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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/matthew-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Verset 1
La Réforme de la vie religieuse (suite) (chapitre 7)
Verset 2
Le discours passe sans transition marquée, à une série dâexhortations qui achèvent de caractériser la justice du royaume des cieux et la conduite de lâenfant de Dieu.
De même que celui-ci doit montrer dans ses rapports avec Dieu un cÅur simple et droit, qui ne cherche pas à servir deux maîtres (Matthieu 6.24) mais qui se confie au Père céleste (Matthieu 6.32), de même, dans ses rapports avec le prochain, il doit faire preuve de la même simplicité et de la même droiture et être animé de cette charité «â¯qui ne soupçonne point le mal et ne se réjouit point de lâinjustice, mais qui excuse tout, croit tout, espère toutâ¯Â». Jésus interdit à ses disciples de se constituer juges de leurs frères, ce quâils ne peuvent faire quâen oubliant leurs propres péchés (verset 3) et en se mettant à la place de Dieu, à qui seul appartient le jugement (comparer Romains 2.1 et suivants).
Câest à ce jugement de Dieu que le Sauveur en appelle comme motif de son exhortationâ¯: afin que vous ne soyez pas jugés.
Calvin et dâautres exégètes entendent, à torts par ces mots et par ceux du verset 2, les jugements des hommes qui jugent à leur tour avec sévérité ceux qui les jugent. Cette petite morale utilitaire nâest pas dans lâesprit de Jésus.
Non, câest Dieu qui, dans sa rigoureuse justice, appliquera le même jugement et la même mesure dont ils auront usé, à ceux qui, étrangers à la miséricorde et à la charité, se livrent à cet esprit pharisaïque de jugement (comparer Luc 18.9-14).
Jésus poursuit ainsi sa polémique contre la justice des scribes et des pharisiens (Matthieu 5.20).
Il faut savoir concilier ce précepte avec le devoir chrétien de discerner et dâapprécier la valeur morale des caractères et des actions, à la lumière de la Parole de Dieu (Matthieu 7.6-15â¯; 1 Corinthiens 5.12â¯; 1 Thessaloniciens 5.21â¯; 1 Jean 4.1). Mais ce discernement, sans lequel il nây aurait point de vie morale en ce monde, ne doit pas nous entraîner à porter sur les hommes et sur les motifs cachés de leur conduite un jugement définitif qui nâappartient quâà Dieu.
Verset 5
Une paille et une poutreâ¯!
Hyperbole destinée à faire sentir la folie quâil y a à se préoccuper des fautes et des défauts dâautrui, tandis quâon est soi-même aveuglé par de très grands péchés.
Là est lâhypocrisie Câest précisément la poutre qui tâaveugleâ¯; ôte-la premièrement, puis tu verras et tu pourras alors réellement, avec délicatesse et charité, ôter le brin de paille de lâÅil de ton frère.
Verset 6
Le devoir de ne pas juger a ses limites, il nâexclut pas celui de discerner. Tel est le seul rapport admissible entre cette parole et celles qui précèdent. Plusieurs interprètes pensent quâil nâen faut chercher aucun et prétendent que ce verset 6, très authentique dâailleurs, a été intercalé ici par Matthieu. Cette supposition nâest point inadmissible, mais elle nâest nullement nécessaire.
Ce qui est saint, ou les choses saintes selon nos versions ordinaires, ce sont les vérités de la Parole de Dieu, les expériences produites dans lââme par lâÃvangile et que Jésus compare à des perles précieuses.
Il ne faut pas les présenter à des hommes si corrompus que Jésus peut les comparer à des animaux impurs. Ils ne pourraient que les profaner (fouler aux pieds) et elles ne feraient quâexciter leur haine et leurs violentes persécutions.
Verset 8
Ici encore, il est inutile de rechercher la connexion avec ce qui précède et ce qui suit. Cet enseignement sur la prière peut très bien avoir fait partie du sermon sur la montagne, mais il est sûr que Luc (Luc 11.9), en lui assignant sa place à la suite dâune parabole sur lâefficacité de la prière en fait encore mieux ressortir la beauté et la force. Du reste, câest là une de ces courtes et importantes sentences qui peuvent avoir reparu plus dâune fois dans les enseignements de Jésus.
