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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-21
Athalie
Athalie était petite-fille d’Omri, fille d’Achab, sœur de Joram d’Israël, femme de Joram de Juda et mère d’Achazia. Elle avait d’autres fils dont le plus grand nombre, sans doute, car ils étaient quarante-deux (10:14), appartenaient à d’autres mères. Il nous est dit d’eux et de leur mère: «Athalie, cette méchante femme, et ses fils, avaient dévasté la maison de Dieu, et toutes les choses saintes de la maison de l’Éternel, ils les avaient aussi employées pour les Baals» (2 Chron. 24:7). Est-il donc étonnant que Dieu eût permis leur extermination par Jéhu?
Lorsqu’Athalie apprit la mort de son fils Achazia (les frères du roi avaient, comme nous l’avons vu, subi le même sort avant lui), cette femme ambitieuse, sans scrupules et sans affection naturelle, mit à mort tous les fils du roi, ses propres petits-fils, afin de s’assurer le royaume. Le jugement de Dieu passait comme un vent de tempête pour tout balayer en Israël et Juda. Les instruments de ce jugement étaient le zèle charnel de Jéhu, et l’iniquité du cœur idolâtre d’Athalie. L’un et l’autre produisent les mêmes résultats, le massacre et le meurtre; ces instruments, et surtout Athalie, s’imaginent accomplir par là leurs desseins, mais ne sont en fin de compte que l’épée de l’Éternel, pour revendiquer par cette extermination la sainteté de son caractère. Seulement Dieu brisera l’épée quand elle aura accompli son œuvre, et montrera en la brisant qu’il est un Dieu juste qui ne laisse pas le crime impuni.
La maison royale d’Israël est détruite sans qu’il en reste un seul homme, et Dieu recommence encore les essais de sa patience avec une nouvelle dynastie, celle de Jéhu. Mais il n’en est pas ainsi de la maison de Juda. Le Dieu fidèle tient sa parole, car il avait dit qu’il donnerait à David «une lampe pour ses fils à toujours» (8:19). Il se conserve, dans la personne de Joas, un faible lumignon qu’il n’éteint pas et par lequel une ère de bénédiction et de crainte de l’Éternel sera inaugurée pour le royaume de Juda. La longue patience de Dieu reculait encore le moment de rejeter ce peuple coupable.
Jehoshéba, fille de Joram de Juda et sœur d’Achazia, femme du souverain sacrificateur Jehoïada, dérobe Joas au massacre des fils du roi, et cache six ans son neveu auprès d’elle dans la maison de l’Éternel, c’est-à-dire dans la partie de la maison où demeuraient son mari et les sacrificateurs.
La présence de la semence de David manifeste ce qui était selon le cœur de l’Éternel en Juda. Autour de l’oint se groupe et se concentre tout ce qui peut concourir à une restauration du peuple. Malgré tout le désordre, le lieu où l’Éternel faisait habiter son nom subsistait encore, et le roi y était en sûreté sous Sa garde. Et, de plus, un souverain sacrificateur fidèle pouvait marcher devant la face de son oint et régler toutes choses selon la pensée de Dieu dont il avait le secret, en l’absence d’une royauté reconnue.
La septième année, vraie année de jubilé et de délivrance, Jehoïada montre le fils du roi aux officiers de l’armée. Il les prépose, avec les plus minutieuses précautions, à la garde de cette personne sacrée, de ce précieux joyau, sans lequel la maison de David s’éteindrait. Cet objet inviolable, nul profane ne pourra l’approcher sans encourir la mort; ses satellites l’accompagneront à son entrée et à sa sortie. On sent que le cœur de Jehoïada brûlait pour le fils de David, son unique espérance et celle du royaume; le perdre, c’était tout perdre, et il ne voulait à aucun prix se le laisser enlever.
