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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Thessalonians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-thessalonians-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Thessalonians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-17
V. 1-12
Dans le premier chapitre, lâapôtre avait parlé du jour du Seigneur (v. 10), et montré quâen ce jour Il viendrait pour la Rétribution des méchants. Une question bien propre à troubler les Thessaloniciens se posait maintenant devant eux. Ce jour était-il arrivé ou était-il encore à venir? En ce temps-là , Satan ameutait le monde contre les enfants de Dieu, pensant les décourager, mais aussi les tromper par les tribulations en leur faisant admettre que le jour du Seigneur était là . En tout temps lâEnnemi cherche à détruire lâÅuvre de Dieu dans le cÅur des rachetés. On le voit, dans les Ãpîtres, attaquer toujours les grandes vérités qui constituent notre patrimoine spirituel. Il nâa pas changé de tactique aujourdâhui. Quâil sâagisse de la rédemption, de la foi, de lâamour, de la résurrection, de la vie éternelle, de lâexistence de Satan lui-même, de lâéternité des peines, de la Parole inspirée, de la divinité et de la parfaite humanité de Christ, toujours cet Adversaire inlassable est à lâÅuvre pour nous enlever ces choses et les enlever souvent, hélas! aux âmes et aux consciences des enfants de Dieu, par ceux qui devraient les instruire. Dans ce cas-ci, il profitait de la tribulation suscitée par lui pour égarer les Thessaloniciens. De faux docteurs leur disaient que le jour du Seigneur était là ; quâil nâétait plus question de la venue du Seigneur pour enlever les saints, et quâils avaient été trompés dans leur espérance.
Câest pourquoi lâapôtre montre à ces chrétiens, en danger dâêtre ébranlés, que trois événements doivent précéder le jour du Seigneur: le premier est la venue, la Parousie de Christ, le second lâapostasie, le troisième lâapparition de lâhomme de péché. Aussi longtemps que ces trois faits nâont pas eu lieu, lâapparition du Seigneur Jésus est impossible. Car, sâil est vrai quâaucun événement ne doit précéder Sa venue, il est vrai aussi que toute une série dâévénements nous séparent de Son apparition.
Ces vérités sont exposées en détail dans notre chapitre, en même temps que les caractères de lâAntichrist. Aucune partie de la Parole, sauf lâApocalypse et la première Ãpître de Jean, ne nous parle dâune manière aussi claire des rapports de cet «homme de péché» avec la Chrétienté.
Un jour arrivera où le Seigneur, qui considère les saints comme son plus précieux joyau, exercera la vengeance sur ceux qui les ont tourmentés et opprimés, et fera retomber en jugement sur la tête de ses ennemis toutes les iniquités commises contre ses élus. Mais ce jour, comme nous lâavons vu au chap. 1, est en même temps le jour glorieux où ceux qui ont souffert pour Lui auront leur récompense. Dans ce jour ils auront du repos et le Seigneur lui-même, le témoin fidèle, verra la manifestation de sa propre gloire, à laquelle rien ne manquera désormais. Câest alors que les saints apparaîtront avec Lui en gloire. Sa gloire resplendira à la fois dans ses rachetés et dans lâexécution de ses jugements, sans lesquels elle ne serait pas complète, puisque sans eux la justice et la sainteté dâun Dieu qui a le mal en horreur, ne seraient pas prouvées.
Les hommes parlent beaucoup de la bonté de Dieu, mais cherchent par ce moyen à se cacher Sa justice qui les inquiète. Méconnaissant la sainteté de Dieu, ils rabaissent son amour à lâindifférence au sujet du péché. Ils ne veulent pas savoir que Celui qui est Amour est aussi Lumière et ne peut accorder celle-ci avec les ténèbres!
Le jour du Seigneur est celui où la puissance satanique qui sâest élevée contre Christ sera définitivement brisée par «lâapparition de Sa venue». Le caractère de Satan se résumera dans la venue dâun homme, lâhomme de péché, tandis que le caractère de Dieu sâétait révélé dans la venue du second Adam, de lâhomme saint, dépendant et obéissant jusquâà la mort de la croix. Le chap. 2 place devant nos yeux tous les caractères du Méchant et nous montre combien il sera juste de faire subir à cet Ennemi de Dieu et de Christ un sort pire que celui des plus grands pécheurs et de le jeter vivant dans lâétang de feu et de soufre, lui qui a osé sâattaquer à la personne du Fils de Dieu dans le ciel.
«Or nous vous prions, frères, par la venue de notre Seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de Lui, de ne pas vous laisser promptement bouleverser dans vos pensées, ni troubler, ni par esprit, ni par parole, ni par lettre, comme si câétait par nous, comme si le jour du Seigneur était là » (v. 1, 2).
Nous lâavons dit, câest la seule fois que la Venue du Seigneur, sa Parousie, soit mentionnée séparément dans cette Ãpître. Sa venue était la première vérité que les Thessaloniciens eussent à retenir ici, en présence des ruses de Satan pour les induire en erreur. Lâexhortation de lâapôtre porte sur une chose quâils connaissaient parfaitement. La première Ãpître ne leur avait-elle pas développé la venue du Seigneur Jésus pour ravir ses saints et les rassembler auprès de lui? Lâapôtre a soin de leur rappeler cette vérité, de peur de la leur voir abandonner. Sâils la retenaient, tout lâeffort de Satan pour les tromper était annulé. Le dernier chapitre de la première Ãpître avait fait ressortir la différence entre la Venue du Seigneur pour les siens et le jour du Seigneur pour le monde, montrant que ces deux choses étaient entièrement distinctes, tout en formant un seul tout quand il sâagissait des saints. Dans le second chapitre de la seconde Ãpître, tout en maintenant la différence essentielle entre la Venue et le jour du Seigneur, il a soin de faire ressortir leur liaison, en appelant ce dernier «lâApparition de Sa Venue». Ce terme même implique que lors de Sa Venue (Parousie) personne dâautre que les siens ne le verra, tandis que «tout Åil le verra» lors de son apparition (Apoc. 1:7).
Paul exhorte les Thessaloniciens à ne pas se laisser «bouleverser dans leurs pensées». Câétait, en effet, ce que Satan voulait produire. Lâapôtre tient tête à lâEnnemi pour ses enfants dans la foi. Satan profitait de la tentation quâil avait suscitée pour leur ravir leur espérance. Elle nâavait, en effet, aucune raison dâêtre sâils traversaient les détresses du jour du Seigneur. Remarquez avec quelle audace et quelle ruse mensongère Satan cherche à tromper les chrétiens. Dâun côté, il suscite le monde contre eux, de lâautre il cherche à détruire leur foi et leur espérance. Il est ici à la fois le lion rugissant et le serpent ancien habile à séduire les enfants de Dieu. Ce que Satan faisait alors, il le fait encore aujourdâhui. Dans le bouleversement actuel des nations, combien de fois avons-nous entendu cette question: «Ne traversons-nous pas les temps prophétiques de la fin et les derniers jugements de Dieu sur le monde?» Ce nâest pas autre chose quâune ruse de lâEnnemi pour détourner les pensées des hommes de la venue du Seigneur et du temps de la grâce.
Remarquez encore lâhabileté de lâadversaire à semer le trouble et la défiance dans les âmes. Lâapôtre dit: «ni par esprit». Ces faux docteurs â il y en avait beaucoup en ce temps-là â pareils aux faux prophètes parmi le peuple dâIsraël, prétendaient à lâinspiration pour proclamer que le jour était là . â «Ni par parole»: En un temps où la parole de Dieu nâétait pas encore complétée, ils avaient la prétention de donner, dans leurs discours, la pensée de Dieu au sujet des événements de la fin. â «Ni par lettre, comme si câétait par nous»: La falsification des écrits inspirés était une chose aussi commune quâodieuse, dès les premiers temps de lâÃglise. Des épîtres, soi-disant de Paul, forgées de toutes pièces, étaient répandues parmi les chrétiens et Paul, pour les mettre en garde contre ces falsifications de la parole de Dieu, signait toutes ses Ãpîtres de sa propre main. Soutenues de commentaires et dâinterprétations, ces fausses épîtres bouleversaient les âmes, y introduisaient lâincertitude quant à lâespérance chrétienne, et cherchaient à annuler les enseignements inspirés donnés précédemment. Aussi Paul a-t-il soin de dire, au v. 15 de notre chapitre, que seules sa parole et sa lettre faisaient autorité.
Lâapôtre donne une seconde preuve (la première était que la Venue du Seigneur nâavait pas encore eu lieu) qui contredisait et réduisait à néant toutes les affirmations de lâEnnemi: Lâapostasie nâétait pas encore arrivée. Or elle doit nécessairement précéder le jour du Seigneur. Lâapostasie est lâabandon complet de la foi et de la doctrine chrétiennes, en un mot, du christianisme. Les principes subversifs se sont beaucoup développés dès lors, cependant la pleine apostasie nâa pas encore eu lieu de nos jours, mais nous la voyons se préparer de plus en plus. La négation de lâinspiration des Ãcritures en est le commencement fatal, la négation de la divinité de Christ et de lâexistence de Dieu le Père est le point où elle aboutira. (Lâapostasie juive reniera le Dieu souverain et le Messie.) Lâapôtre enseigne donc ici que lâapostasie aura lieu avant lâapparition du Seigneur.
La troisième preuve, que le jour du Seigneur nâétait pas là était que «lâhomme de péché» qui incarnera cette apostasie et en sera le représentant sur la terre, nâétait pas encore révélé. Cet homme de péché est appelé lâAntichrist dans la première Ãpître de Jean, nom qui ne lui est donné que là . LâAntichrist, tel que Jean le présente, incarne lâesprit dâopposition à Christ et enseigne des doctrines subversives du christianisme. Câest pourquoi «il y a déjà plusieurs Antichrist» dont les fausses doctrines préparent lâavènement de cet homme.
Nous retrouvons ce personnage avec dâautres caractères en diverses parties de la Parole. Au chap. 13 de lâApocalypse il est présenté comme la seconde Bête. Une première Bête, lâEmpire Romain incarné dans son chef, sortira de la mer, de lâanarchie des peuples. La seconde Bête, lâApostasie, incarnée dans lâAntichrist, sortira de la terre, du monde organisé. Elle aura deux cornes semblables à un agneau, un pouvoir temporel et le pouvoir religieux, ayant une lointaine analogie avec la puissance papale dâautrefois. Nous savons que lâAntichrist se fera adorer à Jérusalem, quâil établira sa puissance spirituelle sur tout le monde apostat dâalors, en liaison avec la première Bête, lâEmpire Romain, ressuscité sous forme de Confédération latine, et introduira dâun côté lâidolâtrie de lâÃtat, représenté par lâimage de la Bête, et lâidolâtrie de lâhomme dans sa propre personne. Cet «inique» (appelé aussi le faux prophète, Apoc. 19:20), «lâhomme de péché... le fils de perdition, sâoppose et sâélève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même sâassiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu» (vers. 3, 4). En Apoc. 13, nous le voyons faire de grands miracles, par lesquels les Juifs qui «demandent des miracles» (1 Cor. 1:22) sont séduits; notre chapitre fait aussi mention de ce caractère (v. 9). Dans lâApocalypse, usurpant la puissance de Dieu dans ce monde, il fait, comme Ãlie, «descendre le feu du ciel sur la terre devant les hommes» (Apoc. 13:13), de manière à les convaincre quâil dispose à son gré des puissances du ciel. à la fin de lâApocalypse, quand le Seigneur sort du ciel pour détruire les nations, la Bête et le faux prophète sont tous deux «jetés dans lâétang de feu embrasé par le soufre» (Apoc. 19:20).
