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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-11.html.
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-57
Jésus apprend que Lazare est malade
(v. 1-16) â Près du Mont des Oliviers, non loin de Jérusalem, se trouvait le village de Béthanie, où habitaient Marthe, Marie et leur frère Lazare. Le Seigneur aimait à se retirer dans cette famille; lâaffection dont il y jouissait rafraîchissait son cÅur continuellement attristé et broyé par lâincrédulité et la haine des Juifs. Là , Marthe, toujours active, le servait avec dévouement et Marie, assise à ses pieds, écoutait sa parole; avec elle Jésus réalisait une communion quâil nâa goûtée avec aucun des siens à un degré si élevé. Câest aussi là que Jésus se retirait pour la nuit dans les derniers temps de son séjour ici-bas, repoussé de Jérusalem par la haine des Juifs (Matt. 21:17; Marc 11:11; Luc 21:37), et, comme nous le verrons au chapitre 12, câest là que Marie oignit ses pieds dâun parfum de grand prix.
Cette famille, si profondément attachée au Seigneur et non moins aimée de lui, fut affligée par la maladie de Lazare. Jésus nâétant pas sur les lieux, Marthe et Marie lui firent connaître leur douleur en disant «Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade». Elles ne lui disent pas de venir; elles savent que lâamour du Seigneur nâa pas besoin dâune invitation formelle, que la connaissance de leur peine par cet ami divin, suffit pour quâil sâempresse de venir guérir celui quâil aime. Elles ne se trompaient point en comptant sur lui: bel exemple de la confiance que nous pouvons avoir dans un amour aussi parfait que celui de Jésus. Mais les sÅurs de Lazare, et nous aussi, devons apprendre que ce qui dirigeait le Seigneur Jésus dans son service, nâétait pas en tout premier lieu son affection pour les siens, mais bien lâobéissance à son Père. Jésus était lâhomme parfait, le serviteur parfait, parce quâil obéissait et accomplissait toujours la volonté de Dieu. Dans les circonstances que traversait la famille de Béthanie, ce nâétait pas la volonté de Dieu que Jésus empêchât Lazare de mourir; une Åuvre plus grande quâune guérison devait sâaccomplir afin que la gloire de Dieu fût manifestée par la résurrection de Lazare, et que le Fils de Dieu fût glorifié par elle; pour cela, il fallait la mort de ce frère aimé du Seigneur.
Lorsque Jésus eut entendu le message des deux sÅurs, il répondit: «Cette maladie nâest pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle» (v. 4). Ce nâest donc pas par indifférence que Jésus ne partit pas tout de suite; il est dit au verset 5: «Or Jésus aimait Marthe, et sa sÅur, et Lazare». Au-dessus de tout, Dieu devait être glorifié et voulait glorifier son Fils par le triomphe de la vie sur la mort. En effet, quelle gloire éclate devant ce tombeau pour le Fils de Dieu méprisé et haï des hommes! Lâhomme se trouvait sous lâempire de la mort, et Dieu voulait montrer la puissance par laquelle il lâen délivrerait, ce quâil ne pouvait pas faire par une guérison; câest pourquoi il a envoyé son Fils dans ce monde. Il lui a donné dâavoir la vie en lui-même, ainsi que Jésus le dit à propos de la guérison de lâinfirme de Bethesda au chapitre 5. «Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses quâil fait lui-même, et il lui montrera des Åuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans lâadmiration. Car comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux quâil veut» (v. 20, 21). LâÅuvre plus grande que la guérison de lâinfirme et de Lazare, câest la résurrection dâentre les morts.