Jehoïada n’est-il pas pour nous un exemple? Souffrirons-nous, en ces temps fâcheux, plus périlleux, malgré les apparences, que ceux d’Athalie, qu’on touche parmi nous à la personne du Fils de Dieu? Entourons-le, chacun, ses armes à la main. Nos armes ne sont pas charnelles; elles sont l’épée de l’Esprit, la parole de Dieu. Serrons-nous autour de Lui, ne fussions-nous que quelques-uns, et Dieu sera avec nous, comme il le fut avec le groupe fidèle qui entourait Joas, et les efforts de l’ennemi pour détruire le nom du saint Fils de Dieu et anéantir son témoignage seront déjoués.
Jehoïada, pour défendre la royauté, recourt aux armes de David. «Il donna aux chefs de centaines les lances et les boucliers qui avaient appartenu au roi David, et qui étaient dans la maison de l’Éternel» (v. 10). Il retournait ainsi à l’origine de l’institution divine de la royauté. Ces armes étaient bonnes et conservées dans la maison de Dieu. De même, nous aussi, nous avons à défendre «ce qui était au commencement», avec la Parole «que nous avons entendue dès le commencement». Cette Parole, nous n’allons pas la chercher dans les arsenaux humains, mais dans le temple de Dieu. Elle y est cachée dans le lieu très saint, où l’Esprit de Dieu seul peut nous la révéler et nous la faire saisir.
Dès lors, on fait sortir Joas à l’entrée de la maison, dans le parvis. Le fils du roi a sur lui l’onction qui le consacre, la couronne, signe de sa dignité royale, et «le témoignage», cette loi dont le roi, assis sur le trône, devait faire une copie pour lui et d’après laquelle il apprenait à craindre l’Éternel et à garder ses statuts (Deut. 17:18-20).
Malgré la pauvreté environnante et l’envahissement de l’apostasie, que manquait-il de fait à cette restauration? Le temple de Dieu, son habitation au milieu des siens, était là, le souverain sacrificateur, intermédiaire entre l’Éternel et le peuple, était là, le fils de David était là, sans doute reconnu seulement de quelques-uns, mais bientôt acclamé de tout un peuple; l’onction, le Saint Esprit, était là, et un faible résidu acclamait l’oint de l’Éternel et l’entourait, comme les hommes forts de David avaient jadis entouré le roi.
Pour Athalie (v. 13-16), la restauration de la royauté selon Dieu était une conspiration. Elle crie conspiration, comme Joram d’Israël avait crié trahison. Ni l’un, ni l’autre, ne peuvent un instant faire valoir leurs droits. Joram tombe sous la verge de Dieu, Athalie ne peut revendiquer ces droits, quand le moment arrive où l’élu de l’Éternel est manifesté. Il en sera de même des ennemis de Christ devant les jugements et devant l’apparition de la gloire de son royaume. Mais quelle joie pour le cœur de Jehoïada et de son épouse fidèle! Ils avaient attendu patiemment, pendant tout un cycle d’années, le moment de l’Éternel pour la manifestation de son oint; ils ne s’étaient pas laissé décourager, ni pousser par l’impatience, à se servir de moyens humains pour faire triompher la cause du roi. Pendant ces longues années, ils avaient vécu dans le secret avec l’objet précieux de leur espérance, et recueillaient enfin les résultats glorieux de leur foi. Imitons leur patience. Notre Joas est encore dans le lieu secret du sanctuaire. Apprenons là, de jour en jour et d’année en année, à le mieux connaître; qu’il y grandisse à nos yeux; bientôt il apparaîtra et tous jouiront de cette vue, mais quelques-uns aujourd’hui, comme Jehoïada et sa femme, pour avoir vécu avec Lui, quand il était encore invisible, auront porté, en attendant sa gloire, les rayons de son aurore, comme l’étoile du matin levée dans leurs cœurs!
