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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-39
La vie nouvelle en Jésus-Christ, affranchie de la chair sous le régime de lâEsprit, est le signe de notre adoption et le gage de notre glorification future, de notre victoire définitive.
3>1 à 11 La vie en Christ, soumise à lâEsprit, dans son opposition à la vie selon la chair, Christ en nous, principe de victoire sur la mort
Paul reprend le sujet de lâaffranchissement du péché, quâil avait commencé dâexposer à Romains 6. Les interprètes hésitent pour désigner lâidée à laquelle se rattache le donc qui introduit ce nouveau développement. Quelques-uns pensent que Paul présente ce quâil va dire de lâaffranchissement du chrétien comme la conclusion de lâexclamation (Romains 7:25) «â¯Grâces soient rendues à Dieu !â¯Â»
Dâautres pensent que lâapôtre, se reportant par delà le morceau Romains 7:7-25, relie sa pensée à ce quâil avait dit (Romains 7:1-6) de lâaffranchissement de la loi. Mais la saisissante description de la lutte de lâhomme sous la loi nâétait pas une simple digression. Plusieurs estiment que notre proposition est plutôt la conclusion de Romains 7:25b «â¯Moi même, moi, tel que je suis sans Christ, réduit à mes propres forces, je suis esclave, par lâentendement, de la loi de Dieu, mais, par la chair, de la loi du péchéâ¯Â». Il en résulte que, en Jésus-Christ, je suis affranchi de cet esclavage du péché. Cette conclusion, sans doute, ne sâimpose pas rigoureusement; mais câest ici, comme le dit Schlatter, «â¯la logique de la foiâ¯Â». Et lâon peut dire, à ce point de vue, que les affirmations de lâapôtre sur lâaffranchissement du chrétien en Christ sont la conclusion hardie quâil tire de la situation désespérée où se trouve lâhomme luttant par ses seules forces contre la chair. Cette relation entre Romains 8 et ce qui précède subsiste donc, même si Romains 7:25 La fin du verset doit être considéré comme une interpolation.
Dans Romains 8, Paul décrit les conséquences magnifiques de la délivrance en Christ : le renouvellement complet de la nature humaine, et même de toute la création; et enfin il célèbre, dans un vrai chant de triomphe, lâassurance du salut fondée sur lâéternel et immuable amour de Dieu en Christ.
Maintenant quâils ne sont plus sous la loi, à laquelle ils sont morts, (Romains 7:6) ceux qui sont en Christ, câest-à -dire ceux qui vivent dans une communion réelle et intime avec lui, nâont plus à redouter aucune condamnation.
Le terme aucune condamnation embrasse tous les effets du péché qui en sont le châtiment : la culpabilité quâil fait peser sur nous et dont nous sommes affranchis par la justification, la domination du péché en nous qui entraîne notre mort spirituelle et physique, et dont nous sommes affranchis par la sanctification.
En Jésus-Christ, notre garant en présence de la justice divine, par notre union avec lui, nous sommes délivrés graduellement de toutes ces funestes conséquences du péché.
Le texte reçu porte : «â¯pour ceux qui, en Jésus-Christ, marchent non selon la chair, mais selon lâEspritâ¯Â». Câest une glose de précaution contre la gratuité du salut. Ces mots ont été transportés ici du verset 4, où ils sont à leur place.
Codex Sinaiticus, B, etc., portent : tâa affranchi; si câest la leçon authentique, il faut admettre que Paul fait appel à ses lecteurs et à leur expérience de rachetés. Il oppose celle-ci aux douloureuses expériences de lâesclave du péché, dont il avait parlé à la première personne (Romains 7:7-25).
Ces paroles expliquent et motivent (en effet) la consolante affirmation du verset 1. Elles renferment la réponse à la question désespérée que se posait lâhomme charnel, impuissant à accomplir la loi (Romains 7:24).
LâEsprit nâest pas lâélément spirituel qui élève lâhomme au-dessus de la brute mais, comme lâindique le complément de vie, câest lâEsprit de Dieu qui crée la vie et qui la communique au croyant.
En parlant de la loi de lâEsprit de vie, quâil oppose à la loi du péché et de la mort, lâapôtre emploie ce mot de loi dans le sens de puissance réglée, de régime qui sâimpose à la volonté (comparez Romains 7:21; Romains 7:23).
On pourrait faire dépendre les mots : de la mort directement du verbe : mâa affranchi, mais il est plus naturel de les rattacher au complément de la loi, comme les mots du péché, qui précèdent immédiatement.
