Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/exodus-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
Reprenons maintenant lâhistoire personnelle de Moïse, et considérons ce grand serviteur de Dieu pendant la période si intéressante de sa vie quâil passa dans la retraite, cette période qui ne comprend pas moins de quarante de ses meilleures années, si lâon peut dire ainsi. Le Seigneur, dans sa bonté, sa sagesse et sa fidélité, mena son cher serviteur à lâécart, loin du regard et des pensées des hommes, pour le former sous sa direction immédiate. Moïse en avait besoin. Il est vrai quâil avait passé quarante années dans la maison de Pharaon; mais, bien que son séjour à la cour du roi nâeût pas été sans profit pour lui, ce quâil y avait acquis nâétait rien cependant en comparaison de ce quâil apprit dans le désert. Son séjour dans la maison de Pharaon a pu lui être utile, le séjour au désert lui était indispensable. Rien ne peut remplacer la communion secrète avec Dieu, ni lâéducation que lâon reçoit à son école et sous sa discipline. «Toute la science des Ãgyptiens» nâaurait pas rendu Moïse propre pour le service auquel il devait être appelé. Il eût pu poursuivre une brillante carrière dans les écoles de lâÃgypte et en ressortir couvert dâhonneurs littéraires, avec une intelligence enrichie de connaissances et le cÅur plein dâorgueil et de vanité. Il eût pu avoir reçu ses diplômes à lâécole des hommes et avoir encore à apprendre son a, b, c, à lâécole de Dieu. Car la sagesse et la science humaine, quelque valeur quâelles puissent avoir dâailleurs, ne peuvent jamais faire de personne un serviteur de Dieu, ni qualifier quelquâun pour remplir une charge quelconque dans le service divin. Elles peuvent rendre lâhomme irrégénéré propre à jouer un rôle devant le monde; mais il faut que celui que Dieu veut employer soit doué de qualités bien différentes, et qui ne sâacquièrent que dans la sainte retraite de la présence de Dieu.
Tous les serviteurs de Dieu ont dû apprendre par expérience la vérité de ce que nous venons de dire: Moïse en Horeb, Ãlie au torrent de Kerith, Ãzéchiel près du fleuve Kebar, Paul en Arabie et Jean à Patmos. Et si nous considérons le divin Serviteur, nous voyons que le temps quâil passa dans la retraite a été à peu près dix fois aussi long que celui de son service public. Bien quâil fût parfait en intelligence et en volonté, il passa trente années dans la maison obscure dâun pauvre charpentier de Nazareth avant que de paraître en public. Et encore quand il fut entré dans sa carrière active, combien de fois ne se retirait-il pas loin du regard des hommes, pour jouir dans la retraite de la douce et sainte présence de Dieu!
Mais comment, demandera-t-on peut-être, pourra-t-on jamais répondre au besoin pressant dâouvriers qui sâest toujours fait sentir, sâil est nécessaire que tous passent par une éducation secrète aussi prolongée? Câest ici lâaffaire du Maître, non la nôtre. Câest lui qui sait susciter les ouvriers, et câest lui aussi qui sait les former. Ce nâest pas là une Åuvre dâhomme. Dieu seul peut susciter et former un vrai ministre, et sâil met du temps à lâéducation dâun tel homme, câest quâil le trouve bon, car nous savons que, si telle était sa volonté, un instant lui suffirait pour accomplir cette Åuvre. Une chose est évidente, câest que Dieu a tenu tous ses serviteurs beaucoup seuls avec Lui, soit avant, soit après leur entrée dans leur service public; et sans cette discipline, sans cet exercice secret, nous ne serons jamais que des théoriciens stériles et superficiels, Celui qui sâaventure dans une carrière publique sans sâêtre dûment pesé à la balance du sanctuaire, sans sâêtre mesuré lui-même en la présence de Dieu, ressemble à un vaisseau mettant à la voile sans être convenablement lesté, et qui ne peut que sombrer au premier coup de vent. En revanche, il y a dans celui qui a passé par les différentes classes de lâécole de Dieu, une profondeur, une solidité, une constance qui sont des éléments essentiels dans la formation du caractère dâun vrai serviteur.
Câest pourquoi, quand nous voyons Moïse éloigné, à lââge de quarante ans, de tous les honneurs et de toute la magnificence dâune cour, pour passer quarante années dans la solitude dâun désert, nous pouvons nous attendre à le voir fournir une carrière remarquable. La main de lâhomme est inhabile à façonner «un vase à honneur, utile au Maître». (2 Tim. 2:21) Dieu seul en est capable.
