester, comme Abraham en Canaan, au milieu de la famine, ni comme Isaac, de faire un court séjour en Philistie, car ni lâun ni lâautre de ces patriarches ne devait descendre en Ãgypte. Non, elle devait séjourner où elle pourrait, à la seule condition que ce ne fût pas en Canaan. Le jugement sâétendait à toute la terre dâIsraël, comme au temps de Joseph, à toute lâÃgypte; seulement, pour Canaan, aucune provision providentielle ne remédiait au mal. La Sunamite devait se tenir hors du lieu de cette tribulation qui allait venir sur tout Israël. Câest en figure lâhistoire du résidu fidèle à la fin des temps, tandis que lâÃglise, en contraste avec lui, sera gardée hors de lâheure de la tentation.
Nous pouvons affirmer quâà ce moment-là , la Sunamite était veuve. Jamais le prophète nâaurait pu lui dire, du vivant de son mari, «toi et ta maison». Elle a donc perdu son protecteur; elle est obligée dâabandonner ses biens, autrefois considérables et qui passent entre les mains de lâétranger; tombée dans la misère, elle sâen va pour être nourrie par lâÃternel, dans le refuge quâelle pourra atteindre. Mais elle emmène avec elle son fils que le prophète avait ressuscité.
Tous ces détails préfigurent lâhistoire du résidu dâIsraël, à la fin des temps. Il aura fait lâexpérience de la puissance de la résurrection avant de fuir loin de son pays. Il sera le vrai Israël selon les conseils de Dieu, la femme de lâApocalypse qui a enfanté le fils mâle, et qui sâenfuit dans le désert, où elle a un lieu préparé par Dieu, afin quâon la nourrisse là (Apoc. 12). Le sort de ce peuple sera exactement celui de la Sunamite; puis il sera réintégré comme elle dans son lot, à la fin des jours, quand les jugements de Dieu sur la terre dâIsraël auront pris fin.
Câest dans ces limites que nous pouvons saisir le sens typique de notre récit. Ce qui nây a pas trait, câest quâun jour vient où Joram sâintéresse aux miracles dâÃlisée. Sa conscience nây est nullement engagée; il lâa surabondamment prouvé dans toute sa carrière, mais on peut être fort éloigné de Dieu, tout en sâintéressant à ce qui le concerne, Lui et son Åuvre. Câest même un caractère saillant des derniers temps. Jamais, plus que de nos jours, on ne sâest enquis des miracles et de la parole de Dieu. Ces choses ont un grand intérêt même pour les cÅurs dans lesquels elles ne sont pas mêlées avec la foi. On peut donc comprendre que le roi désirât se renseigner sur les hauts faits du prophète. Guéhazi, serviteur infidèle, auquel la lèpre de Naaman sâétait attachée pour toujours, Guéhazi est maintenant à la cour du roi. Un lépreux, sous le jugement de Dieu, a lâoreille du monarque incrédule. Quel changement sâest opéré dans sa vie! Autrefois, partageant la pauvreté du prophète, il avait été son intermédiaire béni auprès des fidèles, et celui des fidèles en Israël auprès dâÃlisée. Il peut encore raconter au monde dont il est devenu le serviteur, les miracles dâautrefois, étant assez instruit de ces choses pour les exposer véridiquement, mais il ne peut aller plus loin.
Pareille position se retrouverait facilement aujourdâhui dans la chrétienté. Des gens qui, comme Guéhazi, préfèrent les avantages que le monde leur présente, peuvent être accrédités pour exposer les choses de Dieu. Ils diront la vérité, mais sans pouvoir lâappliquer aux consciences; leur propre conscience étant mauvaise, ne peut atteindre celle des autres. Il y a, sans doute, des sujets quâun Guéhazi évitera de traiter, et qui lui sont nécessairement interdits. Comment parler de la guérison de Naaman, quand on est soi-même couvert de lèpre; et quelles questions indiscrètes son récit ne pourrait-il pas faire naître chez le roi? Et cependant, Dieu se sert de tout, de la curiosité du roi, de la présence de Guéhazi à sa cour, pour accomplir ses desseins de grâce envers ses bien-aimés. La femme survient avec son fils au moment même où lâon parle dâelle. Qui donc lâamène ainsi à point nommé? Dieu lui-même, car il faut quâelle reçoive, de la bouche dâun témoin oculaire, le témoignage de son identité. Là finit le rôle de Guéhazi. Le roi nâa plus besoin de lui; il interroge la femme qui lui raconte tout (v. 6). Dieu qui lâavait amenée, touche aussi le cÅur du roi, il fait tout restituer à celle qui avait tout perdu.
