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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-14
Voir Ecclésiaste 3:19, note.
Comme elle y avait été, littéralement : conformément au fait quâelle y était dans le principe. Comparez Genèse 3:19; Psaumes 104:29; Job 34:15.
Et que lâesprit retourne à Dieu : évidemment pas pour aller perdre sa personnalité dans le sein de la divinité, car il y aura un jugement (Ecclésiaste 12:1).
Qui lâa donné. Comparez Genèse 2:7; Psaumes 104:30; Ãsaïe 42:5; Jérémie 38:16.
Conclusion, retour à Ecclésiaste 1:2
11 à 16 épilogue
On a supposé parfois que ces six versets nâétaient pas de lâauteur de lâEcclésiaste, mais avaient été ajoutés postérieurement pour contrebalancer les paroles en apparence irréligieuses que lâon trouve dans le cours du livre et le terminer par une déclaration décidément orthodoxe et biblique. On allègue en faveur de cette opinion les raisons suivantes :
Ces raisons ne sont cependant pas décisives. En face de son écrit achevé, lâauteur peut fort bien parler de lui-même à la troisième personne, tandis que, dans le cours de son livre, sâadressant à ses auditeurs, il parlait à la première. Lâexpression mon fils sâest présentée à lui tout naturellement comme personnification de ses jeunes lecteurs, auxquels il vient de sâadresser (Ecclésiaste 12:1 et suivants) et auxquels il sâintéresse tout particulièrement. Il nây a absolument rien dans les éloges des versets 11 et 12 que lâEcclésiaste nâait pu dire de lui-même en toute modestie. Il nâaurait pas écrit un pareil livre, sâil ne se fût cru sage et capable dâenseigner la sagesse aux autres. Il déclare avoir cherché à être vrai dans le fond et agréable dans la forme. Ce ne sont pas là des choses quâun auteur ne puisse dire de lui-même sans blesser la loi de lâhumilité. Nous savons quâà la fin du premier siècle de notre ère il se tînt à Jabné un synode Juif dans lequel il sâéleva entre les deux principales écoles juives de ce temps une discussion sur le droit de lâEcclésiaste à figurer dans le Canon. Il résulte de plusieurs passages du Talmud que, si le parti favorable au maintien de ce livre dans le Canon lâemporta, ce fut grâce aux derniers versets, qui par conséquent en faisaient déjà partie.
Le verset 13 pourrait faire supposer que lâépilogue sâapplique au livre des Proverbes en même temps quâà lâEcclésiaste. En effet, il y est parlé de nombreuses maximes composées par lâEcclésiaste. On en trouve sans doute un certain nombre dans les chapitres 6 et 10, de telle sorte que lâEcclésiaste aurait été envisagé comme un supplément des Proverbes. Mais le terme de nombreuses est bien fort pour sâappliquer uniquement à celles qui se trouvent dans ces quelques chapitres. Câest là ce qui a fait penser à quelques interprètes, que lâépilogue sâappliquait à la fois à lâEcclésiaste et au livre des Proverbes, qui, dans lâancien Canon juif, précédait immédiatement celui de lâEcclésiaste. Le verset 13 pourrait, il est vrai, sâappliquer au livre des Proverbes, mais non le verset 12, qui parle des sentences composées par lâauteur même de lâEcclésiaste.
Comme des aiguillons : terme exprimant avec force lâimpression profonde que laissent dans le cÅur certaines sentences bien frappées.
Comme des clous bien plantés : demeurant solidement enfoncés dans lâintelligence et devenant chaque jour comme le clou auquel on suspend les objets, le point auquel se rattachent des réflexions nouvelles.
Ils sont donnés par un seul berger (Genèse 49:24; Psaumes 23:1).
