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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 21". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-21.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 21". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
Plan du commentaire biblique de Actes 21
Paul à Tyr
Paul à Césarée
Verset 1
Voyage de Paul de Milet à Jérusalem (1-16)
Le mot dont Luc se sert pour exprimer la séparation qui eut lieu à Milet signifie se séparer avec effort, avec peine.
Cos, île de la mer Ãgée, renommée pour ses vins, ses étoffes, ses aromates, sâappelle aujourdâhui Stancho.
Rhodes, île plus considérable au sud-est de la mer Ãgée, avec une capitale du même nom, avait eu un commerce florissant. Elle avait beaucoup souffert dans les dernières guerres de la république, ayant été pillée par Cassius en 42 avant Jésus-Christ.
Patara ville maritime de la Lycie, au sud de lâAsie Mineure.
Le texte occidental (D, etc.) ajouteâ¯: et à Myra. Myra était également un port de la côte de Lycie (Actes 27.5).
Verset 3
Pour naviguer de Patara ou de Myra vers la Phénicie, il fallait tendre directement au sud-est.
Les voyageurs passaient ainsi tout près de lâîle de Chypre, quâils laissaient à leur gauche.
En la voyant, Paul dut se souvenir de son premier voyage de mission et du succès quâil eut à Paphos, ville principale de cette île (Actes 13.6 et suivants).
Tyr, capitale de la Phénicie célèbre dans lâantiquité pour son commerce.
Luc nomme ici la Syrie, parce que la Phénicie faisait alors partie de cette Grande province romaine.
Verset 4
Ce motâ¯: trouvé les disciples, suppose que Paul et ses amis, informés de la présence de chrétiens à Tyr, les avaient cherchés dans cette grande ville. Luc nâa pas raconté quand lâÃvangile avait été annoncé en Phénicie. Ce pays, situé sur les bords de la Méditerranée, sur la route de Jérusalem à Antioche, a dû être souvent traversé par des chrétiens, qui y parlèrent de leur Sauveur (Actes 11.19â¯; Actes 15.3).
LâEsprit dévoilait à ces disciples que Paul aurait beaucoup à souffrir à Jérusalem et eux, dans leur tendre sollicitude pour lui, lâexhortaient à nây point aller. Mais Paul, qui prévoyait bien ces souffrances, allait au-devant dâelles, lié par lâEsprit (Actes 20.22-23â¯; comparez ci-après verset 13).
Cet arrêt de sept jours, malgré la hâte quâil avait dâêtre à Jérusalem pour la fête (Actes 20.16), fut imposé à Paul par les circonstances, le navire quâil montait devant décharger sa cargaison (verset 3). Peut-être aussi lâapôtre était-il moins pressé, parce que son voyage jusquâà Tyr sâétait effectué plus rapidement quâil ne comptait.
Verset 6
Quelle scène touchanteâ¯!
Partout lâÃvangile créait entre les âmes chrétiennes ces tendres et profonds liens.
Verset 7
Achevant la navigation, parce que le parcours de Tyr à Ptolémaïs était le dernier trajet à faire par mer, le reste du voyage avait lieu sur terre ferme.
Ptolémaïs, ville maritime de Syrie, située entre Tyr et Césarée, nommée en hébreu Acco, aujourdâhui Saint Jean dâAcre.
Là aussi Paul trouve des frères et reste un jour avec eux.
Verset 8
La distance de Ptolémaïs à Césarée est de 62 kilomètresâ¯: Paul et ses compagnons durent mettre deux jours pour la franchir.
Voir sur Césarée et la prédication de Philippe, Actes 8.5â¯; Actes 8.26â¯; Actes 8.40.
Peut-être était-il resté dès lors dans cette ville. Il avait donc cessé dâêtre lâun des sept diacres de lâÃglise de Jérusalem (Actes 6.5) et il était devenu évangéliste (Actes 8.40), grâce à ses dons pour la prédication de lâÃvangile.
