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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 21". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/acts-21.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 21". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
Montée de Paul à Jérusalem, et pensée divine à cet égard
Différentes positions de Paul
Condescendance aux sentiments juifs, et primauté aux Juifs dans lâévangélisation
Après lâhistoire du christianisme envisagé comme se rattachant au judaïsme (en rapport avec les promesses et leur accomplissement dans le Messie), nous trouvons Paul dans trois positions différentes. Nous le voyons premièrement condescendre aux sentiments juifs et à la conscience que les Juifs avaient de leurs anciennes relations avec Dieu, dans un but de conciliation et pour tenir compte de ce qui existait à Jérusalem; il sâadresse même partout aux Juifs dans leurs synagogues, comme à ceux qui avaient administrativement le premier droit à entendre lâÃvangile : « Au Juif premièrement, puis au Grec » [(Rom. 1:16)], car Jésus était ministre de la circoncision pour la vérité de Dieu pour accomplir les promesses faites aux pères. Paul nâa jamais manqué à cette déférence aux voies de Dieu, et il constate clairement et dogmatiquement, dans lâépître aux Romains, les principes sur lesquels cette marche était fondée.
Liberté de la grâce selon Dieu, dans une vraie élévation spirituelle
Ensuite on trouve lâapôtre dans toute la liberté de la pleine vérité de la grâce et des desseins de Dieu : cette liberté, découlant de la plénitude de la grâce, se déploie dans lâÅuvre qui était propre à Paul, elle caractérise la vraie élévation spirituelle de son ministère, élévation de laquelle il descendait par grâce. Ceci est enseigné dans lâépître aux Ãphésiens. Dans ces deux positions, Paul agit sous la conduite du Saint Esprit, accomplissant la volonté du Seigneur.
Confrontation à lâhostilité du judaïsme légal
En troisième lieu enfin, nous voyons lâapôtre aux prises lui-même avec lâhostilité du Judaïsme légal dont il rencontrait constamment les émissaires, et dans le foyer même duquel â dans la partie de son histoire que nous considérons actuellement â il se jette à la fin, en se rendant à Jérusalem. Nous avons aussi à considérer dans cette histoire ce qui était de Dieu et ce qui était la suite des démarches de Paul lui-même. Que la main de Dieu ait été dans tout ce qui est arrivé à lâapôtre, câest ce qui est hors de doute, comme aussi que Dieu, en résultat, ait tout dirigé pour le bien de lâÃglise et de son bien-aimé serviteur. Il ne reste quâà chercher jusquâà quel point la volonté et les pensées de Paul sont entrées, comme moyens dont Dieu sâest servi, dans la production du résultat que Dieu a voulu amener soit pour lâÃglise, soit pour son serviteur, soit pour les Juifs eux-mêmes. Ces considérations sont du plus haut intérêt et exigent un humble examen de ce que Dieu, pour nous instruire à cet égard, nous a présenté dans le récit qui nous est donné par lâEsprit lui-même des derniers événements de la vie de Paul.
Volonté de Paul et pensée de lâEsprit
Ch. 21 v. 4 â LâEsprit dit à Paul de ne pas monter à Jérusalem, alors quâil sây sent lié
[21:4] La première chose qui nous arrête à lâentrée de ce récit, câest que le Saint Esprit dit à Paul de ne pas aller à Jérusalem (vers. 4); et cette parole a une importance évidente. Lâapôtre se sentait lié à monter à Jérusalem [(20:22)]; il y avait dans son esprit à lui quelque chose qui le poussait là , un sentiment qui le dominait intérieurement et lâengageait dans ce chemin; mais lâEsprit dans son témoignage positif et extérieur lui dit de ne pas monter à Jérusalem.
