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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-25
V. 1-10
Cette portion du livre de lâExode abonde en principes de vérité divine de la plus haute importance, et que nous pouvons classer sous trois chefs principaux, savoir: la puissance de Satan la puissance de Dieu; et la puissance de la foi. Au dernier verset du chapitre précédent, nous lisons: «Le Pharaon commanda à tout son peuple, disant: Tout fils qui naîtra, jetez-le dans le fleuve; mais toute fille, laissez-la vivre». Câest là , la puissance de Satan! Le fleuve était le lieu de la mort, et, par la mort, lâEnnemi cherchait à rendre vain le dessein de Dieu. De tout temps, le Serpent a veillé dâun Åil malin sur les instruments dont Dieu voulait se servir pour accomplir ses conseils de miséricorde. Que voyons-nous au chapitre 4 de la Genèse, si ce nâest le Serpent veillant sur Abel, le vase choisi par Dieu, et sâefforçant de le faire disparaître par la mort? Dans lâhistoire de Joseph, Gen. 37, on voit encore lâEnnemi à lâÅuvre, cherchant à faire mourir lâhomme choisi de Dieu pour lâaccomplissement de ses desseins. Il en est de même lors de lâextermination de la «semence royale,» 2 Chr. 22 2ch 22.10-12; des petits enfants de Bethléem, Matt. 2 mt 2.16-18; dans la mort de Christ, Matt. 27 mt 27.11-26: dans chacun de ces cas, lâennemi a cherché à interrompre, par le moyen de la mort, le courant de lâaction divine. Mais, que Dieu en soit béni, il existe quelque chose au-delà de la mort. Toute la sphère de cette action de Dieu, en tant quâelle est liée à la rédemption, se trouve au-delà des limites du domaine de la mort. Câest quand Satan a épuisé toute sa puissance que Dieu commence à se montrer. Le tombeau est le terme de lâactivité de Satan; mais là commence lâactivité de Dieu. Glorieuse vérité! Satan a la puissance de la mort; mais Dieu est le Dieu des vivants, et il communique une vie qui est au-delà des atteintes et de la puissance de la mort, une vie à laquelle Satan ne peut toucher. Le cÅur croyant trouve ainsi un doux soulagement au milieu dâune scène où règne la mort; il peut sans effroi contempler Satan déployant la plénitude de son pouvoir: il peut sâappuyer avec confiance sur la puissante intervention de Dieu dans la résurrection. Il peut sâarrêter devant la tombe qui vient de se fermer sur un objet bien-aimé et recueillir, de la bouche de Celui qui est «la résurrection et la vie», la bienheureuse assurance dâune glorieuse immortalité. Sachant que Dieu est plus fort que Satan, il peut attendre en paix la pleine manifestation de la force supérieure de Dieu et, en attendant ainsi, trouver la victoire de cette force et la paix assurée quâelle porte avec elle. Les premiers versets de ce chapitre nous offrent un bel exemple de cette puissance de la foi.
«Et un homme de la maison de Lévi alla, et prit une fille de Lévi; et la femme conçut, et enfanta un fils; et elle vit quâil était beau; et elle le cacha trois mois. Et comme elle ne pouvait plus le cacher, elle prit pour lui un coffret de joncs, et lâenduisit de bitume et de poix, et mit dedans lâenfant, et le posa parmi les roseaux sur le bord du fleuve. Et sa sÅur se tint à distance pour savoir ce quâon lui ferait». (Vers. 1-4). De quelque manière que nous lâenvisagions, cette scène est dâun vif intérêt. Nous y voyons la foi, triomphant des influences de la nature et de la mort, et permettant au Dieu de résurrection dâagir dans la sphère et selon le caractère qui lui sont propres. Sans doute, la puissance de lâEnnemi se montre, elle aussi, dâune manière évidente, en ce quâil a fallu que lâenfant se trouvât placé dans une semblable position, une position de mort, en principe. De plus, une épée transperce le cÅur de la mère, quand elle voit son enfant bien-aimé couché ainsi dans la tombe. Mais, si Satan pouvait agir, si la nature pleurait, Celui qui vivifie les morts était derrière le sombre nuage, et la foi le contemplait là , dorant de ses brillants et vivifiants rayons le côté céleste du nuage. «Par la foi, Moïse étant né fut caché trois mois par ses parents, parce quâils virent que lâenfant était beau; et ils ne craignirent pas lâordonnance du roi». (Héb. 11:23).
