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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-21
Joas, roi de Juda
Lâétat dont nous venons de parler ne dura pas. Le règne de Joas est un triste exemple, donné par la Parole, dâun heureux commencement dans la puissance de lâEsprit de Dieu et dâune fin où sâévanouit tout ce que le début avait fait espérer. Fait exceptionnel, les Chroniques nous exposent en détail lâinfidélité finale de Joas, tandis que les Rois, sans doute pour établir le contraste entre le culte du vrai Dieu, rétabli en Juda, et la religion idolâtre dâIsraël, ne nous parlent que du commencement heureux et béni de ce règne. Commençons donc par celui-ci, mais examinons dâabord ce qui, dans le caractère de Joas, put lâamener à renier complètement les principes qui caractérisaient le début de sa carrière.
Les premiers mots de notre récit nous renseignent à cet égard. «Joas fit ce qui est droit aux yeux de lâÃternel, tous les jours que Jehoïada, le sacrificateur, lâinstruisit» (v. 2). Joas, élevé dès ses plus tendres années dans la loi de lâÃternel, gardé avec une pieuse sollicitude de toute tentation extérieure, par les soins de Jehoïada et de Jehoshéba, doué dâun caractère facile, brillant plus par la soumission que par lâénergie, subissant les bonnes influences tant quâelles prévalaient, mais en danger, par manque de «vertu», de subir les influences mauvaises. â Joas sâétait habitué depuis lâenfance à jouir de relations avec Dieu par un intermédiaire, sans éprouver le besoin dâune communion directe avec lâÃternel. Non que lâesprit dâinitiative lui manquât; le courant de piété dans lequel il était engagé le rendait capable, à lâoccasion, de reprendre le souverain sacrificateur lui-même (v. 7), mais la direction immédiate de lâEsprit de Dieu lui faisait défaut.
Les enfants des chrétiens offrent souvent ce spectacle. La foi de leurs parents guide leurs premiers pas, chose légitime et approuvée de Dieu. Ils montrent plus tard une foi réelle, mais non dépouillée de ses premières habitudes et regardant à lâhomme plutôt quâà Dieu lui-même. Leur conscience nâa pas été profondément exercée quant à lâétat de péché de lâhomme et à son éloignement naturel de Dieu. Ils croient ce quâils ont toujours cru, et cependant on ne peut douter quâils nâaient la vie. Leur conduite ne laisse rien à désirer et ils ont un véritable intérêt pour les choses de Dieu. La Parole ne leur est pas inconnue, et lâon voit un Joas rappeler même au souverain sacrificateur «le tribut de Moïse, serviteur de lâÃternel, imposé à la congrégation dâIsraël pour la tente du témoignage» (2 Chron. 24:6). Mais lâheure de leur émancipation spirituelle nâa pas encore sonné, quand depuis longtemps cela aurait dû avoir lieu. Une connaissance et une piété réelles ne remédient pas aux relations directes de lââme avec le Seigneur. Le chrétien doit les rechercher avant tout. Des milliers dââmes pieuses restent à lâétat dâenfance, dépendant de leurs parents dâabord, plus tard de leurs «conducteurs spirituels», au lieu de dépendre de Dieu et de la Parole. Que le conducteur disparaisse, leur piété disparaît avec lui; quâil se détourne, leur âme se détourne après lui. Quelque aimables que soient certains traits de cette piété, puissions-nous en être gardés, surtout dans les temps fâcheux que nous traversons. Méditons souvent cette parole de lâapôtre, adressée aux «petits enfants»: «Vous avez lâonction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses» (1 Jean 2:20, 26-27). Non pas que lâobéissance aux conducteurs doive faire défaut. Les chrétiens doivent obéir à leurs conducteurs et être soumis, parce quâils «veillent sur leurs âmes»; lâapôtre leur recommande aussi de se souvenir des conducteurs qui leur ont «annoncé la parole de Dieu», mais cela nâimplique nullement quâil leur faille être soumis à tous sans discernement, et encore bien moins quâils ne doivent pas, pour être gardés, chercher la communion directe et immédiate du Seigneur. Joas, lui, obéissait aux conducteurs indistinctement, quâils fussent Jehoïada ou les princes â et ce fut sa ruine.
Les conducteurs peuvent changer et faillir, Christ seul ne change pas: Il est le même, hier, aujourdâhui et éternellement; il est «le grand Berger des brebis». Câest à Lui que nous devons nous attacher. Telle est une des sérieuses instructions que nous offrent le caractère et la carrière de Joas.
