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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Galatians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/galatians-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Galatians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
Chapitres 1 et 2:1-10
Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par lâhomme, mais par Jésus Christ, et Dieu le Père qui lâa ressuscité dâentre les morts, et tous les frères qui sont avec moi, aux Assemblées de la Galatie: Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus Christ, qui sâest donné lui-même pour nos péchés, en sorte quâil nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen. (1:1-5)
Tout le chapitre dont nous venons de citer les premiers versets roule sur cette question capitale: Quelle est la pensée de Dieu au sujet de lâhomme? Cette pensée, il lâa maintes fois exprimée dans sa Parole. Il suffit pour le prouver de citer un seul passage: «Finissez-en avec lâhomme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui?» (Ãs. 2:22). Mais ici, correspondant à tout le sujet de cette épître, lâapôtre traite de lâhomme en rapport avec le ministère chrétien. Or il y a un vrai et un faux ministère: «Le vrai ministère», comme lâa dit un frère, «est de Dieu, par Lui et pour Lui; le faux ministère est de lâhomme, par lâhomme et pour lâhomme».
On voit ici, dès le début, que les docteurs judaïsants, ces faux frères, cherchaient à jeter du discrédit sur lâapostolat de Paul parce quâil nâavait pas été institué, comme celui des douze, par un Christ vivant sur la terre depuis le baptême de Jean, jusquâau moment où, montant dans le ciel, il fut séparé dâeux par la nuée. Or câétait précisément par le ministère de Paul que ces chrétiens avaient été convertis, car ce ministère avait son point de départ dans un Christ «ressuscité dâentre les morts». Cette parole est de toute importance. Lâapostolat de Paul nâavait nullement affaire avec le Messie juif. Un nouvel ordre de choses avait été introduit par la résurrection de Christ, inauguré sur le chemin de Damas, révélé par Dieu lui-même (1:15), mis en activité effective en Actes 13:3-4. «En sorte», dit lâapôtre, «que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair; et si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus ainsi» (2 Cor. 5:16). La résurrection de Christ répondait dâemblée aux dangers que couraient les Galates dont lâEnnemi cherchait à ramener le christianisme à la pratique des principes de lâancienne création, comme si cette dernière nâavait pas été irrémédiablement ruinée par la chute de lâhomme. Tout au contraire (v. 4), la mort de Christ les avait entièrement séparés (retirés pour nây plus appartenir en aucune manière) du «présent siècle mauvais». La résurrection dâentre les morts, ne les avait-elle pas introduits dans un tout nouvel ordre de choses invisible et céleste, où aucune chose vieille ne pouvait trouver place? La résurrection imprimait donc dès le début son cachet sur ces chrétiens, en danger plus tard de retourner au monde, et qui, de fait, avaient déjà en quelque mesure accompli cette volte-face.
De là vient que le chapitre 1, et nous y reviendrons en détail, nous entretient de la manière dont lâévangile apprécie la valeur de lâhomme. Quel effondrement! Quel mépris divin quand lâapôtre nous en parle et en prend la mesure par le Saint Esprit! «Est-ce que je mâapplique à satisfaire des hommes, ou Dieu?» (1:10).
Outre la résurrection qui dâemblée met fin à toute idée dâune religion basée sur lâancien ordre de choses (chap. 1:1), nous avons cette vérité capitale (que nous allons voir imprimée sur tout le premier chapitre et au delà ) que lâhomme nâest pour rien dans lâÃvangile confié à Paul. Il nâest pas «envoyé de la part des hommes». Son apostolat est absolument indépendant de toute influence, de toute source humaine quelconque. Il nâest pas non plus «par lâhomme». Lâhomme nâa été en aucune manière et en aucune mesure lâinstrument de cet apostolat. Dâoù vient-il donc? à qui remonter pour en trouver la source? à Jésus Christ, lorsquâil se manifesta à Saul de Tarse sur le chemin de Damas, et non pas avant que Dieu le Père lâeût ressuscité. Lâapostolat qui avait été le moyen de la conversion des Galates nâavait pas dâautre source. Il ne fallait pas y chercher quelque chose qui le reliât, en quoi que ce fût, à la tradition juive. Son point de départ se trouvait entièrement dans la nouvelle création. On voit en même temps ici le parfait accord entre Dieu le Père et Dieu le Fils pour le proclamer.