Dans le livre de Daniel, ce même Antichrist a un autre nom. Voici ce que nous lisons au chap. 11:36: «Et le Roi agira selon son bon plaisir, et sâexaltera, et sâélèvera contre tout dieu, et profèrera des choses impies contre le Dieu des dieux». Il est considéré dans ce passage sous son caractère juif comme puissance temporelle, mais comme faux Messie et Adversaire de lâÃternel, du Dieu souverain, bien quâidolâtre lui-même à sa manière (v. 36-39). Le peuple juif lâacceptera, le proclamera même comme son roi, au lieu de revenir au Christ; il nâaura pas dâobstacle à sa volonté; il sera blasphémateur et prospérera jusquâà ce que lâindignation soit accomplie. Câest donc surtout comme Roi et faux Messie quâil est présenté en Daniel. Vous trouvez ce même caractère en Ãsaïe 30, 33. En Zach. 11:15-17, il est le «pasteur de néant» sur lequel lâépée tombera. En Ãsaïe 9:15, il est le «prophète qui enseigne le mensonge». Dans les Psaumes il est constamment nommé «le Méchant».
Notre Ãpître ne le présente pas dans son caractère royal, mais uniquement sous lâimage dâune puissance spirituelle satanique qui déçoit les hommes, est déjà depuis longtemps à lâÅuvre dans ce monde et sâincarnera à la fin dans lâhomme de péché en rapport, non avec le peuple Juif, mais avec la Chrétienté. Cependant le fait quâil «sâassied dans le temple de Dieu» introduit ici la liaison entre son caractère comme représentant lâApostasie juive et ce qui nous est dit de ses rapports avec la Chrétienté apostate.
Tous ces principes de lâAntichrist sont à lâÅuvre aujourdâhui. La doctrine qui élève lâhomme et le déifie est acceptée maintenant par des milliers dââmes. Quand elle se manifestera dans son plein développement infernal, les hommes se prosterneront devant le «Sur-homme» qui prétend être Dieu. Câest alors que le Seigneur apparaîtra dans le ciel, réservant un sort terrible aux deux représentants de lâapostasie finale; alors la gloire de Celui qui montrera se justice et sa sainteté en rétribution, et sa grâce en rémunération, sera manifestée et la création tout entière sera affranchie de la servitude de la corruption pour goûter la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
Nous disons souvent avec raison que ce qui peut rendre nos âmes heureuses, câest dâêtre occupés du Seigneur Jésus seul et des choses excellentes que nous avons en Lui. Mais il arrive souvent aussi que Dieu, pour nous montrer le vrai caractère du milieu dans lequel nous avons à marcher, doit nous faire un tableau solennel de ce quâest le monde et nous montrer sa fin. Câest en partie la cause pour laquelle le commencement de ce chapitre contient une description si détaillée des événements prophétiques, et nous occupe uniquement du mal. Il importait que les Thessaloniciens ne fussent plus bouleversés ni séduits. LâEsprit de Dieu leur dévoile ce quâest le monde, caché sous les belles apparences dont il se pare et se parera de plus en plus. Satan se présente souvent comme ange de lumière: tel sera le rôle joué par lâAntichrist devant les hommes.
Le chap. 2 est divisé en deux parties. La première comprend les versets 1 à 12, la seconde les versets 13 à 17. La première place devant nous le règne du prince des ténèbres, la seconde nous introduit dans la pleine lumière devant Dieu. Au commencement du chapitre nous apprenons ce que Satan fait contre nous, à la fin, ce que Dieu, dans sa grâce infinie, a fait pour nous: le salut glorieux quâIl nous apporte et qui sera consommé par la Venue du Seigneur; la manière dont Dieu nous a acquis ce salut, enfin notre consolation éternelle dans la possession des bénédictions que nous avons en Christ. Quand nous lisons ce chapitre dâun bout à lâautre, le contraste entre la part des enfants de Dieu et celle des hommes éclate dâautant plus que le présent et lâavenir lumineux des premiers se détachent sur un fond de ténèbres absolues qui sont le caractère et la part du monde.
Dieu ne nous donne pas sans raison lâavertissement de ces premiers versets, car de nos temps il y a déjà beaucoup dâAntichrists, et nous sommes appelés à distinguer, pour nous en séparer, lâesprit dâiniquité qui conduit aujourdâhui le monde vers lâApostasie finale.
LâAntichrist, lâhomme de péché, lâinique, a trois caractères: Il est premièrement le fils de perdition. La perdition lâa pour ainsi dire enfanté: il est le produit immédiat de lâenfer et retournera à la perdition dont il est sorti. Sa carrière commence par la perdition quand il sâélève contre tout ce qui est un objet de vénération dans ce monde et se termine par elle lorsque le Seigneur Jésus lâanéantira par le souffle de sa bouche.
En second lieu, il sâoppose et sâélève contre tout ce qui est «appelé Dieu, ou qui est un objet de vénération». Ces termes, nous nâen doutons pas, comprennent (comme ceux de Dan. 11:36) les divinités idolâtres, aussi bien que le vrai Dieu. Lâhomme de péché veut anéantir toutes les religions existantes, afin de leur substituer une «religion» nouvelle dont il est lâauteur, lâobjet et le centre. Il supprime tout ce qui est un objet de vénération pour le remplacer par sa propre personne. Il ne permet pas même que les hommes se prosternent devant leurs idoles.
En troisième lieu, il sâélève contre Dieu lui-même, «en sorte que lui-même sâassiéra au temple de Dieu (à Jérusalem) se présentant lui-même comme étant Dieu». Faisant table rase de toute religion, il nâen supporte quâune seule, le culte de lui-même, lâhomme devenu Dieu, dont la philosophie allemande a apporté lâidée dans le monde. Dans lâApocalypse il met la marque de la Bête (13:16, 17) sur le front et la main de tous ses adorateurs. Ceux qui ne recevront pas cette marque seront les martyrs de la fin qui feront partie de la «première résurrection» et seront reçus dans la gloire céleste où les saints et lâÃglise les auront devancés à la Venue du Seigneur.
