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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-14.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-31
«La maison de mon Père»
(v. 1-3) â «Que votre cÅur ne soit pas troublé; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi» (v. 1). Voyant les disciples troublés à la pensée de son départ qui les laissait dans ce monde sans avoir établi son royaume en gloire, le Seigneur veut les rassurer en dirigeant leurs cÅurs vers lui, là où il se rendait. Il sera pour eux un objet de foi; ils devront croire en lui sans le voir, comme ils avaient cru en Dieu quâils nâavaient jamais vu. Câest ce quâils comprirent ensuite. Lâapôtre Pierre dit en parlant du Seigneur: «Lequel, quoique vous ne lâayez pas vu, vous aimez; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez dâune joie ineffable et glorieuse (1 Pierre 1:8). Les disciples connurent mieux le Seigneur et jouirent de lui davantage après son élévation au ciel que lorsquâils lâavaient au milieu dâeux.
Au lieu de les entretenir du royaume quâil établirait un jour, Jésus leur parle de la maison de son Père: «Dans la maison de mon Père», leur dit-il, «il y a plusieurs demeures; sâil en était autrement, je vous lâeusse dit, car je vais vous préparer une place» (v. 2). Quelle bénédiction, quel honneur pour des hommes si faibles, si misérables en eux-mêmes! Dans cette maison il y a plusieurs demeures. Plusieurs ne signifie pas quelques-unes seulement, mais pour tous, en contraste avec la maison de Dieu sur la terre où lâon ne pouvait entrer librement, ni séjourner. Jésus voulait avoir les siens avec lui dans ce lieu béni, que lui seul connaissait et appréciait; «la maison de mon Père» implique tout ce quâil y a de plus intime et de plus heureux pour le cÅur du Fils. Pour quâils y occupent une place, elle doit leur être préparée, et ils doivent se trouver dans un état propre pour y entrer. Jusquâalors aucun homme nâavait pu entrer dans le ciel. Au contraire, lâhomme chassé du paradis terrestre après la chute, pouvait encore moins entrer dans le paradis céleste. Par lâÅuvre de la croix, le Seigneur a rendu les siens propres à être dans la maison de son Père, et, comme nous lâavons vu au chapitre 13, il fait constamment ce qui est nécessaire pour quâils jouissent de sa communion, là où il est, lorsque le péché lâa interrompue. Mais, pour quâils trouvent la place prête, il a fallu que Christ, homme, entrât dans le ciel après avoir passé par la mort. Si Dieu le recevait dans sa glorieuse présence, la place était prête pour tous ceux qui étaient au bénéfice de sa mort et auxquels il avait révélé Dieu comme Père, et le Seigneur viendra les chercher pour les y introduire. Il dit aux disciples: «Et si je mâen vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» (v. 3). Rien ne pouvait réjouir à un si haut degré le cÅur des disciples, et celui de tous les croyants, que cette merveilleuse déclaration. Notre précieux Sauveur a fait lui-même tout le nécessaire pour le bonheur présent et éternel de ses bien-aimés. Il les rend propres pour la présence de Dieu son Père; il leur a préparé une place dans la maison de son Père, et il reviendra lui-même les chercher pour les y introduire. «Je viendrai», dit-il, «et je vous prendrai auprès de moi». Il nâenvoie pas un ange pour les chercher. Lâapôtre Paul dit aussi: «Le Seigneur lui-même... descendra du ciel» (1 Thess. 4:16). La pensée de la séparation dâavec le Seigneur troublait les disciples; les voici maintenant assurés dâune part céleste et éternelle dans la maison du Père, bien meilleure que le règne glorieux de Christ ici-bas, auquel leurs pensées demeuraient attachées. Quelle joie dut remplir leurs cÅurs, lorsque, plus tard, ils comprirent tout ce que le Seigneur leur disait alors!
Le chemin
(v. 4-7) â Jésus dit encore aux disciples: «Et vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin». Thomas lui dit: «Seigneur, nous ne savons pas où tu vas; et comment pouvons-nous en savoir le chemin? (v. 4, 5). Les disciples nâavaient pas saisi que Jésus était la révélation de Dieu comme Père, principal sujet de cet évangile; câest pourquoi ils ne comprennent pas ce quâest la maison du Père où Jésus allait leur préparer une place et dâoù il reviendrait pour les prendre avec lui. Il leur répondit: «Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi. Si vous mâaviez connu, vous auriez connu aussi mon Père; et dès maintenant vous le connaissez et vous lâavez vu» (v. 6, 7). Le Seigneur ne dit pas quâil est le chemin pour aller au ciel, si vrai que cela soit, mais pour aller au Père. Il sâest évidemment chargé de tout accomplir pour que ceux auxquels il révélait le Père pussent aller au ciel. Personne, jusquâà Christ, nâavait révélé Dieu comme Père, ni la création, ni la loi, ni les prophètes. Seul «le Fils unique qui est dans le sein du Père» lâavait fait, et cela lorsque Dieu nâavait plus rien à attendre de lâhomme. La réponse au refus de recevoir Jésus, Parole, vie et lumière, est merveilleuse: «Mais à tous ceux qui lâont reçu, il leur a donné le droit dâêtre enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom» (chap. 1:12). En recevant Jésus, on arrive au Père dont il est la révélation. Ainsi il est seul le chemin. Il est aussi la vérité, celui qui met toutes choses en lumière, telles quâelles sont aux yeux de Dieu. Par Jésus nous savons ce quâest le bien, le mal, lâhomme, le monde, Dieu lui-même, et par conséquent Dieu comme Père. Il est la vie, nécessaire pour jouir de tout ce quâil nous a révélé, car par notre vie naturelle nous en sommes incapables. Câest pourquoi Jésus dit: «Nul ne vient au Père que par moi». En venant au Père, on possède la vie éternelle, et par conséquent le ciel, domaine de cette vie; on connaît la maison du Père. On se rend facilement compte de la maison dâune personne que lâon connaît intimement, que lâon aime, quoiquâon ne lâait jamais vue chez elle. Le Seigneur, qui jouissait de tout ce quâétait le Père pour lui, lâa pleinement révélé; il dit: «Je leur ai donné les paroles que tu mâas données» (chap. 17:8). Aussi nous comprenons un peu ce quâil exprime lorsquâil parle de la maison de mon Père, et le bonheur quâil y a pour nous dâavoir une place dans la maison dâun tel Père, le Père du Seigneur Jésus. Câest pourquoi il peut dire: «Dès maintenant vous le connaissez et vous lâavez vu» (v. 7).
«Qui mâa vu, a vu le Père»
(v. 8-14) â Cette déclaration du verset 7 suscite une nouvelle difficulté pour les disciples. Philippe lui dit: «Montre-nous le Père, et cela nous suffit» (v. 8). Câest précisément ce quâils auraient dû voir en Jésus; mais ils ne lâont pas connu tel que cet évangile le présente. Jésus répond: «Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne mâas pas connu, Philippe? Celui qui mâa vu, a vu le Père; et comment toi, dis-tu: Montre-nous le Père? » (v. 9). Le ministère du Seigneur était terminé, et tout ce temps nâavait pas suffi aux disciples pour connaître quâil était dans le Père et que le Père était en lui. Jésus, personne divine, distincte du Père, était, quoique homme ici-bas, en son Père, et ce quâil manifestait dans sa vie, en paroles et en Åuvres, était le Père. Aussi dit-il: «Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même; mais le Père qui demeure en moi, câest lui qui fait les Åuvres. Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi; sinon, croyez-moi à cause des Åuvres elles-mêmes» (v. 10, 11). Jésus ne parlait pas dâune manière indépendante de son Père, ni de son propre fonds; il y avait unité parfaite; «Moi et le Père, nous sommes un» (chap. 10:30); en le voyant on voyait le Père. Il avait revêtu lâhumanité pour quâune chose si merveilleuse pût sâaccomplir, car: «Personne ne connaît le Père, si ce nâest le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler» (Matt. 11:27). Lâévangile selon Jean nous présente tout spécialement cette révélation. Si les paroles du Seigneur ne suffisaient pas aux disciples, témoins de ses Åuvres, ils auraient dû croire grâce à ce quâils voyaient.