Après avoir appris la maladie de Lazare, Jésus resta encore deux jours où il était. Lors même quâil ne répondait pas à lâappel des sÅurs de Lazare, son cÅur ne demeurait pas indifférent à leur douleur, augmentée encore par le retard de son arrivée que, sans doute, elles ne sâexpliquaient pas. Dans son amour parfait, Jésus souffrait de paraître insensible à leur peine; mais au-dessus de tout, il voulait obéir à son Dieu. Nâavait-il pas dit en entrant dans le monde: «Voici, je viens pour faire ta volonté» (Héb. 10:9)? Quel exemple parfait ne nous donne-t-il pas dans cette circonstance, comme dans tout ce quâil accomplit! Nous devons toujours chercher à plaire à Dieu premièrement, en lui demandant de connaître sa volonté, avant de nous laisser diriger par nos affections, notre sympathie ou quelque circonstance que ce soit, car sa volonté doit seule nous conduire dans le chemin de lâobéissance.
Les deux jours passés, Jésus dit à ses disciples: «Retournons en Judée». Ne songeant nullement à la peine de la famille de Béthanie, les disciples lui répondirent: «Rabbi, les Juifs cherchaient tout à lâheure à te lapider, et tu y vas encore! Jésus répondit: Nây a-t-il pas douze heures au jour? Si quelquâun marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde; mais si quelquâun marche de nuit, il bronche, car la lumière nâest pas en lui» (v. 7-10). Pour Jésus, le temps dans lequel il accomplissait la volonté de son Père ici-bas était le jour; il allait en avant sans broncher, sans se laisser détourner, pas plus par son attachement à la famille de Béthanie que par la haine des Juifs, et la mort certaine qui lâattendait. Non seulement il voyait la lumière comme homme obéissant, mais il était la lumière de la vie. Si nous ne cherchons à faire que la volonté de Dieu, nous aussi nous marcherons pratiquement dans la lumière, et rien ne pourra nous en détourner.
Après cela, Jésus dit à ses disciples: «Lazare, notre ami, sâest endormi; mais je vais pour lâéveiller». Ne comprenant pas que Jésus sâexprimât de cette manière en parlant de la mort, les disciples lui dirent: «Seigneur, sâil sâest endormi, il sera guéri». Ils ne comprenaient pas que, pour celui qui avait le pouvoir de ressusciter les morts, la mort nâest quâun sommeil, car pas plus que Marthe et Marie, les disciples ne connaissaient Jésus comme la résurrection et la vie. Jésus leur dit ouvertement: «Lazare est mort; et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je nâétais pas là , afin que vous croyiez. Mais allons vers lui» (v. 14, 15). Le Seigneur se réjouit en pensant aux avantages que retireraient les disciples quand ils verraient la puissance de la vie se déployer dans le domaine de la mort, ce qui les amènerait à croire en lui non plus seulement comme Messie, mais comme Fils de Dieu venu pour apporter la vie au sein de la mort dans laquelle tous les hommes se trouvaient et se trouvent encore, tant quâils sont dans leur état naturel. Lazare mort en est la figure.
Thomas, voyant que son Maître était bien décidé dâaller en Judée, montre son amour pour lui en disant: «Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui». Dieu a eu soin de nous faire connaître cette déclaration de Thomas, afin que nous sachions que sâil montra de lâincrédulité à lâégard de la résurrection de Jésus, il lâaimait néanmoins.
Jésus rencontre Marthe
(v. 17-25) â En arrivant à Béthanie, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours dans le sépulcre. La mort avait accompli son Åuvre, Jésus allait accomplir la sienne. Béthanie étant près de Jérusalem dâenviron quinze stades, à peu près trois kilomètres, un certain nombre de Juifs étaient venus pour consoler Marthe et Marie, selon les coutumes orientales; mais circonstance dirigée par Dieu afin quâil y eût des témoins de la grande Åuvre que le Seigneur allait accomplir (v. 17-19).
