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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/romans-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-32
Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-17 â LâÃvangile, ses caractères et son contenu]
Ch. 1 v. 1-7 â Introduction de lâépître]
Ch. 1 v. 1 â Apostolat de Paul selon le conseil de Dieu]
3>Apostolat et mission de Paul envers tous les Gentils, Rome y compris
[1:1] Il nây a pas dâépître où lâapôtre place son apostolat sur un pied plus positif et plus formel que dans celle-ci, car Paul nâavait aucun droit sur les chrétiens de Rome en vertu de ses travaux. Il nâavait jamais vu les Romains [(1:10)]; mais il nâen était pas moins leur apôtre, car il était lâapôtre des Gentils [(11:13)] : il était « débiteur aux Gentils » [(1:14)]. Il écrit aux chrétiens de Rome parce quâil avait reçu une mission de la part du Seigneur lui-même envers eux tous. Les chrétiens de Rome étaient pour ainsi dire de son ressort en tant que Gentils. La tâche lui avait été confiée de les présenter comme une offrande sanctifiée par le Saint Esprit (chap. 15:16). Il avait reçu cette mission; Dieu était puissant en Pierre envers les Juifs, Paul était envoyé vers les Gentils, les douze lâavaient du reste reconnu (Gal. 2:7-9). Si Dieu a voulu que Paul accomplît sa mission en rapport direct avec le ciel et en dehors de lâinfluence séculaire de la capitale du monde, et si Rome a dû être persécutrice de lâÃvangile, cette ville impériale nâen était pas moins Gentile pour cela. Sous le rapport de lâÃvangile, elle appartenait, selon lâEsprit, à Paul. Pierre, dans lâexercice de son apostolat, sâadresse aux Juifs, Paul aux Gentils.
3>Caractère et position de Paul comme serviteur et apôtre
Tel était, selon Dieu, lâordre de lâadministration de lâÃvangile; occupons-nous maintenant de ce qui constituait la position de lâapôtre. [1:1] Paul était serviteur de Christ : â câétait son caractère, sa vie; mais il y avait dâautres hommes qui étaient plus ou moins serviteurs du Seigneur. Paul était plus que cela : il était apôtre par lâappel du Seigneur « apôtre appelé », et non seulement apôtre appelé de Dieu, et laborieux selon que lâoccasion se présentait, mais
dans la vie dâici-bas : il était « mis à part » pour la bonne nouvelle de Dieu.3>Appel et mise à part de Paul pour le service
Ces deux derniers caractères, celui dâêtre « appelé », et celui dâêtre « mis à part », se légitiment dâune manière très définie, le premier par la révélation du Seigneur à Paul sur la route de Damas [(Act. 9:1-9)] (lâappel de lâapôtre et la mission dont il était chargé pour les Gentils datent de cette époque); le second, quand le Saint Esprit le mit à part à Antioche dâoù il partit pour accomplir sa mission [(Act. 13:1-3)].