Par cet acte, cette noble fille de Lévi nous donne une sainte leçon. Son «coffret de joncs, enduit de bitume,» proclame la confiance quâelle avait en la vérité, quâil y avait quelque chose qui, comme autrefois pour Noé, «le prédicateur de justice,» pouvait abriter ce «bel enfant» contre les eaux de la mort. En effet, le coffret de joncs était-il seulement une invention humaine, la création de la prévoyance et de lâadresse naturelle de lâhomme, lâinspiration dâun cÅur de mère, nourrissant la chère, mais chimérique espérance dâarracher son trésor aux mains impitoyables de la mort par lâeau? Ou nâest-ce pas plutôt la foi qui lâa formé pour être un vaisseau de miséricorde, pour porter en toute sûreté «un bel enfant,» par-dessus les sombres eaux de la mort, à la place qui lui était destinée par le décret immuable du Dieu vivant. Lorsque nous contemplons la fille de Lévi, penchée sur «ce coffret de joncs» que sa foi a construit, et y déposant son enfant, la mère de Moïse nous apparaît comme une image de la foi qui, sâélevant hardiment bien au-dessus de cette terre de mort et de désolation, perce, de son regard dâaigle, les sombres nuages qui sâamoncellent autour dâune tombe, et voit le Dieu de résurrection déployer les résultats de ses éternels conseils, dans une sphère où nulle flèche de la mort ne peut atteindre. Appuyée sur le «Rocher des siècles», elle écoute dans un saint triomphe, pendant que les vagues de la mort bruient à ses pieds.
Or quelle pouvait être la valeur du «commandement du roi,» pour une âme qui possédait ce principe céleste? Quelle importance pouvait-il avoir pour celle qui pouvait se tenir calmement à côté de son coffret de joncs, et regarder la mort en face? Le Saint Esprit nous lâapprend: Par la foi, les parents de Moïse ne craignirent pas lâordonnance du roi. (Héb. 11:23). Lââme, qui sait un peu ce que câest que la communion avec le Dieu qui ressuscite les morts, nâa peur de rien; elle peut emprunter le langage triomphant de lâapôtre (1 Cor. 15:55-57), et dire: «Où est, ô mort, ton aiguillon? où est, ô mort, ta victoire? Or lâaiguillon de la mort, câest le péché et la puissance du péché câest la loi. Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ!» Elle peut prononcer ces paroles de triomphe sur le martyr dâAbel, sur Joseph dans la fosse, sur Moïse dans son coffret de joncs, sur la race royale exterminée par la main dâAthalie; sur les petits enfants de Bethléem, mis à mort par lâordre du cruel Hérode; et, par-dessus tout, elle peut les prononcer sur la tombe du Chef de notre salut.
Mais quelques-uns peut-être ne savent pas discerner, dans la construction du coffret de joncs, lâÅuvre de la foi. Plusieurs sont peut-être incapables dâaller plus près que la sÅur de Moïse, laquelle «se tint à distance pour savoir ce quâon lui ferait». Il est bien évident que «la sÅur» nâétait pas à la hauteur de «la mère,» quant à «la mesure de la foi». Il y avait en elle, sans aucun doute, cet intérêt profond, cette affection réelle que nous voyons en «Marie de Magdala et lâautre Marie, assises vis-à -vis du sépulcre». (Matthieu 26:61). Mais il y avait, dans lâauteur du «coffret,» quelque chose de bien supérieur à lâintérêt ou à lâaffection. Il est vrai, la mère ne se tenait pas «à distance pour savoir ce quâon ferait à son enfant,» et comme il arrive fréquemment, la grandeur morale de la foi chez elle pouvait paraître comme de lâindifférence, toutefois, ce nâétait pas de lâindifférence, mais de la vraie grandeur, la grandeur de la foi. Si son affection naturelle ne la retient pas près du théâtre de la mort, la puissance de la foi avait donné à la mère de Moïse une Åuvre plus noble à accomplir, en la présence du Dieu de résurrection; sa foi avait fait place pour Lui, sur la scène: et Il sây manifesta dâune manière infiniment glorieuse.
«Et la fille du Pharaon descendit au fleuve pour se laver, et ses jeunes filles se promenaient sur le bord du fleuve; et elle vit le coffret au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante, qui le prit; et elle lâouvrit, et vit lâenfant; et voici, câétait un petit garçon qui pleurait. Et elle eut compassion de lui, et dit: Câest un des enfants des Hébreux». (Vers. 5-6). La réponse divine commence ici à se faire entendre à lâoreille de la foi par les plus doux accents. Dieu était dans tout cela. Que le rationaliste, lâincrédule, lâathée, rient à cette idée: la foi aussi en rit, mais dâun rire bien différent. Le rire des premiers est le rire froid du dédain à lâidée dâune intervention divine dans une affaire aussi triviale que celle de la promenade dâune fille de roi; le rire de la foi est un rire de bonheur, à la pensée que Dieu est dans tout ce qui arrive; et si jamais lâintervention de Dieu sâest montrée en quelque chose, câest assurément dans cette promenade de la fille de Pharaon, bien que celle-ci nâen sût rien.