Plusieurs rapportent le complément : en Jésus-Christ, au verbe : mâa affranchi; mais, ainsi construite, la proposition ne serait quâune répétition de lâidée exprimée au verset 1.
Il vaut donc mieux considérer comme une seule locution les mots : la loi de lâEsprit de vie en JésusChrist. Câest en Jésus-Christ que la loi de lâEsprit de vie a été manifestée au sein de notre humanité; câest par lui quâelle est devenue le moyen dâaffranchir lâhomme de la loi du péché et de la mort.
La loi du péché, câest la puissance que le péché exerce sur celui qui est son esclave (Romains 7:21; Romains 7:23, notes). Câest à tort que lâon a appliqué cette expression à la loi mosaïque, en se fondant sur Romains 7:9-13.
Les versets versets 3, 4 prouvent et expliquent (car) lâaffirmation du verset 2, en montrant comment la loi de lâEsprit de la vie en Jésus-Christ nous a affranchis de la loi du péché et de la mort.
Chose impossible à la loi, (grec) en ce quâelle était faible par le fait de la chair; on a proposé aussi de traduire : tandis que (aussi longtemps que) elle était faible; ou encore : lâÅuvre impossible à la loi, en laquelle Åuvre la loi était faible par le fait de la chair, et de la résistance que la chair opposait à lâaction de la loi.
Quelle était cette Åuvre que la loi était incapable dâaccomplir ? Lâapôtre lâindique dans la proposition principale : Dieu a condamné le péché dans la chair.
La chair : ce terme est pris dans son acception la plus générale; câest la chair de lâhomme, le domaine dans lequel le péché a établi son siège principal. Cette chair, corrompue par le péché, dominant sur lâesprit au lieu de lui obéir, entraîne lâhomme à la mort (verset 6).
Condamner le péché dans la chair, câest établir que le péché nâa aucun droit à régner dans la chair, et, par suite, lâexpulser de ce domaine dont il sâest emparé, mettre fin à son empire.
Cette Åuvre, la loi nâa pu lâaccomplir, parce quâelle était faible par le fait de la chair. Elle rencontrait une résistance invincible dans cette chair qui aspire à jouir et redoute de souffrir, qui paralyse la volonté de lâhomme désireux dâobéir à la loi, et lâentraîne à méconnaître même les conditions de son vrai bonheur.
La faiblesse de la loi par le fait de la chair, lâapôtre lâa abondamment prouvée au chapitre précédent. Or, ce que la loi nâa pu faire, Dieu lâa fait : en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair.
La formule par laquelle Paul exprime le fait de lâincarnation du Fils de Dieu : (grec) en ressemblance de chair de péché, est remarquable. Elle évite également de nâattribuer à Jésus que lâapparence dâune chair humaine (ce qui serait le cas si lâapôtre avait écrit : «â¯dans une ressemblance de chairâ¯Â»), et de le rendre participant de la nature corrompue de lâhomme pécheur (ce qui résulterait de lâexpression : «â¯dans une chair de péchéâ¯Â»).
En disant : en ressemblance de chair de péché, lâapôtre enseigne que le Fils de Dieu a vraiment pris notre chair, avec ses besoins multiples, ses infirmités diverses, sa sensibilité, sa capacité de souffrir et de mourir. Cette sensibilité, qui est le propre de la chair, nâest pas mauvaise en soi. Jésus a constamment maintenu sa chair sous la domination de lâEsprit.
Jamais les désirs de la chair ne lâont entraîné hors de la voie du devoir de lâobéissance à Dieu, de la sainteté. Il nâa participé, à aucun degré, à la corruption de la nature humaine, au péché qui, depuis Adam, se transmet dâhomme à homme, comme un funeste héritage.
à ce point de vue, Paul peut affirmer que le Fils de Dieu nâa été «â¯quâen ressemblance de chair de péchéâ¯Â». Câest sur le complément : chair de péché que porte proprement le terme de ressemblance : il exclut lâidentification complète de la chair de Jésus-Christ et de notre chair. Que, dans la pensée de Paul, Jésus ait été exempt de tout péché, cela ressort avec évidence de 2 Corinthiens 5:21.
Lâapôtre indique le motif de lâenvoi du Fils de Dieu en ressemblance de chair de péché, quand il ajoute : et à cause du péché (grec pour ou touchant le péché) pour effacer le péché et réparer le mal causé par le péché dans tous les domaines.
