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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur James 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/james-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur James 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-26
V. 1-4
Ces chrétiens juifs des premiers temps étaient beaucoup trop influencés par les idées ordinaires du monde, et du fait que le monde se moquait des pauvres, eux aussi méprisaient les pauvres. Ils auraient dû être dirigés par la foi du Seigneur Jésus, et non par les normes et les coutumes du monde. Bien quâIl fût le Seigneur de gloire, Il sâest pourtant toujours abaissé vers les pauvres et les orphelins. La pauvreté et le besoin peuvent être incompatibles avec la gloire humaine, mais elles sont tout à fait compatibles avec la gloire divine.
En conséquence, quand un Juif riche entrait en grande pompe dans leur synagogue, paré de ses plus beaux atours, il faisait lâobjet dâune attention servile, apparemment autant par les chrétiens que par les non chrétiens. Quand un pauvre entrait, il était relégué sans cérémonie à une place obscure. Câest tout à fait naturel selon les manières du monde, mais tout à fait étranger à la foi de Christ. Ils pouvaient se constituer eux-mêmes juges des hommes de cette manière, mais ils démontraient par là quâils nâétaient que «des juges ayant de mauvaises pensées» ou «des juges ayant de mauvais raisonnements».
V. 5-7
Aux v. 5 à 7, Jacques rappelle à ses frères la situation réelle. Les Juifs riches étaient pour la plupart les opposants orgueilleux à Christ et aux Siens, les blasphémateurs de Son beau nom. Le choix de Dieu sâétait porté dans la plupart des cas vers les pauvres, â ce qui est en accord avec les paroles de lâapôtre des nations en 1 Cor. 1:26-31. Ces pauvres choisis de Dieu â de vrais chrétiens â étaient riches en foi et héritiers du royaume à venir. Lâattention servile rendue aux blasphémateurs orgueilleux et aux persécuteurs à cause de leur richesse, et le mépris envers ceux qui suivaient Christ à cause de leur pauvreté, â tout cela ne faisait que démontrer lâaveuglement et la folie de ceux qui agissaient ainsi. Ils voyaient les riches et les pauvres, tous les deux, avec lâÅil superficiel du monde, et non pas avec lâÅil pénétrant de la foi.
Notez quâil est dit du royaume (2:5) quâil est «promis à ceux qui Lâaiment». La plupart de ceux auxquels Jacques sâadressait auraient soutenu résolument que le royaume était promis aux Juifs comme nation, et exclusivement à eux. Il était démontré maintenant que câétait une erreur. Il est promis à ceux qui aiment Dieu, quâils soient Juifs ou Gentils, comme on le voit dans les écrits de Paul.
Notez aussi lâexpression «le beau nom invoqué sur vous» (2:7)1. Les riches blasphémaient ce nom, mais Dieu le déclarait beau. Il était «invoqué sur eux» [ou: ils étaient appelés de ce nom] â ceci semble indiquer que quand Jacques écrivait, le nom de chrétien avait déjà circulé depuis Antioche â là où on lâavait inventé en premier (Actes 11:26) â jusquâà Jérusalem. Les pauvres étaient les objets de la persécution, non pas tellement parce quâils étaient pauvres, mais plutôt parce quâils étaient identifiés avec Christ et que Lui était lâobjet de la haine du monde.
1 Note du traducteur: lâauteur utilise, pour cette expression du v. 7, la traduction de la version autorisée (anglaise) du roi Jacques: «ce beau nom par lequel vous êtes appelés».
V. 8-9
Faire ainsi acception de personnes est non seulement contraire à la foi de Christ, mais même à la loi elle-même, qui nous commande dâaimer notre prochain comme nous-mêmes. Cela est appelé au v. 8, la loi «royale». Cela résume en un mot ce que devrait observer tout roi qui voudrait régner avec justice, et gouverner selon Dieu. Faire acception de personnes, câest violer la loi, et être convaincus dâêtre transgresseur.
V. 10-11
Si nous nous tenons devant Dieu sur le terrain de garder la loi, et que nous sommes convaincus sur un point de lâavoir violée, quâen résulte-t-il?
Rien de plus vaste que la déclaration du v. 10, et à première vue, certains dâentre nous seraient enclins à mettre en doute quâelle soit juste. Rappelons-nous cependant que la loi est traitée comme un tout, une et indivisible. Un garçon de courses portant un panier de bouteilles, peut glisser et casser une bouteille dans sa chute; son employeur ne saurait être juste sâil lâaccuse de les avoir toutes cassées, car chaque bouteille est distincte et à part des autres. Mais si en revanche, le jeune portait le panier suspendu à son épaule en bandoulière par une chaîne, et quâen tombant il ait aussi cassé un maillon de la chaîne, son maître peut bien lâaccuser à juste titre dâavoir cassé la chaîne. Si en plus il sâétait permis de jouer brutalement avec dâautres jeunes, et quâen lançant une pierre il lâa envoyée à travers la vitrine dâun magasin, câest correct de dire de parler dâune vitrine cassée.
Il en est ainsi avec la loi. La chaîne peut comprendre plusieurs maillons, mais câest quand même une seule chaîne. La vitrine peut faire plusieurs mètres carrés de verre, mais câest quand même un seul panneau. La loi a plusieurs commandements, mais câest une seule loi. Un commandement peut être soigneusement observé comme le dit le v. 11, et même beaucoup de commandements peuvent être gardés, et pourtant il suffit dâun commandement violé pour que la loi soit transgressée.
V. 12-13
Sâil doit en être ainsi, faut-il alors que nous plaidions tous coupables, et que nous commencions à nous demander si, après tout, nous devrons nous tenir devant Dieu pour être jugé par Lui sur la base de la loi de Moïse? Câest à cette question que Jacques répond au v. 12. Nous nous tenons devant Dieu, et nous serons jugés sur la base de la «loi de la liberté» â une expression qui désigne la révélation de la volonté de Dieu qui nous a atteints en Christ, comme nous lâavons vu en considérant le v. 1:25. Nous aurons à répondre comme nous trouvant dans la lumière beaucoup plus brillante apportée par le christianisme. Ãtant dans la lumière de la manifestation suprême de la miséricorde de Dieu en Christ, nous sommes responsables de manifester nous-mêmes de la miséricorde. Cette pensée nous ramène au sujet du commencement du paragraphe. La manière de traiter «le pauvre en vêtements sales» nâest pas selon la miséricorde manifestée dans lâévangile. Ils sâétablissaient eux-mêmes en «juges ayant de mauvaises pensées», mais hélas! câest eux-mêmes qui tomberaient sous le jugement.
Câest effectivement une position bien solennelle! Sommes-nous dans une position de ce genre? Nous aurons à répondre devant Dieu comme nous trouvant dans la lumière de la miséricorde de lâévangile et sous la loi de la liberté, comme eux.
Notez quâil est dit au v. 13 «la miséricorde se glorifie vis-à -vis du jugement» et non pas «⦠vis-à -vis de la justice». La miséricorde divine va la main dans la main avec la justice, et par là elle triomphe vis-à -vis du jugement qui autrement nous était dû.
V. 14
Le changement de sujet au v. 14 peut nous paraître bien abrupt, mais il découle tout naturellement de ce que Jacques, par lâEsprit, saisissait en profondeur les Åuvres insensées du cÅur humain. Il commençait le chapitre en disant «mes frères nâayez pas la foi». Ceux auxquels il sâadressait ne désiraient que prétendre le contraire, et dire: «oh! si, nous lâavons. Nous avons la foi de du Seigneur Jésus autant que toi». Y a-t-il un test permettant de contrôler ces affirmations contraires, et de découvrir où se trouve la vérité?
Certainement, il y en a un. Il réside en ce que la vraie foi est quelque chose de vivant qui manifeste sa vie dans des Åuvres. Câest pourquoi on peut la distinguer de ce genre de foi morte qui consiste à accepter seulement les faits, sans que le cÅur soit amené sous la puissance qui sây rapporte. Nous pouvons professer avoir accepté lâenseignement de Christ, mais si ce que nous croyons ne gouverne pas nos actions, nous ne pouvons pas prétendre avoir réellement la foi de Christ. Câest pourquoi la seconde partie de ce chapitre 2 a une immense importance.
Notons soigneusement que les Åuvres sur lesquelles Jacques insiste si vigoureusement dans ces versets, sont les Åuvres de foi. Ayant pris note de cela, nous ferons bien dâaller relire Romains 3 et 4, ainsi que Galates 3 où lâapôtre Paul démontre de manière si convaincante que notre justification est par la foi et non par les Åuvres. Cependant ces Åuvres que Paul élimine si complètement sont les Åuvres de la loi.
