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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-67
La liaison qui existe entre ce chapitre et les deux précédents est digne de remarque. Au chapitre 22, le fils est offert sur lâautel; au chapitre 23, Sara est mise de côté; et au chapitre 24, le serviteur reçoit la charge de chercher une femme pour celui qui avait été, en figure, recouvré dâentre les morts. La succession de ces événements coïncide dâune manière frappante avec lâordre des faits relatifs à lâappel de lâÃglise. On peut mettre en question si ce rapprochement vient de Dieu; mais, quoi quâil en soit, la coïncidence est tout au moins frappante.
Les grands faits que nous rencontrons dans le Nouveau Testament sont, en premier lieu: la rejection et la mort de Christ; ensuite, la rejection dâIsraël selon la chair; et enfin, lâappel de lâÃglise à la glorieuse position dâÃpouse de lâAgneau. Or, tout cela correspond exactement avec le contenu de ce chapitre et des deux chapitres précédents. Il fallait que la mort de Christ fût un fait accompli, avant que lâÃglise, à proprement parler, pût être appelée. Il fallait que le «mur mitoyen de clôture» fût aboli, avant que le «seul homme nouveau» pût être formé. Il est important que nous comprenions bien ceci, afin que nous sachions quelle est la place que lâÃglise occupe dans les voies de Dieu. Aussi longtemps que lâéconomie juive subsistait, Dieu avait établi et voulait maintenir la plus stricte séparation entre les Juifs et les Gentils; câest pourquoi lâidée dâune union des Juifs et des Gentils en un seul homme nâentrait pas dans lâesprit dâun Juif. Il était porté à se considérer comme occupant une position supérieure en tous points à celle du Gentil, à envisager ce dernier comme entièrement impur et comme un homme avec lequel toute relation était interdite (Actes 10:28 ac 10.25-29).
Si Israël avait marché avec Dieu dans lâintégrité des rapports dans lesquels Dieu lâavait placé par sa grâce, il aurait été maintenu dans cette position spéciale de séparation et de supériorité qui lui avait été faite; mais Israël suivit une autre voie; câest pourquoi, lorsquâil eut comblé la mesure de ses iniquités, en crucifiant le Prince de la vie, le Seigneur de gloire, et en rejetant le témoignage du Saint Esprit, Paul fut suscité pour être lâadministrateur dâun nouvel ordre de choses qui avait été caché de tout temps en Dieu, pendant que le témoignage dâIsraël se poursuivait: «Câest pour cela que moi, Paul, le prisonnier du Christ Jésus pour vous, les nations â si du moins vous avez entendu parler de lâadministration de la grâce de Dieu qui mâa été donnée envers vous: comment, par révélation, le mystère mâa été donné a connaître⦠lequel, en dâautres générations, nâa pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes, par lâEsprit», câest-à -dire les prophètes du Nouveau Testament (tois hagiois apostolois autou kai prophêtais) «que les nations seraient cohéritières et dâun même corps et coparticipantes de sa promesse dans le christ Jésus, par lâÃvangile» (Ãph. 3:1-6). Voilà qui est concluant. Le mystère de lâÃglise, composée de Juifs et de Gentils baptisés en un seul corps par un même Esprit, unie au Chef glorieux dans les cieux, nâavait point été révélé jusquâaux jours de Paul. «Duquel mystère, continue lâapôtre, je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu qui mâa été donné selon lâopération de sa puissance.» (v. 7.) Les apôtres et prophètes du Nouveau Testament furent, pour ainsi dire, la première assise de ce glorieux édifice (voyez Ãphésiens 2:20 ep 2.19-22). Cela étant, il est clair que le bâtiment ne pouvait avoir été commencé auparavant (comp. aussi Matt. 16:18; «je bâtirai» mt 18.19-20). Si le bâtiment eut daté des jours dâAbel, lâapôtre eût dit: «édifiée sur le fondement des saints de lâAncien Testament», mais il a dit autrement; dâoù nous concluons que, quelle que soit la position assignée aux saints de lâAncien Testament, il est impossible quâils puissent appartenir à un corps qui, jusquâà la mort et à la résurrection de Christ et à la descente du Saint Esprit, résultat de cette résurrection, nâavait dâexistence que dans les desseins de Dieu. Ces saints étaient sauvés, que Dieu en soit béni! sauvés par le sang de Christ, et destinés à jouir de la gloire céleste avec lâÃglise; mais ils ne pouvaient faire partie dâun corps qui, plusieurs siècles après eux, nâexistait pas encore.