On donnait déjà alors ce titre à des disciples qui, sans être apôtres ou anciens attachés à une Ãglise particulière, voyageaient en annonçant la bonne nouvelle du salut. Tels furent Barnabas, Timothée, Tite (2 Timothée 4.5â¯; comparez Ãphésiens 4.11).
Ces deux passages et le nôtre sont les seuls du Nouveau Testament où se trouve le nom dâévangéliste.
Verset 9
Câest-à -dire qui avaient le don de prophétie (Actes 11.27â¯; Actes 13.1â¯; comparez 1 Corinthiens 14.2, notes).
Ce don ne sâexerçait naturellement, comme tous les charismes de lâÃglise apostolique, que dans les moments où lâEsprit faisait sentir son action.
Les filles de Philippe ne contrevenaient pas aux prescriptions de lâapôtre (1 Corinthiens 14.34), car lâexpression de Luc ne les présente pas comme enseignant dans les assemblées.
Leurs prophéties, pendant le passage de Paul, étaient sans doute semblables à celles des frères de Tyr (verset 4) et à celles dâAgabus (versets 10 et 11).
Des interprètes catholiques, se fondant sur le fait que les filles de Philippe sont dites vierges (Luc 2.36), ont vu en elles des nonnes, liées par un vÅu de virginité perpétuelleâ¯; mais il paraît ressortir de passages de Clément dâAlexandrie et dâEusèbe que ce même Philippe sâétablit plus tard à Hiérapolis en Phrygie et que deux de ses filles sây marièrent.
Verset 12
Agabus est le même qui a été nommé en Actes 11.28.
Il annonce à Paul ce qui lui arrivera à Jérusalem, par une action symbolique, comme le faisaient fréquemment les anciens prophètes (Ãsaïe 20.2â¯; Jérémie 13.1â¯; Jérémie 27.2â¯; Ãzéchiel 4.1â¯; Ãzéchiel 12.5).
Lâapôtre savait lui-même quâil serait lié à Jérusalem (Actes 20.23) et il le fut en effet (verset 33) et livré aux païens (Actes 25.21).
à lâouïe de cette prophétie, tous les disciples qui entouraient Paul se mirent à le supplier de ne point monter à Jérusalem (comparer verset 4, 2e note).
Verset 13
Quelle sensibilité dans cet homme énergique qui était prêt au sacrifice de sa vieâ¯!
Câest ainsi quâil répond au tendre intérêt de ses frères.
Mais, déjà à Milet, il a déclaré que le sacrifice de sa vie était accompli dans son cÅur (Actes 20.24). Dieu lâappelle, il iraâ¯; tel est le vrai héroïsme.
Verset 14
Malgré leur profonde affection pour lâapôtre, ces fidèles restent convaincus que sa résolution est conforme à la volonté du Seigneur et ils sây soumettent.
Dans toutes les grandes crises de la vie en présence des plus douloureux sacrifices, câest là non seulement le devoir du chrétien, mais aussi sa suprême consolation. Il sâélève ainsi jusquâà lâimitation de son Maître (Matthieu 26.42).
Verset 15
Ces jours-là sont les jours que Paul et ses amis venaient de passer à Césarée, chez Philippe (verset 8).
Maintenant, sâétant préparés au départ, ils sâen vont à Jérusalem.
Le mot que nous rendons par nous étant préparés au départ signifie littéralementâ¯: ayant rassemblé nos effets.
Le texte reçu, en changeant une particule du verbe, ditâ¯: ayant déposé nos effets, câest-à -dire quâils les auraient laissés à Césarée ou envoyés en avant.
Ces préparatifs sâexpliquent, car les voyageurs avaient à parcourir encore 102 kilomètres et le transport de la collecte les obligeait à prendre certaines mesures.
Verset 16
Quelques disciples de Césarée voulurent aussi accompagner lâapôtre et ses amis.
Ils les conduisirent cher Mnason, où les voyageurs devaient loger, dâaprès des dispositions prises à lâavance.