Ch. 1 v. 1-4 â LâÃvangile, révélation de Jésus, Fils de Dieu
3>Ch. 1 v. 1 â LâÃvangile de Dieu, révélation de ce quâIl est et veut
[1:1] Lâapôtre appelle lâÃvangile pour lequel il a été mis à part, lâÃvangile ou les bonnes nouvelles «
»; le Saint Esprit le présente ici dans sa source. Cet Ãvangile ne traite pas de ce que lâhomme devrait être pour Dieu, ni seulement du moyen par lequel lâhomme peut sâapprocher de Dieu sur son trône; il nous révèle les pensées de Dieu et ses actes envers lâhomme, ses pensées en bonté, la révélation de Lui-même en Jésus Christ, son Fils. Dieu sâapproche de lâhomme selon ce quâIl et ce quâIl en grâce. Dieu vient vers lui : câest lâÃvangile de . Tel est le vrai point de vue auquel il faut envisager lâÃvangile; celui-ci nâest jamais vraiment compris jusquâà ce quâil soit pour nous lâÃvangile de , lâactivité et la révélation de Sa nature et de Sa volonté en grâce envers lâhomme.3>ch. 1 v. 2-3 â Sujet propre de lâÃvangile, et rapport avec ce qui lâa précédé
3>Ch. 1 v. 2 â Lien entre les révélations précédentes et lâÃvangile actuel
[1:1] Ayant indiqué la source et lâAuteur de lâÃvangile, Celui que ce dernier révèle ainsi comme le Dieu de grâce, [1:2] lâapôtre présente les rapports de cet Ãvangile avec les voies de Dieu, qui ont historiquement précédé sa promulgation ici-bas, [1:3] et dâautre part son sujet propre. Il distingue ainsi le sujet proprement dit de lâÃvangile [1:2] et la place que tenaient à lâégard de celui-ci les révélations qui lâavaient précédé. En effet, il avait existé avant lâÃvangile un ordre de choses, que ceux auxquels il appartenait voulaient maintenir comme système positif et indépendant, en rejetant en grâce lâÃvangile. Or lâapôtre introduit ici ce qui a précédé, non comme sujet de controverse, mais dans son vrai caractère, pour renforcer le témoignage de lâÃvangile, anticipant des objections qui sont ainsi résolues dâavance.
3>Annonce dâavance de lâÃvangile dans lâAncien Testament
Pour le Gentil, lâÃvangile était la révélation de la vérité et de Dieu en grâce; pour le Juif, il était bien cela, [1:2] mais en mettant en même temps à sa vraie place tout ce qui regardait le système judaïque. Le rapport dont nous parlons entre lâAncien Testament et lâÃvangile, est celui-ci : cet Ãvangile de Dieu avait été annoncé dâavance par les prophètes dans de saintes Ãcritures (v. 2). Remarquez ici que lâÃvangile de Dieu nâétait pas
, ni nâavait été adressé aux hommes, dans ces saintes Ãcritures, mais quâil avait été promis ou annoncé dâavance, comme devant être envoyé. LâÃglise nâétait pas même annoncée; lâÃvangile était annoncé, mais comme étant encore à venir.3>Ch. 1 v. 3-4 â Jésus, Fils de Dieu, sujet essentiel de lâÃvangile
3>Jésus, objet des promesses et Fils de Dieu en puissance, prouvé par la résurrection
[1:3] De plus, le sujet de cet Ãvangile, câest, avant tout, le Fils de Dieu. Jésus a accompli une Åuvre, mais câest
qui est le vrai sujet de lâÃvangile. Or Il est présenté sous un double point de vue : 1° comme objet des promesses, fils de David selon la chair; [1:4] 2° comme fils de Dieu en puissance, comme Celui qui, au milieu du péché, a marché par lâEsprit, dans une sainteté divine et absolue, la résurrection étant la preuve éclatante et victorieuse de ce quâétait la personne de Celui qui marchait ainsi. Telle est la force de ce verset 4. La résurrection de Jésus est une manifestation publique de cette puissance par laquelle il a marché dans une sainteté absolue pendant sa vie, la manifestation quâil est le Fils de Dieu en puissance. Il est clairement révélé comme Fils de Dieu en puissance, de cette manière. Dans la résurrection, il ne sâagissait pas de promesse simplement, mais de puissance; il sâagissait de Celui qui pouvait engager le combat avec la mort dans laquelle lâhomme gisait et remporter sur elle une victoire complète; et cela en rapport avec la sainteté qui rendait témoignage, pendant sa vie, à la puissance de cet Esprit par lequel il marchait, et dans lequel il se garantissait Lui-même de toute atteinte du péché. Dans la même puissance par laquelle il était absolument saint dans sa vie, il a été ressuscité dâentre les morts.3>Le Seigneur, accomplissement des promesses et vainqueur puissant de toutes choses
[1:3] En considérant le Seigneur en rapport avec les voies de Dieu sur la terre, on le voit lâobjet et lâaccomplissement des promesses; [1:4] en le considérant en rapport avec lâétat de lâhomme assujetti au péché et à la mort, le Seigneur était, soit de son vivant, soit en résurrection, déjà complètement victorieux de tout ce qui sâopposait à lui. En ressuscitant, il se présente comme fils de Dieu, révélé par la résurrection selon la puissance qui était en lui, puissance qui se montrait par lâEsprit dans la sainteté dans laquelle il vivait ici-bas.
