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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 10". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/1-corinthians-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 10". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-33
Plan du commentaire biblique de 1 Corinthiens 10
Danger dâune fausse liberté, prouvé par lâhistoire dâIsraël
Tous les Israélites furent les témoins des manifestations divines, des délivrances miraculeuses, des bienfaits que Dieu leur accordait ; et pourtant ils périrent au désert.
Ce sont là des exemples qui doivent servir dâavertissement aux chrétiens, afin quâils ne ressemblent aux Israélites ni dans leurs convoitises, ni dans lâidolâtrie, ni en tentant Christ, ni en murmurant contre Dieu (6-10).
Câest pour nous que ces choses ont été écrites ; prenons garde de tomber ainsi (11, 12).
Nos tentations sont celles qui arrivent à tous les hommesâ¯: Dieu est fidèle pour nous en délivrer ; fuyons donc lâidolâtrie (13, 14).
Verset 1
Danger dâune fauuse liberté, prouvé par lâhistoire dâIsraël (1-14)
Grecâ¯: (dâaprès le texte reçu)â¯: «â¯Or, frèresâ¯Â», (et selon une variante plus sûre)â¯: «â¯car, frèresâ¦â¯Â»
Par cette particule, lâapôtre lie ce chapitre à celui qui précède et surtout à 1 Corinthiens 8 dont il est le développement. Là il a traité des rapports des chrétiens avec les idolâtres, relativement aux sacrifices et aux choses offertes sur les autels du paganisme.
à 1 Corinthiens 9 il a montré, par divers traits de sa propre conduite, lâutilité quâil y a à savoir renoncer à ses droits, afin dâéviter dâautant plus sûrement une liberté charnelle qui conduit au péché. Poursuivant ici le cours des mêmes pensées, qui étaient si importantes pour lâÃglise de Corinthe, entourée de dangers au sein de cette ville opulente et voluptueuse, il va puiser dans lâhistoire dâIsraël dâeffrayants exemples des péchés auxquels ce peuple fut entraîné par cette fausse liberté dont il nourrissait son orgueil.
Tour à tour, il se livra à lâidolâtrie (verset 7), à lâimpureté (verset 8)â¯; il tenta Dieu (verset 9)â¯; il murmura (verset 10), malgré les grâces et les merveilles dont il avait été lâobjet de la part de Dieu et que lâapôtre rappelle dâabord. Après quoi Paul applique à ses lecteurs ces exemples quâil appelle des types, parce quâil y voit un sens spirituel et symbolique.
Verset 2
La nuée (Exode 13.21) était à la fois le signe et le moyen de la protection et de la direction de Dieu dont le peuple tout entier était lâobjetâ¯; preuve visible de la présence de lâÃternel qui aurait dû retenir Israël dans lâobéissance.
Paul voit ensuite dans le passage de la mer Rouge, comme Pierre dans le déluge (1 Pierre 3.20â¯; 1 Pierre 3.21, note), une sorte de baptême par lequel le peuple fut consacré à Dieu pour lui appartenir, après avoir éprouvé sa merveilleuse délivrance (comparer Exode 20.2).
Ce baptême eut lieu en Moïse (littéral. «â¯envers, pour Moïseâ¯Â»), parce que câest à lui et à la loi divine, dont il fut le médiateur (Galates 3.19), que le peuple devait obéir (comparer Exode 14.31).
Verset 3
De la manne. à lâoccasion de cette nourriture et de la parole que Moïse prononça lorsquâelle fut donnée (Exode 16.15), Paul, sachant que «â¯lâhomme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieuâ¯Â», voit encore dans cet aliment matériel le symbole dâune nourriture et dâune vie supérieures.
Telle était aussi lâintention de Dieu en nourrissant dâune manière miraculeuse son peupleâ¯; câest pourquoi lâapôtre parle dâune nourriture spirituelle. Tous ces bienfaits miraculeux de Dieu envers son peuple devaient élever les âmes jusquâà lui, qui est la source de la vie (Psaumes 78.12 et suivants).
Bien que lâapôtre semble, dans ces paroles, faire allusion au baptême et à la cène des chrétiens, il faut se garder de presser ces allégories, comme lâont fait plusieurs interprètes, entre autres Calvin, dâordinaire si sobre.