Dans ces quelques versets nous voyons donc que Christ a mis fin par sa résurrection à tout ce qui est de lâhomme, après avoir mis fin par sa mort à nos péchés et nous avoir retirés du monde, du «présent siècle mauvais». En tant que nous sommes dans la chair nous sommes du monde. La justice légale, lâhomme dans la chair et le monde vont ensemble. Le but de Christ en se donnant lui-même, était bien approprié à lâétat des Galates. Cela mettait fin à tout ce à quoi la loi sâappliquait. La loi demeurait sans doute, mais ne pouvait sâappliquer au présent siècle pour lâaméliorer, parce quâil était foncièrement mauvais. Seul le sacrifice de Christ qui sâest donné pour nos péchés pouvait nous en faire sortir. La loi était donc inefficace sur de tels objets. Le présent siècle est, proprement la génération actuelle, le monde actuel et son cours. Voyez Luc 16:8; Rom. 12:2; 2 Tim. 4:10; Tite 2:12, où le «siècle» est lâétat de choses présent en contraste avec celui qui devait être établi par le Messie. La question capitale ici et, pour ces Galates, la plus difficile à accepter, câest quâil nây a plus rien à attendre de lâhomme, câest que le christianisme a mis fin à lâhomme dans tout ce quâil pourrait avoir de meilleur, pour introduire un tout nouvel homme, ressuscité dâentre les morts. «Tous les frères» qui étaient avec Paul rendaient le même témoignage. Ils dérivaient, comme lui, de Dieu le Père et dâun Christ ressuscité. De ce côté-là , leur était venue la grâce et la paix. Cela nâa pas affaire avec la loi, ni avec le Messie. Câest le don gratuit de Christ qui nous a donné cette part.
Il a réglé, disons-nous, par le sacrifice absolu de Lui-même, la question de nos péchés. Son but, en faisant cela, est de nous retirer du présent siècle. Nous ne pouvions lâêtre, tant que nos péchés subsistaient. Câest par le péché que le présent siècle, le monde actuel, est taxé de mauvais sans aucune atténuation, et sans aucun mélange de bien. La grande question, pour les Galates, était: Appartenaient-ils, oui ou non, au présent siècle? Notre Dieu et Père, lui-même y est intéressé. Cela a trait à sa volonté et à ses desseins. Câest un conseil entre le Père et le Fils et cela fait partie de la gloire éternelle de Dieu. Devant cette complète délivrance due à la volonté de notre Dieu et Père, il y a bien lieu de dire: «Auquel soit gloire au siècle des siècles. Amen!» â Le présent siècle à jamais aboli pour le chrétien avec le péché qui sây rattache; les siècles des siècles ouverts enfin sur lui avec leur gloire!
Je mâétonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, qui nâen est pas un autre; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir lâévangile du Christ. Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, quâil sait anathème. Comme nous lâavons déjà dit, maintenant aussi je le dis encore: si quelquâun vous évangélise outre ce que vous avez reçu, quâil soit anathème. Car maintenant, est-ce que je mâapplique à satisfaire des hommes, ou Dieu? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ. (v. 6-10)
Nâest-il pas remarquable que, lorsquâil sâagit de Paul lui-même, comme homme employé pour porter lâévangile aux Galates, il disparaisse ici? Il nâest plus que «celui qui les avait appelés par la grâce de Christ» (v. 6). Nous en rencontrerons dâautres exemples au cours de cette épître. La grâce de Christ avait été à la fois lâinstrument et le sujet présenté aux Galates; il nây avait là aucun rôle quelconque pour lâhomme. Tout était pure grâce, aussi lâapôtre avait-il lieu de sâétonner quâon pût remplacer un pareil sujet si complet, si merveilleux, par «un évangile différent». Il ne veut pas dire un autre, car il nây a pas deux bonnes nouvelles; mais le pur et simple évangile de la grâce de Christ peut être perverti, gâté par lâhomme, employé à de mauvaises fins. Entre les mains de lâhomme, sous lâinfluence de Satan, cet évangile perverti devait servir, et câest ce que voulait lâEnnemi, au renversement de la simple foi des Galates. «Ãvangéliser outre» câétait ajouter quelque chose à lâévangile qui leur avait été annoncé; or il nây avait aucun moyen quelconque dâajouter quelque chose à la bonne nouvelle de la grâce; elle était absolument parfaite en soi, absolument inconditionnelle. Quand lâapôtre, ou même un ange du ciel le ferait, quâil soit anathème, câest-à -dire exposé en public, aux yeux de tous, comme retranché et maudit par Dieu lui-même! Lâapôtre ne craint pas de prononcer cette terrible sentence sur sa propre tête ou sur celle dâun ange, dâune créature sans péché qui, hormis les anges réprouvés, nâavait jamais eu part à quelque chose dâanalogue à la chute de lâhomme.