Lâapôtre ajoute: «Ne vous souvenez-vous pas que, quand jâétais encore auprès de vous, je vous disais ces choses?» (v. 5). Nous ne voyons, ni dans les Actes, ni dans la première Ãpître, que lâapôtre leur en eût parlé, mais nous lâapprenons ici: «Et maintenant vous savez ce qui retient pour quâil soit révélé en son propre temps» (v. 6). Câétait un point important: ils souffraient des persécutions, mais ils savaient ce qui retenait la manifestation de lâhomme de péché. Nous pourrions mettre en question ce qui retient maintenant; les Thessaloniciens le savaient alors. Au temps où Paul leur écrivait, il y avait une autorité établie de Dieu dans ce monde, ayant, quelque méchante quâelle fût, le pouvoir de retenir le dernier développement de puissance satanique, lâapparition de lâhomme de péché. Cet homme ne devait apparaître que sous un nouveau régime, au temps déterminé de Dieu. Les Thessaloniciens vivaient sous la domination romaine, sous cette quatrième monarchie des nations, auxquelles Dieu lui-même avait remis lâautorité. Les quatre dominations avaient été confiées aux Gentils, en suite de lâinfidélité dâIsraël, et maintenant tout devait être soumis au formidable quatrième empire sous lequel Israël était alors en esclavage. Dieu avait donné à Rome le sceptre et la force. Quâen avait-elle fait? Sans doute, Rome, tout en opprimant Israël, lui avait permis de restaurer splendidement son temple rebâti, mais la tribulation des Thessaloniciens, sortis du paganisme, était autorisée, sinon suscitée, par ce même empire. Et cependant, au moment même où ces choses sâaccomplissaient sous cette domination, Dieu la maintenait.
Aux jours où nous sommes, ce nâest plus lâempire Romain qui a la puissance (il la retrouvera); et cela explique le vague des mots: «ce qui retient», qui peuvent sâappliquer à tous les temps. Mais, à tout prendre, nous savons aujourdâhui ce qui retient, comme les Thessaloniciens le savaient alors. Dieu a laissé à dâautres gouvernements lâautorité dans ce monde; on trouve partout (mais on ne la trouvera pas toujours) une organisation civile, militaire, politique, religieuse, que Dieu reconnaît, tout en ayant horreur de tout ce qui sây fait; on trouve encore des puissances ordonnées de Dieu, reconnues de Lui et par lesquelles (mais plus pour longtemps) il met un frein au dernier développement du mal, à lâapostasie finale. Après ces organisations qui, au jour actuel, tendent rapidement à leur fin, et sombreront dans lâanarchie (comme la Russie en offre lâexemple aujourdâhui1) lâempire Romain qui était, de fait, ce qui retenait alors, réapparaîtra, non plus comme institué de Dieu, mais ressuscité par Satan, et au lieu de «retenir», il favorisera lâAntichrist et sâappuiera sur lui. Sous cet empire Romain ressuscité, rien ne retiendra plus la révélation de lâhomme de péché.
1 En 1917.
«Car le mystère dâiniquité opère déjà » (v. 7). Nous rencontrons dans la Parole beaucoup de mystères révélés aux croyants, mais je ne veux mentionner ici que deux dâentre eux: le mystère de la piété et le mystère dâiniquité.
1 Tim. 3:16 nous renseigne sur le mystère de la piété: «Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru au monde, a été élevé dans la gloire». Il nâexiste quâun secret pour produire toute piété véritable dans nos cÅurs et dans notre conduite. Ce secret est Christ, vu, prêché et cru depuis quâil est venu dans ce monde, jusquâau jour où il fut élevé dans la gloire.
Le mystère dâiniquité est le secret de toute lâiniquité qui prévaudra dans le monde et sây prépare déjà : lâhomme indépendant de Dieu et se substituant à Lui, lâabandon de Jésus Christ. Christ, mystère de la piété, nous a été prêché; nous le connaissons et nous croyons en Lui et nos relations avec Dieu dépendent de cette connaissance. Le mystère dâiniquité nâest pas encore révélé, mais Dieu nous avertit quâil le sera. La Chrétienté parle maintenant beaucoup plus de morale et dâÅuvres humanitaires que de la personne de Christ et prétend toujours plus se passer dâune religion révélée. Ce mal a déjà jeté de profondes racines dans le monde professant qui nous entoure. Lorsque nous aurons été enlevés à la rencontre du Seigneur en lâair, ce mystère sera pleinement révélé: «il opère déjà , seulement Celui qui retient maintenant, le fera jusquâà ce quâil soit loin» (v. 7). Il y a donc deux choses: Ce qui retient, et Celui qui retient. Ce qui retient: une autorité, reconnue de Dieu dans ce monde, quelque méchante et corrompue quâelle puisse être, et variant selon les époques. Elle empêche que le jour de lâAntichrist ne vienne avant le moment déterminé de Dieu, mais si dans le jour actuel nous avons quelque peine à la distinguer, il y a «Celui qui retient», et Celui-là , nous le connaissons parfaitement. Câest le Saint Esprit, le Saint Esprit dans et avec lâÃglise, car il ne se sépare jamais de lâassemblée Corps et Ãpouse de Christ, non plus que de chaque chrétien individuellement. Le Saint Esprit, personne divine descendue dans ce monde, habitant dans lâAssemblée et dans chacun de nous, retient encore. Quand il remontera dans sa sphère céleste, «il sera loin» â mais il nây retournera pas tout seul, car il est venu ici-bas faire, pour ainsi dire, corps avec lâÃglise, et avec chaque enfant de Dieu. Voilà pourquoi nous lisons à la fin de lâApocalypse: «LâEsprit et lâÃpouse disent: Viens!». Dans lâinstant même où lâEsprit qui retient «sera loin», tous les croyants «seront loin avec Lui». Telle est, je pense, la raison pour laquelle la Parole dit «Celui» au lieu de: «lâEsprit». lâÃpouse de Christ, dont il est inséparable, sâen ira, conduite par cette troisième personne de la Trinité à la rencontre du Seigneur en lâair.
«Alors (Celui qui retient étant loin) sera révélé lâInique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et quâil anéantira par lâapparition de sa venue» (v. 8). Nous savons que cela aura lieu quand le Seigneur sortira du ciel avec tous ses saints pour exécuter le jugement sur la terre et y établir son règne.