Lâune des plus douces occupations de lââme régénérée est de suivre les traces de lâintervention divine dans des circonstances et des événements, dans lesquels un esprit léger ne sait voir quâun hasard aveugle ou un destin cruel. Il arrive parfois que la chose la plus insignifiante devient un anneau important dans une chaîne dâévénements que le Dieu Tout-puissant fait concourir aux déploiements de ses grands desseins. Ainsi, par exemple, au chapitre 6 du livre dâEsther, verset 1, vous voyez un monarque païen, passant une nuit sans sommeil; circonstance sans doute assez ordinaire pour lui et pour beaucoup dâautres; et, cependant, cette circonstance même devint un anneau dans cette longue chaîne dâévénements providentiels que nous voyons se terminer par la délivrance de la postérité opprimée dâIsraël. Il en est de même de la fille de Pharaon dans sa promenade au bord de la rivière. Elle ne songeait guère quâelle allait concourir à lâavancement du dessein de «lâÃternel, le Dieu des Hébreux!» Combien peu elle pensait que cet enfant, qui pleurait dans ce coffret de joncs, était lâinstrument destiné par lâÃternel pour ébranler lâÃgypte jusque dans ses fondements! Cependant il en était ainsi. LâÃternel peut faire que «la colère de lâhomme le loue» et il peut «se ceindre du reste de la colère». (Ps. 76:12).
«Et sa sÅur dit à la fille du Pharaon: Irai-je et appellerai-je auprès de toi une nourrice dâentre les Hébreues, et elle tâallaitera lâenfant? Et la fille du Pharaon lui dit: Va. Et la jeune fille alla, et appela la mère de lâenfant. Et la fille du Pharaon lui dit: Emporte cet enfant, et allaite-le pour moi, et je te donnerai ton salaire. Et la femme prit lâenfant, et lâallaita. Et lâenfant grandit, et elle lâamena à la fille du Pharaon, et il fut son fils; et elle appela son nom Moïse, et dit: Car je lâai tiré des eaux». (Chap. 2:7-10). La foi de la mère de Moïse trouve ici sa pleine récompense; Satan est confondu, et la merveilleuse sagesse de Dieu est manifestée. Qui aurait imaginé que celui qui avait dit: «Si câest un fils, vous le ferez mourir» et encore: «Tout fils qui naîtra, jetez-le dans le fleuve,» aurait à sa cour un de ces mêmes fils, et un pareil «fils!» Le diable fut vaincu par ses propres armes, et Pharaon, dont il voulait se servir pour anéantir le dessein de Dieu, fut employé par Dieu pour nourrir et élever ce Moïse qui devait être lâinstrument de Dieu pour confondre la puissance de Satan. Vraiment, «lâÃternel se montre merveilleux en conseil et grand en sagesse». (Ãsaïe 28:29). Confions-nous en lui avec plus de simplicité; alors notre sentier sera plus heureux, et notre témoignage plus efficace.
V. 11-25.
En méditant lâhistoire de Moïse, il faut considérer ce grand serviteur de Dieu sous le double point de vue de son caractère personnel et de son caractère typique.
Il y a, dans le caractère personnel de Moïse, beaucoup de choses à apprendre pour nous. Dieu dut, non seulement le susciter, mais encore le former, dâune manière ou dâune autre, durant une longue période de quatre-vingts années: dâabord dans la maison de la fille de Pharaon, ensuite «derrière le désert». (Chap. 3:1). à nos esprits bornés, quatre-vingts années paraissent un temps bien long pour lâéducation dâun serviteur de Dieu; mais les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées. Dieu savait que ces deux fois «quarante ans» étaient nécessaires à la préparation de ce vaisseau choisi par Lui. Quand Dieu fait lâéducation de quelquâun, il la fait dâune manière qui est digne de Lui-même et de son saint service. Il ne veut pas dâun novice pour faire son Åuvre. Le serviteur de Christ doit apprendre plus dâune leçon: il doit passer par plus dâun exercice, et soutenir plus dâune lutte en secret avant que dâêtre véritablement propre pour agir en public. La nature nâaime pas cela; elle aimerait mieux jouer un rôle en public que dâapprendre en secret; elle aimerait mieux être lâobjet de lâadmiration des hommes que dâêtre disciplinée par la main de Dieu. Mais il faut que nous suivions le chemin de Dieu. La nature peut bien se précipiter dans le champ de lâaction; mais Dieu nâen a que faire là : il faut quâelle soit brisée, consumée, mise de côté. Le lieu de la mort est la place qui convient. Si elle veut agir, Dieu, dans sa fidélité et sa sagesse parfaites, conduira les choses de telle manière que le résultat de cette activité de la nature tournera à sa complète confusion. Dieu sait ce quâil faut faire de la nature; il sait là où elle doit être placée et là où elle doit être retenue. Puissions-nous tous entrer plus profondément dans les pensées de Dieu à lâégard du «moi» et de tout ce qui sây rapporte; ainsi nous tomberons moins souvent dans lâerreur; notre marche sera ferme et moralement élevée, notre esprit paisible, et notre service efficace.