Marthe, apprenant que Jésus approchait, alla au-devant de lui, tandis que Marie restait assise à la maison. Toujours active et prompte à prendre la parole, Marthe dit à Jésus: «Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort; mais même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera» (v. 21, 22). Câétait vrai; si Jésus avait été présent, il aurait guéri Lazare; devant lui la mort ne pouvait sâemparer de personne. Cependant Marthe a assez de confiance en celui quâelle reconnaissait comme le Christ, pour quâil intervienne auprès de Dieu en leur faveur. Jésus lui répondit: «Ton frère ressuscitera. Marthe lui dit: Je sais quâil ressuscitera en la résurrection, au dernier jour». Marthe nâavait pas lâidée que Jésus possédât la puissance de vie en lui-même et par conséquent le pouvoir de ressusciter les morts. Croyant à la résurrection générale au dernier jour, mais non pas à la résurrection dâentre les morts, elle ne recevait pas la consolation dont elle avait besoin ce jour-là . Jusquâalors, la présence de Jésus ne lui avait rien apporté de plus quâà tout Juif orthodoxe. Or Jésus était venu non seulement pour accomplir ce qui concernait Israël, mais en faveur de tous les hommes. Il dit à Marthe: «Moi, je suis la résurrection et la vie: celui qui croit en moi, encore quâil soit mort, vivra; et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela? Elle lui dit: Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde» (v. 25-27). Jésus annonce donc à Marthe quâil est la résurrection et la vie, ce qui, par la grâce de Dieu, répond à lâétat de tout homme, car tous, Juifs et gentils, étant pécheurs, sont sous le pouvoir de la mort. Pour les en sortir, il ne suffit pas de les guérir, il faut la puissance qui délivre de la mort et donne la vie. Jésus étant la résurrection et la vie, celui qui croit en lui, quoique mort, vivra, sera ressuscité, et celui qui vit, qui se trouvera présent dans son corps, ne mourra point à jamais: câest ce qui aura lieu lorsque le Seigneur Jésus viendra enlever lâÃglise et tous les saints endormis. Les croyants délogés ressusciteront premièrement, et les vivants seront transmués, sans passer par la mort. Quand Jésus apparaîtra en gloire pour établir son règne, les témoins, morts entre lâenlèvement de lâÃglise et ce moment-là , seront ressuscités. Ceux qui vivront encore après avoir traversé le temps terrible de la grande tribulation, ne mourront pas; ils jouiront du règne de Christ sur la terre. Voilà les glorieuses vérités présentées à la foi de Marthe dans les paroles et la personne de Jésus. Cela dépassait infiniment tout ce quâelle, et même sa sÅur, avaient compris quant à la personne de Christ. Lorsque Jésus lui dit: «Crois-tu cela? » elle répond simplement ce que sa foi avait saisi jusquâalors, savoir que Jésus était le Messie, le Fils de Dieu qui vient dans le monde. Ne se sentant pas capable de soutenir plus longtemps une conversation pareille, elle comprend que ce que Jésus lui dit sâadresse plus à Marie quâà elle; câest pourquoi elle va lâappeler. En réalité câétaient les paroles du Seigneur qui appelaient celle qui sâasseyait à ses pieds pour apprendre de lui. Chacun de nous peut faire une expérience semblable. Lorsque nous ne nous sommes pas assez occupés de la Parole, si lâon nous interroge sur les choses de Dieu, nous sentons bien vite qui des nôtres est plus apte à répondre. Pour éviter une telle confusion, une perte pour notre âme, il faut donner plus de temps à la Parole, sâasseoir, comme Marie, aux pieds du Seigneur pour obtenir une part qui demeure, une richesse pour lâéternité.