Au v. 9, lâapôtre décrit la manière dont lâAntichrist se présentera: «Duquel la venue est selon lâopération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, et en toute séduction dâinjustice pour ceux qui périssent». Remarquez le contraste entre la venue de lâAntichrist et la venue du Christ. Jésus vient une première fois dans ce monde, plus humble que les plus humbles, homme dépendant, obéissant, prendre place au milieu des pécheurs, dans un dévouement absolu et divin, afin de pouvoir être leur Sauveur. à un moment donné, quand Celui qui retient sera loin et que lâheure aura sonné pour lâapparition du Méchant, cet autre homme vient aussi. Lorsque le Seigneur vient, il se révèle par des miracles de grâce, car (sauf un seul, la malédiction du figuier, qui fut un miracle de jugement) tous ses miracles furent des miracles dâamour et de délivrance. Il est dit de Lui: «Jésus le Nazaréen, homme approuvé de Dieu auprès de vous par les miracles et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous» (Actes 2:22). Le monde lâa rejeté, mais un autre homme, créature de Satan, vient en son propre nom et les hommes le recevront. Ils diront: Câest le Messie attendu qui nous arrive, notre Messie, notre Christ, et tous seront dans lâadmiration devant lui. Il opérera, devant le peuple, en apparence les mêmes «miracles, signes et prodiges» que le Christ, mais ce seront des miracles de mensonge, provenant du père du mensonge. Le Seigneur faisait valoir par ses miracles la grâce et la puissance de Dieu; le Méchant les opérera pour sâexalter lui-même dans son orgueil sans borne et pour se faire adorer. Tous les miracles du Sauveur étaient marqués du coin de lâamour et de la vérité, sans aucune déception. Ils montraient tous la vérité sur lâétat de lâhomme et sur la présence de Dieu en grâce. Les miracles de lâAntichrist auront pour caractère lâillusion avec une apparence de réalité, et leur but sera de séduire et de tromper les âmes; ces miracles séduiront «ceux qui périssent, parce quâils nâont pas reçu lâamour de la vérité pour être sauvés» (v. 10). Ce passage est souvent mal interprété. On lui fait dire que Dieu ne leur a pas donné lâamour de la vérité, ce qui se rapprocherait de la doctrine calviniste de la prédestination, mais il ne dit rien de semblable. Lâamour de la vérité est lâamour qui appartient à la vérité. Dieu nâabandonne jamais son caractère de Dieu vrai, pour être un Dieu dâamour, ni son caractère de Dieu dâamour pour être un Dieu de vérité. Lorsque lâÃvangile avait été annoncé à ces apostats de la fin, ils ne lâavaient pas reçu, ni lâavaient voulu lâaccepter. Ils avaient rejeté lâobéissance de foi à la vérité qui condamne et à lâamour qui sauve les pécheurs. Les ressources de la grâce offerte à des êtres perdus ne les avaient pas tentés. Cet amour de la vérité, nous, chrétiens, nous lâavons reçu, comme nous le verrons dans la seconde partie de ce chapitre (v. 11, 12). Le moyen de recevoir le salut, câest de «croire la vérité», en un mot, câest la foi. Il ne faut pas autre chose. Les âmes qui sont perdues éternellement auraient pu recevoir ce salut par la simple foi, mais nâayant pas cru la vérité, il sera trop tard pour elles. La Parole, remarquez-le bien, ne fait aucune exception pour tous les êtres responsables qui nâont pas obéi à la vérité par la foi. Le dernier mot de lâhistoire de lâAntichrist et de ses adhérents, câest que tous périront, sans quâun seul soit épargné. Combien donc câest chose urgente de présenter «lâamour de la vérité» aux pécheurs, afin quâils soient «arrachés hors du feu» et mis à lâabri de la colère à venir!
V. 13, 14
La fin de ce chapitre nâest que lumière, en contraste avec son commencement qui nous fait le sombre tableau du fils de perdition et de ceux qui périssent pour lâavoir écouté. Aussi lâapôtre quitte avec joie le sujet des jugements qui forme la substance propre de la seconde Ãpître, pour célébrer les résultats de la grâce de Dieu envers les chrétiens de Thessalonique.
«Mais nous, nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de lâEsprit et la foi de la vérité, à quoi il vous a appelés par notre Ãvangile, pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ» (v. 13, 14).
En premier lieu lâapôtre rend grâces à Dieu, et ce cas se répète souvent dans ses Ãpîtres. On le voit rendre grâces pour la foi des saints, pour leur amour, pour leur attachement de cÅur à lâÃvangile, mais aussi pour les dons abondants qui leur étaient départis, car il y a des occasions où lâon ne peut rendre grâces pour lâétat des chrétiens.
à ne considérer que les Ãpîtres aux Thessaloniciens, lâapôtre rend grâces deux fois dans chacune dâelles. Dans la première Ãpître, au chap. 1:3, il rend grâces pour tous les fruits de la vie divine en eux, fruits qui lui fournissaient la preuve de leur élection. Au chap. 2:13 il rend grâces de ce que sa parole, alors quâelle nâétait pas encore écrite, avait été pour eux non une parole dâhommes, ni même la parole dâun apôtre éminent, mais la vraie parole de Dieu, une parole impeccable et divine. Cela me donne lâoccasion dâinsister de nouveau sur ce point. Restons attachés, de la manière la plus absolue, à la vérité de la Parole écrite. Ce qui nous est donné dans les Ãcritures est la parole même de Dieu. Quand elle nâétait encore que prêchée, elle était déjà reconnue par les croyants comme telle; a-t-elle perdu ce caractère depuis quâelle est écrite? La doctrine insensée qui a cours aujourdâhui chez une certaine classe de théologiens qui, avant dâenseigner les autres, auraient dû commencer par se placer eux-mêmes à lâécole de lâEsprit de Dieu, cette doctrine, que «la parole de Dieu est contenue dans les saintes Ãcritures» est diamétralement opposée à tout ce que Dieu nous enseigne. Quand le Seigneur parlait aux Juifs de la parole de Dieu, il parlait des Ãcritures, et de même les apôtres. Dans une multitude de passages, les Ãcritures sont présentées comme la vraie parole de Dieu en laquelle on peut avoir une pleine confiance. Sâil nâen était pas ainsi, à quoi serions-nous réduits aujourdâhui? Nous nâavons plus dâapôtre inspiré pour présenter cette parole à nos oreilles, mais nous avons, pour nous y appuyer, les Ãcritures, les écrits par lesquels ils ont complété cette Parole.