«Et il arriva, en ces jours-là , que Moïse, étant devenu grand, sortit vers ses frères; et il vit leurs fardeaux. Et il vit un homme égyptien qui frappait un Hébreu dâentre ses frères; et il regarda çà et là , et vit quâil nây avait personne, et il frappa lâÃgyptien, et le cacha dans le sable». (Vers. 11, 12). Moïse montre ici du zèle pour ses frères, mais non pas «selon la connaissance» (Rom. 10:2). Le temps fixé par Dieu, pour le jugement de lâÃgypte et la délivrance dâIsraël, nâétait pas encore venu; or le serviteur intelligent attend toujours le temps de Dieu. Moïse devenu grand, «fut instruit dans toute la sagesse des Ãgyptiens», de plus, «il croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main». (Act. 7:22-28). Tout cela était vrai. Néanmoins, il est évident que Moïse courut avant le temps; et quand il en est ainsi, la chute est proche (Note A); et non seulement la chute, à la fin, mais encore lâincertitude, et le défaut de calme et de sainte indépendance dans la marche même dâune Åuvre commencée avant le temps de Dieu. Moïse «regarda çà et là !» Quand on agit avec Dieu et pour Dieu, dans la pleine intelligence de ses pensées quant aux détails de lâÅuvre, on nâa pas besoin de regarder çà et là . Si le temps de Dieu eût été réellement là , si Moïse eût eu en lui-même la conscience quâil avait reçu de Dieu la mission dâexécuter le jugement sur lâÃgyptien, et sâil eût été sûr que la présence de Dieu était avec lui, il nâeût pas «regardé çà et là ».
Lâacte de Moïse, à lâégard de lâÃgyptien, renferme une leçon profondément pratique pour tout serviteur de Dieu. Deux circonstances sây rattachent: savoir, la crainte de la colère de lâhomme et lâespoir dâobtenir la faveur de lâhomme. Or le serviteur de Dieu ne devrait sâinquiéter ni de lâune, ni de lâautre. Quâimporte la colère ou la faveur dâun pauvre mortel, à quiconque est investi dâune mission divine et jouit de la présence de Dieu? Elles ont, pour un tel homme, moins dâimportance que la menue poussière qui sâattache à une balance. «Ne tâai-je pas commandé: Fortifie-toi et sois ferme? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé; car lâÃternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras». (Josué 1:9). «Et toi, ceins tes reins, et lève-toi, et dis-leur tout ce que je te commanderai; ne sois point effrayé dâeux, de peur que moi je ne tâépouvante devant eux. Et moi, voici, je tâétablis aujourdâhui comme une ville forte, et comme une colonne de fer, et comme des murailles dâairain, contre tout le pays, contre les rois de Juda, ses princes, ses sacrificateurs, et le peuple du pays. Et ils combattront contre toi, mais ils ne prévaudront pas sur toi, car moi, je suis avec toi, dit lâÃternel, pour te délivrer». (Jér. 1:17-19).
Placé sur ce terrain élevé, le serviteur de Christ ne regarde pas «çà et là »; il agit selon ce conseil de la sagesse divine: «que tes yeux regardent droit en avant, et que tes paupières se dirigent droit devant toi». (Prov. 4:25). La sagesse divine nous conduit toujours à regarder en haut et en avant. Il y a du mal en nous, et nous ne sommes pas sur le vrai terrain du service pour Dieu, soyons-en sûrs, quand nous regardons autour de nous, soit pour éviter le regard courroucé dâun mortel, soit pour rencontrer le sourire de son approbation: nous nâavons pas lâassurance que notre mission est dâautorité divine, et que nous jouissons de la présence de Dieu, choses qui, toutes deux, sont absolument nécessaires à tout serviteur de Dieu. Un grand nombre de personnes, il est vrai, soit par une profonde ignorance, soit par une confiance excessive en elles-mêmes, entrent dans une sphère dâactivité à laquelle Dieu ne les destinait point, et pour laquelle, par conséquent, il ne les avait point qualifiées: et, de plus, ces personnes montrent un sang-froid, une possession dâelles-mêmes, étonnants pour ceux qui sont en état de juger avec impartialité de leurs dons et de leurs mérites. Mais toute cette belle apparence fait place bien vite à la réalité, et ne peut porter la moindre atteinte au principe, que rien ne peut réellement délivrer un homme de la tendance à regarder «çà et là ,» si ce nâest la conscience dâune mission de Dieu et de la présence de Dieu. Celui qui possède ces deux choses est entièrement délivré des influences humaines; il est indépendant des hommes. Et nul nâest en état de servir les autres, qui nâest pas entièrement indépendant dâeux; mais celui qui connaît sa vraie place peut sâabaisser pour laver les pieds de ses frères.
