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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 12". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/matthew-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 12". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-50
Plan du commentaire biblique de Matthieu 12
Les épis arrachés
Les disciples, passant par un champ de blé le jour du sabbat, froissent des épis et en mangent pour apaiser leur faim. Accusé par les pharisiens dâavoir violé le sabbat, Jésus les justifieâ¯:
Lâhomme à la main sèche
Jésus se rend de là à la synagogue. Il sây trouvait un homme ayant une main paralysée. Les pharisiens demandent à Jésus, afin de pouvoir lâaccuser, sâil est permis de guérir le jour du sabbat. Il leur demande à son tour quel est celui dâentre eux qui ne retire sa brebis tombée dans une fosse le jour du sabbatâ¯? Et il ne serait pas permis de faire du bien à un hommeâ¯! Alors il ordonne au malade dâétendre sa main et il le guérit. Les pharisiens, étant sortis, consultent pour le faire mourir (9-14).
Guérisons, interdiction de les publier, prophétie accomplie
Jésus, connaissant leurs desseins, se retire dans la solitude, suivi par la multitude, dont il guérit tous les malades. Il leur défend de proclamer ses Åuvres, afin que soit accomplie la prophétie dâÃsaïe sur le bien-aimé de Dieu, sur sa douceur et sa tendre charité (15-21).
Verset 1
Attitude des pharisiens et des chefs du peuple (chapitre 12)
Versets 1 à 21 â Jésus est à deux reprises accusé de violer le sabbat, guérisons accomplies
En ce temps-là est une de ces expressions vagues quâemploie Matthieu et qui désignent plutôt la suite de son récit quâune chronologie régulière.
En effet, Marc et Luc placent les deux traits suivants, relatifs au sabbat, à une époque antérieure. Mais les trois évangiles concordent pleinement, dâabord en nous montrant dans ces faits la première manifestation de lâhostilité pharisaïque, qui allait se développer jusquâau dénouement sanglant du ministère de Jésusâ¯; et ensuite en rapportant cet enseignement de Jésus au sujet du sabbat, proféré avec une autorité divine qui domine les institutions légales elles-mêmes (verset 8).
Au point de vue du droit légal, lâaction des disciples était permise en soi (Deutéronome 23.25)â¯; mais elle avait lieu le jour du sabbat, là était le péché, selon les minutieuses observances pharisaïques (verset 2. Comparer dâailleurs Exode 16.22-30).
Verset 4
Il y a dans cette questionâ¯: Nâavez-vous pas luâ¯? adressée à des pharisiens qui se croyaient si bien instruits dans la loi et répétée immédiatement après (verset 5) une fine ironie.
Le trait de la vie de David ici rappelé, se trouve 1 Samuel 21.6 et suivants Codex Sinaiticus, B, ontâ¯: ils mangèrent au lieu de il mangea.
Sur les pains de proposition, réservés aux seuls sacrificateurs, voir Lévitique 24.5-9â¯; Exode 29.23-30 â¯; et sur la table sacrée où ils étaient exposés, Exode 37.10-16
Ce nom de proposition, ou présentation, est tiré de la version grecque des Septante, exprimant lâidée que ces pains, au nombre de douze, étaient chaque semaine présentés, offerts à lâÃternel comme le sacrifice du travail et de la vie du peuple.
En hébreu ils sâappelaient les pains des rangées, selon lâordre où ils étaient exposés (Exode 40.23), ou les pains de la face (de lâÃternel, 1 Samuel 21.6).
Quant à lâargument que Jésus tire du fait cité, contre lâaccusation des adversaires, ceux-ci nâeurent absolument rien à y répondre. Il sâagissait en effet pour David et pour le sacrificateur qui consentit à sa demande, de choisir entre lâobservation dâun rite cérémoniel et la conservation de la vie dâun grand nombre dâhommes. Or la conclusion sâimposait dâelle-même et Jésus ne tarde pas à la tirer expressément (verset 11â¯; comparez Marc 2.26, note).
Verset 5
Lu dans la loi que vous invoquez (Nombres 28.9-10).
Les sacrificateurs violent (grec profanent) le sabbat. Jésus parle au point de vue rigoriste des adversaires. Câest ce qui avait lieu par les divers travaux du service, des sacrifices etc., et cela, dans le temple (grec lieu saint), ce qui est plus grave encore. Et cependant, voyez lâinconséquenceâ¯! Vous admettez quâils ne sont point coupables. Ainsi Jésus confondait lâinterprétation servilement littérale de la loi.
Verset 6
Jésus a montréâ¯:
Telle est la traduction littérale de cette parole dâaprès la vraie leçon.
Le texte reçu porteâ¯: «â¯Il est ici un plus grand (au masculin) que le templeâ¯Â».