3>Anéantissement de la puissance du mal et de la mort pour le nouvel homme en Christ
Quelle merveilleuse grâce que de voir toute la puissance du mal anéantie â de voir cette porte effrayante de la mort, qui se ferme sur la vie pécheresse de lâhomme pour laisser celui-ci au jugement inévitable quâil mérite, brisée, détruite par Celui qui a bien voulu entrer dans la sombre demeure sur laquelle elle se ferme ! Quelle vraie délivrance pour le cÅur que de voir le Fils de Dieu prendre sur lui toute la faiblesse de lâhomme dans la mort, et affranchir ainsi complètement et absolument celui dont il avait porté la peine, en se soumettant lui-même à cette peine ! Cette victoire sur la mort, cette délivrance de lâhomme du pouvoir de la mort par la puissance du Fils de Dieu devenu homme, est la seule base dâespérance pour lâhomme mortel et pécheur. Elle met de côté tout ce que le péché et la mort ont à dire. Elle détruit, pour celui dont la part est en Christ, la mort qui était le sceau du jugement prononcé contre le péché; et un nouvel homme, une nouvelle vie commence pour lâhomme autrefois assujetti à la mort, et maintenant placé en dehors de toute la scène et de tout lâeffet de sa misère précédente; une vie fondée sur toute la valeur de ce que le Fils de Dieu a fait lorsquâil a subi la mort et le jugement pour nous.
3>Jésus, fils de David et Fils de Dieu, sujet de lâÃvangile tout entier
En résumé, [1:3] ce passage nous présente, comme sujet de lâÃvangile, le fils de Dieu, né de la semence de David selon la chair, [1:4] et, dans le sein de lâhumanité et de la mort, déterminé fils de Dieu en puissance par la résurrection1, Jésus Christ, notre Seigneur.
1 Il nâest pas dit : « par
résurrection », mais dâune manière abstraite par « la résurrection »; la résurrection de Jésus était la grande preuve de cette vérité que Jésus était fils de Dieu : mais tout homme ressuscité en est aussi la preuve.Ch. 1 v. 5 â Mission de lâapôtre]
3>Mission reçue de Jésus, qui en fixe les limites et le but
[1:1] LâÃvangile est lâÃvangile de Dieu lui-même; [1:5] mais câest par Jésus Christ, le Seigneur, que lâapôtre avait reçu sa mission : Jésus était le chef de cette Åuvre et envoyait les ouvriers dans la moisson [(Luc 10:2)] à laquelle ils devaient travailler dans le monde. Le but de la mission de lâapôtre était lâobéissance de foi (non pas lâobéissance à la loi) parmi les nations, expression qui montre lâétendue de cette mission. Paul était chargé dâétablir lâautorité et la valeur du nom de Christ dans ce monde : câest ce nom qui devait prévaloir et être reconnu.