Nous le répétons, on peut mettre en doute, sâil faut voir dans cette intéressante portion de lâÃcriture comme un type de lâappel de lâÃglise. Pour notre part, nous aimons mieux la considérer comme une image de cette Åuvre glorieuse. Nous ne pouvons admettre que le Saint Esprit ait voulu nous occuper, dans un chapitre dâune longueur peu ordinaire, des seuls détails dâun pacte de famille, si ce pacte nâétait typique ou figuratif de quelque grande vérité: «Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction» (Rom. 15:4). Ce passage a une portée très étendue. Ainsi, bien que lâAncien Testament ne contienne aucune révélation directe du grand mystère de lâÃglise, il est important dâobserver quâil renferme néanmoins des scènes et des circonstances qui le préfigurent dâune manière remarquable, témoin celles que nous présente le chapitre qui va nous occuper. Le fils, comme nous lâavons déjà dit, ayant, en figure, été offert en sacrifice et rendu à la vie, et le tronc duquel le fils était issu étant en quelque sorte mis de côté, le père envoie le serviteur à la recherche dâune épouse pour le fils.
Pour donner une intelligence claire et complète du contenu de ce chapitre, nous considérerons les points suivants: le serment, le témoignage et le résultat de la mission dâÃliézer.
Il est beau de voir que lâappel et lâélévation de Rebecca étaient fondés sur le serment qui scellait lâaccord du serviteur et dâAbraham. Rebecca ignorait ces choses, bien que dans les desseins de Dieu elle fût lâobjet de cet accord. Il en est ainsi de lâÃglise de Dieu, considérée comme un tout, ou dans chacune de ses parties constitutives. «Mes os ne tâont point été cachés⦠et dans, ton livre mes membres étaient tous écrits; de jour en jour ils se formaient, lorsquâil nây en avait encore aucun» (Ps. 139:15-16). «Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ; selon quâil nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour» (Ãph. 1:3-4). «Car ceux quâil a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à lâimage de son Fils, pour quâil soit premier-né entre plusieurs frères. Et ceux quâil a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux quâil a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux quâil a justifiés, il les a aussi glorifiés» (Romains 8:29-30). Il y a une harmonie admirable entre ces passages et le sujet qui nous occupe. Lâappel, la justification et la gloire de lâÃglise, tout est fondé sur le dessein éternel de Dieu, sur sa parole et son serment, ratifiés par la mort, la résurrection et lâexaltation du Fils. Câest dans les profondeurs de lâéternelle pensée de Dieu, au-delà des limites les plus reculées du temps, que reposait ce merveilleux dessein, qui avait lâÃglise pour objet, et qui est indissolublement lié à la pensée de Dieu à lâégard de la gloire du Fils. Le serment du serviteur dâAbraham avait pour objet lâacquisition dâune compagne pour le fils. Ce fut au désir dâAbraham pour son fils que Rebecca dut la haute position quâelle occupa dans la suite. Heureux qui comprend ces choses; heureux qui voit que la sécurité et le bonheur de lâÃglise sont inséparablement liés à Christ et à sa gloire! «Car lâhomme ne procède pas de la femme, mais la femme de lâhomme; car aussi lâhomme nâa pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de lâhomme» (1 Cor. 11:8-9). Et encore: «Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit des noces pour son fils» (Matt. 22:2). Le Fils est lâobjet principal de toutes les pensées et de tous les conseils de Dieu; et si quelquâun est amené au bonheur, ou à la gloire, ou à une dignité, ce ne peut être quâen rapport avec le Fils. Par le péché, lâhomme a perdu tout droit à ces choses et à la vie elle-même; mais Christ prit