Lâadjectif neutre quâemploie Jésus a un sens plus étendu, plus énergique encore. Dans le sentiment de la grandeur divine de sa personne et de son Åuvre, sachant quâil y avait dans sa présence sur la terre une manifestation de Dieu bien autrement complète et sainte que toutes celles dont le temple avait été le théâtre, quâen un mot il était à tous égards quelque chose de plus grand que le temple, il considère lâaction de ses disciples, accomplie à son service, comme plus sanctifiée encore que les travaux des sacrificateurs au jour du sabbat.
Ce nâest donc pas seulement dans lâÃvangile de Jean Jean 2.19, mais bien aussi dans les synoptiques que Jésus-Christ se met, lui, au-dessus du temple et révèle sa divinité (comparer verset 8, note).
Verset 7
Après avoir justifié ses disciples, Jésus dévoile aux adversaires par quelle mauvaise disposition de leur cÅur ils venaient dâaccuser, même de condamner des hommes non coupables.
Câétait ce manque de miséricorde qui laissait leur cÅur sec et dur au milieu de tous les sacrifices sur lesquels ils fondaient leur propre justice, sacrifices que Dieu ne veut pas dans cet esprit (Voir, sur cette citation dâOsée Osée 6.6, Matthieu 9.13).
Verset 8
Grecâ¯: Seigneur du sabbat.
Le texte reçu ajouteâ¯: «â¯même du sabbatâ¯Â», mot qui nâest pas authentique ici, mais qui se trouve en Marc 2.28 et Luc 6.5, dâoù il a été copié.
Ainsi lâautorité divine du Sauveur est au-dessus de la loi, quâil interprète et observe selon lâEsprit de Dieu même. Dans ce sens les disciples de Jésus sont aussi maîtres du sabbat. Celui -ci a changé entièrement de caractère sous lâÃvangile, qui est la source dâune vie de liberté et dâamour (comparer Jean 5.17 et suivants). Par ces mots, le Maître prend sur lui la responsabilité de ce quâont fait les disciples.
Verset 9
Dâaprès le récit de Matthieu, ce fut en ce même jour de sabbat que Jésus se rendit dans leur synagogue (la synagogue de ce lieu-là , ou de ceux qui avaient accusé les disciples).
Marc laisse la date incertaine, mais Luc dit positivement que ce fut «â¯en un autre sabbatâ¯Â» très probablement le sabbat suivant. Les trois synoptiques placent ces deux faits à la suite lâun de lâautre, parce quâils avaient donné lieu à deux instructions analogues sur le sabbat.
Verset 10
Séchéeâ¯: par suite de la paralysie la circulation du sang sâétait arrêtée dans ce membre et la vie sâen était retirée (comparer 1 Rois 13.4â¯; Jean 5.3).
Par cette question captieuse, les adversaires ne voulaient pas seulement provoquer une réponse en paroles ou en théorieâ¯; ils sâattendaient à ce que Jésus répondrait en guérissant le malade (Marc 3.2), Alors ils auraient une raison de lâaccuser devant la synagogue ou le tribunal du lieu, non seulement dâavoir enseigné la violation du sabbat, mais de lâavoir violé en fait.
Verset 12
Grec permis de bien faire, dans le sens moral le plus étendu du mot. Or ce principe renfermait le devoir de délivrer un malheureux le jour du sabbat. Nier cette vérité câétait, de la part des pharisiens, faire du sabbat une institution légale sans aucune moralité et qui était la négation de la charité. Or, sans amour il nây a point de religion.
Voir sur lâexemple si concluant dâune brebis (une seuleâ¯!) tombée dans une fosse, Luc 14.5-6, notes.
Verset 13
Ce fut la parole de Jésusâ¯: Ãtends ta main, qui (grec) rétablit ce membre malade et le rendit sain. Sans lâintervention de cette puissance divine, lâordre lui-même eût été inexécutable.
Il faut lire les récits de Marc 3.1-6 et de Luc 6.6-11 pour bien comprendre tout ce quâil y eut de dramatique dans cette scène (voir les notes).
Verset 14
On voit par le récit de Luc que les pharisiens, bien loin dâêtre persuadés par la vue de ce miracle en furent «â¯remplis de fureurâ¯Â».
Les trois évangélistes nous apprennent que dès ce moment les pharisiens résolurent de le faire périr (grec de le perdre) et cherchèrent les moyens et lâoccasion dâexécuter leur dessein. Telle était, déjà alors, leur haine qui alla croissant jusquâà la fin.
Verset 15
Jésus se retire en présence de lâopposition croissante, par le même sentiment dâhumilité, de charité et de prudence qui se trouve si bien expriméâ¯: dans les versets suivants.
Au lieu de beaucoup de gens (grec plusieurs) le texte reçu, avec C, D et la plupart des majuscules, porte de grandes foules.
Quoi quâil en soit de la variante, il est évident que le mot «â¯il les guérit tousâ¯Â» doit sâentendre des malades qui se trouvaient parmi le peuple.
Verset 16
Grecâ¯: de le manifester, lui, Jésus, câest-à -dire de répandre sa renommée parmi le peuple, en publiant les guérisons quâil venait dâaccomplir. En présence de la haine des adversaires et de leurs desseins meurtriers (verset 14), le but de cette défense est parfaitement clair.
Ailleurs Jésus avait dâautres motifs encore (Matthieu 8.4, note).
Verset 21
Ãsaïe 42.1-4. Ce que lâévangéliste veut montrer accompli, en citant ces belles paroles, ce sont les traits par lesquels lâÃternel caractérise le Messieâ¯: sa douceur, sa charité, son humilité, son amour du silence et de la retraite. Et câest le motif que Matthieu donne de cette défense de Jésus de publier ses Åuvres (verset 16). Mais il est évident que tous les autres traits de cette prophétie ne sont pas moins accomplis dans la personne et la vie du Sauveur.
Matthieu nâhésite pas à appliquer cette prophétie à Jésus-Christ et en cela il est dâaccord avec les meilleurs commentateurs juifs, avec tout le Nouveau Testament, qui nous montre dans le «â¯serviteur de lâÃternelâ¯Â» (Ãsaïe 40 à 66) le Messie promis à Israël, enfin et surtout avec le Sauveur lui-même, qui a sanctionné de son autorité divine cette interprétation (Par exemple Luc 4.21). Dâautres applications de notre passage, par exemple au prophète lui-même ou au peuple dâIsraël, selon la traduction paraphrasée des Septante, nâont donc aucun fondement.
Cette citation est faite très librement et de mémoire, en partie suivant lâhébreu, en partie suivant la version grecque des Septante, mais elle conserve bien la pensée générale du prophète.
Il est très remarquable que cette parole de Dieu parlant par la bouche du prophèteâ¯: Mon bien-aimé en qui je prends plaisir, se retrouve littéralement dans les deux témoignages solennels rendus au Sauveur (Matthieu 3.17â¯; Matthieu 17.5).
Quant à lâEsprit de Dieu répandu sans mesure sur le Sauveur, voir Ãsaïe 11.2â¯; Ãsaïe 61.1â¯; Matthieu 3.16.
Le jugement que le Messie devait annoncer aux nations, faire triompher (grec faire sortir en victoire), câest la révélation de la justice de Dieu (Romains 1.17), qui a lieu dans la conscience humaine par la prédication de la vérité et de la grâce et qui se consommera au dernier jour, comme une victoire éternelle du règne de Dieu.
Un roseau froissé, un lumignon qui fume au lieu de jeter une flamme vive câest lâimage de ces pauvres en esprit (Matthieu 5.3), de ces âmes fatiguées et chargées (Matthieu 11.28) que le Sauveur ne brise point par la sévérité, mais quâil relève, vivifie et sauve par son amour.
Verset 22
Occasion de lâaccusation des pharisiens
Jésus guérit un démoniaque aveugle et muet. à cette vue, la foule se demande sâil ne serait point le Messie. Mais des pharisiens déclarent quâil ne chasse les démons que par le prince des démons (22-24).
Jésus réfute cette accusation
Jésus dénonce les conséquences de leur attitude
Elle les entraîne au seul péché irrémissible (31-32).
Il montre que cette sévère condamnation est juste
Car la parole blasphématoire est la révélation dâun cÅur entièrement corrompu. Tel fruit, tel arbre. Lâhomme produit au dehors ce quâil a dans le trésor intérieurâ¯; câest pourquoi il rendra compte de chaque parole proférée (33-37).
Discours de Jésus pour sa défense, le blasphème contre de Saint-Esprit (22-37)
Grecâ¯: et parlait et voyait. Expression significative du double effet du miracle. Luc 11.14 place la discussion avec les pharisiens à la suite de la guérison dâun démoniaque muet. Cette guérison parait identique avec celle que raconte Matthieu Matthieu 9.34 et qui avait déjà donné lieu à la même accusation. Marc 3.22 rapporte lâaccusation des pharisiens et le discours de Jésus sans parler de la guérison.
Voir sur les démoniaques Matthieu 8.28, note.
Verset 23
Le Messie. Cette question était pour plusieurs le premier cri de la foi naissante. Au sein de cette foule dont lâenthousiasme est surexcité, elle pouvait être le point de départ dâun mouvement important. Aussi les ennemis du Sauveur se hâtent-ils de lâétouffer (verset 24).
Cette question, en effet, trahit de lâindécision et ne renferme pas une négation. Son sens estâ¯: «â¯Celui-ci serait-il le fils de Davidâ¯? Son attitude précédente ne révélait aucunement en lui le Messie mais ces guérisons quâil opère seraient-elles des signes de sa mission divineâ¯Â»â¯?
Verset 24
Comparer Matthieu 9.34, et, sur ce nom de Béelzébul, Matthieu 10.25, note.
Ces hommes nâessaient pas même de nier la réalité du miracle, mais plutôt que dây reconnaître la puissance divine du Sauveur, ils lâattribuent au prince des démons.