La seconde Ãpître contient aussi deux actions de grâces. Au chap. 1:3, lâapôtre rend grâces pour leur foi et leur amour, car il y avait chez eux, comme nous lâavons vu, un accroissement et un développement de ces vertus précieuses.
Ici (2:13) Paul dit: «Nous devons toujours rendre grâces à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut». Il rend grâces à Dieu pour le libre choix par lequel il Lui a plu, dès le commencement, de désigner les Thessaloniciens pour le salut. Dans la première Ãpître, leurs Åuvres les faisaient reconnaître comme des élus; lâapôtre rend grâces ici de ce que leur élection dépendait entièrement de Dieu, en contraste avec la perdition éternelle de ceux qui nâavaient pas voulu recevoir le salut. LâÅuvre accomplie en leur faveur, montrait combien les Thessaloniciens étaient aimés du Seigneur, alors quâils nâétaient pas dignes dâun meilleur sort que le peuple dont ils étaient sortis. Leur salut dépendait uniquement de lâamour de Dieu. Lâapôtre dit un peu plus loin (v. 16): «Notre Dieu et Père qui nous a aimés». Ainsi ces chrétiens, jadis idolâtres, entièrement étrangers au salut et sans Dieu dans le monde, avaient été de tout temps les objets de lâamour du Seigneur et de lâamour du Père. Ces êtres misérables étaient devenus, par la foi, des enfants de Dieu; ils avaient souffert la tribulation pour Lui, et lâamour de Dieu y avait pris occasion pour se manifester dâautant plus à leurs cÅurs. Lâamour du Père et du Fils reposait sur eux.
Cependant lâapôtre ne cherche pas le motif de cette grâce dans leur conduite. Il est vrai que, si nous marchons dans la crainte de Dieu et dans la piété, nous serons les objets dâun témoignage particulier de lâamour du Père et du Fils (Jean 14:23). Le père dont lâenfant est désobéissant ne peut lui témoigner sa satisfaction et son amour, mais nous trouvons ici une tout autre vérité. Lâapôtre nâest occupé que du fait que Dieu, dans sa grâce infinie, les «avait choisis dès le commencement pour le salut». Tel était Son objet dès les temps éternels. Dieu qui voit la fin dès le commencement, savait où aboutirait le chemin de lâhomme responsable; il savait quâAdam serait séduit, quâil écouterait la voix du serpent; il connaissait dâavance les terribles conséquences de son péché; â mais Dieu avait en vue, non pas de rendre heureux lâhomme innocent, dans le Paradis terrestre (car son but nâest pas le bonheur sur la terre, dâun homme ignorant le bien et le mal, même si ce bonheur devait durer à lâinfini), mais de rendre lâhomme, saint comme Lui, éternellement et parfaitement heureux comme Lui, dans le ciel.
«Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut... pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ».
Rendons-nous bien compte de ce que ce seul mot â le salut â signifie. On voit beaucoup dââmes très heureuses dâavoir reçu le pardon de leurs péchés, et câest par ce bonheur-là que tout racheté commence nécessairement. Chose infiniment précieuse, en effet, pour une âme convaincue de sa culpabilité devant Dieu, dâapprendre que Dieu a fait une Åuvre par laquelle tous ses péchés ont été ôtés! En 1 Cor. 15:55, 56, lâapôtre décrit le péché comme lâaiguillon de la mort qui, semblable au scorpion venimeux, a frappé lâhomme. Ce venin, comme un feu infernal, pénètre dans les veines du malheureux qui en est atteint. Qui pourra décrire la misère éternelle de lâhomme que le péché a conduit à la mort parce quâil a refusé de recevoir la grâce? Mais voici que, lâaiguillon de la mort étant ôté, la misère éternelle qui en était la suite a disparu! Le péché étant pardonné, il nâexiste plus devant Dieu et il nâen sera plus jamais question. Lâabolition du péché est un fait déjà accompli sur la croix pour le croyant. Le pardon des péchés est donc une chose grande et merveilleuse; câest le salut, mais non pas tout le salut.
Que sont devenues pour un tel homme les conséquences du péché? Elles ont disparu! Dieu a exécuté sa justice en jugement, et cette sentence a atteint son propre Fils sur la croix. Ce jugement est derrière nous; il nous faut nous retourner pour le voir sâappesantir tout entier sur le Juste quand il prenait notre place. Le jugement a été si complet, a si entièrement consumé la Victime sur lâautel, que la croix reste vide désormais. Pour nous, la colère est passée; la colère nâest plus!
La mort sera engloutie en victoire, mais déjà sa puissance a disparu; déjà la victoire nous appartient. La porte dâairain qui devait se fermer sur nous pour toujours est brisée à tout jamais par la résurrection de Christ. Elle est devenue la voie largement ouverte par laquelle nous entrons actuellement dans la maison du Père.
Satan lui-même nâa plus désormais aucun droit sur nous. Sans doute il peut nous séduire, parce que la chair en nous nâayant pas changé est capable dâécouter, si nous manquons de vigilance, les propositions du Tentateur; mais nous ne sommes plus jamais obligés de lui obéir, nâétant plus ses esclaves, étant délivrés de son empire pour être mis en liberté. Avec mes péchés, la puissance tyrannique du Diable a disparu.
Ayant saisi par la foi ce grand fait que nos péchés sont ôtés pour toujours, nous possédons devant Dieu une justice quâil se déclare tenu dâaccepter, justice qui nous appartient par le fait que Dieu a justifié Celui qui a été fait péché pour nous, en le ressuscitant dâentre les morts et en le faisant asseoir à sa droite. Câest ainsi que nous sommes faits justice de Dieu en Lui.
