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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-46
1 à 13 Exhortations à la vigilance (suite), parabole des dix vierges.
Alors, c’est-à-dire lors du retour de Christ, annoncé dans le chapitre précédent (voir en particulier Matthieu 24:44-51).
Le royaume des cieux (Matthieu 3:2, note) est décrit par diverses paraboles, dans divers moments de son développement (comparez par ex., Matthieu 13); ici il s’agit du dernier triomphe de ce royaume qui sera semblable (grec, sera fait semblable) aux divers traits de la parabole que Jésus va raconter.
Allusion à un usage de l’Orient. Les noces se célèbrent de nuit, l’époux se rend le soir, à la lueur des flambeaux, chez sa fiancée, afin de l’épouser et de l’emmener dans sa maison. Les amies de noce qui entourent l’épouse sortent au devant de l’époux à son arrivée, et prennent part aux cérémonies du mariage, aussi bien qu’au banquet qui a lieu chez l’époux.
Le texte reçu nomme ces vierges dans un ordre inverse, d’abord les sages, puis les folles. La suite de la parabole montre en quoi consistait la folie des unes et la sagesse des autres (voir verset 13, note).
Le texte reçu a : celles qui étaient folles, au lieu de : car les folles.
La particule (car) explique en quoi consistait leur folie : c’est qu’elles n’avaient point pris d’huile avec elles.
Grec : selon le vrai texte : avec leurs propres lampes.
Chacune devait avoir la sienne. Mais outre cette lampe, bien pourvue d’huile, les sages en firent encore provision dans des vases, de sorte que leurs lampes pouvaient toujours être alimentées.
La pensée de ce retard de l’époux doit être remarquée, elle peut jeter de la lumière sur quelques parties du discours précédent (voir en particulier verset 29, note).
Quoi qu’il en soit, c’est pendant ce temps solennel, inconnu dans sa durée, que toutes les vierges s’assoupirent et s’endormirent (comparer verset 13, note).
Ce cri se fait entendre au milieu de la nuit, c’est-à-dire à l’heure la plus inattendue (Matthieu 25:13; Matthieu 24:36; Matthieu 24:42; Matthieu 24:44; Matthieu 24:50).
Encore ici : leurs propres lampes.
Elles les préparent (grec, les mettent en ordre, les ornent) et s’assurent qu’elles brûlent.
La faible portion d’huile renfermée dans leurs lampes s’étant consumée pendant l’attente (verset 5), ces lampes commencent à s’éteindre.
On sent que le langage des vierges folles est plein d’angoisse.
Ce dernier trait, qui a quelque chose de si absolu, est expliqué et motivé au verset 12.
Ces mots : mais plus tard ou mais enfin forment un contraste frappant avec ceux-ci : la porte fut fermée.
Et, dans cette situation, la prière des vierges folles est un cri d’angoisse, ainsi que le montre déjà cette double exclamation : Seigneur, Seigneur (Matthieu 7:21) !
Pour comprendre ce motif d’une si rigoureuse exclusion, il faut se rappeler que, dans le style de l’Écriture, connaître désigne l’expérience personnelle de l’amour envers l’objet de cette connaissance, en d’autres termes, une communion intime et vivante avec lui (Matthieu 10:14; 1 Corinthiens 8:3; 1 Corinthiens 13:12; Galates 4:9).
Par conséquent, ne pas connaître dit clairement que cette expérience personnelle, cette communion, n’a jamais existé (comparer Matthieu 7:23; Luc 13:25-27).
Le texte reçu ajoute : à laquelle le fils de l’homme vient.
Mais ces paroles, empruntées au verset 42 du chapitre précédent, ne sont ici ni authentiques ni nécessaires pour compléter la pensée.
Le dernier mot de cette belle parabole en exprime tout le sens, il en est la sérieuse conclusion (donc). Aussi tous les traits de la parabole qui servent à recommander plus vivement ce saint devoir de veiller, de se tenir prêt (Matthieu 25:10; Matthieu 24:44), sont évidents par eux-mêmes; tandis que les traits secondaires ne sauraient être interprétés sans tomber dans l’arbitraire.
Au nombre des premiers se trouvent :
Quant aux traits secondaires de la parabole, qui n’appartiennent point à l’idée principale, et sur lesquels on a hasardé un grand nombre d’opinions plus ou moins arbitraires, il faut mentionner :
Plan
3>Le fils de l’homme opère le jugement
Quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, toutes les nations étant assemblées devant lui, il mettra les uns à sa droite, les autres à sa gauche (31-33).
3>Il approuve ceux qu’il a placés à sa droite
Alors il dira à ceux de sa droite : Venez les bénis de mon Père, possédez le royaume qui vous a été préparé ; car j’ai eu faim et soif, j’étais étranger, nu, malade, en prison, et vous m’avez secouru (34-36).
3>Leur réponse
Alors ils lui répondront : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu dans toutes ces nécessités et que nous t’avons secouru ? Et le Roi leur répondra : Toutes les fois que vous l’avez fait au plus petit de mes frères, vous me l’avez fait à moi-même (37-40).
3>Il réprouve ceux qu’il a placés à sa gauche
Ensuite il dira à ceux de sa gauche : Éloignez-vous de moi, maudits, car j’ai eu faim et soif, j’étais étranger, nu, malade, en prison, et vous ne m’avez point assisté (41-43).
3>Leur réponse
Eux aussi répondront : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu dans tous ces besoins et que nous ne t’avons point assisté ? Il leur répondra : Toutes les fois que vous ne l’avez pas fait au plus petit de mes frères, vous ne l’avez pas fait à moi-même. Et ceux-ci s’en iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle (44-46).
31 à 46 Le jugement dernier.
La mention solennelle du retour de Christ, pour le jugement du monde, indiqué par ces mots quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, reporte la pensée sur le dénouement des deux paraboles qui précèdent et sur la grande prophétie du chapitre 24, prononcée en réponse à la question des disciples (verset 3). La scène que Jésus va décrire est donc la conclusion naturelle des discours qui précèdent.
C’est comme fils de l’homme (voir sur ce terme Matthieu 8:20) que le Christ vient exercer le jugement (comparer Jean 5:27). Mais pour remplir cette fonction, il doit posséder les attributs divins de la toute-science pour sonder les secrets des cœurs, de la parfaite justice pour rendre à chacun selon ses œuvres. Pour juger le monde comme pour le sauver, il faut qu’il soit l’homme-Dieu.
Au reste, l’intention du Sauveur n’est pas de décrire dans les versets qui suivent tout ce qui aura lieu dans les grandes scènes du dernier jour, mais d’indiquer seulement quelques traits généraux du jugement, tels que la séparation définitive des justes et des injustes, et le caractère principal qui sera recherché en ceux qui comparaîtront en sa présence, à savoir l’amour dans un cœur humble, dépris de tout égoïsme, abondant en œuvres de charité.
Le fils de l’homme apparaît non plus dans ses humiliations, mais dans sa gloire divine, que rehausse la présence de tous les anges, exécuteurs de ses volontés (Matthieu 24:31, etc.).
Le texte reçu dit : les saints anges, expression non authentique et qui appartient au langage adopté plus tard par l’Église. La royauté du Fils de Dieu maintenant voilée à tous les yeux, paraîtra alors dans tout son éclat. Il siège sur le trône de sa gloire; il s’appelle lui-même le Roi (versets 34, 40).
Ce dernier terme : toutes les nations, montre que le jugement ici décrit est le jugement universel (Romains 2:5-9; Apocalypse 20:11-13; Actes 17:31).
Mais comme, d’autre part, ceux qui sont admis à la Droite du Sauveur (verset 34 et suivants), aussi bien que les réprouvés eux-mêmes (verset 41 et suivants), sont des hommes qui ont eu l’occasion de connaître le Sauveur et de lui faire du bien dans la personne des pauvres, il est évident que Jésus savait qu’à l’époque de sa venue pour le jugement du monde, il serait connu de tous les peuples par la prédication de l’Évangile (Matthieu 24:14; Matthieu 28:19).
Et comme, d’ailleurs, « le nom de Jésus est le seul nom donné aux hommes par lequel il nous faut être sauvés » (Actes 4:12), on peut en inférer que tous les hommes seront placés en présence de Jésus-Christ et mis en demeure d’accepter ou de repousser le salut qu’il leur offre.
Au jour du jugement, il deviendra manifeste s’ils ont accueilli par la foi l’Évangile de la grâce et si cet Évangile a pénétré dans le cœur de ceux qui le professent, ou si leur religion n’a été qu’une religion des lèvres. Les considérants du jugement indiqués dans cette description prophétique n’excluent donc nullement la grande doctrine chrétienne du salut par la foi; ils manifestent seulement ceux en qui cette foi « aura été opérante par la charité » (Galates 5:6).
La séparation, c’est-à-dire, pour le peuple de Dieu, la cessation du mélange confus où il vit maintenant avec le monde, telle est l’idée principale qui est représentée par cette image.
Jésus y ajoute pour les siens le privilège d’être placés à sa droite, ce qui, chez tous les peuples, est considéré comme un honneur. On cherche ordinairement dans cette image une autre antithèse, qui reposerait sur le contraste entre les brebis et les boucs : les unes représentant la douceur, la paix, l’innocence, les autres doués d’un naturel farouche, querelleur et impur.
Il ne faut pas attacher trop d’importance à cette comparaison, car si les brebis sont, dans toute l’Écriture, l’image du peuple de Dieu, l’idée opposée ne se trouve pas dans le terme que nous traduisons par les boucs, car ce mot signifie proprement des chevreaux et n’implique point les mêmes idées défavorables.
Le Roi, c’est Christ dont la royauté divine apparaît dans tout son éclat, maintenant qu’il entre dans son règne. C’est lui qui dispose des biens éternels, que ce règne apporte avec lui.
Puisque ce royaume était préparé dans le conseil de la grâce divine dès la fondation du monde à ceux qui sont bénis du Père, eux-mêmes y étaient destinés par cette même grâce (Éphésiens 1:4).
Ces paroles montrent donc évidemment que la récompense des justes est un don de la miséricorde divine et non le prix des œuvres qui vont être mentionnées. Ces œuvres sont moins la cause de la félicité ici décrite que le témoignage et le fruit de la foi et de l’amour de ceux qui les ont faites.
Ainsi vous m’avez rendu tous les services et tous les soins de la charité la plus active et la plus dévouée.
Le mot que nous traduisons par : vous m’avez recueilli, signifie littéralement : vous m’avez emmené avec vous, c’est-à-dire introduit dans votre demeure, dans votre cercle de famille
On a interprété de diverses manières ces questions des justes. On y a vu un signe de leur modestie, de leur humilité, dont pourtant ils n’avaient pas même conscience. On y a trouvé encore la pensée qu’ils avaient oublié leurs bonnes œuvres pour ne se souvenir que de leurs fautes, n’ayant jamais espéré en quoi que ce soit pour subsister en jugement, si ce n’est en la grâce et la miséricorde de Dieu.
Sans doute, ces suppositions sont fondées, mais la cause principale de l’étonnement des justes, c’est l’idée exprimée par le Sauveur (versets 35, 36), qu’ils aient fait à lui-même ce qu’ils avaient fait pour des malheureux. Ils refusent à leurs œuvres la valeur immense qu’elles acquièrent tout à coup à leurs yeux par le fait que le Roi (verset 34) s’identifie ainsi avec les plus pauvres des hommes.
