Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-9.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 9". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-37
Jéhu, roi dâIsraël
Lâhistoire tout entière de Jéhu tient dans trois versets des Chroniques (2 Chron. 22:7-9), qui parlent uniquement de ses rapports avec Juda. Nous aurons à y revenir dans lâétude de ce livre.
Le chapitre que nous avons sous les yeux fait ressortir, comme nous lâavons remarqué plus haut, le caractère de grâce dâÃlisée. Au lieu dâoindre Jéhu, il confie cette mission à lâun des fils des prophètes. Il ne faut pas que ce jeune homme reste un instant avec Jéhu, mais quâil sâenfuie aussitôt son acte accompli. Tout se fait en secret et en hâte, car lorsquâil sâagit dâun jugement, lââme dâÃlisée ne sây repose et nây demeure pas. Le jugement doit avoir lieu, car Dieu a parlé, mais Dieu trouve ses délices dans la grâce et approuve la manière dâagir de son serviteur.
Combien, en vertu de son caractère judiciaire, cette scène diffère de celle qui accompagne lâonction de David! Ici, le fils des prophètes doit faire lever Jéhu du «milieu de ses frères», le mener loin de tous les yeux dans «une chambre intérieure», et lâoindre sans témoins, en hâte et à la dérobée. Samuel, au contraire, oint David, roi de grâce, «au milieu de ses frères»; ceux-ci nâentourent la table quâà son arrivée, et cette fête de famille les réunit pour un repas commun. Après cela, Samuel se lève en paix et se rend à Rama (1 Sam. 16:11-13). Cette scène de communion forme un contraste absolu avec celle qui se déroule ici. Jéhu est une verge de Dieu contre Israël et Juda, et Dieu ne peut avoir communion avec lâinstrument du jugement, quelque nécessaire quâil soit. Il approuvera plus tard (10:30) la manière dont il sâest acquitté de sa tâche, mais sans communion avec lui, car, tout en parlant ainsi, il nâapprouve ni lâhomme, ni ses motifs, ce que nous aurons plus dâune fois lâoccasion de constater dans ces chapitres.
Si le prophète Ãlisée pleurait devant Hazaël, quâaurait-il fait devant Jéhu? Aussi donne-t-il une commission aussi brève que possible: «Ainsi dit lâÃternel: Je tâoins roi sur Israël» (v. 3). Il laisse au fils des prophètes, prophète lui-même, sans lui dicter ses paroles, le soin de ce quâil aura à y ajouter par lâEsprit.
Le jeune homme dévoile à Jéhu le jugement sans restriction de la maison dâAchab. Le motif de ce jugement est la manière dont le roi, sous la conduite de Jézabel, a traité les serviteurs de lâÃternel et ses prophètes (v. 7). Il arrive en effet toujours un moment où le Seigneur ramène en mémoire ce qui a été fait autrefois à «ses frères», que ce soit en Israël ou dans lâAssemblée chrétienne.
Le fait que le jeune prophète ajoute tout ce détail aux paroles dâÃlisée, est très caractéristique pour la carrière et lâêtre moral de ce dernier. Pas une fois, sauf en Béthel, et nous en avons montré la raison, il ne prononce lui-même le jugement, quoiquâil ait à traverser une scène où tout est jugement de la part de Dieu. Ce jugement doit mettre fin à la dynastie dâOmri pour accomplir la sentence prononcée sur Achab. Pour la même raison, lâÃternel avait déjà mis fin à la maison de Jéroboam, fils de Nebath (1 Rois 15:28-30) et à celle de Baësha (1 Rois 16:1-4), et chaque fois il répétait la terrible parole: «Celui qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui qui mourra dans les champs, les oiseaux des cieux le mangeront» (1 Rois 14:11; 16:4; 21:24).
Le jeune homme sâenfuit, selon lâordre donné par le prophète. Il nây avait pas à revenir sur ce qui avait été décrété, pas dâexplication à donner, ni dâavertissement, comme cela avait eu lieu pour Achab (1 Rois 21:27-29); le jugement était à la porte et devait sâexécuter incontinent.