Au v. 9 il le leur répète: Quâavaient-ils, eux-mêmes, reçu? Leur présentait-on lâévangile tel quâils lâavaient reçu, ou un évangile auquel on avait ajouté quelque chose qui lâaltérait? De fait, cet Ãvangile était le chef-dâÅuvre de Satan. Il semblait contenir tout lâÃvangile, sans en rien retrancher, mais y ajoutait quelque chose, peu de chose, tout au plus un ou deux détails, qui, à tout prendre, venaient de Dieu, puisquâils avaient été ordonnés par Lui, telle, par exemple, la circoncision. Eh bien dit lâapôtre, je le répète: Quâils soient anathème!
On trouve aux v. 8 et 9 deux côtés distincts de cet Ãvangile: Dâabord ce que Paul avait annoncé, ensuite, ce quâeux avaient reçu. Leur intelligence pouvait être, et, de fait, était incomplète. Ces faux docteurs pouvaient se dire en droit de venir en aide à leur intelligence. Mais non! Seul lâÃvangile de Paul pouvait ajouter à ce quâils avaient reçu. Toute soi-disant vérité, présentée autrement, était un appât trompeur! Ce quâils avaient reçu par lâapôtre venait directement de Dieu. Ce nâétait pas une Åuvre de compromis avec les hommes. Pour Paul: satisfaire Dieu, complaire à Christ, dont il était lâesclave, tout était là ! Les hommes nây entraient pour rien, ni pour les satisfaire, ni pour leur complaire. Avons-nous donc raison de dire: Lâhomme nâa aucune place, aucune part dans lâÅuvre du salut et dans la prédication de lâévangile, sinon par ses péchés?
Or je vous fais savoir, frères, que lâÃvangile qui a été annoncé par moi, nâest pas selon lâhomme. Car moi, je ne lâai pas reçu de lâhomme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ. (v. 11-12)
Il restait encore à prouver que lâÃvangile, prêché par Paul, nâavait aucune origine dans lâhomme. Il nâétait pas selon lâhomme. Lâapôtre ne lâavait pas reçu de lâhomme. Il ne lâavait pas appris. Sâil lâavait appris, lâhomme le lui aurait enseigné. Au contraire, son origine était absolument divine. Il lui avait été révélé par Jésus Christ; mais plutôt: La révélation de Jésus Christ est cet évangile, et qui peut se révéler, si ce nâest Lui-même?
Car vous avez ouï dire quelle a été autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais outre mesure lâassemblée de Dieu et la dévastais, et comment jâavançais dans le judaïsme plus que plusieurs de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères. (v. 13-14)
Cet évangile selon lâhomme, Saut de Tarse nây était point étranger. Il avait commencé par en être le témoin le plus éminent et selon son caractère le plus élevé, puisque la loi avait été instituée de Dieu. Ce persécuteur du christianisme se basait, selon ce caractère, entièrement sur lâhomme: lui-même dâabord, puis sa nation, ses pères et leurs traditions. Tous ces avantages avaient fait de lui un ennemi de Dieu, un persécuteur de Christ et des siens. Mais maintenant lâhistoire de cet inexorable ennemi de Dieu était achevée pour toujours! Où avait-elle abouti?
Mais quand il plut à Dieu, qui mâa mis à part dès le ventre de ma mère et qui mâa appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi, afin que je lâannonçasse parmi les nations, aussitôt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, ni ne montai à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je mâen allai en Arabie, et je retournai de nouveau à Damas. (v. 15-17)
Dès lors tout vient de Dieu, et ne dépend aucunement dâune amélioration de lâhomme. Avant que Saut entrât sur la scène du monde, Dieu lui-même lâavait mis à part dès le ventre de sa mère; ensuite Dieu lâappelle par sa grâce, enfin le moment vient où Dieu révèle son Fils en lui. Câest sur le chemin de Damas où Paul achève lui-même son histoire comme juif et comme homme, et met le dernier coup de pinceau à son portrait dâennemi inexorable de Dieu.
Maintenant les desseins de Dieu sâaccomplissent. Paul devient lâévangéliste de Christ parmi les nations. Dieu a commencé son histoire dès le ventre de sa mère, avant que lâhomme, Saul de Tarse, ait écrit la sienne; mais Dieu lui laisse y mettre la dernière main. Il nây a désormais rien à ajouter au tableau de lâhomme: son histoire est achevée.
Il sâagit maintenant de faire connaître parmi les nations ce Christ dont Paul ne voulait pas et câest lui-même que Dieu choisit pour cela. Dieu prouve ici, et va le développer dans le courant de cette épître, quâil y a, dans le même individu deux hommes entièrement opposés lâun à lâautre: le vieil homme et le nouvel homme. Lâhistoire du vieil homme, ainsi que le récit de sa fin, nous est donnée à deux reprises de la bouche même de Paul dans les Actes. En revanche, lâhistoire du nouvel homme nous est donnée ici en détail. Personne si ce nâest Dieu ne peut déterminer le moment de sa naissance. Il le choisit à sa convenance; Il lâa préparé dâavance; sa grâce le fait naître. La révélation de son Fils, du second homme a lieu; elle a lieu sans aucune participation du premier, sinon quâil ne respire à ce moment même que menaces et meurtre. Dès lors Paul devient le porte-voix qui annonce Christ parmi les nations, dans ce milieu illimité. Lâamour de Dieu fait ruisseler sur cette foule innombrable des nations le précieux nom de son Fils unique. Tel est le fait, mais aussitôt le vieil homme nây met aucune entrave; Paul ne prend pas conseil de la chair ni du sang qui caractérisent le vieil homme et qui ne jouent ici aucun rôle. Il agit si indépendamment de lâhomme quâil ne monte pas même à Jérusalem vers les douze. Il se rend en Arabie. LâArabie, câest le désert: symbole de lâabsence actuelle dâaucune ressource humaine. Quand Babylone faisait partie de lâArabie, il avait pu sembler y avoir autrefois des ressources. Mais après il revient à Damas, origine de sa vie nouvelle et au théâtre de son ministère parmi les nations.
Puis, trois ans après, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je demeurai chez lui quinze jours; et je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques le frère (lu Seigneur. Or dans les choses que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. Ensuite jâallai dans les pays de Syrie et de Cilicie. Or jâétais inconnu de visage aux Assemblées de la Judée qui sont en Christ, mais seulement elles entendaient dire: Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi quâil détruisait jadis; et elles glorifiaient Dieu à cause de moi. (v. 18-24)
Il a fallu que trois ans sâécoulassent encore pour que Paul montât à Jérusalem. Dans Sa conversion qui le sépare dâun seul coup de ses attaches judaïques tout est absolument subit; rien de pareil dans son ministère. Ce dernier lui est enseigné lentement et à la longue dans les journées du désert. Il en est toujours ainsi. Lâappel au ministère est subit et reçoit sa preuve immédiate. Tel fut le cas de Saul de Tarse, lors de sa conversion: «Aussitôt il prêcha Jésus dans les synagogues, disant que Lui est le Fils de Dieu» (Actes 9:20), mais sâagit-il de la préparation au ministère, elle dure souvent dâautant plus que le ministère a plus de portée et de puissance. Combien le ministère, tel que le monde chrétien le comprend, est différent de tout cela! Enfin Paul monte à Jérusalem. Il ne va pas sây rattacher à ceux qui étaient apôtres avant lui, ni puiser auprès dâeux les éléments de son ministère, mais il y demeure quinze jours chez Pierre pour faire sa connaissance, et ne voit aucun des autres apôtres, sinon Jacques, le frère du Seigneur. Pourquoi met-il tant dâinsistance à .déclarer quâil ne ment pas? Câest quâil faut prouver quâen tout cela ni lâhomme, ni les règles données à lâhomme, ni la justice acquise par lâhomme, ni lâintervention de la loi nâentrent pour une part quelconque. Son ministère avait une toute autre origine que celui des douze, caractérisé en Actes 1:21-22. De Jérusalem lâapôtre se rend dans les pays de Syrie et de Cilicie, territoire entièrement gentil, où son activité ne nous est pas décrite parce quâelle ne fait pas partie du but spécial pour lequel il a été appelé. Ce but nâest pleinement mis en lumière que lorsque Barnabas et Saul sont mis à part pour lâÅuvre à laquelle lâEsprit Saint les a appelés et partent dâAntioche pour lâaccomplir (Actes 13:1-4). Pendant son séjour en Syrie et en Cilicie, Paul était inconnu, même de visage, aux assemblées de la Judée. Elles entendaient dire seulement que ce persécuteur de jadis prêchait maintenant lâÃvangile et annonçait la foi quâil détruisait autrefois dans ses représentants; et elles glorifiaient Dieu à cause de lui. Ce nâétait pas Paul, mais Dieu qui était devant les yeux de ces chrétiens assemblés et sortis du judaïsme. à leurs yeux Paul annonçait comme bonne nouvelle la foi, lâensemble des vérités chrétiennes acquises par la mort et la résurrection de Christ. La conséquence de leur manque de relation personnelle avec lâapôtre était que toute occasion leur était ôtée de glorifier Paul quâelles nâavaient jamais vu et quâil était prouvé quâil nây avait chez lui aucun retour vers le judaïsme dont un Christ glorieux lâavait subitement et à toujours arraché.
