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Bible Commentaries
Cantique 1

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-17

Cantique 1:1

* Le Cantique des Cantiques est une allégorie divine, représentant :
- L’amour entre Christ et Son église, c’est-à-dire l’ensemble des véritables croyants ;
- La relation et l’affection qui existent entre deux fiancés ;
- L’emblème, souvent employ édans l’Écriture, représentant une relation proche, ferme et solide entre un époux et une épouse ;

Voir : Psaumes 45:1-17; Ésaïe 54:5-6 ; 62.5; Jérémie 2:2; 3.1 ainsi qu’Ézéchiel, Osée, Matthieu 9:15; 25.1 et Apocalypse 21:2-9 ; Éphésiens 5:27.

On ne trouve dans ces textes aucune mention directe relative à l’église de Christ, ni aucune situation particulière dans laquelle le croyant peut directement s’identifier ; une âme qui s’en donne la peine, pourra toutefois discerner, en toute humilité et en comparant différentes parties de l’Écriture, le message que nous communique l’Esprit-Saint. Il faut cependant souligner qu’une grande partie de ce livre a été méconnue par les commentateurs et les traducteurs de la « première heure. »

Quand on parcourt ce texte, les différences entre les mœurs et coutumes d’Europe, et celles d’Orient doivent être vraiment gardées à l’esprit. Le minimum de connaissance sur les mœurs orientales que possédaient la plupart de nos anciens commentateurs et traducteurs, a dans de nombreux cas, empêché un compte-rendu correct du texte. Il est clair également que les évolutions de notre propre langage, durant les deux ou trois siècles derniers, affectent le sens exact de certains termes, ce qui fait qu’on ne peut les interpréter facilement avec des expressions récentes. Mais les grandes lignes, correctement interprétées, s’accordent pleinement avec les affections et l’expérience du chrétien sincère.

* Titre du livre. (1)
L’église avoue son manque de cohérence. (2-6)
L’église implore Christ de la conduire en son lieu de paix. (7, 8)
L’éloge de Christ envers l’église, l’estime que celle-ci porte au Seigneur. (9-17)

(1)

Ce livre de Salomon, appelé « Cantique des Cantiques », est bien supérieur aux autres, du même auteur, car il est totalement orienté sur la description de l’excellence de Christ, et de Son amour envers Son peuple racheté. 

Cantique 1:2

(2-6)

Dans ce texte, l’Église, ou plutôt le croyant, mentionne les spécificités de l’épouse du Roi, le Messie. Les baisers de sa bouche signifient les assurances du pardon dont les croyants bénéficient : ils sont remplis de paix, de joie, de confiance, ce qui fait qu’ils abondent en toute espérance, sous l’autorité du Saint-Esprit. Les âmes qui sont sous le bénéfice de la grâce éprouvent le plus grand plaisir à aimer Christ, et réciproquement. L’amour de Christ est plus valable et désirable que tout ce que le monde peut offrir de meilleur aux hommes. Le nom de Christ n’est pas un « onguent » caché, mais une onction, versée abondamment : cela se traduit par une liberté et une plénitude dans Sa Grâce, par l’Évangile.

Ceux qu’Il a rachetés et sanctifiés, sont ici les « vierges » qui aiment Jésus-Christ, et le suivent, où qu’Il aille. Apocalypse 14:4. Elles le supplient de les guider, par l’influence régénératrice de Son Esprit.

Plus nous discernons la Gloire de Christ, plus nous ressentons notre incapacité pour Le suivre avec nos propres forces, même si nous sommes désireux de le faire.

Observons la réponse rapide à la prière formulée dans ce texte : ceux qui demandent la Sagesse, seront conduits dans la Vérité et le réconfort spirituel et ainsi leurs peines disparaîtront !

Nous n’avons aucune joie durable à attendre ici-bas, si ce n’est en Christ ; nous ne devons pas oublier de Lui rendre grâce pour Son Amour : ce Dernier ne peur rester sans effet pour nous. Nous ne pouvons recevoir la Grâce de Christ sans un cœur sincère et pur Éphésien 6.24.

L’expression « filles de Jérusalem » (verset 5) peut mentionner des personnes possédant une foi naissante. L’épouse, mentionnée dans ce texte, était noire, comme les tentes des nomades Arabes ; elle était aussi belle que les tentures somptueuses du palais de Salomon.

Le croyant, par nature, est « noir » : il est en effet souillé et coupable ; il est toutefois renouvelé par la Grâce divine, à l’image de la sainteté de Dieu. S’il reste encore sali par son péché quotidien, il est toutefois purifié en Christ ! Même si l’enfant de Dieu est souvent méprisé par les hommes, il reste toujours « racheté » aux yeux de Dieu.

Le teint de cette femme était du au dur labeur auquel elle avait ét ésoumise. Tous, même sa mère, étaient en colère contre elle, sauf Dieu, son Père. Tous lui avaient fait subir des épreuves, ce qui l’avait poussée à négliger son âme. Comme cette pauvre femme, devenue la compagne d’un prince, nous sommes conduits à bien considérer les circonstances dans lesquelles l’Amour de Christ se manifeste. Nous étions, avant notre salut, misérables, esclaves du péché, sans cesse au labeur, voire dans la peine, las et lourdement chargés …  Mais quel changement considérable s’est opéré, quand l’Amour de Christ s’est manifesté en notre âme  !

Cantique 1:7

(7, 8)

Observons le titre donné à Christ, dans ce texte : « Toi que mon cœur aime. » Ceux qui aiment Christ de la sorte, peuvent venir à Lui en toute confiance, mais en toute humilité.

Peut-il y avoir, chez un enfant de Dieu, un temps de répit pour subir les épreuves, les conflits intimes ? Christ propose en effet le repos ! Ceux qui aiment Jésus-Christ désirent avec ferveur partager ce privilège avec leurs frères et sœurs qui constituent Son « troupeau. »

Les âmes touchées par la Grâce redoutent avant tout d’être écartées de Christ, par l’ennemi. Dieu est toujours disposé à répondre à la prière. Nous devons suivre l’exemple des hommes pieux et emprunter le chemin du troupeau (l’église). Suivons les préceptes du bon Berger et l’enseignement des serviteurs de Dieu !

Apportons nos fardeaux et déposons-les aux pieds du Seigneur, Il ne les rejettera pas ! La prière fervente du chrétien consiste à demander à Dieu qu’Il le dirige ici-bas, dans ses différentes affaires, dans sa situation, son emploi, de façon à ce qu’il puisse « voir spirituellement » son Seigneur et Sauveur lui ouvrir la voie.

Cantique 1:9

(9-17)

« L’époux » nous présente les plus grands éloges de son « épouse. »

Aux yeux de Christ, les croyants sont « l’excellence » de la terre, ceux qui sont les plus aptes à être Ses serviteurs pour promouvoir Sa gloire. Les dons spirituels et les grâces que Christ accorde à chaque véritable croyant sont décrits dans les versets 10 et 11, sous forme de divers ornements alors en usage.

Les grâces octroyées aux saints sont nombreuses, et forment une entit éspirituelle. Celui qui en est l’Auteur terminera Son œuvre, en chacun des siens. La grâce qui émane de la plénitude de Christ rejaillit avec force par la foi, dans l’affection fraternelle et dans la gratitude envers le Sauveur. Au-dessus de tous ces dons merveilleux, Christ, demeure, par son œuvre en nous, ce qu’il y a de plus précieux.

Le terme traduit par « troène » (ou cyprès, voire henné dans certaines traductions) représente l’expiation ou la propitiation de Christ. Ce Dernier tient la place principale dans le cœur des croyants, parce qu’Il est la propitiation de leurs péchés. Nul ne doit (ni ne peut) prétendre prendre Sa place en notre âme. Les croyants sont résolus à s’enraciner en Lui, au temps de l’épreuve, et ce, durant toute leur vie.

Christ prend plaisir à constater toute l’œuvre opérée pas Sa grâce, dans l’âme des croyants. Ceci doit les encourager, durant leur sanctification, à être vraiment reconnaissants envers leur Sauveur, Celui qui les a lavés de leurs péchés.

Cette épouse, mentionnée dans le texte et représentant le croyant, a un regard humble, modeste, montrant sa simplicité et sa pieuse sincérité ; son regard est éclairé et guidé par le Saint-Esprit, cette « Colombe » bénie.

L’église exprime son attachement à Christ : « Tu es parfait, dès les origines, alors que je ne suis qu’une « représentation » bien imparfaite de Ta personne.

De nombreuses personnes paraissent agréables au premier abord, tout en étant en réalité fort déplaisantes ; Christ, quant à Lui, est toujours merveilleux ! Les croyants, au verset 16, louent les saintes ordonnances, qui confirment leur communion avec Christ. Que le croyant soit dans les « parvis du Seigneur », ou dans l’isolement, qu’il soit occupé à ses tâches journalières, ou confin ésur un lit de malade, voire même dans un cachot, il est sans cesse spirituellement en présence de Son Maître !

L’âme, étant chaque jour en communion avec le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, prendra plaisir à vive dans l’espérance de l’héritage pur, incorruptible et inaltérable qui lui est réservé dans le ciel  !

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Song of Solomon 1". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://www.studylight.org/commentaries/fre/mhn/song-of-solomon-1.html. 1706.
 
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