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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-34
Plan
3>Leur guérison
Parvenu à lâautre bord du lac, dans la contrée des Gadaréniens, Jésus rencontre deux démoniaques dangereux qui le reconnaissent pour le Fils de Dieu et lui demandent sâil est venu les tourmenter avant le temps. Ils le prient de les envoyer dans un troupeau de pourceaux qui paissaient à quelque distance. Jésus leur ayant dit dâaller, tout le troupeau se précipite dans la mer et y périt (28-32).
3>Lâeffet produit
Ceux qui faisaient paître ce troupeau sâenfuient à la ville et racontent aux habitants ce qui vient de se passer. Ceux-ci sortent et prient Jésus de sâéloigner de leur contrée (33-34).
28 à 34 Les démoniaques de Gadara
Comparer Marc 5:1-20, Luc 8:26-39.
Le nom des habitants de cette localité varie dans les manuscrits et les Pères entre Gergéséniens Géraséniens et Gadaréniens. Le texte reçu a conservé ce dernier nom dans Marc et Luc, tandis que dans Matthieu il porte Gergéséniens. Tischendorf varie dans son texte dâun Ãvangile à lâautre, et dâune édition à lâautre, consultant les manuscrits et non la géographie, très obscure sur ce point (voir M. Frédéric Godet, Commentaire sur Luc 8:26; 3e édition).
Gadara, lâune des villes de la Décapole, était située au sud-est du lac de Génézareth. Son territoire sâétendait jusquâà ce lac (Josèphe, Guerre des Juifs, IV, 7, 3).
Gerasa était une grande ville à vingt lieues au sud-est du lac, vers les frontières de lâArabie. Enfin les Pères mentionnent une ville de Gergesa qui topographiquement conviendrait à notre récit.
Ces malheureux, dont la maladie, quelle quâen fut dâailleurs la cause, parait avoir été une folie furieuse, se tenaient dans des sépulcres, câest-à -dire dans ces grottes creusées au flanc dâune montagne, et où lâon ensevelissait les morts. Ils en sortaient quand la vue de quelque passant excitait leur fureur. De là le danger qui faisait éviter ce chemin. Ils sont appelés ici et souvent ailleurs démoniaques (grec démonisés), câest-à -dire quâils étaient sous lâinfluence dâêtres mystérieux appelés esprits ou démons (Matthieu 8:16; Luc 9:37 et suivants).
Bien quâils soient distincts du diable, lâÃvangile les met dans une relation étroite avec le royaume des ténèbres et avec Satan qui en est le chef (Matthieu 12:24-29; Luc 13:16). De là le caractère dâesprits impurs (Matthieu 10:1; Marc 1:23; Luc 4:33, etc.) ou méchants (Matthieu 12:45; Luc 8:2; Ãphésiens 6:12; etc.) qui leur est attribué, indépendamment de lâétat moral de ceux qui se trouvaient sous leur influence.
Souvent, en effet, ceux-ci étaient des êtres jeunes encore et irresponsables (Matthieu 15:22; Matthieu 17:15). Toutefois, bien que la méchanceté des démons ne soit jamais attribuée à leurs victimes, on peut supposer quâen général câétait par leurs péchés et leur désordre moral que ces malheureux sâétaient livrés à lâinfluence des esprits impurs.
Quels étaient ces esprits ? LâÃvangile ne le dit nulle part clairement. Lâopinion de quelques Pères de lâÃglise, qui se trouve déjà dans lâhistorien Josèphe, est que câétaient les âmes dâhommes impies et méchants, tombées après la mort sous le pouvoir du prince des ténèbres, et qui cherchaient à nuire aux vivants. Mais la relation que les écrivains du Nouveau Testament établissent entre ces esprits et Satan, porte plutôt à croire quâils voyaient en eux des anges déchus comme lui.
Plus importante est la considération des effets produits sur les malheureux qui se trouvaient sous cette ténébreuse influence. Ces effets paraissent être à la fois physiques et psychologiques. Dans notre passage et ailleurs (Marc 5:3 et suivants, Luc 8:29), on ne peut méconnaître les symptômes de lâaliénation mentale portée jusquâà la fureur.
En dâautres cas, on reconnaît les symptômes évidents de diverses maladies : lâépilepsie (Matthieu 17:15, Luc 9:39, Marc 9:22), le mutisme (Matthieu 9:32, comparez Marc 9:17); la paralysie Luc 13:11 la cécité jointe au mutisme (Matthieu 12:22). Aussi lâaction libératrice du Sauveur sur ces malades est-elle exprimée, tantôt par chasser (grec jeter dehors) les esprits (verset 16) etc., tantôt par le mot guérir, qui se rapporte à la maladie (Matthieu 15:28; Luc 6:18).
Tels sont les faits que les évangélistes nous présentent. Quelle idée pouvons-nous nous en faire aujourdâhui ?
Ce nâest pas seulement le rationalisme qui cherche à expliquer ces faits dâune manière toute naturelle, des interprètes pleins de foi et de piété, ne veulent voir dans les démoniaques du temps de Jésus que des malades ordinaires, malades dâesprit ou de corps, quâil guérissait par sa parole puissante, et dont la croyance populaire du temps attribuait les souffrances à une influence satanique.
Ils fondent cette opinion sur les raisons suivantes (voir Meyer sur Matthieu 4:24) :
Quelques-unes de ces raisons ne sont pas sans poids, dâautres ont peu de valeur. Mais là nâest pas la question. En présence de faits psychologiques qui appartiennent à ce domaine si obscur du monde des esprits, la seule chose quâait à se demander lâexégèse est celle-ci : Quâest-ce que les évangélistes ont voulu raconter ? Et surtout quelle est, au sujet des démoniaques, la pensée du Sauveur qui les guérissait ? à la première de ces questions, il ne peut y avoir quâune seule réponse : évidemment les écrivains du Nouveau Testament ont rapporté des faits, à leurs yeux dâune parfaite réalité.
Les théologiens dont on vient de citer lâopinion lâadmettent sans hésiter; seulement ils supposent que ces disciples de Jésus ont écrit sous lâempire des idées universellement répandues en leur temps, et sans les discuter. Mais ces idées, Si elles eussent été fausses, nâauraient-elles pas été rectifiées par les paroles et par lâaction de leur Maître dans les nombreuses guérisons de ce genre quâil opérait ? Or quâont ils pu apprendre de lui ? Le voici : Jésus déclare publiquement quâil «â¯chasse les démons par lâEsprit de Dieuâ¯Â» (Matthieu 12:28; Luc 11:20, comparez Matthieu 13:32).
Il donne solennellement à ses disciples lâordre et le pouvoir de chasser les esprits impurs (Matthieu 10:1-8; Marc 3:15). Il leur explique pourquoi ils nâont pu le faire en un certain cas (Matthieu 17:21; Marc 9:29).
Il leur donne un enseignement sur lâaction de tel esprit impur (Matthieu 12:43 et suivants; Luc 11:24). Quand les démons sont soumis aux disciples, il voit Satan, leur chef, précipité de son pouvoir (Luc 10:17-18).
En présence de ces affirmations, il ne reste plus que cette alternative : Jésus sâest permis une accommodation, indigne de lui, aux erreurs de son temps, ou il a été lui-même dans lâerreur. De telles conséquences décident la question pour tous ceux qui croient au Fils de Dieu.
Seulement il faut se garder dâabuser de ces faits pour nourrir une dangereuse superstition. Un pouvoir ténébreux a pu régner à lâépoque de dégradation religieuse et morale où parut le Sauveur, mais ce pouvoir, il venait le briser, comme le prouve le dernier passage cité, Luc 10:18 et plus encore 1 Jean 3:8 (comparer la dissertation de M. Frédéric Godet, Commentaire sur Luc 4:33-37, tome 1, p. 335 de la troisième édition).
Ce sont les démoniaques qui parlent, mais les paroles quâils prononcent montrent que lâévangéliste les attribue aux démons (verset 31). Ils connaissent Jésus, le nomment avec terreur fils de Dieu (Jacques 2:19) et demandent à nâêtre pas tourmentés (Luc 16:23) avant le temps, câest-à -dire rejetés dans lâabîme avant le jour du jugement (Luc 8:31; 2 Pierre 2:4).
Matthieu parle de deux démoniaques (verset 28). Dans les récits de Marc Marc 5:1 et suivants et de Luc Luc 8:26 et suivants (voir les notes), il nây en a quâun. On a supposé que Matthieu comprend dans son récit le démoniaque guéri dans la synagogue de Capernaüm (Marc 1:23) ou que, des deux aliénés, lâun était plus furieux que lâautre, et que Marc et Luc ne parlent que de celui-là . Cela nâest pas impossible mais ne vaut-il pas mieux prendre les évangiles tels quâils sont, que de faire de lâharmonistique basée sur des suppositions sans preuves (comparer Matthieu 20:30) ?
Les démons, à la voix de Jésus, sortent des deux malades, qui se trouvent guéris, et ils se jettent, non dans le troupeau, selon le texte reçu, mais dans les pourceaux.
La suite du récit ferait-elle supposer quâils communiquèrent à ces animaux la même furie quâaux démoniaques ? Ou comment expliquer le fait quâils se précipitèrent dans la mer ? Marc (Marc 5:2 et suivants) raconte toute cette scène avec beaucoup de détails. Voir les notes à cet endroit.
La ville (verset 33) est Gadara (verset 28).
Les habitants prient Jésus de sâéloigner, ce terme est respectueux. Sans doute ils étaient sous une impression de crainte, à cause de ce qui venait dâarriver, plus encore que dâirritation à cause de la perte quâils faisaient.
On a supposé que ces gens. étaient des Juifs, à qui la loi interdisait de tenir des pourceaux, et que cette perte fut le châtiment de leur désobéissance. Cela est possible, mais le texte ne le dit point. Quoi quâil en soit, ces hommes sont trop ignorants pour ne pas mettre leurs intérêts au-dessus du privilège de posséder Jésus dans leur contrée.