Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/matthew-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-48
Le sermon sur la montagne
On donne ce nom aux paroles de Jésus rapportées dans les chapitres 5, 6 et 7. L’Esprit de Dieu les a groupées en un discours ininterrompu dans cet évangile, quoiqu’elles aient été prononcées en diverses occasions, comme on le voit dans l’évangile selon Luc 6:20-49, 11:1-12; 12:22-31; 16:13.
Non seulement le Seigneur annonçait que le royaume s’était approché et qu’il fallait se repentir pour y entrer, mais il présente dans ces discours ce qui caractérise ce royaume et ceux qui en feront partie. Ainsi qu’il est dit de lui: «J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Éternel! tu le sais» (Psaumes 40:10). Les Juifs prétendaient avoir droit au royaume, parce qu’ils étaient enfants d’Abraham, mais Jésus leur enseigne ce qui doit caractériser ceux qui seuls y auront part, ainsi les croyants de nos jours.
Les «bienheureux»
(v. 1-12). — Le Seigneur commence par désigner les caractères de ceux qu’il appelle «bienheureux» (5:1-12). Ce ne sont pas ceux que le monde appellerait de ce nom, d’où il découle qu’ils ne sont pas du monde. Chose remarquable, presque toujours dans la Parole, ceux qui sont ainsi désignés ont besoin d’encouragements dans une position difficile, tandis qu’il est dit: «Malheur à vous quand tous les hommes diront du bien de vous» (Luc 6:26). Si l’on est agréable aux hommes en admettant leurs principes, on aura affaire avec le jugement de Dieu.
Ces «bienheureux», déclarés tels par Celui qui sait ce qu’est le vrai bonheur, sont d’abord les pauvres en esprit, ceux qui croient Dieu, comme de petits enfants. Ils ne raisonnent pas, ne font pas valoir leur intelligence pour discuter ce que Dieu a dit. Ils croient; ils possèdent le royaume (voir chap. 11:25; 18:3; 19:14). C’est l’opposé de ce qui caractérise les hommes aujourd’hui.
Ceux qui mènent deuil sont aussi «bienheureux»; ils ne peuvent que pleurer en voyant les ravages du péché dans le monde, le rejet du roi et de son autorité. Lorsqu’il régnera, ils seront consolés.
Les débonnaires sont bienheureux. À cause de leur douceur de caractère, ils n’insistent pas sur leurs droits dans l’état actuel du monde; quand le roi fera valoir les siens, ils hériteront le pays (d’Israël).
Ceux qui ont faim et soif de la justice seront rassasiés; ils ne la trouvent pas dans ce monde; ils la recherchent, ainsi que le royaume de Dieu (chap. 6:33). Ils en seront rassasiés lorsque Christ régnera.
Les miséricordieux sont ceux qui agissent d’après les principes de la grâce; miséricorde leur sera faite à leur tour. Le résidu, confiant en son roi, sera délivré de la condition difficile dans laquelle celui-ci le trouvera lorsqu’il apparaîtra.
Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. Le cœur pur est celui qui n’a que des motifs purs, réglés à la lumière de Dieu qui juge les pensées et les intentions du cœur. Ce n’est pas quelqu’un qui ne pèche plus, mais qui, par exemple, ne veut obéir qu’à Dieu, ne désire pas faire autre chose que ce qui lui plaît.
Au milieu des troubles et de l’agitation causés par toutes les conséquences du péché, bienheureux ceux qui procurent la paix; appelés fils de Dieu, ils seront manifestés comme fils de Celui qui est si souvent appelé le Dieu de paix (Romains 16:20; 2 Corinthiens 13:11; Philippiens 4:9; 1 Thessaloniciens 5:23; Hébreux 13:20).
Bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, à cause de leurs actes justes, la pratique du bien. C’est à eux qu’est le royaume des cieux.
Bienheureux ceux que l’on injuriera, que l’on persécutera, dont on dira, en mentant, toute espèce de mal, à cause du nom du Seigneur, parce qu’ils aiment le Seigneur, et qu’ils se montrent ouvertement pour lui au milieu d’un monde qui le hait. Leur récompense est grande dans les cieux, et non seulement dans le royaume.
Comme nous l’avons dit, tous ces caractères doivent être les nôtres aujourd’hui, en attendant qu’ils soient ceux des futurs témoins de Christ au milieu du peuple apostat, dans l’attente de leur Roi. Car nous aussi nous attendons le Seigneur, et il désire nous trouver dans la fidélité et la vigilance lorsqu’il viendra. Cherchons donc tous à réaliser ces caractères, qui sont ceux que le Seigneur a manifestés ici-bas, lui notre parfait modèle.
Sel et lumière
(v. 13-16). — Le Seigneur ajoute au tableau qu’il a fait des caractères de ses disciples, deux autres traits qui sont représentés par le sel et la lumière. «Vous êtes le sel de la terre». Le sel est l’emblème de ce qui conserve la pureté, en empêchant la corruption. Le croyant doit maintenir ce caractère au milieu du monde, afin d’en produire les effets autour de lui. «Mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes». Si le croyant ne se sépare pas de la corruption, s’il se mêle au monde, il n’a plus sa raison d’être; il ne sert à rien.
«Vous êtes la lumière du monde». La lumière manifeste tout, elle brille dans la nuit. Aussi elle doit être mise en évidence, sur un pied de lampe, et non sous un boisseau1 qui en entraverait le rayonnement. Le boisseau peut aussi représenter les affaires de cette vie qui empêchent si souvent notre lumière de luire. «Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux». La lumière est toute manifestation de la vie de Dieu devant les hommes. Elle luit par des œuvres qui sont le produit de la nouvelle nature, ce que Dieu appelle des «bonnes œuvres», ou œuvres justes et droites, et non seulement ce que le monde appelle «des bonnes œuvres», ou œuvres charitables. Si les hommes voient ces œuvres-là, fruits de la vie divine, ils sont obligés d’en reconnaître l’origine. Soyons plus fidèles, afin que les hommes puissent attribuer à Dieu ce qu’ils voient en nous, et ainsi le glorifier. Au commencement cette lumière brillait plus vivement devant les hommes (Actes 2:47; 5:13). Dans le règne de Christ, non seulement les hommes verront cette lumière qui aura Christ pour foyer, mais ils marcheront à son éclat (Apocalypse 21:23).
1 Ancienne mesure de capacité que l’on renversait, au besoin, pour en faire un pied de lampe.
La loi maintenue et dépassée dans le royaume
(v. 17-37). — Dans le reste du chapitre 5, le Seigneur maintient les exigences de la loi envers soi-même, en appliquant les principes de la grâce aux autres; il montre que quiconque aura enfreint la loi en portera les conséquences. Si Jésus est venu apporter la grâce en révélant le Père, ce n’est pas en diminuant les exigences de la nature divine; il n’abolit pas la loi ou les prophètes; au contraire, il en a été l’accomplissement. Pas un iota, pas un seul trait de lettre ne passera que tout ne soit accompli. Les scribes et les pharisiens prétendaient s’y conformer en ne pratiquant que certaines cérémonies; le Seigneur dit aux disciples que si leur justice ne dépassait pas celle de ces hommes-là, ils n’entreraient pas dans le royaume des cieux; car il ne s’agit pas seulement d’accomplir certains actes, il s’agit de l’état du cœur devant Dieu.
La loi disait: «Tu ne tueras point», mais si quelqu’un se mettait en colère légèrement contre son frère, il était passible du jugement comme celui qui avait tué. «Quiconque hait son frère est un meurtrier», est-il dit en 1 Jean 3:15; voir aussi v. 11, 12. Celui qui disait: fou ou «Raca» (vaurien) était passible du jugement du sanhédrin ou de la géhenne du feu. Ces paroles de Jésus sont solennelles et nous font voir ce qu’est le mal aux yeux de Dieu! Combien on se sent repris en les entendant, car il monte vite dans le cœur des pensées haineuses et peu bienveillantes à l’égard les uns des autres.
Le v. 24 établit le principe d’après lequel on ne peut se présenter devant Dieu pour lui rendre culte, si l’on n’est pas en règle avec son frère; il faut premièrement se mettre d’accord avec lui. On ne peut s’approcher de Dieu avec du mal dans le cœur.
Les v. 25, 26 appliquent cela à Israël qui, par ses péchés, avait Dieu comme partie adverse. Il était en chemin avec Dieu dans la personne de Christ; au lieu de se réconcilier, il a rejeté Christ, et le jugement l’a atteint. Israël est actuellement comme en prison; il n’en sortira que lorsqu’il aura reçu le double pour tous ses péchés et payé jusqu’au dernier quadrant (Ésaïe 40:1, 2).
Nous voyons, aux v. 27-30, qu’il faut être sans miséricorde avec soi-même, à l’égard de tout ce qui peut nous faire broncher et jeter finalement dans la géhenne. Plutôt que de conserver dans nos habitudes quelque chose qui nous entraîne au mal, nous avons à renoncer à tout ce qui, tout en étant agréable, aimable, indispensable en apparence, peut nous amener à pécher. Que ce soit l’œil ou la main droite, membres si nécessaires, il faut s’en séparer. Nous retrouverons ce sujet au chap. 18:8-10.
(v. 33-37). — La parole doit être prononcée avec le sentiment de la présence de Dieu et acquérir par là toute sa valeur, sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir le serment. Prendre Dieu à témoin à tout propos, a-t-on dit, c’est faire intervenir un absent, c’est-à-dire quelqu’un dans la présence duquel on n’a pas l’habitude de parler. Que oui soit oui et que non soit non, ce que l’on y ajoute vient du mal.
Dans le reste du chapitre, on voit que le disciple de Christ se caractérise par le principe de la grâce, d’après lequel agit Dieu, révélé comme Père. Sous la loi, c’était «œil pour œil, dent pour dent»; sous la grâce, il ne faut pas insister sur ses droits. C’est le trait distinctif des débonnaires, des miséricordieux, de ceux qui procurent la paix. Le croyant ne doit considérer personne comme son ennemi. Il faut faire du bien à tous, comme ceux qui possèdent la nature de leur Père qui est dans les cieux. L’amour s’élève au-dessus de toute considération charnelle, pour agir selon sa nature. Vous pouvez avoir des camarades qui vous haïssent; il faut leur faire du bien, chaque fois que vous en avez l’occasion; priez pour ceux qui vous font tort ou qui vous persécutent, et vous manifesterez les caractères de votre Père qui est dans les cieux, qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes. Aimer seulement ceux qui vous aiment, c’est ne pas s’élever au-dessus de ce que font les plus grands pécheurs et de ceux qui n’ont aucune relation avec Dieu. «Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait».