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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-17
3>1 à 12 Le retour de Christ nâest pas imminent; lâhomme de péché doit paraître auparavant
Cette réunion éternelle de tous les rachetés de Christ avec lui (2 Thessaloniciens 1:10; 1 Thessaloniciens 4:17; comparez Matthieu 24:31) a été déjà lâobjet dâune instruction de lâapôtre dans la première épître (1 Thessaloniciens 4:13 et suivants; 1 Thessaloniciens 5:1 et suivants).
Paul revient à ce sujet et sâefforce de compléter son enseignement par des vues prophétiques sur lâavenir de lâÃglise de Christ. Il paraît que cela était devenu nécessaire par le fait de quelques hommes mal éclaires ou téméraires qui sur ce point troublaient les âmes (verset 3)
Les uns comprennent par entendement le sentiment, la pensée des Thessaloniciens, leur manière dâenvisager la question à la suite des instructions de lâapôtre, avant quâon les eût ébranlés. Dâautres, avec plus de raison, prennent ce mot dans son sens naturel, comme faculté de lââme : «â¯Ne vous laissez pas emporter loin de votre raison, de votre bon sensâ¯Â» (comparer verset 3).
Grec : «â¯espritâ¯Â», câest-à -dire par quelque membre de lâÃglise parlant ou prétendant parler sous lâinspiration du Saint-Esprit, avoir le don de prophétie, par exemple. Toutes ces manifestations particulières, Paul le répète souvent, ne devaient point être reçues avec une confiance aveugle, mais être soigneusement éprouvées dâaprès lâenseignement apostolique et par lâEsprit de Dieu lui-même agissant au sein de lâÃglise entière (1 Corinthiens 14:32; 1 Corinthiens 14:37; 1 Thessaloniciens 5:20; 1 Thessaloniciens 5:21, note; comparez 1 Jean 4:1).
Paul savait, paraît-il, quâon avait fait circuler dans lâÃglise quelque lettre quâon lui attribuait; sans cela, on ne comprendrait pas quâil eût eu la pensée de donner cet avertissement. Cette lettre était probablement anonyme; si son auteur lâavait faussement signée du nom de lâapôtre, celui-ci protesterait avec plus de vivacité. Dans notre épître, Paul prend ses précautions pour que semblable erreur ne puisse se reproduire (2 Thessaloniciens 3:17).
Ce mot de notre part (grec : «â¯comme de nousâ¯Â») peut se rapporter aussi bien à la parole quâà la lettre, lâune et lâautre faussement attribuées à Paul. Mais une parole peut désigner aussi quelque discours fallacieux tenu par un membre de lâÃglise.
Il ne faut pas traduire : «â¯Ã©tait procheâ¯Â», car tous les enseignements du Nouveau Testament, tant de Jésus-Christ que de ses apôtres, annoncent comme proche le jour du Seigneur, câest-à -dire sa seconde venue pour le jugement du monde et lâétablissement final de son règne (1 Thessaloniciens 5:2, note; 1 Thessaloniciens 4:15, note).
Câest de ce jour que Paul parle ici; mais on troublait les esprits à Thessalonique en voulant lever témérairement le voile que le Sauveur avait, à dessein, laissé sur lâépoque de son retour, on fixait cette époque par de vains calculs, on disait : «â¯le jour de Christ est là â¯Â», et on abandonnait les devoirs journaliers de sa vocation, pour vivre dâune manière contraire à tout bon ordre (2 Thessaloniciens 3:6 suivants).
Câest le sujet des instructions qui suivent.
Bien que ce mot signifie, dans la langue originale, toute défection dâun parti politique, et que son sens religieux soit secondaire, il est évident, dâaprès lâensemble de la prophétie suivante, (versets 3-12) quâil indique ici une infidélité ou une révolte morale contre Dieu et la vérité de Dieu.
Grec : «â¯quâil est Dieuâ¯Â».