sur lui le châtiment dû au péché; il se rendit responsable de tout pour les siens; il fut cloué à la croix comme leur représentant; il porta leurs péchés en son propre corps sur le bois, et descendit dans la tombe chargé de ce pesant fardeau. Rien donc ne peut être plus complet que la délivrance dont les saints sont lâobjet, quant à tout ce qui était contre eux. LâÃglise sort vivifiée de la tombe de Christ, dans laquelle tous les péchés de ceux qui la composent ont été déposés; la vie quâelle possède est le triomphe sur la mort et sur tout ce qui pouvait faire obstacle; en sorte que cette vie est liée à la justice divine et fondée sur cette justice, les droits de Christ lui-même à la vie étant fondés sur ce quâil a complètement anéanti la puissance de la mort; et lui est la vie de lâÃglise. Ainsi lâÃglise jouit de la vie divine; elle est revêtue de la justice divine; et lâespérance qui lâanime est lâespérance de la justice (voyez entre autres les passages suivants: Jean 3:16, 36; 5:39-40; 6:27, 40, 47, 68; 11:25; 17:2; Rom. 5:21; 6:23; 1 Tim. 1:16; 1 Jean 2:25; 5:20; Jude 21; Ãph. 2:1-6, 14-15; Col. 1:12-22; 2:10-15; Rom. 1:17; 3:21-26; 4:5, 23-25; 2 Cor. 5:21; Gal. 5:5).
Ces passages établissent parfaitement les trois points suivants la vie, la justice et lâespérance de lâassemblée; et toutes, elles découlent du fait que lâassemblée est une avec Celui qui a été ressuscité dâentre les morts. Or, rien nâest propre à affermir le cÅur comme la conviction que lâexistence de lâassemblée est essentielle à la gloire de Christ. «La femme est la gloire de lâhomme» (1 Cor. 11:7). Lâassemblée est appelée «la plénitude de Celui qui remplit tout en tous» (Ãph. 1:23). Cette dernière expression est remarquable! le mot traduit par «plénitude» signifie le complément, ce qui, étant ajouté à une autre chose compose un seul tout avec elle. Câest ainsi que Christ la tête, et lâassemblée le corps, composent le «seul homme nouveau» (Ãph. 2:15). Si nous considérons le sujet à ce point de vue, nous ne serons pas étonnés que lâassemblée ait été lâobjet des conseils éternels de Dieu: il y avait, par grâce, de merveilleuses raisons pour que le corps, lâépouse, la compagne de son Fils unique, occupât les pensées de Dieu dès avant la fondation du monde. Rebecca était nécessaire à Isaac, câest pourquoi elle était lâobjet dâun conseil secret, lorsque elle-même était encore dans lâignorance la plus profonde de sa future et haute destinée. Toutes les pensées dâAbraham se rapportaient à Isaac: «Je te ferai jurer par lâÃternel, le Dieu des cieux et le Dieu de la terre, que tu ne prendras pas de femme pour mon fils dâentre les filles des Cananéens, parmi lesquels jâhabite.» «Une femme pour mon fils» est ici, comme nous le voyons, le point important. «Il nâest pas bon que lâhomme soit seul.» Nous apprenons ainsi ce quâest lâassemblée: dans les conseils de Dieu, elle est nécessaire à Christ; et, dans lâÅuvre accomplie de Christ, il a été divinement pourvu à tout, pour quâelle pût être appelée à lâexistence. Une fois quâon envisage la vérité à ce point de vue, ce nâest plus la puissance de Dieu pour sauver de pauvres pécheurs qui est en question; mais Dieu vent «faire des noces pour son Fils», et lâassemblée est lâépouse qui lui est destinée; elle est lâobjet des desseins du Père, lâobjet de lâamour du Fils et du témoignage du Saint Esprit. Elle est destinée à partager la dignité et toute la gloire du Fils, comme elle a part à tout lâamour dont il a été lâéternel objet. Ãcoutez les propres paroles du Fils: «Et la gloire que tu mâas donnée, moi, je la leur ai donnée, afin quâils soient un, comme nous, nous sommes un; moi en eux, et toi en moi; afin quâils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu mâas envoyé, et que tu les as aimés comme tu mâas aimé» (Jean 17:22, 23). Ces paroles nous font connaître les pensées du cÅur de Christ à lâégard de lâassemblée. Elle est non seulement destinée à être telle quâil est lui-même, mais elle est déjà dès à présent, comme lui est, ainsi quâil est écrit: «En ceci est consommé lâamour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, câest que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde» (1 Jean 4:17). Cette précieuse vérité donne à lââme une pleine confiance. «Nous sommes dans le Véritable, savoir dans son Fils Jésus Christ» (1 Jean 5:20). Toute incertitude est bannie, car tout est assuré à lâÃpouse dans lâÃpoux. Tout ce qui appartenait à Isaac devint la propriété de Rebecca, parce quâIsaac était à elle; de même aussi, tout ce qui appartient à Christ est la part de lâÃglise: «Toutes choses sont à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir: toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu» (1 Cor. 3:21, 22). Christ est «chef sur toutes choses à lâassemblée» (Ãph. 1:22). Ce sera la joie de Christ pendant toute lâéternité de manifester lâÃglise dans la gloire et la beauté dont il lâaura revêtue, car la gloire et la beauté de lâÃglise ne seront que le reflet de sa gloire et de sa beauté à lui. Les anges et les principautés contempleront dans lâassemblée le merveilleux déploiement de la sagesse, de la puissance et de la grâce de Dieu en Christ.
Examinons maintenant le second point dont nous avons parlé plus haut, savoir le témoignage. Le serviteur dâAbraham était porteur dâun témoignage clair et précis. «Et il dit: Je suis serviteur dâAbraham. Or lâÃternel a béni abondamment mon seigneur, et il est devenu grand; et il lui a donné du menu bétail, et du gros bétail, et de lâargent, et de lâor, et des serviteurs, et des servantes, et des chameaux, et des ânes. Et Sara, femme de mon seigneur, a dans sa vieillesse enfanté un fils à mon seigneur; et il lui a donné tout ce quâil a» (v. 34-36). Il révèle le père et le fils; tel est son témoignage. Il parle des immenses richesses du père, et raconte que celui-ci a donné tous ses biens au fils, en vertu de ce quâil est «le fils unique» et lâobjet de lâamour du père. Au moyen de ce témoignage, le serviteur cherche à obtenir une épouse pour le fils.
Il est presque superflu de dire que lâÃcriture nous représente ici, en figure et dâune manière frappante, le témoignage du Saint Esprit envoyé du ciel sur la terre, le jour de la Pentecôte. «Quand le Consolateur sera venu, lequel, moi je vous enverrai dâauprès du Père, lâEsprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi» (Jean 15:26). Et encore: «Mais quand celui-là , lâEsprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité: car il ne parlera pas de par lui-même; mais il dira tout ce quâil aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver. Celui-là me glorifiera; car il prendra de ce qui est à moi, et vous lâannoncera. Tout ce quâa le Père est à moi; câest pourquoi jâai dit quâil prend du mien, et quâil vous lâannoncera» (Jean 16:13-15). La coïncidence entre ces paroles et le témoignage du serviteur dâAbraham est aussi instructive quâintéressante: câest en parlant dâIsaac que le serviteur cherche à gagner le cÅur de Rebecca; et câest en leur parlant de Jésus que le Saint Esprit cherche à détourner les pauvres pécheurs dâun monde de péché et de folie, pour les faire entrer dans la bienheureuse et sainte unité du corps de Christ. «Il prendra du mien, et vous lâannoncera.» Le Saint Esprit ne porte jamais une âme à regarder â à lui-même ou à son Åuvre, mais toujours et uniquement à Christ. Aussi, plus une âme est réellement spirituelle, plus elle sera exclusivement occupée de Christ.
