Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-51
Plan
3>La venue du fils de l’homme- Comment elle s’accomplira. Aussitôt après ces jours d’affliction des bouleversements se produiront ; alors le signe du fils de l’homme paraîtra dans le ciel, et toutes les tribus de la terre le verront avec effroi venir sur les nuées. Il enverra ses anges rassembler les élus (29-31).
- À quel moment elle aura lieu. Jésus enseigne à ses disciples, par la comparaison du figuier, à reconnaître l’approche de cet événement. Il affirme que cette génération ne passera point que tout ne soit accompli. Le ciel et la terre passeront, mais ses paroles ne passeront point (32-35).
3>Incertitude du jour suprême. Exhortation à la vigilance- L’avènement du fils de l’homme sera imprévu. Le jour et l’heure ne sont connus que du Père seul. Sa venue surprendra les hommes comme le déluge aux jours de Noé ; l’un sera pris, l’autre laissé (36-41).
- Veillez donc ! De cette incertitude du jour de sa venue, Jésus déduit le devoir de la vigilance. Il illustre son enseignement par les exemples du maître de maison qui guette le voleur, du serviteur qui attend son maître. Si ce serviteur, voyant que le maître tarde, malmène ses compagnons de service et se livre à la débauche, son maître surviendra inopinément et lui donnera sa part avec les hypocrites (42-51).
29 à 51 Le retour de Christ. Exhortation à la vigilance.
Jésus a commencé au verset 27 à décrire les signes de sa dernière venue, et il va continuer, répondant ainsi à la seconde question des disciples (verset 3, note; comparez verset 4, note). Ici se présente une difficulté qui a fait le tourment des exégètes.
Ceux d’entre eux qui rapportent ces mots : l’affliction de ces jours-là, à la ruine de Jérusalem (versets 15-22), doivent arriver à cette conclusion : ou que Jésus a placé le moment de son retour aussitôt après cette grande catastrophe, et que par conséquent il s’est trompé et a induit en erreur ses disciples; ou bien que les évangélistes ont fait une confusion en rapportant ce discours (voir verset 34, note).
Car toutes les tentatives faites pour se débarrasser de ce mot précis : aussitôt après, ont manqué leur but. Mais est-il possible d’attribuer à Jésus une telle erreur ? Sans parler de sa parfaite connaissance de l’avenir qu’il manifeste dans tous ses discours, l’opinion que nous examinons le mettrait en contradiction directe avec lui-même, à ne considérer que ses propres paroles dans notre chapitre.
En effet, comment concilier avec cette idée les catastrophes qu’il voit dans l’avenir (verset 5 et suivants), et dont il dit si nettement : « ce n’est pas encore la fin » (verset 6) ?
Comment admettre que, dans sa pensée, « l’Évangile du royaume sera prêché à toutes les nations de la terre », avant la destruction de Jérusalem, que « alors viendra la fin » (verset 14) ? Quelle contradiction, enfin, entre la déclaration si positive que nul, si ce n’est le Père, ne connaît le temps du retour du fils de l’homme (verset 36) et cette déclaration non moins positive que ce retour aura lieu aussitôt après la ruine de Jérusalem !
Convaincus de ces impossibilités, d’autres interprètes renoncent à attribuer au Sauveur l’erreur dont il s’agit, et ils la mettent sur le compte de l’évangéliste, qui aurait confondu les deux prédictions de la ruine de Jérusalem et du retour de Christ.
Cette idée devra être examinée à l’occasion du verset 34, Mais ici, il n’est nullement nécessaire de l’admettre. En effet, les mots l’affliction de ces jours-là ne doivent point être rapportés aux versets 15-22, qui décrivent les jugements de Dieu sur le peuple juif, mais bien à ceux qui précèdent immédiatement (versets 23-28), et qui mentionnent les faits caractéristiques de l’histoire du royaume de Dieu jusqu’aux jugements qui marqueront l’avènement du fils de l’homme.
Encore une fois, les versets 27 et 28 ne peuvent pas avoir un autre sens. Or c’est bien aussitôt après l’affliction ou la tribulation de ces jours là qu’on verra « le fils de l’homme venir sur les nuées du ciel » (verset 30 et suivants).