Si nous détournons nos regards de lâhomme, et que nous les portions sur le seul fidèle et parfait Serviteur, nous ne le voyons pas «regarder çà et là », par la raison bien simple que ses yeux nâétaient jamais arrêtés sur les hommes, mais toujours sur Dieu. Jésus ne craignait pas la colère de lâhomme, ni ne recherchait sa faveur. Il nâouvrit jamais la bouche pour obtenir les applaudissements des hommes; il ne se tut jamais pour éviter leur blâme: câest pourquoi toutes ses paroles et toutes ses actions étaient empreintes dâélévation et de sainte fermeté. Il est le seul dont on ait pu dire avec vérité: «Sa feuille ne se flétrit point; et tout ce quâil fait prospère». (Ps. 1:3). Tout ce quâil faisait tournait à profit, parce quâil faisait toutes choses pour Dieu. Tous ses actes, toutes ses paroles, tous ses mouvements, ses regards, ses pensées ressemblaient à un beau bouquet de fruits, fait pour réjouir le cÅur de Dieu et dont le parfum montait vers Lui. Il nâavait jamais aucune crainte quant au résultat de son Åuvre, parce quâil agissait toujours avec Dieu et pour Dieu, et dans une pleine intelligence de ses pensées. Jamais sa propre volonté, quelque divinement parfaite quâelle fût, ne se mêla à quoi que ce soit de ce quâil fit comme homme, sur la terre. Il a pu dire: «Je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui mâa envoyé». (Jean 6:38). Câest pourquoi il rendait son fruit «en sa saison». Il faisait toujours les choses qui plaisaient au Père (Jean 8:29), et, par conséquent, nâavait jamais rien à «craindre», jamais besoin de «se repentir» ou de «regarder çà et là ».
Or, à cet égard, comme à tout autre, le bienheureux Maître forme un contraste frappant avec les plus distingués et les plus éminents de ses serviteurs. Moïse même «eut peur», et Paul «eut du regret» (vers. 14, et 2 Cor. 7:8) le Seigneur Jésus ne fit jamais ni lâun ni lâautre il nâeut jamais à revenir sur ses pas, ni à retirer une parole, ni à rectifier sa pensée. Tout en lui était parfait dâune manière absolue; tout était «du fruit en sa saison». Le courant de sa vie sainte et céleste coulait en avant sans trouble, ni déviations. Sa volonté était parfaitement soumise. Les hommes les meilleurs et les plus dévoués commettent des erreurs, mais il est certain que plus nous pourrons, par la grâce, mortifier notre propre volonté, moins nous en commettrons. Câest un bonheur, quand, en somme, notre sentier est réellement un sentier de foi et de sincère dévouement à Christ.
Ainsi marchait Moïse. Il était un homme de foi, un homme qui sâabreuvait et se pénétrait de lâesprit de son Maître, et marchait sur ses traces avec une fermeté et une constance merveilleuses. Il anticipa, il est vrai, de quarante années, le temps fixé par Dieu pour le jugement de lâÃgypte et la délivrance dâIsraël; cependant, nous ne voyons pas quâil soit fait mention de ce fait dans le commentaire inspiré que nous trouvons au chapitre 11 aux Hébreux, où il nâest question que du principe divin sur lequel, en somme, sa marche était fondée. «Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa dâêtre appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant plutôt dâêtre dans lâaffliction avec le peuple de Dieu, que de jouir pour un temps des délices du péché, estimant lâopprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de lâÃgypte; car il regardait à la rémunération. Par la foi, il quitta lâÃgypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible». (Héb. 11:24-27).
Ce passage nous présente la conduite de Moïse dâune manière pleine de grâce. Câest toujours ainsi que le Saint Esprit traite lâhistoire des saints de lâAncien Testament. Quand il écrit lâhistoire dâun homme, il nous montre cet homme tel quâil est avec toutes ses fautes et toutes ses imperfections; mais quand, dans le Nouveau Testament, il commente cette même histoire, il se borne à faire connaître le vrai principe et le résultat général de la vie de cet homme. Ainsi, bien quâil soit rapporté dans lâExode que «Moïse regarda çà et là », quâ«il eut peur et dit: Certainement le fait est connu», et enfin que «Moïse sâenfuit de devant Pharaon», nous lisons dans lâépître aux Hébreux que ce que Moïse fit, il le fit «par la foi», «quâil ne craignit pas la colère du roi», quâ«il tint ferme comme voyant celui qui est invisible».
