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Bible Commentaries
Jean 19

Commentaire biblique simpleCommentaire biblique simple

versets 1-42

Jean 19:1-16

Jésus est outragé par les soldats – Pilate ne trouve en lui aucun motif de le condamner

19 C'est alors que Pilate prit Jésus et le fit fouetter.

2 Et les soldats, ayant tressé une couronne d'épines, la mirent sur sa tête et le revêtirent d'un vêtement de pourpre.

3 Puis ils venaient à lui et disaient : « Salut, le roi des Juifs ! » Et ils le frappaient au visage.

4 Et Pilate sortit encore et leur dit : « Voici, je vous l'amène dehors afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif [de condamnation]1. »
1 littéralement : aucun crime.

5 Alors Jésus sortit dehors, portant la couronne d'épines et le vêtement de pourpre. Et il leur dit : « Voici l'homme ! »

6 Quand donc les principaux sacrificateurs et les gardes le virent, ils crièrent, en disant : « Crucifie[-le], crucifie[-le] ! » Pilate leur dit : « Prenez-le, vous, et crucifiez[-le]; car moi, je ne trouve pas en lui de motif [de condamnation]1. »
1 littéralement : de crime.

7 Les Juifs lui répondirent : « Nous, nous avons une Loi et selon la1 Loi il doit mourir, car il s'est fait Fils de Dieu. »
1 plusieurs manuscrits portent : notre.

Pilate décide de crucifier Jésus

8 Quand donc Pilate entendit cette parole, il craignit davantage.

9 Et il entra de nouveau dans le prétoire et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse.

10 Alors Pilate lui dit : « Ne me parles-tu pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir1 de te relâcher et que j'ai le pouvoir1 de te crucifier ? »
1 pouvoir : la puissance avec le droit de l'exercer.

11 Jésus [lui] répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir1 contre moi s'il ne t'avait pas été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui m'a livré à toi a un plus grand péché. »
1 pouvoir : la puissance avec le droit de l'exercer.

12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient, en disant : « Si tu relâches celui-ci, tu n'es pas l'ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. »

13 Alors Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors et s'assit sur le [siège du] tribunal, au lieu appelé « Le Pavé » — et en hébreu Gabbatha1.
1 Gabbatha : La butte.

14 Or c'était la Préparation de la Pâque, c'était environ la sixième heure. Et il dit aux Juifs : « Voici votre roi ! »

15 Mais ils crièrent : « Ôte, Ôte, crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Crucifierai-je votre roi ? » Les principaux sacrificateurs répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que César. »

16 C'est alors qu'il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus1.
1 plusieurs manuscrits ajoutent : et l'emmenèrent.

Par dérision les soldats revêtent Jésus d'un vêtement de pourpre et d'une couronne d'épines. Et c'est ainsi que Pilate accepte de le présenter à la populace: «Voici l'homme». — «Crucifie, crucifie-le», répondent les chefs avec rage. Et ils invoquent un motif nouveau: Il a blasphémé; Il s'est fait Fils de Dieu. Mais ceci met le gouverneur encore plus mal à l'aise. Ce n'est plus seulement un roi mais un Dieu qui pourrait être devant lui (v. 7, 8). Pour se donner de l'assurance, il invoque son pouvoir; mais Jésus le ramène à sa vraie place. Ce magistrat païen apprend, certainement pour la première fois, par quelle autorité il est établi: non pas celle de César comme il le pensait, mais celle «d'en haut» (v. 11; Rom. 13:1 rm 13.1-8). Sentant dès lors qu'il n'a aucune prise sur cet accusé extraordinaire et qu'il est totalement dépassé par son cas, il voudrait bien le relâcher. Mais les Juifs ne l'entendent pas ainsi et usent d'un dernier argument: «Si tu relâches celui-ci, tu n'es pas ami de César». Eh bien! Malgré l'avertissement qu'il a reçu (v. 11), ce n'est pas à Dieu mais aux hommes que le gouverneur va chercher à plaire et à obéir. Redoutant à la fois le ressentiment des Juifs et le blâme de son souverain, délibérément il sacrifie l'innocent.

Jean 19:17-30

Jésus est crucifié

17 Et portant lui-même la croix, il sortit vers le lieu appelé « Le Crâne », lequel se nomme en hébreu « Golgotha ».

18 [C'est] là qu'ils le crucifièrent, ainsi que deux autres avec lui, un de chaque côté et Jésus au milieu.

19 Et Pilate fit aussi un écriteau et le plaça sur la croix. Et il [y] était écrit : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. »

20 Beaucoup de Juifs lurent donc cet écriteau parce que le lieu où Jésus avait été crucifié était près de la ville. Et il était écrit en hébreu, en latin [et] en grec.

21 Alors les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : « N'écris pas : "Le roi des Juifs", mais que lui a dit : "Je suis le roi des Juifs". »

22 Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »

23 Alors les soldats, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée d'une seule pièce depuis le haut.

24 Ils dirent donc entre eux : « Ne la déchirons pas, mais tirons-la au sort [pour savoir] à qui elle sera. » [C'était] afin que l'Écriture soit accomplie, [qui dit] : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements et ont tiré au sort ma tunique1. »2 C'est alors que les soldats firent ces choses.
1 littéralement : mon habit. 2 Psaumes 22:19.

Jésus et sa mère

25 Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme1 de Clopas, et Marie de Magdala.
1 littéralement : celle.