3>Lâapôtre voit sa mission comme une grâce et une faveur de Dieu
Lâapôtre nâenvisageait pas lâaccomplissement de sa mission seulement comme un service; [1:5] la mission elle-même était pour lui une grâce et une faveur personnelles de la part de Celui dont il portait le témoignage. Je ne parle pas ici de salut, quoique dans le cas de Paul le salut et la mission apostolique qui lui était confiée, fussent identifiés, fait qui donnait un caractère et une énergie remarquables à sa mission; je parle de la grâce et de la faveur dont lâenvoi même de lâapôtre était la preuve : il est important de sâen souvenir. Cela imprime un caractère sur la mission de Paul et sur son accomplissement. Un ange accomplit une mission providentielle; un Moïse détaille une loi dans lâesprit de la loi; un Jonas recule devant la grâce qui avait lâair de fausser les menaces quâil avait adressées aux méchants Gentils, un Jean-Baptiste prêche la repentance dans le désert [(Luc 3:3)] et applique la cognée à la racine des arbres stériles du jardin de Dieu [(Matt. 3:10)]; mais, par Jésus, Paul, porteur de la bonne nouvelle de Dieu, reçoit, « grâce et apostolat ». Il porte par la grâce, et comme grâce, le message de la grâce aux hommes où quâils soient, le message de la grâce qui vient dans toute lâétendue des droits que Dieu a sur les hommes, car dans cette grâce Dieu exerce ses droits souverains.
Ch. 1 v. 6-7 â Salutation aux croyants, saints par lâappel de Dieu
[1:6] Dâentre les Gentils, les Romains croyants étaient aussi les appelés de Jésus Christ. Lâapôtre sâadresse donc à tous les croyants qui étaient dans cette grande ville; [1:7] ils étaient bien aimés de Dieu et saints par appel (verset 7)1. Paul, comme il le fait dans toutes ses épîtres, leur souhaite la grâce et la paix de la part de Dieu, le Père, et du Seigneur Jésus Christ, de la part desquels il apportait son message : il apportait, dans lâÃvangile et dans son cÅur, la parfaite grâce de Dieu par Christ, la parfaite paix de lâhomme et cela avec Dieu. Ce sont les vraies conditions de la relation de Dieu avec lâhomme et de lâhomme avec Dieu par lâÃvangile, le pied sur lequel lâhomme se trouve placé vis-à -vis de Dieu par le christianisme. Quand on sâadresse à lâindividu, une autre chose doit être prise en considération, savoir les faiblesses et les infirmités qui se trouvent dans le chrétien individuellement; aussi les écrivains sacrés, dans le cas où il sâagit des individus, ajoutent à leur souhait : « la miséricorde » (voir les épîtres à Timothée [(1 Tim. 1:2; 2 Tim. 1:2)] et à Tite [(1:4)], et la seconde épître de Jean, v. 3)2.
1 Le lecteur doit remarquer quâaux versets 1 et 7 on ne doit pas lire : « appelé à être apôtre » ni « appelés à être saints », mais « apôtre par appel », « saints par appel ». Lâapôtre et les saints étaient tels, et ils lâétaient par lâappel de Dieu. Un Juif nâétait pas saint par appel; il était né saint, relativement aux Gentils; [1:7] ceux dont lâapôtre parle ici, étaient les appelés de Jésus Christ, mais ils nâétaient pas simplement appelés à lâ
; ils tels par appel.2 LâÃpître à Philémon pourrait paraître de prime abord une exception; mais elle confirme notre remarque, car on trouvera que lâAssemblée qui était dans la maison de Philémon est comprise dans le souhait. Cela rend dâautant plus remarquable lâadresse de lâÃpître de Jude [(v. 2)]. Le texte de Tite 1:4 a une leçon contestée.
Ch. 1 v. 8-17 â Ce quâest lâÃvangile, objet du ministère de Paul
Ch. 1 v. 8-15 â Relations de Paul avec les croyants de Rome
3>Ch. 1 v. 8 â Lâamour sâoccupe des objets de la grâce, et en est reconnaissant
[1:8] Lorsque lâamour de Dieu est dans le cÅur, câest devant Dieu quâon sâoccupe des objets de la grâce; et, dans ce cas, lâÅuvre de Dieu en eux, et la grâce qui a été déployée, se présentent tout premièrement à lâesprit, soit en amour, soit en reconnaissance. La foi des Romains devient, pour le cÅur de lâapôtre auquel la renommée en était parvenue, une occasion dâactions de grâces.
3>Ch. 1 v. 9-13 â Désir de Paul de voir les frères de Rome, selon sa position apostolique
[1:11] Ensuite Paul exprime son désir de voir ces frères de Rome, désir qui le préoccupait souvent : il fait ressortir ici sa position apostolique à leur égard, avec toute la tendresse, toute la délicatesse qui appartiennent à la grâce et à lâamour qui avaient formé cette relation et qui en faisaient la force. Paul est de droit apôtre de tous les Gentils, lors même quâil ne les aurait pas vus, mais il est de cÅur leur serviteur. Avec lâaffection fraternelle la plus vraie et la plus ardente, affection découlant de la grâce qui lâavait établi dans lâapostolat, lâapôtre désire les voir pour leur communiquer quelque don spirituel (v. 11). Le pouvoir de le faire était un précieux privilège de lâapostolat. [1:12] Paul veut jouir ainsi de la foi qui leur était commune à lui et à eux (tandis que leur foi serait fortifiée par la communication de ces dons), en vue de leur jouissance mutuelle. [1:13] Souvent lâapôtre sâétait proposé de se rendre à Rome pour avoir du fruit dans cette partie du champ que Dieu lui avait confié, mais il en avait été empêché jusquâà ce moment.
3>Ch. 1 v. 14-15 â Paul veut accomplir son devoir dâannoncer lâÃvangile à tous les Gentils
[1:14] Il se déclare ensuite débiteur de tous les Gentils [1:15] et, pour ce qui dépendait de lui, prêt à leur annoncer lâÃvangile à Rome aussi. La manière dont lâapôtre réclame tout le champ des Gentils comme sien, et la manière dont Dieu lâa empêché dâaller à Rome jusquâà ce quâil arrivât au bout de sa carrière (et alors seulement comme prisonnier) est digne de toute attention.
Ch. 1 v. 16-17 â Valeur et caractère de lâÃvangile de Dieu pour Paul
3>Ch. 1 v. 16 â Puissance de Dieu en salut pour lâhomme
3>Valeur de lâÃvangile comme puissance de Dieu
[1:15] Quoi quâil en fût, il était prêt à y aller, et cela à cause de la valeur de lâÃvangile. [1:16] Cette dernière pensée conduit lâapôtre à constater quelle était cette valeur, ainsi que le caractère de cet Ãvangile. Car, dit-il, « il nâen avait pas honte » : lâÃvangile était « la puissance de Dieu en salut » (v. 16).
3>Tout vient de Dieu, pour Sa gloire, sans rien de lâhomme
Remarquez ici la manière dont lâapôtre présente tout comme venant de Dieu. [1:16] LâÃvangile, câest lâÃvangile de Dieu, la puissance de Dieu en salut; [1:17] la justice qui est révélée, est la justice de Dieu; [1:18] et même la colère, est la colère de Dieu, aussi est-elle révélée du ciel : cette colère est autre chose quâun châtiment terrestre. La place que Dieu tient ici est la clef de tout, lâapôtre insiste là -dessus et la met en avant, dès lâentrée de lâÃpître; car lâhomme tend toujours à avoir quelque confiance en lui-même, à se vanter lui-même, à chercher quelque mérite, quelque justice en lui-même; il tend toujours à judaïser et à sâoccuper de lui-même, comme sâil pouvait quelque chose. Câétait la joie de lâapôtre dâexalter son Dieu.
3>Salut accompli entièrement par Dieu, et saisi par lâhomme par la foi
[1:16] Ainsi, dans lâÃvangile, Dieu intervenait, accomplissant un salut qui tout entier était son Åuvre; un salut dont Dieu était la source et la puissance et quâil avait opéré lui-même. [1:17] Lâhomme y entrait par la foi; câétait le croyant qui y participait; mais participer à ce salut par la foi était précisément le moyen dây avoir part sans y ajouter quoi que ce soit, le moyen de le laisser être tout entier le salut de Dieu. [1:16] Dieu soit béni de ce que ce salut est tel, soit pour la justice, soit pour la puissance, soit pour le résultat tout entier; car ainsi il est parfait, divin. Dieu est intervenu dans sa toute puissance et dans son amour, pour délivrer les misérables selon la force qui lui appartient. LâÃvangile est lâexpression de cette intervention : on y croit, on y participe.
3>Ch. 1 v. 17 â Justice parfaite de Dieu, révélée à lâhomme qui nâen a point
3>Révélation de la justice divine par lâÃvangile, pour lâhomme pécheur
[1:16] Mais il y a une raison particulière pour laquelle cet Ãvangile est la puissance de Dieu en salut. Lâhomme sâétait éloigné de Dieu par le péché. La justice, seule, pouvait le ramener en la présence de Dieu, le rendre tel quâil pût sây trouver en paix. Pécheur, il nâavait point de justice, mais bien le contraire; et si lâhomme devait se présenter comme pécheur devant Dieu, le jugement lâattendait nécessairement : alors la justice serait révélée de cette manière. [1:17] Mais Dieu, dans lâÃvangile, révèle une justice positive de Sa part. Si lâhomme nâa point de justice, Dieu en a une : la sienne propre, parfaite comme lui, et selon Son cÅur : or câest une telle justice qui est révélée dans lâÃvangile. Il nây avait pas de justice humaine : la
est révélée. Cette justice est toute parfaite en elle-même, divine et complète; pour être révélée, il faut quâelle soit telle; lâÃvangile nous lâannonce.3>Participation à la justice de Dieu par la foi
[1:17] Le principe sur lequel cette justice est annoncée, câest la foi, parce que cette justice existe; et elle est divine. Si lâhomme y travaillait ou en opérait une partie, ou si son cÅur y avait aucune part pour lâamener à bonne fin, ce ne serait pas la justice
; mais cette justice est parfaitement, absolument celle : on croit à lâÃvangile qui la révèle. Or, si câest le croyant qui participe à cette justice, celui qui a la foi, quel quâil soit, y a part. Câest sur le principe de la foi quâon la possède et, par conséquent, elle se révèle à la foi, où que cette foi se trouve.3>La foi, seul moyen de participer aux bénédictions de Dieu, pour tous, Juifs et Gentils
[1:17] Ce que nous venons de dire est la forme de ce qui est souvent traduit par : « de foi en foi », mais doit être traduit : « Sur le principe de la foi, pour la foi » (1:17). Or, ce principe est dâune importance évidente. [1:16] Il a pour effet dâadmettre aux privilèges que Dieu accorde, tout Gentil croyant, sur le même pied que le Juif qui nâa pas plus le droit dây entrer que lui. [1:17] Tous deux, Juif et Gentil, ont la même foi; lâÃvangile ne reconnaît quâelle comme moyen dây participer; la justice est celle de Dieu; le Juif nây entre pas pour plus que le Gentil; comme il est écrit : « Le juste vivra de foi ». Les Ãcritures des Juifs témoignaient de la vérité du principe de lâapôtre.
Jésus, sujet de lâÃvangile sous Ses deux caractères, et révélant la justice de Dieu
[1:16] LâÃvangile annonçait donc ce salut [1:17] et cette justice de la part de Dieu à lâhomme. [1:3] Le sujet initial de lâÃvangile était donc la personne de Christ, fils de David selon la chair (accomplissement de la promesse), [1:4] et Fils de Dieu en puissance selon lâEsprit de sainteté. [1:17] Mais la justice de Dieu (non celle de lâhomme) y était révélé; et tel est le grand sujet de tout ce qui va suivre. [1:16] Lâapôtre avait bien raison de ne pas avoir honte de lâÃvangile, tout méprisé quâil fût par les hommes !