«Et Moïse faisait paître le bétail de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian. Et il mena le troupeau derrière le désert, et il vint à la montagne de Dieu, à Horeb». (Chap. 3:1). Quel changement dans la vie de Moïse! Nous avons vu dans la Genèse, chap. 46:34, que «tous les bergers sont une abomination pour les Ãgyptiens»; néanmoins, Moïse, qui était «instruit dans toute la sagesse des Ãgyptiens,» est transporté de la cour dâÃgypte derrière une montagne, pour y garder un troupeau de brebis et y être formé pour le service de Dieu. Telle nâest pas, assurément, «la manière dâagir des hommes» (2 Sam. 7:19), et le cours naturel des choses: câest une voie incompréhensible pour la chair et le sang. Nous aurions pu croire que lâéducation de Moïse était achevée, lorsquâil se fut rendu maître de toute la sagesse des Ãgyptiens, lui qui jouissait en même temps des rares avantages quâoffre à cet égard une vie de cour. Nous aurions pu supposer que nous trouverions dans un homme aussi privilégié, non seulement une instruction solide et étendue, mais encore une distinction de manières si remarquable quâil eût été propre à remplir toute espèce de service. Mais voir un homme, ainsi doué et instruit, être appelé à quitter sa haute position pour garder des brebis derrière une montagne, est quelque chose dâincompréhensible pour lâhomme, quelque chose qui abaisse jusque dans la poussière tout son orgueil et toute sa gloire, manifestant à tous les yeux que les avantages humains ont peu de valeur devant Dieu, bien plus, quâils ne sont que comme «des ordures» aux yeux du Seigneur et aux yeux de tous ceux qui ont été enseignés à son école. (Phil. 3:8).
Il y a une immense différence entre lâenseignement humain et lâenseignement divin. Le premier a pour but de cultiver et dâexalter la nature; le dernier commence par la «sécher» et la mettre de côté. (Ãsaïe 40:6-8;1 Pierre 1:24). «Lâhomme animal ne reçoit pas les choses qui sont de lâEsprit de Dieu, car elles lui sont folie; et il ne peut les connaître, parce quâelles se discernent spirituellement». (1 Cor. 2:14). Vous aurez beau élever et instruire lâhomme naturel, jamais vous nâen ferez un homme spirituel. «Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de lâEsprit est esprit». (Jean 3:6). Si jamais un homme naturel cultivé a pu sâattendre à avoir du succès dans le service de Dieu, ce fût Moïse: il était «grand», il était «savant», il était «puissant dans ses paroles et dans ses actions» (Actes 7:22); et néanmoins il avait à apprendre, «derrière le désert», quelque chose que les écoles de lâÃgypte ne lui auraient jamais enseigné. Paul apprit plus en Arabie quâil nâen avait jamais appris aux pieds de Gamaliel1. Nul ne peut enseigner comme Dieu, et il faut que tous ceux qui veulent apprendre de lui soient seuls avec lui. Câest au désert que Moïse reçut les leçons les plus précieuses, les plus profondes, les plus puissantes et les plus durables; câest là aussi que doivent se rendre tous ceux qui veulent être formés pour le ministère.
1 Que mon lecteur se garde de supposer que, dans le, remarques ci-dessus, nous avons en vue de déprécier, en quoi que ce soit, la valeur dâune instruction réellement utile, ou la culture des facultés intellectuelles. Ce nâest nullement notre intention. Sâil est un père, quâil ait soin de garnir lâesprit de son enfant de toutes les connaissances utiles; quâil lui enseigne tout ce qui pourra plus tard être utilisé au service du Maître; mais quâil ne le charge point de ce quâil aurait à mettre de côté en fournissant la carrière chrétienne; que, dans un but dâéducation, il ne le conduise pas à travers une région, dont il est presque impossible de se retirer avec une intelligence non souillée. Il serait presque aussi raisonnable de lâenfermer pendant dix ans dans une houillère, afin de le mettre en état de discuter sur les propriétés de la lumière et de lâombre â que de le faire patauger dans le bourbier de la mythologie païenne, afin de le préparer à lâinterprétation des oracles de Dieu, ou de le rendre propre à paître le troupeau de Christ.
Puissiez-vous, cher lecteur, éprouver par votre propre expérience ce que signifie «derrière le désert», ce lieu sacré où la nature est abaissée dans la poussière, et où Dieu seul est exalté. Là , les hommes et les choses, le monde et le moi, les circonstances présentes et leur influence sont tous estimés à leur juste valeur. Là , et nulle part ailleurs, vous trouverez une balance divinement juste et appropriée pour peser tout ce qui est au-dedans de vous, comme tout ce qui vous entoure. Là , il nây a point de fausses couleurs, point de plumes empruntées, point de vaines prétentions! Lâennemi des âmes nâa pas le pouvoir de dorer le sable de ce lieu. Tout y est réalité; le cÅur y a de justes pensées sur toutes choses; il est élevé bien au-dessus de lâinfluence fiévreuse des affaires de ce monde. Le tumulte étourdissant, lâagitation et la confusion de lâÃgypte ne pénètrent pas dans ce lieu retiré; on nây entend pas le bruit du monde commercial et monétaire; lâambition nây respire pas; on nây est pas tenté par les lauriers périssables de ce monde, et la soif de lâor ne sây fait pas sentir. Les yeux nây sont jamais obscurcis par la convoitise; le cÅur nây est jamais gonflé par lâorgueil; on nây est pas plus enflé par les louanges des hommes, que découragé par leur censure. En un mot, tout y est mis de côté, excepté le calme et la lumière de la présence divine; on nây entend rien que la voix de Dieu; on y jouit de sa lumière; on y reçoit ses pensées. Tel est le lieu où doivent aller tous ceux qui veulent être enseignés pour le ministère; et où ils doivent tous rester, sâils désirent travailler avec succès dans lâÅuvre. Plût à Dieu que tous ceux qui se présentent sur la scène pour servir en public, connussent ce que câest que de respirer lâatmosphère de ce lieu. Il y aurait alors moins de tentatives infructueuses dans lâexercice du ministère, mais il y aurait un service bien plus efficace pour la gloire de Christ.
Examinons maintenant ce que vit et entendit Moïse, «derrière le désert». Nous lâavons déjà dit, il apprend là des choses qui surpassent de beaucoup lâintelligence des savants les plus doués de lâÃgypte. Il peut sembler à la raison humaine que câest une étrange perte de temps pour un homme comme Moïse, que de passer quarante années à garder des brebis dans le désert. Mais Moïse était avec Dieu au désert, et le temps passé avec Dieu nâest jamais perdu. Il est bien profitable pour nous de nous souvenir quâil y a pour le serviteur de Christ quelque chose de plus que dâêtre actif seulement. Celui qui agit toujours est exposé à faire trop. Un tel homme aurait besoin de méditer avec soin ces paroles profondément pratiques du Serviteur parfait «Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que jâécoute comme ceux quâon enseigne». (Ãsaïe 50:4). «Ãcouter» est une partie indispensable de lâÅuvre du serviteur: il faut quâil se tienne fréquemment dans la présence du Maître, afin quâil sache ce quâil a à faire. «Lâoreille» et «la langue» sont, de plus dâune manière, intimement liées; et si, au point de vue spirituel ou moral, lâoreille est fermée et la langue déliée, on ne peut manquer de dire bien des choses folles. «Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler». (Jac. 1:19). Cette exhortation opportune repose sur deux faits: savoir, que tout ce qui est bon vient dâen haut, et que le cÅur est plein de méchanceté toujours prête à déborder. Câest pourquoi il faut que lâoreille soit ouverte et que la langue soit tenue en bride: rare et admirable science! â science dans laquelle Moïse fit de grands progrès «derrière le désert», et que tous peuvent acquérir, pourvu quâils soient disposés à apprendre à la même école.
«Et lâange de lâÃternel lui apparut dans une flamme de feu, du milieu dâun buisson à épines; et il regarda, et voici, le buisson était (tout) ardent de feu, et le buisson nâétait pas consumé. Et Moïse dit: Je me détournerai, et je verrai cette grande vision, pourquoi le buisson ne se consume pas». (Vers. 2, 3). Câétait effectivement «une grande vision» quâun buisson en feu, ne se consumant point. La cour de Pharaon nâaurait jamais pu offrir rien de pareil. Mais, outre quâelle était grande, cette vision était lâexpression de la grâce qui, au milieu de la fournaise de lâÃgypte, gardait les élus sans quâils fussent consumés. «LâÃternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob nous est une haute retraite». (Ps. 46:8). Il y a là force et sécurité, victoire et paix! Dieu avec nous, Dieu en nous, et Dieu pour nous: â nous nâavons pas besoin dâautre chose.
Rien nâest plus intéressant ni plus instructif, que la manière dont il a plu à lâÃternel de se révéler à Moïse, dans le passage qui nous occupe, Dieu allait lui donner la charge de retirer son peuple hors dâÃgypte, afin que ce peuple fût son assemblée, sa demeure dans le désert et au pays de Canaan, et câest du milieu dâun buisson quâIl lui parle. Beau, juste et solennel symbole de lâÃternel habitant au milieu de son peuple élu et racheté! «Notre Dieu est un feu consumant» (Héb. 12:29), non pour nous consumer, nous: mais pour consumer tout ce qui, en nous et autour de nous, est contraire à sa sainteté, et partant, ennemi de notre vrai et éternel bonheur. «Tes témoignages sont très sûrs. La sainteté sied à ta maison, ô Ãternel! pour de longs jours». (Ps. 93:5).
LâAncien et le Nouveau Testament renferment plusieurs cas où Dieu se manifeste comme «un feu consumant»; ainsi, en Lévitique 10, le feu dévore Nadab et Abihu. LâÃternel habitait au milieu de son peuple, et il voulait maintenir celui-ci dans une condition qui fût digne de Lui. Il ne pouvait faire autrement. Ce ne serait ni pour sa gloire, ni pour le profit des siens, sâil devait tolérer en ceux-ci quoi que ce soit dâincompatible avec la pureté de sa présence. Il faut que la demeure de Dieu soit sainte.