En terminant nos remarques sur ce premier chapitre, il nous paraît utile de résumer le rôle que Dieu reconnaît à lâhomme dans le ministère de lâÃvangile. Ce rôle, chose profondément humiliante, est absolument nul. Le ministère nâest pas de la part des hommes, comme sâils en étaient la source, le moyen ou lâinstrument; il nâest pas par lâhomme, car il nâa pas besoin de son intervention ni dâêtre reconnu par lui (v. 1); Il ne sâadresse pas à lâhomme pour le satisfaire ou lui complaire (v. 10). La prédication de Paul nâétait pas selon lâhomme, ni apprise à lâécole de lâhomme (v. 11-12). Lâhomme éminent, Paul lui-même, avait été mis de côté pour lui substituer Christ, mais Christ révélé en lui, dans un homme nouveau, uni à Lui, dans un homme en Christ!
Pour montrer combien Dieu refuse une place à lâhomme dans cette épître, je citerai encore chap. 2:6, 16; 5:3; 6:7.
Ensuite, au bout de quatorze ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, prenant aussi Tite avec moi. Or jây montai selon une révélation, et je leur exposai lâévangile que je prêche parmi les nations, mais, dans le particulier, à ceux qui étaient considérés, de peur quâen quelque manière je ne courusse ou nâeusse couru en vain (cependant, même Tite qui était avec moi, quoiquâil fût Grec, ne fut pas contraint à être circoncis): et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui sâétaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le Christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude; auxquels nous nâavons pas cédé par soumission, non pas même un moment, afin que la vérité de lâévangile demeurât avec vous. Or, de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose..., quels quâils aient pu être, cela ne mâimporte en rien: Dieu nâa point égard à lâapparence de lâhomme..., à moi, certes, ceux qui étaient considérés nâont rien communiqué de plus; mais au contraire, ayant vu que lâévangile de lâincirconcision mâa été confié, comme celui de la circoncision lâa été à Pierre (car celui qui a opéré en Pierre pour lâapostolat de la circoncision, a opéré en moi aussi envers les nations), et ayant reconnu la grâce qui mâa été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main dâassociation, afin que nous allassions vers les nations, et eux vers la circoncision, voulant seulement que nous nous souvinssions des pauvres, ce quâaussi je me suis appliqué à faire. (Chap. 2:1-10)
Pour terminer le sujet du rôle de lâhomme quand il sâagit de lâÅuvre de Dieu, il restait encore à savoir si les hommes considérés ne pouvaient et ne devaient y avoir aucune part. Câest ce que lâapôtre nie de la manière la plus positive: «Or de ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose.... quels quâils aient pu être, cela ne mâimporte en rien; à moi, certes ceux qui étaient considérés nâont rien communiqué de plus». Ces faux frères auraient voulu insinuer aux Galates que lâévangile de Paul lui était suggéré par les frères Juifs considérés. Lâapôtre repousse une telle supposition avec indignation. Il a précisément démontré jusquâici que la vérité quâil prêche nâa absolument rien à faire avec lâhomme, sinon pour le sauver et le retirer du présent siècle. La considération est une impression humaine, qui sâimpose soit par le mérite, soit par les qualités de ceux qui nous entourent. Elle nâa pas de valeur aux veux de Dieu, car «Dieu nâa point égard à lâapparence de lâhomme» (v. 6), et «quels quâils aient pu être, cela nâimportait en rien à lâapôtre, aussi ceux qui étaient considérés ne lui avaient-ils rien communiqué de plus. Cela était en contradiction directe avec les principes du judaïsme qui, comme on le voit dans les évangiles et les Actes, attribuait à cet élément un rôle tout particulier dans les choses de Dieu. En sâadressant à eux, lâapôtre nâavait nullement lâintention de se faire approuver, mais il désirait écarter tous les obstacles que lâignorance de ces gens considérés, mais ayant de ce fait la confiance du public, aurait pu soulever à son évangile. En cela comme en toutes choses, câétait Dieu qui dirigeait son serviteur pour le faire agir avec sagesse. On le voit dâune manière particulière dans le cas de Tite. Ce dernier, étant grec, était incirconcis et ne fut pas contraint à Jérusalem dâêtre circoncis (v. 3). Cela enlevait absolument tout prétexte aux «faux frères, furtivement introduits qui sâétaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le Christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude». Leur caractère, leur fausseté, leur but, leur haine contre la liberté chrétienne sont, en quelques mots, pleinement mis en lumière ici â et voilà ce que les Galates étaient en voie dâéchanger contre la pleine liberté du ministère de lâEsprit!
Les apôtres Jacques, Céphas et Jean comprenaient bien cela. Ils nâétaient pas simplement considérés comme les autres, mais «considérés comme étant des colonnes». Ces trois témoins de la transfiguration appartenaient au fondement sur lequel le Seigneur avait bâti son Assemblée. Ceux-là ne pouvaient agir dans un autre sens que Paul et Barnabas, à moins de détruire lâÅuvre même à laquelle ils avaient été appelés. Câest ainsi que le Seigneur lui-même accréditait et bénissait son Åuvre, en sorte quâelle fût une parmi les Juifs et les nations.
Remarquez quâil nây a aucune pensée chez Paul de sâattribuer un rôle à lui-même. Il dit: les apôtres «Jacques et Céphas et Jean donnèrent à moi et à Barnabas la main dâassociation». Or il va montrer (v. 13), que Barnabas lui-même fut entraîné par la dissimulation dâun apôtre (Pierre), et des autres Juifs, mais il ne cherche en aucune manière à atténuer le rôle que Dieu a donné dâemblée à ce dernier dans lâÃvangile annoncé aux nations.
Chapitre 2:11-21
Mais quand Pierre vint à Antioche, je lui résistai en face, parce quâil était condamné. Car, avant que quelques-uns fussent venus dâauprès de Jacques, il mangeait avec ceux des nations; mais quand ceux-là furent venus, il se retira et se sépara lui-même, craignant ceux de la circoncision; et les autres Juifs aussi usèrent de dissimulation avec lui, de sorte que Barnabas même fut entraîné avec eux par leur dissimulation. (v. 11-13)
Nous entrons ici dans le cÅur même de la question au sujet de lâÃvangile. Comporte-t-il, comme lâapôtre lâaffirme aux Galates, une rupture complète avec les principes autrefois admis dans la loi de Moïse? Ou bien ne fallait-il pas plutôt reconnaître, comme les faux docteurs le prétendaient, que ces principes pouvaient être admis à condition de ne pas contredire les vérités apportées par lâÃvangile? Telle était la question. Notez bien que celle soulevée à Antioche nâétait pas en apparence une question capitale. Ne pouvait-on pas sâassocier plutôt, dans les repas pris en commun, avec des frères dont on partageait dâune manière plus complète la manière de voir? Ne fallait-il pas user de ménagements les uns vis-à -vis des autres et se supporter mutuellement? Eh bien! pour arriver à ses fins, lâEnnemi prend un chemin détourné et avec une suprême habileté réussit à y introduire Pierre, lâapôtre le plus capable dâexercer une influence parmi les frères et de se faire écouter. Venu à Antioche, Pierre suivant le chemin de la liberté chrétienne qui ne faisait aucune différence entre les Juifs et les nations, Pierre, dis-je, mangeait avec les frères sortis des nations, mais quand quelques frères vinrent de Jérusalem, dâauprès de Jacques, il se retira de ce repas en commun. Par ce fait il était condamné. Sâil nâavait pas été condamné ouvertement par son acte, Paul nâaurait pu agir en public à son égard comme il le fit, mais agir autrement câétait retomber soi-même dans la manière dâagir dissimulée des faux frères. Ici il nây avait pas à sây tromper. Pierre lui-même, après avoir marché dans là liberté de lâÃvangile, revenait, par peur de lâopinion et du quâen dira-t-on juifs, à lâesclavage de la loi. Quel motif pour un apôtre! Nâavait-il pas, souvenir profondément humiliant, agi jadis de même à lâégard de Christ, dans la cour du souverain sacrificateur? Et cette peur de lâopinion ne lâavait-elle pas conduit à renier le Seigneur lui-même? En somme, un acte si simple et de si peu de conséquence que le choix de ses convives avait des résultats qui conduisaient à renier lâÃvangile: Crainte de lâhomme, retour au joug dont la grâce avait délivré le chrétien, dissimulation érigée en système parmi les frères, manque de droiture dans la marche, piège et scandale placé devant les pieds des frères et entraînant jusquâà Barnabas, compagnon de Paul, apôtre en tant dâoccasions de la liberté chrétienne, tels étaient dans les mains de Satan les causes et les fruits dâun acte si peu important en apparence.
Nâavons-nous pas nous-mêmes à veiller sous ce rapport strictement sur nos actes? Si nous sommes moins en danger que jadis de retomber sous le joug de la loi, sous lequel, de fait, nous nâavons jamais été, ne serions-nous pas beaucoup plus en danger quâautrefois de retourner au monde dont la grâce de Dieu nous avait complètement libérés? Ce danger, lâépître aux Galates nous donnera plus tard lâoccasion dây revenir.