Beaucoup de gens ont supposé quâil y avait opposition et contradiction entre les deux apôtres sur ce sujet; mais ce nâest pas le cas. La distinction que nous venons de signaler aide beaucoup à éliminer la difficulté ressentie. Les deux parlent dâÅuvres, mais il y a une différence immense entre les Åuvres de la loi et les Åuvres de foi.
Les Åuvres de loi que Paul présente, sont des Åuvres faites par obéissance aux exigences de la loi de Moïse par laquelle on espère obtenir une justice qui passera lâexamen dans la présence de Dieu. «Fais ceci et tu vivras» dit la loi, et les Åuvres sont faites dans lâespoir dâobtenir par elle la vie qui est offerte â une vie sur la terre. Personne de nous nâa jamais obtenu cette vie terrestre qui demeure en gardant la loi, parce que, comme Jacques vient de nous le dire, nous sommes devenus entièrement coupables dès lâinstant où nous avons violé la loi sur un point. Nous sommes donc tous sous sentence de mort, et les Åuvres de la loi sont des Åuvres mortes, même si elles sont faites dans le but dâobtenir la vie.
Les Åuvres de foi dont parle Jacques, sont celles qui proviennent dâune foi vivante, comme en étant son expression directe et son résultat. Il y a autant de preuves de la vitalité de la foi que les fleurs et les fruits prouvent la vitalité et la nature dâun arbre. Lâabsence dâÅuvre de ce genre démontre publiquement que notre foi est morte, car rien ne lâaccompagne.
Y a-t-il aucune contradiction entre ces deux séries de déclarations? Point du tout. Elles sont entièrement complémentaires, et notre vision du sujet est incomplète sans les avoir les deux. Les Åuvres faites pour être justifié sont rigoureusement exclues. Il est insisté vigoureusement sur les Åuvres découlant de la foi qui justifie non seulement par Jacques, mais aussi par Paul; car en écrivant à Tite, il dit: «Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes sur ces choses, afin que ceux qui ont cru Dieu sâappliquent à être les premiers dans les bonnes Åuvres» (Tite 3:8). Ceux qui doivent sâappliquer aux bonnes Åuvres sont «ceux qui ont cru»; autrement dit, ce sont des Åuvres de foi.
Les considérations ci-dessus nâenlèvent pas totalement la difficulté, car il reste une certaine contradiction dans les mots, comme par exemple: «nous concluons que lâhomme est justifié sans Åuvres de loi» (Rom. 3:28), et dans notre passage «vous voyez que lâhomme est justifié par les Åuvres, et non par la foi seulement». Et encore nous lisons «si Abraham a été justifié par des Åuvres, il a de quoi se glorifier, mais non pas devant Dieu» (Rom. 4:2), et dans notre passage «Abraham notre père nâa-t-il pas été justifié par des Åuvres, quand il a offert son fils sur lâautel?». Certains lecteurs intrigués peuvent nous demander si nous pouvons nous en sortir de ces conclusions contradictoires selon lesquelles dans ce lointain passé Abraham a été à la fois justifié et non justifié par des Åuvres; et en outre que dans le présent, un homme est justifié par la foi sans Åuvres, et aussi par les Åuvres et non par la foi seulement?
Notre réponse est quâil nây a pas de difficulté réelle dont nous ayons à sortir. Il suffit de remarquer que chez Jacques, la seule question est de savoir ce qui est valable devant lâhomme, comme le montre le v. 18 de notre chapitre. Un homme a le droit de demander que nous manifestions notre foi dans nos Åuvres, ce qui permet à la fois de nous justifier devant lui et de justifier nos Åuvres. Dans les Romains, la seule question est de savoir ce qui est valable devant Dieu. Ces mots précis «devant Dieu» figurent en Rom. 4:2 comme nous lâavons vu. Notre foi est tout à fait apparente à Son Åil qui voit tout. Il nâa pas besoin dâattendre pour que soient manifestées les Åuvres qui sont le fruit de la foi, pour être assuré que la foi existe réellement.
V. 15-18
Dans le monde des hommes toutefois, les Åuvres sont une nécessité, car il nây a pas dâautre moyen dâêtre assuré que la foi qui est là est vivante. Les illustrations des v. 14 à 16 sont tout à fait concluantes. Nous pouvons professer la foi en les soins de Dieu pour Son peuple dans le domaine matériel, mais à moins que notre foi dans ces soins ne nous conduise à être prêt à être le canal par lequel ils peuvent être acheminés, notre foi est sans profit pour le frère ou la sÅur dans le besoin; ni pour nous dâailleurs. Notre foi sur ce point particulier est morte, et par conséquent inopérante, comme nous le dit le v. 17, et il ne faut pas nous étonner si dâautres la mettent en doute.