Jésus au sépulcre
(v. 29-44) â Marthe appelle secrètement sa sÅur; celle-ci se lève promptement et vient à Jésus qui lâattendait à lâendroit où Marthe lâavait rencontré. La voyant se hâter, les Juifs crurent quâelle allait au sépulcre et la suivirent. Marie se jeta aux pieds de Jésus avec le respect que lui inspirait une connaissance plus profonde et intime de sa personne. Elle lui dit, comme Marthe: «Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort» (v. 32). Malgré la supériorité de Marie sur sa sÅur quant à la connaissance de Jésus et à lâappréciation de sa personne, pour lâune comme pour lâautre la douleur causée par la mort de leur frère était la même; la fin de tout ce dont on peut jouir dans la vie présente, jusquâà la résurrection au dernier jour. Mais pour les deux sÅurs, comme pour tous, la ressource est en Jésus. La résurrection et la vie étaient là dans sa personne. Celui qui, à leur jugement, leur avait fait défaut au moment opportun, sur la sympathie duquel elles comptaient encore, allait dépasser infiniment tout ce quâelles attendaient de lui. «Jésus donc, quand il la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle, pleurer, frémit en son esprit, et se troubla, et dit: Où lâavez-vous mis? Ils lui disent: Seigneur, viens et vois. Jésus pleura» (v. 33-35). En présence de la douleur de Marie, Jésus ne lâenseigne pas comme il avait enseigné Marthe; il donne essor à sa sympathie dans une communion qui nâexistait quâavec elle. Mais il y avait dans le cÅur du Seigneur plus que la sympathie à lâégard de Marthe et Marie dans le deuil; il sây ajoutait les sentiments produits par lâeffet de la mort sur les hommes incapables de se soustraire à ce roi des terreurs. «Il frémit en son esprit, et se troubla». Lui-même, le Dieu créateur, avait placé lâhomme sur cette terre afin quâil y fût heureux et quâil y vécût à toujours; mais le péché étant entré dans ce monde et par le péché la mort, lâhomme se voit exposé aux terreurs de la mort, sans défense. Câest au milieu de cet état de choses que se trouve Jésus, le Fils de Dieu, afin de sortir lâhomme de dessous la puissance de la mort. Nous le voyons, ici, manifestant la puissance de vie qui est en lui; mais nous savons que pour faire valoir cette puissance envers tous les croyants, il devra lui-même subir la mort, jugement de Dieu, pour en délivrer le pécheur. Il entrera dans la mort pour en ressortir vainqueur, afin que, par la foi, tous participent à cette victoire.
En attendant ce moment, Jésus va montrer quâil possède en lui-même la vie et toute la puissance nécessaire pour délivrer lâhomme des conséquences terribles et éternelles du péché. Mais ce précieux Sauveur nâopère pas en puissance sans éprouver dans son cÅur toute la douleur causée par la mort, avec plus de réalité que ceux quâelle avait atteints. à sa question: «Où lâavez-vous mis? » lorsque les Juifs lui répondent: «Viens et vois», il pleura. «Viens et vois», ce quâest devenue ta créature. Telle était pour Jésus la signification de ces paroles. Vois où est lâhomme, le chef-dâÅuvre de ta création; vois où le péché lâa plongé; cet homme, sorti parfait dâentre tes mains, est en putréfaction. Nous comprenons quelque peu, bien peu, tout ce qui accablait lâesprit du Seigneur et ce qui oppressait son cÅur devant cette scène, lui capable dâapprécier divinement, avec un cÅur humain, les choses telles quâelles sont dans leur réalité devant Dieu. «Jésus pleura. Les Juifs donc dirent: Voyez comme il lâaffectionnait. Mais quelques-uns dâentre eux dirent: Celui-ci, qui a ouvert les yeux de lâaveugle, nâaurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas? » (v. 35-37). Chez tous, câest la même pensée à lâégard de Jésus; ils ne voient en lui que le pouvoir de retarder le jour de la mort et non la puissance victorieuse de la vie sur la mort, pour en tirer lâhomme.
Cette puissance était là , dans la personne de Jésus, le Fils de Dieu, venu dans ce monde, sachant quelle était la terrible condition dans laquelle sa créature se trouvait. Venu pour sympathiser, pleurer et finalement délivrer, il a pleuré non seulement parce que lâun de ceux quâil affectionnait avait expiré, mais parce que tous les hommes étaient sous lâempire de la mort.
Un fait digne de remarque, qui rend le Seigneur si précieux au cÅur de ceux qui passent par le deuil, câest de voir dans quelle attitude il se présente au tombeau de Lazare. Ce nâest pas celle dâun vainqueur, quoiquâil le fût; câest celle de lâhomme de douleur, qui entre de cÅur dans les circonstances affligeantes de ceux quâil vient secourir. Il ne dit pas aux sÅurs dans le deuil de ne pas pleurer puisquâil va ressusciter leur frère. Au contraire, il pleure avec elles, et quoique la cause de ses pleurs dépassât infiniment celle de Marthe et de Marie, il éprouvait tout ce quâil y avait de douloureux pour elles, dans la rupture des liens naturels que lui-même avait formés pour le bonheur de sa créature. Le Seigneur a voulu faire connaître sa parfaite sympathie afin quâaujourdâhui, nous qui traversons la scène de ce monde où la mort vient constamment frapper à notre porte et ravir quelquâun de nos bien-aimés, nous connussions tout ce quâil est pour notre consolation en attendant le glorieux moment de son retour. Nous connaissons ainsi un Homme dans le ciel, Jésus, qui a pleuré sur cette terre en présence de la mort, qui a montré une sympathie parfaite, aussi humaine que divine. Nous savons quâil est le même; la gloire où il se trouve ne le distrait dâaucune circonstance douloureuse que traversent ses bien-aimés. Il est le même aujourdâhui pour consoler tous ceux qui, dans le deuil, ont recours à ce cÅur compatissant. Aussi nous pouvons chanter, même au sein du deuil, comme de toute affliction:
Quel bonheur de te connaître,
à toi qui ne peux changer...
Même en la sombre vallée,
Tu te tiens tout près de moi,
Et mon âme est consolée,
De se sentir avec toi.
«Jésus donc, frémissant encore en lui-même, vient au sépulcre (or câétait une grotte, et il y avait une pierre dessus). Jésus dit: Ãtez la pierre. Marthe, la sÅur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà , car il est là depuis quatre jours. Jésus lui dit: Ne tâai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? » (v. 38-40). Lâétat de corruption de Lazare ne sert quâà faire ressortir la puissance de vie de Jésus.
Au reste, il nâétait pas plus difficile au Seigneur de ressusciter un corps en voie de décomposition quâun corps qui ne lâétait pas. Ceux qui mettent en doute que Dieu puisse faire surgir de la poussière les corps qui y sont retournés depuis le commencement, ne pensent pas quâil est aussi facile à Dieu de rassembler la poussière de ceux qui sont morts depuis des milliers dâannées que de ressusciter un homme qui vient dâexpirer. En réponse à la remarque de Marthe, «il sent déjà », Jésus lui rappelle que celui qui croit verra la gloire de Dieu en résurrection. En attendant que sa puissance se déployât envers tous les croyants, la gloire de Dieu allait être manifestée par la résurrection de Lazare. «Et Jésus leva les yeux en haut et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu mâas entendu. Or moi je savais que tu mâentends toujours; mais je lâai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin quâils croient que toi, tu mâas envoyé. Et ayant dit ces choses, il cria à haute voix: Lazare, sors dehors! Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes; et son visage était enveloppé dâun suaire. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller» (v. 41-44). Il ne fut pas nécessaire de le délier avant de le ressusciter; la puissance vivifiante de Jésus le fit sortir tel quâil était. Mais une fois vivant, pour quâil pût marcher, il fallut le délier.
On voit ici, comme toujours dans cet évangile, que, même si Jésus agit dans sa puissance divine, câest chaque fois sous la dépendance de son Père. Il savait quâil était exaucé, mais il désirait rendre la foule témoin de sa dépendance et de sa relation avec son Père dans le déploiement de cette puissance, afin quâelle crût que Jésus était véritablement lâenvoyé du Père. Nous pouvons remarquer encore que Jésus étant ici-bas, il ressuscite Lazare pour quâil continue à vivre sur la terre, tel que Jésus était avant sa mort. Lazare a dû mourir encore une fois, tandis que le jour où Jésus ressuscitera les saints endormis, il les placera dans lâétat où il est entré lui-même par sa résurrection et sur lequel la mort nâa aucun pouvoir. Il est dit en 1 Jean 3:2: «Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est». Lazare fut semblable à Jésus quant à son corps, tel quâil était alors, et nous lui serons semblables, tel quâil est maintenant ressuscité et glorifié, lorsque nous serons ressuscités et transmués.