Avec elle lâhistoire prophétique se termine. Le jugement dâIsraël étant épuisé, elle et sa maison rentrent en plein dans leur lot à la fin des jours. Le roi dit: «Rends-lui tout ce qui lui appartient, et tout le revenu des champs, depuis le jour où elle a quitté le pays, jusquâà maintenant». «Jusquâà maintenant!» Les jours dâépreuve sont passés pour le résidu fidèle qui retrouve toutes les bénédictions dont il avait été privé, lors de son exode parmi les nations, avec tous les intérêts perdus, sans quâil y manque rien.
V. 7-15 â Ben-Hadad et Hazaël
Il peut paraître étrange à plus dâun lecteur quâÃlie nâait pas suivi lâinjonction positive de lâÃternel en Horeb (1 Rois 19:15-17), dâoindre Hazaël, Jéhu et Ãlisée. Le fait est quâÃlie rencontra dâabord Ãlisée, placé par lâÃternel sur son chemin. Il lui jeta une première fois son manteau de prophète, se désistant, pour ainsi dire, de son mandat, pour le transférer à Ãlisée, quoique sa carrière prophétique ne fût pas encore terminée. Du moment quâÃlisée était désigné, câétait à lui quâincombaient les deux autres actes. Lâonction dont Ãlisée est scellé comme prophète est lâonction du Saint Esprit, au chapitre 2 de notre livre. Cette onction, avec le double de lâesprit dâÃlie, ne pouvait lui être conférée que par Ãlie montant au ciel. Sâil avait été oint quand Ãlie le rencontra pour la première fois, il aurait été consacré prophète de jugement, comme son maître, mais, comme nous lâavons vu, tout le long de son histoire, sauf le cas exceptionnel des enfants de Béthel, Ãlisée est prophète de grâce et de délivrance pour le résidu et même pour les nations.
Il incombait maintenant à Ãlisée, en suite de sa mission, dâoindre Hazaël et Jéhu, qui devaient exercer le jugement; mais, dans le passage qui nous raconte la rencontre dâÃlisée et de Hazaël, lâonction de ce dernier est passée sous silence. De fait, la verge de Dieu était placée par la parole prophétique entre les mains dâHazaël, mais lâonction ne pouvait être mentionnée quand lâhomme de Dieu, venu en grâce, pleurait amèrement sur le mal quâHazaël ferait aux fils de son peuple.
Lâonction de Jéhu (chap. 9) correspond davantage à ce quâon pouvait attendre de lâordre donné par lâÃternel à Ãlie, mais Ãlisée renonce à une action personnelle et fait accomplir cette mission par lâun des fils des prophètes. Nâest-ce pas là une preuve frappante du fait que le caractère dâÃlisée est un caractère de grâce et non de jugement? Il fallait que la parole de Dieu sâaccomplît, mais non pas au détriment du caractère de grâce que portait le prophète.
Il en fut de même du prophète par excellence, de notre Seigneur Jésus Christ. Lui qui venait au baptême de Jean-Baptiste, devait baptiser de lâEsprit Saint et de feu. Après avoir reçu le baptême de lâEsprit Saint en vertu de sa perfection humaine, il baptise de lâEsprit Saint en vertu de son ascension dans le ciel. Cette onction caractérise les jours où nous vivons, et celle du feu, câest-à -dire du jugement, nâa pas encore eu lieu. Le Seigneur nâa pas encore envoyé les verges de sa colère contre Israël et contre le monde. Il le fera plus tard, mais actuellement il ne veut ni ne peut perdre son caractère de Sauveur venu en grâce.