Cette locution pour le péché désigne quelquefois dans la version grecque de lâAncien Testament une classe de sacrifices : «â¯les sacrifices pour le péchéâ¯Â» (Lévitique 7:37; Psaumes 40:7, cité Hébreux 10:6). Il nâest pas probable que Paul lâait prise dans ce sens très spécial, qui nâest pas indiqué par notre contexte. En effet, lâacte par lequel Dieu a condamné le péché nâest pas, comme lâont pensé beaucoup dâinterprètes, le sacrifice de la croix.
Pour attribuer cette pensée à lâapôtre, on est obligé de considérer le participe : en envoyant, comme désignant un fait antérieur à celui que mentionne la proposition principale : Dieu a condamné le péché. Cela serait peu conforme à la syntaxe grecque. Il faut voir plutôt, dans lâacte exprimé par le participe, le moyen par lequel sâaccomplit lâacte exprimé par le verbe. Dâailleurs, sâil nâen était pas ainsi, lâapôtre ne dirait pas par quel moyen Dieu a condamné le péché, il faudrait sousentendre cette idée essentielle : en livrant son Fils pour nous à la mort de la croix.
Sans doute, la condamnation du péché, dont parle lâapôtre, fait penser à la «â¯démonstrationâ¯Â» de la justice divine en celui que Dieu «â¯a exposé comme moyen de propitiation dans son sang par la foiâ¯Â» (Romains 3:25). Mais il nâest pas probable que Paul revienne ici sur ce sujet de la rédemption par la mort de Christ pour nous. Il parle de la sanctification et de notre entier affranchissement du péché.
Lâexpression : «â¯Dieu a condamné le péché dans la chairâ¯Â», doit être prise au sens large : comme le terme de «â¯condamnationâ¯Â» au verset 1, elle implique la réparation de toutes les conséquences du péché.
Dès lors, il est plus indiqué de considérer la condamnation du péché dans la chair comme un effet de lâincarnation du Fils de Dieu. Dieu a condamné le péché, en envoyant son Fils dans une chair semblable à celle du péché, car il a ainsi mis ce Fils en mesure de réaliser la sainteté parfaite dans une vie humaine, de montrer quâil est possible de vivre sans péché dans la chair, de triompher de toutes les tentations dont la chair est la source ou lâoccasion (Hébreux 4:15).
En fournissant aux hommes cette démonstration, dans la vie terrestre de son Fils, Dieu a condamné le péché dans la chair, dâune manière plus éclatante et plus efficace quâil ne lâavait fait par la loi, dont la lettre morte ne présentait quâun idéal abstrait. Il a établi aux yeux de tous que le péché nâa pas de droit à régner dans la chair, quâil nâest pas une nécessité inhérente à la nature de lâhomme.
Ce grand fait moral dâune vie humaine sainte sâimpose dès lors, comme leur idéal, à ceux qui sont en Christ, et se réalise en eux à mesure que la loi de lâEsprit de vie en Jésus-Christ les affranchit de la loi du péché et de la mort.
Le but de Dieu, en condamnant le péché dans la chair par la vie sainte de Jésus-Christ, (verset 3) est énoncé en ces termes : (grec) afin que la juste ordonnance de la loi, câest-à -dire tout ce que la loi ordonne, avec justice, fut accomplie en nous (lâapôtre ne dit pas : «â¯par nousâ¯Â»), qui marchons non selon la chair, mais selon lâEsprit.
La loi est accomplie dans la vie nouvelle, victorieuse des passions de la chair et sainte, que lâEsprit crée en nous; cette vie satisfait seule aux exigences de la loi, qui «â¯est spirituelle;â¯Â» (Romains 7:14) en elle est reproduit le modèle parfait que nous offre la vie du Christ (Romains 8:29; Jean 17:19; 2 Corinthiens 3:18).
LâEsprit est le Saint-Esprit, lâEsprit du Christ glorifié, et non lâesprit de lâhomme. Le premier seul est la norme infaillible de notre marche; mais lâEsprit divin est présenté par lâapôtre comme sâunissant étroitement à lâesprit de lâhomme, comme habitant en lui et inspirant ses désirs et toute sa vie.
Paul vient dâaffirmer que «â¯le juste droit de la loiâ¯Â» (verset 4) sâaccomplit en ceux qui triomphent de la chair par la puissance de lâEsprit de Christ habitant en eux.