Le texte reçu porte : «â¯sâasseoir, comme Dieu, dans le temple de Dieuâ¯Â». Les deux mots soulignés ne sont pas authentiques.
Avec toute lâÃcriture (comparez surtout Matthieu 24 1 Timothée 2:1 et suivants; 1 Jean 4:1 et suivants; Apocalypse 13 et Apocalypse 17), Paul annonce que le règne de Dieu sur la terre, lâÃglise de Jésus-Christ en particulier, nâatteindront point la perfection qui leur est promise, par un paisible développement au sein de notre humanité déchue, mais que le retour de Christ (verset 2) sera précédé dâun temps redoutable dâopposition et dâapostasie.
Par cette apostasie, on ne peut pas entendre quelque défection ou révolte universelle dans le monde et en dehors de lâÃglise (verset 3, note). Tout au moins est-on forcé dâadmettre que celui qui en sera le chef aura la prétention de se substituer à toute autre autorité, à celle de Dieu lui-même (verset 4).
Ce temple de Dieu dans lequel il ira sâasseoir pour y établir sa domination, ne peut pas être le temple de Jérusalem, qui existait bien encore, quand Paul écrivait mais qui était loin dâavoir pour lui lâimportance quâil attribue à ce siège de la défection, et qui en aurait eu bien moins encore pour les païens convertis auxquels il adresse cette instruction. Il a en vue le temple spirituel, la maison de Dieu en esprit, lâÃglise (comparer 1 Corinthiens 3:16; 2 Corinthiens 6:16; Ãphésiens 2:21; 1 Pierre 2:5).
Cette apostasie sera donc dans lâÃglise, et elle aura un chef, que lâapôtre nomme lâhomme du péché, le fils de la perdition. On ne peut pas généraliser ces termes de manière à nây voir que lâapostasie elle-même, pour ainsi dire personnifiée. Les noms donnés à lâhomme de péché, lâaction qui lui est attribuée, montrent que Paul entend désigner une personne, un individu dans lequel viendra sâincarner la méchanceté, la révolte contre Dieu, «â¯le mystère dâiniquitéâ¯Â» (verset 6). Et cela est tout à fait conforme à lâexpérience, constamment renouvelée dans lâhistoire : les tendances dâun siècle atteignent toujours leur point culminant dans un homme quâelles ont produit, qui est leur fils; mais lui, à son tour, les exprime, les représente, les domine, pour en faire la pâture de son égoïsme, le piédestal de son orgueil.
Jusquâici, tout est simple et facile dans lâinterprétation de cette prophétie. Mais qui est le personnage historique dans lequel elle sera accomplie ? Câest sur cette question difficile que les vues se divisent à lâinfini. Il faut remarquer, dâabord, que toute interprétation qui place lâaccomplissement unique et absolu dans le passé ne saurait être vraie, puisque le chef de lâapostasie, «â¯lâiniqueâ¯Â», subsistera encore à la venue du Seigneur, qui le «â¯détruira par le souffle de sa boucheâ¯Â» (verset 8).
Ainsi sont écartées les applications à la révolte des Juifs contre les Romains, à lâempire romain lui-même ou à tel de ses empereurs, aussi bien quâà Mahomet, etc.
