Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-51
Plan
3>Le premier groupe de disciples a) Jean-Baptiste adresse deux de ses disciples à Jésus : Le troisième jour, Jean désigne de nouveau Jésus à deux de ses disciples comme l’Agneau de Dieu. Les disciples suivent Jésus et sont reçus par lui dans sa demeure. C’était la dixième heure. (33-40)b) Les deux disciples cherchent leurs frères et les amènent à Jésus : André, le premier, rencontre son frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie ! Jésus change le nom de Simon en celui de Céphas. (41-43)
Vocation de Philippe et de Nathanaëla) Philippe est invité par Jésus à le suivre, au moment où celui-ci part pour la Galilée. Il était de la ville d’André et de Pierre (44-43)b) Nathanaël, rencontré par Philippe et informé par lui que Jésus de Nazareth est le Messie, manifeste d’abord de l’incrédulité, puis, convaincu par une parole de Jésus, qui montre une science surhumaine, il le salue comme le Fils de Dieu et le roi d’Israël. Jésus lui annonce de plus grandes révélations. (46-52).
Les premiers disciples
3>35 à 52 La première rencontre
L’un de ces deux disciples était André (verset 41), l’autre était certainement Jean, notre évangéliste, qui souvent trahit sa présence sans se nommer, ce qui est un indice très significatif de l’authenticité de notre évangile.
(voir l’Introduction et comparez Jean 13:23; Jean 19:26; Jean 20:2-3, etc.).
Il suffit de lire les détails si précis du récit qui va suivre, pour reconnaître à chaque trait le témoin oculaire.
Jean, ayant arrêté son regard sur Jésus, n’adresse pas précisément ces paroles à ses deux disciples, mais il les prononce pour eux. Ils ont entendu la veille ce même témoignage, plus complet (verset 29), et cette allusion suffira pour leur inspirer le désir de connaître de plus près
Celui que leur maître leur annonce. Telle était l’intention humble et désintéressée de ce grand serviteur de Dieu (Jean 3:26-30).
Ils le suivirent en cherchant à s’approcher de lui. Il ne s’agit point encore du moment où ils se consacreront à son service, et cependant on a pu dire avec raison :
Jésus, voyant ces deux jeunes gens le suivre pour entrer en relation avec lui, les prévient avec bienveillance et leur facilite ainsi une rencontre qui décidera de leur vie.
Ce titre de Rabbi, quoique très honorable chez les Juifs, restait bien au-dessous de l’idée que ces deux disciples se faisaient de Jésus d’après le témoignage qu’ils venaient d’entendre; mais, pour le moment, ils n’osent s’élever plus haut en adressant la parole à Jésus.
Ou, selon le texte reçu (Codex Sinaiticus, A, la plupart des majuscules) : venez et voyez. Les deux disciples s’informaient modestement de la demeure de Jésus, dans l’intention de le visiter plus tard; mais lui les invite à le faire immédiatement, et quand ils l’auront vu et entendu, ils lui seront acquis pour toujours. La vraie foi, qui est la confiance du cœur, ne naît que d’un contact immédiat avec le Sauveur.
C’est-à-dire quatre heures de l’après-midi, à compter depuis six heures du matin selon la manière des Juifs.
Notre évangéliste adopte probablement partout cette division du jour usitée chez tous les peuples anciens, qui comptaient les heures à partir du lever du soleil, et non, comme le pensent quelques interprètes (Tholuck, Ebrard, Ewald, Westcott, Keil), celle des modernes, qui les comptent à partir de minuit. Cette dernière manière de compter placerait le fait qui nous occupe à dix Heures du matin (voir Jean 4:6, notes; Jean 4:52, notes; Jean 11:9, notes; Jean 19:14, note).
Ce jour-là s’expliquerait mieux s’il s’agissait de dix heures du matin, mais cette expression peut s’appliquer aussi à la fin de la journée. Elle oppose à la courte visite que les deux disciples se proposaient de faire à Jésus, les longues heures qu’ils passèrent auprès de lui.
Cette première rencontre avec son Maître a laissé à Jean un souvenir si ineffaçable, qu’en écrivant son Évangile un demi-siècle plus tard, il sait en indiquer l’heure précise.