De même, lorsquâil sâagit du péché dâAcan (Josué 7), nous voyons que lâÃternel ne peut sanctionner le mal par sa présence, quelle que soit la forme que ce mal puisse revêtir, et quelque caché quâil puisse être. LâÃternel était «un feu consumant»; et comme tel, il devait agir à lâégard de tout ce qui pouvait venir souiller lâassemblée au milieu de laquelle il habitait. Chercher à unir la présence de Dieu à un mal non jugé est le dernier caractère de la méchanceté.
Ananias et Sapphira (Act. 5) nous apprennent la même leçon solennelle. Dieu habitait dans lâÃglise, par lâEsprit, non pas seulement comme influence, mais comme Personne divine, et de telle façon quâon ne pouvait «mentir à lâEsprit saint». LâÃglise était, et est encore la demeure de Dieu; et il faut que ce soit lui qui gouverne et qui juge au milieu dâelle. Les hommes peuvent marcher de compagnie avec lâimposture, la convoitise et lâhypocrisie; mais Dieu ne le peut pas. Si Dieu doit marcher avec nous, il faut que nous jugions nos voies, sinon il les jugera pour nous. (Voyez aussi: 1 Cor. 11:29-32). Dans chacun de ces cas, et dans beaucoup dâautres que nous pourrions citer, nous voyons la force de cette solennelle parole: «La sainteté sied à ta maison, ô Ãternel». (Ps. 93:5). Pour celui qui lâa comprise, cette vérité produira toujours un effet moral analogue à celui quâelle eut sur Moïse: «Nâapproche pas dâici; ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte» (Vers. 5). Le lieu de la présence de Dieu est saint; on ne peut y marcher quâavec des pieds déchaussés. Dieu habitant au milieu de son peuple, communique à lâAssemblée de ce peuple un caractère de sainteté qui est le fondement de toute affection sainte et de toute sainte activité. Le caractère de lâhabitation dérive du caractère de Celui qui lâhabite. Lâapplication de ce principe à lâÃglise, qui est maintenant lâhabitation de Dieu, par lâEsprit, est de la plus haute importance pratique. Comme il est heureusement vrai que Dieu, par le Saint Esprit, habite dans chacun des membres de lâÃglise individuellement, et quâil donne ainsi un caractère de sainteté à lâindividu, il est également vrai quâil habite dans lâassemblée, et que, par conséquent, lâassemblée doit être sainte. Le centre, autour duquel les membres sont rassemblés, nâest rien moins que la personne dâun Christ vivant, victorieux et glorifié. La puissance qui les rassemble nâest rien moins que le Saint Esprit; et le Seigneur Dieu Tout-Puissant demeure en eux et marche au milieu dâeux. (Voyez Matt. 18:20; 1 Cor. 6:19; 3:16, 17; Ãph. 2:21, 22). Si telles sont la sainteté et la dignité qui appartiennent à la demeure de Dieu, il est évident que rien dâimpur, soit en principe, soit en pratique, ne doit y être toléré. Tous ceux qui sont en rapport avec cette habitation devraient sentir lâimportance et le sérieux de cette parole: «Le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte». «Si quelquâun corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira». (1 Cor. 3:17). Ces paroles sont dignes de la plus sérieuse attention de la part de tout membre de lâassemblée de Dieu, de la part de toute «pierre vivante» faisant partie de son saint temple! Puissions-nous tous apprendre à fouler les parvis de lâÃternel avec des pieds déchaussés!
Quoi quâil en soit, les visions du mont Horeb rendent témoignage à la grâce du Dieu dâIsraël aussi bien quâà sa sainteté. Si la sainteté de Dieu est infinie, sa grâce lâest aussi; et comme la manière dont il sâest révélé à Moïse fait connaître la première, le fait même quâil sâest révélé atteste la dernière. Il descendit jusquâà nous parce quâil était miséricordieux; mais, après quâil fut descendu, il fallait quâil se révélât comme étant saint. «Et il dit: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu dâAbraham, le Dieu dâIsaac, et le Dieu de Jacob. Et Moïse cacha son visage, car il craignait de regarder vers Dieu». (Vers. 6). La nature se cache toujours dans la présence de Dieu; et quand nous sommes ainsi devant Dieu, ayant les pieds déchaussés et la face voilée, câest-à -dire dans la disposition dââme que ces actes expriment si bien, nous sommes dans les conditions voulues pour écouter les doux accents de la grâce. Quand lâhomme prend la place qui lui convient, Dieu peut lui parler le langage de la pure miséricorde.
«Et lâÃternel dit: Jâai vu, jâai vu lâaffliction de mon peuple qui est en Ãgypte, et jâai entendu le cri quâil a jeté à cause de ses exacteurs; car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Ãgyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel⦠Et maintenant, voici, le cri des fils dâIsraël est venu jusquâà moi; et jâai aussi vu lâoppression dont les Ãgyptiens les oppriment». (Vers. 7-9). La grâce du Dieu dâAbraham, et du Dieu de la postérité dâAbraham, grâce absolue, gratuite, inconditionnelle, brille ici de tout son éclat, sans être entravée par les «si» et les «mais», les vÅux, les résolutions et les conditions de lâesprit légal de lâhomme. Dieu était descendu pour se manifester Lui-même, en grâce souveraine, pour opérer lâÅuvre du salut tout entière, pour mettre à exécution la promesse quâil avait faite à Abraham et renouvelée à Isaac et à Jacob. Il nâétait pas descendu pour voir si, de fait, les objets de cette promesse étaient dans une condition telle quâils méritassent son salut: ils avaient besoin de ce salut, et cela lui suffisait! Il avait considéré lâoppression sous laquelle ils gémissaient; il avait vu leurs douleurs, leurs larmes, leurs soupirs, leur dur esclavage, car, béni soit son nom, «Il compte les allées et les venues de son peuple et met leurs larmes dans ses vaisseaux» (Ps. 56:9); il nâétait attiré ni par leurs mérites, ni par leurs vertus. Ce nâétait pas pour quoi que ce soit de bon quâil eût vu ou prévu en eux, quâil se préparait à les visiter, car il savait ce qui était en eux. En un mot, le vrai fondement de lâintervention miséricordieuse de lâÃternel en faveur de son peuple nous est révélé dans ces paroles: «Je suis le Dieu dâAbraham», et: «Jâai vu lâaffliction de mon peuple».
Ces paroles révèlent un grand principe fondamental dans les voies de Dieu. Dieu agit toujours en vertu de ce quâil est. «Je suis» assure toutes choses pour «Mon peuple». Il est certain que lâÃternel nâallait pas laisser son peuple au milieu des fours à briques de lâÃgypte, et sous le fouet des commissaires dâimpôts de Pharaon. Câétait son peuple; et il voulait agir à lâégard de ce peuple dâune manière qui fût digne de lui-même. Le fait quâIsraël était le peuple de lâÃternel, lâobjet favorisé de son amour et de son élection, lâobjet de sa promesse inconditionnelle, réglait toutes choses. Rien ne pouvait empêcher la manifestation publique de la relation de Dieu avec ceux auxquels, dans ses éternels conseils, il avait assuré la possession de la terre de Canaan. Il était descendu pour les délivrer; et les forces réunies de la terre et de lâenfer nâauraient pas pu les retenir en captivité une heure au-delà du temps quâil avait fixé. Il a pu se servir, et sâest servi en effet, de lâÃgypte comme dâune école et de Pharaon comme dâun maître; mais une fois lâÅuvre nécessaire accomplie, le maître et lâécole ont été mis de côté, et son peuple a été délivré à main forte et à bras étendu.
Tel est donc le double caractère de la révélation faite à Moïse sur le mont Horeb. La sainteté et la grâce se trouvaient réunies dans ce quâil vit et entendit. Ces deux éléments entrent, comme nous le savons, dans toutes les voies et toutes les révélations de Dieu et les caractérisent dâune manière distincte: ils devraient caractériser également les voies de tous ceux qui, dâune manière ou dâune autre, agissent pour Dieu, ou en communion avec Lui. Tout serviteur fidèle est envoyé de devant la présence immédiate de Dieu, avec toute la grâce et toute la sainteté qui y habitent; il est appelé à être saint et plein de grâce, pour refléter sur la terre ce double trait du caractère de Dieu; et, pour cela, il faut non seulement quâil vienne dâauprès de Dieu, mais encore quâil demeure, en esprit, habituellement dans sa présence. Câest là le vrai secret dâun service efficace. Pour pouvoir agir pour Dieu au dehors, il faut être avec Lui au dedans. Il faut que je sois dans le sanctuaire secret de sa présence, autrement jâéchouerai complètement dans mon service.
Plusieurs manquent à cet égard et succombent. Nous courons le plus grand danger de sortir de la solennité et du calme de la présence divine, au milieu de lâexcitation du service actif et de lâagitation quâamènent nos rapports avec les hommes. Nous avons à veiller soigneusement sur nous-mêmes à cet égard. Si nous perdons cette sainte disposition dâesprit, que représentent ici «les pieds déchaussés», notre service deviendra bien vite insipide et sans profit. Si nous souffrons que notre Åuvre se place entre notre cÅur et le Maître, elle ne vaudra pas grand-chose. Nous ne pouvons servir Christ dâune manière efficace quâautant que nous jouissons de Lui. Câest pendant que le cÅur est occupé des perfections qui attirent si puissamment vers Lui, que les mains servent Christ de la manière la plus agréable à ses yeux et la plus digne de son nom. Aussi, nul ne peut présenter Christ aux autres avec onction, avec fraîcheur et avec puissance, à moins quâil ne se nourrisse de Christ dans le secret de sa propre âme. Il peut, il est vrai, prêcher un sermon, faire un discours, dire des prières, écrire des livres, et sâacquitter dâun bout à lâautre de tous les actes du service extérieur; mais, pour tout cela, il ne sert pas Christ. Celui qui veut présenter Christ aux autres doit être occupé de Christ pour lui-même.