Joram dâIsraël (v. 11-15), blessé dans le combat, venait de quitter Ramoth de Galaad où Hazaël lui avait fait subir un échec, et sâétait rendu à Jizreël pour y panser ses plaies. Pendant ce temps, les chefs de son armée se tenaient à Ramoth, continuant à occuper et à garder ce poste important, justement revendiqué par les rois dâIsraël (conf. 1 Rois 22:3). Nous voyons ici comment Dieu a la haute main sur les événements et sur les hommes, quand est venu le moment dâaccomplir ses décrets. à peine Jéhu a-t-il reçu lâhuile de lâonction que, sans aucune entente préalable, car ils ne savent pas ce que le prophète quâils traitent de «fou» venait faire, tous les chefs acclament Jéhu comme roi. Ãtaient-ils eux-mêmes des sages, ceux qui, sans intelligence, sans raisonnement, sans choix, sonnent de la trompette et disent: Jéhu est roi, tandis que celui qui, malgré son jeune âge, venait, en pleine connaissance de cause, proclamer la pensée de Dieu, était traité par eux de fou ou dâimbécile? De nos jours, on peut souvent remarquer la même anomalie. Le chrétien ayant la connaissance des pensées de Dieu, peut annoncer aux hommes, dans leur ensemble et leurs détails, les événements dont ce monde sera le théâtre; les sages le traiteront de fou, jusquâau jour où leurs yeux seront ouverts, mais trop tard, pour reconnaître la vérité de ce qui leur était annoncé.
Remarquons que Jéhu ne «conspire contre Joram» quâà la suite de sa proclamation à la royauté. Il prend alors immédiatement des mesures pour que le roi ne reçoive à Jizreël aucune nouvelle de ce qui sâest passé (v. 15). Ce caractère de Jéhu, composé dâune grande impétuosité unie à beaucoup de prudence, de décision et de connaissance des hommes, offre ample matière à lâétude. Notons ce trait: «Si câest votre pensée, que personne ne sâéchappe de la ville et ne sorte pour aller raconter la nouvelle à Jizreël» (v. 15). Il engage avec art ses complices dans une responsabilité collective, afin quâen cas dâinsuccès tout ne puisse pas être mis à sa charge. La suite nous en fournira un second exemple. Mais câest là aussi que lâon peut constater son absence de piété et de dépendance de Dieu, et son ambition qui met à profit la parole de lâÃternel pour sâassurer la toute-puissance. Il ne pense quâà lui-même, à son propre intérêt et à lâassouvissement de ses passions; il exerce le jugement pour sâen assurer le bénéfice et recouvre tout cet égoïsme dâun manteau quâil appelle «le zèle pour lâÃternel».
Dans lâintervalle, Achazia était descendu vers Joram pour lui exprimer sa sympathie au sujet de ses blessures. Malgré son apparence dâurbanité et de cordialité, cette liaison était odieuse à lâÃternel. La lampe, maintenue encore à la maison de David, était près de sâéteindre, si Dieu ne sâoccupait à la nettoyer. Mais les relations de famille avec une race apostate avaient plus de valeur pour Achazia que la gloire du Dieu dâIsraël. Des faits semblables se rencontrent souvent de nos jours. La famille de Dieu nâa cependant rien à gagner à de telles relations. Chaque fois quâIsraël tirait profit de lâamitié du roi de Juda, que lui donnait-il en échange? La perte était toujours du côté de ceux qui, en quelque faible mesure, portaient encore le témoignage du vrai Dieu.
Jéhu sâen va à Jizreël. «Est-ce la paix?» Telle est la grande question qui se pose. Le jugement est à la porte, que Joram ne sait pas encore si câest la paix ou la colère qui viennent à lui. Que lui servent ses messagers et les précautions quâil peut prendre? Aucun de ses serviteurs ne reviendra lâavertir et le mettre sur ses gardes. La prudence de Jéhu y a pourvu. «Tourne et passe derrière moi», leur dit-il; excellent moyen dâarriver à ses fins sans éveiller prématurément la défiance du roi. Mais Dieu a la haute direction de toutes choses, même de ce qui est absolument contraire à son caractère. Il est un Dieu de vérité; ses voies sont droites et jamais détournées. Il a dit: «Il nây a point de paix pour le méchant»; il faut que sa sentence sâexécute.