Comparer verset 35, note.
Que signifient ces expressions : le premier et son propre frère ?
Évidemment l’évangéliste sous-entend ici le fait que chacun des deux disciples, après leur entretien avec Jésus, se mit aussitôt avec empressement à la recherche de son frères André à la recherche de Simon Pierre et Jean à celle de Jacques. André fut le premier à trouver son frère.
Ce mot suppose que Jean rencontra ensuite le sien et l’amena à Jésus (Marc 1:19); mais l’évangéliste, selon son habitude, passe sous silence ce qui le concerne. C’est ce que n’ont pas compris les copistes qui ont corrigé le premier en premièrement.
Cette leçon (B, A, versions syriaque) ne saurait donner un sens satisfaisant, puisque le récit ne dit pas qu’André ait trouvé en second lieu quelque autre disciple.
Le but des deux disciples était d’annoncer chacun à son frère, cette grande nouvelle qui venait de remplir leur cœur de joie : nous avons trouvé le Messie ! (comparer verset 46) Ces mots furent, sans doute, prononcés avec un saint enthousiasme, puisqu’il s’agissait de Celui qui, depuis tant de siècles, était attendu comme « la consolation d’Israël ».
Jean, qui ordinairement se sert du terme grec : Christ (versets 20, 25) emploie ici le mot hébreu Messie (Oint), afin de conserver exactement les paroles d’André; mais il a soin de traduire ce nom, parce qu’il écrit pour des Grecs.
La parole de Jésus à Pierre est préparée par ce mot : l’ayant regardé, considéré, de ce regard qui pénétrait jusqu’au fond des cœurs (Jean 2:25) et qui suffit à Jésus pour découvrir dans ce caractère l’énergie et la force qui en fera le Céphas (le roc) de son Église.
L’introduction : tu es Simon, fils de Jonas, ne sert qu’à donner plus de solennité à ce changement de nom, signé d’un changement de vie ou de position (Genèse 17:5; Genèse 32:28).
Suivant d’autres, le nom de Céphas (roc) propose au disciple un idéal qu’il doit s’efforcer de réaliser, et qui est précisément le contraire de sa versatilité naturelle (Jean 13:36-38).
Par son caractère propre, Pierre est inconstant, homme du premier mouvement, mais sans persévérance dans ses résolutions dominé par la crainte des hommes (Jean 18:17; Galates 2:11 et suivants); la grâce de Dieu fera de lui un rocher.
On a voulu voir une contradiction entre ce récit et celui de Matthieu 16:18. Mais à Césarée de Philippe Jésus ne fait que reconnaître et confirmer à son disciple le nom qu’il lui avait donné auparavant : Tu es Pierre.
Cette présentation de Pierre à Jésus eut probablement lieu le soir même du jour où les deux disciples avaient trouvé leur Maître. On peut supposer qu’ils le quittèrent quelques instants pour se mettre à la recherche de leurs frères. L’évangéliste fait le compte exact des jours de cette semaine mémorable en répétant cette indication le lendemain, versets 29, 35, 44; comparez Jean 2:1.
Les interprètes qui estiment que les mots du verset 40 « ils restèrent auprès de lui ce jour-là », obligent à placer au lendemain ou aux jours suivants la recherche faite par André et Jean, et l’entrevue de Simon avec Jésus, doivent renoncer à trouver dans notre morceau des données chronologiques précises et concordantes : le lendemain (verset 44) serait le jour qui suivit la visite de Pierre, mais comme il ne serait pas dit quand celle-ci eut lieu cette indication ne correspondrait à rien.
Au moment où, le lendemain, Jésus se disposait à partir pour la Galilée, pour y exercer son ministère, il rencontre Philippe qu’il invite à le suivre.
Cette invitation n’était pas encore un appel à l’apostolat (Matthieu 4:19); elle signifiait pour Philippe : « Reviens avec moi en Galilée ».
Mais, dans la pensée de Jésus, elle avait une portée plus grande. L’évangéliste fait ensuite cette remarque que Philippe était de la même ville qu’André et Pierre (Jean 12:21), sans doute afin de faire comprendre qu’il entra en relation avec Jésus par l’intermédiaire de ces deux disciples.