On ne sait de ce Mnason que ce quâen dit le texte, câest-à -dire quâil était de Chypre et ancien disciple, converti peut-être depuis la première mission dans sa patrie (Actes 13), ou même auparavant (Actes 11.19-20). On suppose quâil habitait Jérusalem et lâon ajoute quâil était bien précieux pour lâapôtre dâavoir dans cette ville un ami de toute confiance qui le reçût dans sa maison.
Telle est lâinterprétation généralement donnée, mais on ne peut pas dire quâelle sâimpose comme évidente.
Il nâest pas dit, dans lâoriginalâ¯: «â¯les disciples nous conduisirentâ¯Â», mais seulementâ¯: les disciples «â¯vinrent avec nous, conduisant, chez lequel Mnason nous devions logerâ¯Â».
Et au verset 17, lâarrivée à Jérusalem est présentée comme un fait postérieur à lâarrivée chez Mnason.
Aussi Calvin, Théodore de Bèze et dâautres traduisent-ilsâ¯: «â¯Quelques disciples vinrent aussi de Césarée avec nous, amenant avec eux un certain Mnasonâ¯Â». Ce disciple, qui habitait Jérusalem, se serait donc trouvé alors à Césarée et lâon aurait convenu avec lui quâil logerait les voyageurs.
Le texte occidental (D, versions syriaques) présente ici une adjonction intéressante, qui donne un sens nouveau à ce passage obscurâ¯: «â¯Ceux-ci nous conduisirent auprès de ceux chez qui nous devions logerâ¯; et étant arrivés dans un certain village, nous fûmes chez Mnason, de Chypre, ancien disciple. Et sortant de là , nous vînmes à Jérusalem, où les frères nous reçurent avec joieâ¯Â».
Dâaprès ce texte, Mnason aurait habité un village entre Césarée et Jérusalem, qui servit dâétape à la caravane.
Même avec le texte des principaux manuscrits, cette explication nous paraît la plus naturelle.
Verset 17
Paul reçu par les anciens
Des chrétiens de Jérusalem font bon accueil à Paul et à ses compagnons. Le jour qui suit leur arrivée, les voyageurs se rendent chez Jacques, où les anciens sont assemblés. Après la salutation, Paul leur raconte ce que Dieu a fait par son ministère dans le monde païen. Ils en rendent gloire à Dieu (17-20a).
Paul est invité à entrer dans le temple avec quatre hommes ayant fait un vÅu
Les anciens informent Paul que des milliers de Juifs devenus croyants le tiennent pour un contempteur de la loi, qui détourne les Israélites de son observance et que la foule sâassemblera en apprenant son arrivée. Ils proposent en conséquence à Paul de se joindre à quatre hommes qui sâétaient liés par un vÅu, de se charger des frais du sacrifice quâils avaient à offrir ; tous apprendront ainsi quâil observe la loi. Il nâa rien à craindre pour les convertis du paganismeâ¯: ils restent sous le régime des décisions prises à la conférence de Jérusalem et qui leur ont été communiquées. Paul sâassocie à ces hommes, se purifie avec eux et entre dans le temple pour annoncer le jour du sacrifice (20b-26).
Emeute provoquée par les Juifs dâAsie. Paul, maltraité par la foule, est arrêté par le tribun
Le terme fixé pour lâacquittement du vÅu allait venir, quand des Juifs dâAsie reconnaissent Paul et soulèvent le peuple contre lui, en lâaccusant dâavoir introduit des païens dans le temple. Ils lâavaient vu dans la ville en compagnie de Trophime dâEphèse. Le peuple afflue de tous côtés. On entraîne Paul hors du temple, dont on ferme les portes. On va le tuer, quand le tribun, informé, accourt avec des soldats et des centeniers, le fait lier dâune double chaîne et demande ce quâil a fait. Le tumulte lâempêchant de rien apprendre de positif, il ordonne de conduire Paul dans la forteresse. La presse est telle, sur lâescalier, que les soldats sont obligés de le porter. La foule suit en proférant des cris de mort (27-36).