Verset 4
Exode 17.1-6. La signification spirituelle que lâapôtre voit dans le fait historique, est ici la même que dans les paroles qui précèdentâ¯; seulement, il est plus explicite encore, en nommant Christ comme renfermé sous le symbole dont il sâagit.
Ce témoignage prouve, comme tant dâautres (1 Pierre 1.10â¯; Jean 1.1, note) que lâauteur de toutes les révélations et de toutes les Åuvres divines de lâancienne alliance, aussi bien que de la nouvelle, câest le Logos de Dieu, la Parole éternelle, Jésus-Christ. Lui seul a pu sâécrier au milieu de son peuple, dans le désert comme sous les portiques du templeâ¯: «â¯Quiconque a soif quâil vienne à moi et quâil boiveâ¯!â¯Â»
Les motsâ¯: qui les suivait sont évidemment une métonymie, dans laquelle le symbole est pris pour la chose symbolisée, le rocher, pour Christ. Christ suivait son peuple pour désaltérer les corps par la puissance miraculeuse quâil prêtait à Moïse et les âmes fidèles par les eaux vives qui jaillissent en vie éternelle.
La tradition rabbinique prétendait quâun rocher matériel suivait le camp dâIsraël à travers le désert.
Plusieurs interprètes (de Wette, Meyer dans ses premières éditions), ont pensé que Paul sâappropriait cette fable et croyait que Christ sâétait incarné dans ce rocher. M. Godet répond avec raisonâ¯:
Verset 5
Tous les Israélites reçurent les mêmes bienfaits temporels et spirituelsâ¯; ce mot tous, cinq fois répété, en tête dâautant de phrases (versets 1-4), forme un contraste tragique avec celui-ciâ¯: mais la plupartâ¦
Et ce dernier terme lui-même implique un effrayant avertissement quand on songe que tous tombèrent dans le désert, à lâexception de Caleb et de Josué. Ils furent conduits à leur ruine par les mêmes dangers que Paul redoutait ici pour lâÃglise de Corinthe et se montrèrent dâautant plus coupables quâils avaient été plus privilégiés (Nombres 14.23â¯; comparez Hébreux 3.16 et suivantsâ¯; Hébreux 4.1 et suivants).
Verset 6
Grecâ¯: «â¯Ces choses sont devenues nos typesâ¯Â». Les grâces temporelles et spirituelles de Dieu, dâune partâ¯; de lâautre, lâingratitude et lâorgueil du peupleâ¯; enfin, la ruine des coupablesâ¯: câest toute une révélation, une prédication, dont la vérité subsiste.
Voilà le vrai rapport entre lâAncien et le Nouveau Testament.
Grecâ¯: «â¯Afin que nous ne soyons point convoiteurs de choses mauvaises, comme eux convoitèrentâ¯Â». Par ces mots, lâapôtre ne paraît pas avoir en vue quelque fait particulier de lâhistoire dâIsraël, mais il veut plutôt désigner le penchant général des cÅurs dans ce peuple, la convoitise, les mauvais désirs.
Verset 7
Exode 32.6â¯; Exode 32.17-19. Cette citation sâappliquait admirablement aux dangers auxquels les Corinthiens sâexposaient en prenant part aux fêtes idolâtres, par un orgueilleux abus de leur liberté.
Les repas des sacrifices païens, comme celui que célébrèrent alors les Israélites en lâhonneur du veau dâor étaient toujours accompagnés de jeux et de danses et il était impossible que lââme chrétienne en ressortît sans souillure, ce que lâapôtre donne clairement à entendre dans les versets suivants.
Verset 8
Voir Nombres 25.1â¯; Psaumes 106.28â¯; Psaumes 106.29.
Verset 9
Nombres 21.4 et suivants.
Tenter Dieu, câest abuser de ses bienfaits, de sa patience, de sa puissance, par une incrédulité charnelle qui exige des preuves matérielles de sa présence ou de sa fidélité.
Que dâexemples de ce péché dans lâhistoire dâIsraëlâ¯! Ici lâapôtre écritâ¯: tenter Christ (les variantes qui lisent le Seigneur ou Dieu ne sont que des corrections critiques).