Il n’est pas dit où Philippe trouve Nathanaël, c’était probablement pendant ce voyage vers la Galilée (verset 44), où les disciples accompagnaient Jésus. Peut-être Nathanaël faisait-il la même route, en sens inverse, pour se rendre auprès de Jean-Baptiste.
Quoi qu’il en soit, Nathanaël, après cette rencontre avec Jésus, devint son disciple et même très probablement un apôtre. En effet, au Jean 21:2, il est nommé parmi les apôtres et, dans les diverses listes de ces derniers (Matthieu 10:3; Luc 6:14; Marc 1:18; Actes 1:13), où son nom manque, on trouve celui de Barthélemi placé à côté de celui de Philippe, son ami.
Or, comme Barthélemi n’était qu’un nom patronymique (« fils de Tholmaï »), on peut conclure que c’est Nathanaël qui le porte dans les synoptiques.
Nous avons trouvé, telle est la joyeuse exclamation par laquelle ces nouveaux disciples s’annonçaient l’un à l’autre la bonne nouvelle de leur première rencontre avec Jésus (verset 42).
Pour affermir sa propre foi et celle de son ami, Philippe aime à rappeler que cet envoyé de Dieu n’apparaît pas inattendu en Israël. Moïse et les prophètes ont écrit de lui; Moïse dans Deutéronome 18:15, et dans toutes les institutions de la loi qui préfiguraient le Messie (Jean 5:46; Luc 24:27, 44); les prophètes, dans la plupart de leurs écrits.
En ajoutant que Jésus était fils de Joseph et originaire de Nazareth, Philippe ne fait qu’exprimer l’opinion courante, et il faut que la critique négative soit bien avide de vaines objections pour conclure de là que l’auteur de notre Évangile ignorait la naissance de Jésus à Bethléhem et son origine surnaturelle. Elle oublie que ce n’est pas l’évangéliste qui parle ici, mais Philippe qui, apparemment, n’était pas au fait alors des circonstances particulières dans lesquelles Jésus était venu au monde !
Naïve expression du préjugé ! D’où pouvait venir ce préjugé dans l’esprit de l’honnête Nathanaël ? De ce que Nazareth était en Galilée ? (Jean 7:52) de ce que c’était une petite et Obscure localité ? Ou enfin de ce que cette ville était mal famée sous le rapport de la moralité ?
Les interprètes ont tour à tour soutenu ces diverses opinions. M. Godet pense que le doute de Nathanaël venait de ce qu’aucune prophétie n’assignait a Nazareth un rôle si important.
Mais la question de Nathanaël paraît trop générale (quelque chose de bon) pour comporter cette idée.
En revanche, le même commentateur fait cette observation pleine de justesse que Nathanaël étant de Cana (Jean 21:2), à une lieue seulement de Nazareth, il pouvait céder a cette mesquine jalousie qui existe souvent de village à village et qui ne lui permettait pas de croire que cette localité, aussi obscure que la sienne, avait part à une gloire si éclatante.
Quoi qu’il en soit, il est sûr que les habitants de Nazareth ne manquèrent pas de justifier, dans la suite, l’opinion peu favorable que Nathanaël avait d’eux (Marc 6:6; Luc 4:16 et suivants).
Viens et vois !
Grec : véritablement un Israélite, qui ne l’est point seulement par son origine nationale (Romains 9:6), mais dans son cœur (Romains 2:29), et il est tel par sa droiture et sa sincérité c’est un homme intègre (Psaumes 32:2).
Jésus adresse ces paroles à ceux qui l’entourent, mais de manière à être entendu de Nathanaël et afin d’entrer en rapport avec lui, de gagner sa confiance en se dévoilant à lui dès l’abord comme Celui qui sonde les cœurs (Jean 1:43; Jean 2:25).
Nathanaël ne repousse point la louange de Jésus; c’est là, comme l’observe Meyer, une preuve de sa sincérité, et sa question n’est que l’expression d’un profond étonnement.
Il paraît que, peu de temps avant la rencontre de Philippe et de Nathanaël, ce dernier s’était retiré et recueilli sous un figuier près du Chemin, ou il croyait être seul et dérobé à tous les regards.
Là, lui dit Jésus, je t’ai vu.
Le regard du Sauveur, non seulement a découvert Nathanaël en un lieu où il était naturellement caché, mais il a pénétré jusqu’au fond de son cœur et a reconnu les sentiments intimes qui l’occupaient à ce moment.
C’est ce qui ressort de l’impression profonde et décisive que fait sur Nathanaël ce simple mot : je t’ai vu. Rien de moins ne saurait expliquer comment cette parole crée la foi en cet homme, et provoque la belle confession qui s’échappe de son cœur et de ses lèvres (verset 50).
Se sentant en présence d’un Être qui l’a pénétré jusqu’au fond de l’âme, Nathanaël le reconnaît et le confesse avec bonheur comme le Fils de Dieu et le Roi d’Israël.
Ces deux termes ne sont point synonymes, ainsi que le prouve déjà la répétition de ce mot : tu es; mais chacun de ces titres doit être entendu dans sa signification biblique.
Sans doute, la connaissance de Nathanaël est bien faible encore, ce n’est point un théologien qui fait de la métaphysique, mais un croyant qui confesse sa foi, et cette foi renferme en germe tout ce que croira plus tard, avec plus de lumières, Nathanaël devenu apôtre.
Ceux qui s’étonnent de rencontrer des l’abord dans sa bouche une telle confession, ont oublié que tout Israélite pieux connaissait les Écritures et que Nathanaël avait pu trouver, dans le seul Psaumes 2, les deux titres qu’il donne ici à Jésus.
La plupart des interprètes considèrent cette parole de Jésus comme une question : tu crois ?
Cette question exprimerait la surprise, de Wette va jusqu’à y voir une légère désapprobation de ce que Nathanaël croyait, sans une expérience mieux fondée.
C’est une erreur. Jésus se serait bien gardé de révoquer en doute, et plus encore de blâmer, la foi naissante de cette âme droite et sincère. La preuve qu’il la reconnaît et l’approuve c’est qu’il promet à son nouveau disciple des grâces nouvelles : de plus grandes choses.
Cette solennelle affirmation : en vérité, en vérité, qui se trouve ici pour la première fois, mais qu’on rencontre si fréquemment dans cet Évangile seul, est le mot hébreu : amen, amen, conservé par Jean dans la langue originale, bien qu’il écrive en Grec.
Cette formule par laquelle il affirmait la vérité de sa parole, Jésus l’empruntait à l’Ancien Testament qu’il aimait à citer (Néhémie 8:6; Psaumes 41:13; Psaumes 72:19, comparez Apocalypse 3:14).
Jésus s’adresse ici non plus à Nathanaël seul, mais à tous les disciples qui l’entouraient : je vous dis.
Tout, dans ces solennelles paroles, a un sens symbolique, plein de vérité et de grandeur. Si le mot désormais est authentique (plusieurs critiques le retranchent suivant Codex Sinaiticus, B, Itala), il dirige la pensée sur le ministère de Jésus qui allait commencer.
Alors les disciples verront le ciel ouvert; ce ciel que le péché de l’homme avait fermé à la terre, allait redevenir accessible à leur foi, à leurs espérances, à leurs prières (comparer Matthieu 3:16; Actes 7:55).
Les disciples verront même les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. Ils comprirent dès l’abord cette image sublime car ils connaissaient la belle vision de Jacob à laquelle elle est empruntée (Genèse 28:12). Celle-ci allait être réalisée dans sa plénitude pour le Sauveur et pour tous ceux qui s’attacheront à lui (voir sur ce mot Fils de l’homme Matthieu 8:20, note).
La communion intime et vivante de Jésus avec Dieu son Père, ses ardentes prières, qui monteront vers le ciel, et qui redescendront sur lui en flots de grâces et de puissances divines pour lui permettre d’accomplir les œuvres qui lui serviront de signes (Jean 5:36; comparez Jean 2:1.11), et d’exercer sur tous ceux qui l’approcheront une action profonde, de faire participer aux bénédictions célestes tous ceux qui croiront en lui, telle sera la réalité de cette image.