Arrestation de Paul dans le temple (17-36)
Ces frères étaient des membres de lâÃglise de Jérusalem, parents et amis particuliers de Paul, qui sâempressèrent de le recevoirâ¯; ce nâest que le lendemain quâil vit les anciens (verset 18). Mais Luc se plaît à noter cette bonne réception qui dut consoler et encourager Paul et ses amis.
Verset 18
Voir sur Jacques, Actes 12.17, 2e noteâ¯; Actes 15.13.
On voit par ce texte que les apôtres nâétaient pas à Jérusalem, puisque les anciens seuls se trouvèrent a cette réunion chez Jacques.
Verset 20
Les chrétiens de la métropole juive, Jacques à leur tête, savaient donc se réjouir et glorifier Dieu des progrès de lâÃvangile parmi les païens, par le ministère (grec service) de Paul. Ce fait jette une lumière favorable sur la proposition quâils vont lui faire et qui a été souvent mal comprise.
Le mot de myriade, littéralement dix mille, paraît une hyperbole. Mais Jacques pensait non seulement aux Juifs devenus chrétiens de la Judée, mais aux milliers qui se trouvaient alors à Jérusalem pour la fête de Pentecôte.
Du reste dans le langage ordinaire ce terme était employé pour dire une grande multitude (Luc 12.1).
Tous ces Juifs, nés en Judée, étaient zélateurs de la loi (Galates 1.14) et en pratiquaient encore les rites avec dévotion. Cette circonstance motive la proposition de Jacques à lâapôtre Paul.
Verset 21
Les coutumes juives étaient les ordonnances de la loi (6.14) ou les règles établies par la tradition.
Jacques, en formulant cette accusation contre lâapôtre, nâexprime pas son propre sentiment, mais celui des chrétiens judaïsantsâ¯: ils ont été informés à ton sujet que tu enseignes à tous les Juifs, dispersés parmi les païens (grec), lâapostasie à lâégard de Moïse, leur disant de ne pas circoncire leurs enfants et de ne pas observer les autres coutumes religieuses.
Voir, sur la valeur de ces accusations, verset 24, note.
Verset 22
La multitude des croyants sâassemblera, non sur une convocation officielle (Calvin), bien moins encore dâune manière tumultueuse, mais par le motif indiqué dans ces motsâ¯: ils apprendront que tu es arrivé.
B, C, quelques minuscules et la plupart des versions ont ce texte abrégé, qui est adopté par Westcott et Hort Weiss, Nestleâ¯: Quây a-t-il donc à faireâ¯? Sûrement ils apprendront que tu es arrivé.
Verset 24
Quatre membres de lâÃglise avaient fait le vÅu du naziréat (Nombres 6.1), qui durait trente joursâ¯; ce temps touchait à sa fin (verset 27)â¯; ils devaient offrir un sacrifice dans le temple et se faire couper les cheveuxâ¯; on les laissait croître pendant la durée du vÅu (Nombres 6.12-21).
Paul, selon le conseil des anciens, devait donc se joindre à ces hommes, se purifier avec eux et, comme il paraît quâils étaient pauvres, payer leur part du sacrifice commun, ce qui était considéré par les Juifs comme une Åuvre de piété.
De cette manière tomberont les faux bruits répandus contre lui et tous connaîtront quâil ne se faisait lui-même aucun scrupule dâobserver une cérémonie juive.
Comment devons-nous apprécier le conseil donné à Paul�
Si lâidée défavorable que les chrétiens judaïsants se faisaient de son ministère avait été justifiée, si lâapôtre avait réellement voué ses efforts à détourner les Juifs de la loi de Moïse, en leur persuadant quâelle était abolie (verset 21), lâacte par lequel il aurait affirmé son respect pour cette même loi eût été entaché dâhypocrisie.
Mais la position que Paul prenait à lâégard de la loi nâétait nullement celle que ses adversaires lui attribuaient.
Il exemptait les païens dâobserver la loi, parce quâil estimait quâils étaient pleinement sauvés en embrassant par la foi lâÅuvre que Christ avait accomplie pour eux et voulait accomplir en eux.