14 à 16 lâauteur estime que la pensée fondamentale de son livre, le compte, final à rendre par chacun, bien imprimée dans le cÅur, suffit à lâhomme. Ce peu, câest tout
3>Conclusion
De tous les livres de lâAncien Testament, câest celui-ci peut-être qui a été lâobjet des plus nombreuses et des plus graves accusations. Sous le rapport de la forme, on lui reproche de manquer dâordre, de revenir assez souvent sur des points déjà traités ou du moins déjà touchés, et de nâêtre pas fidèle à la fiction par laquelle, à son début, il emprunte le personnage de Salomon. Pour le fond, on prétend quâil est sans convictions arrêtées (scepticisme), quâil vante à tout propos le plaisir (épicurisme) et quâil voit toutes choses sous des couleurs désespérément sombres (pessimisme). Reprenons les uns après les autres ces divers points.
Nous reconnaissons de grand cÅur que lâEcclésiaste est fort éloigné de présenter un ordre extérieur et un plan qui sâimposent. Jamais ouvrage ne fut plus diversement divisé par ses commentateurs, et il nâest peut-être pas deux de ces derniers qui aient adopté de tous points les mêmes coupures. Nous nâavons nous-mêmes proposé une division quelconque que pour faciliter lâétude du texte; mais nous avons souvent senti que tel verset, par lequel nous terminions un morceau, aurait pu, avec un égal bon droit, être considéré comme ouvrant ou du moins préparant le morceau suivant. Fréquemment il y a de lâimprévu dans la succession des idées. On dirait par places dâune causerie, non pas à bâtons rompus, mais libre et absolument étrangère à la rigueur dâune division logique et préméditée. Cependant, au sein de cette liberté dâallures, il serait parfaitement injuste de ne pas distinguer une marche positive, un progrès réel.
Sans doute, la vanité de toutes les choses dâici-bas demeure lâidée fondamentale et maîtresse de tout lâouvrage. Tout est vanité, tel est le refrain des derniers comme des premiers chapitres. Mais tout lecteur impartial sentira quâà mesure quâon avance lâhorizon sâéclaircit, lâépais brouillard du début se dissipe peu à peu; le soleil se laisse pressentir, la pensée de Dieu, après avoir été absolument absente ou du moins ignorée, apparaît et sâimpose toujours davantage. Sous ce rapport, le livre marche et, pris en bloc, offre un indiscutable progrès, un ordre réel.
Mais, dans le détail, pourquoi ces fréquents retours en arrière vers des idées déjà exprimées ? Lâexhortation à la jouissance ne revient pas moins de six ou sept fois sous la plume de lâEcclésiaste. à deux reprises (Ecclésiaste 5:8 et Ecclésiaste 8:2), le lecteur est mis en garde contre lâesprit de révolte. Deux fois également (Ecclésiaste 8:14), lâauteur constate que la prospérité est loin de marcher toujours de concert avec la vertu et la justice.
Nous avons déjà examiné la plus fréquente de ces répétitions et nous sommes arrivés à ce résultat, que toujours ce refrain : Il nây a de bien pour lâhomme que de se réjouir, de manger et de boire, est présenté sous un profil particulier et ramené avec une intention spéciale. Voir Ecclésiaste 8:15, note.
De même, dans Ecclésiaste 5:8, câest au nom du caractère sacré du serment que lâEcclésiaste blâme les rébellions contre lâordre établi, tandis que, dans Ecclésiaste 8:2, il présente toute révolte comme un attentat à lâautorité du Maître suprême, de qui seul relèvent les rois.
Quant à la recommandation de craindre Dieu (Ecclésiaste 3:14; Ecclésiaste 5:7; Ecclésiaste 7:18; Ecclésiaste 8:12; Ecclésiaste 12:15), elle est comme le regard toujours de nouveau jeté, au milieu des difficultés et des injustices du temps présent, sur la boussole qui peut seule maintenir le croyant dans la route du devoir et lui faire éviter tous les écueils.
Pour ce qui est de la fiction par laquelle lâauteur, au début, emprunte le personnage de Salomon, il est très vrai quâil ne tarde pas à sâen affranchir et que, à mesure quâil avance dans sa composition, il parle toujours plus en son propre nom.