On a cherché ailleurs et dans lâÃglise même lâaccomplissement de cette prophétie. Dès le moyen âge, les hommes sérieux qui faisaient opposition de la suprématie de lâÃglise de Rome virent dans le pape lui-même lâAntéchrist ici prédit, et cette opinion se répandit au XVIe siècle dans les Ãglises de la Réforme. Lâapostasie de la vraie foi, alors si générale dans lâÃglise romaine; lâabandon complet des saintes Ãcritures, obstinément soustraites à la connaissance du peuple; lâarbitraire impérieux avec lequel le pape substituait son autorité à celle de la Parole de Dieu, ses décrets aux volontés de Dieu révélées dans cette Parole; sa prétention de dominer comme «â¯représentant de Dieuâ¯Â» et comme «â¯Dieu sur la terreâ¯Â», non seulement sur la chrétienté entière, mais sur tous les royaumes du monde dont les princes devaient tenir de lui seul leur pouvoirs; lâusage établi que le pape sâassied sur lâautel, lors de son intronisation, et que ses cardinaux qui lâentourent se prosternent devant lui; les «â¯miracles de mensongeâ¯Â» (verset 9) auxquels lâÃglise romaine a eu recours pour affermir son autorité : tout cela, et tant dâautres traits encore, pouvait assurément donner aux réformateurs la pensée que le mystère dâiniquité était accompli, et lâon comprend quâils ne cherchassent plus à notre prophétie dâautre interprétation.
Aujourdâhui toutefois, beaucoup dâexcellents exégètes, sans déclarer fausse cette application, la trouvent trop absolue et trop exclusive. Ils y objectent que le mystère dâiniquité «â¯agissait déjà â¯Â» (verset 7) quand lâapôtre écrivait, ce qui ne peut pas sâentendre de lâÃglise de Rome qui était à peine fondée, si même elle lâétait; que le signe principal de lâAntéchrist câest de nier le Père et le Fils, (1 Jean 2:22) tandis que lâÃglise de Rome les confesse; que «â¯lâhomme de péchéâ¯Â» ne peut pas être une charge comme la dignité papale, ni une succession dâhommes, mais un homme, etc.
Pour ces raisons, les mêmes interprètes, sans nier que le papisme nâait été «â¯la plus épouvantable manifestation de la puissance de lâAntéchrist dans lâÃglise chrétienneâ¯Â», portent plus loin leurs regards pour découvrir la réalisation finale, selon eux, de la prophétie de Paul.
Les attaques contre les fondements de la foi chrétienne, qui ont une portée plus étendue et plus profonde que jamais auparavant, et sont accueillies par les applaudissements dâune multitude dont le dieu de ce siècle a aveuglé lâentendement, sont aussi des signes de la manifestation de lâAntéchrist tels que le papisme, dans sa plus grande puissance, ne les a jamais présentés. Maintenant, il ne manque plus quâune chose : que ces puissances dâiniquité sâunissent; quâun homme assez bien doué et assez habile pour sâen emparer, paraisse, que la foule aveugle le proclame le représentant de lâesprit du siècle, et lâévénement prédit sera accompli.
Que faut-il conclure de ces vues diverses ? Que toutes ont leur part de vérité; que la prophétie de lâapôtre a, comme toute prophétie, son accomplissement graduel; quâil y a plusieurs antéchrists (1 Jean 2:18) et des forces infiniment diverses qui leur appartiennent; que le dernier, le plus puissant de tous, réunira toutes ces forces sous sa domination avant dâêtre «â¯détruit par le Seigneur et par son avènementâ¯Â».
Ce quâil sera, sous quelles formes et par quels moyens il réalisera sa puissance, ce sont là des questions auxquelles il faut savoir répondre : Je ne sais pas.
Mais ce qui importe, câest de recueillir lâavertissement sans cesse répété par le Sauveur quand il jetait un regard prophétique sur lâavenir : Veillez !
Ainsi, déjà en prêchant lâÃvangile à Thessalonique, lâapôtre avait donné des instructions concernant lâavenir. Lâavait-il fait en sâappuyant sur des prophéties de lâAncien Testament, et en particulier sur Daniel 11:36 et suivants, où il avait pu trouver, dans une prédiction relative à Antiochus Ãpiphane, le profanateur du temple de Jérusalem, un prototype de lâAntéchrist ?
Nous avons fait remarquer, dans la note précédente, quâon ne saurait identifier le temple de Dieu avec le temple de Jérusalem. Cependant plusieurs interprètes de notre passage croient y voir une allusion à cette prophétie, dont le dernier et entier accomplissement serait encore réservé à lâavenir.
