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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 4". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/hebrews-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 4". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-16
Plan du commentaire biblique de Hébreux 4
Seconde partie, le repos de Dieu, dont les Israélites sont exclus, nous est encore offert
Lâauteur exhorte ses lecteurs à ne pas rendre vaine la promesse dâentrer dans le repos de Dieu, en sâimaginant quâils sont venus trop tard. Car la promesse nous est faite, comme elle le fut aux Israélites ; à eux, elle ne leur fut dâaucun profit, parce quâils ne se lâapproprièrent pas par la foi ; mais nous qui croyons, nous sommes sur la voie qui conduit au repos de Dieu. La sentence même, par laquelle Dieu excluait les Israélites de ce repos, le prouve ; car ce repos, dont il parlait, subsistait déjà depuis lâachèvement de la création, comme il ressort de la déclaration relative au septième jour. Conclusionâ¯: puisquâil est réservé à quelques-uns dâentrer dans le repos de Dieu et que les premiers appelés nây sont pas entrés, Dieu adresse, par la bouche de David, un nouvel appel aux hommes. Si Josué avait introduit Israël dans le vrai repos de Dieu, cet appel, venant si longtemps après, nâaurait pas de sens. Il reste donc un repos pour le peuple de Dieu, repos semblable à celui que Dieu goûta après lâachèvement de ses Åuvres (1-10).
Péroraison, exhortation à entrer dans le repos de Dieu, fondée sur une caractéristique de lâaction de sa parole
Entrons dans ce repos avec empressement, ne soyons pas désobéissants comme les Israélites, car la parole de Dieu est vivante et efficace ; elle pénètre comme une épée tranchante jusque dans les dernières profondeurs de notre être ; elle juge nos pensées les plus intimes. Aucune créature ne se dérobe à Dieu ; tout est découvert à ses yeux ; câest à lui que nous aurons à rendre compte (11-13).
Seconde partie et péroraison, la promesse du repos de Dieu subsiste, la parole de Dieu
Verset 1
La promesse du repos de Dieu subsiste, la Parole de Dieu (1-14)
Poursuivant lâapplication du Psaume 95, lâauteur veut, conformément à la grande pensée de toute son épître, montrer ici encore la supériorité de la nouvelle économie sur lâancienne et prémunir les chrétiens auxquels il sâadresse contre lâidée quâil ne reste plus de promesse de repos, dès le moment où lâancien peuple lâavait perdue par son incrédulité.
Nul ne doit penser (comparez pour ce sens du motâ¯: Luc 13.2â¯; Luc 13.4) quâil est venu trop tard, ou «â¯resté en arrièreâ¯Â» (dâautres traduisent ce verbe par «â¯se priver deâ¯Â», comme Hébreux 12.15, ou par «â¯manquer deâ¯Â», comme Matthieu 19.20â¯; Luc 22.35â¯; mais la suite du raisonnement recommande le sens que nous avons adopté)â¯: car nous avons une promesse bien plus glorieuse quâelle ne pouvait être faite à Israël.
Et pour justifier cette affirmation, clairement énoncée à Hébreux 4.9â¯; Hébreux 4.10, lâauteur se livre à une suite de considérations qui seront expliquées dans les notes suivantes, autant du moins que lâon peut être sûr dâen avoir saisi le sensâ¯; car dans ces versets règne une concision qui les rend très difficiles à comprendre.
Les anciennes versions faisaient de cette parole une menace à lâadresse de ceux qui auraient été tentés dâabandonner la promesse et de sâen priver, comme les Israélites. Tous les interprètes modernes repoussent ce sens et adoptent une traduction qui ajoute à lâavertissement contre lâincrédulité née du découragement une consolation pour ceux qui craindraient dâêtre venus trop tard, alors que la promesse, faite à Israël, subsiste, est encore laissée pour eux.
Verset 2
Grecâ¯: Car aussi nous avons été évangélisés aussi bien quâeux.
La promesse, la bonne nouvelle du repos de Dieu nous a été annoncée. Dés ces premiers mots, lâauteur nâa plus en vue seulement la promesse dâun repos temporel faite aux Israélites, mais la promesse du repos éternel de Dieu (Hébreux 4.4, note). Pourquoi leur est-elle devenue inutileâ¯? Et comment pourrons-nous en recevoir les éternelles bénédictionsâ¯? La double réponse va suivre.
Grecâ¯: La parole de lâouïe (la parole entendue, ou mieux encore, par un hébraïsme, la parole quâon leur faisait entendre, la prédication) nâétant pas mêlée par la foi à ceux qui lâentendirent, ou «â¯mêlée à la foi en ceux qui lâentendirentâ¯Â».
Ils entendirent de leurs oreilles seulementâ¯; or, si elle ne trouve pas en lâhomme la foi, la parole de Dieu même et ses plus glorieuses promesses restent une lettre morte (Marc 4.3-20, Marc 4.27â¯; Jacques 1.21). Le côté positif de la même vérité se trouve à Hébreux 4.3.
Dâaprès une variante, adoptée par Lachmann, Westcott, Hort et que présentent, il est vrai, tous les Majuscules, sauf le Codex Sinaiticus, il faudrait traduireâ¯: «â¯Eux nâétant pas mêlés par la foi avec ceux qui lâentendirentâ¯Â», nâétant pas unis par la foi avec le petit nombre des croyants (Hébreux 4.6).
Mais lâhistoire ne mentionne pas parmi les Israélites dans le désert une minorité croyante. Pour cette raison, M. Weiss déclare cette leçon exégétiquement inadmissible. M. Schlatter, qui lâadopte, pense que ceux qui lâentendirent sont, non les membres fidèles du peuple dans le désert, mais soit les patriarches, soit Moïse.
Verset 3
Nous entrons dans le repos, nous qui avons cruâ¯; notre destinée est différente de celle des Israélites, rappelée à Hébreux 4.2, parce quâon nâentre dans le repos de Dieu que par la foi. Pour preuve lâauteur cite encore une fois la parole de Psaumes 95, qui exclut de ce repos les Israélites qui se sont obstinés dans leur incrédulité. De leur exclusion même, on peut conclure à lâadmission des chrétiens qui ont cru.
La doctrine du salut par la foi seule est enseignée dans dâinnombrables déclarations de la Parole de Dieu, qui excluent tout autre moyen dây parvenir. Cet enseignement est confirmé par les redoutables jugements prononcés contre lâincrédulité, qui est présentée comme la révolte de la créature contre le Créateur, le mépris de la miséricorde divine.
Les Åuvres sont les Åuvres de Dieu. Cette réflexion a pour but de montrer que le repos de Dieu nâétait pas seulement, dans la promesse faite à Israël, le séjour en Canaan, mais le repos éternel dans la communion de Dieu, le repos, par conséquent, sâoffrait déjà aux croyants, lorsque lâÃternel dut en exclure les Israélites incrédules.
«â¯On nâentre dans le repos de Dieu que par la foi, selon que Dieu a ditâ¯: Jâai juré en ma colère (parole qui exclut lâincrédulité)â¯; et il a dit cela, quoique, à ce moment, ses Åuvres fussent faites, achevées, depuis la fondation du monde et que par conséquent le repos éternel que Dieu avait destiné à lâhomme existât déjà (voir Hébreux 4.4, note)â¯; preuve trop évidente que, de tout temps, ceux qui nâont pas cru ne sont point entrés dans ce reposâ¯Â».
La dernière proposition de Hébreux 4.3 est expliquée et rendue intelligible par Hébreux 4.4.
Verset 4
«â¯Il a parléâ¯Â», câest-à -dire Dieu. La parole de la Genèse que lâauteur cite (Genèse 2.2) et quâil rapproche de celle du Psaume 95, avait à ses yeux une profonde signification. Il y est question du repos de Dieuâ¯; or Dieu nâa jamais besoin de repos. LâÃcriture exprime dans ce langage figuré le plaisir, la joie souveraine que le Créateur trouva dans la contemplation de lâÅuvre quâil avait appelée à lâexistence librement et par amour.
La même pensée est exprimée dans cette autre paroleâ¯: «â¯Et Dieu vit tout ce quâil avait fait et voici, cela était très bonâ¯Â» (Genèse 1.31). Mais cette félicité dont Dieu est la source et en vue de laquelle il avait résolu de créer des êtres intelligents et aimant, tout ce bonheur, Dieu voulait y faire participer lâhomme, sa créature de prédilection, le roi de lâunivers.
Lâhomme devait partager le repos de Dieu, trouver son bonheur en Dieu, tout en accomplissant ici-bas sa destination. Voilà pourquoi, immédiatement après la parole citée ici par lâauteur, nous trouvons dans la Genèse celle-ciâ¯: «â¯Et Dieu bénit le septième jour et le sanctifiaâ¯;â¯Â» il le bénit pour lâhomme, le sanctifia pour lâhomme, «â¯parce quâen ce jour-là il sâétait reposé de toute son Åuvre quâil avait crééeâ¯Â». Par là même, il invitait lâhomme à partager ce repos.
Le septième jour lui offrait à la fois lâimage et la réalité du repos en Dieu. Lâhomme fut exclu de ce repos par le péchéâ¯; mais aussitôt après intervint, avec le châtiment, la promesse dâune réintégration de lâhomme dans le repos de Dieu.
Cette promesse, Dieu en donna à son peuple divers symboles, soit dans la consécration nouvelle du septième jour par la loi, soit dans le repos offert à Israël en Canaan après les longues fatigues du désert (Hébreux 4.8)â¯; mais toujours ce peuple sâen priva par son incrédulité et la vraie restauration du repos de Dieu nâeut lieu que par le Fils de Dieu, qui «â¯en a fait annoncer la bonne nouvelleâ¯Â» (Hébreux 4.2) aux enfants dâAbraham selon la foiâ¯; et câest pourquoi ceux-ci célèbrent leur repos au jour de sa victoire (au premier et non au septième de la semaine), y trouvant symbolisée la promesse du vrai repos pour les temps où ils auront «â¯achevé leur Åuvreâ¯Â» (Hébreux 4.10).
Or, il est bien évident quâon nâentre dans un tel repos que par la foi, qui est le lien vivant de la réconciliation et de la communion de lâhomme avec Dieu. Cette grâce infinie Israël sâen était privé quoiquâelle lui eût été offerte dès lâorigine et de tant de manièresâ¯; par son incrédulité, il força Dieu à jurer dans sa colèreâ¯: «â¯Ils nâentreront point dans mon reposâ¯Â»â¯! Lâauteur est si pénétré de cette parole redoutable quâil la rappelle encore au verset suivant (Hébreux 4.5), en lâappliquant toujours à ce même repos de Dieu dont il parle.
Verset 7
Lâauteur tire dans Hébreux 4.6-10 la conclusion ce qui précède.
Puisquâil est laissé à quelques-uns dâentrer dans le repos de Dieu (comparez Hébreux 4.2â¯; Hébreux 4.9), câest-à -dire à tous ceux qui croient et que, grâce à la miséricorde de Dieu, la désobéissance ou lâincrédulité (Hébreux 3.18) de ceux à qui la bonne nouvelle avait dâabord été annoncée nâa point anéanti cette promesse (Hébreux 4.6), Dieu détermine de nouveau, même au temps de David, si longtemps après lâépoque de la révolte de son peuple, un jour, un jour de grâce, qui sâappelle aujourdâhui, pour exhorter encore tous ceux qui entendraient la voix de Dieu à ne pas endurcir leur cÅur.