Une chose merveilleuse allait découler de la venue de Jésus ici-bas, preuve de ce quâil avait été. Lorsquâil serait glorifié, celui qui croirait en lui ferait ces Åuvres qui prouvaient que le Père était en lui et lui dans le Père, et il en ferait de plus grandes, parce quâen croyant il posséderait la même vie et la puissance du Saint Esprit. «En vérité, en vérité, je vous dis: Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les Åuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci; parce que moi je mâen vais au Père» (v. 12). En allant au Père, le Seigneur recevrait le Saint Esprit quâil enverrait comme il le dit plus bas, pour être avec les croyants. à cause de la victoire remportée par le Seigneur sur la puissance de Satan, le Saint Esprit pourrait accomplir librement, au moyen des croyants, des Åuvres provenant de la même source que celles que Jésus faisait ici-bas; câest pourquoi ils en feraient de plus grandes, comme on le voit dans les Actes des Apôtres. Une seule prédication de Pierre amena la conversion de trois mille personnes. Au nom de Jésus les apôtres disposaient de sa puissance, et le Père était glorifié dans le Fils au moyen des disciples; car Jésus leur dit: «Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai» (v. 13, 14). Glorifié par tout ce que Jésus avait accompli sur la terre, le Père le serait maintenant dans le Fils, qui pourvoirait à tout ce dont les disciples auraient besoin pour continuer à agir comme le Seigneur, sauf lâÅuvre de la croix, cela va sans dire, puisque câest en vertu de cette Åuvre quâils accompliraient les leurs.
Mais si les disciples deviennent capables de disposer de la même puissance que le Seigneur, câest dans une dépendance entière vis-à -vis de lui, comme lui avait été dépendant de son Père. Ils recevront tout ce quâils demanderont au Père au nom du Fils, et lui le fera pour que son Père soit glorifié. La prière qui sâadresse à Dieu au nom de son Fils a en vue sa gloire; sâil en est ainsi, nous pouvons demander ce que nous voulons. Cela exclut toute requête se rapportant au moi. Si nous sommes animés des pensées du Fils à lâégard de son Père, nous pouvons compter sur lâexaucement de nos prières, car nous ne demanderons que des choses qui peuvent nous être accordées.
Le Consolateur
(v. 15-20) â Le Seigneur ne peut conduire ses disciples plus avant dans la connaissance de la nouvelle position où il les introduirait en vertu de sa mort, position céleste avec lui, en contraste avec la position terrestre, mais glorieuse, où ils auraient partagé sa gloire, sâil eût été reçu comme roi. Il leur promet le Consolateur, lâEsprit Saint, pour être avec eux et leur révéler toutes les conséquences merveilleuses de son Åuvre en leur faveur, les entretenir de sa personne, leur faire connaître leur position nouvelle, et les conduire au travers de ce monde jusquâau jour glorieux où ils arriveraient dans la maison du Père.
La tristesse des disciples, occasionnée par le départ de Jésus, provenait de leur amour pour lui; mais il leur dit: «Si vous mâaimez, gardez mes commandements» (v. 15); vrai moyen de lui montrer leur amour au lieu de sâattrister de son départ, ce qui est vrai aussi pour nous. Cependant le Seigneur, sensible à leur peine, leur dit: «Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, lâEsprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce quâil ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaissez, parce quâil demeure avec vous, et quâil sera en vous» (v. 16, 17). Ce consolateur ne les quittera pas et les consolera en les occupant de la personne de Jésus, durant leur séjour ici-bas et aussi dans la gloire, éternellement. Il sera la puissance par laquelle ils accompliraient leur service et seraient les témoins du Seigneur. Il ne viendra pas pour le monde; le monde qui se réjouit du départ de Jésus nâa pas besoin de consolation.