Il prouve (car) cette affirmation, en montrant que la prédominance de la chair ou celle de lâEsprit détermine les dispositions habituelles de lâhomme, ses aspirations constantes, par là même tout son état moral et ses rapports avec Dieu.
à cet effet, il trace, dans les versets 5-8, un parallèle entre ceux qui (grec) sont selon la chair et ceux qui sont selon lâEsprit.
Pour bien comprendre ce parallèle et tout le développement qui suit, il faut remonter à la description que lâapôtre a faites à Romains 6, de notre affranchissement du péché dans la communion avec Christ mort et ressuscité. Comparer aussi les paroles de Jésus dans son entretien avec Nicodème (Jean 3).
Les termes par lesquels Paul caractérise lâétat moral de lâhomme naturel : «â¯marcher selon la chairâ¯Â», (verset 4) «â¯sâaffectionner aux choses de la chairâ¯Â», (verset 5) «â¯lâaffection à la chairâ¯Â», (versets 6, 7) «â¯Ãªtre dans la chairâ¯Â», (verset 9) «â¯Ãªtre redevable à la chairâ¯Â», (verset 12) «â¯vivre selon la chairâ¯Â», (verset 13) sont synonymes de ceux quâemploie Jésus quand il dit de lâhomme irrégénéré : «â¯ce qui est né de la chair est chairâ¯Â».
Et les termes opposés du parallèle : «â¯marcher selon lâEsprit, sâaffectionner aux choses de lâEspritâ¯Â», etc., correspondent à la déclaration : «â¯ce qui est né de lâEsprit est espritâ¯Â».
Il est de la plus haute importance de bien saisir ce point de départ de la vie chrétienne et de la sanctification, qui est le même chez tous les hommes quels que soient leurs antécédents.
Paul confirme et explique (car) lâopposition irréductible des deux affections mentionnées au verset 5, en montrant les buts opposés auxquels elles tendent, et les résultats contraires auxquels elles aboutissent : la mort dâun côté, la vie et la paix de lâautre (comparez Galates 6:8).
Lâaffection de la chair, lâaffection de lâEsprit : nous conservons ce terme faute dâun plus exact; on pourrait être tenté de traduire : la «â¯penséeâ¯Â» de la chair, la «â¯penséeâ¯Â» de lâEsprit, si ce mot nâéveillait lâidée dâune activité purement intellectuelle, tandis que le mot grec désigne aussi une faculté morale, câest à la fois le penser et le vouloir.
De là vient que lâapôtre parlant au point de vue absolu de la régénération (voir la note précédente) ne dit pas seulement que lâaffection de la chair «â¯donneâ¯Â» la mort, mais quâelle est déjà la mort, la mort spirituelle, qui devient définitive, si celui quâelle atteint nâest pas réveillé de ce funeste sommeil, de même, lâaffection de lâEsprit ne «â¯produitâ¯Â» pas seulement la vie et la paix, elle est déjà la vie et la paix, la vie impérissable dans la communion de Dieu, la paix qui naît du rétablissement de nos relations normales avec Dieu et du plein épanouissement, du fonctionnement harmonique de toutes nos facultés.
Comparer Romains 5:10; Colossiens 1:21; Jacques 4:4.
Lâaffection de la chair est inimitié contre Dieu, dans son essence, parce que lâhomme dominé par elle rapporte tout à sa propre satisfaction et ne veut rien donner à Dieu.
Il hait Dieu, parce que Dieu est en droit de tout exiger de lui. Il ne se soumet pas à la loi de Dieu. Cette loi est spirituelle. elle est accomplie ou violée dans le cÅur avant tout, elle suppose que lâhomme aime la volonté de Dieu, or, comment lâhomme pourrait-il se soumettre à cette loi tant que la disposition dominante de son cÅur est lâinimitié contre Dieu ? Lâapôtre en a montré lâimpossibilité.
Ãtre dans la chair, en son pouvoir exprime une déchéance plus grande que : «â¯Ãªtre selon la chairâ¯Â» (verset 6). La chair nâest plus seulement la règle de la vie elle la constitue tout entière. à lâinimitié de lâhomme charnel contre Dieu, répond la désapprobation le déplaisir de Dieu, conséquence dernière de lâesclavage de la chair.
Paul admet sans hésiter que les frères auxquels il écrit ne sont plus dans la chair.
Mais, afin de prévenir de dangereuses illusions, il rappelle dâabord positivement : si vraimentâ¦, puis négativement : mais si quelquâun nâa pas⦠la condition indispensable ou plutôt la cause efficiente de cet affranchissement de la chair, savoir la présence, lâhabitation de lâEsprit de Dieu, de lâEsprit de Christ dans lâhomme régénéré (comparez 1 Corinthiens 3:1; 1 Corinthiens 3:16).
Lâapôtre désigne le Saint-Esprit à la fois comme Esprit de Dieu et Esprit de Christ. En effet, Christ nous lâa acquis par son sacrifice, (Galates 3:13; Galates 3:14) aussi Paul le nomme-t-il fréquemment lâEsprit de Christ (Galates 4:6; Philippiens 1:19).
Cette identification de lâEsprit de Dieu et de lâEsprit de Christ, qui se retrouve aussi dans les discours de Jésus dans la chambre haute, (Jean 14:16-26; Jean 15:1-8, Jean 15:26) nous instruit de la nature et des effets de notre communion avec le Christ glorifié et vivant. Parce que cette communion est la communion avec Dieu lui-même, elle est puissante pour accomplir lâÅuvre de notre affranchissement et de notre sanctification, pour créer nous la vie nouvelle, qui est la vie de Christ lui-même (comparez Matthieu 28:19; 2 Corinthiens 13:13; Galates 2:20).
Christ en nous, vivant en nous par son Esprit, est la source de la vie spirituelle actuelle, et sera lâagent de la résurrection de notre corps au dernier jour (verset 11).
Le péché, introduit dans le monde par la faute dâAdam, (Romains 5:12) est la cause de la mort du corps; de même, la justice qui vient de Dieu, la justification saisie par la foi, est la cause de la vie de lâesprit, câest-à -dire de lâorgane par lequel lâhomme entre en rapport avec Dieu et sâapproprie la vie divine.
Lâantithèse des termes mort, vie, est absolue, parce que lâapôtre présente les choses telles quâelles sont aux yeux de Dieu.
Le corps est mort déjà , parce quâil porte en lui la sentence et le germe de sa destruction, il est «â¯adjugé et voué à la mortâ¯Â», comme dit Bengel. Mais, ajoute lâapôtre, afin de confirmer ce quâil dit au verset 6, lâesprit est vie, et un jour Dieu, qui vous communique dès ici-bas cette vie impérissable, vivifiera aussi votre corps, afin dâarracher au péché ce dernier trophée de sa victoire (verset 11, comparez Jean 6:54; Jean 6:57).
La seconde affirmation : lâesprit est vie, nâest pas moins absolue que la première, et il ne faut pas lâaffaiblir en traduisant : «â¯lâesprit est vivantâ¯Â», ce qui pourrait sâentendre de son existence naturelle actuelle, tandis que lâapôtre veut dire que nous possédons la vie divine à cause de la justice de Christ.
Le croyant a été revêtu de cette justice qui permet à lâEsprit divin de sâunir à notre esprit pour lui communiquer la vie éternelle.
Dâautres pensent que la justice désigne ici la sainteté communiquée au croyant; cette interprétation renverse lâordre des faits, la sainteté nâest pas la cause, elle est le fruit de la vie de lâEsprit.
On a proposé aussi dâentendre les mots : le corps est mort, dans un sens moral, de la mort au péché, comme dans Romains 6:2; Romains 6:11; mais le verset suivant, qui parle de résurrection, dans le sens propre du mot, ne permet pas cette interprétation.
Lâapôtre présente la doctrine de la résurrection dans un rapport intime et vivant avec le renouvellement spirituel qui sâopère dès ici-bas dans le croyant. Jésus lui-même a été «â¯déclaré Fils de Dieu avec puissance selon lâEsprit de sainteté par sa résurrection dâentre les mortsâ¯Â» (Romains 1:4, comparez 1 Pierre 3:18; 1 Timothée 3:16).
Cet Esprit de sainteté et de vie, qui était en lui, a vaincu la mort, salaire du péché. Il nâétait pas possible que le Saint fût retenu par elle (Actes 2:24).
Or ceux qui lui sont unis par une foi vivante, sont faits participants du même Esprit, de lâEsprit de celui qui a ressuscité Jésus dâentre les morts, et ils possèdent ainsi le gage assuré dâune résurrection semblable, bien plus, ils ont déjà la vie qui triomphera même de la mort du corps, quand le Créateur tout-puissant donnera à cette vie son plein développement, quand il vivifiera vos corps mortels.
Telle est la source de la résurrection dâentre les morts (1 Corinthiens 6:13; 1 Corinthiens 6:14; 2 Corinthiens 4:14; comparez Jean 5:21-29; Jean 6:54).
Jésus-Christ est la leçon de Codex Sinaiticus, A, C, D. B porte Christ.
Les derniers mots du verset sont, dâaprès B, D, majuscules, versions : à cause de son Esprit; Codex Sinaiticus, A, C, portent : par le moyen de son Espritâ¦
La première leçon se recommande par le fait quâelle sauvegarde la conformité avec les expressions du verset précédent, qui est intentionnelle : à cause du péché, la mort; à cause de la justice, la vie, à cause de lâEsprit en nous, la résurrection.
Plan
3>Dieu est pour nous : il nous a fait don de son Fils
Il résulte des actes divins par lesquels sâest accompli notre salut que Dieu est pour nous ; rien ne peut plus dès lors nous perdre, car en livrant pour nous son propre Fils à la mort, Dieu nous a garanti tout ce qui est nécessaire à notre salut (31, 32)
Plus que vainqueurs par lâamour de Christ, dont rien ne pourra nous séparer
Pour les élus de Dieu, il nây a plus ni accusateur ni condamnation. Christ est mort et ressuscité, et il intercède pour eux. Aucune épreuve ni aucune persécution ne pourra nous séparer de lâamour du Christ ; dans toutes, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (33-37)
Triomphante affirmation de la certitude du salut final
Ni mort, ni vie, ni aucune créature quelconque, en aucun point de la durée ou de lâespace, ne pourra nous séparer de lâamour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur (38, 39)
31 à 39 le salut assuré
Paul est parvenu au terme de lâascension quâil a faite avec ses lecteurs en leur exposant lâÃvangile de la grâce et en leur montrant, pour finir, (versets 18-30) les motifs que le disciple de Jésus-Christ a dâespérer son salut avec une inébranlable assurance.
Il jette un regard en arrière sur la route parcourue, puis donne un rapide coup dâÅil aux dangers que le chrétien peut encore courir; enfin, comme un homme qui tient une victoire certaine, il entonne un magnifique chant de triomphe.
Que dirons-nous donc ?⦠câest la conclusion que lâapôtre tire de ce quâil vient de dire sur «â¯le desseinâ¯Â» de Dieu (versets 28-30).
à ce propos (grec par rapport à ces choses; la traduction : «â¯outre ces chosesâ¯Â», ne se justifie pas), câest-à -dire, au sujet du dessein de Dieu tout dâabord, puis de sa préconnaissance, de sa prédestination, de lâappel, de la justification et de la glorification, par lesquels il accomplit son dessein; à propos de toutes ces grâces que lâapôtre vient de présenter dans leur enchaînement admirable. Elles prouvent manifestement que Dieu est pour nous.
Or, si nous jouissons de la protection du Dieu tout-puissant, qui sera contre nous ?
Ce qui nous garantit que Dieu nous protégera en toute circonstance câest le grand fait par lequel il nous a prouvé son amour (Romains 5:8).
Dans lâexpression : Il nâa point épargné son propre Fils, il y a une allusion à la parole que lâange de lâÃternel adresse à Abraham au moment où il va sacrifier Isaac (Genèse 22:12).
Abraham avait donné à Dieu ce quâil avait de plus cher au monde, son fils, celui sur qui reposait la promesse; en lâimmolant, il avait tout donné à Dieu : image faible mais juste de la conduite du Père céleste lui-même, qui, pour sauver les pécheurs, donne son propre Fils (expression qui fait ressortir lâinsondable amour de Dieu).
Paul tire de ce don la conclusion bien justifiée : que pourrait-il encore nous refuser ? comment ne nous donnerait-il pas aussi gratuitement toutes choses avec lui ?
Son premier don implique tous les autres. Voilà pourquoi il est impossible que rien soit contre nous (verset 31).
Augustin et, après lui, plusieurs interprètes ont proposé de ponctuer toutes les phrases qui suivent de manière à en faire des questions : Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu qui les justifie ? et ainsi de suite.
La seconde question serait chaque fois destinée à montrer lâabsurdité de la supposition impliquée dans la première.
Mais Dieu ne peut être conçu comme accusateur, même par hypothèse; et dâailleurs devant qui intenterait-il accusation contre les élus ?
Lâapôtre envisage, dans leur cause la plus intime les doutes et les craintes qui peuvent encore assaillir le croyant : les péchés quâil a commis et dont il ne peut effacer le souvenir. Nâentraîneront-ils pas sa condamnation au jugement dernier (Romains 2:3-6) ?
Mais qui donc se porterait accusateur contre lui, puisque Dieu est celui qui justifie, quâil a résolu avant les temps notre justification et quâil lâa parfaitement accomplie en son Fils (Romains 1:16-17; Romains 3:21 et suivants).
Sâil nây a plus dâaccusateur qui ose sâélever contre le chrétien, il ne reste non plus de juge pour le condamner; puisque le juge lui-même, (Romains 2:16; Actes 17:31; Jean 5:27 et suivants) Jésus-Christ, est celui qui est mort et a porté ainsi la peine quâil aurait eu à prononcer sur les pécheurs (Romains 3:24; Romains 4:25).
Notre condamnation serait en contradiction avec sa mort et, bien plus encore, avec sa résurrection, et avec le rôle dâintercesseur quâil remplit pour nous auprès de Dieu.
Il est mort, bien plus, il est ressuscité : il a non seulement donné sa vie pour nous racheter de la condamnation, mais il est revenu à la vie pour nous communiquer dans sa communion une vie victorieuse du péché et sainte qui nous arrache plus sûrement encore à la condamnation et à la mort, puisquâelle est déjà la vie éternelle commencée ici-bas (Romains 6:23).
En prenant place à la droite de Dieu, Jésus-Christ a assumé le gouvernement du monde que Dieu lui a remis (Psaumes 110:1; Matthieu 28:18; 1 Corinthiens 15:25; Philippiens 2:9-11). Il agit dans la vie de ceux qui croient en lui et leur communique le Saint-Esprit (Actes 2:33).
Dans lâintercession du Sauveur pour nous auprès de Dieu, quelques interprètes voient uniquement la continuation de son Åuvre médiatrice et non la prière pour les siens.
Câest une erreur, née dâun préjugé dogmatique, et qui ne se fonde pas sur lâexégèse. En effet, le verbe grec, que nous traduisons par intercéder, signifie proprement : rencontrer quelquâun, lui parler, lui adresser une requête, une supplication. Il nây a pas dâautre sens dans Hébreux 7:25; Hébreux 9:24. Le recours au divin intercesseur est particulièrement précieux au pécheur qui vient de tomber (1 Jean 2:1; comparez Luc 22:32).
Lâintercession du Sauveur est en rapport aussi avec la communication de lâEsprit. En prenant congé de ses disciples, Jésus leur disait : «â¯Je prierai le Père, qui vous donnera un autre consolateur, afin quâil soit éternellement avec vous lâEsprit de vérité⦠â¯Â» (Jean 14:16).
Continuons donc à chanter avec actions de grâces le beau cantique de Clottu :
Plein de confiance en Dieu qui justifie, (verset 33) et pénétré de lâamour du Christ qui a donné sa vie et intercède pour nous, (verset 34) Paul se demande, en troisième lieu, sâil reste quelque autre ennemi qui pourrait nous séparer de lâamour rédempteur dont Christ nous a aimés (B, A, portent lâamour de Dieu).
Il pense à toutes les épreuves qui atteignent le fidèle ici-bas, et spécialement aux persécutions sanglantes que les premiers chrétiens avaient à endurer de la part dâun monde hostile.
Câest dâabord lâaffliction (ou tribulation), et lâangoisse (grec lâétat où le cÅur est à lâétroit) qui en résulte; les deux termes sont associés aussi dans Romains 2:9.
Il y ajoute, comme dans 2 Corinthiens 12:10, la persécution exercée par les autorités. Puis il mentionne la faim, la nudité, le péril, termes dont 2 Corinthiens 6:4; 2 Corinthiens 6:10; 2 Corinthiens 11:23-27 nous présentent le saisissant commentaire.
Le glaive évoque lâimage dâune exécution capitale. En écrivant ce mot dans sa lettre aux Romains, Paul mentionnait dâavance, comme le remarque Bengel, lâinstrument du supplice quâil devait subir dans leur ville.
Paul trouve la condition des disciples du Christ dépeinte dans une parole du Psaumes 44:23, où le psalmiste se plaint à Dieu des souffrances que les Juifs fidèles enduraient en un temps de cruelles persécutions : à cause de toi, nous sommes livrés à la mort tout le jour, à toute heure du jour, nous avons été (grec) estimés comme des brebis destinées à la boucherie; la sentence a été portée, elle nâattend que son exécution.
Ce psaume se rapporte aux circonstances particulières du temps où il fut écrit; mais lâapôtre, comme en général les écrivains sacrée, voient dans les événements du règne de Dieu, à une époque donnée, une prophétie de ceux qui devaient sâaccomplir dans des temps futurs, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Si, déjà au temps du psalmiste, le peuple qui avait reçu la loi de Dieu était exposé à la haine et à la persécution, combien plus le seront aujourdâhui les disciples de Celui qui est par excellence la Lumière du monde, resplendissant dans les ténèbres, et qui ne fut pas même accueilli par «â¯les siensâ¯Â» (Jean 1:9-11). La haine du monde est toujours en proportion de la clarté et de la force avec lesquelles se manifeste la vérité de Dieu.
Parler ainsi, en sâappuyant sur sa propre force, serait, de la part de lâhomme, le comble de lâorgueil et de la folie; aussi lâapôtre a-t-il soin dâajouter : par celui qui nous a aimés.
Il pense à Christ et non à Dieu, car lâaoriste (passé défini) : nous a aimés, fait allusion à un acte par lequel cet amour sâest manifesté : le sacrifice de Christ sur la croix (comparez Galates 2:20).
Christ, qui nous a témoigné un tel amour, fera tout ce quâil faudra pour nous rendre plus que vainqueurs.
Par cette expression, lâapôtre veut indiquer soit que notre victoire est une victoire triomphante et joyeuse, soit que lâépreuve se change pour nous en bénédiction (Romains 5:3-5).
La question est toujours : «â¯Qui pourra nous séparer de lâamour de Christâ¯Â» (verset 35). Câest le seul malheur à redouter.
Paul a répondu pour les souffrances que les hommes infligent (versets 36, 37).
Mais le chrétien nâa-t-il point dâautre adversaire ou dâautre péril à redouter !
Lâapôtre exprime sa ferme conviction (verbe au parfait : jâai été et je suis persuadé) quâil nâest aucune puissance sur la terre et dans le ciel, dans le présent et dans lâavenir, qui puisse nous séparer de lâamour que Dieu nous a montré en Jésus-Christ (verset 39).
La mort, qui guettait sans cesse les premiers chrétiens, (verset 36) ce roi des épouvantements, qui, dans tous les temps, soumet notre foi à la suprême épreuve, Christ lâa vaincue. Il traversera avec nous le sombre passage.
La vie, avec ses mille occasions de dissipation et de tentation et tous ses douloureux et insondables mystères, pourrait-elle nous séparer pour toujours de Celui que nous avons reconnu comme notre Sauveur ? Non certes ! Christ «â¯a la puissance de garder notre dépôt jusquâau grand jourâ¯Â» (2 Timothée 1:12).
Il éclaire pour nous, autant quâils peuvent lâêtre de ce côté du voile, les mystères qui troublent notre foi. à cette première antithèse des deux termes les plus généraux : mort, vie, lâapôtre ajoute lâénumération de tout ce qui pourrait menacer le croyant.
Ces puissances adverses semblent groupées par paires :
à la suite de la seconde paire se lit le terme isolé de puissances. Bien quâil se trouve dans tous les Majusc., beaucoup de critiques estiment quâil provient dâune très ancienne faute de copiste. Sâil est authentique, il désigne dâune manière générale toutes les puissances quelconques que lâon pourrait supposer encore.
De même, le dernier terme de lâénumération, également isolé : ni aucune autre créature, est destiné à mentionner nâimporte quel être créé qui aurait été omis dans la nomenclature précédente.
On a proposé aussi de traduire : «â¯quelque autre créationâ¯Â». Lâapôtre émettrait la supposition dâune nouvelle création qui se serait substituée à la création actuelle, et il se demanderait si, dans ce monde nouveau, nous pourrions oublier lâamour de Dieu en Jésus-Christ à cette question il répondrait hardiment que rien ne pourra jamais ni nulle part en effacer le souvenir.
Rien ne pourra nous séparer de lâamour de Dieu qui est en Jésus-Christ, notre Seigneur. Christ nous en est le garant; câest en lui que nous le possédons. Dieu ne peut pas plus cesser de nous aimer que cesser dâaimer son Fils unique. Gloire et louange à Dieu de ce quâun pauvre pécheur peut célébrer en un tel langage lâassurance de son salut !
Paul termine ici lâexposé, commencé à Romains 1:16, de la doctrine du salut gratuit offert à tout croyant.