Mais quand je vis quâils ne marchaient pas droit, selon la vérité de lâÃvangile, je dis à Pierre devant tous: Si toi qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment contrains-tu les nations à judaïser? Nous qui, de nature, sommes Juifs et non point pécheurs dâentre les nations, sachant néanmoins que lâhomme nâest pas justifié sur le principe des Åuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au Christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des Åuvres de loi: parce que sur le principe des Åuvres de loi nulle chair ne sera justifiée. Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ donc est ministre de péché? Quâainsi nâadvienne! Car si ces mêmes choses que jâai renversées, je les réédifie, je me constitue transgresseur moi-même. (v. 14-18)
Paul nous donne ici le résumé de son discours. En venant à Antioche, Pierre avait vécu comme les nations et non pas comme les Juifs; en abandonnant cette marche à lâarrivée des Juifs dâauprès de Jacques, il contraignait les nations à judaïser, rétablissait le système de distinctions légales et par conséquent celui des Åuvres de loi sur le principe desquelles nulle chair ne pouvait être justifiée. Mais, pis que cela, en vertu de la confiance que lui montraient les nations, en vertu des clefs que lui avait confiées le Seigneur pour leur ouvrir le royaume des cieux, elles allaient se laisser ramener par lui à un système de justification sur le principe des Åuvres de loi, au lieu du principe de la foi en Christ et de la rémission des péchés par cette foi (Actes 10:43). Ce simple acte de Pierre mettait donc en question le fondement de la vie chrétienne quâil avait prêché et la justification par la foi. Si câétait pour venir à Christ que les Galates, revenant aux coutumes de la loi, cherchaient à être justifiés par elle, Christ lui-même était un ministre de péché et sa doctrine avait fait dâeux, comme de lâapôtre, des transgresseurs. Quâainsi nâadvienne! Ãtait-il possible dâadmettre une énormité pareille: le ministère de Christ ayant le péché pour objet!
Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu. Je suis crucifié avec Christ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi; â et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui mâa aimé et qui sâest livré lui-même pour moi. Je nâannule pas la grâce de Dieu; car si la justice est par la loi, Christ est donc mort pour rien. (v. 19-21)
En contraste absolu avec le ministère de la loi, Paul va, dans les versets 19 à 21, nous décrire son propre ministère et les trésors quâil y a trouvés pour lui-même. Deux choses distinguent le chrétien: 1° une vie entièrement nouvelle et 2° la possession du Saint Esprit (chap. 3). Arrêtons-nous maintenant au premier de ces points. Remarquez quâici tout est personnel. Ce ne sont pas des principes abstraits, mais des choses qui ont été vécues et réalisées par lâapôtre. «Moi, par la loi, je suis mort à la loi, dit-il, afin que je vive à Dieu». Paul avait rencontré Christ après Sa résurrection; il avait appris là que la loi le condamnait absolument. Lui, lâhomme juste sous la loi, avait rejeté Christ venu en grâce. La loi le condamnait donc à mort. Cette sentence avait été exécutée, mais non sur lui-même qui, sans cela, serait perdu à jamais. Elle avait été exécutée sur un autre, sur Christ. Là était le secret de sa délivrance. La loi avait condamné Christ à mort. Ayant exercé son office qui était de tuer Paul, mais dans la personne dâun autre, elle ne lui pouvait plus rien désormais. Un homme guillotiné nâa plus rien à faire avec la loi qui lâa exécuté. Il est affranchi de la loi par la mort (19-20); il est de même affranchi du péché par la mort, puisque la mort en est la condamnation absolue et définitive; enfin câest par la mort quâil est affranchi, comme nous le verrons plus tard de la chair (Gal. 5:24) et du monde (Gal. 6:14).
