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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur Mark 7". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-37
Verset 1
Retraite dans les quartiers de Tyr et Sidon (chapitre 7)
Versets 1 à 23 â Occasion de cette retraite, les pharisiens de Jérusalem attaquent Jésus au sujet des ablutions
Voir sur les discussions qui suivent, Matthieu 15.1-20 notes.
Il faut remarquer ce verbe au présentâ¯: sâassemblent, qui rend la scène actuelle.
Cette réunion des adversaires de Jésus montre lâimportance de leur démarche. Celle-ci avait peut-être un caractère officiel. On comprendrait à peine, en effet, comment ces pharisiens et ces scribes se trouvaient là , venus de Jérusalem, sâils nâavaient été envoyés par le sanhédrin. Cette circonstance fait comprendre le sérieux de la discussion qui va suivre et les conséquences dangereuses quâelle pouvait avoir pour Jésus.
Verset 2
Grecâ¯: «â¯que quelques-uns de ses disciples mangent les pains (hébraïsme) avec des mains communesâ¯Â».
Commun se disait par opposition à ce qui était mis à part, sanctifié, consacré. Il ne faut pas, en effet, sâarrêter à lâidée de mains malpropres. Il sâagit de quelque souillure légale qui devait être ôtée par une ablution rituelle, ainsi que cela va être expliqué aux versets 3 et 4.
Marc explique leur scrupule à ses lecteurs étrangers aux usages judaïques, en ajoutant cette phraseâ¯: câest-à -dire non lavées (purifiées).
Le texte reçu ajoute que les pharisiens blâmaient les disciples. Ce mot nâest pas authentique et la phrase reste inachevée, mais le blâme est impliqué dans la question des pharisiens au verset 5.
Verset 3
Marc interrompt son récit pour exposer tous ces usages juifs à ses lecteurs qui, convertis du paganisme, les ignoraient. Il attribue ces pratiques non seulement aux pharisiens, qui les observaient avec le plus de rigueur, mais à tous les Juifs. Se laver les mains avec le poing veut dire probablement se laver en frottant tour à tour une main ouverte avec lâautre fermée, de manière à enlever de la paume des mains toute impureté.
Dâautres traduisentâ¯: jusquâau poignet.
Lâidée est en tout cas celle dâune ablution soigneuse. Une variante du Codex Sinaiticus, que Tischendorf admet dans sa 8e édition, substitue au mot poing lâadverbe fréquemment, mais cette variante, qui a contre elle toutes les autres autorités, paraît provenir de lâintention de corriger une expression quâon ne comprenait plus. La plupart des critiques la rejettent.
La tradition des anciens est ici, comme aux vers. 8 et 9, opposée aux prescriptions de la loi divine. Il sâagit des usages fondés sur lâautorité des anciens docteurs juifs et que souvent on mettait au-dessus de la loi elle-même.
Verset 4
La place publique (grec lâagora) était le lieu où le peuple sâassemblait et où se tenait le marché, terme ici préféré par quelques versions.
En revenant de là , les Juifs ne prenaient pas leurs repas sans sâêtre purifiés.
Telle est la leçon de Codex Sinaiticus, B. Les autres autorités ontâ¯: baptisés, câest-à -dire plongés dans lâeau. Cette variante parait formée dâaprès lâexpression qui suitâ¯: les baptêmes des coupes.
Quelques interprètes appliquent cette purification non aux personnes, mais aux aliments rapportés du marché. Ce sens est dâautant plus invraisemblable quâil nâest point sûr que lâévangéliste entende par la place publique un marché.
Grecâ¯: les baptêmes des coupes, etc., câest-à -dire purifications complètes de tous ces objets avant le repas.
Le setier est, en grec, en latin et en français, le nom dâune mesure de liquides. Ce mot désigne ici des vases à vin, en bois ou en terre.
Par les lits, il ne faut point entendre les lits où lâon couche, mais ces sortes de divans sur lesquels les anciens prenaient leurs repas, appuyés sur le coude gauche. Au reste lâauthenticité de ce mot nâest pas incontestée. Il manque dans Codex Sinaiticus, B et quelques autres autoritésâ¯; mais son introduction sâexpliquerait difficilement, sâil nâétait pas authentique.
Verset 6
Selon Matthieu (Matthieu 15.3), Jésus répond à la question des pharisiens par une autre question propre à les confondreâ¯; puis il cite lâexemple que Marc a au verset 10â¯; enfin, il leur applique la parole sévère du prophète Ãsaïe, par laquelle Marc (verset 6) lui fait commencer sa réponse. Matthieu nous paraît avoir mieux conservé lâordre du discours, mais les pensées restent les mêmes.