Il faut voir dans cette description à la fois une peinture symbolique des dernières catastrophes et une prophétie de la rénovation des cieux et de la terre (Apocalypse 21:1).
Tous les écrivains sacrés dépeignent les grands événements du monde moral sous l’image de puissantes commotions de la nature (Ésaïe 34:4; Ézéchiel 32:7; 2 Pierre 3:7).
Dès qu’on veut presser ces images et y chercher un sens allégorique, on tombe dans l’arbitraire et l’on a autant d’opinions que d’interprètes.
Quel sera ce signe ? Jésus ne le dit pas, et l’exégèse, en voulant le déterminer, s’est jetée dans l’arbitraire; elle a trouvé tour à tour : l’apparition d’une croix, l’étoile du Messie (Nombres 24:17) les phénomènes prédits au verset 29, une lumière éclatante, annonçant la gloire du Messie, le Christ lui-même venant dans sa gloire (comparer Daniel 7:13; Apocalypse 1:7).
C’est cette dernière interprétation qui parait la plus naturelle; c’est là le seul signe assez grand, assez puissant pour produire sur toutes les tribus de la terre l’impression que Jésus va décrire. Cette vue est aussi seule conforme aux récits de Marc et de Luc, qui disent simplement : « Ils verront le fils de l’homme venir », etc.
Grec : se frapperont la poitrine. Terreurs de ce bouleversement universel, regret d’être surpris par ce jour, crainte du jugement, repentance tardive, tous ces sentiments se trahissent dans cette attitude, et ils ont tous leur cause dans le fait exprimé par ce mot : elle verront, qui forme en grec avec le verbe se lamenteront, une consonance lugubre (copsontai, opsontai).
Il faut remarquer aussi cette répétition solennelle : et alors, et alors…
Comparer Daniel 7:13. Cette grande puissance et cette grande gloire se manifesteront soit par les phénomènes décrits au verset 29, soit par la présence des anges (verset 31), soit surtout par l’apparition même du Fils de Dieu glorifié. Qu’il sera loin alors de sa forme de serviteur !
Ici encore, comme dans toutes les prophéties du Sauveur, ce sont les anges qui exécutent sa volonté suprême (Matthieu 13:41-49). Ils se servent, pour rassembler ses élus de toutes les parties du monde, du son de la trompette, image empruntée à l’usage israélite de convoquer au son de cet instrument les grandes assemblées des fêtes solennelles (comparer 1 Corinthiens 15:52; 1 Thessaloniciens 4:16; Ésaïe 27:13).
D’après ces derniers passages, la résurrection coïncide avec ce rassemblement des élus de Dieu.
Les quatre vents signifient les quatre points cardinaux, c’est-à-dire toutes les contrées de la terre.
Cette expression : depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre extrémité, est un hébraïsme fondé sur les apparences. Pour le regard, l’horizon parait être l’extrémité du ciel (Psaumes 19:7; Deutéronome 30:4).
Grec : du figuier apprenez la parabole.
Le mot de parabole est pris dans le sens d’une simple comparaison (Matthieu 13:3, note).
Le figuier pousse ses feuilles au printemps et annonce l’été, ou le temps de la moisson, qui est celui où le Seigneur rassemblera ses gerbes (verset 31). Par cette gracieuse image, Jésus indique que le temps même qui fera la terreur des impies marquera pour ses rachetés l’approche de la joie éternelle (Luc 21:28).
Toutes ces choses sont les signes et les indications qui précèdent, concernant l’avènement du Seigneur. Comme le verbe est proche se trouve sans sujet, plusieurs interprètes ont pensé qu’il s’agissait de l’été (verset 32), considéré comme le temps de la moisson et du jugement.
Il est beaucoup plus naturel d’admettre comme sujet de ce verbe le fils de l’homme (versets 30, 31), dont la venue est annoncée dans toute cette partie du discours. Aussi bien, cette expression être à la porte ne peut se rapporter qu’à une personne.
D’après la suite logique de ce discours, toutes ces choses ne peuvent désigner que celles dont Jésus vient de parler (versets 29 à 33), et dont il continue à parler (verset 36), c’est-à-dire sa dernière venue pour le jugement du monde.