Il en sera bientôt de même, quand le Seigneur viendra, «qui mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et manifestera les conseils des cÅurs; alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu». (1 Cor. 4:5). Câest là une vérité bien consolante et bien précieuse pour toute âme droite et pour tout cÅur fidèle. Le cÅur peut former plus dâun dessein, que, pour diverses raisons, la main est incapable dâexécuter; tous ces desseins seront «manifestés» quand «le Seigneur viendra». Bénie soit la grâce qui nous en a donné lâassurance! Les conseils dâamour dâun cÅur qui lui est attaché sont bien plus précieux à Christ que les Åuvres extérieures les plus parfaites. Celles-ci pourront briller aux yeux des hommes, et faire lâobjet de leurs discours; les premiers ne sont destinés que pour le cÅur de Jésus, et ils seront manifestés devant Dieu et les saints anges. Puissent les cÅurs de tous les serviteurs de Christ être exclusivement occupés de sa personne; puissent leurs yeux être fermement arrêtés sur son retour!
En étudiant la vie de Moïse, nous voyons que la foi lui fit suivre une route tout opposée au cours ordinaire de la nature, portant Moïse non seulement à mépriser tous les plaisirs, toutes les séductions et tous les honneurs de la cour de Pharaon, mais encore à abandonner un champ dâactivité utile, en apparence très étendu. Les raisonnements des hommes lâauraient conduit dans une voie toute contraire; ils lâauraient porté à user de son influence en faveur du peuple de Dieu et à agir en faveur de ce peuple, plutôt quâà souffrir avec lui. Selon le jugement de lâhomme, la Providence semblait avoir ouvert à Moïse un champ de travail étendu et très important; et, en effet, si jamais la main de Dieu a manifestement placé quelquâun dans une position toute particulière, câest bien le cas pour Moïse. Ce fut par une intervention merveilleuse et par un enchaînement incompréhensible de circonstances, dont chacune révélait la main du Tout-Puissant et que nulle prévoyance humaine nâeût pu combiner, que la fille de Pharaon devint lâinstrument par lequel Moïse fut retiré des eaux, nourri et élevé jusquâà ce que «il fût parvenu à lââge de quarante ans». (Actes 7:23). En de pareilles circonstances, lâabandon de sa haute position et de lâinfluence quâelle lui permettait dâexercer ne pouvait être envisagé chez Moïse que comme le résultat dâun zèle malentendu.
Ainsi raisonne notre pauvre nature aveugle mais la foi pensait autrement: car la nature et la foi sont toujours en opposition lâune avec lâautre. Elles ne peuvent sâaccorder sur un seul point; et peut-être nâest-il rien sur quoi elles diffèrent davantage que sur ce quâon appelle généralement «des directions providentielles». La nature envisagera toujours ces directions comme des autorisations pour se laisser aller à ses propres penchants, tandis que la foi les considérera comme autant dâoccasions de renoncement à soi-même. Jonas aurait pu voir, dans la rencontre dâun vaisseau allant à Tarsis, une direction bien remarquable de la Providence; tandis que, de fait, ce fut une porte par laquelle il se détourna dit chemin de lâobéissance.
Sans doute, câest le privilège du chrétien de voir la main et dâentendre la voix de son Père en toutes circonstances. Le chrétien, qui se laisse conduire par elles, ressemble à un vaisseau en mer, sans boussole et sans gouvernail; il est exposé à la merci des vagues et des vents. La promesse de Dieu à son enfant est: «Je te conseillerai, ayant mon Åil sur toi» (Ps. 32:8); et sa parole dâavertissement: «Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet qui nâont pas dâintelligence, dont lâornement est la bride et le mors pour les refréner quand ils ne veulent pas sâapprocher de toi». (Ps. 32:9). Or il vaut mieux être guidé par lâÅil de notre Père que par le mors et le frein des circonstances; et nous savons que, dans lâacception ordinaire de lâexpression, «la Providence» nâest quâun autre terme pour exprimer lâaction des circonstances.
Or la puissance de la foi se montre constamment dans le refus et lâabandon de ces prétendues directions providentielles. Il en fut ainsi dans le cas de Moïse. «Par la foi, il refusa dâêtre appelé fils de la fille de Pharaon», et «par la foi, il quitta lâÃgypte». Sâil eût jugé sur la vue de ses yeux, il eût saisi la dignité qui lui était offerte comme un don manifeste de la Providence et il fût resté à la cour de Pharaon, où en apparence la main de Dieu lui avait préparé un vaste champ de travail. Mais comme il marchait par la foi, et non sur la vue de ses yeux, il abandonna tout! Quel noble exemple à suivre!
Et remarquez que ce que Moïse estima «un plus grand trésor que les richesses de lâÃgypte», câétait non pas seulement lâopprobre pour Christ, mais «lâopprobre de Christ». «Les outrages de ceux qui tâoutragent sont tombés sur moi». (Ps. 69:10). Le Seigneur Jésus sâidentifia en parfaite grâce avec son peuple. Quittant le sein du Père et déposant toute la gloire dont il était revêtu, il descendit du ciel; il se mit à la place de son peuple; il confessa les péchés des siens et porta leur jugement sur le bois maudit. Tel fut son dévouement volontaire; il ne se borna pas à agir pour nous, mais il se fit un avec nous, nous délivrant ainsi de tout ce qui pouvait être contre nous.
