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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-38
Voir, sur le baptême de Jésus, Matthieu 3:13-17, notes, Marc 1:9, note.
Il ne reste ici qu’à relever ce qui est particulier à Luc. Son récit est tellement abrégé, que le fait même du baptême de Jésus paraît se confondre avec le baptême du peuple en général (Tout le peuple, expression hyperbolique, indiquant le grand nombre de ceux qui se faisaient baptiser).
Mais, d’autre part, Luc, en se hâtant vers le récit des manifestations divines qui eurent lieu à cette occasion, les raconte d’une manière plus objective et plus explicite que les autres évangélistes.
Ainsi :
Plan
3>Introduction et point de départ
Jésus avait environ trente ans quand il commença son ministère. Il était fils, comme on le pensait, de Joseph, d’Héli.. (23).
Première période
d’Héli à la captivité (24-27).
Deuxième période de la captivité à David (28-31).
Troisième période de David à Abraham (32-34a).
Quatrième période
d’Abraham à Adam et à Dieu (34b-38).
La généalogie de Jésus
23 à 38 Généalogie.
Lui-même, lui qui venait d’être l’objet de cette manifestation divine (verset 22), et sur qui l’évangéliste veut maintenant attirer toute l’attention.
Trente ans (verset 1, note) est l’âge où l’homme a acquis le plein développement de toutes ses facultés, celui aussi où, selon la loi, les Lévites entraient en charge (Nombres 4:3; Nombres 4:23).
Ces mots : lorsqu’il commença, doivent avoir pour complément : son ministère ou son activité messianique (comparer Actes 1:1, note).
Le mot fils ne se lit qu’au verset 23 et n’est pas répété devant chaque nom propre. Le grec se contente de mettre ceux-ci avec l’article au génitif pour marquer le rapport de filiation.
Deux explications sont dès lors possibles : on peut faire de chaque nom soit le complément du nom précédent, soit le complément du mot fils (verset 23), ce qui reviendrait à sous-entendre Jésus étant fils de,…devant chaque nom propre.
La première construction parait la plus simple, mais on objecte qu’au verset 38, Adam serait désigné comme Fils de Dieu. Cette qualité convient mieux à Jésus.
Les mots : comme on le pensait sont une précaution que prend d’évangéliste pour écarter l’idée de la paternité de Joseph (comparer Matthieu 1:16, note).
Mais de qui est la généalogie qui suit ? De Joseph, répondent beaucoup d’interprètes; de Marie, pensent les autres. Il est difficile d’admettre que nous ayons ici la généalogie de Joseph, puisqu’elle est toute différente de celle qu’a conservée Matthieu et qui est bien la liste généalogique de l’époux de Marie (Matthieu 1:1, 2e note). Là, pour ne citer qu’un nom, Joseph est fils de Jacob (Matthieu 1:16), ici il serait fils d’Héli. Cette hypothèse implique donc que l’une au moins des deux généalogies n’est qu’une composition de fantaisie.
Mais, d’autre part, comment prouver que nous avons ici la généalogie de Marie ? On a eu recours pour cela à deux méthodes différentes. Pour comprendre la première, il faut observer que l’article qui se trouve devant chaque nom manque devant celui de Joseph et ne commence qu’à celui d’Héli; on peut construire ainsi notre verset, selon le texte de Codex Sinaiticus, B : « étant fils (comme on le pensait, de Joseph) d’Héli, de Matthath, etc ». Luc voudrait indiquer que Jésus était fils ou petit-fils d’Héli, père de Marie, dont il nous donne ici la généalogie. Cette interprétation est admise par M. Godet et par plusieurs exégètes modernes.
L’autre manière d’arriver au même résultat est de supposer que Marie étant héritière du nom de sa famille, Joseph, en l’épousant, était entré, selon l’usage juif, dans la lignée des ancêtres de sa femme et y avait été inscrit. Il était donc légalement fils d’Héli, père de Marie et aïeul Jésus (comparer Matthieu 1:1, 2e note).
Cette interprétation très ancienne n’est point inadmissible. Mais si l’on considère que l’une et l’autre explication reposent sur l’idée que Marie était fille d’Héli, et que cette idée n’a d’autre fondement que la tradition juive dans le Talmud, il faudra convenir que quelque incertitude plane sur la question qui nous occupe.
Voir, sur notre passage, les observations de M. Godet dans son Commentaire sur saint Luc, et, dans un sens opposé, Jules Bovon, Théologie du Nouveau Testament, I, page 199.
La généalogie adoptée par Luc est placée ici d’une manière très naturelle, au moment où Jésus sort de l’obscurité et entre dans sa carrière publique (comparer la place de la généalogie de Moïse, dans Exode 6:14-27).
Matthieu, préoccupé de montrer la messianité de Jésus, place la généalogie en tête de son Évangile. La généalogie de Luc remonte jusqu’à Adam et à Dieu, et relève ainsi dès l’abord l’idée de l’universalité du salut, qui se retrouve dans tout cet évangile. Matthieu, au contraire, écrivant pour le peuple juif, prend son point de départ en Abraham.
Les deux généalogies se rencontrent en David, mais tandis que Matthieu (Matthieu 1:6) descend jusqu’à Jésus par la lignée de Salomon, Luc (verset 31) remonte de Jésus à David par celle de Nathan. De David à Abraham, les deux généalogies concordent entre elles et sont conformes à l’Ancien Testament, dans lequel aussi Luc a puisé la dernière partie de sa généalogie de Thara à Adam.
Quelques noms des deux généalogies comparées offrent à la critique des difficultés dont on cherche de diverses manières la solution. Ainsi, les deux listes renferment les noms de Zorobabel et de Salathiel (Luc 3:27; Matthieu 1:12), quoiqu’elles suivent des lignées différentes; ainsi encore le nom de Kaïnan (verset 36) manque dans le texte hébreu (Genèse 10:24); Luc l’a tiré de la version grecque des Septante, où il se trouve introduit par une variante. Sur ces mots : Fils de Dieu, comparez verset 23, 2e note.