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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/romans-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
Lâapôtre poursuit, dans ce chapitre, lâétude du sujet traité au chapitre précédent. Si la masse du peuple juif avait encouru le jugement et que seul un résidu de ce peuple â ainsi que les croyants dâentre les nations â devait être béni, Dieu avait-il peut-être arrêté que le peuple dâIsraël serait rejeté définitivement? Lâapôtre répondra en détail à cette question dans le chapitre suivant. Ici, comme au début du chapitre 9, il parle dâabord de sa propre position envers ce peuple. La gravité des voies de Dieu à lâégard dâIsraël nâavait en rien étouffé ses sentiments pour ses frères. Au contraire, elle avait produit dans son cÅur une ardente supplication pour eux, afin quâils soient sauvés. Lâamour ne sâaigrit pas; il cherche toujours des motifs qui atténuent la culpabilité, et ainsi il agit en accord avec Dieu, qui tout le jour étend sa main vers un peuple rebelle (Ãs. 65:2).
«Frères, le souhait de mon cÅur, et la supplication que jâadresse à Dieu pour eux, câest quâils soient sauvés. Car je leur rends témoignage quâils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance» (v. 1:2). Ainsi, ce nâétaient ni lâincrédulité, ni la méchanceté que lâapôtre présente comme la cause de leur triste état: non, lâamour reconnaît leur zèle pour Dieu, mais ce zèle nâétait pas selon la connaissance. «Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu» (v. 3).
Toutefois, lâapôtre fait un pas de plus quâà la fin du chapitre précédent. Il avait dit quâIsraël avait poursuivi en vain la justice; ici, il déclare que les Juifs nâont pas connu la justice de Dieu et ne sây sont pas soumis. Nous avons déjà considéré de façon approfondie ce quâest la justice de Dieu, le grand sujet de cette épître. Câest pourquoi nous nous bornons à rappeler ceci: cette justice sâest manifestée en ce que Die u a ressuscité Christ dâentre les morts, lâa couronné de gloire et dâhonneur et nous a donnés à Lui, comme fruit du travail de son âme. Pour que ce résultat fût acquis, Christ dut être fait péché pour nous à la croix, et Dieu fut pleinement glorifié quant à lui-même à lâégard du péché et des relations de lâhomme pécheur avec Lui; nous nous souvenons de cette parole: «Celui qui nâa pas connu le péché, il lâa fait .péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui» (2 Cor. 5:21).
En cherchant à acquérir une propre justice humaine, les Juifs avaient montré quâils ignoraient complètement la justice de Dieu et ne sâétaient pas soumis à elle. Sâappuyant sur une religion de la chair, sur les privilèges extérieurs du peuple terrestre de Dieu, ils fondaient leurs espérances sur leur propre mérite et rejetaient ainsi le seul moyen par lequel le Dieu juste peut sauver et justifier le pécheur perdu. Lâhomme insensé et orgueilleux se plaît à poursuivre sa propre justice; il se revêt de ses propres haillons, au lieu dâaccepter avec humilité et reconnaissance la robe de la justice divine que Dieu lui offre.
«Car Christ est la fin de la loi pour justice à tout croyant» (v. 4). Christ a mis fin une fois pour toutes à la loi comme moyen dâobtenir la justice. La foi du croyant lui a été comptée à justice. Jusquâà ce que le Fils (Christ) vînt établir la nouvelle relation avec Dieu fondée sur la foi justifiante en Lui, le «conducteur» ou le «tuteur» était absolument à sa place pour tous ceux qui étaient confiés à ses soins (Gal. 3 et 4). Or, après que Christ eut remplacé la loi et eut pris sur lui la mort et le jugement qui devaient être notre part selon la loi, il est devenu pour tous ceux qui croient en lui «justice et sainteté et rédemption». Quel changement! La justice sur le principe de la foi en Christ a pris la place de la loi. La mort de Christ a mis fin au principe de la responsabilité de lâhomme dans la chair envers Dieu. La loi nâa pas perdu et ne peut perdre son autorité comme telle, mais elle ne peut plus être maintenue comme règle de justice pour lâhomme.