LâAncien Testament, non moins que le Nouveau, est tout rempli de la présence et de lâEsprit de Christ (comparez Jean 1.1, noteâ¯; 1 Pierre 1.10-12â¯; cidessus verset 4)â¯; câest Christ, lâange de lâalliance, que les Israélites tentèrent au désertâ¯; câest lui que lâÃternel avait défendu à son peuple dâirriter (Exode 23.20â¯; Exode 23.21). Et câest lui que les Corinthiens tentaient par lâabus dangereux de leur liberté.
Verset 10
Voir surtout Nombres 14.
La menace qui sây trouve (Nombres 14.22-23) fut accomplie à la lettre et reste comme un effrayant exemple de la juste sévérité de Dieu contre lâingratitude.
Verset 11
Grecâ¯: «â¯Nous, à qui est parvenue la fin des sièclesâ¯Â». LâÃcriture considère partout lâéconomie présente comme la dernière, dans laquelle tout doit être accompli.
Menaces et promesses, tout est dâune réalité dâautant plus imposante que lâaccomplissement en est spirituel, éternel, définitif et non plus symbolique et temporaire comme dans lâéconomie ancienne.
Verset 13
Le verset 12 renferme la sérieuse conclusion de tous les avertissements qui précèdentâ¯; le verset 13 y ajoute un encouragement tiré dé lâexpérience des Corinthiens et de la fidélité de Dieu.
Une tentation (ou épreuve) humaine est celle qui nous vient des hommes ou de notre propre cÅur et que lâhomme peut surmonter, qui nâest pas au-dessus de ses forces.
Quelques interprètes entendent ce mot en opposition à dâautres tentations qui nous assaillent par la puissance des ténèbres et qui sâattaquent aux racines mêmes de notre foi. Ce contraste se retrouve Ãphésiens 6.12 (comparer le combat de lâapôtre, 2 Corinthiens 12.7).
Cependant cette distinction, quoique réelle, ne saurait être absolue, puisquâen toute tentation se trouve à la fois la puissance de la chair et lâaction de lâennemi des âmes.
En relevant ce caractère humain des tentations, Paul veut surtout en indiquer le degré et apprendre aux Corinthiens que jusquâici les leurs nâavaient point été des plus dangereuses.
Puis, afin de les encourager au combat pour les jours plus mauvais qui allaient paraître, il élève leur pensée vers la source de la vraie force et de la vraie consolationâ¯: «â¯Dieu fera, avec la tentation, lâissueâ¯Â» (grecâ¯: afin que vous demeuriez «â¯plus que vainqueursâ¯Â»).
Verset 14
Tous les avertissements qui précèdent viennent se résumer dans celui-là , que les Corinthiens étaient le plus tentés de négliger. Paul y insiste et pour cela il va mettre (verset 16) en opposition la communion au corps de Christ et la communion des idoles, que plusieurs considéraient comme un culte rendu aux démons, idée fausse si lâon ne considère que lâidole, mais vraie si lâon pénètre jusquâà lâesprit même du paganisme.
Verset 15
Jugez-en vous-mêmesâ¯:
LâIdolâtrie ou la participation aux sacrifices des idoles est incompatible avec la communion de Christ (15-22)
Lâapôtre parle à ses lecteurs comme à des hommes qui se vantaient de leur intelligence spirituelle, qui véritablement en possédaient une riche mesure (1 Corinthiens 1.5)â¯; et qui pouvaient, par conséquent, trouver dans leurs lumières et dans leur expérience chrétienne la confirmation de ce quâil va leur direâ¯; il ne craint donc pas dây faire appel.
Verset 16
La coupe de bénédiction, ou dâactions de grâces, était, chez les Juifs, la coupe du souper pascal sur laquelle le père de famille prononçait la bénédiction en remerciant Dieu, avant de la donner à ceux qui lâentouraient (voyez Matthieu 26.27, note). Par là , le repas était béni, consacré à la gloire de ce Dieu (versets 30 et 31), qui sâest manifesté dans les dons de la création et surtout dans la délivrance de son peuple, rappelée à tout Israélite par la Pâque.
Mais lorsque, dans cette coupe, le Sauveur nous fait considérer son sang répandu pour le salut du monde, la bénédiction qui sây rattache prend une signification plus profondeâ¯: câest lâaction de grâces pour le don ineffable de Dieu. De là le nom dâeucharistie (action de grâce), que les premiers chrétiens donnaient à la cène, mais qui nâen indique pourtant pas le sens complet.
Lâaction de rompre le pain a aussi sa signification (1 Corinthiens 11.24).
Lâidée de sacrifice, qui se trouve chez tous les peuples, qui est un besoin profond de la conscience coupable, qui formait le centre de toutes les institutions mosaïques et qui a été pleinement réalisée sur le Calvaire, peut seule faire comprendre le sens complet de ces paroles.
La victime immolée, on en brûlait sur lâautel les parties les plus grasses, dâautres étaient données aux sacrificateurs, dâautres enfin servaient aux repas du sacrifice, auquel prenait part celui qui lâavait offert, avec sa famille et ses amis, avec «â¯lâétranger, la veuve et lâorphelinâ¯Â» et «â¯il se réjouissait devant lâÃternelâ¯Â» (Deutéronome 12.5-12â¯; Deutéronome 12.17-19â¯; Deutéronome 14.22-29â¯; Deutéronome 16.10-11).
Tous ces actes avaient leur signification. Nous ne rappellerons pas ici celle du sacrifice mêmeâ¯; mais câest par ce repas que ceux qui lâavaient offert sâen appropriaient personnellement lâefficace (verset 18), se mettaient en communion avec Dieu, que le sacrifice venait de rendre propice et de réconcilier avec le pécheur. Câest dans ce sens que Paul considère ici la cène comme un repas de sacrificeâ¯: le sacrifice de Christ, offert une seule fois pour le péchéâ¯; son corps rompu, son sang répandu sont présentés au chrétien, qui, en les recevant, entre avec son Sauveur crucifié et glorifié dans une communion véritable, sâapproprie tous les fruits de la rédemption, tandis que Christ devient en lui la source dâune vie nouvelle (comparer Matthieu 26.26 et suivants, notesâ¯; Jean 6.57, note). De cette communion avec Christ, lâapôtre va tirer un argument puissant contre toute participation aux sacrifices des idoles (versets 20 et 21).
Verset 17
Toute la profonde vérité de la cène est représentée visiblement par le symboleâ¯: tous participent à un seul pain que lâon rompt et distribue, voilà lâunité, la communion des plusieurs entre eux.
Mais comme ce nâest pas le pain, ce signe matériel, qui peut unir les chrétiens, ils nâont communion entre eux que par leur communion réelle et vivante avec Jésus-Christ. Par là , lâÃglise devient son corps, les chrétiens deviennent ses membres, vivant tous de la même vie, quâils reçoivent de Christ en eux.
Lâapôtre nâavait pas à parler ici de cette union des chrétiens, mais il le fait pour montrer dâautant mieux la réalité de leur communion avec le Sauveur dans la cène et pour rendre dâautant plus frappant le contraste quâil va établir entre cette communion et celle des idoles.
Verset 18
Lâapôtre raisonne ici a fortiori, du moindre au plus grandâ¯: si déjà chez le peuple de Dieu la participation au repas du sacrifice était telle que chacun sâen appropriait ainsi lâefficace et avait communion avec lâautel, combien plus grande est la vertu du sacrifice de Christ en tous ceux qui le reçoivent dans la cèneâ¯!
Lâautel, par où lâapôtre entend lâinstitution du sacrifice juif, est une idée infiniment plus vague, moins réelle que Christ se communiquant aux siens.
Cette expressionâ¯: lâIsraël selon la chair (Romains 9.3) oppose lâancien peuple de Dieu au nouveau, aux chrétiens.
Verset 19
Est-ce que je me contredis en retirant ce que je vous ai concédé (1 Corinthiens 8.4), «â¯quâune idole nâest rienâ¯?â¯Â» Il pouvait paraître que lâapôtre, en comparant le sacrifice juif et même le sacrifice du Calvaire à ceux des idoles, conférait à ces derniers une réalité qui mettait ceux qui les offrent en communion avec lâidole, ce qui supposerait que cette idole est un être réel.
Paul repousse cette idéeâ¯; mais, pénétrant au fond des choses, il va montrer pourquoi les sacrifices païens ne sont point innocents en eux-mêmes, ni, par conséquent, indifférents pour les chrétiens.
Les deux questions de ce verset sont interverties par le texte reçu qui porteâ¯: quâune idole est quelque chose, ou que ce qui est sacrifiéâ¯?⦠Cet ordre des mots est moins en harmonie avec la pensée de lâapôtre.
Verset 20
Les Juifs, plusieurs des premiers chrétiens et la plupart des Pères de lâÃglise considéraient toutes les fausses divinités adorées dans le paganisme comme autant de mauvais esprits (démons) avec lesquels leurs adorateurs entraient nécessairement en communionâ¯; de là , lâhorreur que leur inspirait un tel culte.
Les Corinthiens, au contraire, trop éclairés pour ne pas savoir que tous ces faux dieux nâétaient que le produit de lâimagination de lâhomme (ce que Paul leur a déjà concédé, 1 Corinthiens 8.4 et suivants), en étaient venus, par de fausses conséquences de ce principe, à ne se faire aucun scrupule de prendre part aux repas des sacrifices païens.
Lâapôtre doit combattre cette dangereuse application de la liberté chrétienne et pour cela il rétablit la vérité sur la nature du paganisme, vérité qui nâest ni dans lâun ni dans lâautre des extrêmes que nous venons dâindiquer.
Non, dit-il, les idoles en elles-mêmes ne sont rienâ¯; tel qui leur rend un culte dans son ignorance, ne fait même que chercher Dieu «â¯en tâtonnantâ¯Â».
Mais, comme lâhomme déchu est sous la puissance des ténèbres, comme, en adorant la créature au lieu du Créateur, il obéit à cette puissance et sâéloigne toujours plus de Dieu, comme les fausses divinités ne sont que les impures passions de lâhomme divinisées, comme enfin les actes mêmes de ce culte consistaient le plus souvent en abominables souillures (ainsi le culte de Vénus qui florissait à Corinthe), il est évident que toute participation à une telle religion est une communion avec la puissance diabolique du mal, alors même quâen sây mêlant on parviendrait à sâabstenir de tout acte positif de péché.
Et qui pouvait sâen flatterâ¯? En fait, câétait chercher la tentationâ¯; en principe, câétait méconnaître lâesprit du paganisme. Lâadmirable sagesse de cette instruction peut trouver aujourdâhui encore mille applications dans les rapports du chrétien avec le monde.
Verset 21
Ce frappant contraste rend plus évidentes encore les vérités qui précèdent.
Une communion réelle et vivante avec le Sauveur exclura toujours de notre vie tout ce qui vient de lâesprit des ténèbres.
La coupe et la table des démons, que Paul oppose à la coupe et à la table du Seigneur, rappellent les libations qui se faisaient dans les repas des sacrifices païens.
Verset 22
Dieu, par un effet de sa sainteté et de son amour, est jaloux de posséder tout entier le cÅur de son enfantâ¯; et comment partagerait-il ce cÅur avec le démonâ¯?
Pourrions-nous supporter le poids de son indignation�
Verset 23
En principe, tout est permis à la liberté chrétienne ; mais la charité doit avoir égard à lâavantage et à lâédification des autres (23, 24)
En fait, la conscience nâinterdit aucun aliment que Dieu a créé, ni même dâaccepter lâinvitation dâun infidèle ; mais si là on vous avertit quâun aliment provient dâun sacrifice aux idoles, nâen mangez point, non à cause de votre conscience, dont la liberté subsiste, mais par égard pour la conscience dâun autre (25-30).
En un mot, quoi que vous fassiez, le désir dâagir pour la gloire de Dieu doit être votre motif, aussi bien que la charité qui ne veut donner de scandale à personne ; telle est la règle de conduite de lâapôtre lui-même (31-33).
Il faut sâabstenir même des choses permises par égard pour les faibles (23-33)
Voir 1 Corinthiens 10.6-12â¯; comparez 1 Corinthiens 8.4, note.
Lâapôtre insiste sur ce quâil a déjà dit (1 Corinthiens 6) quant à lâemploi de la liberté chrétienneâ¯; mais, tandis quâauparavant il a traité ce sujet par rapport à celui-là même qui profite de cette liberté, ici il a surtout en vue lâédification des autres.
Selon la liberté chrétienne, toutes les choses où il nây a point de péché sont permises (le texte reçu lit deux fois me sont permises)â¯; mais la charité veut que lâon consulte ce qui est avantageux aux autres, ce qui les édifie.