Salut merveilleux! Et cependant il nous reste encore à en mentionner le couronnement. Nous sommes sauvés, mais le dessein éternel de Dieu à notre égard va bien plus loin que la justification. Il veut nous introduire dans la gloire: «Pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ». Cette gloire nâest pas une gloire inférieure à la sienne. Ainsi notre salut commence à la croix de Christ et se termine dans Sa gloire. Cette gloire sera la perfection divine, absolue, éternellement mise en évidence et contemplée par tous, dans lâhomme, Christ Jésus. Nous la partagerons avec le Fils de lâhomme tout en contemplant sa gloire unique, appartenant à Lui seul comme Fils éternel de Dieu.
Tout cela est le salut!
Nous pouvons comprendre que lâapôtre fléchisse les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus Christ, en voyant que ce salut immérité, puisque les Thessaloniciens nâavaient rien fait pour lâobtenir, leur appartenait désormais par le libre choix de la grâce!
«à quoi il vous a appelés par notre Ãvangile»: câest, en effet, par lâÃvangile que Dieu nous a appelés à ce salut.
LâÃvangile comprend deux grands sujets: Le premier est la vérité; le second la grâce.
LâÃvangile nous révèle lâétat de lâhomme séparé de Dieu par le péché et le jugement de Dieu sur cet état. Câest la vérité: lâhomme, atteint par elle, se reconnaît pécheur et perdu. Mais ce même Ãvangile lui ouvre le trésor des ressources divines en lui révélant que le Dieu juste est aussi le Dieu de grâce. Quand il sâagit du salut, la grâce et la vérité, venues par Jésus Christ, sont inséparables. Nous avons été appelés et amenés à Dieu par lâÃvangile qui a ce double caractère. Mais, sâagit-il de la responsabilité, ces caractères sont dissociés et celui qui a refusé le salut aura affaire une fois au jugement sans rémission du Dieu de vérité.
Or cet Ãvangile nâest pas autre chose que la parole de Dieu. Câest de lui quâil est dit dâabord: «la parole de la vérité de lâÃvangile» (Col. 1:5); «la parole de vérité, lâÃvangile de votre salut» (Ãph. 1:13); «Sanctifie-les par la vérité; ta Parole est la vérité» (Jean 17:17). Câest de lui quâil est dit ensuite: «lâÃvangile de la grâce de Dieu»; «la parole de sa grâce» (Actes 20:24, 32); et enfin: «Vous avez entendu et connu la grâce de Dieu en vérité» (Col. 1:6). Et, comme couronnement du tout, câest de lui quâil est dit: «LâÃvangile de la gloire du Dieu bienheureux» (1 Tim. 1:11).
LâÃvangile se résume donc, comme nous venons de le voir, dans ces trois mots: La vérité, la grâce, la gloire.
Après avoir développé, dans lâÃvangile, lâimmense plan de Dieu à notre égard, depuis lâéternité passée jusquâà la gloire éternelle, lâapôtre mentionne les deux moyens par lesquels Dieu agit pour accomplir son dessein.
«Choisis pour le salut, dans la sainteté de lâEsprit et dans la foi de la vérité».
Ces deux moyens sont lâÅuvre opérée dans nos cÅurs. Dâabord «la sainteté de lâEsprit». Dès que la Parole atteint nos consciences, le Saint Esprit nous met à part pour Dieu. Cette sainteté est la première chose produite dans lââme du pécheur qui reçoit lâÃvangile. LâEsprit agit dans le cÅur pour y produire le dégoût des choses quâil avait cherchées jusque-là , des relations quâil avait avec le péché et avec le monde, et pour tourner ses regards et ses pensées du côté de Dieu comme le fils prodigue quand il dit: «Moi, je péris ici de faim». La première Ãpître de Pierre exprime cette même action primordiale: «Ãlus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de lâEsprit» (1:2).
Mais il faut en outre que la vérité soit reçue dans le cÅur; câest la foi de la vérité. Sans cette foi qui sâattache à la vérité, il nây a pas de salut possible. La foi est inséparablement liée à lâÅuvre de lâEsprit lors de notre conversion. Câest ainsi que lâÃvangile du salut nous est appliqué.
Ce court passage nous donne, comme peut-être aucun autre passage des Ãcritures, tout le plan de la grâce de Dieu à notre égard et la manière dont Dieu sâest plu à le réaliser. Il est merveilleux de voir comment Dieu sây est pris pour amener de pauvres êtres tels que nous à la possession de ce grand salut, dont la gloire est le dernier mot. LâÅuvre de Dieu en nous, agissant de concert avec Son Åuvre pour nous, nous met en possession de la béatitude éternelle auprès de notre Sauveur qui est le Seigneur de gloire. Nous attendons maintenant des cieux, Jésus comme Sauveur pour nous y introduire.
Vos cÅurs sont-ils assez reconnaissants pour une telle grâce? Attendrez-vous, pour éclater en louanges, que vous soyez réunis autour du trône de lâAgneau, ou bien, sentez-vous dès aujourdâhui le besoin de lui rendre grâces? Mais encore, combien, en attendant le Seigneur, nous devrions nous conduire dâune manière digne de la grandeur dâune Åuvre qui nous associe éternellement, dans la gloire, avec le Fils bien-aimé du Père!
V. 15-17
Nous nâavons pu dépasser lâautre jour le sujet merveilleux contenu dans les versets 13 et 14 du second chapitre. Dieu nâa besoin que de quelques mots pour développer le plan éternel de sa grâce et nous ouvrir à la fois le passé, le présent et lâavenir. Si les hommes avaient à traiter un sujet pareil, il leur faudrait des volumes pour en expliquer seulement la plus petite partie. Cela ne prouve-t-il pas la divinité de la Parole? En quelques lignes elle nous fait pénétrer dans le mystère des conseils éternels de Dieu, nous nourrit de nos bénédictions présentes et nous fait vivre dans lâespérance des choses futures.
Abordons maintenant les versets 15 à 17 de ce même chapitre: «Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris, soit par parole, soit par notre lettre. Or notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, veuille consoler vos cÅurs et vous affermir en toute bonne Åuvre et en toute bonne parole».
Ce passage commence par les paroles dâexhortation auxquelles nous avons fait allusion dans un entretien précédent, mais je sens le besoin dây revenir comme à un sujet dâune importance capitale pour les chrétiens, dans le jour actuel. La parole de lâapôtre et sa lettre étaient la parole de Dieu. Nous avons maintenant cette Parole tout entière dans les Ãcritures, mais avant quâelles fussent complétées, Dieu parlait aussi par la bouche de son apôtre inspiré. Aujourdâhui la parole de Dieu est complète (Col. 1:25), et toute prétention à lâinspiration personnelle ne peut être quâune illusion ou un mensonge. «La parole de la prédication» en 1 Thess. 2:13, avait une autre valeur quâune prédication ordinaire; elle était «de Dieu» et «véritablement la parole de Dieu». Quand lâapôtre ne parlait pas par inspiration, il écrivait par inspiration; câest pourquoi il exhorte ici les Thessaloniciens à retenir les enseignements communiqués «soit par parole, soit par sa lettre». Le Ps. 119, qui décrit les effets de la loi écrite dans le cÅur du croyant, confond continuellement la Parole â ce que Dieu a dit â avec la loi ou la Parole écrite.
Les Thessaloniciens avaient reçu la Parole parlée comme étant véritablement la parole de Dieu; les Corinthiens avaient à recevoir la Parole écrite comme étant «le commandement du Seigneur» (1 Cor. 14:37). Une simple exhortation, une simple recommandation données par lâapôtre devaient être considérées, dans ce cas, comme étant la parole de Dieu.
Nous retrouvons cette vérité dans le chapitre 3 de notre Ãpître. Au verset 1 «la parole du Seigneur» était la prédication de lâapôtre, soit au milieu dâeux, soit au dehors. Au v. 4, ce que lâapôtre avait commandé était les commandements du Seigneur. Au verset 6, lâenseignement quâils avaient reçu de Paul était lâenseignement du Seigneur et la parole de Dieu (cf. 2:15). Au v. 14, la parole de Paul, adressée dans cette lettre, avait le même caractère.
En résumé, la parole de la prédication de lâapôtre était la parole de Dieu, lâenseignement donné par lâapôtre, soit de vive voix, soit par écrit, était la vérité, câest-à -dire la Parole, en opposition avec lâenseignement mensonger des hommes (2:2, 15; 1 Cor. 2:13).
Retenons donc fidèlement cette vérité; elle est notre sauvegarde au milieu de lâapostasie grandissante; ne nous en laissons pas enlever la moindre parcelle, par la théologie rationaliste moderne. Affirmons hautement que la Parole inspirée, quel que soit lâorgane par lequel Dieu la communique, et la Parole écrite, quelle que soit la plume dont Dieu se sert pour la communiquer, ont la même valeur absolue, parce que toutes deux sont la parole de Dieu.
Le passage que nous avons cité contient en outre un encouragement. Les Thessaloniciens avaient besoin de consolation au milieu de la tribulation quâils traversaient. Lâapôtre leur montre dâabord quâils possédaient déjà de la part du Seigneur Jésus Christ et de Dieu le Père «une consolation éternelle». Leurs cÅurs pouvaient être consolés en la réalisant dâavance. Lazare, dans le sein dâAbraham (Luc 16:25) était consolé à lâétat dââme séparée du corps, en attendant la résurrection; les Thessaloniciens qui avaient été retirés avant la venue du Seigneur jouissaient de cette consolation dans le sein du Père; mais ceux qui restaient pouvaient déjà la goûter maintenant comme attachée au repos qui leur serait donné dans la révélation du Seigneur.
En même temps que cette consolation éternelle, ils avaient reçu «une bonne espérance par grâce». Lâespérance qui nous est donnée comprend trois sujets qui se rapportent tous à la personne de Christ: Christ dans le ciel où il nous a préparé une place (Héb. 6:18; 7:19); Christ venant prendre les siens auprès de Lui (1 Thess. 1:3, etc.); Christ manifesté en gloire et nous avec Lui (Col. 1:5, 27; 2 Thess. 1:10). Câest de ce dernier sujet quâil est question dans notre épître, aussi la consolation éternelle se lie-t-elle ici à lâespérance.
Mais lâapôtre ne demande pas seulement que Dieu console leurs cÅurs; il désire aussi que Dieu les affermisse «en toute bonne Åuvre et en toute bonne parole», car cela doit caractériser notre marche ici-bas. à la jouissance des choses célestes doit se joindre la pratique journalière de la vie chrétienne. Lâapôtre place (selon les meilleures leçons du texte) lâÅuvre en premier lieu. Il veut avant tout que la vie pratique des enfants de Dieu soit caractérisée par les bonnes Åuvres. Ces Åuvres sont celles qui sont faites pour Christ. Elles ne sont comptées pour rien par le monde, parce quâelles sâadressent à Celui que le monde ne connaît pas, à Christ qui seul peut en apprécier la valeur. Mais de plus, nous ne pouvons, comme le monde, ni inventer ces Åuvres, ni les choisir; câest Dieu lui-même qui nous les prépare et nous nâavons quâà y marcher (Ãph. 2:10).
Les «bonnes paroles» viennent ensuite. Il est plus facile de parler que dâagir et la chair se soucie peu de mettre ses actes en accord avec ses paroles. Elle aime à discourir, souvent à dire de bonnes choses, quitte à nâen pas tenir compte dans la pratique; câest pourquoi lâactivité chrétienne nous est ici recommandée en premier lieu. Toutefois ce nâest nullement une chose sans importance que «toute bonne parole» dans la bouche de ceux qui font les bonnes Åuvres. Il ne sâagit pas ici de discours, mais de paroles par lesquelles nous apportons les encouragements, les exhortations, les consolations aux affligés; par lesquelles nous plaçons Christ devant le cÅur de ses bien-aimés, par lesquelles enfin nous pouvons atteindre les âmes encore éloignées du Seigneur et leur apporter la vie et le salut.