Heureux est lâhomme qui sert ainsi, quel que soit le succès de son travail ou lâaccueil fait à son ministère! Car, lors même que ce ministère nâattirerait pas lâattention, nâexercerait pas une influence visible, ou ne produirait pas des résultats apparents, il a en Christ une douce et bienheureuse retraite, et une part assurée, que rien ne peut lui ôter. Au contraire, celui qui ne se nourrit que des fruits de son ministère, qui prend son plaisir dans les jouissances quâil lui procure, ou dans lâattention quâil commande et lâintérêt quâil inspire, ressemble à un conduit qui, apportant lâeau à dâautres, ne retient rien pour lui-même que de la rouille. Câest quelque chose de déplorable que dâêtre dans une condition pareille; et, néanmoins, câest, de fait, la condition dans laquelle se trouve tout serviteur qui sâoccupe davantage de son Åuvre et des résultats de cette Åuvre, que du Maître et de sa gloire.
Nous avons à nous juger nous-mêmes sévèrement sur ce sujet. Le cÅur est rusé et lâEnnemi est habile; câest pourquoi nous avons grand besoin de prêter une sérieuse attention à cette parole dâexhortation: «Soyez sobres, veillez». (1 Pierre 5:8). Quand lââme a été amenée au sentiment des dangers nombreux et variés dont le sentier du serviteur de Christ est environné, alors elle est en état de comprendre le besoin quâelle a dâêtre beaucoup seule avec Dieu: là , on est heureux et en sûreté. Câest quand nous commençons, quand nous poursuivons et achevons notre Åuvre aux pieds du Maître, que notre service est le vrai service.
Dâaprès tout ce que nous venons de dire, il doit être évident pour mon lecteur que lâair que lâon respire «derrière le désert», est un air fort salutaire pour tout serviteur de Christ. Horeb est le véritable point de départ de tous ceux que Dieu envoie pour quâils travaillent pour lui. Câest en Horeb que Moïse apprit à déchausser ses pieds et à se voiler la face. Quarante ans auparavant, il sâétait mis à lâÅuvre; mais ce mouvement avait été prématuré. Ce fut au milieu des solitudes de la montagne de Dieu et du milieu du buisson en feu que sortit le message divin qui vint frapper lâoreille du serviteur: «Et maintenant, viens, et je tâenverrai vers le Pharaon, et tu feras sortir hors dâÃgypte mon peuple, les fils dâIsraël». (Vers. 10). Il y avait là vraie autorité dans Celui qui parlait. La différence est immense entre être envoyé de Dieu, et courir sans être envoyé; et il est évident que Moïse nâétait pas mûr pour le service quand, dâabord, il voulut commencer à agir, et quâil tua lâÃgyptien, et chercha à mettre la paix entre ses frères. Si quarante années de discipline secrète étaient nécessaires pour lui, comment aurait-il pu accomplir son Åuvre autrement? Il a fallu quâil fût enseigné de Dieu et envoyé par Lui; il en est de même de tous ceux qui entrent dans une carrière de service et de témoignage pour Christ. Plût à Dieu que ces saintes leçons fussent profondément gravées dans nos cÅurs, et quâainsi toutes nos Åuvres portassent lâempreinte de lâautorité et de lâapprobation du Maître.
Mais nous avons quelque chose dâautre encore à apprendre au pied du mont Horeb. Lââme trouve quâil est bon de sâarrêter dans ce lieu. «Il est bon que nous soyons ici». (Matt. 17:4). Le lieu de la présence de Dieu est toujours un lieu dâexercice, où le cÅur est sûr dâêtre mis à découvert. La lumière, qui luit dans cette sainte retraite, manifeste toutes choses; et câest ce dont nous avons si grand besoin au milieu des vaines prétentions qui nous environnent, de lâorgueil et de la propre satisfaction qui sont au-dedans de nous.
Nous pourrions être tentés de croire quâau moment même où Moïse reçut le message divin, il dut répondre: «Me voici,» ou «Seigneur, que faut-il que je fasse?» Mais non il fallait encore quâil fût amené là . Le souvenir de sa première faute lâébranlait, sans aucun doute; car quand on agit sans Dieu, en quoi que ce soit, on est sûr dâêtre découragé, alors même que Dieu nous envoie. «Et Moïse dit à Dieu: Qui suis-je, moi, pour que jâaille vers le Pharaon, et pour que je fasse sortir hors dâÃgypte les fils dâIsraël?» (Vers 11). Moïse, ici, ne ressemble guère à lâhomme qui, quarante ans auparavant, «croyait que ses frères comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main». (Act. 7:25). Tel est lâhomme! â tantôt trop prompt, tantôt trop lent à agir. Moïse avait appris bien des choses depuis le jour où il avait frappé lâÃgyptien; il avait fait des progrès dans la connaissance de lui-même, et cette connaissance le rendait défiant et craintif. Mais Moïse manquait encore de confiance en Dieu, cela est manifeste. Si je ne regarde quâà moi-même, je ne ferai «rien»; mais si je regarde à Christ «je puis toutes choses». Ainsi, quand Moïse, poussé par la défiance et la crainte, répondit: «Qui suis-je?» Dieu lui répliqua: «Je serai avec toi». (Vers 12). Cela aurait dû lui suffire. Si Dieu est avec moi, quâimporte qui je suis ou ce que je suis! Quand Dieu lui dit: «Je tâenverrai,» et «Je serai avec toi,» le serviteur est abondamment pourvu dâautorité et de puissance divines, et il devrait par conséquent être parfaitement à lâaise et content dâaller là où Dieu lâenvoie.
