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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/song-of-solomon-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Song of Solomon 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-17
Chapitres 1:2-17 et 2:1-7
Assurance de lâamour
Lâépouse (v. 2-7)
Quâil m'embrasse des baisers de sa bouche! (v. 2).
Tout au début du Cantique, la voix de lâépouse se fait entendre. Et ses premières paroles traduisent son désir de recevoir un gage de lâamour de lâépoux. Ce nâest certes pas là le langage de quelquâun dâétranger ou dâindifférent, mais ce sont bien les paroles dâune personne qui, attirée par lâépoux, soupire après une preuve de son amour personnel.
à la fin de cette première strophe, elle obtient la réponse attendue, et peut dire avec bonheur: «Sa main gauche est sous ma tête et sa droite mâembrasse». Elle aura dâautres leçons à apprendre, mais elle a désormais lâassurance et la connaissance de lâamour de lâépoux.
Tel est le grand thème de ce premier cantique: La façon dont lâépoux sây prend pour confirmer son amour à lâépouse.
Ne pas avoir lâassurance de lâamour de Christ est, sans doute, étranger à la véritable expérience chrétienne. Et pourtant, au commencement de nos relations avec Dieu, nos âmes ne sont pas toujours affermies dans lâamour de Christ, de sorte que le langage de lâépouse ici correspond au besoin de plus dâun véritable enfant de Dieu. Goûter lâamour du Seigneur est le secret de toute vraie piété. Quand nous parcourons le récit de la vie de dévouement de lâapôtre Paul, les persécutions endurées, les périls affrontés et les privations traversées, nous nous demandons quel était le ressort caché dâune si remarquable carrière. Il nous donne lui-même la réponse: «Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui mâa aimé et qui sâest livré lui-même pour moi» (Gal. 2:20). Telle était la source cachée de sa vie, un cÅur gardé dans lâassurance de lâamour personnel de Christ. Pour que le cÅur soit satisfait, il faut quâil connaisse cet amour et en ait conscience.
Car tes amours sont meilleures que le vin (v. 2).
Tes parfums sont dâagréable odeur; ton nom est un parfum répandu; câest pourquoi les jeunes filles tâaiment (v. 3).
La bien-aimée a appris la valeur de lâamour du roi et lâexcellence de son nom, source dâune joie plus grande que celle du vin «qui réjouit le cÅur de lâhomme» (Ps. 104:15).
Lâamour du Seigneur est meilleur que toutes les joies de la terre dont le vin est le symbole. Et son nom, quand il est révélé, est un parfum répandu. Nous voyons dans le chapitre 12 de lâévangile de Jean les conséquences bénies dâun parfum répandu à Béthanie. Jusquâalors le parfum était enfermé dans le vase dâalbâtre, mais maintenant il est répandu et «la maison fut remplie de lâodeur du parfum» (Jean 12:3).
Les prophètes avaient bien annoncé la venue de Christ et les noms quâil porterait. Toutefois, de leur temps, le parfum de son nom restait, en quelque sorte, enfermé dans le vase dâalbâtre. Mais quand la Parole devint chair et habita au milieu de nous, pleine de grâce et de vérité, alors fut révélé le nom de Jésus, parfaite expression de la douceur, de la débonnaireté, de la patience, de la sainteté et de lâamour.
Seules les «jeunes filles» (les vierges) câest-à -dire ceux qui sont purs de cÅur, connaissent le prix de son nom et apprécient son amour. «Câest pourquoi les jeunes filles tâaiment». Elles lâaiment à cause de son amour. «Nous, nous lâaimons parce que lui nous a aimés le premier» (1 Jean 4:19).
Tire-moi: nous courrons après toi. â Le roi mâa amenée dans ses chambres. â Nous nous égayerons et nous nous réjouirons en toi; nous nous souviendrons de tes amours plus que du vin. Elles tâaiment avec droiture (v. 4).
Son amour sans prix, son nom excellent, produisent ce besoin dâavoir lâassurance de son amour, mais aussi dâêtre dans sa compagnie. Avec les jeunes filles, la bien-aimée demande: «Tire-moi: nous courrons après toi».
Lâamour dont elle est lâobjet suscite le sien, et attirée, elle est prête à courir. Lâépoux la conduit dans le lieu secret de sa présence: les chambres du roi. Au temps convenable elle lâadorera, à sa table (v. 12) et plus tard elle jouira du repos de la maison du vin (2:4), mais elle doit dâabord être enseignée dans les chambres du roi. Dans cette retraite cachée, sâoubliant elle-même, elle trouve sa joie dans lâépoux. Là , le roi est aimé dâun amour pur. «Elles tâaiment avec droiture». Il en est ainsi lorsque Christ exerce son attrait puissant sur nos âmes. Il nous tire après lui, nous amène dans sa présence, afin que seuls avec lui, nous puissions nous oublier nous-mêmes dans la jouissance exclusive de sa Personne et de son amour.
Je suis noire, mais je suis agréable, filles de Jérusalem! Comme les tentes de Kédar, comme les tentures de Salomon» (v. 5).
Le séjour dans les chambres du roi donne à lâépouse une juste estimation dâelle-même. Elle reconnaît devant les autres son véritable état. Nous pouvons employer le même langage et dire: «Je suis noire,... comme les tentes de Kédar». Mais nous apprenons aussi ce que Sa grâce a fait de nous. Aussi, tout en reconnaissant notre méchanceté naturelle, nous pouvons ajouter, «mais je suis agréable...» comme les magnifiques tentures de Salomon. Ce sont des leçons que tout le peuple de Dieu doit apprendre. Amené dans la présence de Dieu, Job déclare: «Voici, je suis une créature de rien» (Job 39:37). Dans le sanctuaire, le Psalmiste reconnaît: «Jâétais avec toi comme une brute» (Ps. 73:22). En présence de la gloire, Ãsaïe sâécrie: «Je suis un homme aux lèvres impures» (Ãs. 6:5). Après avoir été admise dans les chambres du roi, lâépouse doit confesser: «Je suis noire». Lââme ne connaîtra pas de repos, elle ne jouira pas de lâamour de Christ, aussi longtemps quâelle nâaura pas appris dans les chambres secrètes du roi les trois grandes vérités suivantes:
- Son indignité naturelle.
- La beauté dont Sa grâce la revêt.
- La valeur infinie de Christ et de Son amour.
Ne me regardez pas, parce que je suis noire, parce que le soleil mâa regardée: les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils mâont mise à garder les vignes; ma vigne qui est à moi, je ne lâai point gardée (v. 6).
Ayant vu le roi dans sa beauté et consciente de sa propre laideur, elle nâa aucun désir dâattirer lâattention. «Ne me regardez pas», dit-elle, «je suis noire». Les épreuves traversées dans le monde, la persécution de la part de ses proches, le dur service dans les vignes des autres, sa négligence à lâégard de son travail, ont laissé des traces profondes.
Si nous découvrons aussi notre laideur, à la lumière des perfections de Christ, nous serons convaincus que nous ne pouvons être un modèle pour dâautres. Le souvenir de nos nombreux manquements à lâheure de la tentation, de notre lâcheté en présence de lâopposition des hommes, du temps perdu comme esclaves dans les vignes de ce monde, de notre négligence à assumer nos propres responsabilités, nous contraindra à dire avec lâépouse: «Ne me regardez pas». Que de fois pourtant nos paroles, notre comportement trahissent au contraire la vanité de nos cÅurs qui, pratiquement, suggèrent: regardez-moi! Tout cet effort pour attirer lâattention des autres montre combien peu de temps nous avons passé dans les chambres du roi.
Dis-moi, toi quâaime mon âme, où tu pais ton troupeau, où tu le fais reposer à midi; car pourquoi serais-je comme une femme voilée (ou: qui se détourne) auprès des troupeaux de tes compagnons? (v. 7).
Lâépouse qui parlait aux filles de Jérusalem, se tourne maintenant vers celui quâelle aime. Une question sâélève dans son cÅur: comment le roi peut-il aimer quelquâun dâaussi indigne quâelle? En revanche, elle nâa aucun doute sur les sentiments qui remplissent son propre cÅur. Elle ne dit pas: Toi que mon âme devrait aimer, ni même: désire aimer, mais bien: «Toi quâaime mon âme». Lâaimant, elle a le désir de se nourrir là où il se repose. Attirée par lui, elle nâa nulle intention de sâéloigner. Seul lâamour pour Christ remplissant notre cÅur peut nous garder aussi de nous écarter (en hébreu «atah»: couvrir, voiler. à rapprocher de: «natah»: se détourner).
Nâavons-nous pas chacun à confesser que trop souvent nous nous détournons, cherchant notre nourriture et notre repos dans les choses de la terre? Nous sommes alors étonnés de faire si peu de progrès! Pourtant il serait surprenant que nous fassions le moindre progrès, avec pour nourriture les «gousses» de ce pauvre monde. La philosophie, la science et la littérature ne devraient pas attirer et encore moins nourrir les âmes de ceux qui aiment Christ. Si nous disons en vérité, «Toi quâaime mon âme», nous désirerons sûrement la nourriture céleste et le repos divin. Lâappétit pour la nourriture spirituelle est le meilleur antidote contre lâattrait des choses de la terre.
Lâépoux (v. 8 à 11)
Si tu ne le sais pas, ô la plus belle parmi les femmes! sors sur les traces du troupeau, et pais tes chevreaux près des habitations des bergers (v. 8).
Nous entendons ici, pour la première fois, la voix de lâépoux. Il sâadresse à la bien-aimée comme à «la plus belle parmi les femmes». Quelque noire quâelle puisse être à ses propres yeux, toute haïe et persécutée quâelle soit par les autres, elle est à ses yeux «la plus belle entre les femmes». Rien ne peut altérer lâestimation que Christ a des siens. Ni leurs manquements, ni la calomnie du monde ne changent le prix quâils ont pour lui. Il les voit toujours en vertu de lâefficace de son Åuvre et des conseils de sa grâce.
Si nous voulons savoir où trouver de la nourriture et du repos pour nos âmes, nous devons sortir sur les traces du troupeau. Christ a son troupeau et ses bergers dans ce monde. Le grand pasteur des brebis conduit son troupeau dans les verts pâturages.
Mais il y a une autre instruction pour lâépouse. Elle doit paître les chevreaux près des habitations des bergers et elle sera nourrie elle aussi. Nous avons ici comme une anticipation de la dernière scène de lâévangile de Jean et des paroles si touchantes du Seigneur à son disciple restauré, après sa terrible chute, «Suis-moi» et «Pais mes agneaux» (Jean 21:19,15). Pour nourrir les agneaux, nous devons suivre Christ et si nous le suivons, nous prendrons plaisir à les nourrir. Le secret pour trouver du repos et de la nourriture pour nos âmes, câest de suivre Christ et de nourrir ses agneaux.
Je te compare, mon amie, Ã une jument aux chars du Pharaon (v. 9).
Tes joues sont agréables avec des rangées de joyaux; ton cou, avec des colliers (v. 10).
Nous te ferons des chaînes dâor avec des paillettes dâargent (v. 11).
Comme une jument des chars du Pharaon, ornée de tous les atours de la royauté, ainsi lâépouse est revêtue de la beauté quâIl a lui-même mise sur elle. Le Seigneur peut dire par la bouche dâÃzéchiel: «Je te parai dâornements, et je mis des bracelets à tes mains et un collier à ton cou» (Ãz. 16:11). Christ trouve son plaisir à révéler son amour aux siens. Il nous fait connaître ce que Dieu a préparé pour ceux qui lâaiment: «ce que lâÅil nâa pas vu, et que lâoreille nâa pas entendu, et qui nâest pas monté au cÅur de lâhomme» (1 Cor. 2:9). Il lui révèle aussi toute la gloire dont Il veut la revêtir. «Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde» (1 Jean 4:17). Mais il reste une gloire future, dont les saints seront revêtus quand les noces de lâAgneau seront venues.
Lâépouse (v.12 à 14)
Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son odeur (v.12).
Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe; il passera la nuit entre mes seins (v. 13).
Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné dans les vignes dâEn-Guédi (v. 14).
Les vives affections de lâépoux suscitent une réponse immédiate de la part de lâépouse. Pendant que le roi est à table â belle figure de Christ au milieu des siens â lâadoration sâexprime en odeur agréable.
Cette scène nous présente Christ dans le repos, trouvant sa joie au milieu des siens. Ce nâest pas Béthanie avec sa tristesse mais Béthanie avec son festin. Moment béni où des cÅurs qui lâaimaient lui firent «donc là un souper» (Jean 12:2).
Peu nombreuses furent les occasions où quelquâun lui fit un souper dans ce triste monde. Dans la maison de Lévi, ce fut lâoccasion pour Christ de bénir de pauvres pécheurs. à Béthanie il put goûter la communion avec les siens. Là , enfin, fut convié à un festin Celui qui avait dressé une table pour le monde entier.
Câétait une bénédiction pour Marie de sâasseoir à ses pieds pour écouter sa Parole, de sây jeter au jour de la tristesse et dâêtre consolée par ses larmes. Mais aucun nard nâa été alors répandu.
Il faut saisir le moment où le roi sâassied à sa table, dans lâintimité et dans une sainte communion avec les siens: il faut alors apporter le vase dâalbâtre et en verser le précieux contenu sur le roi. La maison sera remplie de lâodeur du parfum.
Sa présence fait naître lâadoration des siens. Seule une âme libérée de ses tristesses, de ses soucis ou dâun service affairé, peut adorer en Sa présence.
Il est bon dâapprendre à ses pieds, mais apprendre nâest pas adorer. Il est doux dâêtre réconforté par ses larmes de sympathie, mais la consolation nâest pas lâadoration. à son école, je suis conscient de mon ignorance; lorsquâil me console, je pense à ma peine... Mais si nous dressons une table pour Christ, nous laissons de côté nos tristesses, notre ignorance, nos soucis journaliers. Lui seul captive nos esprits et retient nos affections; remplis de Christ, nous adorons; notre nard exhale son odeur.
Empruntant le langage de lâépouse, nous pouvons dire: Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe. La myrrhe parle de Christ, tout particulièrement en relation avec ses souffrances. Elle nâattire pas comme la fleur par sa beauté. Câest une résine précieuse en raison de sa suave odeur. Elle est invisible, renfermée dans un bouquet, mais lâon peut respirer son parfum. Tel était le bien-aimé pour lâépouse et tel est Christ pour le croyant. Lâépouse ajoute: «Il passera la nuit entre mes seins». Le croyant possède Christ comme un trésor précieux. Il le garde dans ses affections tout au long de la nuit, jusquâà lâaube du jour éternel.
Plus loin lâépouse compare aussi lâépoux à une grappe de henné dans les vignes dâEn-Guédi, aussi belle que parfumée.
Nous avons besoin de Christ et câest en contemplant à face découverte la gloire du Seigneur que nous serons transformés en la même image, de gloire en gloire (2 Cor. 3:18)
Lâépoux (v.15)
Voici, tu es belle, mon amie; voici tu es belle! Tes yeux sont des colombes (v. 15).
Câest lui maintenant qui exprime les délices quâil goûte dans lâépouse. Elle disait: «Je suis noire», il déclare: «Voici, tu es belle!» Il ajoute: «Tes yeux sont des colombes». La colombe se lamente et languit quand elle est séparée de son compagnon. Ãzéchias, dans sa maladie pouvait dire: «Je gémissais comme une colombe» (Ãs. 38:14). à ceux qui ont Christ pour seul objet il peut être dit: «Tes yeux sont des colombes».
Lâépouse (1:16 à 2:1)
Voici, tu es beau, mon bien-aimé; oui tu es agréable! oui, notre lit est verdoyant (v. 16).
Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris des cyprès (v. 17).
Lâépoux a déclaré, «Voici, tu es belle, mon amie». Et lâépouse se complaît à répondre aussitôt, «Voici tu es beau, mon bien-aimé». La beauté de lâépouse est le reflet de la sienne. Christ nâest-il pas plein de beauté? Alors tel est aussi son peuple. La beauté du Seigneur, notre Dieu, est sur nous (Ps. 90:17, cf. note).
Lâépouse ajoute, «Oui, tu es agréable!» Certaines personnes sont belles sans être agréables, et dâautres agréables sans être belles. Christ est lâun et lâautre. Combien le roi est agréable au psalmiste quand il sâécrie, «Mon cÅur bouillonne dâune bonne parole»; et quelle beauté il a à ses yeux, quand il ajoute: «Tu es plus beau que les fils des hommes» (Ps. 45:2, 3).
Nous chantons à juste titre: «Seigneur, quand je pense à toi, à ta parfaite grâce, mon cÅur brûle au dedans de moi..» (H. et C. n° 96, strophe 1). Mais il y a plus encore. Le roi est beau et agréable, mais sa présence assure repos, sécurité et protection. «Notre lit est verdoyant». Il sâagit sans doute du lit de table sur lequel lâépoux et lâépouse sâaccoudent quand ils prennent leur repas.
Quand Christ prend sa place au milieu des siens, câest comme une oasis au milieu de ce monde aride. Sa présence procure le repos.
Mais câest «notre lit», le repos est partagé: «Je souperai avec lui, et lui avec moi» (Apoc. 3:20). «Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris des cyprès». Les solives maintiennent la construction, la rendent sûre; les lambris servent à lâorner.
Quel était lâatmosphère de la scène de Béthanie (Jean 12)? Immédiatement avant, nous voyons les grands de ce monde consulter ensemble pour mettre à mort le Roi. Aussitôt après, Judas convient de le livrer pour trente pièces dâargent. Au dehors lâorage se prépare, à lâintérieur on trouve sécurité et abri devant la tempête qui sâélève. Quelquâun, il est vrai, trouvera Marie fautive. Mais aussitôt la protection attentive du Seigneur se manifeste: «Laissez-la... ce qui était en son pouvoir, elle lâa fait» (Marc 14:6-8). Toute la puissance de lâennemi ne saurait toucher celle au sujet de laquelle le Roi déclare, «Laissez-la».
Lâorage gronde sur ma tête
Je vois au ciel briller lâéclair
Je ne crains pas dans la tempête
Son aile me tient à couvert.
Dans ce paisible et sûr asile
De lâennemi bravant lâeffort,
Je savoure un bonheur tranquille
à lâombre même du Dieu fort.
Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées (2:1).
Le roi a déclaré, «Tu es belle» et comme un écho la Sulamithe répond: «voilà ce que je suis». La foi exprime ce quâelle est, par grâce, aux yeux de lâépoux, parfumée comme un narcisse et aussi belle quâun lis des vallées.
Ce nâest pas une fleur transplantée dans quelque cité populeuse, sujet dâadmiration des passants, mais un lis qui croît dans une vallée retirée pour charmer lâépoux.
Il nây a pas de présomption à accepter la place que Christ, par grâce, nous a donnée devant lui. Il y en aurait plutôt à dire, «Je suis indigne» alors que Christ déclare, «Tu es belle». Le fils prodigue pouvait ainsi parler dans le pays éloigné. Mais tout est changé quand le père lâentoure de ses bras et le couvre de baisers! En présence du roi, à sa table, emparons-nous des paroles de lâépoux, non pour nous glorifier, mais pour magnifier la grâce de celui qui nous a revêtus de sa propre magnificence.
Lâépoux (v. 2)
Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles (v. 2).
Dans sa réponse, le roi confirme ce que lâépouse vient de dire. Elle est bien ce lis des vallées, mais à lâarrière-plan poussent des épines qui en font ressortir la beauté. Dans la sombre vallée de ce monde, la plupart des hommes ne reflètent aucun des traits de la beauté de Christ. Ce sont des épines destinées au feu, qui ne sont pour lui quâun sujet de souffrance. Mais les siens, ceux en qui il trouve ses délices, sont les excellents de la terre, tels des lis au milieu des épines. Christ les a sanctifiés, a mis sa beauté sur eux. Leur triste entourage fait ressortir leur beauté.
Pour acquérir ce lis, il a fallu que Christ descende dans cette vallée envahie dâépines. Plus encore, pour obtenir son Ãpouse, il a dû porter la couronne dâépines.
Lâépouse (v. 3 à 7)
Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils; jâai pris plaisir à son ombre et je mây suis assise; et son fruit est doux à mon palais (v. 3).
La réponse de lâépouse est immédiate. Si elle est aux yeux du roi dâune beauté incomparable, Il est pour elle le bien-aimé, le seul parmi les fils des hommes en qui elle trouve du repos, de lâombre et du fruit. Aussi le compare-t-elle au pommier, cet arbre à lâombre dense et au fruit délicieux. Les arbres de la forêt peuvent paraître plus imposants. Câest ainsi que les hommes ont généralement plus dâestime pour leurs semblables que pour Jésus, lâhomme humble et rejeté. La plupart des arbres de la forêt peuvent offrir un abri, mais ils sont sans fruit aucun. Les buissons au contraire produisent bien du fruit sauvage mais ils ne fournissent pas dâombre.
Cet arbre seul répond à tous les besoins. Christ est lâarbre de vie. Tandis quâil traversait la terre, il nâavait pas plus dâapparence quâune racine sortant dâune terre aride, sans forme ni éclat (Ãs. 53:2). Mais cet homme solitaire est le seul qui puisse offrir abri, rafraîchissement et repos dans ce monde aride et éprouvant.
Dans la nouvelle Jérusalem, déjà contemplée par la foi, lâarbre de vie sâélève au milieu de sa rue, au bord du fleuve dâeau vive. Là nous trouverons vraiment le repos, et comme lâépouse, nous dirons: «Jâai pris plaisir à son ombre et je mây suis assise; et son fruit est doux à mon palais».
Il mâa fait entrer dans la maison du vin; et sa bannière sur moi, câest lâamour (v.4).
Lâexpérience de lâépouse sâenrichit. Ses besoins ont été satisfaits, elle est maintenant amenée à la pleine jouissance des grâces dispensées par le roi. Elle est introduite dans la maison du vin pour goûter la plénitude de sa joie et le charme indicible de son amour. Ce nâest plus «son ombre» ni «son fruit» mais lui-même.
Nous faisons la même expérience dans nos âmes. Nous nous asseyons à «lâombre» de Christ et dans sa présence nous trouvons le repos de nos travaux, la délivrance du faix et de la chaleur du jour, le rafraîchissement et la nourriture pour nos âmes. Ces expériences ont leurs limites. Il en est de plus riches, de plus profondes, où nâentre aucune pensée de soulagement mais la seule jouissance de sa plénitude.
Christ veut nous délivrer des choses de la terre et nous faire entrer dans ses bénédictions célestes. Il veut que nous goûtions au rassasiement de joie et aux plaisirs qui sont à la droite de Dieu pour toujours, pour nous faire découvrir que sa bannière sur nous, câest lâamour.
La bannière parle de vainqueur et de victoire remportée. Lâamour de Christ a triomphé. Et quâelle est grande, la victoire que Christ a remportée! Ce nâest pas une victoire qui puisse être comparée à celle des tessons dâargile (Ãs. 45:9) de ce monde, pauvres rois qui accèdent à leur trône en versant le sang des autres.
Ce puissant triomphateur a remporté la victoire au prix de son propre sang, en devenant lui-même la victime. La victoire acquise, il déploie sa bannière et sa bannière, câest lâamour. Câest lâamour qui a fait de lui la victime volontaire, lâamour qui lâa soutenu dans son chemin ici-bas, lâamour qui lâa fait rester sur la croix. Aucun clou forgé par des hommes nâaurait pu retenir le Christ de Dieu sur la croix. Il fallait cet amour que beaucoup dâeaux nâont pu éteindre et que des fleuves nâont pu submerger.
Lâamour divin, éternel, tout-puissant a remporté cette grande victoire. Il est gravé sur la bannière qui en rend témoignage.
Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes; car je suis malade dâamour (v. 5).
Lâextase de la maison du vin est plus que lâépouse nâen peut supporter. Il y a des expériences spirituelles qui sont trop intenses pour les pauvres vases dâargile que nous sommes. Nâen fut-il pas ainsi pour lâapôtre quand il fut ravi au troisième ciel? Il entendit des paroles ineffables quâil nâest pas permis à lâhomme dâexprimer. Certes, de telles expériences sont exceptionnelles dans la vie chrétienne, mais parfois le Seigneur peut accorder aux siens une perception si forte de son amour quâils sont contraints de sâécrier, comme ce chrétien sur son lit de mort: «Seigneur, câest assez, retiens ta main, ton serviteur est un vase dâargile et ne peut en supporter davantage».
Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite mâembrasse (v. 6).
Lâépouse demandait le soutien dâune puissance spéciale: telle est la réponse quâelle reçoit. La bannière de lâamour est au-dessus dâelle et les bras de lâamour lâentourent. La soif exprimée au début du Cantique, est comblée. Lâassurance et la pleine appréciation de lâamour de lâépoux sont sa part. Quel bonheur pour le croyant que de trouver tous les désirs du nouvel homme satisfaits par lâamour de Christ.
Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, nâéveillez pas, ne réveillez pas mon amour, jusquâà ce quâelle1 le veuille (v. 7).
1 note de traduction dans la version Darby: ou: quâil; littéralement: ne réveillez pas lâamour jusquâà ce quâil le veuille.
La strophe sâachève par un appel aux filles de Jérusalem pour quâelles ne troublent pas le repos de lâamour. Le plus léger mouvement peut effaroucher les timides et sensibles gazelles ou les biches des champs. Ainsi le croyant, goûtant lâamour de Christ, peut redouter tout ce qui pourrait troubler son intimité avec son Sauveur.