Le grand sujet de ce chapitre est donc Jésus, Fils de Dieu, la résurrection et la vie, avec le pouvoir de donner la vie aux morts. Nous avons déjà vu que cet évangile nous présente le triste état de lâhomme naturel sous trois figures: son incapacité pour se servir de la loi (dans lâinfirme de Bethesda, chap. 5); son état dâaveuglement spirituel (par lâaveugle-né, chapitre 9); son état de mort morale en Lazare. Jésus, le Fils de Dieu, lâenvoyé du Père, est la réponse de la grâce à la misère totale dans laquelle lâhomme est tombé par sa propre faute. Quel objet dâadoration et de louanges éternelles quâune si glorieuse personne et quel sujet éternel de reconnaissance que sa venue ici-bas!
Les chefs du peuple déclarent que Jésus doit mourir
(v. 45-57) â Plusieurs Juifs, témoins de la résurrection de Lazare, crurent en Jésus. Mais dâautres allèrent rapporter aux pharisiens ce quâil venait de faire (v. 45, 46). Après avoir appris ce miracle, au lieu dây voir la gloire de Jésus et de croire en lui, ils assemblèrent un sanhédrin (tribunal suprême des Juifs) pour décider ce quâil fallait faire de lui. «Si nous le laissons ainsi faire», disent-ils, «tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront et notre lieu et notre nation» (v. 47, 48). Selon eux, le grand malheur serait que tous crussent en Jésus. Quelle opposition aux pensées de Dieu! Dieu envoya son Fils dans le monde «afin que tous crussent par lui» (chap. 1:7), et afin que tous ceux qui croient fussent sauvés. Cette opposition aux pensées de Dieu est la même aujourdâhui, car le monde est le même, quant aux principes qui le gouvernent, quâaux jours où Jésus fut rejeté. Lâopposition à lâÃvangile en est la preuve, puisquâil annonce aux hommes que quiconque croit au Fils de Dieu, le Sauveur, a la vie éternelle. Dans le cas des chefs du peuple, leur haine contre Christ provenait de leur jalousie en voyant son ministère de grâce attirer les foules, car si tous venaient à croire en lui, eux perdraient leur position au milieu du peuple. Ils désirent donc la mort de Jésus, mais allèguent comme prétexte la crainte des Romains qui nâavaient cependant pas à redouter lâinfluence de celui qui disait: «Rendez à César ce qui est à César». Si tous avaient cru que Jésus était le Christ, il aurait établi son règne et détruit lâempire romain; câest ce quâil fera lorsquâil viendra en gloire (voir Daniel 7:26, 27). Caïphe, le souverain sacrificateur, leur dit: «Vous ne savez rien, ni ne considérez quâil nous est avantageux quâun seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas» (v. 49, 50). Humainement parlant, il émit cet avis par crainte de voir les Romains mettre fin à la nation en voyant les succès obtenus par Jésus et qui, selon eux, détournaient les Juifs du pouvoir de Rome. Pauvre sagesse! car la destruction de la ville et du peuple, par Titus, quarante ans plus tard, arriva comme jugement de Dieu, précisément parce que les Juifs avaient rejeté leur Messie. Mais au-dessus des prévisions humaines, comme Caïphe était souverain sacrificateur, Dieu se servit de lui pour annoncer une grande vérité: «il prophétisa», dit lâauteur de lâévangile, «que Jésus allait mourir pour la nation; et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés» (v. 51, 52), afin quâun jour les Juifs, en regardant vers celui quâils ont percé et croyant en lui, puissent jouir des bénédictions promises que Dieu, dans sa fidélité, veut lui accorder. Mais en attendant le salut dâIsraël, Dieu voulait accomplir une Åuvre merveilleuse dans le monde en vertu de la mort de son Fils. Au chapitre 1, il est dit: «Mais à tous ceux qui lâont reçu, il leur a donné le droit dâêtre enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom». Dieu nâa pas voulu que ces enfants demeurassent isolés dans ce monde alors quâils seraient pris de pays et de races divers; il voulait que, possédant la même vie, ils fussent unis entre eux, par la puissance du Saint Esprit, venu ici-bas à la suite de la mort et de la glorification de Christ. Tous les enfants de Dieu, séparés du monde, forment une même famille, et comme nous le voyons dans les Actes et par les écrits de Paul tout particulièrement, lâAssemblée de Dieu. Dâune part, la méchanceté de lâhomme se manifestait ouvertement et atteignait, par la mort de Christ, son point culminant; de lâautre avait lieu la manifestation parfaite de lâamour de Dieu et lâaccomplissement de ses conseils. Dès ce jour les chefs du peuple cherchèrent à faire mourir Jésus (v. 53).