Ils nâavaient aucun prétexte de sâobstiner dans leur endurcissement, puisque, malgré leur ingratitude, Dieu leur maintenait la promesse et les attendait encore pour leur faire grâce.
«â¯Disant dans le livre de Davidâ¯Â» (grec dans David), signifieâ¯: dans le livre des Psaumes. Il est évident que lâauteur appliquait indirectement la parole du Psaume à ses lecteurs, pour qui elle devait avoir infiniment plus de force encore que pour les Juifs du temps de David, puisque eux, chrétiens, avaient vu lâentier accomplissement de la promesse.
Verset 9
Le verset Hébreux 4.8 prouve par un fait (car) la vérité de Hébreux 4.7 et en même temps il est encore un argument pour arriver à la grande conclusion de Hébreux 4.9â¯; Hébreux 4.10.
Même pour ceux qui entrèrent en Canaan sous Josué, le repos qui leur fut donné ainsi ne pouvait être quâune très imparfaite image du vrai repos, car sans cela comment, au temps de David, eût il été encore question dâun autre reposâ¯? Il reste donc un repos de sabbat (grecâ¯: un sabbatisme) pour le peuple de Dieu, consolante vérité que lâauteur a exprimée des versets Hébreux 4.1â¯; Hébreux 4.2 et quâil a établie pour ses lecteurs portés a en douter parce quâils étaient ébranlés dans leur foi. Et quel est lâenfant de Dieu qui nâen ait parfois douté, se demandant avec angoisse, sâil y entrerait jamaisâ¯!
Le mot dont se sert ici lâauteur pour exprimer ce repos, sabbatisme ou célébration du sabbat, ne se trouve pas ailleurs dans le Nouveau Testament. Le verbe dâoù il dérive est employé par les Septante dans Exode 16.30.
Verset 10
Ces paroles confirment (car) et développent, en lâappliquant à chaque enfant de Dieu, la consolante vérité exprimée en Hébreux 4.9.
Quand il est entré dans son repos, dans ce repos de Dieu, destiné à lâhomme dès la fondation du monde, perdu par le péché et recouvré par la grâce de Dieu dans la rédemption de Jésus-Christ (comparez Apocalypse 14.13), chaque croyant célèbre le sabbat parfait, éternelâ¯; il se repose, lui aussi, de ses Åuvres, comme Dieu se repose des siennes, non dans lâoisiveté et lâinaction de la mort, mais dans une activité exempte des stériles agitations de ce monde, calme, puissante comme celle que Dieu ne cesse dâexercer pour la conservation de son Åuvre (Psaumes 121.4â¯; Jean 5.17 et suivants).
Quelques exégètes ont appliqué notre verset à Jésus-Christ, entré dans son repos après lâachèvement de son Åuvre. Ils pensent que lâauteur pouvait être conduit à cette idée par un contraste avec Josué (en grec Jésus, Hébreux 4.8), qui nâa pas pu, lui, introduire dans son vrai repos le peuple de Dieu. Cette explication, peu fondée dans le contexte, est rejetée par les interprètes modernes.
Verset 11
Lâauteur a prouvé jusquâici quâil reste un repos aux croyants, au vrai peuple de Dieu (Hébreux 4.2-10). Maintenant, en terminant par une sérieuse exhortation à entrer dans ce repos (Hébreux 4.11), il montre mieux encore quâil entend ce repos en un sens tout spirituelâ¯: câest la communion vivante avec Dieu, dans laquelle lââme trouve la paix déjà ici-bas et pour lâéternité.