Sâil en est ainsi, que signifie cette parole dite à Ãlie: «Celui qui échappera à lâépée de Jéhu, Ãlisée le fera mourir»? Il nous faut, pour la voir se réaliser, anticiper le récit du chap. 13. Le fait qui nous y est rapporté est dâautant plus frappant que nous y voyons Ãlisée arrivé tout au bout de sa carrière: «Il était malade de la maladie dont il mourut». Câest alors que Joas, roi dâIsraël, vient le voir. Nous aurons à reprendre, en temps et lieu, ce récit en détail, mais câest là que le prophète confère à Joas, de la part de lâÃternel, le jugement sur ce qui avait échappé à lâépée de Jéhu, câest-à -dire sur Hazaël et son successeur. Jéhu avait été incapable de défendre le territoire intégral dâIsraël contre la Syrie, mais Ãlisée intervient, et câest Israël qui défait ses vainqueurs. Cependant, même en cette occasion, le prophète, tout en prononçant le jugement, ne perd pas son caractère de grâce. Prophétiquement, il exerce le jugement lui-même, car il met ses mains sur les mains du roi pour tirer de lâarc et battre les Syriens, mais en vue de délivrer Israël.
Reprenons maintenant le cours de notre récit. Ben-Hadad1, roi de Syrie, était malade. «Et on lui rapporta, disant: Lâhomme de Dieu est venu jusquâici. Et le roi dit à Hazaël: Prends dans ta main un présent, et va à la rencontre de lâhomme de Dieu, et consulte par lui lâÃternel, disant: Relèverai-je de cette maladie?» (v. 7, 8). Exactement les mêmes paroles quâAchazia, roi dâIsraël, avait prononcées en envoyant ses messagers consulter Baal-Zebub (1:2). Cela dénote deux choses. La première, câest que tous les hommes, soit idolâtres, soit connaissant le vrai Dieu, ont une même préoccupation constante de la mort. Nâayant aucune autre espérance que celle des choses visibles, ils sont profondément éprouvés à la pensée quâils peuvent avoir à les quitter, sans parler de lâincertitude quant à lâavenir, dont ce mot remplit leur esprit. La seconde, câest que les soi-disant ressources religieuses quâils ont à leur portée ne peuvent les satisfaire. Un roi dâIsraël, avec quelque connaissance du vrai Dieu, toute mélangée quâelle soit de superstition et dâidolâtrie, ne trouve aucune certitude dans cette connaissance quasi extérieure et préfère sâadresser au démon pour recevoir une réponse satisfaisante. Un adorateur du soleil, ne trouvant aucune réponse auprès de son dieu, préfère sâadresser à lâhomme de Dieu qui se trouve sur son chemin, afin de consulter lâÃternel par lui, non pour trouver une réponse aux besoins de sa conscience, mais uniquement pour savoir sâil peut encore prolonger sa vie. Le cas du roi dâIsraël est bien plus grave que celui de Ben-Hadad, car câest le fait dâun apostat, mais le roi de Syrie lui-même nâest pas poussé par des besoins réels quand il sâadresse à lâhomme de Dieu. Celui qui avait été lâinstrument de la guérison de Naaman, ne pouvait-il pas guérir une maladie ordinaire, et nâavait-il pas déployé dès lors la puissance divine en délivrance? Ben-Hadad connaît si peu le prophète qui avait refusé les dons de Naaman, quâil lui envoie par Hazaël un cadeau royal, dans la pensée de se le rendre favorable.
1 Ce Ben-Hadad est évidemment celui qui avait assiégé Samarie, au chapitre précédent, et probablement, quoiquâil ne soit pas nommé, le roi de Syrie qui envoya Naaman au roi dâIsraël, et dont les bandes infestèrent le territoire des dix tribus. Il ne faut cependant pas oublier que Ben-Hadad est un nom générique des rois de Syrie. Il signifie «fils (ou adorateur) dâHadad», probablement du Soleil. Nous trouvons, au temps dâAsa, roi de Juda (1 Rois 15:20), puis au temps dâAchab (1 Rois 20:1), un Ben-Hadad, puis, sous Joram, le Ben-Hadad du siège de Samarie, qui nous occupe, enfin (13:24) le Ben-Hadad qui succéda à Hazaël.