26 Alors Jésus, voyant sa mère et le disciple qu'il aimait se tenant là, dit à sa mère : « Femme, voilà ton fils ! »

27 Puis il dit au disciple : « Voilà ta mère ! » Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Mort de Jésus

28 Après cela, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, Jésus dit, afin que l'Écriture soit accomplie : « J'ai soif ! »

29 Il y avait là un vase plein de vin aigre1. Les soldats2 mirent alors une éponge pleine de vin aigre sur une branche d'hysope, et ils la présentèrent à sa bouche.
1 le vin aigre était la boisson des soldats romains. 2 littéralement : ils.

30 Quand donc Jésus eut pris le vin aigre, il dit : « C'est accompli. » Puis, ayant baissé la tête, il remit1 l'esprit.
1 littéralement : livra.

Celui qui, quelques jours plus tôt, était entré à Jérusalem dans toute sa majesté royale, en sort maintenant «portant la croix». Le même contraste apparaît dans l'écriteau que Pilate place sur la croix: «Le roi des Juifs», c'est «Jésus le Nazaréen». Il est crucifié entre «deux autres», mis au rang des malfaiteurs. Toutefois cet évangile ne nous rapporte pas les outrages subis de la part des hommes (Matt. 27:39 mt 27.38-44), ni les terribles heures de l'abandon. Tout ici n'est que paix, amour et obéissance à Dieu. Le v. 25 mentionne la présence et les noms de quelques femmes. Et Jésus confie sa mère au disciple qui connaît le mieux ses affections.

Remarquons comment, jusque dans les détails, tout doit se dérouler selon l'Écriture: le partage des vêtements (v. 24), le vin aigre présenté au Sauveur (v. 28; voir aussi v. 36, 37 j 19.31-37). Alors Lui-même accomplit l’acte ultime de son obéissance volontaire: Il remet son esprit (ch. 10 v. 18 j 10.17-18). Et si quelqu'un pensait devoir encore faire quelque chose pour assurer son salut, qu'il écoute ces derniers mots de son Sauveur mourant: «C'est accompli» (en grec, un seul mot: «telestaï», celui qu’on écrivait au bas des factures acquittées). Notre immense dette envers Dieu est à jamais payée.

Jean 19:31-42

Le sang et l'eau sortent du côté transpercé de Jésus

31 Puisque c'était la Préparation, les juifs demandèrent alors à Pilate qu'on leur brise les jambes et qu'ils soient enlevés. C'était afin que les corps ne restent pas sur la croix le [jour du] sabbat, car ce sabbat-là était un grand jour.

32 Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l'autre qui était crucifié avec lui.

33 Mais, s'étant approchés de Jésus, comme ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes.

34 Mais l'un des soldats lui transperça le côté avec sa lance. Et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau.

35 Et celui qui l'a vu rend témoignage et son témoignage est véridique. Et lui-même sait qu'il dit vrai afin que vous aussi vous croyiez.

36 Car ces choses sont arrivées afin que l'Écriture soit accomplie : « Pas un de ses os ne sera brisé. »1
1 Psaumes 34:21; voir Exode 12:46.

37 Et encore une autre Écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu'ils ont transpercé. »1
1 Zach. 12:10.

Jésus est mis dans le tombeau

38 Or après ces choses, Joseph d'Arimathée qui était disciple de Jésus — mais en secret par crainte des Juifs — demanda à Pilate [l'autorisation] d'enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc et enleva son corps.

39 Puis Nicodème, celui qui auparavant était venu de nuit à Jésus1, vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès d'environ 100 livres2.
1 littéralement : lui. 2 1 livre = 330 g environ.

40 Ils prirent alors le corps de Jésus et le lièrent de bandelettes, avec les aromates, comme c'est la coutume pour les Juifs de préparer la mise au tombeau1.
1 voir Matt. 26:12.

41 Or il y avait un jardin à l'endroit où il avait été crucifié et, dans le jardin, un tombeau neuf dans lequel personne n'avait encore été déposé.

42 Ils déposèrent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs [et] parce que le tombeau était proche.

Venus pour achever les crucifiés en leur brisant les jambes, les soldats constatent que pour Jésus c'est inutile; il est déjà mort. Envers le brigand converti, leur brutalité accomplit la parole du Seigneur: «aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23:43 lc 23.39-43). Mais un des soldats ne craint pas de profaner d'un coup de lance le corps du Seigneur sur la croix (comp. Zach. 12:10 za 12.9-14). À ce dernier outrage répond un merveilleux signe de grâce: Le sang de l'expiation et l'eau de la purification coulent de son côté percé.

Puis a lieu l'ensevelissement de notre adorable Sauveur. Dieu a préparé deux disciples pour rendre au corps de son Fils les honneurs annoncés par les Écritures (És. 53:9 es 53.4-9). Joseph et Nicodème n'avaient pas eu jusqu'ici le courage de prendre ouvertement position pour Lui. Mais à présent, réveillés par la grandeur du crime de leur nation, ils comprennent que garder le silence marquerait leur solidarité. Chers croyants, n'oublions jamais que le monde dans lequel nous vivons a crucifié notre Sauveur. Nous taire ou nous complaire avec ses meurtriers équivaudrait à Le renier. C'est au contraire le moment de nous faire connaître avec courage comme étant Ses disciples.

Informations bibliographiques
"Commentaire sur John 19". "Commentaire biblique simple". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbs/john-19.html.
 
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