«Jéhu conduit son char avec furie». Le grondement du tonnerre annonce lâorage pour tous, sauf pour Joram, sourd à lâapproche de la tempête, comme il lâavait été à la parole de la grâce, prononcée si souvent devant lui. Il ne fait rien pour parer à son sort; il vient, avec Achazia, se réfugier au pied de lâarbre sur lequel la foudre va tomber. Hélas! tel est le sort des hommes. Ils cherchent la paix en dehors de celle que Dieu offre à tous, et ne trouvent quâagitation, angoisse, et finalement le jugement de Dieu. «Paix, paix à celui qui est loin, et à celui qui est près! dit lâÃternel; et je le guérirai. Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue. Il nây a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants» (Ãs. 57:19-21). Il arrive aussi un moment où les hommes «disent paix»; alors une ruine subite vient sur eux. «Quelle paix...» répond Jéhu, «aussi longtemps que les prostitutions de Jézabel, ta mère, et ses enchantements sont en si grand nombre?» Joram crie en sâenfuyant: «Trahison, Achazia!» Non pas trahison, mais jugement! La parole de Dieu à Ãlie sâaccomplit à la lettre: «Il arrivera que celui qui échappera à lâépée de Hazaël, Jéhu le fera mourir» (1 Rois 19:17). Jéhu frappe lui-même le roi Joram, puis il rappelle la prophétie dâÃlie à Achab (1 Rois 21:19-24), non pas avec les mêmes paroles, mais avec un sens analogue. Misérable roi! En quoi sâétait-il confié? En son titre et sa dignité royale, comme on le voit par cette sortie qui le mène à sa ruine; en ses douze longues années de royauté, sans doute (et qui songerait à une trahison après un règne aussi prolongé); à la fidélité de ses sujets et de ceux qui lâentouraient. Vains appuis! «Comme il est détruit en un moment!»
Qui donc a fait concourir toutes les circonstances à ce résultat? Qui a fait partir Joram de Ramoth, y laissant Jéhu et ses capitaines? Qui lâa conduit à Jizreël, sur la scène du péché dâAchab? Qui lâa mené sur son char jusquâà la vigne de Naboth? Qui lâa laissé, gisant hors de la ville, à lâendroit même où le sang du juste avait coulé, et en proie aux oiseaux des cieux? On ne peut sây méprendre; câest la main de lâÃternel!
Achazia subit le même sort (v. 27-29), avec adoucissement toutefois, lâÃternel nâayant pas encore rejeté définitivement la maison de Juda. Si «ce fut, de la part de Dieu, la ruine complète dâAchazia dâêtre venu vers Joram» (2 Chron. 22:7), il ne fut cependant pas abandonné aux bêtes des champs et aux oiseaux des cieux comme un vil criminel, mais on lâenterra dans son sépulcre, avec ses pères, dans la ville de David.
Jéhu entre à Jizreël (v. 30-37). Jézabel lâapprend et sâorne et se farde, dans sa confiance sauvage en son triomphe. Elle veut lui montrer quâelle ne le craint pas «avec sa troupe», car elle détient lâautorité et le pouvoir. Elle lui jette du haut de la fenêtre ces paroles ironiques: «Est-ce la paix, Zimri, assassin de son seigneur?» Est-ce la paix pour toi? Tu ne vaux pas mieux que Zimri, assassin de Baësha. Il en remporta sept jours de règne, puis périt à la suite de sa conspiration. Toutes ces pensées de mépris vibrent dans ces quelques paroles. Jéhu lève la tête vers la fenêtre où se tient la reine et sâécrie: «Qui est pour moi? Qui?» Et aux deux ou trois eunuques qui dâen haut lâapprouvent, il dit: «Jetez-la en bas. Et ils la jetèrent, et il rejaillit de son sang contre la muraille et contre les chevaux; et il la foula aux pieds» (v. 33). On voit ici combien Jéhu est étranger dans ses pensées à lâhonneur et à la gloire de lâÃternel, tout en connaissant le décret divin, et sachant quâil en est lâexécuteur. On aurait pu sâattendre à ce que la parole: «Qui est pour lâÃternel?» sortît de sa bouche, mais Dieu a peu de place dans les pensées de cet homme violent et ambitieux. Même ce qui a été prophétisé par Ãlie à lâégard de Jézabel, scène à laquelle il assistait (v. 25; cf. 1 Rois 21:23), ne lui revient pas à la mémoire. Il dit: «Allez donc voir cette maudite, et enterrez-la, car elle est fille de roi» (v. 34). Quand les hommes reviennent, nâayant trouvé que quelques misérables débris rongés par les chiens, il se souvient de la prophétie, mais seulement quand elle est dâaccord avec ses passions. Sâagit-il de régler sa conduite sur elle, il nây prend pas garde.