Hazaël arrive devant lâhomme de Dieu et répète les paroles du roi, mais déjà , tout au fond de son être se remue quelque chose, un désir caché, une convoitise, un plan, vague peut-être, mais qui nâattend que sa confirmation. Ãlisée a lu dans ce cÅur; les pensées secrètes nâéchappent pas à lâÅil de Dieu. Sa réponse serait ambiguë pour tout autre; pour Hazaël, elle a un sens qui hâte sa décision. La convoitise chez lui, va enfanter le péché. Ãlisée «arrêta sa face et la fixa sur lui, jusquâà ce quâil fut confus». Sous ce regard intense qui fouille les replis de sa conscience, Hazaël, mis à nu, se sent mal à lâaise. Certainement il en relèvera: câétait précisément ce que craignait Hazaël. Si le roi guérissait, que deviendraient ses plans et ses désirs secrets? «Mais lâÃternel mâa montré quâil mourra certainement». Oui, en effet, se dit-il, ma seule chance est de me débarrasser de mon maître; et puisque Dieu le sait et ne lâempêche pas, cela me justifie. On le sent: câest ainsi quâa dû raisonner cet homme, déjà meurtrier dans ses pensées. Sondé jusquâau fond de son cÅur, confus sous le regard de Dieu, il nâabandonne pas pour cela sa volonté perverse et la justifie par le fait que Dieu en avait connaissance.
Après ces paroles, Ãlisée pleure en pensant au mal quâHazaël fera à son peuple. Dira-t-on quâen lui révélant ce fait, il lâincite à lâaccomplir? Hazaël se trahit un peu en présence du prophète qui lui dit la vérité tout entière: «Quâest ton serviteur, un chien, pour quâil fasse cette grande chose?» On sent, plus quâon ne peut le prouver, en présence de cette nature hypocrite et fermée, que la destruction dâIsraël est une chose importante pour Hazaël. Il lui est facile de se donner le rôle dâun chien quand il sâagit de la faire; il nâen a pas moins lâambition de lâaccomplir. Enfin, Ãlisée lui révèle ce pourquoi il est envoyé à Damas: «LâÃternel mâa montré que tu seras roi sur la Syrie» (v. 13). Les éléments dont se compose cette âme ténébreuse sont maintenant au complet. Tout ce qui est dans son esprit à lâétat de désirs obscurs et dâambition se trouve fixé. «Le roi peut guérir, mais il mourra. Je serai roi à sa place et je tourmenterai Israël». De là à lâexécution, il nây a quâun pas. Hazaël tue le roi et règne à sa place. Dieu prépare ainsi la verge qui châtiera son peuple, jusquâau moment où il brisera la verge elle-même.
Chapitres 8:16 à 17 â Rois dâIsraël et de Juda
v. 16-29 â Joram, roi de Juda, et son fils Achazia
Le commencement de ce passage présente une petite difficulté chronologique, que les rationalistes nâont pas manqué dâexploiter contre lâautorité du récit biblique (Conf. notre chapitre 3). Il nous est dit ici que Joram de Juda commença, du vivant de son père Josaphat, à régner sur Juda, la cinquième année de Joram roi dâIsraël. Or, au chap. 1, Joram dâIsraël succède à Achazia son père, en la deuxième année de Joram de Juda. Cela sâexplique tout simplement par le fait que Josaphat de Juda aurait confié la régence à son fils Joram et quâau bout de sept ans, Josaphat étant encore en vie lui conféra le royaume définitif, peut-être en vue de difficultés quâil pouvait avoir avec ses frères (2 Chron. 21:1-4). La première année de la régence de Joram de Juda, correspond au moment où Josaphat son père monte avec Achab, roi dâIsraël, pour reprendre Ramoth de Galaad aux Syriens. Ces soi-disant contradictions nâen sont jamais pour le simple chrétien qui a reçu ces récits de la main de Dieu. Il ne lui est pas toujours possible de répondre aux objections, car il est un être borné et ignorant, mais en sâattendant au Seigneur, il recevra tôt ou tard la réponse, quand Dieu le jugera convenable. Il reste établi pour lui que Dieu a parlé et sera trouvé vrai quand il parle, tandis que tout homme sera trouvé menteur.