Un des caractères de lâincrédulité, câest de haïr la vérité.
Verset 26
Les trois exemples cités par Jésusâ¯: un royaume, une ville, une maison, qui se détruiraient par leurs divisions intestines, renferment un principe incontestable, sans cesse confirmé par lâexpérience.
Ce principe posé, Jésus lâapplique au cas actuelâ¯: Si Satan chasse Satan, son royaume ne saurait subsister.
Les pharisiens, par leur accusation (verset 24), admettaient que les démons chassés par Jésus appartenaient à un royaume des ténèbres dont Satan était le princeâ¯; et Jésus, loin de le nier, le confirme par sa réponse. Lâon ne saurait voir là une accommodation à des idées fausses et superstitieuses, quâil aurait positivement confirmées, au lieu de les dissiper par la vérité.
Verset 27
Ceci est un autre argument contre lâaccusation des pharisiens.
Il ne faut entendre par vos fils ni les apôtres de Jésus comme le font plusieurs Pères de lâÃglise (car ce ne serait point là un argument contre les pharisiens), ni les propres fils de ces derniersâ¯; mais bien leurs disciples, dans le sens où lâAncien Testament parle de «â¯fils des prophètesâ¯Â», ou, dans un sens plus indéterminé (car il nâest pas prouvé que les pharisiens eussent des écoles où se formaient des exorcistes), «â¯des hommes de votre sorte, animés de votre espritâ¯Â».
Il y avait au sein du judaïsme de ce temps beaucoup dâhommes qui faisaient métier dâexorciser les démoniaques et de guérir par la magie. Cela est connu par le Nouveau Testament Luc 9.49, Actes 19.13, par les Pères de lâÃglise et particulièrement par les écrits de lâhistorien Josèphe (Antiquités Juives, VIII, 2, 5â¯; Guerre des Juifs VII, 6, 3. Voir dans le Commentaire de M. Godet sur Luc, 3e édition, II, p. 92, le récit, traduit de Josèphe, dâune de ces opérations dâexorcistes).
Jésus ne porte ici aucun jugement sur ce quâil pouvait y avoir de vrai ou de faux dans les pratiques de ces exorcistes juifs mais il conclut avec toute raison à lâinjustice de lâaccusation portée contre lui par les pharisiens qui approuvaient de tels actes chez leurs disciples, sans songer à les attribuer au démon. Argument ad hominem.
Au jour du jugement, où ils témoigneront contre votre injustice (comparer versets 41 et 42).
Verset 28
Conclusion évidente (doncâ¯!) Détruire le royaume de Satan (verset 26), en délivrer les malheureux qui y gémissaient, câest lâÅuvre du Messie et le royaume de Dieu (quelle antithèseâ¯!) est parvenu à vous (grec vous a prévenus, est arrivé sur vous, comparer 1 Thessaloniciens 2.16, où se trouve le même verbe).
Il y a dans cette dernière expression un avertissement sérieuxâ¯: le royaume de Dieu les atteindra comme un jugement sâils persistent à méconnaître le Messie.
Un autre contraste frappant et finement exprimé se trouve entre lâaccusation des pharisiens et ces motsâ¯: si câest par lâEsprit de Dieuâ¦
Verset 29
Jésus passe à un troisième argument par cette particule ouâ¯; ou bien, si vous ne croyez pas que câest par lâEsprit de Dieu que jâagis, comment expliquerez-vous ma puissance sur le prince des ténèbresâ¯?
Cette pensée exprimée par lâimage qui suit et qui est peut-être empruntée à Ãsaïe 49.24 et suivants, va fournir encore une preuve sans réplique.
Lâhomme fort, câest Satanâ¯; comment Jésus pourrait-il lui arracher ses captifs, si dâabord il ne lâavait lié, vaincuâ¯?
Les interprètes modernes voient dans ces paroles une allusion à lâhistoire de la tentation (Matthieu 4), où le Sauveur remporta sur Satan une première victoire qui fut le point de départ de toutes les autres. Cette allusion est possible, mais elle nâest pas évidente.
Verset 30
Câest là une expression proverbiale dont le sens est clair en soi. Le Sauveur paraissant au milieu des hommes avec lâautorité de Dieu même, il faut quâils se décident et quâils soient pour lui, ou contre luiâ¯: il nây a point là de place pour une neutralité qui ne serait quâune coupable indifférence.
Câest pourquoi quiconque nâassemble pas avec lui disperse. Ces termes figurés sont empruntés aux travaux de la moissonâ¯; assembler, câest recueillir (comparer Matthieu 3.12â¯; Matthieu 6.26â¯; Jean 4.36 où se retrouve le même verbe).
M. Godet préfère y voir lâimage du berger qui rassemble son troupeau (Jean 10.13-16â¯; Jean 11.52).
Ce que les adversaires dispersaient au lieu dâassembler, sâétaient les âmes que Jésus ramenait à Dieu pour les sauver.