Motifs de monter à Jérusalem, liés à lâaffection charnelle pour le peuple juif
[19:21] Lâintention de lâapôtre avait été dâaller à Rome; et Paul étant apôtre des Gentils, envoyé pour prêcher lâÃvangile à toute créature, il nây avait rien en soi dans son projet qui ne fût selon la grâce (Rom. 1:13-15); cependant Dieu ne lui avait jamais permis de se rendre à Rome et il dut écrire aux Romains son Ãpître sans les avoir vus. Le ciel est la capitale du christianisme : Rome et Jérusalem ne devaient avoir aucune importance pour Paul, sauf à ce quâil supportât avec affection lâune, et fût disposé, quand cela se pourrait, à évangéliser lâautre. Le passage des Actes (chap. 19:21) qui est souvent traduit : « Paul sâétait proposé par lâEsprit » ou : « par un mouvement de lâEsprit », ne se rapporte réellement quâà lâesprit Actes 24:17). Ce sentiment qui subsistait chez eux, tenait à leurs relations avec le Judaïsme (Rom. 15:25-28). Lâattachement du cÅur de Paul à la nation à laquelle il appartenait selon la chair, qui avait été le peuple chéri de Dieu, et lâétait encore, quoique rejetée pour un temps, avait son côté vrai et profondément touchant. Le Résidu devait entrer dans le royaume de Dieu par le christianisme, toutefois Israël demeurait toujours le bien-aimé de Dieu. Mais ce sentiment dâaffection de lâapôtre pour Israël touchait, dâun autre côté, à la chair. Lâapôtre â le messager de la gloire céleste qui a fait ressortir la doctrine de lâÃglise composée de Juifs et de Gentils, unis sans distinction dans le corps de Christ, doctrine qui effaçait le judaïsme â a été jeté par ce sentiment dans le sein du judaïsme hostile, du judaïsme furieux contre cette égalité spirituelle.
. Lâapôtre se proposait ces choses « dans son esprit », câest-à -dire dans sa pensée à lui, disant : « Après que jâaurai été là , il faut que je voie Rome aussi ». [Rom. 15:25-28] Puis nous le voyons se charger des offrandes des saints en Achaïe et en Macédoine : il désirait prouver son affection pour les pauvres de son peuple (Gal. 2:10). Câétait très bien; mais je ne sais si câétait là une fonction apostolique. Câétait un sentiment évidemment juif qui faisait un cas particulier des pauvres de Jérusalem, et partant de Jérusalem même. Un Juif préférait être pauvre à Jérusalem que riche parmi les Gentils. De pauvres chrétiens se trouvaient, sans doute, déjà dans cette ville lors de leur conversion; mais lâaffection pour Jérusalem, naturelle à un Juif, et même louable chez lui, était lâorigine de ces rapports des autres Juifs avec ceux qui demeuraient à Jérusalem (comp. Néh. 11:2 etDieu maintient Sa suprématie en toutes choses, quoique fasse Son serviteur
Dieu exerce Paul, mais est avec lui, manifestant sa fidélité
Cependant la main de Dieu a maintenu, sans doute, sa suprématie dans tout ce qui est arrivé. Paul, individuellement, a trouvé son niveau. Comme instrument de la révélation de Dieu, il avait annoncé dans toute leur étendue et toute leur force les conseils de la grâce souveraine de Dieu : le vin nâétait pas frelaté; il était pur, comme lâapôtre lâavait reçu. Il marche aussi lui-même et dâune manière remarquable à la hauteur de la révélation qui lui avait été confiée (comp. 2 Cor. 2:17; 4:1-4); mais Paul individuellement est un homme : il faut quâil soit exercé et manifesté. Or dans les exercices auxquels Dieu nous assujettit, il arrive que là où la chair a trouvé son plaisir et dans la sphère où elle sâest complue à elle-même, elle trouve son affliction quand Dieu agit. Toutefois, si Dieu a trouvé bon dâéprouver son serviteur et de lui manifester quel était son état sous ce rapport, il sâest tenu près de lui et lâa béni à travers lâépreuve même quâil a fait servir au témoignage de lâapôtre, et il a rafraîchi le cÅur de son bien-aimé et fidèle serviteur. La manifestation de ce qui, dans celui-ci, nâétait pas selon lâEsprit et selon la hauteur de sa vocation apostolique, était en amour pour sa bénédiction et pour celle de lâÃglise. Heureux celui qui pourra marcher aussi fidèlement, et se maintenir au même degré, par la grâce, dans le chemin de la grâce ! Toutefois, Christ est le seul modèle. Je ne vois personne qui (dans une autre carrière) ait ressemblé au Seigneur lui-même dans sa vie publique autant que Paul. Plus on suit la marche de lâapôtre, plus on verra cette ressemblance; seulement Christ était le modèle de la perfection en obéissance, tandis que dans son précieux serviteur la chair se trouvait : celui-ci aurait été le premier à reconnaître que la perfection ne devait être attribuée quâà Jésus seul.