Dès le début de son règne, une chose, en apparence secondaire, annonçait déjà le déclin: «Seulement les hauts lieux ne furent pas ôtés; le peuple sacrifiait encore et faisait fumer de lâencens sur les hauts lieux» (v. 3). Dès le règne de Salomon, la présence des hauts lieux était tolérée, non quâelle fût au début, avant lâérection du temple, une idolâtrie manifeste. Salomon sacrifiait à Dieu sur le principal haut lieu de Gabaon (1 Rois 3:2-4); mais déjà le peuple, encouragé par lâexemple du roi, y voyait autre chose, et ses pensées superstitieuses ou idolâtres, montaient avec lâencens quâon y faisait fumer. Par les hauts lieux, Roboam, fils de Salomon, laisse une idolâtrie éhontée sâemparer de son royaume. Dès lors, aucun des rois fidèles de Juda nâavait eu le courage de les abolir. Asa, dont «le cÅur fut parfait avec lâÃternel, tous ses jours», ne les ôte pas (1 Rois 15:14). Josaphat, qui «marcha dans toute la voie dâAsa, son père; il ne sâen détourna pas, faisant ce qui est droit aux yeux de lâÃternel», les laissa subsister (1 Rois 22:43-44). Il nâest pas parlé des hauts lieux à propos dâAbijam, fils de Roboam, de Joram de Juda, et dâAchazia, parce que ces rois impies suivirent la voie des rois dâIsraël et commirent de bien pires idolâtries que celle-là . Le même fait, mentionné au sujet de Joas, se renouvelle dans notre livre pour Amatsia, son fils, quoiquâil fît ce qui est droit aux yeux de lâÃternel (14:3-4); pour Azaria (ou Ozias), fils dâAmatsia (15:3-4); pour Jotham, fils dâOzias (15:34-35); tandis quâAchaz, fils de Jotham, qui suivit la voie des rois dâIsraël, se servit des hauts lieux pour son abominable idolâtrie (16:3-4). Avec Ãzéchias et la première restauration véritable de Juda, les hauts lieux disparaissent enfin (18:4). Lâimpie Manassé, son fils, les rebâtit (21:3); Ammon, fils de Manassé, suit la voie de son père. Enfin Josias, lors de la seconde restauration, ne se contente pas de les ôter comme le pieux Ãzéchias, mais les détruit de fond en comble, les souille et remplit dâossements les lieux où ils étaient (23:8, 13, 14). Cette destruction fut si complète, quâaucun des mauvais rois qui suivirent nâeut la possibilité de les réédifier. De fait, un seul roi en Juda, Josias, et cela vers la fin de lâhistoire du peuple, a extirpé définitivement ce mal et ce danger permanent pour le peuple de Dieu. Ces temps de la fin, ces temps de ruine correspondant aux nôtres, nous donnent de tels exemples. Si, comme aux jours de Josias, le témoignage actuel de Dieu a beaucoup moins dâimportance et dâétendue aux yeux des hommes, sâils le considèrent même, selon leur expression, comme une quantité négligeable, il nâen est pas de même aux yeux de Dieu. Le témoignage dâun Ãzéchias ou dâun Josias est enregistré dans son «livre de mémoire», et quand même ce témoignage ne met quâune digue momentanée au cours du déclin et un retard à lâexécution du jugement, il fait ressortir le caractère de Dieu dans ce monde et sert de moyen de salut ou dâédification à bien des âmes.
Le premier souci de Joas fut le temple de lâÃternel, le lieu de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Quand il y a un réveil de piété, cet objet négligé acquiert une valeur toute nouvelle. Les enfants de Dieu éprouvent le besoin de se grouper là où il a plu au Seigneur de faire habiter son nom, et de mettre en honneur par leur activité, leur dévouement et toute leur conduite, sa présence au milieu des siens.
«Et Joas dit aux sacrificateurs: Tout lâargent des choses saintes qui est apporté dans la maison de lâÃternel, lâargent de tout homme qui passe par le dénombrement, lâargent des âmes selon lâestimation de chacun, tout argent quâil monte au cÅur de chacun dâapporter dans la maison de lâÃternel, que les sacrificateurs le prennent, chacun de la part des gens de sa connaissance, et quâils réparent les brèches de la maison, partout où il se trouvera des brèches» (v. 5-6).
Comme nous lâavons dit plus haut, on voit ici chez Joas une connaissance exacte de cette loi de lâÃternel qui avait été «mise sur lui» à son couronnement. Bien des sommes devaient être employées, selon lâordre du roi, à la restauration du sanctuaire. Dâabord, «lâargent des choses saintes qui est apporté dans la maison de lâÃternel». Il comprenait tous les cas, mentionnés par Moïse, de dons volontaires et «dâesprit libéral» pour lâédification du sanctuaire (Ex. 35:5, 20-29; Nomb. 7). Dans cette catégorie peut entrer lâargent du butin (Nomb. 31:25-54). Lâargent du rachat et du dénombrement constituait la seconde catégorie (Ex. 30:11-16; Nomb. 3:44-51). â Enfin, lâargent des âmes selon lâestimation de chacun, consistait en tout don volontaire et qui nâétait prescrit par aucune loi ni ordonnance. Cela avait eu lieu à différentes reprises, comme nous le montrent quelques-uns des passages cités. La chose importante pour Joas était de remonter au «tribut de Moïse, serviteur de Dieu, imposé à Israël dans le désert» (2 Chron. 24:9), et de ne pas sâécarter de la parole de la loi, quand il sâagissait de remettre en honneur la maison de Dieu et tout ce qui sây rapportait. Il en est de même de nos jours. Pas plus que pour Joas, il nâest question pour nous de recommencer à bâtir la maison, de refaire une nouvelle Ãglise, mais seulement de réparer ses brèches et, pour cela, Dieu ne nous abandonne pas à notre initiative qui ne ferait quâajouter aux maux anciens des brèches nouvelles. Nous aussi, nous avons, dans la parole de Dieu, notre tribut de Moïse, lâindication de ce que Dieu attend de nous, et si nos cÅurs sont «de bonne volonté», ils ne chercheront quâune chose, les intérêts de Christ et de la maison de Dieu ici-bas.
Si Joas est à ce moment-là rempli de zèle, il ne le rencontre pas au même degré dans la sacrificature, et même chez le pieux Jehoïada qui en est le chef. Les sacrificateurs emploient à leur usage les dons quâils tirent des gens de leur connaissance (v. 8,9); non pas quâils nâeussent droit à vivre de lâautel, mais leurs intérêts primaient dans leur cÅur ceux de lâÃternel et de sa maison, et leur conduite le démontrait. Ils vivaient des dons et la maison de Dieu gardait ses brèches. Jehoïada lui-même les laissait faire sans protester. On voit plus bas (v. 16), que des personnes sans caractère officiel, depuis ceux qui étaient préposés aux travaux jusquâaux charpentiers et aux maçons, «agissaient fidèlement», bien plus que les sacrificateurs eux-mêmes. Exhortons-nous, dâaprès lâexemple de ces hommes, à montrer le même cÅur à lâouvrage et «toute bonne fidélité» dans le service qui nous est confié, afin «dâorner en toutes choses lâenseignement qui est de notre Dieu Sauveur».
Dâautre part, ceux qui avaient lâargent en main, pour le distribuer aux ouvriers, ne montraient à leur égard aucune défiance, car ils reconnaissaient le désintéressement mis au jour par toute leur conduite. Ainsi régnait une heureuse communion entre tous, et rien ne venait entraver la marche régulière du travail. Un tel résultat se produit toujours quand les intérêts de la maison de Dieu, au lieu dâêtre relégués au second plan, sont considérés comme la chose capitale.
Malgré cela, les besoins des sacrificateurs nâétaient point oubliés. Certaines sommes (lâargent pour le délit et celui des sacrifices pour le péché) nâétaient point versées dans le coffre placé à lâentrée de la maison de lâÃternel, et restaient affectées à la sacrificature (v. 16); il était ainsi pourvu à tout avec ordre et mesure.
Entre les versets 17 et 18, sâintercale le récit de 2 Chron. 24:17-22, câest-à -dire la chute de Joas, allant jusquâau meurtre du prophète Zacharie, fils de Jehoïada. Il sera temps de méditer cette triste année finale dâun si beau règne, quand nous en viendrons aux livres des Chroniques; mais elle suffit pour anéantir les fruits du témoignage de Joas.
Hazaël, roi de Syrie, verge de Dieu, monte contre Jérusalem, après sâêtre emparé de Gath située au pied des montagnes de Juda et qui formait la clef du pays du côté des Philistins. Joas, pour payer sa rançon à Hazaël, lui envoie toutes les choses saintes de la maison de Dieu. Quâétait devenu son beau zèle pour tout ce qui appartenait à lâÃternel? Dâaprès 2 Chron. 24:23-27, cela nâempêche pas même Hazaël de faire acte de présence à Jérusalem avec un petit nombre dâhommes, à la honte et à lâopprobre de la grande armée de Joas, sans force, parce quâil avait abandonné lâÃternel, le Dieu de ses pères. Tous les chefs du peuple qui avaient incité le roi au mal et conspiré contre Zacharie, sont mis à mort, et ainsi sâaccomplit la parole prononcée par le prophète mourant: «Que lâÃternel regarde et redemande!» Joas lui-même, laissé par lâennemi «dans de grandes maladies», est tué par ses serviteurs, un Ammonite et un Moabite, qui conspirent contre lui, instruments inconscients de la justice divine qui vengeait aussi sur le roi le sang du fils de Jehoïada, selon la parole du prophète.