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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-50
D’après le récit de Matthieu, ce fut en ce même jour de sabbat que Jésus se rendit dans leur synagogue (la synagogue de ce lieu-là, ou de ceux qui avaient accusé les disciples).
Marc laisse la date incertaine, mais Luc dit positivement que ce fut « en un autre sabbat » très probablement le sabbat suivant. Les trois synoptiques placent ces deux faits à la suite l’un de l’autre, parce qu’ils avaient donné lieu à deux instructions analogues sur le sabbat.
Séchée : par suite de la paralysie la circulation du sang s’était arrêtée dans ce membre et la vie s’en était retirée (comparer 1 Rois 13:4; Jean 5:3).
Par cette question captieuse, les adversaires ne voulaient pas seulement provoquer une réponse en paroles ou en théorie; ils s’attendaient à ce que Jésus répondrait en guérissant le malade (Marc 3:2), Alors ils auraient une raison de l’accuser devant la synagogue ou le tribunal du lieu, non seulement d’avoir enseigné la violation du sabbat, mais de l’avoir violé en fait.
Grec permis de bien faire, dans le sens moral le plus étendu du mot. Or ce principe renfermait le devoir de délivrer un malheureux le jour du sabbat. Nier cette vérité c’était, de la part des pharisiens, faire du sabbat une institution légale sans aucune moralité et qui était la négation de la charité. Or, sans amour il n’y a point de religion.
Voir sur l’exemple si concluant d’une brebis (une seule !) tombée dans une fosse, Luc 14:5-6, notes.
Ce fut la parole de Jésus : Étends ta main, qui (grec) rétablit ce membre malade et le rendit sain. Sans l’intervention de cette puissance divine, l’ordre lui-même eût été inexécutable.
Il faut lire les récits de Marc 3:1-6 et de Luc 6:6-11 pour bien comprendre tout ce qu’il y eut de dramatique dans cette scène (voir les notes).
On voit par le récit de Luc que les pharisiens, bien loin d’être persuadés par la vue de ce miracle en furent « remplis de fureur ».
Les trois évangélistes nous apprennent que dès ce moment les pharisiens résolurent de le faire périr (grec de le perdre) et cherchèrent les moyens et l’occasion d’exécuter leur dessein. Telle était, déjà alors, leur haine qui alla croissant jusqu’à la fin.
Jésus se retire en présence de l’opposition croissante, par le même sentiment d’humilité, de charité et de prudence qui se trouve si bien exprimé : dans les versets suivants.
Au lieu de beaucoup de gens (grec plusieurs) le texte reçu, avec C, D et la plupart des majuscules, porte de grandes foules.
Quoi qu’il en soit de la variante, il est évident que le mot « il les guérit tous » doit s’entendre des malades qui se trouvaient parmi le peuple.
Grec : de le manifester, lui, Jésus, c’est-à-dire de répandre sa renommée parmi le peuple, en publiant les guérisons qu’il venait d’accomplir. En présence de la haine des adversaires et de leurs desseins meurtriers (verset 14), le but de cette défense est parfaitement clair.
Ailleurs Jésus avait d’autres motifs encore (Matthieu 8:4, note).
Ésaïe 42:1-4. Ce que l’évangéliste veut montrer accompli, en citant ces belles paroles, ce sont les traits par lesquels l’Éternel caractérise le Messie : sa douceur, sa charité, son humilité, son amour du silence et de la retraite. Et c’est le motif que Matthieu donne de cette défense de Jésus de publier ses œuvres (verset 16). Mais il est évident que tous les autres traits de cette prophétie ne sont pas moins accomplis dans la personne et la vie du Sauveur.
Matthieu n’hésite pas à appliquer cette prophétie à Jésus-Christ, et en cela il est d’accord avec les meilleurs commentateurs juifs, avec tout le Nouveau Testament, qui nous montre dans le « serviteur de l’Éternel » (Ésaïe 40 à 66) le Messie promis à Israël, enfin et surtout avec le Sauveur lui-même, qui a sanctionné de son autorité divine cette interprétation (Par exemple Luc 4:21). D’autres applications de notre passage, par exemple au prophète lui-même ou au peuple d’Israël, selon la traduction paraphrasée des Septante, n’ont donc aucun fondement.
Cette citation est faite très librement et de mémoire, en partie suivant l’hébreu, en partie suivant la version grecque des Septante, mais elle conserve bien la pensée générale du prophète.
Il est très remarquable que cette parole de Dieu parlant par la bouche du prophète : Mon bien-aimé en qui je prends plaisir, se retrouve littéralement dans les deux témoignages solennels rendus au Sauveur (Matthieu 3:17; Matthieu 17:5).
Quant à l’Esprit de Dieu répandu sans mesure sur le Sauveur, voir Ésaïe 11:2; Ésaïe 61:1; Matthieu 3:16.
Le jugement que le Messie devait annoncer aux nations, faire triompher (grec faire sortir en victoire), c’est la révélation de la justice de Dieu (Romains 1:17), qui a lieu dans la conscience humaine par la prédication de la vérité et de la grâce, et qui se consommera au dernier jour, comme une victoire éternelle du règne de Dieu.
Un roseau froissé, un lumignon qui fume au lieu de jeter une flamme vive c’est l’image de ces pauvres en esprit (Matthieu 5:3), de ces âmes fatiguées et chargées (Matthieu 11:28) que le Sauveur ne brise point par la sévérité, mais qu’il relève, vivifie et sauve par son amour.
Ces versets (43-45) renferment une parabole qui ramène la fin du discours à son commencement, méthode souvent suivie par Jésus. Il a guéri un malheureux dominé par la puissance des ténèbres (verset 22). Accusé par ses adversaires, il les a patiemment réfutés et les a rendus attentifs au terrible danger de blasphémer l’Esprit de Dieu.
Interrogé par ceux qui lui demandaient un signe (verset 38), il signale dans sa réponse l’incrédulité, non de ses interlocuteurs seulement, mais de cette génération tout entière, c’est-à-dire du peuple juif (versets 41, 42), et c’est encore l’état moral de cette génération (verset 45) qu’il décrit par cette remarquable parabole. Le sujet lui en est fourni par le possédé qu’il a guéri et par le discours qu’il a prononcé, peut-être aussi par les fausses guérisons qu’opéraient les exorcistes du temps (verset 27).
Mais sous l’image de ces esprits impurs, qui ne sont ici que les personnages d’un drame terrible, c’est l’état moral de son peuple que Jésus représente. Dans Luc 11:24 et suivants, la parabole est appliquée plus spécialement aux adversaires de Jésus.
Les lieux arides sont le désert où, selon les images de l’Ancien Testament, habitent les bêtes féroces et les esprits méchants (Ésaïe 13:21-22; Ésaïe 34:14; Lévitique 16:11; Lévitique 16:21-22; Apocalypse 18:2).
Chercher du repos, et n’en point trouver ! tel est l’affreux état de tout esprit déchu de Dieu, pour qui il a été créé (Ésaïe 57:20-21).
Toute prête pour le recevoir, l’ invitant à en reprendre possession, car c’est encore sa maison.
Cette image ne représente donc pas le retour à un état sain; car, dans ce cas, le démon aurait trouvé la maison fermée et gardée. Il n’a été que momentanément exclu et n’y a point été remplacé par un bon esprit.
Ce n’est point, comme on l’a dit, pour chercher du renfort que l’esprit méchant amène avec lui sept autres esprits plus méchants; il n’éprouve aucune résistance. Ce trait de la parabole indique seulement le progrès du mal, une domination plus complète de la puissance des ténèbres. C’est ce que Jésus exprime clairement par cette dernière condition pire que la première (grec dernières choses pires que les premières). C’est là l’explication de toute la parabole : d’abord un démon, ensuite huit (comparer 2 Pierre 2:20).
Telle est l’application de tout cet enseignement (verset 43, note). Mais quelle époque de l’histoire de son peuple Jésus a-t-il en vue ? On a répondu : le temps où ce peuple avait été délivré du démon de l’idolâtrie par l’influence des prophètes et par l’exil, et où les sept démons d’un orgueilleux pharisaïsme s’emparèrent de lui pour détruire en lui toute aspiration à une justice supérieure et le rendre incapable de se repentir et de recevoir le salut que Dieu lui destinait.
Mais Jésus parle de l’avenir : « Ainsi il en sera ». Il pense donc à une œuvre qui est en voie d’accomplissement. L’annonce du règne de Dieu par Jean-Baptiste, l’action puissante du Sauveur, « venu pour détruire les œuvres du diable », tout cela n’a produit qu’une impression passagère sur cette méchante génération : elle va s’endurcir dans son incrédulité et elle périra. Tous les premiers symptômes de l’incurable maladie sont là (versets 24, 31, 32).
Si Jésus parlait de nos jours, il est évident qu’il ferait la même application à plus d’un peuple, à plus d’une église, à plus d’une âme !
Qui sont les frères de Jésus ?
On sait à combien de controverses cette question a donné lieu, depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours. Et pourtant, on peut affirmer qu’elle n’a été posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu’on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s’agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle.
Plusieurs des Pères de l’Église puis tous les catholiques, et plus d’un théologien protestant, ont imaginé de faire de ces frères du Seigneur, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sœur de Marie, c’est-à-dire des cousins de Jésus.
Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère (Luc 8:19; Jean 2:12; Actes 1:14).
Marc Marc 3:31-32, selon le vrai texte, mentionne ses sœurs.
Les frères de Jésus sont enfin désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie (Matthieu 13:55-56).
Tout porte donc à croire qu’il s’agit de vrais frères de Jésus, et c’est ainsi que se justifie le titre de premier-né qui lui est donné (Matthieu 1:25, note; Luc 2:7).
Voir Matthieu 12:47 manque dans Codex Sinaiticus, B, et quelques autres. Plusieurs critiques le retranchent du texte.
Ces premiers mots de la réponse de Jésus (verset 48) pourraient paraître durs, au premier abord. Mais ils se comprennent parfaitement par un trait du récit de Marc (Marc 3:21).
Au moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant s’exposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, l’arrêter, et ils disaient : « Il est hors de lui-même ».
Puis, pendant qu’il parlait encore (verset Matthieu 12:46; Marc 3:31), ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnels; car « ses frères ne croyaient pas en lui » Jean 7:5, et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse.
Comment donc Jésus n’aurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui s’établissait alors entre lui et ses disciples ?
Non seulement il le fait lui-même, mais il exige de ceux qui veulent lui appartenir qu’ils agissent dans le même esprit (Matthieu 10:37).
La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père.
Du reste, on sait assez que Jésus a lui-même sanctifié les liens de la famille (Luc 2:51) et témoigné à sa mère le plus tendre amour (Jean 19:25 et suivants). Et ici même, quel amour il révèle à ceux qu’il veut bien appeler du nom de frères et de sœurs !