Lectionary Calendar
Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)
versets 1-17
Cantique des cantiques (Schir-hasshirim). Cette forme est celle par laquelle on exprime en hébreu le superlatif; comparez vanité des vanités, et jusqu’à un certain point aussi : cieux des cieux, serviteur des serviteurs; le sens est donc : le cantique par excellence.
Lequel. Ici se trouve dans l’original la forme complète du pronom relatif (ascher), tandis que dans tout le poème est employée la forme abrégée (sch). Cette différence correspond à peu près à celle qui existe entre notre pronom relatif lequel, laquelle, et le pronom plus abrégé qui, que, On conclut généralement de cette différence que le titre a été rédigé par une autre main que celle de l’auteur du livre. Cette conclusion n’est pas certaine; car le titre d’un drame n’appartient pas au drame lui-même; la forme abrégée du pronom est un provincialisme que l’auteur a mis intentionnellement dans la bouche des interlocuteurs du drame, conformément au langage populaire, tandis qu’il a fort bien pu formuler le titre dans son propre langage qui était celui du style littéraire.
De Salomon, littéralement : à Salomon (comme auteur); voir les titres semblables des Psaumes.
Qu’il m’embrasse… L’une des jeunes filles du harem célèbre le bonheur d’être l’objet des attentions d’un roi tel que Salomon.
Tes amours. Elle s’adresse à Salomon lui-même comme s’il était présent, car elle pressent son approche.
Ton nom est un parfum. Le nom de la personne, dans la pensée de celui qui le prononce, se confond avec la personne elle-même et rappelle toutes les qualités qui font le charme de cette personne. Notons que le mot parfum (schémen) ressemble beaucoup au mot qui en hébreu signifie nom (schem).
Entraîne-moi ! Nous courrons. La jeune fille parle maintenant au nom de chacune de ses compagnes qui l’entourent.
Le roi m’a fait venir. C’est Sulammith qui prend la parole. En entendant ce langage, elle se rend compte de la situation critique dans laquelle elle se trouve placée.
Nous serons dans l’allégresse. Toutes les jeunes filles se joignent à la première pour confirmer le bonheur qu’il y a d’appartenir à un Salomon.
Je suis noire : brûlée du soleil; Sulammith dit cela en comparant son teint hâlé à celui des jeunes citadines (filles de Jérusalem) dont elle est entourée.
Les tentes de Kédar. Kédar élait une tribu arabe (Ésaïe 21:16, note; Psaumes 120:5). Les tentes des Arabes nomades sont en général de couleur noire. Elles sont faites de poils de chèvres de teinte noirâtre.
Les tentures de Salomon : qui fermaient les passages d’un appartement à l’autre dans le palais royal; elles étaient, paraît-il, de couleur sombre.
Ne vous étonnez pas… Ces paroles de Sulammith sont prises par la plupart au sens littéral. À notre point de vue, elles renferment une allusion au changement défavorable qui s’est produit dans l’état du peuple à l’époque de Salomon.
Les fils de ma mère. Peut-être, après la mort du père, non mentionnée, les frères de Sulammith exerçaient-ils l’autorité dans la famille, ou bien étaient-ce les fils d’un second mariage. On a expliqué de toute espèce de manière leur irritation contre leur sœur. Pour nous, c’est une allusion au violent mécontentement qui poussa les chefs des tribus à réclamer l’établissement de la royauté.
Gardienne des vignes : Israël perdit alors sa liberté primitive.
Ma vigne, à moi. Les uns entendent par là sa beauté, d’autres sa liberté, d’autres sa pureté; pour nous, il ressort de Cantique 8:11-12 qu’il s’agit de la terre de Canaan, dont Israël a aliéné la propriété en se donnant un roi. Voir à Cantique 6:12.
Dis-moi, toi que mon âme aime. Sulammith s’adresse ici à son ami absent; elle voudrait aller le joindre sur la montagne où il fait paître, au milieu du jour, son troupeau à l’ombre de la forêt, mais elle ne voudrait pas avoir à errer en le cherchant, car on pourrait la prendre pour une femme qui se cache, rôdant dans de mauvaises intentions.
Tes compagnons : les autres bergers, qui font paître leurs troupeaux sur les mêmes montagnes.
Les jeunes filles présentes entrent complaisamment dans la pensée de Sulamith et lui répondent : Si tu l’ignores (le lieu où est ton berger), va, cherche et fais paître, comme tu le désires, ton petit troupeau de chèvres parmi ceux des bergers.
On peut traduire aussi : Si tu es si ignorante, si simple…
Exclamation d’admiration dans la bouche de Salomon.
Des colombes : non pas, comme on traduit quelquefois, des yeux de colombe. Les yeux mêmes de Sulammith sont comparés par Salomon à des colombes, symboles de douceur et de pureté.
Sulammith répond à Salomon par une exclamation semblable d’admiration, mais en l’adressant à son bien-aimé. Puis, comparant l’appartement aux lambris dorés dans lequel elle se voit enfermée, avec les demeures champêtres, pauvres retraites de la forêt où elle vit d’ordinaire avec son berger, elle déclare préférer à ces magnificences le siège de mousse et les grands arbres dont l’ombrage fait son bonheur.