Action de la main divine, même si câest par lâaffection humaine de Paul
Je crois donc que la main de Dieu était dans ce voyage de Paul; je crois quâil voulait dans sa souveraine sagesse faire passer son serviteur par ce chemin et lây bénir aussi, mais que le moyen employé selon cette sagesse souveraine, pour y introduire lâapôtre, a été son affection humaine pour le peuple de sa parenté selon la chair, et non pas le Saint Esprit agissant de la part de Christ dans lâAssemblée. Cet attachement à son peuple, cette affection humaine a rencontré dans le peuple ce qui la mettait à sa place. Humainement parlant, le sentiment de lâapôtre était un sentiment aimable, mais il nâétait pas le fruit propre de la puissance de lâEsprit, fondée sur la mort et la résurrection de Christ. Dans le résultat de cette Åuvre divine, dans les pensées qui y dominaient, il nây avait plus de Juifs ni de Gentils. Dans le Christ, vivant ici-bas, ce sentiment de liaison avec Jérusalem était juste : Christ, à la fin de sa vie, allait à Jérusalem pour mourir; il était venu dans ce but.
Lâactivité de Paul était loin de Jérusalem, étant envoyé vers les nations
Lâaffection de Paul était bonne, mais, comme source dâactivité, elle nâétait pas selon la hauteur de lâÅuvre de lâEsprit qui, de la part dâun Christ glorifié, avait envoyé Paul loin de Jérusalem vers les Gentils [(22:21)] pour révéler lâÃglise, unie à Christ dans le ciel comme un corps à sa tête. [22:22] Aussi les Juifs ont-ils écouté lâapôtre jusquâau moment où il a parlé de cette mission; [22:23-24] et alors ils ont poussé les cris qui ont amené son emprisonnement1. Lâapôtre a souffert pour la vérité, mais en un lieu où cette vérité nâavait aucun accès, selon le témoignage de Christ lui-même. Cependant les Juifs ont dû manifester leur haine contre lâÃvangile et donner cette dernière preuve de leur opposition obstinée aux voies de Dieu en grâce.
1 Il est digne de remarque que la volonté de Christ était que Paul allât vers les Gentils. Ajoutons à cela quâIl avait jadis fait connaître cette volonté par la déclaration suivante : « Sors au plus tôt de Jérusalem, parce quâils ne recevront pas ton témoignage à mon égard » (22:18). En sorte que cette déclaration de Paul que son témoignage ne serait pas reçu à Jérusalem a été lâoccasion de sa capture. La parole de Christ et celle de Paul, montraient que son service nâétait pas à Jérusalem, mais autre part.
Fin des travaux de Paul, et conformité à Christ dans son service et son rejet
En même temps, quels quâaient pu être les travaux ultérieurs de lâapôtre (sâil y en eût), le Saint Esprit nâen fait pas mention. [28:23] Paul voit les Juifs dans sa maison à Rome [28:30] et reçoit ceux qui veulent venir le voir; mais la page du récit tracé par lâEsprit se ferme là . Cette histoire est terminée : la mission apostolique au milieu des Gentils, en rapport avec la fondation de lâÃglise, est close. Rome nâest que la prison de lâapôtre de la vérité. Jérusalem le rejette, et Rome lâemprisonne et le met à mort, comme elles lâavaient fait à Jésus, à qui le bienheureux apôtre a dû ressembler en cela aussi, dâaprès le vÅu quâil exprime au chapitre 3 de lâépître aux Philippiens [(v. 10-11)], car Christ et la conformité à lui étaient son seul objet. Il a été donné à Paul de trouver cette conformité avec son maître dans son service, comme elle existait déjà si puissamment dans son cÅur et dans son âme, avec la différence nécessaire entre un ministère qui ne devait ni briser le roseau froissé, ni élever sa voix dans les rues [(Matt. 12:19-20)] â et un ministère qui, en témoignage, devait montrer le jugement aux Gentils.
