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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-36
Jéhu (suite)
Jéhu envoie un message à Samarie, dont les chefs, les anciens et les grands avaient la garde des soixante-dix fils dâAchab. «Maintenant», dit-il, «quand cette lettre vous sera parvenue, puisque vous avez avec vous les fils de votre seigneur, et que vous avez les chars et les chevaux, et une ville forte et des armes, regardez lequel des fils de votre seigneur est le meilleur et le plus apte, et mettez-le sur le trône de son père, et combattez pour la maison de votre seigneur» (v. 23). Cette lettre, sous sa forme généreuse, respire la menace dâun homme sûr de lui-même, ou tout au moins, voulant le paraître. à mesure quâon avance dans ce récit, on découvre plusieurs traits du caractère de cet homme remarquable selon les pensées du monde. Impétuosité, promptitude de décision, coup dâÅil politique, connaissance et mépris des hommes, habileté à profiter des occasions ou à en faire naître, à sâimposer aux autres ou à sâen servir pour ses desseins, absence absolue de scrupules quand il sâagit de triompher des obstacles, et tout cela sâappuyant sur la conscience dâêtre un instrument de lâÃternel dans son Åuvre de destruction.
Les principaux de Samarie prennent peur et se montrent prêts à une trahison et à un meurtre que Dieu ne leur avait pas ordonné. Ils obéissent à Jéhu quand il leur dit: «Si vous êtes à moi et si vous écoutez ma voix, prenez les têtes des hommes, fils de votre seigneur, et venez vers moi demain à cette heure-ci, à Jizreël» (v. 6). Toujours la même pensée que précédemment: Qui est pour moi? Qui est à moi? Jéhu obtient ainsi lâavantage de faire accomplir ce massacre par dâautres dont lâacte le justifie vis-à -vis des habitants de Jizreël. «Vous êtes justes: voici, jâai conspiré contre mon seigneur et je lâai tué, mais qui a frappé tous ceux-ci?» (v. 9). Il proclame orgueilleusement sa conspiration et son attentat, mais il a pour complices tous les grands et capitaines dâIsraël, quâà force de hardiesse et dâarrogance il a contraints à le servir. Câest lui qui, par son habileté, met de son côté tous les conducteurs de ce peuple. Puis il ajoute: «Sachez donc que rien ne tombera en terre de la parole de lâÃternel que lâÃternel a prononcée contre la maison dâAchab; et lâÃternel a fait ce quâil avait dit par son serviteur Ãlie» (v. 10). Il invoque lâinfaillibilité de la parole de Dieu pour justifier sa conduite, puis il frappe «tous ceux qui restaient de la maison dâAchab à Jizreël, et tous ses grands, et tous ceux qui étaient de sa connaissance, et ses sacrificateurs, jusquâà ne pas lui laisser un réchappé» (v. 11). Ce nâétait pas proprement ce que lâÃternel avait dit (1 Rois 21:21-26). Jéhu outrepassait ses ordres et sa mission, mais il était dans lâintérêt de sa domination que toute sympathie pour Achab disparût dâIsraël.
Lorsque la Parole nous dépeint de tels caractères, souvenons-nous que Dieu est loin de nous exprimer toujours son approbation ou sa désapprobation des instruments qui servent à ses desseins. Il nous dira en quoi Jéhu sâest bien acquitté de sa tâche et nâira pas plus loin, laissant lâappréciation de sa conduite à notre jugement spirituel, afin que nous en tirions de lâinstruction pour nous-mêmes. Que le lecteur se rappelle lâhistoire des Juges et la manière dont les actes des libérateurs dâIsraël nous y sont racontés. On pourrait multiplier les exemples, en prenant lâhistoire de Jacob et de tant dâautres. Que Dieu emploie un Jéhu ou un Samson pour accomplir ses jugements, ne signifie nullement quâil y ait chez ces hommes une foi vivante, ou que lâétat de leur cÅur ait son approbation. Samson et Barac sont nommés en Héb. 11, parce quâil ne sâagit pas, dans ce chapitre, de la foi en elle-même, mais de son activité, ce qui est autre chose. Leur conduite, je le répète, se discerne spirituellement, et voilà pourquoi le monde ne comprend rien à ces exemples donnés par la Parole. En dâautres cas, surtout lorsquâil sâagit du roi, Dieu nous donne dâhabitude son sentiment. Il juge en lui lâétat de choses dont il est le représentant responsable, et si Dieu ne le faisait pas, la justice de ses jugements pourrait être mise en question, étant toujours laissée à notre appréciation faillible.