Verset 7
Ãsaïe 29.13.
Voir, sur cette citation, Matthieu 15.7-9, notes.
Verset 9
Commandement de Dieu abandonné, annuléâ¯; tradition des hommes retenue, observéeâ¯: tout est là .
Tel est le caractère formaliste et fanatique de toutes les communautés religieuses déchues.
Fort bienâ¯! dit le Sauveur avec une poignante ironie (comparer verset 6 où se trouve le même qualificatif).
Le texte reçu ajoute à la fin du verset 8â¯: les ablutions des setiers et des coupes et vous faites beaucoup dâautres choses semblables. Ces mots sont supprimés par la plupart des critiques dâaprès Codex Sinaiticus, B, etc. Ils ne paraissent être quâune répétition du verset 4 et du verset 13.
Verset 13
Voir sur ces paroles Matthieu 15.4-5, notes.
Jésus après avoir accusé les pharisiens dâannuler le commandement de Dieu par leurs traditions, leur en montre une preuve frappante dans la manière dont ils éludaient lâobligation sacrée imposée aux enfants par le cinquième commandement.
Après avoir rappelé ce commandement (Exode 20.12), il ajoute la redoutable sanction tirée de Exode 21.17. Or, quâenseignaient les pharisiensâ¯? Quâun homme, en présence du devoir dâassister son père ou sa mère âgés, pouvait leur direâ¯: Ce dont tu pourrais être assisté par moi, jâen ai fait un corban, une offrande à Dieu et quâainsi il était déchargé de toute obligation envers eux.
Pour rendre ce sophisme plus frappant encore, Jésus ajoute vous ne lui permettez plus de rien faire, câest-à -dire, vous lâautorisez à annuler ainsi la parole de Dieu par votre tradition que vous avez établie (grec que vous avez transmise les uns aux autres).
Verset 14
Il faut remarquer ce motâ¯: de nouveau, omis par le texte reçu.
Il indique que, pendant la discussion qui précède, la foule se tenait à distance. Mais comme elle avait entendu lâaccusation portée contre Jésus et ses disciples (verset 5), elle devait entendre aussi la réponse du Sauveurâ¯; il la rappelle donc auprès de lui et il revient à la question qui lui a été adressée (comparer Matthieu 15.10, note).
Verset 15
Voir Matthieu 15.11, note.
Verset 16
Ces paroles, que Jésus aimait à redire pour provoquer la réflexion de ses auditeurs, sont omises par Tischendorf, Westcott et Hort et dâautres dâaprès Codex Sinaiticus, B, versions égyptiennes.
Mais on peut se demander quelle raison les copistes auraient eue de les intercaler ici.
Verset 17
Ce quâil faut entendre par une maison (ou, selon Codex Sinaiticusâ¯: la maison) nâest pas indiqué.
Dâaprès Marc 6.53, Jésus se trouvait alors dans la contrée de Génésareth, où il enseignait et opérait des guérisons.
Ce mot de parabole (voir Matthieu 13.3, note) désigne le langage figuré dont Jésus sâest servi au vers. 15.
La demande dâexplication ici attribuée aux disciples fut adressée à Jésus par Pierre (Matthieu 15.15).
Marc, lâinterprète de sa prédication omet fréquemment le nom de cet apôtre, parce que lui-même le passait sous silence par modestie.
Verset 19
Jésus, en déclarant dâune manière si absolue que rien dâextérieur ne souille lâhomme, veut-il dire quâil nâexiste point de souillure légale et abolir ainsi dâun mot toutes les distinctions que faisait la loi entre les aliments quâelle déclarait purs ou impursâ¯? Cette conséquence ressortira certainement du principe quâil posait ici (Matthieu 15.9, note), mais tel nâétait pas son but immédiat.
Lâerreur des pharisiens était de ne pas comprendre que toutes les prescriptions de la loi relatives à une souillure ou à une pureté légales nâavaient dâautre but que de révéler à lâhomme la souillure ou la pureté morales.
Ils prenaient le moyen pour le but et, en sâattachant à la lettre de la loi, ils la matérialisaient et tombaient dans un misérable formalisme.
Jésus veut donc rétablir ici la distinction entre une souillure légale et la souillure morale. Câest ce que dit clairement ce mot conservé par Marcâ¯: cela nâentre pas dans le cÅur, câest-à -dire dans lâorgane des pensées et des affections morales. Les aliments dont il sâagit ne font quâentretenir la vie animale et tout ce qui ne sert pas à la nutrition est rejetéâ¯; et cet acte purifie les aliments eux-mêmes. En poursuivant sa pensée jusquâà ces détails matériels, Jésus veut faire sentir dâautant mieux à ses auditeurs combien les interprétations pharisaïques de la loi la rabaissaient et la dégradaient.
Verset 20
Très souvent Marc emploie cette tournure avec le verbe à lâimparfaitâ¯: il disait, introduisant par là , non un discours nouveau, mais une pensée nouvelle dans le discours. Ici cette pensée nouvelle câest, comme lâindique la particule mais, lâidée vraie et morale de la souillure opposée aux idées fausses que sâen faisaient les Juifs dâaprès la loi mal comprise.
Tous les vices et les péchés que Jésus va énumérer souillent lâhomme, parce quâils sont en lui, dans son cÅur (verset 21) et non pas seulement parce quâils sortent de lâhommeâ¯; mais Jésus emploie cette manière de parler pour faire opposition à ces choses extérieures qui entrent dans lâhomme et qui ne peuvent le souiller (verset 18).
Verset 22
Voir Matthieu 15.19, note.
Marc présente beaucoup plus complète cette énumération des péchés de lâhomme. Il y a, dans les divers manuscrits, quelques variations quant à lâordre des termes, mais tous les renferment également. On a fait diverses tentatives pour classer dâune manière psychologique et morale ces formes du malâ¯; mais ces distinctions sont plus ou moins arbitraires.
On pourrait admettreâ¯:
La dissolution ne signifie pas ici comme ailleurs (Romains 13.13â¯; Galates 5.19) lâimpudicité, car cette idée a déjà été exprimée pleinement par deux termesâ¯; ce mot indique plutôt, comme dans les auteurs classiques, lâinsolence avec laquelle lâhomme corrompu sâabandonne à sa dépravationâ¯; lâÅil envieux (grec lâÅil mauvais) est lâenvie méchante quâon porte à un homme (comparez Matthieu 20.15) et à laquelle la croyance populaire en plus dâun pays, attribue une influence malfaisanteâ¯; la calomnie, grec le blasphème, pourrait être une parole impie prononcée contre Dieu, mais, comme tout, dans cette énumération, se borne aux rapports des hommes entre eux, il vaut mieux entendre par là une parole offensante, outrageante, adressée au prochainâ¯; lâorgueil est littéralement, dâaprès le grec, la disposition de lâesprit superbe qui veut paraître au-dessus des autresâ¯; la folie enfin, ne signifie point ici lâaliénation mentale, mais, comme fréquemment en hébreu, lâimpiété qui est une suprême déraison (Psaumes 14.1).
On peut du reste remarquer que toute passion poussée à lâextrême produit la folie proprement dite.
Verset 23
Voir verset 20, note.
Il est peu de passages de lâÃcriture qui nous révèlent dâune manière plus complète la corruption naturelle du cÅur de lâhomme, que ce discours de Jésus-Christ. Dâoù il ne faudrait pas conclure toutefois que tout mal moral dans le monde procède de lâhomme.
Il y a un royaume des ténèbres qui exerce sur lui son influence, comme aussi une puissance de la grâce divine qui peut le régénérerâ¯; et alors, de ce même cÅur dâoù sortent les mauvaises pensées et les péchés sortent aussi les bons sentiments et les bonnes actions.
Verset 24
La Cananéenne poursuit Jésus jusque dans sa retraite
Jésus étant arrivé sur le territoire de Tyr, entre dans une maison, où pourtant il ne peut être caché, car une femme de ce pays, dont la petite fille a un esprit impur, vient implorer son aide (24-26).
Lutte et victoire
Jésus lui répond quâil nâest pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. Elle accepte cette humiliante comparaison, mais fait observer que les petits chiens mangent les miettes sous la table. Alors Jésus lui ditâ¯: à cause de cette parole, ta fille est guérie. Et la femme sâen étant allée, trouva son enfant couchée sur son lit et délivrée du démon (27-30).
Jésus sur le territoire de Tyr, la cananéenne (24-30)
Sâétant levé, dans la maison où, assis, il enseignait ses disciples (verset 17), il partit de là , câest-à -dire de la contrée de Génésareth (Marc 6.53).
Le texte reçu ditâ¯: le territoire de Tyr et de Sidon.
Ces derniers mots ont été transférés du premier Ãvangile ici et au verset 31. Voir, sur le récit qui va suivre, Matthieu 15.21-29, notes.
On a pensé que cette maison dans laquelle Jésus entra était celle de quelquâun de ses adhérents qui lâavait vu et entendu ailleurs. Il parait probable, en tout cas, que câétait une maison païenne.
En y entrant, Jésus bravait un des préjuges juifs les plus forts (Actes 10.28) et mettait en pratique les principes quâil venait de proclamer sur la vraie pureté (verset 15 et suivants).
Notre évangéliste, en faisant cette remarque qui lui est propre, que Jésus voulait que personne ne le sût, nâen dit pas la raisonâ¯; mais la cause pour laquelle il ne put être caché est indiquée au verset 25.
Verset 25
Ayant ouï parler de lui ne signifie pas seulement quâelle apprit dans ce moment que Jésus était venu dans la contrée, mais bien quâelle avait eu auparavant quelque connaissance de son ministère et de ses guérisons.
De là la confiance avec laquelle elle vint se jeter à ses pieds.
Verset 26
La désignation précise de la nationalité de cette femme appartient à Marc. La Phénicie faisait partie de la province romaine de Syrie.
On appelait cette contrée Syro-Phénicie, pour la distinguer des colonies phéniciennes qui sâétaient formées au nord de lâAfrique en Libye et dont Carthage était la principale.
Marc joint au qualificatif de syro-phénicienne celui de grecque. Ce dernier désigne la religion de cette femme (comparer Actes 17.12, note).
Verset 27
Voir Matthieu 15.26, note.
Ce dernier Ãvangile renferme (versets 23-25) quelques détails importants, qui ne se trouvent pas dans Marc.
Celui-ci tend à adoucir les refus du Sauveurâ¯; il fait dire à Jésus quâil veut premièrement rassasier les enfants et quâil nâest pas bien de prendre leur pain, tandis que Matthieu ditâ¯: Il nâest pas permis. Comparer Introduction générale.
Verset 28
Le texte reçu porteâ¯: car aussi les petits chiens. Cette leçon parait empruntée à Matthieu.
Lâadmirable réponse de cette pauvre mère est littéralement la même dans les deux évangiles. Voir Matthieu 15.27, note.
Verset 29
Câest ici que, selon Matthieu, le Sauveur sâécrieâ¯: «â¯Ã femme, ta foi est grande, quâil te soit fait comme tu le veuxâ¯!â¯Â»
Quâest-ce qui avait révélé cette grande foi de la Cananéenneâ¯? Câest la parole quâelle venait de prononcer et que le Seigneur relève avec joie dans notre récit. Et câest à cause de cette parole que Jésus répond à sa prière. Il ne lui dit pasâ¯: le démon sortira, mais est sorti de ta fille.
Verset 30
Le texte reçu intervertit ici lâordre des motsâ¯: «â¯elle trouva le démon sorti et sa fille couchée sur le litâ¯;â¯Â» puis il substitue le mot de fille à celui dâenfant ou plutôt à un gracieux diminutif, petit enfant, qui exprime la tendresse de la mère, aussi bien que son bonheur de retrouver son enfant calme, guérie, quoiquâun peu épuisée et couchée sur le lit (voir, sur les démoniaques, Matthieu 8.28, 2e note).
Verset 31
Le retour
Jésus étant ressorti du territoire de Tyr, revient vers la mer par la Décapole. On lui amène un sourd-muet, auquel on le prie dâimposer les mains (31, 32).
La guérison
Jésus lâayant tiré hors de la foule, touche ses oreilles et sa langue et levant les yeux au ciel, il dit en soupirantâ¯: Ephphatha, ouvre-toi ! Lâinfirme est complètement guéri (33-35).
Vaine défense dâen parler
Jésus défend à ceux qui sont présents de raconter ce miracle, mais plus il le leur défend, plus ils le publient. Et, dans un étonnement extrême, ils sâécrientâ¯: Il a tout bien fait ! (36, 37)
Retour de Jésus vers la mer de Galilée, guérison dâun sourd-muet (31-37)
Le texte reçu dit encore ici, comme au verset 24, Tyr et Sidon, mais il omet ces mots par Sidon, qui se lisent dans Codex Sinaiticus, B, D et plusieurs versions.
Jésus sâétait avancé jusquâaux limites septentrionales de la Galilée, où commençait le territoire de Tyr (verset 24) et où se passa la scène qui précède.
Maintenant, au lieu de revenir immédiatement sur ses pas, il fait un détour encore plus au nord, par Sidon, ou, comme dâautres lâentendent, par le territoire de Sidon, pour revenir vers la mer de Galilée, en franchissant le Liban dans la direction de Damas, puis en traversant la Décapole.
Lâévangéliste ne nous dit pas pourquoi Jésus choisit cette route, lâon ne peut faire à ce sujet que des suppositions, mais lâon est fondé à penser que, dans ce long voyage en pays païen, il put sâentretenir dâune manière suivie avec ses disciples.
La Décapole (câest-à -dire, les dix villes) était une vaste contrée, située au-delà du Jourdain au nord-est de la Galilée (comparer Matthieu 4.25).
Jésus avait abordé une fois cette contréeâ¯; il avait dû se retirer à la prière des habitants, mais y avait laissé un témoin de sa puissance (Marc 5.17-19).
Verset 32
Grecâ¯: un sourd parlant avec peine, câest-à -dire ne faisant entendre que des sons inarticulés, en un mot, un sourd-muet. Le mot se trouve au vers. 37.
Le lieu de ce récit nâest pas clairement déterminéâ¯; on ignore qui sont ceux qui amènent à Jésus cet infirme, mais on voit quâils avaient confiance en lui, puisquâils le prient de lui imposer les mains.
Marc seul raconte cette guérison. Matthieu (Matthieu 15.30-31) en marque peut-être la place en nous montrant Jésus entouré de plusieurs malades, parmi lesquels il y avait des sourds-muets.
Verset 33
Ce verset relate deux circonstances qui ont beaucoup occupé la sagacité des interprètes et donné lieu à diverses suppositions.
Dâabord Jésus prend à part le sourd-muetâ¯: pourquoi chercher à ce fait si simple dâautres causes que le désir bien naturel de sortir de la foule empressée et bruyante, pour être seul avec le malade, entrer en rapport personnel avec lui et lui laisser une impression dâautant plus profonde de sa guérisonâ¯? Toutefois, Jésus resta en vue de la multitude, puisque le vers. 37 nous montre évidemment quâelle fut témoin du miracle.
Lâautre circonstance de ce récit est plus importante. Jésus,(grec) ayant craché, met ses doigts dans les oreilles, avec de la salive et touche la langue du muet.
LâÃvangile présente divers faits analogues (Marc 8.23â¯; Matthieu 8.3â¯; Jean 9.6).
à lâordinaire Jésus guérissait uniquement par la parole. En agissant autrement, quel peut être son butâ¯?
Les uns pensent quâil voulait ainsi suppléer à ce qui manquait à la foi du maladeâ¯; lâencourager en lui montrant quâil sâoccupait de lui avec intérêt.
Dâautres supposent quâil avait en vue les témoins de la guérison et sâaccommodait à leurs idées sur lâefficacité de certains moyens, afin de prévenir en eux la superstition qui pouvait sâattacher au miracle. Rien de pareil nâest indiqué dans le texte. Il faut simplement admettre que Jésus, qui ne faisait rien dâinutile, trouvait ces moyens nécessaires pour accomplir quelques-uns de ses miracles.
Câétait là une sorte dâintermédiaire entre lui et le malade.
Seulement il faut remarquer avec Olshausen que, même là où Jésus ne guérit pas uniquement par la parole, il nâemploie jamais des moyens étrangers à sa personneâ¯; en elle résidait exclusivement la puissance divine qui rendait la santé aux malades et même la vie aux morts.
Verset 34
Il y a une grande solennité dans lâaccomplissement de ce miracle. Jésus, comme il le faisait souvent, lève les yeux au ciel, où son regard cherchait auprès de Dieu toute lumière et toute puissanceâ¯; il soupire, soit en faisant monter vers Dieu son ardente prière, soit par la douleur quâil éprouvait en prenant sur lui nos infirmitésâ¯; enfin il prononce la parole puissante qui rendra à un malheureux lâusage de lâouïe et de la paroleâ¯: Ephphathaâ¯! ou proprement ethphatach, câest lâimpératif du verbe araméen ou syriaque que lâévangéliste a voulu conserver dans la langue originale et quâil traduit lui-même par ouvre-toiâ¯!
Verset 35
Dans le langage figuré, les oreilles du muet étaient fermées, sa langue était liée, de là ces termesâ¯: ses oreilles furent ouvertes, et (grec) le lien de sa langue fut délié.
Aussitôt manque dans B, D, A, etc.
Il parlait très bien, grec droitement, correctement.
Verset 36
Voir, sur ces défenses de Jésus de publier ses miracles, Matthieu 8.4, note.
Cette multitude, témoin du miracle, obéissait plutôt à son enthousiasme quâaux ordres de Jésus (comparer Marc 1.45).
Verset 37
Grecâ¯: Très bien ou très beau, tout ce quâil a faitâ¯!
Cette expression dâadmiration se rapporte à la guérison actuelle (verbe au parfait, fait accompli), tandis que les paroles qui suivent généralisent lâidée de la puissance de Jésusâ¯: il fait (présent) entendre même les sourds et parler les muetsâ¯!