Mise de côté des centres de lâhomme, lâÃglise selon Dieu étant manifestée
La mission des douze aux Gentils, ayant Jérusalem pour point de départ, selon Matthieu 28 [(v. 19)], nâa jamais reçu dâexécution1, le Saint Esprit ne rapportant pas ce fait. Jérusalem a retenu les douze : ils nâont pas même parcouru toutes les villes dâIsraël. Pierre a reçu le ministère de la circoncision [(Gal. 2:7)]; le ministère des Gentils a été confié à Paul, en rapport avec la doctrine de lâÃglise et dâun Christ glorieux, dâun Christ que lâapôtre ne connaissait plus selon la chair. Jérusalem, où il a été attiré par son affection, a rejeté Paul ainsi que sa mission : son ministère envers les Gentils en tant que libre effet de la puissance de lâEsprit, a eu aussi son terme. Lâhistoire ecclésiastique peut nous dire davantage, peut-être, sur lâÅuvre de lâévangélisation du monde; mais Dieu a pris soin dâensevelir lâhistoire de cette Åuvre dans une profonde obscurité. LâEsprit ne reconnaît rien de cette Åuvre : on nâentend plus parler des apôtres à Jérusalem â et Rome, ainsi que nous lâavons vu, nâa pas eu dâapôtres pour fonder une église dans ses murs (pour autant que le Saint Esprit reconnaît lâÅuvre accomplie là , dans le récit quâil nous en donne), si ce nâest que lâapôtre des Gentils y a été prisonnier et finalement mis à mort. Lâhomme a manqué partout sur la terre; les centres, religieux et politique, du monde, centres que Dieu avait établis dans ses voies envers la terre, ont rejeté le témoignage, ont mis à mort le témoin. Mais le résultat a été que le ciel a maintenu ses droits intacts et dans leur pureté absolue. LâÃglise, la vraie capitale céleste et éternelle de la gloire et des voies de Dieu; lâÃglise qui avait sa place dans les conseils de Dieu avant que le monde fût; lâÃglise qui répond au cÅur de Dieu en grâce, comme unie à Christ dans la gloire; lâÃglise reste lâobjet de la foi. Elle est révélée selon les pensées de Dieu et parfaitement telle quâelle est dans ses pensées, jusquâà ce que â Jérusalem céleste â elle soit manifestée en gloire, en rapport avec lâaccomplissement des voies de Dieu sur la terre, lorsque Jérusalem sera rétablie comme centre de ses voies terrestres en grâce, comme Son trône, comme sa capitale, même au milieu des nations, et que la puissance des Gentils dont Rome était le centre et le siège aura disparu.
1 Marc 16:20 est le seul passage qui pourrait sembler faire allusion à lâaccomplissement de cette mission et il nâen donne pas même le caractère, car, comme Colossiens 1:6, il se rapporte au monde entier et est fondé sur lâascension de Christ. Ce nâest pas une mission aux Gentils fondée sur la résurrection seule.
Pensées de Paul et déroulement historique, entre Rome et Jérusalem
Liens de Paul avec les croyants de Rome
Rome, capitale du monde, a une assemblée sans que lâapôtre y soit passé
Examinons maintenant les pensées de lâapôtre et ce qui, historiquement, sâest passé : lâapôtre écrit de Corinthe aux Romains quand il avait en vue son voyage à Rome. Le christianisme avait pris racine dans ce centre du monde sans quâun apôtre quelconque lây eût planté : Paul le suit; la capitale de lâempire est comme une partie de son territoire apostolique qui lui échappe (voyez Rom. 1:13-15 et ch. 15 [(v. 22-29)], où il revient au même sujet). Sâil nâa pas pu aller à Rome, car Dieu ne veut pas commencer par la capitale du monde (comparez la destruction de la capitale cananéenne Hatsor en Josué 11:10-13), il écrira au moins aux chrétiens à Rome en se fondant sur son apostolat universel envers les Gentils. Des chrétiens étaient déjà établis à Rome; Dieu lâa voulu ainsi; mais ces chrétiens étaient en quelque sorte du ressort de lâapôtre et beaucoup de personnes qui avaient été personnellement en relation avec lui se trouvaient dans cette ville. Le nombre et le caractère des salutations qui se trouvent à la fin de lâépître aux Romains sont remarquables et ont un cachet particulier, faisant voir que les chrétiens de Rome étaient en grande partie les enfants en la foi de Paul.