Ce parti pris de mettre, comme on a dit, ses pensées pessimistes et sceptiques sous le couvert de Salomon, il y tient fort peu. Il y renonce à chaque instant. Le personnage quâil fait parler sâexplique dâabord, sans doute, dâune manière qui convient bien au fils de David. Mais bien vite lâauteur laisse là un artifice littéraire qui lâeût entraîné à des redites fatigantes. à partir du chapitre 4, il oublie quâil a mis en scène Salomon; il cesse de prendre sa fable au sérieux. Câest bien lui qui nous parle pour son propre compte, quand il nous raconte les tristesses de sa vie solitaire, les peines quâil sâest données pour faire fortune, les préoccupations qui lâobsèdent en ce qui touche ses héritiers. Quelques développements seraient absolument déplacés ou même dénués de sens dans la bouche dâun souverain (Ecclésiaste 4:13 et suivants; Ecclésiaste 5:8 et suivants). De telles libertés de composition se retrouvent aussi dans le livre de Job. Ces grandes et belles Åuvres antiques se mettent bien au-dessus de nos chétifs soucis de vraisemblance littéraire. Les personnages y sont médiocrement constants avec eux-mêmes. La préoccupation de la destinée humaine est si grande chez les fortes âmes, que les mesquines attentions dâunité et de composition littéraire sortent vite de leur esprit. Leur fiction nâest pour eux quâun jeu, quâun prétexte.
Cette citation de Renan (LâEcclésiaste, pages 7 à 9) est à la fois lâexposé complet et la forte réfutation de la chicane quâon a faite à notre livre sous ce rapport particulier.
Arrivons maintenant aux critiques de fond.
Est-il vrai, tout dâabord, que notre auteur soit un homme dénué de toute conviction arrêtée et quâil mérite le nom de sceptique ? On lâa prétendu; nous venons de lâentendre de la bouche dâun sceptique moderne qui, précisément pour cela, trouve cet ouvrage lâun des plus charmants que nous ait légués lâantiquité. Toute la sagesse elle-même est vanité et poursuite du vent (Ecclésiaste 1:18). Nul est lâavantage de lâhomme sur la bête (Ecclésiaste 3:19), tout comme celui du sage sur lâinsensé (Ecclésiaste 6:8). Ãtre mort vaut mieux que dâêtre vivant; et nâavoir pas vécu, mieux que lâun et que lâautre (Ecclésiaste 4:2-3). Lâhomme ne sait pas même ce qui est bon pour lui pendant sa vie (Ecclésiaste 6:12). Que de justes on pourrait prendre pour des méchants, à en juger dâaprès ce qui leur arrive (Ecclésiaste 8:14) ! Nây a-t-il pas parti pris à ne vouloir absolument pas entendre parler de scepticisme à propos dâun livre où se rencontrent de pareilles déclarations ?
Nous ne le pensons pas. Renan lui-même reconnaît que dans ses plus grandes folies lâEcclésiaste nâoublie jamais le jugement de Dieu. Parallèlement à cette série de passages, où sâexprime le découragement de lâauteur, il en est une autre qui proclame hautement lâexistence dâun Dieu tout-puissant, souverain arbitre de toutes choses, dâun Dieu qui est éternel, en sorte que lâhomme, créé à son image, a, inébranlablement implantés dans le cÅur, lâinstinct et le besoin des choses éternelles et invisibles (Ecclésiaste 3:11), dâun Dieu vivant qui réclame, non pas de vides cérémonies (Ecclésiaste 5:1) mais un culte en esprit, continuellement vivifié par les sentiments du cÅur, dâun Dieu juste enfin qui, une fois ou lâautre, fera définitivement triompher la justice (Ecclésiaste 3:17; Ecclésiaste 11:9), en sorte quâil faut le craindre et quâon ne saurait assez tôt se souvenir de Lui.