Un homme peut venir à vous et vous dire: «eh bien, tu dis que tu crois, mais tu ne produis aucune preuve visible de ta foi; je te prie donc de produire ta foi elle-même pour que je la voie». Que pouvez-vous faire? rien bien sûr! Vous pouvez continuer à répéter «jâai la foi, jâai la foi», mais à quoi cela sert-il? Votre confusion ne fera que croître si lâautre répond: «en tout cas jâai fait telle chose et telle autre, ceci et cela, qui prouve clairement que personnellement je crois, bien que je nâaie pas lâhabitude de parler de ma foi».
V. 19-26
V. 19
Jusquâici lâapôtre a insisté auprès de nous sur des considérations très pratiques en relation avec des questions de la vie quotidienne dans le monde, mais ces considérations restent également vraies en rapport avec des questions de doctrine, avec des questions relatives à la foi de lâévangile dans son ensemble. Au v. 19 est soulevée la question très fondamentale de la foi en lâexistence du seul vrai Dieu. Chacun de nous va sâexclamer en disant: «bien sûr, je crois en Lui!» Câest bien, mais une telle foi, si elle est réelle, est tenue de produire des effets en nous. Il faut au moins trembler, car même les démons vont jusque-là , eux qui savent très bien quâIl existe, et qui le haïssent. Les multitudes qui acceptent mollement lâidée de Son existence et en restent totalement impassibles, nâont quâune foi morte.
V. 20-25
«Quoi!» remarquera quelquâun, «est-il possible que trembler puisse être compté comme une Åuvre?» Certainement, cela est possible. Cela nous amène à remarquer que Jacques parle simplement dâÅuvres, non pas de bonnes Åuvres. Il ne sâagit pas du fait que tout vrai croyant doit faire un certain nombre dâactions bonnes et charitables â câest bien sûr bon et juste quâil le fasse â mais il sâagit de ce que ses Åuvres doivent être telles quâelles manifestent sa foi en action, si les hommes veulent voir que sa foi est réelle. Câest un point important: assurons-nous tous que nous lâavons bien saisi.
à titre dâillustration, supposons que vous allez visiter un ami malade. Vous vous assurez de sa santé, quand soudain il vous assure quâil est parfaitement certain dâaller mieux. Comme il ne paraît pas particulièrement gai à cette idée, vous demandez ce qui lui a donné cette assurance â sur quoi sa foi repose? en guise de réponse, il vous dit quâil a un certain médicament merveilleux au sujet duquel il a lu des centaines de témoignages flatteurs; et il vous désigne une grosse bouteille de médicament dessus la cheminée. Vous remarquez que la bouteille est toute pleine, en sorte que vous lui demandez pendant combien de temps il a pris le remède, et là il vous étonne en répondant quâil nâen a jamais pris! Nâallez-vous pas dire «mon ami, vous ne pouvez pas réellement croire que ce médicament va vous guérir immanquablement, sinon vous auriez commencé à en prendre»?
Vous seriez encore bien plus surpris si en réponse à cela, il remarque calmement: «oh, mais ma confiance dans ce médicament est très réelle, et la preuve en est que je viens dâenvoyer dix euros à nos Åuvres locales de bienfaisance». «Quel est le rapport avec le sujet?» vous exclamez-vous. «Votre don semble montrer que vous avez bon cÅur, et que vous avez confiance dans les Åuvres de bienfaisance locales, mais cela ne prouve rien quant à votre confiance dans le remède. Commencez par prendre le médicament, câest cela qui prouvera que vous y croyez!»
Voici un homme riche qui, quand on lui demande, tire un chèque portant sur de grosses sommes et il le signe en faveur dâÅuvres de bienfaisance. Voilà ailleurs une pauvre femme étonnamment gentille et secourable auprès de ses voisins, qui sont aussi pareillement humbles. Quâest-ce que montrent leurs Åuvres? leur foi en Christ? pas nettement du tout. Il est effectivement possible que leur esprit bienveillant soit le résultat de leur conversion, mais il peut aussi ne résulter que dâun désir de notoriété ou dâavoir lâapprobation de ses semblables. Supposons maintenant que tous les deux commencent à montrer un grand intérêt pour la Parole de Dieu, allant de pair avec une obéissance de cÅur à ses directions, et une réelle affection pour tout le peuple de Dieu. Alors nous pourrons conclure à bon droit quâils croient réellement en Christ, car câest la seule racine dâoù croissent de tels fruits.
Ces deux cas sont cités aux v. 21 à 25, ceux dâAbraham et de Rahab. Ils forment un contraste sur tous les plans. Lâun, le père des Juifs, un serviteur de Dieu honorable; lâautre, une pauvre femme des nations, de mauvaise renommée. Pourtant ils illustrent tous les deux le sujet. Les deux ont la foi et les deux ont des Åuvres â des Åuvres exactement appropriées au genre de foi qui est la leur, et qui par conséquent montrent cette foi aux autres.
Le cas dâAbraham est particulièrement instructif car Paul le cite en Romains 4 pour établir ce quâil développe sur ce grand sujet, en faisant référence à ce qui était arrivé lors de cette nuit tranquille et étoilée où Dieu fit Sa grande promesse à Abraham, et quâAbraham lâaccepta avec une foi toute simple. Jacques se réfère au même chapitre (Gen. 15) dans notre v. 23, mais il le cite comme ayant eu son accomplissement bien des années plus tard quand il «offrit son fils Isaac sur lâautel» selon le récit de Gen. 22. Le sacrifice dâIsaac était lâÅuvre par laquelle Abraham a montré la foi quâil avait eue depuis longtemps dans le cÅur.
Bien des critiques sont portés à faire des objections au sacrifice dâIsaac et à le dénoncer comme indigne dâêtre qualifié de «bonne Åuvre». Câest parce quâils sont entièrement aveugles quant au point que nous venons de nous efforcer de présenter. Quand Abraham crut Dieu lors de cette nuit étoilée, il crut quâIl allait susciter un enfant vivant de parents morts. Comment pouvait-il le croire sinon parce quâil avait cru que Dieu était capable de ressusciter les morts et les rendre à la vie? or quâest-ce que montrait son sacrifice dâIsaac? il montrait quâil croyait en Dieu réellement et exactement de cette manière. Il lâoffrit «ayant estimé que Dieu pouvait le ressusciter même dâentre les morts» (Héb. 11:19). Son Åuvre manifestait sa foi de manière très précise et exacte.
Il en est de même avec Rahab. Elle reçut les espions de Josué et les renvoya par un autre chemin. Voilà nos critiques de nouveau fort mécontents, et dénonçant son action. Câétait antipatriotique! câétait une trahison! elle a menti! Eh bien, misérable créature! elle nâétait quâun élément dépravé dâune race maudite, tâtonnant vers la lumière. Ses actes sont faciles à critiquer, et pourtant elle a eu ce mérite suprême de démontrer clairement quâelle avait perdu la foi en les dieux immondes de son pays, et quâelle avait commencé à croire en la puissance et la miséricorde du Dieu dâIsraël. Or câest justement le point caractérisant la foi dont elle fit profession auprès des espions: «je sais que lâÃternel vous a donné le pays⦠car lâÃternel votre Dieu est Dieu dans les cieux en haut, et sur la terre en bas» (Josué 2:9-11). Le croyait-elle? Bien sûr, car ses Åuvres le montraient. Elle risqua sa propre vie pour sâidentifier avec le peuple qui avait lâÃternel pour son Dieu.
Nâest-ce pas là une vérité salutaire et importante? bien sûr. On rapporte que Luther se laissa aller à parler de Jacques avec mépris, qualifiant son épître «dâépître de paille». Si ce quâon dit est vrai, le grand réformateur sâest trompé, et nâa pas saisi la force réelle de ces passages. Si nous la saisissons, nous affirmerons certainement quâelle est plutôt du genre «épître de fer». Jacques porte des coups directs comme une massue à un point qui nâest guère égalé par aucun autre écrivain du Nouveau Testament.
V. 26
Le résumé du sujet que nous venons de considérer, câest que «comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les Åuvres est morte» (Jacques 2:26). On peut parler de notre foi en Christ, ou de notre foi en tel ou tel détail de la vérité chrétienne; mais à moins de sâexprimer par des Åuvres appropriées, notre foi est morte! quel coup de massue! laissons-le exercer son plein effet sur nos consciences.