Quant aux Juifs, il leur laissait toute liberté de se conformer aux commandements de la loi, pourvu quâils nây vissent pas le moyen de leur salutâ¯; il les exhortait même à rester dans la condition où ils se trouvaient quand ils avaient été appelés (1 Corinthiens 7.18-20), il prescrivait à tous les membres des Ãglises, dans leurs rapports avec «â¯les faiblesâ¯Â», qui considéraient les ordonnances légales comme sacrées, dâobserver les plus grands ménagements et de se soumettre à tous les renoncements dictés par la charité (Romains 14.1 et suivantsâ¯; 1 Corinthiens 8.1â¯; 1 Corinthiens 10.23 et suivants)
Lui-même avait fait circoncire Timothée par condescendance pour les Juifs (Actes 16.3), et, dans sa propre vie spirituelle, il ne craignait pas de recourir encore aux vÅux pratiqués par les Juifs (Actes 18.18), il tenait, pour son édification personnelle, à venir célébrer à Jérusalem une des grandes fêtes Israélites (Actes 18.21).
Telle étant lâattitude réelle de lâapôtre a lâégard des institutions mosaïques, comment dissiper les injustes préventions quâavaient conçues à son sujet les chrétiens judaïsantsâ¯?
Des explications verbales nâauraient pas été suffisantesâ¯; elles pouvaient engager des discussions quâil valait mieux éviter.
Un acte public, attestant dâune manière irrécusable le respect de Paul pour la loi devait atteindre, semblait-il, le but visé, plus promptement et plus sûrement.
Les anciens pouvaient conseiller à lâapôtre dâaccomplir un tel acte, puisque celui-ci était conforme à sa manière dâagir habituelle et quâil ne portait nulle atteinte au principe du salut Gratuit et de la liberté des païens à lâégard de la loi (verset 25, note).
La proposition faite à Paul nâétait donc en rien contraire à la vérité. Cependant elle était dictée peut-être par la prudence humaine plus que par la sagesse dâen haut. Elle aboutit, en fait, à lâémeute qui valut à lâapôtre de longues années de captivité, après avoir failli lui coûter la vie.
Verset 25
Le but de ces dernières paroles est de rassurer Paul sur les conséquences de lâacte qui lui était proposéâ¯: tu nâas aucun scrupule à avoir quant aux païens devenus croyants, objet spécial de ton apostolatâ¯: ils restent parfaitement libres selon que nous lâavons décidé ensemble et que nous le leur avons écrit (Actes 15.23 et suivants).
Ainsi était sauvegardé le principe de lâapostolat de Paul, qui annonçait le salut par grâce par la foi.
Nous avons traduit suivant le texte reçu, qui se fonde sur C, D, majuscules, versions et Pères et qui présente le sens le plus satisfaisant.
D a, de plus, cette adjonctionâ¯: Quant aux païens devenus croyants, ils nâont rien à dire contre toi.
La plupart des éditeurs modernes adoptent le texte de Codex Sinaiticus B, Aâ¯: Nous leur avons écrit (ou envoyé dire, B), ayant décidé, de se garderâ¦
Avec ce texte abrégé, on ne comprend pas pourquoi le décret de Jérusalem est rappelé iciâ¯; et les critiques ont beau jeu pour dénoncer ce verset comme une interpolation maladroite que lâauteur des Actes se serait permis de faire à la source quâil utilisait.
Verset 26
Paul se joignit donc à ces quatre hommes, se purifia ou se sanctifia par les rites en usage pour sâacquitter dâun vÅuâ¯; puis il se rendit avec eux dans le temple et fit savoir (déclara) aux sacrificateurs en combien de jours sâachèverait la purification imposée par le vÅu (grec lâaccomplissement des jours de la purification).
Et il fit ainsi (ces mots ne sont pas dans le texte), il entra chaque jour dans le temple, suivant dâautres, il sây établit à demeure, jusquâà ce que lâoffrande eût été présentée pour chacun dâeux (Nombres 6.13-14).
Dâautres estiment que ces derniers mots déterminent le substantif accomplissement de jours et traduisentâ¯: «â¯annonçant à quel jour la purification serait achevée et lâoffrande serait présentée pour chacunâ¯Â».
Le temps voulu pour un vÅu était de trente joursâ¯; les quatre hommes nâavaient plus pour atteindre ce terme que les sept jours à passer (verset 27, note).
Lâusage permettait alors à un Israélite de sâassocier à leur vÅu pour le temps qui restait à courir. Paul sâen prévalut. Il pouvait agir ainsi en toute bonne conscience (comparez verset 24, note), parce que, sans attacher aucun caractère méritoire à cet acte religieux, il nâavait en vue que la paix à conserver entre les deux parties de lâÃglise dont lâune était issue du judaïsme, lâautre du paganisme.
Dans cette occasion, comme toujours, il fut «â¯avec les Juifs comme Juif, avec ceux qui étaient sous la loi comme sous la loi, faible avec les faibles, afin dâen sauver de toute manière quelques-unsâ¯Â» (1 Corinthiens 9.19-22).
En agissant ainsi, il observait la loi (verset 24) de la manière la plus excellente, en pratiquant la charité, qui est lâaccomplissement de la loi (Romains 13.10).
Verset 27
Les sept jours, avec lâarticle, désignent une période déterminée et bien connue, probablement le temps qui devait sâécouler entre le moment où le terme du naziréat était annoncé dans le temple (verset 26) et celui où les cheveux étaient coupés (Meyer, Weiss), après quâon avait offert les sacrifices dâusage (Nombres 6.13-14).
M. Blass pense que les sept jours sont comptés simplement depuis lâarrivée de Paul à Jérusalemâ¯; mais il doit retrancher lâarticle, ce qui est contraire à la plupart des documents.
Les sept jours sâaccomplissaient, lorsque les Juifs dâAsie, qui avaient été témoins des travaux et des succès de Paul dans cette province et qui, restés incrédules, le haïssaient, suscitèrent contre lui une émeute.
Verset 29
Chaque trait de cette scène dénote lâardent fanatisme de ces Juifs (voir surtout verset 31)
Lâexagération de leur accusation contre lâapôtre, la fausseté de leur allégation au sujet de Trophime, tout montre lâaveuglement de la haine.
Trophime dâÃphèse avait accompagné Paul, de Corinthe jusquâen Asie et jusquâà Jérusalem (Actes 20.4 note).
Les Juifs qui avaient trouvé lâapôtre dans le parvis, où les seuls Israélites pouvaient entrer, sâimaginent quâil y avait introduit ce disciple né païen et ils crient quâil y a conduit des Grecs et profané le saint lieuâ¯!
Tout cela parce quâils avaient vu cet ami de Paul dans la villeâ¯!
Josèphe rapporte (Guerre des Juifs, V, 5, 2) quâil y avait, à la porte du parvis des Israélites, des écriteaux en interdisant lâentrée aux étrangers sous peine de mort.
On a retrouvé à Jérusalem une de ces inscriptions provenant du temple dâHérode et rédigée en langue grecque.
Verset 30
Grecâ¯: Il y eut un rassemblement du peuple.
Ils traînèrent Paul hors du temple, parce que, décidés à le tuer, ils ne voulaient pas souiller de son sang le sanctuaire.
Puis aussitôt les portes de celui-ci furent fermées, non par ces fanatiques, mais par la police du temple, afin que toute nouvelle profanation fût empêchée.
Verset 32
Ainsi déjà ils le frappaient, afin de le tuer.
Il ne fut sauvé que par le tribun de la cohorte romaine, qui tenait garnison dans la forteresse Antonia, située à lâangle nord-ouest de la terrasse du temple.
Cet officier supérieur (grec commandant mille hommes), Claude Lysias (Actes 23.26), apprenant le tumulte qui venait de se produire, sâempresse dâaccourir avec des centeniers (capitaines) et des soldats.
Leur arrivée empêcha lâaccomplissement des desseins meurtriers de ces Juifs furieux.
Verset 34
Le tribun fit lier Paul de deux chaînes, parce quâil ne doutait pas quâil ne fût coupable de quelque crime.
Il sâinforma sagement de sa personne et de ce quâil avait faitâ¯; mais ne pouvant rien apprendre au milieu de la foule, où sâélevaient des cris divers, il le fit emmener dans la forteresse.
Verset 36
La foule, un moment contenue par lâarrivée des soldats, redoubla alors de violence en voyant que sa victime allait lui échapper.
Des degrés en pierre conduisaient à la forteresse (Josèphe, Guerre des Juifs, V, 5, 8)â¯; câest là que la multitude fit encore une tentative pour sâemparer de Paul, en criantâ¯: ôte leâ¯! câest-à -dire tue-leâ¯! (comparer Actes 22.22â¯; Jean 19.15).
Il fallut donc que les soldats, plus humains que ces fanatiques, le portassent pour lâarracher de leurs mains. Le disciple fut traité par son peuple comme lâavait été son Maître.
Verset 37
Paul autorisé à parler au peuple
Au moment dâentrer dans la forteresse, il prie le tribun de lui permettre une question. Celui-ci, surpris de lâentendre sâexprimer en grec, lui demande sâil nâest donc pas un Ãgyptien, chef de sicaires. Paul se déclare citoyen de Tarse et demande lâautorisation de sâadresser à la foule. Lâayant obtenue, il parle en langue hébraïque, debout sur les degrés de la forteresse, au milieu dâun grand silence (37-40).
Le discours de lâapôtre
Il débute avec affection et respect, appelant ses auditeurs frères et pères. Le silence devient encore plus profond quand on entend Paul sâexprimer en hébreu (1, 2).
Discours de Paul au peuple (21.37 Ã 22.21)
Verset 38
Lâapôtre demande à lâofficier romain la permission de lui dire quelque chose.
Peut-être veut-il obtenir lâautorisation de parler au peuple. Il se sert de la langue grecque que comprenaient alors tous les Romains cultivés.
Mais le tribun sâétonne que Paul sût cette langue, parce quâil le soupçonnait dâêtre un faux prophète égyptien, probablement un Juif qui avait habité lâÃgypte et qui, quelque temps auparavant avait ameuté un grand nombre de rebelles et en avait rassemblé des milliers dans le désert, dâoù il voulait les conduire contre Jérusalem, leur promettant quâarrivés sur le mont des Oliviers ils verraient tomber les murs de cette ville, sâen empareraient et secoueraient le joug de lâautorité romaine. Ces faits sont rapportés par Josèphe (Guerre des Juifs, II, 13, 5â¯; Antiquités Judaïques, XX, 8, 6), qui ajoute que cette troupe fut dispersée par le procurateur Félix, que la plupart des rebelles furent tués et que leur chef échappa par la fuite.
Le tribun appelle ces rebelles des sicaires, câest-à -dire des hommes du poignard, câest le nom quâon donnait à des fanatiques juifs qui, sâunissant aux plus violents des zélateurs pharisiens, parcouraient le pays, toujours prêts à fomenter toutes les séditions.
Verset 39
Cette réponse de Paul disait à la fois quâil nâétait pas le rebelle égyptien et expliquait comment il savait le grec.
Il parle avec une certaine satisfaction de sa ville de Tarse, qui non seulement nâétait pas sans renom, mais était alors une des premières villes de lâempire (Actes 9.11, noteâ¯; Actes 22.3).
Verset 40
La foule, quelque agitée quâelle fut, voyant que le tribun permettait à son prisonnier de parler, ne put que faire silence, Paul, en même temps, fit signe de la main quâil voulait parler.
Au fond, dans cette multitude mobile, il nây avait que les instigateurs de lâémeute (verset 27) qui fussent réellement irrités contre lâapôtre.
Profitant de lâautorisation du tribun et du silence qui sâétait établi, lâapôtre commença le discours qui va suivre en langue hébraïque, câest-à -dire en araméen, langue nationale, qui devait plaire à son auditoire (Actes 22.2).