La loi ignore la foi. Moïse décrit la justice qui vient de la loi ainsi: «Lâhomme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles» (v. 5). La loi prescrit de «faire», câest-à -dire dâaccomplir les commandements quâelle ordonne, et câest la justice, car «la loi... est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon» (chap. 7:12). Tout homme est tenu de garder les commandements de la loi et quiconque en transgresse un seul transgresse toute la loi et mérite la mort.
Combien différent est le langage de la justice qui est sur le principe de la foi! Lâapôtre développe ce sujet en détail, en sâappuyant sur un passage du Deutéronome. Tout dâabord, dans les chapitres 28 et 29 de ce livre, Moïse annonce au peuple dâIsraël les riches bénédictions dont lâÃternel le comblera, sâil obéit à sa voix, mais aussi quels jugements solennels lâatteindront sâil nâaccomplit pas tous ses commandements. Nous connaissons lâhistoire dâIsraël; le peuple nâa pas obéi à son Dieu, il a perdu son pays par suite de sa désobéissance et a été dispersé parmi les peuples de la terre. Puis, au chapitre 30, Moïse annonce prophétiquement, ce que la miséricorde de Dieu fera pour son peuple, quand la grâce lâaura amené à se repentir. Israël ne peut accomplir la loi dans un pays étranger; néanmoins, les ressources de la grâce sont inépuisables. Si le peuple retourne à lâÃternel de tout son cÅur et de toute son âme (v. 10), il aura part au pardon et à la bénédiction, non à cause de sa conduite, mais sur le terrain de la foi. Les desseins de la grâce divine, cachés autrefois, sâaccompliront à leur égard: lâÃternel prendra de nouveau plaisir en eux, pour leur bien, car «ce commandement que je te commande aujourdâhui, nâest pas trop merveilleux pour toi, et il nâest pas éloigné. Il nâest pas dans les cieux, pour que tu dises: Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions? Et il nâest pas au-delà de la mer, pour que tu dises: Qui passera pour nous au-delà de la mer, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions? Car la parole est très près de toi, dans ta bouche et dans ton cÅur, pour la pratiquer» (Deut. 30:11-14).
Israël sâest éloigné de Dieu, mais malgré tout il peut revenir à lui. Le commandement nâest pas trop merveilleux, ni trop éloigné de lui; il nâa pas besoin dâaller le chercher au ciel ou au-delà de la mer; il est tout près de lui, dans sa bouche et dans son cÅur. Sur le terrain de la loi, certes, Israël nâa que le jugement à attendre, mais sur le terrain de la grâce et par la foi, il y a encore de lâespoir pour lui. Malgré son infidélité, malgré la loi violée, la bonté de Dieu sâadressera encore à lui, aussitôt que son cÅur reviendra sincèrement à Dieu. Or, pourquoi Dieu peut-il agir de cette manière? Parce que ses yeux contemplent toujours Christ, dont la Personne se trouve cachée sous lâombre de la loi. Câest en lui, le Juste, quâil y a espoir pour Israël, si même il est éloigné de son pays, du temple et de lâautel, et récolte le fruit de son péché.
Or, la parole qui sera près du résidu dâIsraël à la fin, câest, comme lâapôtre le dit au verset 8, la parole de la foi quâil prêchait. Mettant celle-ci en rapport avec les communications de Dieu aux jours de Moïse, il donne à la «lettre» sa vraie signification spirituelle (2 Cor. 3:6). Il écrit: «La justice qui est sur le principe de la foi parle ainsi: Ne dis pas en ton cÅur: «Qui montera au ciel?» â câest à savoir pour en faire descendre Christ; ou: «Qui descendra dans lâabîme?» â câest à savoir pour faire monter Christ dâentre les morts» (v. 6, 7). Pour lâhomme, ces deux choses sont impossibles, et si même il pouvait les faire, il ne satisferait pas plus à la justice de Dieu quâil ne répondrait à ses propres besoins. La plénitude de la grâce seule pouvait intervenir; le Père devait envoyer le Fils, et la gloire du Père devait le ressusciter dâentre les morts. Dieu soit loué: ces deux choses ont été faites et lâÃvangile nous en donne connaissance. La justice sur le principe de la foi dit, en effet: «La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cÅur», câest-à -dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, savoir que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cÅur que Dieu lâa ressuscité dâentre les morts, tu seras sauvé» (v. 8, 9). «Sauvé», non pas seulement ayant part au pardon, mais sauvé pour toujours (chap. 5:10).
Il nâest point nécessaire de faire de grands efforts, ou de vastes préparatifs, ou des voyages pénibles pour trouver Christ. La parole de la croix est prêchée gratuitement à tous; elle nous est, pour ainsi dire, apportée à domicile. La seule question qui se pose est de savoir si nous voulons la recevoir ou non avec foi. Il nây a pas besoin de posséder une vaste intelligence ou des capacités éminentes, pour confesser de la bouche Jésus comme Seigneur et croire dans son cÅur que Dieu lâa ressuscité dâentre les morts; même les êtres les plus simples et les plus faibles peuvent le faire; cela leur est même souvent plus facile quâaux hommes intelligents. Il nây a, pour chacun, quâun seul chemin du salut, celui que lâamour de Dieu a préparé. «Je suis le chemin», dit Jésus; ce nâest pas un chemin entre plusieurs, câest le seul chemin! Bienheureux celui qui a pris ce chemin-là .
Remarquons les deux choses nécessaires nommées ici: la confession et la foi! Au verset 9, la confession est nommée en premier lieu, non quâelle soit la plus importante, mais bien parce quâelle contribue le plus à la gloire du Seigneur Jésus. Il va sans dire quâune simple confession des lèvres, sans vraie foi du cÅur, nâa aucune valeur, mais ne fait quâaugmenter la responsabilité de lâhomme. Câest pourquoi lâapôtre ajoute, inversant les deux choses, au verset 10: «Car du cÅur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut». La foi du cÅur doit précéder la confession de la bouche. Lâhomme doit être réveillé de son sommeil de mort; la Parole de Dieu, vivante et opérante, doit produire dans lââme, par lâaction du Saint Esprit, la conviction de péché, puis la purification, avant que lââme crie vraiment à Dieu. Ses regards se dirigent alors sur la croix; elle entend et reçoit par la foi le message de la rédemption. Elle saisit non seulement que Jésus est mort pour elle, mais aussi quâil a été ressuscité dâentre les morts par la gloire du Père. En croyant «du cÅur» à justice, elle apprend à connaître Christ comme celui qui a passé par la mort, mais qui vit maintenant à la droite de Dieu. Il est «la fin de la loi pour justice à tout croyant».
Lââme peut alors, avec reconnaissance et joie, le confesser de sa bouche «à salut». Comment «à salut»? Nâest-ce point par le fait que toute confession de son nom, qui est fondée sur la foi du cÅur, produit et augmente la joie intérieure, le bonheur du cÅur?
Une telle confession manifeste la foi et en atteste la sincérité, tout en lâaffermissant. Tant quâune âme craint de confesser Christ comme son Seigneur et hésite à se mettre de son côté, elle reste craintive et inquiète. Plus dâun croyant a fait lâexpérience que câest seulement par une confession franche du nom de Jésus quâil a acquis une vraie joie et une vraie assurance du salut.
Certains se demandent sâils possèdent la vraie foi ou une foi suffisante, en regardant à eux-mêmes, à leurs sentiments, à leur amour pour le Seigneur. Câest pour eux que lâapôtre ajoute: «Car lâÃcriture dit: «Quiconque croit en Lui ne sera pas confus». Oui, cher lecteur, ainsi parle lâÃcriture! Câest pourquoi quiconque a reconnu, dans la lumière divine, sa ruine naturelle, et a mis sa confiance en Jésus, peut être assuré de son salut. Celui-ci ne repose sur rien qui soit en moi ou de moi, mais uniquement sur lâÅuvre de Christ et sur le témoignage de Dieu. Quelle base solide!
Or, sâil en est ainsi, si cette merveilleuse bénédiction appartient à quiconque croit en Jésus, elle doit être nécessairement pour tous les hommes, soit Juifs ou Grecs: «Car il nây a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui lâinvoquent» (v. 12). Lâapôtre avait-il tort, comme les Juifs le prétendaient, dâannoncer à tous la bonne nouvelle du salut en Jésus? Non, car déjà lâAncien Testament attestait, comme nous lâavons vu, la vérité de son message et combien plus encore le témoignage du Seigneur lui-même! Fait remarquable, on trouve ici la même expression quâau chapitre 3: «il nây a pas de différence». Là nous lisions: «il nây a pas de différence, car tous ont péché et nâatteignent pas à la gloire de Dieu»; ici: «il nây a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui lâinvoquent». Si, dans le premier cas, la raison de lâaffirmation «il nây a pas de différence» est solennelle dans le second cas, elle est, en revanche, admirable. La riche grâce révélée dans lâÃvangile se répand, sans distinction sur tous ceux qui se tournent vers le Seigneur Jésus, et efface toutes les conséquences du péché. Une citation du prophète Joël, concernant les jours dans lesquels tout Israël sera sauvé, termine le paragraphe: «car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé» (v. 13).
Dans ces jours-là , les habitants de Jérusalem, ainsi que les Israélites croyants, dispersés sur toute la terre, étant les heureux objets de cette riche grâce, annonceront partout la bonne nouvelle de la paix.
Ainsi sâaccomplira la parole du prophète Ãsaïe: «Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent (évangélisent) la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses»! (v. 15). Dieu soit loué! ces courants de bénédiction ne couleront pas seulement à ce moment-là : le Saint Esprit applique le passage dâÃsaïe 52 sans citer les mots: «qui dit à Sion: Ton Dieu règne! » (fin du verset 7), à nos jours déjà , câest-à -dire à lâintervalle de temps durant lequel lâassemblée, lâépouse de lâAgneau, est rassemblée dâentre tous les peuples de la terre. Tous ceux qui appartiennent à cette assemblée privilégiée doivent être, eux aussi amenés, par la prédication de lâÃvangile, à invoquer le Seigneur. Car «comment... invoqueront-ils celui en qui ils nâont point cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils nâont point entendu parler? Et comment entendront-ils sans quelquâun qui prêche? Et comment prêcheront-ils, à moins quâils ne soient envoyés» (v. 14, 15).
Sous la loi, «lâobligation qui était contre nous, laquelle consistait en ordonnances» (Col. 2:14) ne permettait pas que de tels messagers de paix visitent les peuples de la terre. Israël ne deviendra un peuple missionnaire que quand il connaîtra pour lui-même la grâce de Dieu qui apporte le salut en Celui quâil a frappé à la croix. Lorsque la lumière de la grâce brillera dans ces cÅurs ténébreux, les messagers dâIsraël, les «frères» du Seigneur (Matt. 25:40) déploieront, dans la prédication de lâÃvangile, un zèle sans précédent. Ce que lâÃglise chrétienne nâaura pu faire durant les siècles de son existence, sera accompli en un temps relativement court par ces «petits». Lâ«Ãvangile du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations» (Matt. 24:14). Toute «la terre sera pleine de la connaissance de lâÃternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer» (Ãs. 11:9; Hab. 2:14).
Le conseil de Dieu a déjà pourvu, pour les temps actuels, à la prédication de lâÃvangile, non lâÃvangile «du royaume», mais lâÃvangile de la «grâce de Dieu» et de la «gloire de Christ» (Actes 20:24; 2 Cor. 4:4). Comme il enverra les messagers de la fin, le Seigneur lui-même envoie aujourdâhui les vrais prédicateurs de lâÃvangile. «Comment prêcheront-ils, à moins quâils ne soient envoyés?» demande lâapôtre. Il y a partout des sociétés de mission à lâintérieur du pays et à lâétranger pour lâÃvangile, animées des meilleures intentions, mais elles impliquent toutes en fin de compte une immixtion dans les droits souverains du Seigneur, qui seul peut donner et a promis de donner des, évangélistes, des pasteurs et des docteurs (Ãph. 4:11-14). Câest lui, le Seigneur de la moisson, que nous devons prier dâenvoyer des ouvriers dans sa moisson; mais nous ne pouvons pas former nous-mêmes des ouvriers pour ce service. La Parole et la volonté du Seigneur sont, à cet égard, bien claires; ce dont nous avons besoin, câest dâun Åil simple, et dâun cÅur soumis; il est évident que ce sont des hommes qui doivent être messagers de lâÃvangile, mais ce nâest pas notre affaire de les choisir, ni en notre pouvoir de leur fournir les capacités nécessaires pour cela.
Or, si Dieu, dans sa grâce, fait annoncer la bonne nouvelle du salut, quiconque lâentend est responsable de la recevoir et dâobéir à lâÃvangile. Israël lâa-t-il fait? Hélas non! Comme le dit Ãsaïe: «Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce quâil a entendu de nous?» (53:1) â «Ainsi la foi est de ce quâon entend, et ce quâon entend par la Parole de Dieu» (v. 16, 17). Cette prédication a été adressée à Israël; les Juifs avaient entendu la Parole de Dieu, mais ne lâavaient pas reçue: ils étaient donc sans excuse.
«Mais je dis: Nâont-ils pas entendu? Oui, certes, «leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusquâaux extrémités de la terre habitée» (v. 18). De nouveau, lâapôtre prouve ses déclarations à lâaide des propres écritures des Juifs, dont ils se glorifiaient. Le Psaume 19, où se trouvent les paroles citées, mentionne deux. témoignages de Dieu: celui de sa création et celui de sa Parole. Le premier témoignage est extérieur et général; le second, intérieur et destiné à ceux qui possédaient la Parole et les commandements de lâÃternel. Israël avait rejeté ces deux témoignages. Toutefois, ce nâest pas là le point principal sur lequel Paul désire insister ici. Les païens ne possédaient pas la Parole de Dieu, mais le témoignage que Dieu rend par la création leur est aussi destiné. Le ciel qui raconte la gloire de Dieu, ne sâétendait pas seulement au-dessus de Canaan; le soleil, la lune et les étoiles, ainsi que les autres merveilles de la création, nâétaient pas destinés à un seul peuple; le témoignage rendu par la création était général et sâadressait aux païens aussi, bien quâaux Juifs (1:20; Actes 14:17). Israël pouvait mépriser les nations païennes; mais Dieu avait, dès le commencement, manifesté son intention dâuser de miséricorde envers eux et de se révéler à eux.
«Mais je dis: Israël nâa-t-il pas connu?» Certes, les Juifs auraient pu connaître les intentions de Dieu en grâce à lâégard des nations. Cela ne devait pas être un mystère pour eux, car Dieu leur avait, comme lâapôtre le montre plus loin, parlé encore beaucoup plus clairement que par le Psaume 19. Moïse, le premier, dit: «Je vous exciterai à la jalousie par ce qui nâest pas une nation; je vous provoquerai à la colère par une nation sans intelligence» (v. 19). Ainsi, le législateur quâils tenaient en si grande estime avait déjà révélé lâintention de Dieu dâexciter son peuple Israël à la jalousie par ses pensées de grâce envers «ce qui nâest pas une nation», et «une nation sans intelligence» â allusions claires aux païens. Mais il y a davantage encore: Ãsaïe, le plus grand de leurs prophètes, sâétait enhardi jusquâà dire que Dieu voulait se faire trouver de ceux qui ne le cherchaient point et quâil se manifesterait à ceux qui ne sâenquéraient point de lui (v. 20). «Mais quant à Israël, il dit: «Tout le long du jour jâai étendu mes mains vers un peuple désobéissant et contredisant» (v. 21). Ainsi donc, par la loi, les psaumes et les prophètes, les trois grandes divisions de lâAncien Testament, la preuve était faite quâIsraël sâendurcirait et que Dieu avait, dès le commencement, arrêté par-devers lui dâuser de miséricorde envers les nations. Cette preuve était sans réplique et aucun Juif sincère ne pouvait la réfuter.
Fallait-il en conclure que Dieu sâétait définitivement détourné de son peuple? Le chapitre 11 répond de manière détaillée à cette question.