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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-42
Donc, sa dernière tentative pour libérer Jésus étant restée sans succès (Jean 18:33-39), Pilate (grec) prit Jésus et le battit de verges.
Sur lâhorrible supplice de la flagellation, voir Matthieu 27:26, note.
Chez les Romains, la règle était que cette peine précédât toujours le crucifiement dâun criminel; elle était le premier acte du supplice (Matthieu 20:19); et câest ainsi que la flagellation de Jésus est présentée par (Matthieu 27:26) et par (Marc 15:15).
Mais, dâaprès Jean, Pilate, tout en proclamant lâinnocence de Jésus (Jean 19:4; Jean 18:38), et parce quâil nâavait pas la force morale de le déclarer absous, lui infligea ce châtiment ignominieux et cruel, non dans lâespoir que les chefs du peuple sâen contenteraient (il leur avait proposé déjà ce misérable expédient et avait été repoussé avec perte, Luc 23:16-22), mais parce quâil espérait apitoyer la foule et provoquer dans son sein quelque revirement dâopinion qui lui permît de sauver Jésus.
Voir, sur ce récit, Matthieu 27:28-29, notes.
Le texte reçu omet à tort ce détail qui se lit dans Codex Sinaiticus, B, majuscules, versions : les soldats sâapprochaient de lui pour le saluer dérisoirement comme roi.
Matthieu dit : «â¯ils sâagenouillaient devant luiâ¯Â». Ce qui pouvait donner à ces soldats romains lâidée de railler ainsi le Sauveur sur sa royauté, ce sont, sans doute, ses propres paroles (Jean 18:36-37), quâils avaient entendues, ou lâaccusation que les principaux sacrificateurs portaient contre lui.
Le mot que nous rendons par coups de bâton pourrait signifier des soufflets. Câest le sens quâil a certainement dans Matthieu 5:39 et que nous lui avons donné dans Jean 18:22.
Ici il sâagit plutôt de coups de bâton, dâaprès lâanalogie de Marc 14:65.
Pilate nâétait pas présent pendant que ces grossiers soldats maltraitaient ainsi lâaccusé; mais il ne les désapprouva pas, puisquâil présenta Jésus à ses accusateurs dans ce déguisement royal, espérant, en soulevant lâhonneur national des Juifs, provoquer un mouvement favorable à Jésus. En même temps il montrait par ce traitement dérisoire que Jésus ne lui paraissait pas un criminel dangereux (versets 4, 5).
Ces mots devenus si célèbres : Voici lâhomme ! furent sans doute prononcés par Pilate avec un mélange de mépris et de compassion. Il espérait faire partager aux Juifs ce dernier sentiment et voulait leur faire entendre quâil nâirait pas plus loin.
Mais cette apparition émouvante du Sauveur portant son manteau de pourpre et sa couronne dâépines, se montrant ainsi au peuple dans les profondeurs de son humiliation et de ses souffrances, cette apparition est restée gravée dans les souvenirs les plus religieux de lâÃglise; et la parole du gouverneur romain : Voici lâhomme ! (Ecce homo !) a pris une signification sainte et profonde que Pilate ne songeait pas à lui donner.
Comme Caïphe, il a prophétisé sans le savoir (Jean 11:50-51); et câest bien lâhomme, lâhomme idéal, se menant à la place de lâhomme pécheur, quâil a présenté à son peuple.
Pilate avait compté sans la haine sacerdotale : quand donc ils le virent, bien loin dâéprouver quelque compassion, les principaux sacrificateurs et les huissiers firent entendre ce cri sauvage : Crucifie ! Crucifie !
La plupart des critiques retranchent le pronom le après crucifie. Ce pronom se lit cependant dans Codex Sinaiticus, A, D, majuscules, versions.
Il ne faut pas, avec Stier, MM. Weiss et Godet, prendre cette parole de Pilate à la lettre, comme sâil voulait exceptionnellement permettre aux Juifs de crucifier eux-mêmes Jésus à leurs risques et péril.
M. Godet dit quâils nâauraient pu profiter de cette permission, parce que les partisans de Jésus, nâétant plus tenus en respect par le gouverneur, auraient retourné le peuple en sa faveur. Mais si ce revirement dâopinion avait été possible, Pilate lui-même, dans son désir de sauver Jésus, lâaurait encouragé.
M. Weiss explique le refus des chefs dâentrer dans la voie que Pilate leur ouvrait par cette raison que, le crucifiement nâétant pas une pénalité juive, ils nâauraient pu légalement lâexécuter. Mais peu leur importait le genre de supplice, pourvu quâils pussent mettre à mort celui qui était lâobjet de leur haine.
Si donc la permission de Pilate ne les satisfait pas, câest quâelle nâétait quâun refus de céder à leurs injonctions, refus présenté sous la forme dâun sarcasme, dans lequel Pilate exhale sa mauvaise humeur en leur faisant sentir leur impuissance (Meyer, Keil). Puis, encore une fois, il déclare lâinnocence de lâaccusé comme motif de son refus.
En général, les Romains laissaient aux peuples vaincus leur législation nationale. Les Juifs sâen prévalent avec une sorte dâorgueil : Nous, disent-ils, nous avons une loi.
Ils entendent par là Lévitique 26:16, qui condamne à mort le blasphémateur du nom de Dieu. Or, selon ces théologiens juifs, Jésus a blasphémé en se déclarant Fils de Dieu. Il lâavait fait cette nuit même, dâune manière solennelle, devant le sanhédrin (Matthieu 26:64; Marc 14:62-64). Donc il doit mourir (comparer Jean 5:18; Jean 10:33).
Il y avait, dans cette nouvelle tournure quâils donnent à lâaccusation, autant de maladresse que de mauvaise foi.
Après avoir condamné Jésus sur ce chef religieux de sâêtre fait Fils de Dieu, ils ont porté devant Pilate une accusation politique : Il sâest fait roi (Jean 18:33, note).
Maintenant, nâayant rien obtenu du gouverneur, ils reviennent à la première accusation. Ils auraient dû prévoir que Pilate refuserait plus décidément encore de lâadmettre (verset 8).
Plus de crainte quâon ne le forçât de condamner Jésus.
Quelle était la cause de cette crainte croissante ?
Les interprètes sont à peu près unanimes à penser que Pilate, en entendant ce mot de Fils de Dieu, et sous lâimpression quâil pouvait avoir reçue de la présence et des paroles de Jésus, voyait réellement en lui quelque être surnaturel, le fils dâun dieu. Sa crainte aurait eu ainsi un caractère superstitieux, quâelle pouvait avoir revêtu à la suite de lâavertissement que la femme de Pilate venait de lui donner (Matthieu 27:19).
Cette explication nâest point, comme on lâa prétendu, psychologiquement improbable, car la superstition sâallie très bien avec le scepticisme ou lâincrédulité. Sans doute, on pourrait attribuer la crainte de Pilate à une autre cause.
On exigeait de lui la ratification dâune sentence de mort conformément à une loi (verset 7) quâil ne connaissait pas et sur un grief religieux quâil ne pouvait admettre
En outre, ce grief était formulé par des ennemis acharnés dont il pénétrait toute la haine, et qui changeaient de chef dâaccusation en sa présence. Cette dernière circonstance devait frapper dâautant plus le magistrat, quâil allait voir ces juges iniques revenir bientôt à leur accusation politique (verset 12).
Mais ce qui décide en faveur de la première explication, câest la question de Pilate à Jésus (verset 9).
Il nâest pas possible que cette question signifie : Quel est ton pays ? Ce qui nâaurait aucun sens dans ce contexte. Dâailleurs Pilate venait dâapprendre que Jésus était de la Galilée (Luc 23:6). Sa question signifie donc : Prétends tu réellement que tu viens du ciel et que tu es le Fils de Dieu (comparer versets 7, 8) ?
Pourquoi Jésus refuse-t-il de répondre ? Il avait déjà dit à Pilate tout ce quâil pouvait lui révéler sur sa personne en lui parlant de la nature céleste de son règne (Jean 18:36-37).
Sâil lui avait répondu : Je suis venu du ciel, je suis le Fils de Dieu, cela aurait signifié pour le païen Pilate : le fils dâune divinité mythologique quelconque. Dâailleurs Pilate, esclave de ses passions mondaines, nâétait pas dans une disposition morale qui le rendit capable dâen entendre davantage sur ce grand mystère de piété (comparer Matthieu 27:12-14).
La vraie réponse; dit M. Godet, nous paraît résulter de ce qui précède : Pilate en savait assez sur son compte pour le libérer, il lâavait lui-même déclaré innocent. Cela aurait dû lui suffire. Ce quâil voulait savoir de plus «â¯nâappartenait pas à sa compétenceâ¯Â» (Ebrard). Sâil ne délivrait pas Jésus en tant quâhomme innocent, il méritait de le crucifier lui, le Fils de Dieu. Son crime devenait son châtiment.
Ces raisons évidentes suffisent à expliquer le silence de Jésus, sans quâil soit nécessaire dâen chercher dâautres, comme celle-ci : Jésus ne voulait rien dire qui pût amener Pilate à le libérer, parce que câeût été contraire aux desseins de Dieu (Luthardt).
Pilate est étonné et blessé du silence de Jésus, qui lui paraît manquer de respect envers lui (grec : à moi, tu ne parles pas !).
De là lâexpression hautaine et deux fois répétée de son pouvoir sur la liberté et sur la vie de Jésus.
Il nâest pas question de justice dans ces paroles de Pilate; lâarbitraire du pouvoir doit tout décider.
Ainsi, comme lâobserve M. Luthardt «â¯la crainte superstitieuse de Pilate le cède à son orgueilâ¯Â».
(comparer sur le silence de Jésus, Matthieu 27:12; Luc 23:9).
Jésus humilie dâabord en Pilate cet orgueil du pouvoir dont il se vante, en lui déclarant quâil nâa point ce pouvoir par lui-même, mais quâil lui a été donné par un plus puissant que lui, il lui vient dâen haut (voir sur ce mot Jean 3:3; Jean 3:27; Jean 3:31; Jacques 1:17), de Dieu, qui peut le lui ôter.
On pourrait sâattendre à ce que Jésus tire de cette déclaration la conséquence que Pilate est dâautant plus coupable envers lui, puisquâil est responsable de son pouvoir envers Celui qui le lui a confié.
Mais il voit, au contraire, dans la situation providentielle du gouverneur, qui ne fait quâexercer envers lui lâautorité que Dieu a donnée aux Romains sur son peuple, une circonstance atténuante.
Dâoù il conclut (câest pourquoi), par comparaison, que celui qui lâa livré à Pilate (le sanhédrin) est chargé dâun (grec il a un) plus grand péché; car il nâa reçu de Dieu aucune autorité pour cela, mais il lâa usurpée.
Jésus ne voit donc en Pilate que le dépositaire dâun pouvoir auquel lui-même se soumet humblement, mais, en même temps, lâinstrument faible et aveugle de la haine du sanhédrin.
Pilate est coupable mais le sanhédrin lâest beaucoup plus. Jésus, lié, accusé et déjà condamné, «â¯se pose en Juge de ses Juges; et, comme sâil était assis lui-même sur son tribunal il pèse dans son infaillible balance Pilate et le sanhédrinâ¯Â», Godet.
Grec : Dès ceci, câest-à -dire à cause de la parole prononces par Jésus (verset 11). Sans doute Pilate avait déjà plusieurs fois cherché à le relâcher, mais, saisi par les dernières paroles de Jésus, il fit de nouveaux efforts pour cela (Lâimparfait cherchait indique une action persistante).
Lâévangéliste ne dit pas en quoi consistèrent ces efforts. Sans doute Pilate fit encore des tentatives pour fléchir les accusateurs; mais ceux-ci, endurcis par la haine, couvrirent de leurs cris la voix du trop faible magistrat.
Grec : contredit César, lui résiste, est un rebelle. Si tu relâches un tel homme, tu nâes point ami de César, câest-à -dire son adhérent, son serviteur fidèle.
Telle fut la dernière ressource des accusateurs, leur attaque décisive, quâils savaient devoir être victorieuse. Revenant à leur accusation politique, ils font trois fois retentir aux oreilles du gouverneur le nom redouté de César (verset 15).
Or César, câétait le cruel et soupçonneux Tibère, jaloux de son autorité despotique et qui jamais nâaurait pardonné à un fonctionnaire de lâÃtat dâavoir mis en liberté un sujet aspirant à la royauté.
De son côté Pilate nâavait pas les mains nettes dans son administration; diverses plaintes avaient été portées contre lui auprès du redoutable empereur (Josèphe, Antiquités Juives, XVIII, 3, 1 et suivants). Quelques années plus tard, il fut réellement cité à Rome pour y rendre compte de ses actes, et destitué. Aussi cette menace dâune dénonciation eut-elle un effet immédiat (verset 13).
Pilate, dont la résistance est brisée par la crainte, amène Jésus hors du prétoire et lui-même sâassied sur le tribunal ou siège judicial, afin de prononcer la sentence, qui devait se rendre publiquement, en présence de lâaccusé.
Le lieu où ce tribunal était dressé, dans la cour du palais, sâappelait en grec lieu pavé de pierres, câest-à -dire, couvert dâun parquet en mosaïque.
Le nom hébreu gabbatha, qui nâest point la traduction du précédent, signifie une place élevée, une éminence.
Ce trait de notre récit correspond à la scène décrite dans Matthieu 27:24.
Ce moment, le plus important de lâhistoire, où le Sauveur du monde va être livré et crucifié, est si solennel pour notre évangéliste, quâil interrompt son récit pour en marquer le jour et lâheure. Mais, chose étrange, ce jour et cette heure sont lâun et lâautre devenus un sujet de controverse ! (voir 13 : l, note).
Lâexpression, la préparation de la Pâque, est traduite par les interprètes qui pensent que Jésus fut crucifié le 15 Nisan : «â¯le vendredi de la semaine de Pâqueâ¯Â», le mot préparation désignant parfois le vendredi, veille du sabbat.
La sixième heure, câest-à -dire, en comptant depuis six heures du matin, midi. Marc (Marc 15:25, voir la note) dit la troisième heure, câest-à -dire neuf heures. Matthieu (Matthieu 27:45) et Luc (Luc 23:44) sont dâaccord avec Marc, car ils font commencer les ténèbres à midi, assez longtemps après que Jésus eut été mis en croix.
Des diverses explications quâon a données pour effacer cette différence, la plus satisfaisante consiste à rappeler que, chez les Juifs, le jour se divisait, non en heures, mais en quatre parties de trois heures chacune, et à dire que Marc et Jean prennent la seconde (de neuf heures à midi) dâune manière indéterminée (environ), lâun la désignant par lâheure où elle commençait, lâautre par celle qui la terminait.
Quelques manuscrits de notre Ãvangile portent : la troisième heure; mais ce nâest là , évidemment, quâune correction destinée à faire disparaître la différence.
Eusèbe déjà a émis une supposition qui est adoptée par quelques critiques : comme en grec, les chiffres sont indiqués par des lettres de lâalphabet, et que les deux lettres qui représentent 3 et 6 ont assez de ressemblance, il se pourrait quâil nây eut quâune erreur de copiste.
Quoi quâil en soit dâailleurs, il est difficile dâadmettre que la troisième heure (neuf heures du matin) ait été exactement celle où commença le supplice de Jésus, car les nombreuses tractations qui précèdent : dernière séance du sanhédrin, négociations des Juifs avec Pilate, renvoi à Hérode, flagellation, prononcé de la sentence, durent prendre un temps plus long.
Il y a dans ce titre : votre roi, que Pilate affecte de répéter au verset 15, une amère ironie, par laquelle il se venge de la violence que les membres du sanhédrin ont faite à sa conscience. Faut-il y voir aussi, avec quelques exégètes, une dernière et vaine tentative dâapaiser leur fureur et de délivrer Jésus quâil leur montre dans son innocence, ses humiliations et ses douleurs ? Câest possible, mais peu probable.
Par ces mots pleins de haine : Ãte, ôte ! ils demandent à Pilate de lâôter du monde, ne le trouvant pas digne de vivre.
Le même verbe est employé au Jean 17:15, où il exprime un désir inspiré par un sentiment bien différent.
Paroles hypocrites dans la bouche dâhommes qui haïssaient la domination de lâempereur romain et nâen avaient jamais reconnu la légitimité !
Paroles tragiques, par lesquelles ils renient solennellement Dieu, leur seul vrai Roi, et le Messie quâil leur avait envoyé !
Câest ainsi que lâincrédulité, dans laquelle ils ont dès le début repoussé le Fils de Dieu, se consomme, et quâils causent eux-mêmes la réprobation et la ruine de leur nation.
Portant lui-même sa croix !
Jean seul nous a conservé ce trait émouvant qui était resté gravé dans son souvenir de témoin oculaire. Chez les Romains lâusage voulait que le condamné portât sa croix ou du moins, suivant certains auteurs, la pièce transversale, qui formait les bras de la croix, le montant de celle ci étant planté dâavance sur le lieu de lâexécution.
Jésus fut soumis à cette humiliation profonde, jusquâau moment où, le voyant épuisé et succombant sous lâinstrument de son supplice, on en chargea Simon de Cyrène (comparer Matthieu 27:32, note).
Câest ici quâil faut méditer avec recueillement la parole de Jésus Matthieu 10:38.
Voir, sur ces noms, Matthieu 27:33, note.
Il sortit⦠de la ville (Lévitique 24:14; Hébreux 13:12-13).
Voir, sur le supplice de la croix, Matthieu 27:35, 1re note, et sur le crucifiement de deux malfaiteurs, lâun à sa droite, lâautre à sa gauche, Matthieu 27:38, note.
Comparer Matthieu 27:37, note.
Câétait lâusage, chez les Romains, de suspendre sur le poteau de la croix, au-dessus du criminel, un écriteau indiquant la cause de sa condamnation.
Ce fut là encore une dernière moquerie et une dernière vengeance de Pilate, irrité contre les chefs du peuple juif. Il déverse sur eux son mépris, en leur donnant pour roi ce crucifié et, en même temps, tourne en ridicule lâaccusation quâils avaient portés contre lui. Mais sans le vouloir, il donna ainsi à Jésus son vrai titre, car sur cette croix même Jésus fonda son éternelle royauté dans le cÅur de ses rachetés.
Lâhébreu était la langue sacrée, la langue nationale des Juifs, le latin, la langue des Romains, qui dominaient le monde; le grec, la langue universellement connue, lâorgane de la culture la plus avancée de lâantiquité.
Ainsi cette inscription était une prophétie de la royauté de Jésus-Christ qui devait sâétendre sur le monde entier.
Ces principaux sacrificateurs redoutent, même sur la croix, le titre donné au Messie quâils ont rejeté.
Ils disaient donc, ce verbe à lâimparfait indique lâinsistance quâils mirent à leur demande, et la particule donc signifie que la cause de cette demande se trouvait dans le fait rapporté au verset 20, que beaucoup de gens lisaient lâinscription. Le refus péremptoire de Pilate décèle enfin quelque fermeté et, en même temps, sa mauvaise humeur.
Donc, câest par ce mot que Jean reprend son récit interrompu au verset 18.
Il raconte le fait du partage des vêtements avec plus de détails que les trois premiers évangélistes (Matthieu 27:35, 2e note; Marc 15:24; Luc 23:34).
Les vêtements dâun condamné appartenaient aux exécuteurs.
Les quatre soldats chargés de cette fonction en firent dâabord autant de parts, une pour chacun; mais estimant sans doute que la tunique, dâun seul tissu, était trop précieuse pour être la part dâun seul, et quâil était dommage de la déchirer, ils la tirèrent au sort. lâévangéliste voit dans ces faits lâaccomplissement dâune prophétie.
Psaumes 22:19, cité exactement dâaprès les Septante. Ce Psaume est une pathétique description des souffrances du Messie et de la gloire qui devait les suivre. Celui qui, dans ce cantique, est le type du Sauveur, parvenu jusquâaux dernières profondeurs de la souffrance, voit ses persécuteurs se partager ses vêtements et jeter le sort sur sa tunique dernier degré de lâopprobre et de la douleur; il ne lui reste plus quâà mourir.
Cette grande prophétie des souffrances et de la mort du Sauveur aurait été parfaitement accomplie même sans ce trait si frappant; mais il arrive souvent que les prédictions de la Parole divine se réalisent ainsi jusquâaux moindres détails, afin que leur rigoureuse vérité apparaisse au grand jour.
Ces derniers mots : Voilà donc ce que firent les soldats, par lesquels Jean résume son récit, semblent dire : câest ainsi que, dans leur grossière ignorance, ils accomplirent lâÃcriture.
à cette scène de brutale indifférence dans laquelle des soldats romains furent les acteurs, succède (versets 25-27) un trait que Jean seul nous a conservé et qui nous permet de plonger un regard dans lâexquise délicatesse et le tendre amour qui remplissaient lââme de Jésus, même au sein de son agonie. Câest une perle dans lâhistoire de la Passion.
Voir, sur les femmes ici mentionnées, Matthieu 27:56, note. Jean nomme dâabord la mère de Jésus, pour laquelle sâaccomplit en ce moment la prophétie de Siméon : «â¯une épée te transpercera lââmeâ¯Â» (Luc 2:35), et à laquelle Jésus va donner un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale.
La mère de Jésus avait auprès dâelle sa sÅur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de lâun des apôtres, Jacques dit le Mineur (Matthieu 10:3). Quant à Marie Magdelaine ou Marie de Magdala, voir Luc 8:2; comparez Jean 7:37, 1re note.
Jean qui, par modestie, ne nomme jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionne point non plus ici Salomé, sa mère qui pourtant se tenait aussi près de la croix, dans ce moment suprême (Matthieu 27:56; Marc 15:40).
Mais plusieurs historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) croient pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sÅur de sa mère et Marie.
Dâoù il résulterait :
à cette opinion soutenue par dâéminents interprètes on peut objecter :
Il est donc plus sûr de sâen tenir au texte ordinaire.
Le disciple quâil aimait, câest Jean, notre évangéliste (Jean 13:23, note; Jean 20:2; Jean 21:7; Jean 21:20).
Il ne présume pas de lui-même en se désignant ainsi, pas plus que Paul ne fait preuve dâorgueilleuse satisfaction dans 1 Corinthiens 15:10. Les deux apôtres parlent ainsi dans un sentiment dâhumble gratitude envers Celui à qui ils doivent tout ce quâils sont (comparer Introduction).
Ce mot : femme nâavait dans la langue que Jésus parlait rien de rude ni dâirrespectueux, et il fut prononcé sans doute avec une infinie tendresse (comparer Jean 2:4; Jean 20:15).
Jésus, en donnant à Marie le disciple quâil aimait, avec cette parole suprême : voilà ton fils, voulait combler en quelque mesure le vide immense et douloureux que son départ allait faire dans le cÅur de sa mère; mais on ne peut pas en conclure, avec quelques exégètes, quâelle nâeût point dâautres enfants.
Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui (Jean 7:5), dussent bientôt devenir ses disciples (Actes 1:14), on comprend que le Sauveur eût dâexcellentes raisons de ne confier sa mère quâà son disciple bien-aimé.
Les derniers mots de ce récit montrent que Jean comprit bien la parole de son Maître comme un testament par lequel il lui léguait sa mère et témoignait à lâun sa pleine confiance et à lâautre sa tendre sollicitude.