Par là , saint Paul revient à parler de lâusage des viandes qui ont servi aux sacrifices (1 Corinthiens 8.1 et suivants), mais dâun usage privé dans une famille et non dans les repas religieux du paganismeâ¯: «â¯Sâil ne sâagit que de vous, vous êtes libres (versets 25-27)â¯; mais si vous froissiez une conscience, abstenez-vous, car, par la, vous ne sacrifiez pas votre liberté (versets 28-30)â¯; faites donc tout pour la gloire de Dieu et par un principe de charitéâ¯Â» (1 Corinthiens 10.31â¯; 1 Corinthiens 11.1).
Verset 24
Par lâusage absolu de mon droit et de ma liberté chrétienne sans égard aux autres, je puis agir en parfait égoïste (comparer Philippiens 2.4â¯; Romains 15.1).
Verset 25
Sans vous enquérir, par motif de conscience, si telle viande qui se vend au marché nâa point fait partie dâune victime offerte en sacrifice.
La grande raison de cette liberté se trouve au verset suivant.
Verset 26
Le Seigneur a tout créé pour lâusage de lâhomme. Psaumes 24.1â¯; Psaumes 50.10.
Verset 27
Ainsi, dâune part, lâapôtre ne défend pas au chrétien dâaccepter lâinvitation dâun infidèleâ¯; mais comme, dâautre part, il se passait souvent dans ces repas, même privés, des choses propres à révolter une conscience délicate il ajoute, pour que chacun y réfléchisseâ¯: et que vous vouliez y aller.
Admirable tempérament que la vérité apporte à la liberté et qui est dans lâesprit de lâÃvangile Quand une telle question se présente pour le chrétien dans ses rapports avec le monde, quâil la décide à la lumière du principe posé au verset 31 et il ne sera pas longtemps en suspens.
Comme au verset 25.
Verset 28
Le texte reçu reproduit ici la citation du Psaumes 24.1 qui se trouve au verset 26. Câest évidemment une inadvertance de copiste qui a contre elle toutes les autorités du plus grand poids et qui forme ici un vrai contre-sens.
Verset 30
En demandant aux chrétiens, comme il lâa fait déjà (1 Corinthiens 8â¯; comparez Romains 14.14â¯; Romains 14.15), de sâabstenir dâun aliment par égard pour un frère faible et scrupuleux qui lâa averti, craignant une souillure (verset 28), lâapôtre affirme nettement que cette abstention nâest point dictée par une conscience éclairée mais uniquement par la conscience de lâautre, câest-à -dire par la charité (verset 29)â¯; la liberté chrétienne reste intacteâ¯; la conscience dâun autre nâen fait pas la règleâ¯; et, en particulier dans le cas présent, toute nourriture, même si elle avait servi aux sacrifices, serait sanctifiée par lâaction de grâce, par cette reconnaissance qui reçoit tout de Dieu et rapporte tout à sa gloire (verset 30).
En un mot, le chrétien sâabstient par charité pour son frère faible (1 Corinthiens 8.7-10)â¯; mais, quant à lui, sa liberté subsiste.
Quelques interprètes, Calvin, M. Godet entre autres, voient dans la seconde phrase des versets 29 et 30 non pas lâintention de sauvegarder la liberté, mais un motif de sâabstenirâ¯: «â¯Pourquoi donnerais-je à un autre lâoccasion de condamner ma libertéâ¯? Pourquoi mâexposerais-je à être blâméâ¯?â¯Â» Comparer Romains 14.16.
Verset 31
à lâoccasion dâun simple devoir de charité, lâapôtre pose ici le principe le plus profond, le plus universel de la vie du chrétien. Dieu a tout créé pour sa gloireâ¯; il ne pouvait se proposer de but plus élevé que lui-même.
Or, toute vie dâhomme et toute action de sa vie qui tend vers ce but, tend par là même à sa vraie destination.
Toute Åuvre, au contraire, qui nâest pas inspirée par ce principe, ne porte jamais dans lâÃcriture le titre dâune bonne Åuvre quelle quâen soit dâailleurs lâexcellence relative. Mais ce principe est trop grand pour nâêtre pas tout spirituelâ¯; il ne se laisse point réduire en des règles de casuistique.
Dans le cas actuel, le même homme peut sâabstenir pour la gloire de Dieu (verset 28), ou manger et boire pour la gloire de Dieu et il en est ainsi de tous les actes de notre vie.