La présence de Jésus ici-bas manifesta lâétat de parfait aveuglement moral dans lequel étaient les Juifs, et, par lui, lâétat de tous les hommes. Dieu envoie son Fils qui, tout au long de son ministère, nâa cessé de donner toutes les preuves de sa divinité par lâexercice dâun amour inlassable et de sa puissance en bonté. Néanmoins on rejette ses paroles et ses Åuvres (chapitres 8 et 9). Dieu venait encore de rendre un témoignage éclatant à son Fils par la résurrection de Lazare, dont le corps entrait déjà en décomposition; câétait la vie portée au sein de la mort, à laquelle, par une parole, Jésus arrachait lâhomme, incapable de sây soustraire. Témoins de ce fait et de la vie parfaite de Jésus, les Juifs, la race humaine, ne voient pourtant en lui quâun homme qui méritait la mort. Dès lors, lâétat de lâhomme en Adam fut manifesté: il ne pouvait se réconcilier avec Dieu, ni profiter des moyens mis à sa disposition pour le sortir des conséquences du péché. Dieu pouvait exécuter sur lui son juste jugement. Mais, dans sa grâce infinie, câest son propre Fils qui subit ce jugement à la place des coupables, «afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais quâil ait la vie éternelle». à la croix lâhomme en Adam a pris fin en Christ sous le jugement de Dieu; Dieu en a fini là avec lui; un nouvel homme, tiré de la mort par la résurrection de Christ, se trouve en Christ devant Dieu. Telle est la part du croyant en attendant dâêtre avec Christ, semblable à lui: «Si quelquâun est en Christ, câest une nouvelle création: les choses vieilles sont passées; voici, toutes choses sont faites nouvelles» (2 Cor. 5:17).
Dès lors, «Jésus ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs; mais il sâen alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Ãphraïm; et il séjourna là avec les disciples» (v. 54).
Pendant ce temps, la fête de Pâque se préparait; la dernière avant lâantitype qui est la mort de lâAgneau de Dieu. Des campagnes environnantes, on montait pour se purifier, afin de pouvoir la célébrer. On cherchait Jésus; on se demandait sâil nây viendrait pas aussi, sans doute dans lâespoir de le voir accomplir quelque miracle. On pensait peu quâà cette fête, ce Jésus quâon désirait voir serait crucifié entre deux malfaiteurs, car «les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelquâun savait où il était, il le déclarât, afin quâon le prît» (v. 57). Lâhomme signa son arrêt de mort en décrétant la mort de Jésus; mais, par le triomphe de lâamour de Dieu, là où le péché abondait, la grâce a surabondé.
Aujourdâhui de même, les fêtes et les formes religieuses sâobservent nominalement en lâhonneur de Christ. Mais, pratiquement, il est exclu de la vie, des affections, des pensées. Le plus grand nombre de ceux qui pratiquent la religion chrétienne, en contraste avec les autres cultes, en observent les formes dans un but méritoire. Toutefois ils refusent de croire que la seule manière dont un pécheur peut être agréable à Dieu, câest dâaccepter Jésus pour son Sauveur et de se séparer du monde en portant son opprobre.