Demander, chercher, heurter, trois degrés dâune progression dans la sainte action de la prière, quand Dieu ne lâexauce pas dès lâabord. Ces termes en marquent la persistance et lâintensité croissante. Comparer Philippiens 4.6.
Ce qui doit soutenir lâenfant de Dieu dans ses supplications toujours plus ardentes, câest dâabord la triple promesse que Jésus ajoute ici à son exhortation et ensuite la pensée quâil sâadresse à son Père (verset 11â¯; comparez Luc 11.9-10, note).
Verset 11
Jésus pour nous convaincre de lâefficacité de la prière, en fonde lâassurance sur lâamour dâun père pour son enfant.
Un père ne donnera pas à son enfant une pierre inutile ou un serpent dangereux, ce qui serait une cruelle ironie, un acte contre nature.
Combien moins votre Pèreâ¯! Double contrasteâ¯: il est amour et vous êtes mauvais, même dans vos affections naturelles, toujours entachées dâégoïsme, vous pouvez faire du mal sans le vouloir à ceux que vous aimez, lui ne donne que des biens, ou de bonnes choses (comparer Luc 11.12-13, note).
Verset 12
Sommaire de la loi
faire aux autres ce que nous attendons dâeux (12).
Difficulté dâentrer dans la vie
la porte est étroite, le chemin resserré, tandis que la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition (13-14).
Faux prophètes et fausses apparences
Tenez-vous en garde contre les faux prophètes, ces loups déguisés en brebis. Vous les reconnaîtrez à leur fruit, car tel arbre tel fruit. Tous ceux qui me disentâ¯: Seigneurâ¯! Nâappartiennent pas au royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. Au jugement dernier plusieurs se prévaudront des discours prononcés et des actes accomplis en mon nom et je leur diraiâ¯: Je ne vous ai jamais connus, vous qui faites lâiniquité (18-23).
Exhortation finale sous forme de parabole
Celui qui met ces paroles en pratique est semblable à lâhomme prudent qui a bâti sa maison sur le rocâ¯; celui qui ne les met pas en
pratique est semblable à lâinsensé qui bâtit sur le sable (24-27).
Impression produite
Les foules étaient dans lâétonnement, car elles sentaient lâautorité de cet enseignement si différent de celui des scribes (28-29).
Conclusion du discours (12-29)
Doncâ¯: à quoi faut-il rapporter cette particule conclusiveâ¯? Les uns répondentâ¯: au verset 11 et alors lâexhortation qui suit ici signifieraitâ¯: Imitez donc envers les hommes la bonté de Dieu. Dâautres voient dans cette particule et dans lâexhortation un bref résumé de tout ce que Jésus a dit sur les devoirs envers le prochain depuis Matthieu 5.17 et ils appuient leur opinion sur ce motif indiquéâ¯: car câest là la loi et les prophètes, cette loi que Jésus a si longuement interprétée dans toute sa spiritualité. Elle est accomplie en effet dans ce devoir de faire aux autres, par amour, tout le bien que nous aimerions quâils nous fissent.
Seulement, il ne faut pas oublier que le grand commandement de lâamour du prochain a sa source dans lâamour pour Dieu et que celui-ci, à son tour, nâest inspiré au cÅur de lâhomme que par lâamour de Jésus. Luc Luc 6.31 place aussi cette sentence dans le sermon sur la montagne, mais dans un ordre dâidées différent.
Verset 14
Pour ce qui concerne la critique du texte, il faut remarquerâ¯:
Entrez, dit Jésusâ¯; oùâ¯? évidemment dans le royaume de Dieu. Mais quel contrasteâ¯! Il y a une porte large, un chemin spacieux, facile suivi par la multitude, où chacun peut entrer et marcher avec ses convoitises et ses péchés, mais qui conduit à la perdition, câest-à -dire à la mort, à la destruction (Philippiens 3.19â¯; Hébreux 10.39â¯; 1 Timothée 6.9).
Et il y a une porte étroite, très étroite, où lâon ne peut entrer quâen devenant petit, que par la repentance et le renoncement. Elle introduit dans un chemin resserré, difficile, image des fatigues et des souffrances morales de la vie chrétienneâ¯; mais il conduit à la vieâ¯!
Plusieurs interprètes, surtout parmi les mystiques, ont interverti lâordre de cette belle image, se représentant le chemin (la vie chrétienne ici bas) avant la porte, dont ils font lâentrée du ciel à lâheure de la mort. Mais Jésus place la porte avant le chemin câest dès ici-bas quâil faut entrer dans son royaume par la conversion et il faut persévérer jusquâà la fin par une sanctification constante.