Les derniers mots du verset sont diversement interprétés. Le texte porte littéralementâ¯: afin que nul ne tombe dans le même exemple de désobéissance ou dâincrédulité. La Vulgate, Luther et plusieurs modernes traduisentâ¯: «â¯ne tombe dans lâincrédulitéâ¯;â¯Â» mais il est plus conforme au grec de prendre le verbe dans son sens absoluâ¯: «â¯ne vienne à tomber, à se perdreâ¯Â». Le complémentâ¯: «â¯dans le même exemple dâincrédulitéâ¯Â» est entendu de deux manièresâ¯: «â¯en donnant le même exempleâ¯Â», ouâ¯: «â¯en imitant cet exemple, entraîné par luiâ¯Â». Cette dernière traduction nous paraît la plus exacte.
Lâauteur veut direâ¯: prenons garde, tandis que lâexemple de nos pères nous avertit, que quelquâun ne vienne à se perdre comme eux. Il indique ainsi encore une fois pourquoi il sâest arrêté à ces traits de lâhistoire dâIsraël, quâil a été conduit à rappeler dès le chapitre précédent par sa citation de Psaumes 95.
Dans tout ce morceau lâauteur emploie les mots de désobéissance et dâincrédulité comme entièrement synonymes (Hébreux 3.18-19â¯; Hébreux 4.6â¯; comp Hébreux 3.12â¯; Hébreux 3.18, notes).
Verset 12
Lâauteur présente cette description de la parole de Dieu comme un motif de suivre lâexhortation qui précède (car).
Il vient dâappliquer à ses lecteurs plusieurs versets dâun Psaume, qui montraient par des faits que la parole de Dieu, menace aussi bien que promesse, sâaccomplit. Il a senti lui-même la puissance divine de lâavertissement donné par le psalmiste de ne pas endurcir son cÅur à la voix de Dieu. Cette puissance est celle de toute parole de Dieu, quâelle ait été prononcée sous lâancienne Alliance par les prophètes ou le soit sous la nouvelle par Jésus-Christ et ses apôtres. Quel motif de nous empresser dâentrer dans ce repos de Dieu quâelle nous annonce encoreâ¯! (Hébreux 4.11)
Cette description de la parole de Dieu sert ainsi de conclusion à toute la première partie de lâépître (Hébreux 4.13).
La parole de Dieu est vivante et efficace, ou énergiqueâ¯; vivante comme le «â¯Dieu vivantâ¯Â» (Hébreux 3.12) dont elle procède, comme son Esprit qui agit par elle et qui par elle crée la vie dans les âmesâ¯; câest par elle quâil a appelé à lâexistence les choses qui nâétaient pas (Hébreux 1.3)â¯; efficace, au point que jamais elle ne sâadresse en vain à aucun homme, mais opère en chacun, soit la repentance et le salut, soit la résistance et la condamnation, «â¯odeur de vie pour la vie, ou odeur de mort pour la mortâ¯Â» (2 Corinthiens 2.16).
Grecâ¯: Plus acérée que toute épée à deux bouches, selon lâimage hébraïque dâaprès laquelle lâépée dévore (Psaumes 149.5â¯; Proverbes 5.4â¯; Ãsaïe 49.2â¯; Apocalypse 1.16 comp Jérémie 12.12).
La Parole perce cette cuirasse dâillusions, dâorgueil, de subterfuges, dâégoïsme, de mensonge dont lâhomme sâenveloppe devant Dieu (comparer Matthieu 7.28â¯; Actes 2.37).
Grecâ¯: Jusquâau partage dââme et dâesprit, de jointures et moelles. Elle pénètre tellement tout lâintérieur de lâhomme, quâelle parvient jusquâau fond de lââme, siège des affections, de lâesprit où résident les facultés intellectuellesâ¯; ou pour user dâune figure de langage, elle pénètre jusque dans les parties les plus fortement liées du corps, les jointures, jusquâà ses parties les plus cachées, les moellesâ¯: ainsi la Parole atteint les dernières profondeurs de lâhomme et elle y produit une action qui est indiquée dans les mots suivants.
Le substantif partage nous paraît désigner lâaction exprimée par le verbe dâoù il dérive et qui signifieâ¯: partager, diviser (secondairementâ¯: distribuer, dâoù le sens de répartition dans Hébreux 2.4). Beaucoup dâinterprètes le traduisent par «â¯limite où se séparentâ¯Â». Mais il a plutôt le sens actif et ce sens convient mieux à notre passage.
Plusieurs commentateurs, estimant que, si lâon peut, à la rigueur, parler dâune limite ou dâune séparation à opérer entre lââme et lâesprit, on ne saurait en concevoir entre les jointures et les moelles, sous-entendent un second jusquâà devant les mots jointures et moelles. Ils traduisentâ¯: «â¯jusquâà la limite de lââme et de lâesprit, jusquâaux jointures et aux moellesâ¯Â». Mais on peut admettre quâà lâidée précise de limite sâest substituée celle de point central, ou, si lâon donne au substantif employé par lâauteur le sens actif, on peut supposer quâil désignait seulement, dans sa pensée, lâaction de la parole qui pénètre dans les parties les plus secrètes.
Voilà proprement le but de lâaction pénétrante de la Paroleâ¯: elle exerce en lâhomme, dès ici-bas, le jugement de Dieuâ¯; elle porte la lumière dans sa conscienceâ¯; elle condamne et absout, elle tue et donne la vie (comparer Jean 3.18-19â¯; Jean 5.45â¯; Jean 9.39â¯; Jean 12.48).
Il nâest pas très facile dâétablir la nuance qui distingue les pensées des réflexions. Les deux mots signifient pensées dans le Nouveau Testament. Le premier se lit Matthieu 9.4â¯; Matthieu 12.25â¯; Actes 17.29â¯; il tiendrait plutôt du sentiment et de la volonté. Le second se trouve dans 1 Pierre 4.1â¯; il relèverait plutôt de lâintelligence et désignerait le jugement porté par la raison ou le dessein arrêté par elle.
Verset 13
La description de la Parole de Dieu est achevée. Lâauteur sâélève à Dieu lui-même.
Câest bien ainsi en effet que la Parole amène lââme devant Dieu, où elle se trouve nue, découverte, dépouillée de tout, se jugeant elle-même comme Dieu la juge.
Ce Jugement de Dieu, auquel nul ne peut échapper, est un nouveau motif à lâappui de lâexhortation de Hébreux 4.11â¯; car câest pour nous amener à son repos que Dieu agit ainsi et sâil y a résistance finale de la part de lâhomme, le jugement intérieur par lequel Dieu voulait sauver lââme se transforme en condamnation éternelle.
La plupart des versions portentâ¯: «â¯Aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compteâ¯Â». Il est plus conforme au grec de traduireâ¯: découvertes à ses yeuxâ¯; câest à lui que nous devons rendre compte, ou, suivant une autre interprétationâ¯: «â¯que nous avons affaireâ¯Â».
Cette dernière proposition renferme, en grec, un jeu de motsâ¯: le mot que nous traduisons par compte à rendre est le même que le mot parole.
Si nous nâobéissons pas quand Dieu nous parle, câest nous qui aurons à parler à Dieu, quand il sâagira de nous justifier devant son tribunal.
Verset 14
Persévérance dans la foi
Conclusion de lâexhortation précédenteâ¯: demeurons fermes ! Nous le pouvons, puisque notre souverain sacrificateur a plein accès auprès de Dieu (14).
Un souverain sacrificateur secourable
Autres motifs de persévérerâ¯: notre souverain sacrificateur subvient à notre faiblesse, car il a été tenté comme nous en toutes choses et a conservé une parfaite sainteté (15).
Vous approcher du trône de grâce
Cette sainteté nous autorise à nous approcher de Dieu avec liberté pour obtenir le pardon de nos péchés et lâaide dont nous avons besoin (16).
Jésus, notre souverain sacrificateur, selon lâordre de Melchisedek 4.14 à 7.28
Versets 14 à 16 â Le Fils de Dieu, tenté comme nous, nous permet de nous approcher de Dieu
Câest, comme à Hébreux 3.1, par une exhortation que lâauteur aborde un sujet nouveau quâil a déjà touché en passant (Hébreux 2.17â¯; Hébreux 2.18), mais quâil va traiter avec beaucoup de développements dans les chapitres suivantsâ¯: Jésus le souverain Sacrificateur de la nouvelle Alliance (voir Hébreux 5.1, 1re note et lâanalyse de lâépître à la fin de lâintroduction).
La foi en Jésus-Christ spécialement envisagé comme un grand souverain Sacrificateur est tout ce quâil y a de plus propre à affermir le chrétien dans sa profession (Hébreux 3.1, note). Il doit en effet retenir celle-ci comme un objet précieux que tous les ennemis de son salut tentent sans cesse de lui arracher (comparer 2 Thessaloniciens 2.15â¯; Apocalypse 2.25â¯; Apocalypse 3.5).
Lâexpression qui a traversé les cieux présente, sous forme dâimage, une grande réalité.
Les cieux, le monde des esprits parvenus à la perfection, étaient symbolisés dans le temple de Jérusalem par le lieu saint, accessible aux seuls sacrificateurs.
Le trône de Dieu, sa présence immédiate, avait son symbole dans le lieu très saint, où le seul souverain sacrificateur entrait une fois lâannée avec le sang dâune victime quâil répandait sur le propitiatoire (Lévitique 16). Or Christ, comme souverain Sacrificateur, nâest pas seulement entré dans le lieu saint, il lâa traversé et a pénétré jusquâau lieu très saint. Câest-à -dire quâil nâest pas seulement entré dans les cieux, il nâa pas seulement été élevé au rang des justes parfaits et des anges de Dieu, mais il a traversé les cieux et sâest assis à la droite de la Majesté divine, revêtu lui-même de cette Majesté (Hébreux 1.3).
Le fait désigné par cette expression nâest pas seulement celui de la royauté de Jésus-Christ qui ramène lâhomme sauvé sous la dépendance de Dieu, après avoir détruit par lâÅuvre de la rédemption tous les ennemis de notre salut (1 Corinthiens 15.25-28).
Dans notre épître, câest surtout en sa qualité de souverain Sacrificateur que Jésus-Christ nous est représenté comme «â¯Ã©levé au-dessus des cieuxâ¯Â» (Hébreux 7.26).
Ce que le souverain sacrificateur israélite faisait en figure, lorsquâil traversait le lieu saint et entrait dans le lieu très saint avec le sang de propitiation pour les péchés du peuple, Jésus le fait en réalité. En ôtant le péché, cause perpétuelle de séparation entre lâhomme et Dieu, il rétablit une communion intime et vivante entre le Dieu réconcilié et lââme sauvée, qui a désormais en lui une filiale confiance.
De là les précieuses paroles dâencouragement adressées aux plus craintifs, aux plus éprouvés, dans les deux versets qui suivent. Au reste, notre auteur reviendra avec plus de développements sur cette grande pensée. Christ accomplissant sa souveraine sacrificature dans les cieux (voir entre autres Hébreux 9.11-24).
Verset 15
Comparer Hébreux 2.17â¯; Hébreux 2.18, note.
Ce verset contient un enseignement de la plus haute importance sur la nature humaine de Jésus.
En voici dâabord la traduction littéraleâ¯: Car nous nâavons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse sympathiser à (souffrir avec) nos faiblesses, mais un sacrificateur qui a été tenté selon toutes choses à notre ressemblance, excepté péché.
Tel est le touchant motif (car) que lâauteur donne aux disciples de Jésus de rester fidèlement attachés à la foi quâils professent Hébreux 4.14) et sur lequel il fonde (donc, Hébreux 4.16 lâinvitation quâil leur adresse de sâapprocher sans crainte du trône de Dieu.