Ces deux courants sont-ils dans notre livre le fait dâun esprit partagé, qui ne serait pas au clair avec lui-même et qui, suivant lâhumeur du moment, parlerait tantôt en croyant, tantôt en philosophe ? Faudrait-il même aller plus loin encore et voir dans ces points de vue divers une discussion entre deux interlocuteurs qui se contredisent ? Non ! Lâauteur est unique : dâun bout à lâautre câest lâEcclésiaste et lâEcclésiaste seul qui parle. Seulement il parle tantôt selon les apparences des faits extérieurs considérés a première vue, tantôt dâaprès sa foi bien arrêtée. Ainsi Ecclésiaste 3:19 : Le sort des fils des hommes et le sort de la bête est un même sort. à vue humaine et dâaprès le témoignage des sens, quâun homme ou un animal meure, câest, dans lâun comme dans lâautre cas, un souffle qui nâest pas suivi dâun autre souffle. Voilà le fait sensible; mais par la foi lâon sait que lâun de ces esprits monte et que lâautre descend.
Il ne serait pas équitable non plus de parler de lâépicurisme dâun homme qui présente continuellement les joies de cette vie comme un présent du ciel (Ecclésiaste 2:24; Ecclésiaste 3:13; Ecclésiaste 5:18; Ecclésiaste 7:13), qui sait que le travail est le plus sûr moyen de se procurer ces joies et ces avantages (Ecclésiaste 3:22; Ecclésiaste 11:6), et qui met ses lecteurs soigneusement en garde contre les passions et contre ce penchant à mal faire qui est dans le cÅur de lâhomme (Ecclésiaste 8:11). Il recommande la joie comme lâantidote du découragement que produiraient les expériences pénibles de la vie, considérées à elles seules.
Reste le pessimisme de notre auteur. On prétend quâil voit toutes choses sous les plus sombres couleurs, quâil est un vrai désespéré et quâà ses yeux le dernier mot de lâhistoire est vanité. Ici deux remarques.
Il convenait quâun livre au moins, parmi les documents de la révélation préparatoire, fût consacré à exposer de front les maux et les obscurités de la vie et à les dépeindre dans toute leur réalité. Il fallait quâà côté de Job, qui étudie le problème de la souffrance du juste, un sage vint en toute vérité montrer ce que le péché a fait de lâexistence humaine. Ce long cri : Vanité des vanités, tout est vanité ! Devait être poussé, étant donné que les temps approchaient où lâimmortalité et les réalités éternelles allaient être mises en évidence. Le voilà , le vide immense que comblera lâÃvangile ! LâÃvangile ne serait pas une bonne nouvelle, sâil ne répondait à un besoin si profond, à une ignorance !
LâEcclésiaste, écrit Oehler, à la dernière page de sa Théologie de lâAncien Testament, appelle une révélation nouvelle et forme ainsi une transition toute naturelle entre lâancienne et la nouvelle alliance. Lââme qui a poussé tous les soupirs de notre livre est prête à recevoir les grâces du Nouveau Testament, ces biens éternels que les prophètes nâont fait quâannoncer et qui seuls répondent aux aspirations les plus intimes des sages de tous les pays et de tous les temps.
Dâailleurs, dans cette obscurité, il y a des points lumineux. Nombreux, sans doute, seront les jours de ténèbres dans le sépulcre, et la mort nâintroduit pas encore auprès de Dieu (Ecclésiaste 11:8), le pécheur a, par la patience divine, le temps de faire cent fois le mal, et ses jours sont prolongés. Mais lâEcclésiaste nâen sait pas moins de science certaine que les fidèles se trouveront bien dâavoir craint devant la face de Dieu (Ecclésiaste 8:12). Et le jugement final ne serait pas rappelé comme il lâest (Ecclésiaste 12:1; Ecclésiaste 12:16), sâil ne devait y avoir pour tous quâune seule et même issue, le néant.