Ch. 1 v. 18-32 â Colère de Dieu à lâencontre de lâhomme pécheur
Ch. 1 v. 18 â Colère de Dieu révélée du ciel, nécessitant Sa justice pour lâhomme
Révélation de la colère de Dieu contre tout homme marchant dans le mal
Or, cette doctrine à lâégard du salut qui venait de Dieu, était confirmée par une autre considération et se basait sur la grande vérité qui se trouvait renfermée dans la doctrine elle-même. Dieu, se présentant Lui-même, ne pouvait envisager les choses dâaprès des communications partielles, adaptées à lâignorance des hommes et aux dispensations passagères par lesquelles il les gouvernait. [1:18] Sa colère nâétait pas seulement son intervention en gouvernement, comme dans le cas de lâAssyrien ou de la captivité à Babylone. Câétait une « colère révélée du ciel ». Lâopposition essentielle qui existe entre la nature de Dieu et le mal, et sa rétribution pénale où quâil se trouve, devait se manifester lorsque Dieu se révélait exactement. Or Dieu se manifestait dans lâÃvangile. Ainsi, quoique la colère divine nâéclatât pas encore dans lâexécution du jugement (car la grâce annonçait la justice de Dieu en salut pour les pécheurs qui croiraient), quoique cette colère ne se révélât pas exactement dans lâÃvangile, qui est la révélation de la justice, elle se révélait toutefois du ciel (en rapport avec cette grâce qui délivre de cette même colère) contre toute impiété, contre tout ce qui ne respecte pas la présence de Dieu, contre tout ce que cette présence ne comporte pas, et contre toute injustice ou iniquité de ceux qui possèdent la vérité, et qui tout de même déshonorent Dieu. En un mot, la colère de Dieu se révélait contre tout homme, Gentil ou autre, et en particulier contre les Juifs qui possédaient la connaissance de Dieu selon la loi, et encore â car le principe est universel et découle de ce que Dieu est quand Il se révèle â contre tout homme qui, professant le christianisme, marche dans le mal que Dieu hait.
Révélation de la justice de Dieu, réponse en grâce pour lâhomme pécheur
[1:18] Cette colère contre lâhomme pécheur, la colère divine selon la nature de Dieu dans le ciel, rend la
nécessaire. Lâhomme a maintenant à rencontrer Dieu, pleinement révélé, tel quâIl est; lâhomme est ainsi pleinement manifesté comme pécheur, [1:17] mais cela fraie le chemin à la grâce, en vue de donner à lâhomme une place nouvelle, une position beaucoup plus excellente, basée sur la justice de Dieu. LâÃvangile révèle cette justice; [1:18] son opportunité et sa nécessité sont démontrées par lâétat de péché dans lequel tous les hommes se trouvent, état au sujet duquel la colère est révélée du ciel. Il ne sâagit plus seulement, pour lâhomme, dâavoir affaire au gouvernement de Dieu et à Sa colère gouvernementale, mais il lui faut paraître devant Dieu. Comment pourra-t-il sây tenir ? LâÃvangile répond à cette question par la révélation de la justice de Dieu pour lâhomme. Il doit rencontrer Dieu tel quâIl est. La révélation de Dieu Lui-même, dans sa nature sainte, dépasse nécessairement les limites du terrain occupé par les Juifs. En quelque lieu que le péché se trouve, la justice de Dieu est révélée en faveur du pécheur. Cette révélation manifeste ce que Dieu est. Vérité glorieuse ! Quelle bénédiction, que la justice divine puisse être révélée en grâce souveraine ! Dieu étant amour, il ne peut en être autrement, mais combien il est glorieux que Dieu se révèle de cette manière ! La thèse de cette épître est donc au verset 17 et ce qui prouve sa nécessité au verset 18.Ch. 1 v. 19-32 â Détail de lâétat des hommes, méritant la colère divine
Ch. 1 v. 19-21 â Principe du mal chez les Gentils, et ce qui y répond en grâce
Depuis le verset 19 jusquâà la fin du verset 20 du chapitre 3, lâétat des hommes, des Juifs et des Gentils, auxquels le jugement moral qui découle de la présence de Dieu sâapplique, est présenté en détail, pour montrer de quelle manière cette colère était méritée et tout le monde renfermé dans le péché. Les versets 19 à 21 de ce chapitre nous donnent les principes directeurs du mal en ce qui concerne les Gentils. Dans les versets 21-31 du chapitre 3, ce qui répond en grâce, par la justice de Dieu, au moyen du sang de Christ, à ce triste état de lâhomme, est déclaré brièvement, mais avec une grande puissance; car dâabord, par le sang de Christ, nous avons la réponse à notre ancien état, puis, par la mort et la vie avec Christ, lâintroduction dans un état nouveau.
Etat des Gentils, puis des Juifs
En faisant le tableau de lâétat des hommes sur la terre, lâapôtre commence par les Gentils. [1:18] Leur histoire est renfermée dans les mots : « toute iniquité des hommes ». Je dis que lâapôtre commence par les Gentils (il est évident que si un Juif tombe dans cet état dâiniquité, la même culpabilité se rattache à lui aussi; mais lâétat dépeint par lâapôtre jusquâau verset 17 du chapitre 2 est celui des Gentils); ensuite viennent les Juifs, jusquâau verset 20 du chapitre 3.
Cause de la colère divine, synthétisée au v. 18
Le verset 18 du chapitre 1 est la thèse de tout ce qui suit, depuis le verset 19 de ce même chapitre au verset 20 du chapitre 3, cette partie de lâÃpître montrant la cause de la colère divine.
Raisons de la culpabilité des Gentils, connaissant le mal et le pratiquant
Les Gentils sont inexcusables pour deux motifs : [1:19] l° parce que ce qui peut être connu de Dieu a été manifesté par la création, [1:20] savoir « sa puissance éternelle et sa divinité »; â depuis la création du monde cette preuve a été devant les yeux des hommes; [1:21] 2° parce que, ayant la connaissance de Dieu comme Noé lâa eue, ils nâont pas glorifié Dieu comme Dieu, et que, dans la vanité de leur imagination, raisonnant sur leurs propres pensées à cet égard et sur les idées qui se produisaient au-dedans dâeux, [1:22] ils sont devenus fous en prétendant à la sagesse, [1:23] et sont tombés dans lâidolâtrie même la plus grossière. [1:24] Or Dieu a jugé cet état : [1:25] si les hommes nâont pas voulu retenir une juste pensée de la gloire de Dieu, [1:24] ils ont subi le jugement qui les condamne à ne pas pouvoir garder même une juste idée de lâhonneur naturel de lâhomme et à se déshonorer eux-mêmes, [1:25] comme ils avaient déshonoré Dieu. Câest là , en quelques mots puissants et énergiques, lâexacte description de la mythologie païenne tout entière. [1:28] Les Gentils nâont pas eu le discernement, le sens moral, par lequel ils auraient conservé Dieu dans leur connaissance : Dieu les a livrés à un esprit dépourvu de discernement, et ils se sont vautrés dans une inconduite qui était le fruit de goûts dépravés et inconvenants pour la nature même. â [1:32] La conscience naturelle savait que Dieu jugeait de telles choses comme étant dignes de mort, selon les justes exigences de la nature divine; cependant, non seulement les hommes faisaient ces choses, mais ils prenaient de la satisfaction en ceux qui les faisaient, lorsque leurs propres convoitises à eux ne les y entraînaient pas. Câest ce qui laissait sans excuse ceux qui jugeaient le mal â et il ne manquait pas de personnes de ce caractère parmi les païens â car ces mêmes personnes faisaient le mal, tout en le jugeant. Lâhomme donc, en jugeant, se condamne doublement; car en jugeant il montre quâil a la connaissance du mal, et cependant il le fait. Or le jugement de Dieu est, selon la vérité, sur ceux qui font de pareilles choses; ceux qui se font une réputation de sagesse, en les jugeant, nâéchapperont pas à ce jugement.