Mais comment peut-il l’annoncer comme devant s’accomplir du vivant même de cette génération ? Pour échapper à cette difficulté, on a cherché à donner à ce dernier terme un sens inusité; ainsi par exemple la race humaine, la nation juive, la création, les disciples de Jésus en général ou l’Église. Ces interprétations sont inadmissibles (comparer Luc 11:50-51).
D’autres conservent au mot cette génération son sens naturel, mais commentent notre verset de cette manière : « Cette génération ne passera point avant que ces choses aient commencé d’arriver, elle en verra les premiers signes, par exemple dans l’établissement du royaume de Dieu sur la terre », etc.
Cette tentative vient échouer contre l’inexorable clarté de ces paroles : toutes ces choses. Il ne nous resterait donc qu’à attribuer au Sauveur l’erreur d’avoir confondu l’époque de son retour avec celle de la ruine de Jérusalem; mais nous avons déjà montré (verset 29, note) que cela n’est pas possible. Or, comme ce verset 34 ne peut absolument se rapporter qu’à la ruine de Jérusalem, et non au retour de Christ, on est inévitablement poussé à la conclusion qu’il se trouve ici inséré hors de sa place.
On objectera peut-être que cette supposition n’est pas probable, parce que le même fait se reproduit dans les évangiles de Marc et de Luc. Mais cette conformité s’explique fort bien en admettant que les trois évangélistes ont reproduit ce discours d’après la tradition apostolique, où s’était glissée cette confusion. Nous croyons qu’en rejetant cette hypothèse on se met en présence d’une difficulté que nulle exégèse ne peut résoudre (voir Marc 13:30, note).
Marc 13:31; Luc 21:33, note.
Solennelle confirmation de ce discours et de toutes les paroles du Fils de Dieu.
Cette même Parole qui, toujours vivante, a créé le ciel et la terre, subsistera quand ils auront passé, et elle créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre (Apocalypse 21:1).
Toute l’Écriture révèle ce profond contraste entre « les choses visibles qui ne sont que pour un temps » (2 Corinthiens 4:18) et Dieu immuable dans tous ses desseins (Matthieu 5:18; Psaumes 102:27-28; Ésaïe 51:6; Hébreux 1:11-12; 2 Pierre 3:10).
La plupart des critiques admettent dans notre texte les mots : ni le Fils, qui se lisent dans Codex Sinaiticus, B, D, l’itala et quelques Pères.
Cette expression, par laquelle le Fils s’exclut lui-même de la connaissance du jour et de l’heure du jugement dernier, se trouve incontestée dans Marc (Marc 13:32, voir la note).
On objecte à son authenticité dans Matthieu, qu’elle aurait été ajoutée pour rendre le texte de celui-ci conforme au texte de Marc, mais on peut supposer avec autant de vraisemblance, qu’elle a été retranchée dans un intérêt dogmatique, il faut reconnaître du reste que l’idée se trouve implicitement dans ces termes : le Père seul.
Il y a une profonde sagesse dans ce mystère voulu de Dieu quant au jour du jugement éternel. C’est de là que le Sauveur déduit, dans les versets qui suivent, son exhortation à la vigilance (verset 42).
L’Église entière est ainsi placée jusqu’à la fin dans un état d’ignorance et d’attente. Ces paroles doivent donc rendre fort discrètes les recherches sur les prophéties relatives aux derniers temps. Il est évident que cette déclaration serait en pleine contradiction avec le verset 34 (voir la note), s’il fallait appliquer ce dernier à l’avènement du Seigneur.
Comparer Luc 17:26-30.
Grec : ils étaient mangeant et buvant, se mariant et donnant en mariage (verset 38),
Ces expressions, qui peignent si bien le cours ordinaire de la vie terrestre, disent aussi quelle était la parfaite sécurité des hommes de cette génération, qui ne comprirent point, ne connurent pas, ne se doutèrent de rien, n’eurent aucun pressentiment de l’effroyable catastrophe qui allait les emporter tous.
Quelle image de ce qu’il y aura d’inattendu dans l’avènement du fils de l’homme !
Comparer Luc 17:34-36.
De deux hommes, deux femmes, de la même condition extérieure, employés aux mêmes travaux, unis peut-être par d’intimes liens, l’un est pris (par les anges verset 31, comparez Jean 14:3), l’autre est laissé, c’est-à-dire exclu du royaume de Dieu. Telle est l’explication de Meyer.
Weiss pense au contraire que celui qui est pris est emporté par le jugement comme par le flot du déluge et que celui qui est laissé est épargné.
Quoi qu’il en soit, la pensée est qu’il n’y a point d’acception de personnes. Les verbes au présent rendent l’action plus actuelle et plus saisissante encore.
Le moulin où, selon le texte reçu, sont occupées ces deux femmes, serait la maison d’un meunier; selon la vraie expression ici rétablie, il s’agit d’une meule que ces deux femmes faisaient mouvoir à la main dans leur propre maison.
Telle est la sérieuse conséquence pratique (donc) que le Seigneur tire de toute cette prophétie et surtout de l’ignorance où tous sont laissés sur le jour où il vient (versets 36, 44, 50).
Le texte reçu porte au lieu de jour, heure contre les principales autorités.
Cet exemple, pris dans la vie ordinaire, doit rendre plus sensible l’exhortation des versets 42 et 44. Parce que le maître de maison ne savait pas à quelle heure le voleur viendrait, il a eu le tort de ne pas veiller, et ainsi il a laissé percer sa maison, c’est-à-dire que le voleur y est entré avec effraction.
Les verbes au passé (et c’est ainsi qu’il faut traduire) expriment, non une simple supposition, mais un fait déjà accompli.
Conclusion tirée de l’exemple qui précède.
Ici il ne s’agit plus seulement de veiller (42, 43), mais d’être prêt, c’est-à-dire intérieurement préparé par la foi, par l’amour, à recevoir le fils de l’homme (comparer Matthieu 25:10).
La question du verset 45 n’a point de réponse et n’en devait point avoir, ou plutôt chaque lecteur doit la chercher dans son cœur.
Le Seigneur demande qui est le serviteur fidèle et prudent ? Il cherche un tel serviteur, puis il s’écrie avec effusion : Heureux est-il ! Il est heureux à cause de sa fidélité même, et parce que son maître peut l’élever à un poste plus éminent (sur tous ses biens), c’est-à-dire lui donner comme récompense un degré plus élevé de félicité dans son royaume (Matthieu 25:21 et suivants; Luc 19:17 et suivants).
Ce méchant serviteur n’est pas autre que celui dont parle le verset 45.
Là il est supposé fidèle et prudent; ici il est supposé méchant.
C’est ce qui est parfaitement clair dans le passage parallèle de Luc (Luc 12:45). Sa méchanceté consiste d’abord dans l’hypocrisie avec laquelle il dit : mon maître, en le reconnaissant pour tel (verset 51); ensuite dans l’aveuglement avec lequel il se persuade que son maître tarde à venir et tardera longtemps encore; enfin dans la mauvaise conduite à laquelle il se livre, soit envers ses compagnons de service, soit même avec les ivrognes.
Comparer versets 36, 39, 42, 44.
Le mot que nous traduisons par mettre en pièces signifie littéralement pourfendre, couper en deux, et plusieurs interprètes voient dans ce terme la mention d’un supplice réellement usité chez les peuples anciens, même en Israël (2 Samuel 12:31; 1 Chroniques 20:3), tandis que d’autres, lui donnant une signification atténuée, y voient la peine de la flagellation qui déchirait les chairs du coupable.
Ce dernier sens parait s’imposer, puisque la suite du châtiment : il lui donnera sa part avec les hypocrites, suppose que le coupable est encore en vie.
Mais on peut voir aussi dans le terme : mettre en pièces une désignation figurée du jugement par lequel il recevra sa part avec les hypocrites.
Nos versions ordinaires traduisent : « il le séparera » (d’avec les serviteurs fidèles), pour lui donner sa part, etc. C’est là une interprétation de Théodore de Bèze, qui ne s’accorde point avec le sens ordinaire du mot.
Comparer Matthieu 8:12, note; Matthieu 13:42-50; Matthieu 22:13; Matthieu 25:30.