Mais, sâest-on demandé à qui est-ce que Jésus applique ces paroles dâaprès lâensemble de son discoursâ¯?
Les interprètes ont fait à cette question diverses réponses. Les uns pensent que Jésus veut engager ses auditeurs à sâunir à lui dans la lutte contre Satan, en leur déclarant quâen présence de cette lutte ils ne peuvent demeurer neutres. Dâautres croient que Jésus a en vue les exorcistes juifs (verset 27), qui faisaient une Åuvre opposée à la sienne, aussi longtemps quâils ne sâétaient pas unis à lui. Dâautres enfin appliquent sa sentence aux pharisiens (verset 24). Cette opinion est la plus conforme au contexte.
Câest à ses adversaires, en effet, câest à leur accusation blasphématoire que Jésus répond dans tout ce discoursâ¯; câest à eux quâil sâadresse directement dans les paroles qui suiventâ¯: Câest pourquoi je vous dis. Et en constatant quâils étaient contre lui il rompt ouvertement avec eux et sépare sa cause de la leur. Tel était, quant à eux le résultat de son ministère en Galilée, tel il sera encore en Judée (Matthieu 21.43 et ailleurs). Mais du reste cette sentence sévère reste vraie en tout temps et en tous lieux, dans son application à tous les adversaires du Sauveur et de son Åuvre.
Verset 32
Ce redoutable jugement commence par une des plus consolantes révélations de la miséricorde de Dieu. Sous lâéconomie de lâÃvangile, qui est celle de la grâce, tout péché et même le blasphème, qui est la forme la plus coupable du péché, parce quâil procède directement de la haine contre Dieu, peut être pardonné. Ãvidemment ce pardon suppose en lâhomme la repentante et la foi au Sauveur, qui seules le rendent moralement possible.
Quelle est donc la différence que Jésus établit entre le blasphème contre lui, le fils de lâhomme et le blasphème contre lâEsprit-Saint, qui ne sera point pardonnéâ¯?
Cette différence tient essentiellement au degré de connaissance que lâhomme a des choses divines, selon que Dieu sâest manifesté à lui plus ou moins directement et personnellement. Ainsi, dans le cas actuel, les pharisiens (verset 24, voir sur cette secte Matthieu 3.7 note) avaient méconnu le Fils de Dieu sous sa forme de serviteur parce quâils étaient incapables moralement de comprendre sa paroleâ¯; ils avaient blasphémé contre le fils de lâhomme en prenant parti contre lui, en détournant les foules de le suivre et en cherchant les moyens de le faire périr (Matthieu 9.3-11â¯; Matthieu 12.2â¯; Matthieu 12.10â¯; Matthieu 12.14).
Ce péché, quelle quâen fût la culpabilité, pouvait leur être pardonné, à cause de leur ignorance. Luc 23.34.
Mais ici comme dans la circonstance rapportée Matthieu 9.32-34, ils vont plus loin dans leur endurcissement. En attribuant au démon des Åuvres si évidemment accomplies par lâEsprit de Dieu (verset 28), ils péchaient contre leur propre conviction et contre une manifestation divine plus directe que la simple présence de Jésus.
Le Sauveur nâaffirme pas positivement quâils ont blasphémé lâEsprit-Saint et quâil nây a plus pour eux aucun espoirâ¯; mais le principe absolu quâil exprime doit les faire réfléchir et leur inspirer la crainte dâavoir atteint la dernière limite de la possibilité du salut.
Quâils fassent un pas de plus, quâils résistent à un nouveau degré de lumière, de conviction intérieure produit par lâEsprit de Dieu dans leur conscience et ils auront volontairement commis un suicide moral qui rend impossible toute action de Dieu sur leur âme. Câest là ce que lâapôtre Jean nomme «â¯le péché à la mortâ¯Â» (1 Jean 5.16-17), parce quâil est déjà la mort.
Ainsi, le pardon est rendu impossible non par une détermination de la volonté de Dieu, mais par le fait de la volonté et de lâendurcissement de lâhomme. Dâoù il résulte, dâune part, que jamais aucun homme ne peut dire dâun autre quâil a commis ce péché, ne connaissant pas son cÅurâ¯; et dâautre part, que toute conscience angoissée par la crainte de lâavoir commis, peut se rassurer par là même, parce que le caractère distinctif de cet état dââme, câest lâendurcissement et la résistance volontaire à lâEsprit de Dieu.
Ce siècle, câest lâéconomie présente, sâétendant jusquâau retour de Christ pour le jugementâ¯; celui qui est à venir, câest lâéternité après le jugement. Ni dans lâun, ni dans lâautre, câest-à -dire jamais câest le mot qui se trouve dans Marc 3.29.
Luc, qui rapporte cet avertissement dans des circonstances différentes Luc 12.10, dit simplementâ¯: «â¯Ne sera point pardonnéâ¯Â».
On a souvent conclu de cette dernière paroleâ¯: ni dans le siècle à venir, quâen général le pardon est encore possible au-delà de la vie présente. Câest une question importante, que lâexégèse nâa pas à examiner ici.
Verset 33
Application nouvelle de lâimage déjà employée Matthieu 7.16-20, mais cette application nâest pas sans difficultés.
Cette interprétation est en harmonie avec la pensée générale du discours qui est destiné à justifier Jésus de lâaccusation portée contre lui. Dâautres pensent que Jésus applique ces paroles aux pharisiens et à ceux qui parlent contre le Saint-Esprit (verset 32). Ils attirent sur eux la condamnation par leur seule paroleâ¯; mais ce jugement ne doit pas paraître trop sévère, car leur parole révèle lâétat de leur cÅur et de tout leur état moral. Ce sens est plus en harmonie avec le contexte immédiat (versets 34 et 36).
Verset 34
Ces paroles (comparez Matthieu 3.7) sont évidemment une application de celles qui précèdent.
Vous ne pouvez pas, à moins dâun changement total de votre cÅur, penser et dire de bonnes choses, pas plus que le mauvais arbre ne peut porter de bons fruitsâ¯; car la parole, comme la vie nâest que la révélation de ce qui rempli le cÅur. Là est la source du mal, là aussi doit avoir lieu la régénération.
Verset 35
Grecâ¯: jette dehors de bonnes choses, ou de mauvaises choses, comme si cela se faisait de soi-même, dâabondance (verset 34).
Câest là une autre image destinée à illustrer la pensée qui précède. Le trésor (mot qui signifie en grecâ¯: magasin, dépôt), câest encore le cÅur avec ses dispositions diverses, bien que les mots de son cÅur, quâajoute le texte reçu, ne soient pas authentiques. Ils se trouvent dans Luc 6.45.
Verset 37
Encore ici le Seigneur fait allusion à la parole blasphématoire quâont prononcée ses adversaires (verset 24).
Cette parole était pire que oiseuse ou inutileâ¯; mais le Seigneur en fait dâautant mieux ressortir le caractère coupable, en employant un terme si modéré. En même temps, le contexte explique très bien ce qui pourrait paraître exagéré dans cette sentence.
Les paroles dâun homme le justifieront ou le condamneront (au jour du jugement), parce quâelles sont la manifestation de ce qui est dans son cÅur et parce que les effets quâelles peuvent avoir 2 Timothée 2.17 en font vraiment des actes.
Le jugement des actions, de la conduite générale, de la vie tout entière, dans ses manifestations extérieures, comme dans son principe secret, est donc impliqué dans ce jugement basé sur les paroles proférées.
Verset 38
Le signe de Jonas
Quelques scribes et pharisiens, en présence des sévères déclarations de Jésus, lui demandent un signe. Jésus répond quâil ne sera donné dâautre signe à cette génération que celui de Jonasâ¯: comme le prophète séjourna dans le ventre du poisson, le fils de lâhomme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. Les hommes de Ninive et la reine du midi condamneront cette génération au jour du jugement, car il y a ici plus que Jonas et plus que Salomon (38-42).
Le démon expulsé qui revient avec sept autres
Par cette parabole Jésus peint lâétat moral de sa générationâ¯: son amendement passager et son endurcissement toujours plus profond (43-45).
La mère et les frères de Jésus
Interrompu par sa mère et ses frères qui demandent à lui parler, Jésus étend sa main sur ses disciples et déclare que sa vraie famille, ce sont ceux qui font la volonté de son Père (46-50).
Discours de Jésus (suite), un signe demandé, lâendurcissement de la génération contemporaine, la famille de Jésus (38-50)
Atteints par les sévères paroles de Jésus, les pharisiens répondirent en exigeant un signe comme preuve de sa mission divine. La guérison quâil venait dâaccomplir sous leurs yeux (verset 22) ne leur suffisait pas. Ne pouvant la nier, ils lâavaient attribuée au démonâ¯; et ils demandent maintenant un signe particulier qui soit la confirmation éclatante de la déclaration de Jésus (verset 28).
Les guérisons ne pouvaient à elles seules établir quâil était le Messieâ¯; il fallait une démonstration dans le genre de celle que Satan proposait au Sauveur (Matthieu 4.5-6). Jésus la leur refuse parce que telle nâétait pas la manière dont son règne devait venir (verset 39).
Dans une autre occasion (Matthieu 16.1), ils précisent lâobjet de leur désir en lui demandant un signe venant du ciel. Luc 11.16 (voir la note), parait avoir réuni les deux faits en un même récit (comparer aussi Marc 8.11).
Verset 39
Le mot adultère est pris dans un sens religieux et moral quâil a souvent dans les Ãcritures (Ãsaïe 57.3-4â¯; Jacques 4.4â¯; Apocalypse 2.20).
Lâexpression est fondée sur la belle image par laquelle lâunion de Dieu avec son peuple est représentée comme un mariage. Ainsi quand le peuple devient infidèle, abandonne Dieu, il devient adultère.