Du reste l’expression de l’étonnement des justes est destinée à provoquer la réponse du Roi (verset 40).
Grec : en tant que vous l’avez fait à un seul de ces frères de moi, des plus petits.
Les interprètes discutent cette question : Qui est-ce que Jésus désigne par ce pronom démonstratif ces frères, ces petits ?
Les uns ont pensé qu’il s’agissait des chrétiens en général, d’autres, de ses disciples qui l’entouraient.
À quoi bon ces distinctions ? Jésus n’a-t-il pas enseigné, dans la parabole du Samaritain, que tout homme malheureux doit être l’objet de notre charité ? Comme lui-même était sans cesse entouré de pauvres, de petits, de malades, de péagers et de pécheurs méprisés, il se représente qu’ils se presseront encore autour de lui au jour du jugement, désireux d’obtenir son salut et ce sont eux qu’il désigne par ce mot mes frères, ces petits. Seulement cette expression à moi-même, indique nettement le motif des œuvres qu’il accepte et récompense. Par là il ne mentionne qu’un trait de la vie chrétienne, qu’un fruit de l’amour de ses disciples pour lui, mais ce trait, ce fruit, en suppose beaucoup d’autres provenant de la même source.
Les chrétiens ne peuvent rien faire directement pour Celui qui les a tant aimés; mais puisqu’il s’identifie avec le plus petit de ses frères, ils peuvent faire beaucoup pour lui, dans la personne de ces malheureux. C’est là une précieuse grâce qu’il ajoute à toutes ses grâces.
Ces redoutables paroles forment le pendant et le contraste du verset 34
Jésus conserve à dessein la même tournure et quelques-uns des mêmes termes. Mais il faut remarquer aussi les différences voulues : il ne dit pas maudits de mon Père, ni : le feu éternel préparé dès la fondation du monde, ni : qui vous est préparé.
Ces différences portent avec elles leur profond enseignement. Elles ne font pas remonter la cause de la condamnation des réprouvés jusqu’à Dieu, mais la montrent dans leur propre faute; eux seuls en portent la responsabilité.
Toutes les fois que la Bible nous peint les peines morales des réprouvés sous ces images d’un feu, d’une flamme, d’un ver, etc., il faut se garder de les matérialiser. C’est dans la conscience avec ses remords, dans l’âme avec ses regrets, que se trouveront les châtiments de la justice divine.
Ici encore, l’absence de ces œuvres dépeint un état d’âme. Le manque d’amour pour le Sauveur, d’amour fraternel, est en lui-même la mort et la condamnation (1 Corinthiens 13:1 et suivants; 1 Jean 3:10-11; 1 Jean 4:8; 1 Jean 5:1).
Ceux-ci croient trouver une excuse dans la pensée que par leur indifférence et leur égoïsme ils n’avaient point agi contre le Seigneur personnellement. Ils n’étaient point des impies. Et dans leur propre justice ils donnent à entendre que, s’ils avaient reconnu le Sauveur dans ses frères, ils l’auraient secouru.
Le fait que Jésus s’identifie encore avec tous les malheureux montre que le manque d’amour à l’égard du prochain suppose l’absence de l’amour de Jésus, source unique de toute charité.
Telle est l’issue tragique et définitive du jugement (Daniel 12:2).
Ceux qui nient la durée infinie des peines ne peuvent pas appuyer leur opinion sur le fait que le mot grec que nous traduisons par éternel n’a pas toujours le sens d’une durée sans fin, car le contraste évident et voulu qui se trouve ici entre châtiment éternel et vie éternelle ne permet pas de donner à l’un de ces deux termes une signification différente de l’autre.
Beaucoup plutôt pourrait-on appuyer cette opinion, comme l’ont fait quelques exégètes, sur cette considération que, rigoureusement, l’opposé de la vie n’est point le châtiment, mais serait l’absence de toute vie, la mort, la destruction, l’anéantissement.