Un tout nouvel homme est sorti de là . Par le jugement quâIl a porté et subi à ma place, Christ en a fini avec toutes ces choses et il en a fini pour moi. Maintenant il ne vit plus à ces choses, il les a quittées par la mort, moi donc aussi. Il vit à Dieu, mais câest afin que je vive à Dieu. Une vie de résurrection a commencé pour moi. Cette vie a Dieu pour objet; câest surtout de la loi quâil est question ici. La loi a tué Christ, car il est dit: «Maudit est quiconque est pendu au bois» (3:13). Certes elle nâa rien trouvé à condamner en lui, aucune cause quelconque de malédiction; elle nâa trouvé quâune perfection absolue; mais un seul fait, câest quâen dehors de toute autre cause la malédiction était prononcée par la Parole sur celui qui occupait cette place sur un bois maudit (Deut. 21:23). Or câest là que Lui a pris notre place dans toute son horreur. Toutes les causes de malédiction prononcées contre nous, lui les a portées en grâce en les faisant siennes. La loi nâen a omis aucune; elle les a énumérées toutes. «Moi, par la loi je suis mort», mais mort à la loi. Elle ne me peut plus rien, pas plus quâelle ne peut plus rien à Christ. «Par la loi je suis mort à la loi». Jâai donc la mort derrière moi, mais pourquoi? «Afin que je vive à Dieu». Celui qui a pris ma place est mort. Où donc est la mienne? Dans sa mort. Mais Christ nâest plus dans la mort. Où est-il? Ressuscité, dans le ciel et dans la gloire. Il vit à Dieu. Moi, de même, je vis à Dieu en attendant dâoccuper la même place que Christ, car je suis encore sur la terre, mais mort quant à ma vieille vie et vivant dâune vie nouvelle, dâune vie de résurrection. Cette vie est en moi: Christ vit en moi. Désormais ma vie ne pourra jamais être séparée de la sienne. Cette vie ne tombe pas sous les sens; vous la voyez à ses effets. Devant elle, vous croyez souvent avoir affaire à la vieille vie et nous verrons plus tard pourquoi. Mais câest une vie toute nouvelle. Un tout nouvel élément la met en action, la foi. Auparavant, sans la foi, jâavais un semblant de vie, mais une apparence seulement, car cette vie était la mort pour Dieu. Maintenant elle est une grande réalité. Câest une vie de foi sâattachant au Fils de Dieu et non plus au premier Adam. Câest une vie dâamour, dâun amour quâIl a poussé pour moi jusquâau sacrifice de lui-même. En mourant par la loi, je suis mort à la loi. En vivant dans la foi ce nâest plus moi qui vis, câest Christ qui vit en moi. Sans doute je vis dans la chair et je le ferai tant que je serai dans ce monde, car la chair nâest pas morte, mais moi je puis me tenir pour mort à la chair comme je me tiens pour mort à la loi, car la chair nâest plus le motif déterminant de ma vie. Cette vérité si importante reviendra plus tard devant nos yeux.
Câest par lâamour que jâai appris à connaître le Fils de Dieu. Il sâest livré pour moi. Quâest-ce qui lây obligeait, si ce nâest lâamour? Il est mort à ma place: il est la victime qui porte sur la croix toute ma condition, tous mes méfaits et leurs infinies conséquences, toute la malédiction qui y est attachée, tout ce qui se résume dans cette parole: «Il a été fait péché».
Certes, en parlant ainsi, Paul nâannulait pas la grâce de Dieu. Nâest-ce pas elle qui nous a acquis la justice? (Rom. 3:22). Si câétait la loi qui nous lâacquérait, Christ serait mort pour rien. Sa mort nâaurait aucun but!
Pour terminer, résumons en quelques mots, avant de passer au Chap. 3, ce que ces premiers chapitres nous ont appris de la loi. La loi ne donne pas la délivrance, ni la vie, ni la puissance, ni un objet comme motif de notre marche; elle ne peut innocenter le coupable; elle ne peut être une aide pour lui. La seule chose quâelle puisse faire, câest de le condamner et de le tuer.
Mais celui qui, par la foi, a reçu la vie, vit à Dieu. Il ne vit plus pour soi. «Christ vit en moi», dit lâapôtre. Il est en moi une source de vie, de communion, de joie divine, dâaffections saintes, de lumière et de force. Seulement je vis encore dans la chair, je suis encore dans le corps, mais avec la faculté de me livrer tout entier «à Dieu comme dâentre les morts, étant fait vivant, et mes membres à Dieu comme instruments de justice» (Rom. 6:13). Pour ma conduite dans ce monde, je vis dans la foi au Fils de Dieu et je trouve en Lui un motif suprême pour vivre ainsi: «Il mâa aimé».
Le chrétien est donc mort à la loi (v. 19), au péché (Rom. 6:11), au monde (Gal. 6:14), aux éléments du monde (Col. 2:19, 20). Si nous cherchons la description complète dâun chrétien affranchi de la loi, nous voyons que lui est en Christ; que Christ est en lui, vivant (Gal. 2:20) et révélé (1:16); que Christ est devant lui, comme son Objet. Câest alors que les affections sont en jeu: «Il mâa aimé et sâest livré lui-même pour moi!»
Je ferai encore remarquer en terminant, combien incomplètement on se rend compte du but de notre Sauveur bien-aimé en mourant pour nous: