Lectionary Calendar
Tuesday, November 5th, 2024
the Week of Proper 26 / Ordinary 31
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-30
En ce temps-là, dans le style du premier évangile, est une expression vague. Elle ne signifie pas que les grandes paroles qui suivent aient été prononcées immédiatement après celles qui précèdent. Luc 10:21 les place au moment du retour des soixante-dix disciples, et cette action de grâce, que Jésus prononce en tressaillant de joie, a pour cause les succès qu’avaient eus parmi le peuple ces premiers messagers de l’Évangile.
Quelques interprètes leur assignent le moment du retour des douze après leur première mission (Marc 6:12-30; Luc 9:6-10). Cela paraît moins probable.
Le mot que nous traduisons par prenant la parole signifie proprement répondant. C’est un hébraïsme qui veut bien dire : prendre la parole, commencer à parler, mais toujours pour répondre à une idée ou à un sentiment de ceux qui sont présents (comparer Matthieu 22:1; Matthieu 28:5; Luc 13:14; Jean 2:18; Jean 5:17).
Il n’y a pas un mot ici qui ne porte en soi le plus profond enseignement. Les titres que Jésus donne à Dieu expriment l’amour éternel (Père !) et la souveraine puissance (Seigneur du ciel et de la terre), se manifestant dans les dispensations mêmes qui font l’objet de cette louange : cacher aux uns, révéler aux autres.
Ces choses ainsi cachées ou révélées (non à l’extérieur, mais dans leur sens intime et vivant), ce sont les vérités du royaume de Dieu que Jésus apportait au monde, l’Évangile de la grâce (Matthieu 13:11).
Les sages et intelligents étaient, au temps de Jésus, les scribes, les pharisiens. Ce sont, dans tous les temps, ceux qui sont tels à leurs propres yeux, et à qui, par cela même, la vérité divine paraît méprisable (1 Corinthiens 1:19-21).
Il faut remarquer qu’il y a dans l’original à des sages, à des intelligents de sorte que l’exclusion des hommes de cette catégorie n’est pas absolue.
Les enfants, ce sont les petits et les simples, tels que les premiers disciples de Jésus en Galilée, qui, étrangers à la sagesse et à la science des écoles, sentant leur ignorance et leurs besoins, recevaient avidement la lumière d’en haut. Tels doivent redevenir devant Dieu les savants eux-mêmes pour entrer à l’école de Jésus-Christ (1 Corinthiens 3:18-19).
Jésus loue Dieu pour l’une et l’autre des actions indiquées et qui sont inséparables, aussi bien de ce qu’il cache que de ce qu’il révèle
(comparer Jean 9:39).
Jésus confirme solennellement son action de grâce et en indique la raison suprême.
Le bon plaisir de Dieu (grec), bienveillance, bonne volonté (Matthieu 3:17; Luc 2:14; Éphésiens 1:5), est fondé dans sa justice et son amour.
Devant toi, hébraïsme qui signifie à tes yeux, à ton jugement (Exode 28:38).
Quant à la construction au lieu de parce que, on peut traduire : de ce que, en sous-entendant encore je te loue (verset 25), mais la traduction ordinaire est préférable, parce qu’ainsi Jésus nous montre, dans la volonté souveraine de Dieu, la raison de la déclaration paradoxale qui précède.
Encore tout rempli du sentiment de reconnaissance qui vient d’élever son âme à Dieu, Jésus se tourne vers ses disciples (Luc 10:22) et leur communique les vérités les plus profondes sur sa personne. Il vient de dire que le Père se révèle aux enfants (verset 25); mais il ne se révèle qu’en son Fils, à qui il a livré, remis toutes choses. On a voulu restreindre ce dernier mot à la sphère spirituelle à la possession du royaume de Dieu que Jésus enseignait, ou à sa connaissance de Dieu dont parle ce verset même (comparer Matthieu 28:18; Jean 3:35; Jean 13:3; Jean 16:15).
Cette relation avec les paroles qui suivent montre en effet que cette expression a un sens spirituel, mais la relation avec ce qui précède (miracles accomplis, verset 20, jugement à exercer, verset 22) conduit à la prendre dans un sens plus étendu et à ne poser aucune limite quelconque à cette déclaration.
En remettant toutes choses au Fils pour la rédemption du monde, Dieu ne cesse pas de régner; mais comme il gouverne le monde en vue de cette rédemption, il reste vrai que tout est remis au Fils, tout, jusqu’au jugement éternel, qui sera le couronnement de Son œuvre (Jean 5:22-23). Cette déclaration est la raison de celle qui suit, à laquelle Jésus passe par un simple et, qui logiquement signifie : voilà pourquoi.
Connaître, dans le langage des Écritures, ne signifie jamais une simple action de l’intelligence, parfaitement insuffisante quand il s’agit de choses divines. Ce mot suppose toujours une connaissance expérimentale rendue complète par l’amour et la vie.
Aussi le mot original est-il composé du verbe et d’une particule qui lui donne le sens de connaître entièrement. Or, dans ce sens, la déclaration de Jésus est d’une vérité absolue. Mais quel rapport mystérieux, ineffable, unique, entre le Fils et le Père nous est ici révélé ! Qui est-il, l’Être que Dieu seul connaît et qui seul connaît Dieu ? II faut pour cela qu’il soit avec Dieu dans cette unité d’esprit, d’amour, de volonté, d’essence, qui l’autorisait à dire : « Moi et le Père sommes un » Et comme le Père a le pouvoir de révéler et de cacher (verset 25), le Fils aussi révèle le Père à qui il veut. Il s’agit de cette révélation intérieure qui n’a lieu que par une communion vivante avec le Fils, et par laquelle il nous fait part de la connaissance unique qu’il a du Père. De là le rapport profond de ces paroles avec celles qui suivent.
Qui, en écoutant cette grande déclaration du Sauveur sur sa personne, ne la croirait tirée de l’Évangile de Jean ? Sous la plume de Matthieu et de Luc, elle confirme le quatrième évangile, et identifie le témoignage de ce dernier avec celui des synoptiques.
Douce et précieuse invitation. Tous : grâce universelle, offerte sans autre condition, que de se sentir fatigués et chargés !
Ces deux participes expriment deux idées distinctes. Le premier suppose le travail auquel un homme se livre en vain pour satisfaire aux exigences de sa conscience souffrante et de la loi qui l’accuse, le second, ce lourd fardeau de misère morale et de peines amères que porte celui qui mène une vie sans Dieu. Ce fardeau était rendu plus accablant encore par les prescriptions légales et pharisaïques de la propre justice (Matthieu 23:4; Actes 15:10).
Ce que Jésus offre (et moi, par opposition à tout autre), c’est le soulagement ou le repos (grec « je vous reposerai », et au verset 29 : « vous trouverez le repos »), en d’autres termes, la paix (Jean 14:27), doux et précieux fruit du pardon et de l’affranchissement.
Un joug est l’image de la soumission, de l’obéissance. Jésus vient de promettre le soulagement, le repos (verset 28). Il rappelle maintenant la condition de cette délivrance.
Qu’est-ce que se charger de ce joug ? Les mots qui suivent l’indiquent : c’est apprendre de lui, non seulement être instruit par sa parole, mais imiter son exemple, vivre de sa vie. Il faut entrer dans cette voie sans hésiter, dit le Sauveur, parce que je suis doux, et humble de cœur.
Ce motif peut être entendu de deux manières, soit comme un encouragement : ne craignez pas de vous mettre à mon école, je suis plein de support, de patience, mon joug n’est pas difficile à porter; soit comme indication du seul moyen de se charger de son joug, qui est d’apprendre de Jésus la douceur et l’humilité qu’il avait lui-même.
Pour les orgueilleux qui cherchent leur propre justice, ce joug sera intolérable, il ne sera aisé (grec bon, bienfaisant) que pour ceux qui seront doux et humbles de cœur.
Celui-là trouvera du repos pour son âme, parce que seul aussi, il est fatigué et chargé, dans le sens du verset 28.