Nous voyons de cette manière à quel degré Moïse, dans ses sympathies, entrait dans les pensées et les sentiments de Christ à lâégard du peuple de Dieu. Placé, comme il lâétait, au milieu de tout le bien-être, de la pompe et de la gloire de la maison de Pharaon, là où les «délices du péché» et «les richesses de lâÃgypte» abondaient, il eût pu vivre et mourir dans lâopulence, et traverser un chemin éclairé, du commencement à la fin, par le soleil de la faveur royale; mais ce nâeût pas été «la foi», ce nâeût pas été conforme à Christ. De la position élevée quâil occupait, Moïse vit ses frères courbés sous le poids des pesants fardeaux quâon avait mis sur eux; et, par la foi, il comprit que sa place était avec eux. Oui, avec eux, dans leur opprobre, dans leur servitude, dans leur affliction et leur avilissement. Sâil nâeût été mû que par un sentiment de bienveillance, de philanthropie ou de patriotisme, il eût pu faire valoir son influence personnelle en faveur de ses frères â il fût parvenu, peut-être, à engager Pharaon à diminuer le fardeau sous lequel il les accablait et à leur rendre la vie plus douce par des concessions royales quâil leur eût fait accorder; mais une voie pareille ne sera jamais celle dâun cÅur quelque peu en communion avec le cÅur de Christ, et ne le satisfera jamais. Or tel était, par la grâce, le cÅur de Moïse. Câest pourquoi, avec toute lâénergie et toutes les affections de ce cÅur, il se jeta, corps, âme et esprit, au milieu même de ses frères opprimés, «choisissant plutôt dâêtre dans lâaffliction avec le peuple de Dieu». Et, de plus, câest «par la foi» quâil agit ainsi.
Pesez bien ceci, cher lecteur: nous ne devons pas nous contenter de désirer le bien du peuple de Dieu, de nous employer pour lui, ou de parler avec bienveillance en sa faveur; nous devons nous identifier pleinement avec lui, quelque méprisé et persécuté quâil puisse être. Un esprit généreux et bienveillant peut trouver une certaine jouissance à patronner le christianisme; mais câest quelque chose de tout à fait différent de sâidentifier avec les chrétiens et de souffrir avec Christ. Câest une chose que dâêtre un protecteur, câest tout une autre chose dâêtre un martyr; ces deux choses sont distinguées lâune de lâautre dâun bout à lâautre de lâÃcriture. Abdias prit soin des témoins de Dieu (1 Rois 18:3, 4 1R 18.1-6), mais Ãlie fut un témoin pour Dieu. Darius était si fort attaché à Daniel que, à cause de lui, il passa une nuit sans sommeil; mais Daniel passa cette même nuit dans la fosse aux lions, comme témoin de la vérité. (Dan. 6:18). Nicodème hasarda une parole pour Christ, mais une plus mûre connaissance du Maître lâaurait porté à sâidentifier avec Lui.
Ces considérations sont éminemment pratiques. Le Seigneur Jésus nâa pas besoin de protecteurs; il veut des compagnons. La vérité qui le concerne nous est révélée, non pas pour que nous prenions la défense de sa cause sur la terre, mais pour que nous ayons communion avec sa personne dans les cieux. Il sâest identifié avec nous au prix immense de tout ce que lâamour pouvait donner. Il nây était point obligé; il eût pu garder sa place éternelle «dans le sein du Père»; mais alors comment le puissant fleuve dâamour qui était retenu dans son cÅur eût-il pu descendre jusquâà nous, pécheurs coupables et dignes de lâenfer? Entre Lui et nous il ne pouvait y avoir dâunité quâà des conditions qui exigeaient de sa part lâabandon de toutes choses. Mais béni soit, à jamais, son Nom adorable! il sây est volontairement soumis: «Il sâest donné lui-même pour nous, afin quâil nous rachetât de toute iniquité et quâil purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes Åuvres». (Tite 2:14). Il nâa pas voulu jouir tout seul de sa gloire, il a voulu satisfaire son cÅur aimant en sâassociant «plusieurs fils» dans cette gloire, «Père,» dit-il, «je veux, quant à ceux que tu mâas donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin quâils voient ma gloire, que tu mâas donnée; car tu mâas aimé avant la fondation dit monde». (Jean 16:24). Telles étaient les pensées de Christ à lâégard de son peuple; et nous pouvons juger combien le cÅur de Moïse sympathisait avec ces pensées bénies. Sans contredit, il participait à un haut degré de lâesprit de son Maître, et montra cet esprit en sacrifiant, de son plein gré, toute considération personnelle et en sâassociant, sans réserve, au peuple de Dieu.