Contempler sans cesse son propre cÅur et sâappesantir sur ce quâon peut y découvrir, encore que ce soit lâÅuvre de lâEsprit, paraît à certaines personnes une grande preuve de spiritualité. Câest là une grave erreur; et loin quâon trouve une preuve de spiritualité dans cette préoccupation de soi, elle démontre tout le contraire, car Jésus a expressément déclaré, en parlant de lâEsprit: «Il ne parlera pas de lui-même», mais «Il prendra du mien et vous lâannoncera». Câest pourquoi, toutes les fois quâune personne regarde au-dedans dâelle-même et bâtit sur les évidences de lâÅuvre de lâEsprit, quâelle y découvre, elle peut compter quâen cela elle nâest pas conduite par lâEsprit de Dieu. LâEsprit attire les âmes à Dieu en leur présentant Christ. Connaître Christ est la vie éternelle; et la révélation que le Père fait du Fils par le Saint Esprit constitue le fondement de lâÃglise. Lorsque Pierre confesse que Christ est le Fils du Dieu vivant, Christ lui répond: «Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne tâont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle» (Matt. 16:17, 18). Quel rocher? â Pierre? à Dieu ne plaise! «Ce rocher» (tautê tê petra) est simplement la révélation de Christ, par le Père, comme «le Fils du Dieu vivant», et cette révélation est le seul moyen par lequel une âme puisse être introduite dans lâassemblée de Christ. Nous apprenons ici quel est le vrai caractère de lâÃvangile. LâÃvangile est, avant tout et par excellence, une révélation, non seulement dâune doctrine, mais dâune personne, de la personne dit Fils; et cette révélation reçue par la foi attire le cÅur à Christ et devient la source de la vie et de la puissance, le fondement de notre union avec Christ comme membres de son corps, comme elle est aussi la puissance de la communion. «Quand il a plu à Dieu⦠de révéler son Fils en moi», dit Paul. â Le vrai principe qui constitue «le rocher», câest donc: «Dieu révélant son Fils». Câest ainsi que lâédifice est élevé; câest sur ce fondement solide quâil repose, selon le dessein éternel de Dieu.
Il est donc particulièrement intéressant pour nous que nous trouvions, dans ce chapitre 24 de la Genèse, une image aussi belle de la mission et du témoignage spécial du Saint Esprit. En cherchant à procurer une épouse à Isaac, le serviteur dâAbraham développe toute la gloire et toutes les richesses qui ont été conférées à Isaac par son père; lâamour dont celui-ci est lâobjet, et tout ce qui était propre à toucher le cÅur de Rebecca et à le détacher des choses au milieu desquelles elle avait vécu. Il montre à Rebecca un objet éloigné, et lui révèle le bonheur quâil y avait pour elle à devenir une avec cet objet bien-aimé et si hautement favorisé. Tout ce qui appartient à Isaac appartiendrait à Rebecca aussi, dès quâelle serait une avec lui; tel est le témoignage du serviteur. Tel est aussi le témoignage du Saint Esprit. Il parle de Christ, de la gloire de Christ, de la beauté, de la plénitude, de la grâce, des «richesses insondables de Christ», de la dignité de sa personne et de la perfection de son Åuvre. De plus, il révèle le bonheur indicible quâil y a à être un avec un tel Christ, «membre de son corps, de sa chair et de ses os».
Tel est toujours le témoignage de lâEsprit; il nous fournit une excellente pierre de touche pour éprouver toute espèce dâenseignement et de prédication. Lâenseignement le plus spirituel sera toujours caractérisé par une pleine et constante présentation de Christ. LâEsprit ne peut sâarrêter que sur Jésus; parler de Christ fait ses délices; il prend plaisir à publier ses perfections, ses vertus, sa beauté. Si donc quelquâun sert dans lâÃvangile par la puissance de lâEsprit de Dieu, il y aura toujours plus de Christ que de tout autre chose dans son ministère. Les raisonnements de la logique humaine nây trouveront guère de place; ils ne conviennent que là où lâhomme désire se mettre en avant lui-même; mais tous ceux qui servent dans lâÃvangile ont à se souvenir que lâunique objet de lâEsprit sera toujours de présenter Christ.
En dernier lieu, nous avons à nous occuper du résultat du témoignage. La vérité, et lâapplication pratique de la vérité sont deux choses fort différentes. Câest une chose que de parler des gloires particulières de lâÃglise, et une autre chose que dâêtre dirigé dâune manière pratique par ces gloires. Pour ce qui concerne Rebecca, le résultat du témoignage, rendu par le serviteur, est des plus prononcés et des plus positifs. Elle entend de ses oreilles, elle croit du cÅur le témoignage, et ainsi elle est détachée de tout ce qui lâentoure. Elle est prête à tout quitter et à poursuivre le but, afin de saisir ce pour quoi elle a été saisie (comp. Phil. 3:12-13 ph 3.12-16). Il était impossible quâelle se crût lâobjet dâune aussi glorieuse destinée, et quâelle continuât, cependant, à demeurer au milieu des circonstances dans lesquelles la nature lâavait placée. Si le témoignage concernant son avenir était vrai, rester attachée au présent eût été pour elle la pire des folies. Si lâespérance dâêtre lâépouse dâIsaac, et cohéritière avec lui de toute sa gloire, était pour elle une réalité, continuer à garder les brebis de Laban eût été, de la part de Rebecca, mépriser en pratique tout ce que Dieu, dans sa grâce, avait placé devant elle.
Mais non, lâespérance quâelle a en vue est trop glorieuse pour que Rebecca lâabandonne aussi légèrement. Elle nâa pas encore vu Isaac, il est vrai, non plus que lâhéritage; mais elle a cru le témoignage qui lui a été rendu dâIsaac et elle a, en quelque sorte, reçu les arrhes de lâhéritage: cela suffit à son cÅur. Câest pourquoi, sans hésiter, elle se lève et déclare quâelle est prête à partir: «Jâirai», dit-elle (v. 58). Elle est prête à entrer dans un chemin inconnu en compagnie de celui qui lui a révélé un objet éloigné et une gloire unie à cet objet, gloire à laquelle elle va être élevée. «Jâirai»; et, oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, elle court, regardant au but, vers le prix de sa haute vocation (voyez Phil. 3:14 ph 3.12-16). Belle et touchante image de lâassemblée qui, sous la conduite du Saint Esprit, sâavance à la rencontre de son céleste Ãpoux. Câest là du moins ce que lâÃglise devrait être; mais, hélas! elle en est bien loin. On voit en elle bien peu de cette sainte joie qui rejette tout fardeau et tout obstacle, dans la puissance de la communion avec son céleste guide et compagnon de voyage, dont lâoffice et le plaisir sont de prendre ce qui est à Jésus et de nous lâannoncer, tout comme le serviteur dâAbraham prenait des choses qui étaient à Isaac et les montrait à Rebecca, prenant plaisir aussi, sans aucun doute, à lui faire entendre de nouveaux témoignages au sujet du fils, à mesure quâils avançaient vers la consommation de la joie et de la gloire qui attendaient lâépouse. Notre guide céleste, lui au moins, prend plaisir à parler de Jésus. «Il prendra du mien et il vous lâannoncera», et encore: «Il vous annoncera les choses qui vont arriver». Nous avons un besoin réel de ce ministère de lâEsprit qui révèle Christ à nos âmes, nous faisant ardemment désirer de le voir tel quâil est et de lui être faits semblables pour toujours: lui seul a le pouvoir de détacher nos cÅurs de la terre et de tout ce qui appartient à la nature. Quoi, si ce nâest lâespérance dâêtre unie à Isaac, eût jamais pu engager Rebecca à dire: «jâirai», quand son frère et sa mère disaient: «Que la jeune fille reste avec nous quelques jours, dix au moins»? De même quant à nous, il nây a que lâespérance de voir Jésus tel quâil est et de lui être semblables qui puisse nous rendre capables de nous purifier, et nous engager à le faire, afin dâêtre purs comme lui est pur (1 Jean 3:3 1j 3.1-3).