La courte histoire des rois Joram et Achazia de Juda, intercalée ici pour relier ensemble la suite des événements, offre néanmoins des traits sérieux et instructifs. Joram de Juda «avait pour femme une fille dâAchab», mari de Jézabel. Achazia, fils de Joram, était aussi «gendre de la maison dâAchab». Ces alliances profanes les conduisent lâun et lâautre dans les voies des rois dâIsraël. Il en est ainsi de tout temps. Un chrétien qui porte un même joug avec un enfant du monde, y perd nécessairement son témoignage et jusquâà lâapparence de son christianisme, car le monde nâest jamais amélioré par lâalliance du chrétien avec lui, tandis que ce sont au contraire les mauvaises compagnies qui corrompent les bonnes mÅurs. Sans doute, lâÃternel, fidèle aux promesses faites à David, ne détruit pas Joram de Juda, mais ce dernier ne trouve pas dans le monde le repos que sa religion corrompue ne peut lui donner et que la discipline et les châtiments de Dieu ne lui laissent pas. Ãdom qui jusquâici avait un gouverneur dépendant du trône de Juda (1 Rois 22:48), se révolte et se choisit un roi. Une guerre en est la conséquence; Joram a lâavantage, mais la révolte nâest pas brisée, et cet ennemi indomptable subsiste «jusquâà ce jour». Dans le même temps Libna se révolte (v. 22). Libna était une ville de Juda, cité sacerdotale appartenant aux fils dâAaron (Jos. 21:13; 1 Chron. 6:57). Quelle honte pour Joram! Dans son propre royaume, une des villes moralement les plus importantes, se détache de lui. La raison en est donnée en 2 Chron. 21:10-11. Les fils dâAaron ne pouvaient sâassocier à celui qui «avait abandonné lâÃternel, le Dieu de ses pères», et qui poussait Juda dans cette voie par ses hauts lieux et ses prostitutions. Il y avait donc encore quelque témoignage en Juda, et ce témoignage était à la honte de Joram. LâÃternel détachait de lui une partie de la sacrificature qui seule pouvait encore maintenir ses rapports avec Lui. Lors de lâétude des Chroniques, nous nous réservons de mentionner avec plus de détails le jugement de ce roi impie.
Achazia, fils de Joram de Juda, commença à régner la douzième année de Joram dâIsraël (v. 25). Sa mère était Athalie, fille dâOmri, manière de parler fréquente parmi les Juifs, car elle était de fait petite-fille dâOmri, le chef de cette dynastie, fille dâAchab et épouse de Joram de Juda (v. 18). Elle était donc sÅur de Joram dâIsraël. Achazia lui-même était gendre de la maison dâAchab. Comme Josaphat son grand-père sâétait allié avec Achab pour reprendre Ramoth de Galaad, tombée au pouvoir du roi de Syrie, Achazia, fils de Joram de Juda, sâallie avec Joram dâIsraël, fils dâAchab, pour faire la guerre contre Hazaël, roi de Syrie, à Ramoth de Galaad qui était une ville de refuge (Deut. 4:43). Cela avait lieu selon lâavis de ses conseillers de la maison dâAchab, et dâAthalie, sa mère (2 Chron. 22:4-5). Cette alliance avec les rois dâIsraël était une abomination aux yeux de lâÃternel. Joram dâIsraël subit à Ramoth le même sort quâAchab blessé jadis par les Syriens en ce même lieu (1 Rois 22:34). Il se retire à Jizreël pour panser ses blessures; câest là quâAchazia, roi de Juda, son allié, vient lui témoigner sa sympathie. Selon le monde, câétait un acte de simple courtoisie, mais après sâêtre opposé à Hazaël, verge de Dieu contre Israël, Achazia venait se placer de lui-même sous les coups de Jéhu, seconde verge de Dieu contre son allié. Ces jugements sur Israël ne lâémouvaient ni ne le retenaient dans sa voie, et voici que ces jugements vont lâatteindre lui-même!