Grec : «â¯Ce qui retientâ¯Â» ou «â¯ce qui fait obstacle à lâavènement de lâAntéchristâ¯Â».
Les Thessaloniciens le savaient, parce que lâapôtre le leur avait dit; nous, nous ne le savons pas.
Lâexégèse nâa absolument que des conjectures sur ce trait de notre prophétie. Les Pères de lâÃglise pensaient que lâapôtre avait en vue lâempire romain ou le chef de cet état, et sâexpliquaient ainsi pourquoi Paul emploie dâabord un nom neutre (CE qui retient), puis un nom masculin (CELUI qui retient) (verset 7).
Au moyen âge, la lutte des empereurs contre la papauté confirmait cette opinion, et aujourdâhui encore beaucoup dâinterprètes lâadoptent; ils estiment que celui qui retient, câest le pouvoir de lâétat, soit quâils continuent à voir lâAntéchrist dans le papisme, soit quâils le cherchent dans quelque manifestation future de la puissance des ténèbres. «â¯Quand ce dernier appui de lâordre et de la morale publique aura disparu, disent-ils, quand quelque dominateur de lâesprit du siècle étant parvenu au pouvoir, se servira des armes de lâautorité pour atteindre son but, alors tout ce qui retient encore lâhomme de péché sera ôté, et la prophétie de lâapôtre sera accomplieâ¯Â».
Calvin entend par ce qui retient le conseil de Dieu, qui veut quâavant le triomphe momentané de lâAntéchrist lâÃvangile soit annoncé à toutes les nations. Cette interprétation serait admissible et même très telle, sâil ne sâagissait que de ce qui retient; mais celui qui retient (verset 7) serait Dieu même; on ne peut lâadmettre, puisque cet obstacle doit être «â¯Ã´té du milieuâ¯Â» (verset 7).
Remarque : la raison qui selon Bonnet empêche que celui qui retient ne désigne Dieu, sâapplique pareillement au Saint-Esprit dont il ne peut pas non plus être dit quâil doive être mis de côté. Assez tôt dans lâhistoire certains émirent lâhypothèse que les dons du Saint-Esprit empêchaient lâapparition de lâimpie. Origène réfute cette idée : «â¯sâil sâagissait du Saint-Esprit, Paul le diraitâ¯Â». Effectivement, la façon dont Paul sâexprime montre quâil ne désire pas écrire ouvertement quels sont cette puissance et ce personnage qui retiennent. Toute explication qui ne rend pas compte de sa réticence ne saurait être la bonne. Récemment certains ont proposé que le retenant soit lâarchange Micaël; mais on ne voit toujours pas pourquoi Paul ne le nommerait pas clairement. Frédéric Godet nous met sur la voie en soulignant que Paul était persuadé de lâorigine juive du faux-messie à venir. On comprend dans ce sens quâil parle en termes couverts afin de ne pas provoquer ceux qui lâavaient fait arrêter, précisément à Thessalonique, et dont il souffrait encore présentement à Corinthe. Le pouvoir et la personne auxquels Paul fait allusion, auraient été, de son temps, lâempire romain et son représentant qui comprimaient alors la révolte du peuple juif. Câétait là lâidée générale des premiers commentateurs. Cette explication tient elle encore, après la destruction du temple, la diaspora, puis le retour des juifs dans leur pays ? Oui si lâon sâattend à ce quâIsraël, qui pour lâheure nâest quâune petite nation controversée, devienne brusquement, à la surprise générale, la première puissance mondiale (CR).
Paul, comme Jean, (1 Jean 2:18; 1 Jean 2:19) voit dans les erreurs et les souillures qui se glissaient alors déjà au sein des Ãglises le commencement de lâaction de lâAntéchrist (comparer verset 2, dernière note; 1 Thessaloniciens 4:15, note).
Il nomme ce mal un mystère, parce quâil est caché dans les profondeurs du monde moral, comme le bien qui est caché en Dieu et dans le cÅur des fidèles sâappelle le «â¯mystère de piétéâ¯Â». Aussi la manifestation de ce mystère dâiniquité sera-t-elle une révélation (versets 3-6).
Alors apparaîtra dans sa hideuse puissance lâiniquité ou lâillégalité, qui comprend tout ce qui est opposé à la loi de Dieu.
Grec : «â¯Seulement celui qui le retient présentement (le retiendra) jusquâà ce quâil soit ôté du milieuâ¯Â», enlevé, quâil cesse de faire obstacle. Câest ce dernier mot qui sâoppose surtout à lâopinion de Calvin citée ci-dessus. Car si même on prétendait quâil signifie seulement que Dieu cessera de retenir la manifestation du mal, lui-même ne peut être ôté, disparaître, cesser de régner.
Remarque : Bonnet ne parle pas de la supposition que celui qui retient soit le Saint-Esprit dans lâÃglise, parce quâà son époque cette idée nâavait pas la popularité que lui ont donnée les milieux dispensationalistes de la première moitié du vingtième siècle. Elle revient à dire que la présence de lâÃglise sur terre empêche la manifestation de lâAntéchrist. Outre quâil serait inexplicable que Paul ne lâeût pas dit sâil lâavait su, cette explication est absolument contredite par le but même de son épître : rappeler aux Thessaloniciens que notre réunion avec le Seigneur ne peut avoir lieu avant quâon ait vu paraître lâhomme impie. Les nombreuses contorsions qui ont été imaginées pour échapper à ce fait sont indignes de tout exégète sérieux. Lâargument souvent avancé que lâÃglise, comme le sel dans les aliments, empêcherait la corruption du monde, nâa évidemment aucun poids face au développement actuel du mal. La présence même du Seigneur sur terre nâa pas empêché lâapparition du fils de la perdition qui lâa livré; câest bien plutôt la présence de la sainteté qui exacerbe le mal (CR).
Câest-à -dire «â¯celui qui est sans loiâ¯Â», parce quâil sâélève au-dessus de toutes les lois divines et humaines, (verset 4) prétendant lui-même être la loi souveraine de lâhumanité
Ces mots le souffle de sa bouche (empruntés à Ãsaïe 11:4) signifient sa Parole rendue toute-puissante par son Esprit (Souffle et esprit sâexpriment par le même mot en hébreu et en grec).
Mais lâaction de cette Parole qui détruira lâinique, coïncide avec le glorieux retour de Christ pour le jugement du monde; et il suffira de son avènement (grec : «â¯lâapparition de sa présenceâ¯Â») pour anéantir toute la puissance de lâadversaire. Câest là la consolation de lâÃglise !
Il ne sâagit pas seulement de faux miracles, de récits légendaires et apocryphes jetés à la superstition de la multitude ignorante; mais encore dâactes réels de puissance, de signes, de prodiges accomplis par lâefficace de Satan (comparer Matthieu 24:24).
Le mensonge consiste précisément en ce que, tandis que ces signes donnent au méchant lâautorité dâun envoyé de Dieu, ils procèdent du prince des ténèbres, et contribuent à plonger ceux quâils séduisent plus profondément encore dans lâabîme dâerreur où ils étaient déjà (versets 10, 11).
La séduction de lâinjustice a prise sur ceux qui périssent dans leur endurcissement, sur eux seuls, et la raison en est quâils nâont pas reçu (accepté) lâamour de la vérité pour être sauvés.
La vérité divine sauve ceux qui lâaiment, comme le mensonge perd ceux qui sây adonnent, parce que lâun et lâautre de ces attachements constitue tout un état dââme (verset 12).
Lâamour de la vérité, cet état dââme qui nous dispose à lâaccueillir, ne nous est pas naturel; nous devons le recevoir de Dieu qui crée en nous un cÅur nouveau (2 Corinthiens 3:14; 2 Corinthiens 3:15; Ãphésiens 3:16-19).
Ces trois versets (versets 10-12) renferment tous les mystères de la perdition.
Ces hommes, dont parle lâapôtre, ayant préféré le mensonge à la vérité, ayant pris plaisir à lâinjustice, tombent sous un jugement de Dieu qui consiste non seulement à permettre quâils croient au mensonge, mais à leur envoyer une efficace dâerreur, un esprit dâaveuglement, pour quâils y croient toujours plus (comparer Romains 1:24, note, Romains 1:26-28).
Jugement dâautant plus terrible quâon ne le sent pas, quâon sâen glorifie même !
Ce regard prophétique que lâapôtre vient de jeter sur lâavenir, et en particulier sur le redoutable jugement de Dieu, (versets 10-12) lui fait éprouver le besoin de rassurer les fidèles, en leur donnant le beau et doux titre de bien-aimés du Seigneur, en leur rappelant sur quel inébranlable fondement repose leur salut, en les exhortant à y demeurer fermes, et enfin, en faisant des vÅux ardents pour que Dieu lui-même les console et les fortifie (versets 13-17). Câest ainsi que, à la vue des ravages exercés par la puissance des ténèbres, lâenfant de Dieu, sachant sa faiblesse, se sent pressé de se réfugier dans les bras de son Dieu Sauveur.
En présence du danger lâapôtre rend grâces à Dieu de ce quâil en a préservé les chrétiens de Thessalonique :
Grec : «â¯Les traditionsâ¯Â» (voir sur ce mot 1 Corinthiens 11:2, note).
Soit par ce mot, soit par le verbe qui en dérive, (1 Corinthiens 11:23) lâapôtre entend les enseignements ou les vérités quâil a transmises aux Ãglises par la prédication de lâÃvangile (voir la note suivante).
Par notre parole, quand il était à Thessalonique; par notre lettre, câest-à -dire par la première épître. Cette simple remarque de lâapôtre peut servir à réfuter deux erreurs opposées : lâune qui consiste à ne pas attribuer la même autorité à la parole des apôtres quâà leurs écrits; lâautre qui prétend, aujourdâhui encore, devoir compléter les écrits apostoliques par des traditions orales qui nâexistent plus nulle part. La première de ces erreurs vient dâune idée fausse de lâinspiration, la seconde est un moyen habile de substituer lâautorité dâune Ãglise à celle de la Parole de Dieu.
Ces douces paroles de consolation et dâespérance, ce vÅu pour lâaffermissement des chrétiens de Thessalonique, devaient pénétrer dans leurs cÅurs comme une rosée rafraîchissante, après les impressions de crainte et de tristesse, quâils avaient sans doute reçues de la prophétie quâils venaient de lire (versets 3-12; comparez verset 14, note).
Il y a un magnifique témoignage rendu à la divinité de Jésus-Christ dans cette invocation qui sâadresse à lui, comme à Dieu le Père, et qui lui attribue, ainsi quâà Dieu, le pouvoir divin dâagir sur le cÅur des fidèles et dây opérer toutes les grâces que Paul demande ici (comparer 1 Thessaloniciens 3:13, note).
Lâamour éternel de Dieu en Christ, sa grâce quâil nous a révélée en lui, tel est le seul fondement dâune vraie et permanente consolation, non moins que dâune bonne espérance. Et chaque expérience nouvelle que le chrétien fait de cette grâce, est à la fois pour lui un moyen dâaffermissement, et un gage que lâÅuvre de Dieu en lui sera consommée jusquâà la perfection. En effet, toute bonne Åuvre et toute bonne parole constituent la vie chrétienne tout entière. Câest à tort que Calvin et dâautres restreignent ce mot de parole à la doctrine; à tort aussi que le texte reçu intervertit lâordre de ces deux termes.