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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-17
3>1 à 12 Le retour de Christ n’est pas imminent; l’homme de péché doit paraître auparavant
Cette réunion éternelle de tous les rachetés de Christ avec lui (2 Thessaloniciens 1:10; 1 Thessaloniciens 4:17; comparez Matthieu 24:31) a été déjà l’objet d’une instruction de l’apôtre dans la première épître (1 Thessaloniciens 4:13 et suivants; 1 Thessaloniciens 5:1 et suivants).
Paul revient à ce sujet et s’efforce de compléter son enseignement par des vues prophétiques sur l’avenir de l’Église de Christ. Il paraît que cela était devenu nécessaire par le fait de quelques hommes mal éclaires ou téméraires qui sur ce point troublaient les âmes (verset 3)
Les uns comprennent par entendement le sentiment, la pensée des Thessaloniciens, leur manière d’envisager la question à la suite des instructions de l’apôtre, avant qu’on les eût ébranlés. D’autres, avec plus de raison, prennent ce mot dans son sens naturel, comme faculté de l’âme : « Ne vous laissez pas emporter loin de votre raison, de votre bon sens » (comparer verset 3).
Grec : « esprit », c’est-à-dire par quelque membre de l’Église parlant ou prétendant parler sous l’inspiration du Saint-Esprit, avoir le don de prophétie, par exemple. Toutes ces manifestations particulières, Paul le répète souvent, ne devaient point être reçues avec une confiance aveugle, mais être soigneusement éprouvées d’après l’enseignement apostolique et par l’Esprit de Dieu lui-même agissant au sein de l’Église entière (1 Corinthiens 14:32; 1 Corinthiens 14:37; 1 Thessaloniciens 5:20; 1 Thessaloniciens 5:21, note; comparez 1 Jean 4:1).
Paul savait, paraît-il, qu’on avait fait circuler dans l’Église quelque lettre qu’on lui attribuait; sans cela, on ne comprendrait pas qu’il eût eu la pensée de donner cet avertissement. Cette lettre était probablement anonyme; si son auteur l’avait faussement signée du nom de l’apôtre, celui-ci protesterait avec plus de vivacité. Dans notre épître, Paul prend ses précautions pour que semblable erreur ne puisse se reproduire (2 Thessaloniciens 3:17).
Ce mot de notre part (grec : « comme de nous ») peut se rapporter aussi bien à la parole qu’à la lettre, l’une et l’autre faussement attribuées à Paul. Mais une parole peut désigner aussi quelque discours fallacieux tenu par un membre de l’Église.
Il ne faut pas traduire : « était proche », car tous les enseignements du Nouveau Testament, tant de Jésus-Christ que de ses apôtres, annoncent comme proche le jour du Seigneur, c’est-à-dire sa seconde venue pour le jugement du monde et l’établissement final de son règne (1 Thessaloniciens 5:2, note; 1 Thessaloniciens 4:15, note).
C’est de ce jour que Paul parle ici; mais on troublait les esprits à Thessalonique en voulant lever témérairement le voile que le Sauveur avait, à dessein, laissé sur l’époque de son retour, on fixait cette époque par de vains calculs, on disait : « le jour de Christ est là », et on abandonnait les devoirs journaliers de sa vocation, pour vivre d’une manière contraire à tout bon ordre (2 Thessaloniciens 3:6 suivants).
C’est le sujet des instructions qui suivent.
Bien que ce mot signifie, dans la langue originale, toute défection d’un parti politique, et que son sens religieux soit secondaire, il est évident, d’après l’ensemble de la prophétie suivante, (versets 3-12) qu’il indique ici une infidélité ou une révolte morale contre Dieu et la vérité de Dieu.
Grec : « qu’il est Dieu ».
Le texte reçu porte : « s’asseoir, comme Dieu, dans le temple de Dieu ». Les deux mots soulignés ne sont pas authentiques.
Avec toute l’Écriture (comparez surtout Matthieu 24 1 Timothée 2:1 et suivants; 1 Jean 4:1 et suivants; Apocalypse 13 et Apocalypse 17), Paul annonce que le règne de Dieu sur la terre, l’Église de Jésus-Christ en particulier, n’atteindront point la perfection qui leur est promise, par un paisible développement au sein de notre humanité déchue, mais que le retour de Christ (verset 2) sera précédé d’un temps redoutable d’opposition et d’apostasie.
Par cette apostasie, on ne peut pas entendre quelque défection ou révolte universelle dans le monde et en dehors de l’Église (verset 3, note). Tout au moins est-on forcé d’admettre que celui qui en sera le chef aura la prétention de se substituer à toute autre autorité, à celle de Dieu lui-même (verset 4).
Ce temple de Dieu dans lequel il ira s’asseoir pour y établir sa domination, ne peut pas être le temple de Jérusalem, qui existait bien encore, quand Paul écrivait mais qui était loin d’avoir pour lui l’importance qu’il attribue à ce siège de la défection, et qui en aurait eu bien moins encore pour les païens convertis auxquels il adresse cette instruction. Il a en vue le temple spirituel, la maison de Dieu en esprit, l’Église (comparer 1 Corinthiens 3:16; 2 Corinthiens 6:16; Éphésiens 2:21; 1 Pierre 2:5).
Cette apostasie sera donc dans l’Église, et elle aura un chef, que l’apôtre nomme l’homme du péché, le fils de la perdition. On ne peut pas généraliser ces termes de manière à n’y voir que l’apostasie elle-même, pour ainsi dire personnifiée. Les noms donnés à l’homme de péché, l’action qui lui est attribuée, montrent que Paul entend désigner une personne, un individu dans lequel viendra s’incarner la méchanceté, la révolte contre Dieu, « le mystère d’iniquité » (verset 6). Et cela est tout à fait conforme à l’expérience, constamment renouvelée dans l’histoire : les tendances d’un siècle atteignent toujours leur point culminant dans un homme qu’elles ont produit, qui est leur fils; mais lui, à son tour, les exprime, les représente, les domine, pour en faire la pâture de son égoïsme, le piédestal de son orgueil.
Jusqu’ici, tout est simple et facile dans l’interprétation de cette prophétie. Mais qui est le personnage historique dans lequel elle sera accomplie ? C’est sur cette question difficile que les vues se divisent à l’infini. Il faut remarquer, d’abord, que toute interprétation qui place l’accomplissement unique et absolu dans le passé ne saurait être vraie, puisque le chef de l’apostasie, « l’inique », subsistera encore à la venue du Seigneur, qui le « détruira par le souffle de sa bouche » (verset 8).
Ainsi sont écartées les applications à la révolte des Juifs contre les Romains, à l’empire romain lui-même ou à tel de ses empereurs, aussi bien qu’à Mahomet, etc.
On a cherché ailleurs et dans l’Église même l’accomplissement de cette prophétie. Dès le moyen âge, les hommes sérieux qui faisaient opposition de la suprématie de l’Église de Rome virent dans le pape lui-même l’Antéchrist ici prédit, et cette opinion se répandit au XVIe siècle dans les Églises de la Réforme. L’apostasie de la vraie foi, alors si générale dans l’Église romaine; l’abandon complet des saintes Écritures, obstinément soustraites à la connaissance du peuple; l’arbitraire impérieux avec lequel le pape substituait son autorité à celle de la Parole de Dieu, ses décrets aux volontés de Dieu révélées dans cette Parole; sa prétention de dominer comme « représentant de Dieu » et comme « Dieu sur la terre », non seulement sur la chrétienté entière, mais sur tous les royaumes du monde dont les princes devaient tenir de lui seul leur pouvoirs; l’usage établi que le pape s’assied sur l’autel, lors de son intronisation, et que ses cardinaux qui l’entourent se prosternent devant lui; les « miracles de mensonge » (verset 9) auxquels l’Église romaine a eu recours pour affermir son autorité : tout cela, et tant d’autres traits encore, pouvait assurément donner aux réformateurs la pensée que le mystère d’iniquité était accompli, et l’on comprend qu’ils ne cherchassent plus à notre prophétie d’autre interprétation.
Aujourd’hui toutefois, beaucoup d’excellents exégètes, sans déclarer fausse cette application, la trouvent trop absolue et trop exclusive. Ils y objectent que le mystère d’iniquité « agissait déjà » (verset 7) quand l’apôtre écrivait, ce qui ne peut pas s’entendre de l’Église de Rome qui était à peine fondée, si même elle l’était; que le signe principal de l’Antéchrist c’est de nier le Père et le Fils, (1 Jean 2:22) tandis que l’Église de Rome les confesse; que « l’homme de péché » ne peut pas être une charge comme la dignité papale, ni une succession d’hommes, mais un homme, etc.
Pour ces raisons, les mêmes interprètes, sans nier que le papisme n’ait été « la plus épouvantable manifestation de la puissance de l’Antéchrist dans l’Église chrétienne », portent plus loin leurs regards pour découvrir la réalisation finale, selon eux, de la prophétie de Paul.
Les attaques contre les fondements de la foi chrétienne, qui ont une portée plus étendue et plus profonde que jamais auparavant, et sont accueillies par les applaudissements d’une multitude dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’entendement, sont aussi des signes de la manifestation de l’Antéchrist tels que le papisme, dans sa plus grande puissance, ne les a jamais présentés. Maintenant, il ne manque plus qu’une chose : que ces puissances d’iniquité s’unissent; qu’un homme assez bien doué et assez habile pour s’en emparer, paraisse, que la foule aveugle le proclame le représentant de l’esprit du siècle, et l’événement prédit sera accompli.
Que faut-il conclure de ces vues diverses ? Que toutes ont leur part de vérité; que la prophétie de l’apôtre a, comme toute prophétie, son accomplissement graduel; qu’il y a plusieurs antéchrists (1 Jean 2:18) et des forces infiniment diverses qui leur appartiennent; que le dernier, le plus puissant de tous, réunira toutes ces forces sous sa domination avant d’être « détruit par le Seigneur et par son avènement ».
Ce qu’il sera, sous quelles formes et par quels moyens il réalisera sa puissance, ce sont là des questions auxquelles il faut savoir répondre : Je ne sais pas.
Mais ce qui importe, c’est de recueillir l’avertissement sans cesse répété par le Sauveur quand il jetait un regard prophétique sur l’avenir : Veillez !
Ainsi, déjà en prêchant l’Évangile à Thessalonique, l’apôtre avait donné des instructions concernant l’avenir. L’avait-il fait en s’appuyant sur des prophéties de l’Ancien Testament, et en particulier sur Daniel 11:36 et suivants, où il avait pu trouver, dans une prédiction relative à Antiochus Épiphane, le profanateur du temple de Jérusalem, un prototype de l’Antéchrist ?
Nous avons fait remarquer, dans la note précédente, qu’on ne saurait identifier le temple de Dieu avec le temple de Jérusalem. Cependant plusieurs interprètes de notre passage croient y voir une allusion à cette prophétie, dont le dernier et entier accomplissement serait encore réservé à l’avenir.
Grec : « Ce qui retient » ou « ce qui fait obstacle à l’avènement de l’Antéchrist ».
Les Thessaloniciens le savaient, parce que l’apôtre le leur avait dit; nous, nous ne le savons pas.
L’exégèse n’a absolument que des conjectures sur ce trait de notre prophétie. Les Pères de l’Église pensaient que l’apôtre avait en vue l’empire romain ou le chef de cet état, et s’expliquaient ainsi pourquoi Paul emploie d’abord un nom neutre (CE qui retient), puis un nom masculin (CELUI qui retient) (verset 7).
Au moyen âge, la lutte des empereurs contre la papauté confirmait cette opinion, et aujourd’hui encore beaucoup d’interprètes l’adoptent; ils estiment que celui qui retient, c’est le pouvoir de l’état, soit qu’ils continuent à voir l’Antéchrist dans le papisme, soit qu’ils le cherchent dans quelque manifestation future de la puissance des ténèbres. « Quand ce dernier appui de l’ordre et de la morale publique aura disparu, disent-ils, quand quelque dominateur de l’esprit du siècle étant parvenu au pouvoir, se servira des armes de l’autorité pour atteindre son but, alors tout ce qui retient encore l’homme de péché sera ôté, et la prophétie de l’apôtre sera accomplie ».
Calvin entend par ce qui retient le conseil de Dieu, qui veut qu’avant le triomphe momentané de l’Antéchrist l’Évangile soit annoncé à toutes les nations. Cette interprétation serait admissible et même très telle, s’il ne s’agissait que de ce qui retient; mais celui qui retient (verset 7) serait Dieu même; on ne peut l’admettre, puisque cet obstacle doit être « ôté du milieu » (verset 7).
Remarque : la raison qui selon Bonnet empêche que celui qui retient ne désigne Dieu, s’applique pareillement au Saint-Esprit dont il ne peut pas non plus être dit qu’il doive être mis de côté. Assez tôt dans l’histoire certains émirent l’hypothèse que les dons du Saint-Esprit empêchaient l’apparition de l’impie. Origène réfute cette idée : « s’il s’agissait du Saint-Esprit, Paul le dirait ». Effectivement, la façon dont Paul s’exprime montre qu’il ne désire pas écrire ouvertement quels sont cette puissance et ce personnage qui retiennent. Toute explication qui ne rend pas compte de sa réticence ne saurait être la bonne. Récemment certains ont proposé que le retenant soit l’archange Micaël; mais on ne voit toujours pas pourquoi Paul ne le nommerait pas clairement. Frédéric Godet nous met sur la voie en soulignant que Paul était persuadé de l’origine juive du faux-messie à venir. On comprend dans ce sens qu’il parle en termes couverts afin de ne pas provoquer ceux qui l’avaient fait arrêter, précisément à Thessalonique, et dont il souffrait encore présentement à Corinthe. Le pouvoir et la personne auxquels Paul fait allusion, auraient été, de son temps, l’empire romain et son représentant qui comprimaient alors la révolte du peuple juif. C’était là l’idée générale des premiers commentateurs. Cette explication tient elle encore, après la destruction du temple, la diaspora, puis le retour des juifs dans leur pays ? Oui si l’on s’attend à ce qu’Israël, qui pour l’heure n’est qu’une petite nation controversée, devienne brusquement, à la surprise générale, la première puissance mondiale (CR).
Paul, comme Jean, (1 Jean 2:18; 1 Jean 2:19) voit dans les erreurs et les souillures qui se glissaient alors déjà au sein des Églises le commencement de l’action de l’Antéchrist (comparer verset 2, dernière note; 1 Thessaloniciens 4:15, note).
Il nomme ce mal un mystère, parce qu’il est caché dans les profondeurs du monde moral, comme le bien qui est caché en Dieu et dans le cœur des fidèles s’appelle le « mystère de piété ». Aussi la manifestation de ce mystère d’iniquité sera-t-elle une révélation (versets 3-6).
Alors apparaîtra dans sa hideuse puissance l’iniquité ou l’illégalité, qui comprend tout ce qui est opposé à la loi de Dieu.
Grec : « Seulement celui qui le retient présentement (le retiendra) jusqu’à ce qu’il soit ôté du milieu », enlevé, qu’il cesse de faire obstacle. C’est ce dernier mot qui s’oppose surtout à l’opinion de Calvin citée ci-dessus. Car si même on prétendait qu’il signifie seulement que Dieu cessera de retenir la manifestation du mal, lui-même ne peut être ôté, disparaître, cesser de régner.
Remarque : Bonnet ne parle pas de la supposition que celui qui retient soit le Saint-Esprit dans l’Église, parce qu’à son époque cette idée n’avait pas la popularité que lui ont donnée les milieux dispensationalistes de la première moitié du vingtième siècle. Elle revient à dire que la présence de l’Église sur terre empêche la manifestation de l’Antéchrist. Outre qu’il serait inexplicable que Paul ne l’eût pas dit s’il l’avait su, cette explication est absolument contredite par le but même de son épître : rappeler aux Thessaloniciens que notre réunion avec le Seigneur ne peut avoir lieu avant qu’on ait vu paraître l’homme impie. Les nombreuses contorsions qui ont été imaginées pour échapper à ce fait sont indignes de tout exégète sérieux. L’argument souvent avancé que l’Église, comme le sel dans les aliments, empêcherait la corruption du monde, n’a évidemment aucun poids face au développement actuel du mal. La présence même du Seigneur sur terre n’a pas empêché l’apparition du fils de la perdition qui l’a livré; c’est bien plutôt la présence de la sainteté qui exacerbe le mal (CR).
C’est-à-dire « celui qui est sans loi », parce qu’il s’élève au-dessus de toutes les lois divines et humaines, (verset 4) prétendant lui-même être la loi souveraine de l’humanité
Ces mots le souffle de sa bouche (empruntés à Ésaïe 11:4) signifient sa Parole rendue toute-puissante par son Esprit (Souffle et esprit s’expriment par le même mot en hébreu et en grec).
Mais l’action de cette Parole qui détruira l’inique, coïncide avec le glorieux retour de Christ pour le jugement du monde; et il suffira de son avènement (grec : « l’apparition de sa présence ») pour anéantir toute la puissance de l’adversaire. C’est là la consolation de l’Église !
Il ne s’agit pas seulement de faux miracles, de récits légendaires et apocryphes jetés à la superstition de la multitude ignorante; mais encore d’actes réels de puissance, de signes, de prodiges accomplis par l’efficace de Satan (comparer Matthieu 24:24).
Le mensonge consiste précisément en ce que, tandis que ces signes donnent au méchant l’autorité d’un envoyé de Dieu, ils procèdent du prince des ténèbres, et contribuent à plonger ceux qu’ils séduisent plus profondément encore dans l’abîme d’erreur où ils étaient déjà (versets 10, 11).
La séduction de l’injustice a prise sur ceux qui périssent dans leur endurcissement, sur eux seuls, et la raison en est qu’ils n’ont pas reçu (accepté) l’amour de la vérité pour être sauvés.
La vérité divine sauve ceux qui l’aiment, comme le mensonge perd ceux qui s’y adonnent, parce que l’un et l’autre de ces attachements constitue tout un état d’âme (verset 12).
L’amour de la vérité, cet état d’âme qui nous dispose à l’accueillir, ne nous est pas naturel; nous devons le recevoir de Dieu qui crée en nous un cœur nouveau (2 Corinthiens 3:14; 2 Corinthiens 3:15; Éphésiens 3:16-19).
Ces trois versets (versets 10-12) renferment tous les mystères de la perdition.
Ces hommes, dont parle l’apôtre, ayant préféré le mensonge à la vérité, ayant pris plaisir à l’injustice, tombent sous un jugement de Dieu qui consiste non seulement à permettre qu’ils croient au mensonge, mais à leur envoyer une efficace d’erreur, un esprit d’aveuglement, pour qu’ils y croient toujours plus (comparer Romains 1:24, note, Romains 1:26-28).
Jugement d’autant plus terrible qu’on ne le sent pas, qu’on s’en glorifie même !
Ce regard prophétique que l’apôtre vient de jeter sur l’avenir, et en particulier sur le redoutable jugement de Dieu, (versets 10-12) lui fait éprouver le besoin de rassurer les fidèles, en leur donnant le beau et doux titre de bien-aimés du Seigneur, en leur rappelant sur quel inébranlable fondement repose leur salut, en les exhortant à y demeurer fermes, et enfin, en faisant des vœux ardents pour que Dieu lui-même les console et les fortifie (versets 13-17). C’est ainsi que, à la vue des ravages exercés par la puissance des ténèbres, l’enfant de Dieu, sachant sa faiblesse, se sent pressé de se réfugier dans les bras de son Dieu Sauveur.
En présence du danger l’apôtre rend grâces à Dieu de ce qu’il en a préservé les chrétiens de Thessalonique :
Grec : « Les traditions » (voir sur ce mot 1 Corinthiens 11:2, note).
Soit par ce mot, soit par le verbe qui en dérive, (1 Corinthiens 11:23) l’apôtre entend les enseignements ou les vérités qu’il a transmises aux Églises par la prédication de l’Évangile (voir la note suivante).
Par notre parole, quand il était à Thessalonique; par notre lettre, c’est-à-dire par la première épître. Cette simple remarque de l’apôtre peut servir à réfuter deux erreurs opposées : l’une qui consiste à ne pas attribuer la même autorité à la parole des apôtres qu’à leurs écrits; l’autre qui prétend, aujourd’hui encore, devoir compléter les écrits apostoliques par des traditions orales qui n’existent plus nulle part. La première de ces erreurs vient d’une idée fausse de l’inspiration, la seconde est un moyen habile de substituer l’autorité d’une Église à celle de la Parole de Dieu.
Ces douces paroles de consolation et d’espérance, ce vœu pour l’affermissement des chrétiens de Thessalonique, devaient pénétrer dans leurs cœurs comme une rosée rafraîchissante, après les impressions de crainte et de tristesse, qu’ils avaient sans doute reçues de la prophétie qu’ils venaient de lire (versets 3-12; comparez verset 14, note).
Il y a un magnifique témoignage rendu à la divinité de Jésus-Christ dans cette invocation qui s’adresse à lui, comme à Dieu le Père, et qui lui attribue, ainsi qu’à Dieu, le pouvoir divin d’agir sur le cœur des fidèles et d’y opérer toutes les grâces que Paul demande ici (comparer 1 Thessaloniciens 3:13, note).
L’amour éternel de Dieu en Christ, sa grâce qu’il nous a révélée en lui, tel est le seul fondement d’une vraie et permanente consolation, non moins que d’une bonne espérance. Et chaque expérience nouvelle que le chrétien fait de cette grâce, est à la fois pour lui un moyen d’affermissement, et un gage que l’œuvre de Dieu en lui sera consommée jusqu’à la perfection. En effet, toute bonne œuvre et toute bonne parole constituent la vie chrétienne tout entière. C’est à tort que Calvin et d’autres restreignent ce mot de parole à la doctrine; à tort aussi que le texte reçu intervertit l’ordre de ces deux termes.