Position apostolique de Paul quant à Rome et aux Gentils
Au chapitre 15:14-29, de cette même épître, Paul développe sa position apostolique vis-à -vis des Romains et des autres Gentils. Il veut aussi aller en Espagne, quand il aura un peu vu ses frères de Rome; il veut communiquer à ceux-ci des grâces (Rom. 1 [v. 11]), mais être consolé par leur foi mutuelle [(Rom. 1:12)]; il veut jouir un peu de leur compagnie. Ils sont en rapport avec lui, mais ils existent sans lui à Rome; quand donc il les aura vus un peu, il se propose dâaller en Espagne. Mais il a été désappointé à lâégard de ses projets; et tout ce que le Saint Esprit nous raconte, câest quâil a été prisonnier à Rome : â silence profond quant à lâEspagne. Au lieu de passer outre, après avoir vu ses frères de Rome et leur avoir communiqué ses dons, lâapôtre reste deux ans prisonnier à Rome [(Act. 28:30)] et on ne sait sâil a jamais été libéré; â les uns disent oui, les autres disent non â la Parole ne dit rien1.
1 Note Bibliquest : sur ce sujet, voir A.L., les derniers jours de lâapôtre Paul.
Jérusalem intercepte les pensées et le service de Paul, avant Rome
Paul part à Jérusalem quand un grand champ dâévangélisation est ouvert à lâoccident
Câest dans le moment où, à son passage à Corinthe, lâapôtre a exposé son intention dâaller à Rome et le caractère de ses relations selon lâEsprit avec cette ville, un vaste champ à lâoccident sâouvrant devant lui, que ses anciennes affections pour son peuple et Jérusalem interviennent : « Mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints » (Rom. 15:25-28). Pourquoi ne pas aller à Rome selon lâénergie de lâEsprit quand son Åuvre était achevée en Grèce (Rom. 15:23) ? Dieu a voulu sans doute que tout ce qui était arrivé à Paul à Jérusalem eût lieu, et que Rome et les Romains prissent, à lâégard du témoignage dâun Christ glorieux et de lâÃglise, le triste caractère dâune prison; mais, quant à Paul, pourquoi placer Jérusalem entre son désir évangélique et son Åuvre ? Lâaffection était louable â le service bon pour un serviteur (diacre) ou un messager des assemblées, mais pour Paul qui avait tout lâoccident ouvert à ses pensées pour y prêcher lâÃvangile⦠?
Danger pressenti à Jérusalem, indiqué par lâEsprit, et venue à Rome comme prisonnier
Jérusalem a intercepté sa vue pour le moment, aussi le Saint Esprit (chap. 21:41) lâavertit en chemin et lui dit, comme nous lâavons vu, de ne pas aller dans cette ville. Lâapôtre lui-même pressentait le danger quâil courait en y allant; il était sûr de venir à Rome dans la plénitude de la bénédiction de lâÃvangile, mais il nâétait rien moins que sûr quâil viendrait avec joie (Rom. 15:29-32). La chose pour laquelle il demandait les prières des Romains, a tourné tout autrement quâil ne lâavait désiré. Il a été délivré des mains des Juifs à Jérusalem, mais comme prisonnier : [28:15] quand il est arrivé en Italie, il a pris courage lorsquâil a vu ses frères au Forum dâAppius et aux Trois-Tavernes. Il nây avait pas pour lui non plus de voyage en Espagne.
Action de la grâce divine, et accomplissement des voies de Dieu
Dieu est avec Paul, pour le discipliner et le soutenir, et agissant pour Sa gloire
Tout ceci me semble très solennel. Le Seigneur plein de grâce et de tendresse a été avec son pauvre, mais bien-aimé serviteur. Un pareil récit, et un récit où il sâagit dâune personne telle que Paul, est du plus touchant intérêt; les voies du Seigneur y sont adorables et parfaites en bonté. La réalité de la foi se trouve en plein chez Paul; les voies de grâce de Dieu envers lui sont parfaites, et parfaites en tendresse aussi chez le Seigneur. Dieu se tient avec son serviteur pour lâencourager et pour le fortifier dans lâépreuve même où il se trouve. En même temps, à lâégard de ce désir dâaller à Jérusalem, [21:4] lâapôtre est averti par lâEsprit [21:11] et les conséquences de ce voyage lui sont déclarées; ne se détournant pas de son projet, il subit la discipline qui met son âme à sa place, mais dans une place de pleine bénédiction devant Dieu : sa marche trouve son niveau quant à la puissance spirituelle. Il subit extérieurement la puissance de ce qui avait exercé de lâinfluence sur lui moralement, cherchant à entraver son ministère; et un joug sur sa chair répond à la liberté quâil lui avait accordée. Il y avait de la justice dans les voies de Dieu; son serviteur lui était trop précieux pour quâil permît quâil en fût autrement. En même temps, quant au résultat et au témoignage, Dieu a tout ordonné pour sa propre gloire, et dans une parfaite sagesse à lâégard de lâavenir de lâÃglise.
Rejet définitif de la grâce par Jérusalem, et témoignage du Seigneur pour tous
Jérusalem, ainsi que nous lâavons vu, repousse définitivement la pensée quâun témoignage soit adressé aux Gentils, et ainsi la grâce qui lâenvoyait â en un mot, les voies de Dieu dans lâÃglise (comp. 1 Thess. 2:14-16); et Rome devient la prison de ce témoignage, tandis que, selon la promesse du Seigneur, le témoignage est porté devant les gouverneurs et les rois [(Act. 9:15)], et devant César lui-même.
Même position pour Jésus et pour Paul, mais pas comme dans la même place devant Dieu
Jâai dit que la grâce mettait Paul dans la position où avait été Jésus, livré aux Gentils par la haine des Juifs : câétait une grande grâce ! La différence entre lâamour infini du Seigneur qui se livrait lui-même à la mort, et la relation dans laquelle Paul se trouvait avec les Juifs, était celle-ci que Jésus était en butte à leur haine comme étant à sa vraie place devant Dieu. Jésus était venu aux Juifs; quâil fût livré, câétait réellement de sa part mettre le comble à son dévouement et à son service; câétait au fond sâoffrir par lâEsprit éternel [(Héb. 9:14)]. Câétait la sphère propre de son service, comme envoyé de Dieu. Paul, lui, rentrait dans cette sphère judaïque dâoù lâénergie du Saint Esprit lâavait tiré. « Te retirant », dit le Seigneur, « du milieu du peuple et des nations, vers lesquelles moi je tâenvoie pour ouvrir leurs yeux » (Actes 26:17). Paul avait été pris par Jésus qui lâavait établi, en dehors des Juifs et des Gentils, pour exercer un ministère qui les liait tous les deux en un seul corps dans le ciel, avec Christ qui lâavait ainsi envoyé. Paul ne connaissait personne selon la chair; il nây avait dans le Christ Jésus ni Juif, ni Grec.
Ch. 21 : Montée de Paul à Jérusalem et arrestation
Ch. 21 v. 1-14 â Chemin de Paul vers Jérusalem et avertissements de lâEsprit
Ch. 21 v. 1-11 â Avertissement de ne pas aller à Jérusalem, et des dangers
Mais reprenons lâhistoire de notre apôtre. [21:4] Il est averti par le Saint Esprit de ne pas monter à Jérusalem, ainsi que nous lâavons vu (chap. 21:4); [21:5] cependant il continue son chemin. [21:10] à Césarée un prophète, nommé Agabus, descend de Judée [21:11] et lui annonce quâil sera lié et livré aux Gentils (vers. 10, 11). On peut dire quâil nây avait rien là qui interdît à lâapôtre de monter à Jérusalem : cela est vrai, mais venant après lâordre quâil avait reçu, cet avertissement renforçait la direction déjà donnée par lâEsprit de nây pas aller. Quand Paul marchait dans la liberté de lâEsprit, et quâil était averti dâun danger, il sâenfuyait, tout en sachant braver aussi tous les périls quand le témoignage lâexigeait : à Ãphèse il sâest laissé persuader de ne pas entrer au théâtre [(19:30-31)].
Ch. 21 v. 12-14 â Détermination de Paul et volonté du Seigneur
Le Saint Esprit nâavertit pas en général les croyants des dangers qui peuvent les menacer; il conduit dans le chemin du Seigneur, et si la persécution arrive, il donne la force pour la supporter. Ici Paul était constamment averti : [21:12] ses amis aussi lâengagent à ne pas monter à Jérusalem; [21:14] mais il ne veut pas se laisser persuader. Ils se taisent, peu satisfaits, en disant : « La volonté du Seigneur soit faite » (vers. 14); et câétait, je nâen doute pas, la volonté du Seigneur, mais pour lâaccomplissement de desseins que Paul ne connaissait pas par lâintelligence donnée par le Saint Esprit. Il se sentait seulement pressé dâaller à Jérusalem, [21:13] prêt à tout souffrir pour le Seigneur.
Ch. 21 v. 15-29 â Paul se place sous lâinfluence des chrétiens juifs judaïsants
Ch. 21 v. 15-25 â Paul est soumis aux préjugés des Juifs vers qui il est venu
[21:15] Paul monte donc à Jérusalem; [21:18] et là , il va chez Jacques; les anciens sây réunissent (vers. 17, 18). [21:19] Il leur raconte lâÅuvre de Dieu parmi les Gentils; [21:20] eux invoquent le Judaïsme dont la multitude était remplie, et, tout en se réjouissant du bien que Dieu avait opéré par lâEsprit, [21:21] ils désirent que Paul se montre obéissant à la loi. [21:22] Il faut que les croyants de Jérusalem se réunissent à lâoccasion de lâarrivée de Paul, [21:24] et il faut satisfaire à leurs préjugés à lâégard de la loi. Paul sâest placé dans la présence des exigences des hommes : refuser dây obtempérer, câeût été déclarer que leurs pensées étaient fondées à son égard; agir selon leur désir, câeût été faire une règle, non de la direction de lâEsprit, en toute liberté dâamour, mais de lâétat de préjugé et dâignorance où se trouvaient ceux qui lâentouraient. La cause de la difficulté pour lâapôtre était quâil se trouvait à Jérusalem, non selon lâEsprit, mais selon son attachement à ses anciennes liaisons avec le judaïsme. Il faut être au-dessus des préjugés des autres, et libre de leur influence pour pouvoir condescendre en amour à ces préjugés.
Ch. 21 v. 26-29 â Paul est livrée ainsi à ses ennemis, les Juifs opposés à lâévangile
[21:26] Une fois à Jérusalem, Paul nâa guère pu faire autre chose que de satisfaire aux demandes des chrétiens judaïsants. Or, la main de Dieu y est. En cherchant à plaire aux Juifs croyants, lâacte de Paul le jette au pouvoir de ses ennemis; il se trouve dans la gueule du lion, entre les mains des Juifs adversaires de lâÃvangile. Ajoutons quâà dater de ce moment on nâentend plus parler des chrétiens de Jérusalem : ils avaient fait leur Åuvre. Ils ont bien accepté, sans doute, lâaumône des Gentils.
Ch. 21 v. 30-40 â Paul délivré des Juifs et arrêté par les Romains
[21:30] Toute la ville était en émoi et le temple fermé (vers. 30). [21:32] Le commandant de la place vient délivrer Paul des mains des Juifs [21:31] qui voulaient le tuer, [21:33] en lâarrêtant cependant lui-même, car les Romains étaient habitués à ces violences et méprisaient cordialement le peuple bien-aimé de Dieu, mais également fier et dégradé quant à son état. [21:37-39] Paul, néanmoins, commande le respect du commandant par sa manière de lâinterpeller, [21:40] et celui-ci lui permet de parler au peuple.