Les faiblesses, soit physiques, soit morales qui sont inséparables de notre condition de pécheurs et que nous pouvons appeler nos maladies (le mot grec a ce sens Matthieu 9.12), ces infirmités, Jésus en connaît lâamertume, il sait de quel poids elles pèsent sur nos âmes, car il a été tenté ou éprouvé (le même mot grec exprime cette double idée) à notre ressemblance (comparez Romains 8.3, note), le péché excepté, câest-à -dire que les tentations auxquelles il fut soumis ont été semblables aux nôtres en tous points, à une exception prèsâ¯: il nây eût jamais rien dâimpur et de corrompu en luiâ¯; il ne put donc être tenté par ses propres pensées et par les convoitises de son cÅur.
Telle est la ressemblance et la différence que lâauteur retrace avec soin entre Christ et nousâ¯: nous sommes tentés par les suggestions mauvaises qui nous viennent du dehors et par le péché qui est en nous, Christ a été tenté dâune manière semblable, le péché excepté.
Ãtranger à la convoitise qui fait la puissance du péché dans la chair, Jésus ne pouvait éprouver la tentation que du dehors. Mais comme il portait en lui toutes les infirmités innocentes de notre nature, comme il souffrit la faim, la soif, la fatigue, la douleur physique et morale dont son corps et son âme furent souvent brisésâ¯; comme enfin il respirait lâatmosphère souillée de ce monde de péché, il était accessible à la tentation (Matthieu 4.1-11, notes)â¯; la possibilité de pécher existait pour luiâ¯; Il dut passer par lâépreuve et le combat, mais il sây montra toujours obéissant et toujours victorieux (Hébreux 2.17-18â¯; Hébreux 7.26â¯; 2 Corinthiens 5.21â¯; 1 Jean 3.5â¯; 1 Pierre 2.22)â¯; et il fut ainsi «â¯consomméâ¯: â¯Â» il parvint comme homme à cet état où le mal nâexiste plus (comparer Hébreux 5.9)
Dâautres interprètes traduisentâ¯: «â¯il fut tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péchéâ¯Â». Lâauteur exprimerait non le caractère, mais le résultat des tentations auxquelles Jésus fut exposé. Cette pensée est étrangère au contexteâ¯: pour nous montrer en Jésus «â¯un souverain sacrificateur qui peut compatir à nos faiblessesâ¯Â», lâauteur devait insister sur le fait quâil avait subi une épreuve semblable à la nôtre. Il nâavait aucun intérêt à mentionner le résultat de cette épreuve. Au contraire, il aurait, en le relevant, affaibli lâimpression quâil désirait produire, puisque la victoire constamment remportée par Jésus le place infiniment au-dessus de nous et que cette supériorité qui est la sienne pourrait nous faire douter de sa compassion. Dâailleurs, si lâintention de lâauteur avait été de marquer le résultat des tentations que Jésus a éprouvées comme nous, il aurait mis un mais avant les motsâ¯: sans péchés.
Verset 16
Le trône de la Majesté divine apparaît à lâhomme qui a conscience du péché, comme le trône de la justiceâ¯; mais il devient le trône de la grâce pour toute âme réconciliée avec Dieu par Celui qui intercède en sa faveur (Hébreux 4.14, noteâ¯; Hébreux 1.3-8â¯; Hébreux 2.9) et qui a compassion de ses infirmités (Hébreux 4.15, note).
Obtenir miséricorde et trouver grâce sont des expressions à peu près synonymes, mais que lâauteur emploie à dessein pour nous inspirer dâautant plus de confiance en cette miséricorde (Hébreux 2.17), en cette grâce, source dâun secours que Dieu envoie toujours dans le temps où nous en avons le plus grand besoin (1 Corinthiens 10.13).
Le secours opportun peut signifier aussi un secours reçu à temps, avant quâil soit trop tard.