Le mot : dès cette heure paraît signifier que Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin dâun spectacle qui brisait son cÅur. Et cela explique peut-être pourquoi les synoptiques ne mentionnent pas Marie parmi les femmes qui avaient «â¯contemplé de loinâ¯Â» la mort du Sauveur (comparer Matthieu 27:56, note; Marc 15:40-41).
Ewald fait sur ce récit de lâÃvangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque :
Après cela, doit être pris dans un sens large. Le cri dâangoisse : «â¯Mon Dieu mon Dieu, pourquoi mâas tu abandonné ?â¯Â» et dâautres paroles peut-être encore furent proférées après celles que Jésus adressa à sa mère.
Lâévangéliste marque le moment douloureux et suprême de lâagonie du Sauveur par ces paroles : Jésus sachant que tout allait être consommé, câest-à -dire toute son Åuvre achevée par sa mort qui sâapprochait.
à ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprime cette souffrance quâil éprouve et manifeste le profond besoin de quelque soulagement.
Lâévangéliste voit dans lâexpression de cette suprême douleur lâaccomplissement littéral dâun dernier trait du tableau que lâécriture avait tracé des souffrances du Sauveur. Le passage auquel il fait allusion est une prophétie typique qui se lit au Psaumes 69:22, et que Segond traduit : «â¯Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et pour apaiser ma soif ils mâabreuvent de vinaigreâ¯Â» (comparer verset 29).
Il attribue à Jésus même lâintention dâaider à lâaccomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait.
Mais il nâest pas naturel que lâesprit du Sauveur fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée. Lâallusion au Psaumes 69 est dâailleurs discutable, car ce Psaume nâest pas cité, comme lâétait au verset 24 le psaume 22 et comme dâautres passages le seront aux versets 36, 37.
Câest ce qui a amené dâéminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset dâune manière différente; ils rapportent le mot afin que, non à ce qui suit, mais à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : «â¯tout était déjà consommé afin que lâÃcriture fût accomplieâ¯Â», tout ce quâil fallait pour cela était achevé; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhale sa douleur dans ce cri : Jâai soif.
Cependant, il nous semble que la première explication sâimpose à cause de lâemploi de la formule : afin que lâÃcriture fût accomplie dans les versets 24, 36, 37, et surtout à cause des mots du verset 30 «â¯lors donc que Jésus eut pris le vinaigres il dit : Tout est accompliâ¯Â».
Ce sont les soldats, sans doute, qui avaient crucifié Jésus qui accomplissent maintenant cet acte dâhumanité (verset 23).
Le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Il paraît, puisque ce vin se trouvait là , ainsi quâune éponge et une tige dâhysope, quâon les avait apportés pour le soulagement des crucifiés.
Lâhysope est une fort petite plante (1 Rois 4:33), sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter lâéponge jusquâà la bouche du supplicié, car celuici nâétait pas beaucoup élevé au-dessus du sol.
Il ne faut pas confondre ce trait avec celui rapporté Matthieu 27:34, Marc 15:23; mais il paraît être identique avec celui qui se lit Matthieu 27:48 (voir la note).
Grec : Câest accompli ou consommé.
LâÅuvre de Jésus, la rédemption du monde, était achevée (Jean 17:4). Il y a dans ces paroles le sentiment dâune grande victoire, car, en succombant, le Sauveur triomphe, et sa mort sera pour des millions dââmes la vie éternelle.
Le mot grec que nous traduisons par il rendit lâesprit, signifie littéralement : il donna, livra son esprit (à Dieu).
Câest la même pensée qui est exprimée par la dernière des paroles de la croix : Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc 23:46).
On voit que Jean abrège considérablement le récit de la mort de Jésus, parce quâil suppose connues, grâce aux trois premiers évangiles, toutes les autres circonstances qui sây trouvent rapportées.
Cette remarque a été expliquée Jean 13:1, note.
Ce sabbat était grand, solennel, parce que câétait aussi le premier jour de la fête de Pâque.
Les Juifs dâaprès Deutéronome 21:22-23 ne devaient point laisser un criminel passer la nuit sur le gibet.
Les Romains de leur côté, avaient lâusage, très anciennement déjà , dâabréger le supplice des crucifiés en leur brisant les jambes ou en les tuant à coups de bâton.
Câest lâexécution de cette mesure que demandent à Pilate ces mêmes chefs du peuple qui, avec lâodieuse hypocrisie dont ils ont donné tant de preuves dans cette histoire, observent les prescriptions de leur loi, tout en commettant le plus grand des crimes.
Les soldats vinrent, câest-à -dire sâapprochèrent des crucifiés (comme au verset 33), car câétaient probablement les mêmes soldats qui avaient procédé à lâexécution.
Toutefois Olshausen, MM. Weiss et Godet trouvent que le verbe : vinrent, sâexplique plus naturellement si lâon admet que ce furent dâautres soldats, envoyés par Pilate avec les instruments nécessaires pour accomplir lâopération prescrite.
Jean constate avec bonheur que Jésus ne fut point mutilé, que cette dernière barbarie, ce dernier outrage lui furent épargnés; et quâainsi une prescription de lâÃcriture fut accomplie dâune manière admirable (verset 36).
Les soldats virent que Jésus était déjà mort (verset 33); mais lâun dâeux voulut élever cette présomption jusquâà la certitude.
Câest pourquoi il perça de sa lance le côté de Jésus (probablement le côté du cÅur), en sorte quâil ne pût lui rester absolument aucun doute.
On vit alors sortir de cette plaie du sang et de lâeau.
Ce fait a singulièrement occupé les interprètes.
Les uns y voient un phénomène naturel et se livrent à des dissertations physiologiques pour en démontrer la possibilité; les autres, depuis les Pères jusquâà nos jours, prétendant que le fait ne peut être ainsi expliqué, lui attribuent un caractère miraculeux et en déduisent diverses conclusions dogmatiques.
Dâaprès 1 Jean 5:6, lâeau serait le symbole du Saint-Esprit et le sang le moyen de notre rédemption, ou même lâeau un symbole du baptême et le sang représenterait la sainte cène. Mais lâévangéliste nâa pas songé à ces allégories, puisquâil se borne à attester le fait avec solennité sans ajouter aucune réflexion qui autorise lâinterprétation symbolique du phénomène.
Dâautres pensent que lâévangéliste, en rapportant ce fait, avait pour but de fournir une preuve incontestable de la réalité de la mort de Jésus.
Mais il faudrait admettre alors que cette mort fut causée par le coup de lance, car si Jésus avait été déjà mort, on nâaurait pas vu apparaître du sang et de lâeau. Un cadavre ne saigne pas lorsquâon le perce, et lâexpression employée caractériserait mal lâécoulement dâun dépôt de sang extravasé, qui aurait été atteint par la lance.
Lâapparition du sang et de lâeau est un phénomène extraordinaire, qui est en dehors des lois de la physiologie. Lâapôtre le signale parce quâil y voit la preuve que le corps de Celui qui nâavait pas commis de péché, échappant à la dissolution, qui commence aussitôt après la mort, était déjà entré dans la voie de la glorification.
Telle est lâexplication de M. Godet et de quelques autres interprètes. Si lâon estime quâelle attribue à Jean une pensée qui ne ressort pas avec évidence des données du texte, il faut du moins retenir que lâévangéliste a lâintention de rapporter un fait surnaturel, qui est, à ses yeux, un «â¯signe.â¯Â» (verset 35, note),.
Pour donner plus de solennité à cette déclaration, Jean parle de lui-même à la troisième personne, comme dâun témoin oculaire : Celui qui lâa vu, puis il affirme à deux reprises la vérité de son témoignage. Comparer Introduction, page 34.
Enfin, il déclare que le but de son récit est dâamener ses lecteurs à la foi, ou dây affermir ceux qui déjà ont cru : Afin que vous croyiez.
Croire a ici son sens absolu; il sâagit de la foi au Christ Sauveur (comparer Jean 20:31).
Dâoù il résulte que cette solennelle déclaration ne se rapporte point à lâapparition du sang et de lâeau (verset 34), mais aux deux faits que Jean vient de rapporter, et qui, accomplissant dâune manière remarquable les deux prophéties rappelées aux versets 36, 37, étaient propres à confirmer la foi en la messianité de Jésus chez un Israélite attaché aux Ãcritures.
Ces choses sont les deux faits racontés aux versets 33, 34 et dans lesquels Jean voit un accomplissement de lâÃcriture.
Selon les prescriptions de la loi relatives à lâanneau pascal (Exode 12:46; Nombres 9:12), aucun de ses os ne devait être rompu.
Cet agneau, dont le sang avait sauvé Israël de la destruction, était consacré à lâÃternel, il ne devait, en aucune manière, être profané.
Or, notre évangéliste, comme Jean-Baptiste (Jean 1:29) comme lâapôtre Paul (1 Corinthiens 5:7), voit dans lâagneau pascal le symbole de «â¯lâAgneau de Dieu qui ôte le péché du mondeâ¯Â». Et il constate que, par sa mort, Jésus a réalisé ce symbole Jusque dans cette circonstance spéciale que ses membres ne furent point brisés (comparer versets 24, 28).
Ce qui rendit lâanalogie entre le symbole et la réalité complète, câest que Jésus mourut à la fête de Pâque, dont lâimmolation de lâagneau était le point central. Lâévangéliste ne fait pas allusion à Psaumes 34:21, car ce passage exprime lâespérance que la vie même du juste sera conservée, et non seulement que son cadavre sera respecté.
La parole de lâÃcriture que Jean cite comme accomplie par le coup de lance du soldat romain et comme devant sâaccomplir encore dans la suite est Zacharie 12:10.
Lâévangéliste applique directement au Messie, représentant de Dieu, ce qui, dans lâAncien Testament, est dit de Jéhovah, lâÃternel.
Or, dans ce passage le prophète décrit un grand mouvement dâhumiliation qui se produit parmi le peuple. Jean prévoit de même un jour où les Juifs repentants regarderont avec foi à Celui quâils ont percé. Ailleurs, le même apôtre nous montre un second et solennel accomplissement de la même prophétie (Apocalypse 1:7).
38 à 42 La sépulture de Jésus
Voir, sur la sépulture de Jésus, Matthieu 27:57 et suivants; Marc 15:42 et suivants, Luc 23:50 et suivants
Après ces choses, câest-à -dire après ce qui est raconté aux versets 31-34.
Un temps assez considérable sâécoula depuis la demande des Juifs à Pilate jusquâà ce que les soldats eussent rempli leur triste mission et jusquâà ce que les crucifiés, auxquels on avait rompu les jambes, fussent morts; car, avant cela on ne pouvait les ôter de la croix.
Câest pendant ce temps que Joseph dâArimathée demanda et obtint de Pilate le corps de Jésus.
La contradiction que de Wette pensait avoir découverte entre les premiers mots de ce récit et le verset 31 nâexiste donc pas.
Voir, sur Joseph dâArimathée, Matthieu 27:57; Marc 15:43; Luc 23:50-51, notes.
Il était disciple de Jésus, mais en secret, à cause de la crainte quâinspirait le pouvoir tyrannique du sanhédrin (Jean 12:42; Jean 7:13; Jean 9:22).
Et maintenant, comme Nicodème (verset 39), au moment où le danger est le plus grand, et lorsque la cause de Jésus paraît avoir péri avec lui, Joseph trouve le courage, qui lui avait manqué jusquâalors, de rendre à son Maître les pieux devoirs de la sépulture.
Aussi Marc (Marc 15:43) dit-il quâil «â¯sâenharditâ¯Â» pour aller vers Pilate.
Trois fois, dans son évangile, Jean met en scène cet honnête pharisien, Nicodème, membre du sanhédrin; et, chaque fois, câest pour marquer un progrès dans le courage avec lequel il manifeste sa conviction.
Dâabord, il vient timidement de nuit vers Jésus (Jean 3:1-2).
Ensuite, il prononce une parole de justice en sa faveur, au sein même du sanhédrin irrité contre lui (Jean 7:50).
Enfin quand le Sauveur a succombé sous les coups de ses adversaires, Nicodème, comme Joseph, son collègue, se déclare ouvertement pour le crucifié.
Comme lâobserve M. Luthardt, lâévangéliste tient à relever le fait que Joseph dâArimathée et Nicodème, tous deux sur la réserve jusquâici dans leurs rapports avec Jésus, se décident en ce moment ouvertement. «â¯La mort du Sauveur, ajoute-t-il, est la puissance qui triomphe des hommesâ¯Â».
On sâétonne au premier abord, de la quantité des aromates que Nicodème fait apporter pour embaumer le corps de Jésus. Mais, comme Marie de Béthanie (Jean 12:3), il montre par cette sorte de prodigalité la grandeur dâun amour qui ne sait point calculer (comparer 2 Chroniques 16:14).
Voir, sur tous les soins pieux de cet ensevelissement, Matthieu 27. note.
Ce sépulcre était celui de Joseph dâArimathée (Matthieu 27:60).
Trois évangélistes, Matthieu, Luc et Jean, font observer que ce sépulcre était neuf et que personne nây avait été mis.
Ils voient, dans ce détail, non seulement une manière dâhonorer dâautant plus le Sauveur, mais ils tiennent à montrer par là quâil nâeut aucun contact avec des morts, ce qui, aux yeux des Juifs, eût été une souillure.
Faut-il ajouter, avec quelques exégètes, que, lorsque ce tombeau fut trouvé vide, il ne put y avoir aucun doute sur la résurrection de Jésus ?
Le but de ce verset est de montrer la hâte avec laquelle Joseph et Nicodème remplirent leur saint devoir, à cause de la préparation, parce quâon était au vendredi soir et que le sabbat allait commencer.
Ce sabbat fut véritablement pour Jésus le grand sabbat (verset 31), le jour de son repos. Ses membres fatigués et meurtris trouvèrent enfin ce repos dans la tombe quâil a sanctifiée pour ceux qui lâaiment, comme il avait sanctifié leur vie par sa vie, par ses souffrances, par sa mort.
Il ne reste plus maintenant à lâévangéliste quâà nous le montrer dans sa victoire, par laquelle il a brisé les liens de la mort et mis en évidence la vie et lâimmortalité.