Dans le chapitre suivant, nous aurons à considérer de nouveau le caractère personnel et les actes de ce grand serviteur de Dieu; nous nous bornons à le considérer ici comme type du Seigneur Jésus. Dâaprès ce que nous lisons, Deut. 18:15: «LâÃternel, ton Dieu, le suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, dâentre tes frères; vous lâécouterez» (comp. Actes 6:37 ac 7.35-37), il est évident que Moïse était un type de Christ. Nous ne nous livrons donc pas à des pensées dâhomme en considérant Moïse comme un type, mais nous suivons lâenseignement clair et exprès de lâÃcriture, qui, dans les derniers versets du chap. 2 de lâExode nous présente ce même type sous un double aspect: dâabord (vers. 14 et Actes 7:27, 28 ac 7.24-29), dans sa rejection par Israël; ensuite dans son union avec une étrangère du pays de Madian. (v. 21, 22). Nous avons déjà développé ces deux points, en quelque mesure, dans lâhistoire de Joseph, qui, rejeté par ses frères selon la chair, sâunit à une femme égyptienne. La rejection de Christ par Israël, et son union avec lâÃglise sont représentées en figure dans lâhistoire de Joseph comme dans celle de Moïse; mais sous des aspects différents. Dans lâhistoire de Joseph, on voit la manifestation de lâinimitié positive contre sa personne; dans celle de Moïse, il sâagit plutôt de la rejection de sa mission. De Joseph il est écrit: «Ils le haïssaient, et ne pouvaient lui parler paisiblement». à Moïse, ils dirent: «Qui tâa établi chef et juge sur nous?» En un mot, le premier fut personnellement haï; le dernier, publiquement rejeté.
Il en est de même quant à la manière dont le grand mystère de lâÃglise est présenté dans lâhistoire de ces deux saints de lâAncien Testament. Asnath représente une phase de lâÃglise toute différente de celle qui est représentée par Séphora. Asnath fut unie à Joseph pendant le temps de son exaltation; Séphora fut la compagne de Moïse pendant le temps de sa vie obscure au désert. (Comp. Gen. 41:41-45 gn 41.41-46 avec Ex. 2:15; 3:1). Joseph et Moïse étaient, tous deux, rejetés par leurs frères à lâépoque de leur union avec une étrangère; mais le premier était gouverneur sur tout le pays dâÃgypte, tandis que le dernier paissait un troupeau «derrière le désert».
Soit donc que nous contemplions Christ manifesté en gloire, ou caché à la vue du monde, lâÃglise Lui est intimement associée. Et, de même que le monde ne le voit pas maintenant, il ne peut pas non plus prendre connaissance de ce corps qui est un avec Lui. «Le monde ne nous connaît pas, parce quâil ne lâa pas connu». (1 Jean 3:1). Bientôt, Christ apparaîtra dans sa gloire, et lâÃglise apparaîtra avec Lui. «Quand le Christ, qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire» (Col. 3:4), et encore: «La gloire que tu mâas donnée, moi, je la leur ai donnée, afin quâils soient un, comme nous, nous sommes un; moi en eux, et toi en moi; afin quâils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu mâas envoyé, et que tu les as aimés comme tu mâas aimé». (Jean 17:22, 23)1.
1 Il est question de deux unités distinctes ou différentes dans Jean 17:21-23. La première était cette unité, dont le maintien était placé sous la responsabilité de lâÃglise, qui y a complètement manqué; la seconde est cette unité que Dieu accomplira immanquablement et quâil manifestera dans la gloire. Si le lecteur relit avec soin ce passage, il se convaincra aisément de cette différence, soit quant au caractère, soit quant au résultat de ces unités.
Telle est la haute et sainte position de lâÃglise. Elle est une avec Celui qui est rejeté du monde, mais qui occupe le trône de la Majesté dans les cieux. Le Seigneur Jésus sâest rendu responsable pour elle sur la croix, afin quâelle partageât sa rejection présente et sa gloire à venir. Plût à Dieu, que tous ceux qui font partie dâun corps aussi glorieusement privilégié fussent plus profondément pénétrés du sentiment intelligent de la marche qui leur convient et du caractère quâils doivent revêtir ici-bas! Alors, assurément, les enfants de Dieu devraient répondre tous, plus pleinement et plus nettement, à cet amour dont il les a aimés, à ce salut quâil leur a donné, et à cette dignité dont il les a revêtus. La marche du chrétien devrait toujours être le résultat naturel dâun privilège compris et réalisé, non le résultat forcé de promesses et de résolutions légales; le fruit naturel dâune position connue et dont on jouit par la foi, non le fruit des propres efforts de lâhomme pour arriver à une position «par des Åuvres de loi». Tous les vrais croyants sont une partie de lâÃpouse de Christ; ils doivent donc à Christ les affections qui conviennent à cette relation. On nâentre pas dans la relation à cause des affections, mais les affections découlent de la relation. Quâil en soit ainsi, Seigneur, de tout ton peuple bien-aimé que tu as racheté au prix de ton sang!