Le signe de Jonas est connu par le livre de ce prophète. Les paroles qui suivent expliquent en quoi il consiste.
Verset 40
Grecâ¯: dans le cÅur de la terre. Irénée, Tertullien et plusieurs des plus notables exégètes modernes, rapprochant cette expression de Ãphésiens 4.9, y voient une allusion à la descente de Christ aux enfers (1 Pierre 3.19), au séjour des morts, qui serait situé au centre de la terre. Il est plus naturel dây voir un hébraïsme qui désigne dâune manière figurée le tombeau.
Beaucoup dâinterprètes se sont achoppé à cette expression trois jours et trois nuits, parce que Jésus nâest resté dans la tombe quâun jour et deux nuits.
M. Godet va jusquâà dire que dans la teneur quâelle a chez Matthieu cette parole peut être difficilement mise dans la bouche de Jésus (Commentaire sur Luc 11.30).
Mais, à les prendre ainsi à la lettre, il faudrait douter de lâauthenticité de paroles telles que Marc 8.31â¯; Jean 2.19 (comparer Matthieu 27.63).
De telles évaluations sâexpliquent quand on considère que les Hébreux comptent comme un jour toute partie des vingt quatre heures entrant dans lâespace de temps dont il sâagit. On peut aussi y voir la désignation proverbiale dâun court laps de temps (comparer Osée 6.2).
Dâaprès ce verset 40, le signe de Jonas est la mort et la résurrection de Jésus-Christ, préfigurées par le miracle de Jonas. Dans Luc 11.30, le Seigneur ne mentionne pas le séjour de Jonas dans le ventre du grand poisson et dit que «â¯le fils de lâhomme sera un signe pour sa génération comme Jonas le fut pour les Ninivitesâ¯Â», câest-à -dire par sa prédication. Celle-ci est mentionne aussi au verset 41 comme motif de la condamnation de cette génération.
Plusieurs interprètes en ont conclu que le verset 40 est une explication donnée par lâévangéliste, du signe dont il sâagit, tandis que le Seigneur lui-même nâaurait eu en vue que la prédication du prophète.
Weiss objecte avec raison que cette interprétation nâa aucun fondement dans le texte de Matthieu, carâ¯:
Celle-ci est restée pour son peuple et pour lâÃglise tout entière le signe par excellence, le miracle suprême, fondement de la foi et pierre dâachoppement de lâincrédulité (voir la prédication apostolique dans le livre des Actes et dans toutes les épîtres).
Verset 42
Ce verset indique la raison pour laquelle Jésus appelle cette génération «â¯méchante et adultèreâ¯Â».
Le nom de Jonas quâil vient de prononcer a évoqué devant lui le souvenir des Ninivites repentants, qui forment un frappant contraste avec cette génération sourde à ses appels.
Le verbe ici traduit par se lèveront, se lèvera (grec se relèveront, ou se réveilleront) est le même qui signifie aussi ressusciter et rien nâempêche de traduire ainsi.
Câest ce que fait M. Rilliet. En tout cas, il ne faut pas traduireâ¯: se lèveront contre, mais avecâ¯; le terme de lâoriginal exprimant la simultanéité de leur apparition en jugement avec cette génération qui sera condamnée par le seul contraste que son incrédulité présentera avec la repentance de Ninive et la foi de la reine de Séba.
Sur la repentance des hommes de Ninive, voir Jonas 3.3 et suivants et sur la reine du Midi, 1 Rois 10.1 et suivants, 2 Chroniques 9.1 et suivants.
Il y a ici plus que Jonas, plus que Salomon (comparer verset 6). En sâexprimant ainsi, Jésus fait voir quâil a clairement conscience de sa dignité surhumaine, car autrement il manquerait de modestieâ¯; et en même temps, il rend plus accablant le parallèle quâil établit entre cette génération et les Ninivites ou la reine du Midi.
Verset 43
Ces versets (43-45) renferment une parabole qui ramène la fin du discours à son commencement, méthode souvent suivie par Jésus. Il a guéri un malheureux dominé par la puissance des ténèbres (verset 22). Accusé par ses adversaires, il les a patiemment réfutés et les a rendus attentifs au terrible danger de blasphémer lâEsprit de Dieu.
Interrogé par ceux qui lui demandaient un signe (verset 38), il signale dans sa réponse lâincrédulité, non de ses interlocuteurs seulement, mais de cette génération tout entière, câest-à -dire du peuple juif (versets 41 et 42) et câest encore lâétat moral de cette génération (verset 45) quâil décrit par cette remarquable parabole. Le sujet lui en est fourni par le possédé quâil a guéri et par le discours quâil a prononcé, peut-être aussi par les fausses guérisons quâopéraient les exorcistes du temps (verset 27).
Mais sous lâimage de ces esprits impurs, qui ne sont ici que les personnages dâun drame terrible, câest lâétat moral de son peuple que Jésus représente. Dans Luc 11.24 et suivants, la parabole est appliquée plus spécialement aux adversaires de Jésus.
Les lieux arides sont le désert où, selon les images de lâAncien Testament, habitent les bêtes féroces et les esprits méchants (Ãsaïe 13.21-22â¯; Ãsaïe 34.14â¯; Lévitique 16.11â¯; Lévitique 16.21-22â¯; Apocalypse 18.2).
Chercher du repos et nâen point trouverâ¯! tel est lâaffreux état de tout esprit déchu de Dieu, pour qui il a été créé (Ãsaïe 57.20-21).
Verset 44
Toute prête pour le recevoir, lâ invitant à en reprendre possession, car câest encore sa maison.
Cette image ne représente donc pas le retour à un état sainâ¯; car, dans ce cas, le démon aurait trouvé la maison fermée et gardée. Il nâa été que momentanément exclu et nây a point été remplacé par un bon esprit.
Verset 45
Ce nâest point, comme on lâa dit, pour chercher du renfort que lâesprit méchant amène avec lui sept autres esprits plus méchantsâ¯; il nâéprouve aucune résistance. Ce trait de la parabole indique seulement le progrès du mal, une domination plus complète de la puissance des ténèbres. Câest ce que Jésus exprime clairement par cette dernière condition pire que la première (grec dernières choses pires que les premières). Câest là lâexplication de toute la paraboleâ¯: dâabord un démon, ensuite huit (comparer 2 Pierre 2.20).
Telle est lâapplication de tout cet enseignement (verset 43, note). Mais quelle époque de lâhistoire de son peuple Jésus a-t-il en vueâ¯? On a réponduâ¯: le temps où ce peuple avait été délivré du démon de lâidolâtrie par lâinfluence des prophètes et par lâexil et où les sept démons dâun orgueilleux pharisaïsme sâemparèrent de lui pour détruire en lui toute aspiration à une justice supérieure et le rendre incapable de se repentir et de recevoir le salut que Dieu lui destinait.
Mais Jésus parle de lâavenirâ¯: «â¯Ainsi il en seraâ¯Â». Il pense donc à une Åuvre qui est en voie dâaccomplissement. Lâannonce du règne de Dieu par Jean-Baptiste, lâaction puissante du Sauveur, «â¯venu pour détruire les Åuvres du diableâ¯Â», tout cela nâa produit quâune impression passagère sur cette méchante générationâ¯: elle va sâendurcir dans son incrédulité et elle périra. Tous les premiers symptômes de lâincurable maladie sont là (versets 24, 31 et 32).
Si Jésus parlait de nos jours, il est évident quâil ferait la même application à plus dâun peuple, à plus dâune église, à plus dâune âmeâ¯!
Verset 46
Qui sont les frères de Jésus�
On sait à combien de controverses cette question a donné lieu, depuis les premiers siècles jusquâà nos jours. Et pourtant, on peut affirmer quâelle nâa été posée que dans un intérêt dogmatique et depuis quâon eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il sâagissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle.
Plusieurs des Pères de lâÃglise puis tous les catholiques et plus dâun théologien protestant, ont imaginé de faire de ces frères du Seigneur, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sÅur de Marie, câest-à -dire des cousins de Jésus.
Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère (Luc 8.19â¯; Jean 2.12â¯; Actes 1.14).
Marc Marc 3.31-32, selon le vrai texte, mentionne ses sÅurs.
Les frères de Jésus sont enfin désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie (Matthieu 13.55-56).
Tout porte donc à croire quâil sâagit de vrais frères de Jésus et câest ainsi que se justifie le titre de premier-né qui lui est donné (Matthieu 1.25, noteâ¯; Luc 2.7).
Verset 47
Voir Matthieu 12.47 manque dans Codex Sinaiticus, B et quelques autres. Plusieurs critiques le retranchent du texte.
Verset 50
Ces premiers mots de la réponse de Jésus (verset 48) pourraient paraître durs, au premier abord. Mais ils se comprennent parfaitement par un trait du récit de Marc (Marc 3.21).
Au moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant sâexposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, lâarrêter et ils disaientâ¯: «â¯Il est hors de lui-mêmeâ¯Â».
Puis, pendant quâil parlait encore (verset Matthieu 12.46â¯; Marc 3.31), ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnelsâ¯; car «â¯ses frères ne croyaient pas en luiâ¯Â» Jean 7.5 et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse.
Comment donc Jésus nâaurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui sâétablissait alors entre lui et ses disciplesâ¯?
Non seulement il le fait lui-même, mais il exige de ceux qui veulent lui appartenir quâils agissent dans le même esprit (Matthieu 10.37).
La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père.
Du reste, on sait assez que Jésus a lui-même sanctifié les liens de la famille (Luc 2.51) et témoigné à sa mère le plus tendre amour (Jean 19.25 et suivants). Et ici même, quel amour il révèle à ceux quâil veut bien appeler du nom de frères et de sÅurs â¯!