Verset 15
Pour marcher sûrement dans le chemin de la vérité (versets 13 et 14), il faut se garder des séductions de lâerreur.
Qui étaient, dans la pensée de Jésus, les faux prophètesâ¯? Câétaient, en première ligne, les docteurs de la loi, les pharisiens, les chefs des prêtres, qui, semblables à leurs devanciers (Jérémie 28), entraînaient le peuple à sa ruine (comparer Luc 6.26). Mais le Seigneur voyait plus loin encore que le moment présentâ¯; il savait que dans son Ãglise aussi se lèveraient de faux docteurs prétendant parler au nom de Dieu. Les versets de Matthieu 7.21-23 et surtout Matthieu 24.11-24 montrent avec évidence que Jésus pensait à ce péril futur.
En vêtements de brebis, avec lâapparence de la douceur, de lâinnocence, de la vérité, mais au dedans, considérés du dedans (grec), selon leur vraie nature, ils sont des loups ravissants ou rapaces, qui enlèvent et dévorent les brebis.
Verset 20
Lâerreur nâest pas toujours facile à discerner dâavec la vérité. Jésus donne donc, dans ces versets (versets 16-20), une marque à laquelle on peut reconnaître les faux prophètesâ¯: leurs fruits. Il ne faut pas entendre par là , avec Calvin et dâautres, uniquement la doctrine, puisque câest là précisément ce quâil sâagit de reconnaître.
Les fruits ce sont, dâune part, les conséquences pratiques des doctrines annoncées, conséquences qui ne tardent pas à se manifester dans les églisesâ¯; et dâautre part la vie, lâesprit de ceux qui les annoncent. Non que les faux docteurs soient nécessairement des hommes impies ou immoraux et les vrais docteurs des saints, mais le discernement spirituel ne se trompe guère sur les caractères essentiels de la vie chrétienne.
Les épines ne produisent pas des raisins, ni les chardons des figues. Câest ainsi que tout arbre, bon ou mauvais, se reconnaît à ses fruits. Et ce principe sâapplique aussi bien à ceux qui professent la vérité quâaux défenseurs de lâerreur.
Lévitique 5.19, qui prononce la sentence des faux docteurs, nâappartient pas à lâensemble de la pensée. Câest une parole de Jean-Baptiste (Matthieu 3.10), que Jésus pouvait avoir adoptée et que Matthieu reproduit ici.
Quand Jésus prend pour exemple les épines et les chardonsâ¯:
Verset 21
Jésus rend ici (versets 21-23), sans image, la pensée des versets précédents. Ce qui prouve quâil sâagit bien des mêmes faux prophètes, confessant le Seigneur Jésus en paroles, câest quâils ont prophétisé (enseigné, prêché) en son nom (verset 22) et quâil les jugera par leurs fruits (verset 23).
Le titre de Seigneur était celui que les disciples donnaient à Jésus et quâil approuvait Jean 13.13â¯; il devint aussi dans lâÃglise une confession de sa grandeur divine 1 Corinthiens 12.3â¯; Philippiens 2.11 et il avait aux yeux des chrétiens une signification dâautant plus importable que ce nom est, dans la version grecqueâ¯: des Septante, quâils lisaient, la traduction constante de celui de Jéhovah. Or, prononcer des lèvres ce nomâ¯: saint, le donner à Jésus sans faire la volonté de son Père, ce culte formaliste nâouvrira à personne lâaccès au royaume des cieux.
Verset 22
Au jour du jugement éternel, souvent ainsi désigné dans lâÃcriture comme le jour décisif. 2 Thessaloniciens 1.7-10â¯; 2 Timothée 1.18â¯; 2 Timothée 4.8
Prophétiser, parler au nom du Seigneur comme prophète ou envoyé de Dieu (comparez 1 Corinthiens 12.10â¯; 1 Corinthiens 14.3)â¯; il sâagit ici du don de prophétie tel quâil se manifesta plus tard dans lâÃglise chrétienne.
Chasser des démons, guérir des démoniaques malades. Faire des miracles (grec actes de puissance), divers actes que peut seule produire une force surnaturelle. Il est donc possible que ces actes soient effectués par des hommes qui nâont point éprouvé la puissance morale et régénératrice de lâEsprit de Dieu. Câest ce que suppose lâapôtre Paul (1 Corinthiens 13.2â¯; 2 Thessaloniciens 2.9) et que Jésus déclare positivement ailleurs (Matthieu 24.24).
Et il faut remarquer ce mot trois fois répétéâ¯: en ton nom (grec par ton nom, en lâemployant comme un moyen), ce nom de Seigneur, que ces hommes invoquaient pour accomplir ces actes de puissance. Cet avertissement sâapplique encore à lâÃglise de nos jours.
Verset 23
Grecâ¯: Et alors je leur confesserai. Quandâ¯? Voir le verset 22. Avec quelle majesté le Seigneur se pose comme juge du monde, dès les premiers temps de son ministère (comparer verset 24 note)â¯! Le fait-il moins clairement que dans saint Jean (Jean 5.22)â¯? Nous dira-t-on encore quâil ne révèle pas sa divinité dans les synoptiques, ou quâil nâest arrivé que fort tardâ¦la conscience de sa dignité suprêmeâ¯?
Je ne vous ai jamais connus doit sâentendre dâune connaissance fondée sur une communion vivante avec lui (Jean 10.14â¯; 1 Corinthiens 8.3â¯; 1 Corinthiens 13.12â¯; Galates 4.9).
Il faut remarquer que la cause de cette réjection est lâiniquité de tels hommes.
Verset 27
Dans cette admirable parabole Jésus donne la conclusion (donc verset 24) et de ce qui précède immédiatement (versets 21-23) et de tout le discours.
La comparaison si saisissante, avec sa répétition impressive des mêmes scènes de danger, avec ses énergiques contrastesâ¯: prudent, insensé, le roc, le sable point tombée, tombée, se comprend dâelle-même.
Lâexégèse nâa pas à rechercher le sens spirituel des détails, à se demanderâ¯: quâest-ce que le rocâ¯? (dans lequel on a vu tour à tour Christ, les commandements de Dieu, la foi, la conscience par opposition à lâintelligence)â¯? Ou quâest-ce que le sableâ¯? (interprété comme signifiant les opinions humaines, la propre justice, etc.).
Jésus lui-même exprime clairement sa pensée par ces motsâ¯: pratiquer ou ne pas pratiquer ses paroles (grec les faire ou ne pas les faire). Dans le premier cas, ses paroles deviennent elles-mêmes le rocâ¯; dans le dernier, il ne reste que le sable mouvant. Quant aux éléments déchaînés contre la maison, on y a vu toutes les épreuves, tous les dangers qui menacent la vie spirituelle et morale de lââme, et cela, est évident. Enfin la maison qui reste ferme représente non seulement le salut mais la victoire, le triomphe, tandis que sa chute, qui est si grande, câest la ruine définitive, la perdition (v 13).
Il faut remarquer encore au point de vue critique quâau verset 24, le texte reçu, avec C, les majuscules plus récents et une partie des versions, porteâ¯: je le comparerai, au lieu du passifâ¯: sera comparé.
Quelque leçon quâon adopte, à quoi faut-il rapporter le futurâ¯? Les uns entendentâ¯: «â¯Je le comparerai en ce moment même, dans ce discoursâ¯Â»â¯; dâautres retrouvent ici la pensée que vient dâexprimer Jésus (verset 22), en ce jour-là , au jour du jugement éternel.
Ce nâest quâalors, en effet, que sera révélé qui avait été fondé (plus-que-parfait) sur le roc ou sur le sable, quel édifice subsiste, lequel tombe.
Verset 29
Lâétonnement des foules était produit par lâautorité avec laquelle Jésus parlait. Cette autorité résultait, dâune part, du sentiment de sa mission divine, qui animait sa parole et dâautre part, du pouvoir de la vérité, mise en contact immédiat avec les âmes. Ni cette autorité ni ce pouvoir (deux sens du mot grec) nâétaient dans lâenseignement de leurs scribes. Ce pronom, omis par le texte reçu, exprime un mépris trop bien mérité par la manière dont ces savants du temps de Jésus expliquaient et enseignaient les saintes Ãcritures (voir sur la vocation et le caractère de ces scribes, dont le nom revient si souvent dans les évangiles, Matthieu 2.4, note et Matthieu 23.2, note).