«Et Jehoïada fit une alliance entre l’Éternel et le roi et le peuple, qu’ils seraient le peuple de l’Éternel, — et entre le roi et le peuple» (v. 17). Une alliance suppose deux parties: ici, sous la loi, elles s’engagent mutuellement, l’Éternel d’un côté, le roi et le peuple de l’autre. C’est comme si le roi répondait pour le peuple, et le peuple pour le roi, comme ne formant qu’un tout vis-à-vis de l’Éternel. Mais cet engagement est rendu plus solennel encore par l’alliance entre le roi et le peuple. Tous deux s’engagent mutuellement à suivre le même chemin. «Et tout le peuple du pays entra dans la maison de Baal, et ils la démolirent; ses autels et ses images, ils les brisèrent entièrement; et ils tuèrent devant les autels Mathan, sacrificateur de Baal» (v. 18). C’est une communauté de zèle pour Dieu. Il n’est nul besoin des ruses et des artifices de Jéhu (10:18-27), pour extirper Baal de Juda. On voit ici l’action puissante de l’Esprit de Dieu dans un peuple, bien plus bénie, en somme, que l’action d’un seul homme, alors même que, de fait, il accomplit la volonté de Dieu. Jéhu avait conçu son plan tout seul et en confiait l’exécution aux coureurs et aux capitaines. Ici, le peuple tout entier, revendiquant son titre de peuple de l’Éternel, lié intimement au roi que Dieu lui a donné, extirpe Baal, sa maison et son culte, et pour 180 ans environ, jusqu’à l’impie Manassé, cette abominable idolâtrie disparaît de la maison de Juda.
Jéhu avait assemblé tout le peuple pour lui parler avec ruse, n’ayant sans doute pas confiance en leurs dispositions. Ici, le peuple agit en vertu de l’alliance, et c’est par là qu’il faut commencer. Le zèle de Jéhu n’avait pas rétabli l’alliance, tout en détruisant Baal, et il ne va pas au delà. L’ancienne idolâtrie, les veaux de Jéroboam subsistent pour lui, tandis que la nouvelle est extirpée. Il en est toujours ainsi quand la chair a part aux réformes. Elle ne peut remédier à l’abandon de Dieu qui la caractérise dès l’origine, sinon elle ne serait plus la chair. L’homme naturel, et cela se passe chaque jour sous nos yeux, peut bien extirper une idole, que ce soit le vin ou tout autre vice, mais pour faire paraître à la place, et mettre d’autant plus en relief, l’idolâtrie de lui-même, sa propre justice et son absence de conscience à l’égard de Dieu, d’un Dieu qu’il prétend, comme Jéhu, servir avec zèle.
Athalie est conduite dans la maison du roi par le chemin de l’entrée des chevaux, pour y être mise à mort. Joas entre par un autre chemin, celui des coureurs, afin de s’asseoir paisiblement sur le trône de David. Il ne faut pas que le chemin de ce trône soit souillé par le sang. Il n’en fut pas ainsi de Jéhu vis-à-vis de Jézabel. Le sang de cette dernière rejaillit contre la muraille et contre les chevaux, et Jéhu, la foulant aux pieds, entra dans la maison pour manger et pour boire (9:33-34); aussi toute cette scène, quoique décrétée par Dieu, respire-t-elle «la furie» de celui qui en est l’auteur. En Juda, tout se passe dans le calme solennel et dans la conscience de la présence de Dieu, entretenue par le souverain sacrificateur. C’est avec l’Éternel que les âmes ont à faire, pour lui qu’elles agissent, son honneur qu’elles recherchent, car, sans ces mobiles, il ne peut jamais y avoir une purification ou une restauration complètes. En Juda, cette présence de Dieu, agissant sur la conscience du peuple, amène après la purification, un résultat béni: «Tout le peuple du pays se réjouit, et la ville fut tranquille» (v. 20). La joie et la paix sont le partage des âmes qui, pour plaire à Dieu et pour le servir, se sont séparées de ce qui le déshonore.