Le Fils de Dieu, seconde personne de la trinité, a accompli dans ce monde toute lâÅuvre que le Père lui avait donnée à faire. Le monde lâa rejeté; mais quelques-uns lâont reçu. Câest donc pour ceux-là seulement, que viendra lâEsprit Saint, troisième personne de la trinité, non pas proprement pour remplacer le Seigneur, mais afin de faire valoir tout ce quâil est pour les siens et tous les résultats de son Åuvre, de telle sorte que les disciples le connurent mieux depuis son départ que lorsquâil était avec eux ici-bas. Quel encouragement pour eux et pour les croyants de tous les temps! Depuis sa venue jusquâà maintenant, le Saint Esprit est ici-bas. Aujourdâhui, nous sommes arrivés à la fin du temps de lâabsence du Seigneur; mais, malgré tout le désordre qui règne dans la chrétienté, le Saint Esprit, le Consolateur, sâacquitte fidèlement de son service en faveur de tous ceux qui sâattendent à lui. Il demeure avec les croyants; ils le connaissent. Le monde ne le connaît pas et ne croit pas même à son existence. Il habite dans le croyant, sceau par lequel Dieu le reconnaît comme son enfant, onction qui le rend capable de connaître les choses de Dieu. Il est aussi les arrhes de lâhéritage, et plus encore. Nous ne pouvons énumérer ici tout ce quâil est et tout ce quâil accomplit, mais nous en verrons quelque chose encore dans les chapitres suivants.
Jésus ajoute: «Je ne vous laisserai pas orphelins; je viens à vous» (v. 18). Les disciples ne seront pas comme des enfants abandonnés, privés de soins paternels. Par lâaction de lâEsprit, le Seigneur viendra à eux. Quant au monde, tout allait prendre fin: «Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez» (v. 19). Les croyants voient le Seigneur dâune manière plus avantageuse que lorsquâil était corporellement ici-bas. Individuellement, et réunis en son nom, nous jouissons de sa présence et pouvons dire comme les disciples le soir de sa résurrection: «Nous avons vu le Seigneur». Non seulement nous avons ce privilège, mais notre vie est liée à la sienne pour le temps et lâéternité. Nous vivons de sa vie, ici-bas, et nous vivrons de cette vie dans la gloire lorsque nous lui serons rendus semblables; telle est la portée de cette expression: «Vous vivrez». Il y a plus encore: «En ce jour-là », dit le Seigneur, «vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous» (v. 20). Ils connaîtraient que, comme Jésus était dans le Père ici-bas (v. 10), il le serait dans la gloire. En outre, chose qui ne pouvait avoir lieu pendant que Jésus était au milieu dâeux: ils seraient en lui, dans la gloire, et lui en eux ici-bas, pour être la manifestation de Jésus dans toute leur vie devant le monde. «Vous en moi», devant le Père, et «moi en vous» devant le monde. Ils réaliseraient cela par la puissance du Saint Esprit. Il sâagit de la position individuelle du croyant, position merveilleuse que le monde ne peut comprendre, et dont nous réalisons peu la beauté et la valeur. Si nous en jouissions davantage, nous manifesterions plus fidèlement que Christ est en nous; il serait vu du monde. Les disciples, à Antioche, le réalisaient, puisque câest là que, pour la première fois, ils furent appelés du nom de Christ: chrétiens (Actes 11:26). Puisse notre marche être digne du nom que nous portons! Le nom exprime le caractère de lâindividu.
Aimer câest obéir
(v. 21-24) â Au verset 15, les disciples devaient montrer leur amour pour le Seigneur en gardant ses commandements, et le Seigneur prierait donc le Père de leur envoyer un autre consolateur. Aux versets 21-23, le Seigneur présente dâautres conséquences de lâamour pour lui: «Celui qui a mes commandements et qui les garde, câest celui-là qui mâaime; et celui qui mâaime, sera aimé de mon Père; et moi je lâaimerai, et je me manifesterai à lui». On ne peut manifester son amour pour le Seigneur quâen obéissant à ses commandements. Pourquoi employer de belles expressions pour témoigner de son amour pour lui, si lâon marche contrairement à ses pensées, en se laissant diriger par sa propre volonté? Que penserait-on dâun enfant qui désobéirait toujours à ses parents, tout en disant quâil les aime beaucoup? Les commandements du Seigneur sont exprimés par sa vie entière, par tout ce quâil a dit et fait. Il sert de modèle à ceux qui, par la foi, le possèdent comme leur vie. Pour eux, toute sa vie, ses actes, ses paroles, font autorité. Il ne viendrait pas à lâidée de prendre la loi de Moïse pour diriger celui qui connaît Christ comme sa vie et son modèle. Cette loi servait à lâhomme pour obtenir la vie, sâil le pouvait; elle était sainte, juste et bonne (Rom. 7:12); personne nâa pu lâaccomplir. Câest pourquoi Dieu donne au croyant la vie qui est dans son Fils, qui a eu sa manifestation parfaite en lui, homme sur cette terre. Donc, ce que Jésus a été ici-bas remplace les commandements de la loi, les dépasse et fait autorité pour le chrétien.
Lâamour pour le Seigneur est le mobile dâaction du croyant. Il est alimenté par la connaissance de sa personne, de sa marche, de son dévouement jusquâà la mort, de ses souffrances. Sâil ne sâoccupe pas du Seigneur, sâil ne vit pas de lui, il ne peut marcher sur ses traces. En jouissant de lâamour du Seigneur, on gardera ses commandements, et le même apôtre dit quâils ne sont pas pénibles (1 Jean 5:3). Le Père, pour qui son Fils a un prix infini, aimera celui des siens qui manifestera son amour pour lui en gardant ses commandements. Ici, ce nâest pas lâamour de Dieu pour le pécheur, mais lâamour spécial du Père pour un de ses enfants qui aime son Fils. Puis le Fils, sensible à lâamour que lui témoigne un des siens, lâaimera aussi dâun amour particulier, et se manifestera à lui, lui fera connaître intimement les gloires de sa personne, avantage merveilleux pour les disciples affligés par son départ. Ils connaissent désormais le moyen par lequel leur Seigneur se manifestera à eux. Puissions-nous tous réaliser une part si bénie! Pour le moment, les disciples ne comprirent pas le sens des paroles du Seigneur. Jude, non pas Judas, qui pensait encore à une manifestation publique et glorieuse de Jésus comme roi, lui dit: «Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous, et non pas au monde? » (v. 22). Il ne comprenait pas quâil sâagissait dâune manifestation spirituelle de sa personne à lââme du disciple obéissant. La grande bénédiction du croyant consiste à connaître toujours mieux la personne du Seigneur; cette connaissance ne peut se réaliser que dans une vie dâobéissance. Dans sa réponse à Jude, le Seigneur nâexplique pas de quel genre de manifestation il sâagit; le Saint Esprit le ferait dans la suite; mais il mentionne une bénédiction encore plus intime pour celui qui, non seulement, gardera ses commandements, mais sa parole: «Jésus répondit: Si quelquâun mâaime, il gardera ma parole, et mon Père lâaimera; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne mâaime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez nâest pas la mienne, mais celle du Père qui mâa envoyé» (v. 23, 24). La parole du Seigneur a quelque chose de plus intime que ses commandements; elle nâest saisie que dans sa proximité, par celui auquel le Seigneur se manifeste. Elle le dirigera dans sa marche alors quâun autre ne verrait en elle aucune direction. En conséquence celui qui la garde jouira, dans une plus grande mesure, de lâamour et de la communion du Père et du Fils. Le cÅur en sera rempli et dans cette demeure il nây aura place pour nul autre. Ãtat bienheureux et enviable! Câest le ciel sur la terre, car, en attendant dâêtre dans les demeures de la maison du Père, le croyant peut être la demeure du Père et du Fils.
Jésus rappelle encore aux disciples lâorigine de tout ce quâils ont entendu de lui; câest le Père qui a parlé en lui. La parole du Fils est celle du Père qui lâa envoyé.
Autres avantages du départ de Jésus
(v. 25-31) â Le Seigneur ne pouvait pas enseigner plus longtemps ses disciples. Le Saint Esprit viendrait et leur dirait ce quâils nâétaient pas capables de comprendre alors. «Je vous ai dit ces choses demeurant avec vous; mais le Consolateur, lâEsprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites» (v. 25, 26). Le Saint Esprit fera valoir toutes ces paroles de Jésus, si incompréhensibles aux disciples lorsquâils les entendaient. Elles deviendront lumineuses à leurs yeux, alors voilés. On voit cela tout particulièrement dans les épîtres de Pierre, empreintes de ce quâil a entendu et vu du Seigneur. Si lâon compare la manière dont il parle de la transfiguration, dans sa deuxième épître (chap. 1:16-18), avec ce quâil dit en Luc 9:33, on voit quelle lumière le Saint Esprit avait apportée dans son âme sur ce merveilleux sujet. Câest aussi le Saint Esprit qui a inspiré aux auteurs des quatre Ãvangiles ce quâils ont écrit et la manière dont chacun devait rapporter les faits dont ils furent témoins. Ils nâont pas été laissés à leurs souvenirs pour le faire, comme on lâentend dire souvent. Le Saint Esprit les inspirait et leur rappelait les choses que Jésus avait dites et faites.
Dans notre passage câest au nom du Fils que le Père envoie lâEsprit. On voit encore lâunité qui existe entre le Père et le Fils dans lâenvoi du Saint Esprit. Au verset 16, le Fils prie le Père pour quâil envoie le Saint Esprit. Le Père répond au Fils en lâenvoyant en son non. Au chapitre 15:26, câest le Fils qui lâenvoie dâauprès du Père, car il lâa reçu comme homme glorifié, pour en faire part à ceux quâil a rachetés (voir Actes 2:33, et Ps. 68:19). Cela fait comprendre lâimportance de lâenvoi du Saint Esprit et le privilège que le chrétien possède, puisquâil est toujours sur la terre, actif envers quiconque se soumet à la parole par laquelle il agit malgré la ruine actuelle de lâÃglise professante.
«Je vous laisse la paix», dit encore le Seigneur, «je vous donne ma paix; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cÅur ne soit pas troublé, ni craintif» (v. 27). Encore un autre avantage dont les disciples nâavaient pas joui pendant que Jésus était avec eux: Paix parfaite quant à leur culpabilité, toute la question des péchés étant réglée à la croix pour ceux qui croient. La seconde paix est celle dans laquelle le Seigneur lui-même a toujours vécu, sa paix; en jouissant de la première, ils étaient rendus capables de jouir de celle qui avait appartenu à Jésus seul avec son Dieu; rien nâavait pu la troubler, ni lâopposition de Satan et du monde, aucune souffrance ni aucune circonstance quelconque; aucun nuage ne sâétait interposé entre lui et Dieu dans sa carrière dâhomme parfait. Cette paix, désormais la part des disciples et de tous les croyants, a été laissée par le Seigneur à la disposition de chacun. Les disciples pouvaient en effet nâêtre ni troublés, ni craintifs sâils réalisaient ces deux genres de paix. Jésus ne donne pas comme le monde qui, sâil donne quelque chose, ne le possède plus. En leur donnant sa paix, Jésus la gardait toujours, et tous peuvent en jouir. La jouissance commune des choses que Dieu donne ne fait quâen augmenter la valeur, au lieu dâamoindrir la part de chacun, tandis que, plus on est nombreux pour partager les biens de la terre, moins on en possède.
Jésus leur dit encore une chose propre à bannir de leur cÅur la crainte et le trouble: «Vous avez entendu que moi je vous ai dit: Je mâen vais, et je viens à vous. Si vous mâaviez aimé, vous vous seriez réjouis de ce que je mâen vais au Père, car mon Père est plus grand que moi» (v. 28). Les disciples, encouragés par la pensée quâils reverraient Jésus, auraient dû se réjouir en sachant quâil allait entrer dans la gloire quâil avait quittée pour venir dans ce monde où il nâavait pas trouvé un lieu pour reposer sa tête. Ils devaient lâaimer assez pour jouir de son bonheur; il sâen allait au Père; il exprimait en cela une joie que les disciples savaient peu apprécier, puisquâils avaient si peu connu le Père révélé par Jésus. Il avait dit aux siens tout ce qui pouvait les assurer que son départ ne leur était pas désavantageux. Sâils avaient moins pensé à eux-mêmes et davantage au Seigneur, en lâaimant comme ils auraient dû, ils auraient trouvé une vraie consolation dans le fait quâil allait à son Père. Nous pouvons aussi réaliser une consolation semblable lorsquâun de nos bien-aimés nous quitte pour aller auprès du Seigneur. Tout en éprouvant la douleur de la séparation, on ressent une vraie consolation en sachant quel est son bonheur: présent avec le Seigneur à lâabri de toute souffrance.
«Et maintenant je vous lâai dit avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez» (v. 29). Jésus avait ainsi parlé de tout ce que les disciples avaient besoin de savoir, afin quâils crussent en voyant se passer les choses telles quâil les leur avait dites, car ils rencontreraient beaucoup de choses pénibles sur leur chemin, mais leur foi dans les paroles du Seigneur les soutiendrait pour leur aider à surmonter toutes difficultés.
Jésus leur dit encore: «Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient, et il nâa rien en moi; mais afin que le monde connaisse que jâaime le Père; et selon que le Père mâa commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons dâici!» (v. 30, 31). Le Seigneur et ses disciples se trouvaient encore à lâendroit où Judas les avait laissés. Lâheure de la croix sâapprochait; encore quelques entretiens sur le chemin qui conduisait en Gethsémané, qui se terminèrent par la sublime prière du chapitre 17 et le service du Seigneur au milieu des siens serait achevé; câest pourquoi il dit: «Je ne parlerai plus beaucoup avec vous». Il laisse pour ainsi dire la place à Satan qui va apparaître à la tête du monde, dont il est appelé le chef, pour tenter de remporter sur le Seigneur une victoire définitive. Jusque-là les hommes, sous lâinfluence de lâAdversaire, avaient toujours résisté aux moyens par lesquels Dieu sâétait occupé dâeux depuis lâentrée du péché dans le monde. Dâautre part, sachant que la semence de la femme devait lui briser la tête, câest-à -dire lui ôter son pouvoir, Satan a maintes fois cherché à en empêcher lâintroduction dans le monde. Son dernier effort dans ce but fut le massacre des petits enfants de Bethlehem; il croyait atteindre Jésus. Il échoua, mais il nâa pas désarmé pour cela; il devait combattre jusquâà sa ruine.
Par sa vie parfaite, toute amour et lumière, Jésus sâest attiré la haine de toutes les classes de la société, sous lâinfluence diabolique de celui auquel il donne le titre de «chef du monde», et au terme de son ministère, les chefs religieux, le peuple, Hérode, Ponce Pilate, les soldats romains, tous se rassemblèrent sous la conduite de Satan pour ôter de la terre lâhomme parfait, le Fils de Dieu. Mais ils ne se sont réunis que pour assister à la défaite complète de leur chef, pour la raison quâen donne le Seigneur au verset 30: «Le chef du monde vient, et il nâa rien en moi». Homme parfait, descendu du ciel pour accomplir la volonté de Dieu, il a marché au milieu de la souillure de ce monde, sans jamais en être atteint; il a subi tous les assauts de lâennemi et la haine des hommes; il est arrivé au terme de sa course dans ses perfections absolues, aussi propre pour rentrer dans la gloire que lorsquâil la quitta, sans avoir besoin de passer par la mort. Mais il veut y passer par amour pour son Père, et non par nécessité personnelle. La mort est la conséquence du péché, et il nây a point de péché en lui; sâil y passe, câest à la place des coupables dont il veut porter le châtiment et il en sortira vainqueur, après en avoir subi toute lâhorreur, parce quâétant sans péché, elle nâa aucun pouvoir sur sa sainte personne. Câest ainsi que «par sa mort, il rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, câest-à -dire le Diable; et quâil délivra tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude» (Héb. 2:14, 15).
Le monde devait connaître (v. 31) que câest par amour pour son Père que Jésus passerait par la mort ignominieuse de la croix, et non comme un malfaiteur, ou comme les hommes qui meurent parce quâils ont péché. Il y va par obéissance; «selon que le Père mâa commandé», pour rendre possible lâaccomplissement des conseils de Dieu. Nâa-t-il pas dit: «à cause de ceci le Père mâaime, câest que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne» (chap. 10:17)?
Ce bien-aimé Sauveur nâavait plus rien à faire là . Tout était accompli jusquâà la mort. Il peut dire: «Partons dâici». Il effectuait ce qui est dit de lui sous la figure du serviteur hébreu: «Jâaime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre» (Exode 21:5). Lorsque son âme était troublée en présence de lâheure de la mort, il dit à son Père: «Câest pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom» (chap. 12:27).