Cette remarque trouve une application toute particulière dans le cas de Jéhu, qui est à la fois lâinstrument de la colère de Dieu contre la maison dâAchab et celui auquel la royauté est confiée. Il reçoit dâun côté le témoignage de lâapprobation de lâÃternel pour avoir exécuté ce qui était droit à ses yeux (10:30), et cela sans aucune restriction quant à son caractère moral; de lâautre, au verset suivant (v. 31), sa conduite, comme roi, est sévèrement blâmée de lâÃternel. Quant au massacre de Jizreël, nous trouvons, en Osée 1:4, ce que Dieu en pense et quelle en est la conséquence: «Encore un peu de temps, et je visiterai le sang de Jizreël sur la maison de Jéhu, et je ferai cesser le royaume de la maison dâIsraël; et il arrivera, en ce jour-là , que je briserai lâarc dâIsraël dans la vallée de Jizreël».
Les frères dâAchazia, roi de Juda (v. 12-14), subissent le même sort que lui près de la cabane des bergers. En comparant 2 Rois 9:27-29, et 2 Chron. 22:7-9, nous apprenons quâavant dâêtre frappé près de Meguiddo, Achazia sâétait réfugié à Samarie et nâavait pas encore été arraché de sa retraite quand ses frères vinrent pour visiter les fils de Joram. Ce ne fut quâaprès lâextermination de ses frères quâAchazia fut amené à Jéhu, et subit cette «ruine de la part de Dieu» à la montée de Gur, mais pour aller mourir à Meguiddo, puis être transporté et enseveli à Jérusalem.
Si lâacte de Jéhu nâavait pas été ordonné de lâÃternel, il nâen est pas moins vrai que Dieu lâavait décrété. Ce passage nous offre une sérieuse leçon. Sâallier, comme Achazia, à un monde sur lequel la colère divine est suspendue, câest sâexposer à la ruine subite qui lâatteindra. Mais ceux qui, sans égard à la sainteté de Dieu, vont, ne fût-ce que resserrer les liens dâamitié avec ce monde, subissent un sort semblable. Les frères dâAchazia en portent la funeste conséquence. Il ne peut, il ne doit y avoir, pour ceux que Dieu appelle à conduire son peuple, aucune communion quelconque avec ce quâil réprouve.
Nous trouvons, en revanche, un exemple frappant de la séparation du mal chez Jonadab, fils de Récab (Jér. 35), qui vient à la rencontre de Jéhu (v. 15). Jonadab était de la race des Kéniens, entrés avec Israël en Canaan. Ils sâétaient divisés en plusieurs branches, la moindre dans lâextrême nord à Kédesh de Nephthali (Juges 4:11), la plus forte au désert de Juda qui est au midi dâArad (Juges 1:16); une troisième enfin, subdivisée en plusieurs familles, dans les environs de Jahbets qui appartenait à Juda (1 Chron. 2:55). Nous ne savons ce qui amenait Jonadab du royaume de Juda dans celui dâIsraël. Faisait-il partie de la suite des frères dâAchazia, ce que donnerait à penser la demande abrupte de Jéhu? Quoiquâil en soit, il nâavait aucun lien avec tout le mal qui lâenvironnait. Ses principes étaient ceux dâune séparation absolue pour Dieu, dâun véritable nazaréat et, ne pouvant les inculquer au milieu corrompu qui lâentourait, il les avait du moins enseignés à sa famille et à sa maison. Le cercle de son témoignage était restreint, en présence de lâinfidélité envahissant comme une marée montante les deux maisons dâIsraël, mais ce nâétait pas moins un témoignage, et Dieu lâapprouvait. Nous connaissons ces détails, dâaprès le chap. 35 de Jérémie. Les principes de Jonadab étaient ceux de tout vrai Nazaréen. 1° Sâabstenir de vin qui représente les convoitises enivrantes du monde. 2° Ne pas bâtir de maison, câest-à -dire ne pas sâétablir ici-bas dâune manière permanente. 3° Ne pas semer de semence, comme si lâon devait attendre, ne fît-ce quâune année de récolte. 4° Ne pas planter de vigne, câest-à -dire ne pas cultiver ce qui mènerait tôt ou tard à lâabandon du nazaréat, et combien de croyants lâont perdu pour nâavoir pas veillé sur ce point! 5° Habiter sous des tentes, en vrais fils dâAbraham, comme pèlerins et voyageurs dans le pays de la promesse. Jonadab comprenait que cette terre donnée au peuple de Dieu nâétait nullement sa possession actuelle, tant que subsistait la ruine morale du peuple et les bouleversements matériels qui en étaient la conséquence. Sa foi attendait encore un repos pour le peuple de Dieu; lui et ses fils le témoignaient par leur attitude.
Il ne nous est pas dit à quelle occasion Jonadab avait enseigné ces règles aux siens, mais comme la seule et unique mention historique qui soit faite de lui se trouve dans notre chapitre, nous pouvons en inférer que la vue du mal et de la ruine générale après les règnes glorieux de David et de Salomon, lui avait fait sentir la nécessité dâune marche très étroite, et le retour aux «choses du commencement» enseignées par les patriarches, en contraste avec le relâchement qui lâentourait. Puissions-nous être aussi, dans ces temps de la fin, de vrais enfants de Jonadab, fils de Récab, non pas, comme cela est si dâusage aujourdâhui, par des pratiques extérieures qui laissent le cÅur éloigné de Dieu et par lesquelles Satan trompe les âmes, mais par la conduite morale que ces pratiques symbolisaient sous lâéconomie de la loi!
Jéhu salue Jonadab et lui dit: «Ton cÅur est-il droit, comme mon cÅur lâest à lâégard de ton cÅur?» Jonadab peut répondre: «Il lâest». Mais il y a ici une différence. Son cÅur était droit à lâégard de lâÃternel; ses principes viennent de nous lâapprendre. Celui de Jéhu était droit à lâégard de Jonadab auquel il confie ses desseins, mais aurait-on pu dire quâil était droit à lâégard de Dieu? La suite nous le montrera. «Viens avec moi», dit Jéhu, «et vois mon zèle pour lâÃternel» (v. 16). Et cependant combien ce zèle était partagé! Sâil est entier, le serviteur de Dieu nâen parle guère, mais est plutôt disposé à sâécrier: Je suis un serviteur inutile. Quâil y eût du zèle chez Jéhu, il nâen faut pas douter, mais dans quelle proportion était-il pour lâÃternel? Saul de Tarse était un ardent zélateur des traditions de ses pères; quant au zèle, il persécutait lâÃglise en croyant servir Dieu. Paul disait des Juifs, ses frères selon la chair, quâils avaient «du zèle pour Dieu, mais non pas selon la connaissance». Il y avait certes plus de zèle véritable, plus de connaissance, plus de puissance dans la sainte séparation de Jonadab, que dans la marche impétueuse de Jéhu. Le v. 31 nous renseigne sur la valeur et la mesure du zèle de ce dernier.
Après avoir «frappé tous ceux qui restaient dâAchab à Samarie, jusquâà ce quâil lâeût détruit, selon la parole de lâÃternel quâil avait dite à Ãlie» (v. 17), Jéhu sâen prend aux prêtres de Baal. Nous voyons encore là une prudence humaine, ne laissant rien à lâimprévu, jointe à une ruse qui nâest du reste pas le trait dominant de ce caractère (v. 19). En tout cas, ce nâest pas la marche simple et courageuse de la foi selon la vérité. Combien lâattitude de Jéhu diffère de celle dâÃlie se tenant seul, dans une confiance inébranlable en lâÃternel, vis-à -vis de la puissance ennemie du roi, de tous les prêtres de Baal et dâun peuple «hésitant entre les deux côtés» â seul pour tenir tête à tous, parce que le Dieu auquel il se confiait était avec lui. Pas une ruse dans la scène du torrent de Kison! Lâautorité seule de la parole du prophète, suffit pour détruire tous les prêtres du faux dieu!
Ce nâest pas que Jéhu nâappréciât pas la parole de Dieu prononcée par Ãlie, mais il sâen tenait là . Hors les paroles du prophète qui le concernaient, il nâavait pas une connaissance réelle des pensées de Dieu. Il ne cite quâÃlie (9:25, 36; 10:17); il ne connaît que les jugements de Dieu. Il ne mentionne pas même Ãlisée dont il a pu suivre la carrière dès le commencement. La grâce nâa pas de prise sur son cÅur. Rien nâest plus dangereux quâune connaissance partielle des principes divins. Elle mènera toujours à une fausse application de ces principes et à une mauvaise marche. Jéhu croyait avoir tout accompli par son Åuvre dâextermination, et ne comprenait pas que tout le zèle imaginable ne valait pas un seul acte dâobéissance qui lâeût séparé de la religion de Jéroboam, fils de Nébath, par laquelle il fit pécher Israël.
Lors de lâextermination des prêtres de Baal, de leur temple et de leur idole, où Jéhu distribua les rôles à ses capitaines et à ses serviteurs avec tant dâesprit stratégique (v. 18-27), la manière dâagir de Jonadab, fils de Récab, fait ressortir le caractère de cet homme de Dieu. Jéhu lui a confié son plan; il accompagne Jéhu, mais ne paraît (v. 23) que pour constater quâaucun serviteur de lâÃternel ne se trouve confondu avec les serviteurs de Baal. Nâest-ce pas un beau rôle, semblable à celui de Jérémie: «Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche»? (Jér. 15:19). Jonadab était comme la bouche de Dieu en séparant dâabord sa propre maison, puis tous les vrais serviteurs de lâÃternel, de la masse corrompue et idolâtre.
Aujourdâhui comme alors, le travail qui sépare du monde et réunit ensemble les enfants de Dieu, car ces deux fonctions nâen font quâune, a toute lâapprobation du Seigneur, quoi que puissent dire le monde ou même les chrétiens qui désirent conserver des relations avec le monde. Câest aussi là que se trouve la puissance (Jér. 15:20). Ãlie possédait lâEsprit de Dieu qui opérait en lui une complète séparation du mal, et dont la puissance animait le prophète dâun saint zèle pour lâÃternel. Jéhu a le zèle sans lâEsprit, un zèle employant des moyens humains pour répondre aux ordres de Dieu. Aussi quâarrive-t-il? Si en apparence le résultat, lâextermination des prêtres de Baal, est le même du côté dâÃlie et du côté de Jéhu, il est tout autre en réalité. Ãlie (tout en étant discipliné) continue son chemin dans la puissance de lâEsprit, semblable, au bout de sa carrière, à ce Christ quâen type il représente, et il la termine glorieusement, enlevé au ciel par les chars et la cavalerie dâIsraël. Jéhu, fougueux exécuteur du jugement sur dâautres, ne lâexerce en aucune manière sur lui-même et ne se détourne pas du mal et de lâidolâtrie pour servir Dieu seul. Les veaux de Jéroboam, religion nationale consacrée par lâusage, ne le scandalisent pas, car, à coup sûr, sa politique et les intérêts humains de son règne sâen accommodent parfaitement. Malgré cela, quelle appréciation équitable de la part de Dieu! Il tient compte à Jéhu du fait quâil «a exécuté ce qui était droit à ses yeux», en jugeant la maison dâAchab et lui donne, en raison de cela, une postérité sur le trône jusquâà la quatrième génération.
Dâautre part, quelle justice et quelle sainteté parfaite en Dieu! Il emploie Hazaël, sa verge, pour frapper Jéhu. «En ces jours-là , lâÃternel commença à entamer Israël; et Hazaël les frappa dans toutes les frontières dâIsraël, depuis le Jourdain, vers le soleil levant, tout le pays de Galaad, les Gadites, et les Rubénites, et les Manassites, depuis Aroër, qui est sur le torrent de lâArnon, et Galaad, et Basan» (v. 32-33). Du vivant de Jéhu, son royaume est entamé de tous côtés et surtout dans le domaine des tribus au delà du Jourdain. Ces malheurs sont le jugement de Dieu sur sa conduite. Ici, Dieu exprime son mécontentement, non par des paroles, mais par des actes qui ne semblent pas avoir atteint la conscience du roi.
Les chroniques des rois dâIsraël (v. 34) contiennent, si elles se retrouvent jamais, les actes et toute la puissance de Jéhu, mais non pas ce quâil était devant Dieu, ni le jugement de Dieu sur sa conduite comme roi.
Joakhaz, son fils, règne à sa place.