Mais Moïse pose une autre question, car le cÅur humain est tout plein de questions. «Et Moïse dit à Dieu: Voici, quand je viendrai vers les fils dâIsraël, et que je leur dirai: Le Dieu de vos pères mâa envoyé vers vous, et quâils me diront: Quel est son nom? que leur dirai-je?» (Vers 13). Il est étrange de voir comment le cÅur humain raisonne et questionne, alors quâune obéissance implicite est ce quâil doit à Dieu; mais ce qui est plus merveilleux encore, câest la grâce qui supporte tous ces raisonnements, et répond à toutes ces questions, chacune dâelles devenant une occasion pour faire ressortir quelque trait nouveau de cette grâce.
«Et Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il dit: Tu diras ainsi aux fils dâIsraël: Je suis mâa envoyé vers vous». (Vers. 14). Le titre que Dieu prend ici est merveilleusement significatif. En recherchant, dans lâÃcriture, les divers noms que Dieu y prend, nous voyons que ces noms sont en rapport intime avec les divers besoins de ceux avec lesquels Dieu sâest trouvé en relation. Il se révèle sous tous ces noms de «Jéhovah-Jiré» (lâÃternel y pourvoira) Gen. 22:14; «Jéhovah-Nissi» (lâÃternel mon enseigne) Exo. 17:15; «Jéhovah-Tsidkenou» (lâÃternel, notre justice) Jér. 33:16; «Jéhovah-Shalom» (lâÃternel de paix) Juges 6:24; pour satisfaire aux besoins de son peuple; et quand il sâappelle «Je suis», ce titre renferme tous les autres.
Quelle grâce que dâêtre appelé à marcher en compagnie de Celui qui porte un nom pareil! Nous sommes dans le désert et nous y rencontrons des épreuves, des afflictions et des difficultés; mais aussi longtemps que nous jouissons du privilège de pouvoir recourir, en tout temps et en toutes circonstances, à Celui qui se révèle à nous dans sa grâce infiniment variée, en vue de tous nos besoins et de toute notre faiblesse, nous nâavons pas à craindre le désert. Dieu allait faire traverser le désert à son peuple, quand il révéla son nom à Moïse; et, bien que le croyant, qui, maintenant, possède lâEsprit dâadoption, puisse dire: «Abba, Père», il nâest pas pour cela dépossédé du privilège de jouir de la communion avec Dieu dans toutes les diverses manifestations quâil lui a plu de faire de Lui-même. Le nom de «Dieu», par exemple, est un titre qui le révèle comme agissant dans lâunité de sa propre essence, manifestant sa puissance éternelle et sa divinité dans les Åuvres de la création. Il prend le nom de «lâÃternel Dieu» en connexion avec lâhomme. Puis, comme «le Dieu Tout-Puissant», il apparaît à son serviteur Abraham pour lâaffermir dans lâassurance quâil accomplirait la promesse quâil lui avait faite touchant sa «semence». Comme «lâÃternel», il se fait connaître à Israël, en le délivrant du pays dâÃgypte, et en le conduisant dans le pays de Canaan.
Câest ainsi que, en diverses mesures et en des manières différentes, «Dieu a autrefois parlé aux pères par les prophètes» (Héb. 1:1); et le croyant, sous lâéconomie actuelle, parce quâil possède lâEsprit dâadoption, peut dire: «câest mon Père qui sâest révélé ainsi, qui a ainsi parlé, ainsi agi».
Il nây a rien de plus intéressant, ou qui soit pratiquement plus important dans son genre, que dâétudier ces grands noms que Dieu prend dans les différentes dispensations. Ces noms sont toujours employés dans le plus strict accord moral avec les circonstances dans lesquelles ils ont été révélés; mais il y a dans le nom «Je suis» une hauteur et une profondeur, une longueur et une largeur qui surpassent toute conception humaine.
De plus, il importe de le remarquer, ce nâest quâen relation avec son peuple que Dieu prend ce titre. Ce nâest pas sous ce nom quâil sâest adressé à Pharaon. Quand il lui parle, il prend le titre imposant et majestueux de «lâÃternel, le Dieu des Hébreux», savoir Dieu en relation avec ce même peuple que Pharaon cherchait à écraser. Cela aurait dû suffire pour faire connaître à Pharaon lâépouvantable position dans laquelle il se trouvait vis-à -vis de Dieu. «Je suis» nâaurait fait entendre à une oreille incirconcise quâun son inintelligible, et nâaurait communiqué aucune réalité divine à un cÅur incrédule. Lorsque Dieu manifesté en chair fit entendre aux Juifs infidèles de son temps ces paroles: «Avant quâAbraham fût, je suis» (Jean 8:58), ils levèrent des pierres pour les jeter contre lui. Il nây a que le vrai croyant qui puisse, en quelque mesure, éprouver la puissance, et jouir de la valeur de ce nom ineffable «Je suis». Ce nom renferme pour lui, quelque faible et chancelant quâil puisse être, une bénédiction sans mélange. Mais, bien que ce fût à son peuple élu que Dieu avait commandé à Moïse de dire. «Celui qui sâappelle Je suis mâa envoyé vers vous», ce nom, si nous le considérons en rapport avec lâinfidèle, renferme quelque chose de profondément sérieux, une profonde réalité. Si un homme, encore dans ses péchés, contemple un instant ce titre merveilleux, il est impossible quâil ne se demande pas: Quelle est ma position vis-à -vis de cet Ãtre qui sâappelle «Je suis celui qui suis?» Si véritablement Il est, quâest-Il pour moi? Je ne dépouillerai point cette question de sa solennité et de sa puissance en y répondant moi-même; mais je désire que Dieu la fasse pénétrer dans la conscience de tout lecteur qui aurait réellement besoin dâêtre scruté par elle.
Je ne puis terminer ce chapitre sans appeler lâattention de mon lecteur chrétien sur lâimportante déclaration contenue dans le verset 15: «Et Dieu dit encore à Moïse: Tu diras ainsi aux fils dâIsraël: LâÃternel, le Dieu de vos pères, le Dieu dâAbraham, le Dieu dâIsaac, et le Dieu de Jacob, mâa envoyé vers vous: câest là mon nom éternellement, et câest là mon mémorial de génération en génération». Cette déclaration renferme une vérité très importante, que semblent oublier grand nombre de chrétiens, savoir que la relation de Dieu avec Israël est une relation éternelle. Il est tout autant le Dieu dâIsraël maintenant que lorsquâil visita ce peuple au pays dâÃgypte. De plus, il sâoccupe de lui aussi positivement maintenant quâalors, seulement dâune autre manière. Sa parole est claire et explicite: «Câest là mon nom éternellement!» Dieu ne dit pas: «Câest là mon nom pour un temps, pour aussi longtemps quâils continueront à être ce quâils doivent être;» non, mais: «Câest là mon nom éternellement, et câest là mon mémorial de génération en génération». Que le lecteur pèse bien ceci. «Dieu nâa point rejeté son peuple, lequel il a préconnu». (Rom. 11:2). Obéissants ou désobéissants, réunis ou dispersés, manifestés aux nations ou cachés à leur vue, les enfants dâIsraël sont encore son peuple. Ils sont son peuple, et Dieu est leur Dieu. La déclaration du vers. 15 du chapitre qui nous occupe est irrécusable. LâÃglise professante est injustifiable dâignorer une relation que Dieu déclare devoir durer «éternellement». Prenons garde de ne pas transiger avec cette solennelle déclaration: «câest là mon nom éternellement». Dieu veut dire ce quâil dit; et bientôt il manifestera à la vue de toutes les nations de la terre que sa relation avec Israël est une relation éternelle. «Les dons et lâappel de Dieu sont sans repentir». (Rom. 11:29). «Je suis» a déclaré quâil était le Dieu dâIsraël éternellement; et tous les gentils seront amenés à comprendre cette vérité et à sâincliner devant elle, comme aussi à reconnaître que les voies providentielles de Dieu envers eux, gentils, que toutes leurs destinées sont liées, dâune manière ou dâune autre, avec ce peuple favorisé et honoré, bien que maintenant jugé et dispersé. «Quand le Très-Haut partageait lâhéritage aux nations, quand il séparait les fils dâAdam, il établit les limites des peuples selon le nombre des fils dâIsraël. Car la portion de lâÃternel, câest son peuple; Jacob est le lot de son héritage». (Deut. 32:8-9).
Ce que Dieu a dit a-t-il cessé dâêtre vrai? LâÃternel a-t-il abandonné «le lot de son héritage?» Le regard de son amour ne repose-t-il plus sur les tribus dispersées dâIsraël, depuis longtemps perdues de vue par les hommes? Les murailles de Jérusalem ne sont-elles plus devant Lui, ou sa poussière a-t-elle cessé dâêtre précieuse devant ses yeux? Pour répondre à ces questions, il faudrait citer une grande partie de lâAncien Testament et un grand nombre de passages du Nouveau; mais ce nâest pas ici le lieu dâexaminer ce sujet en détail. Je rappellerai seulement, pour terminer ce chapitre, que la chrétienté ne doit pas «ignorer ce mystère; câest quâun endurcissement partiel est arrivé en Israël, jusquâà ce que la plénitude des nations soit entrée; et ainsi tout Israël sera sauvé». (Rom. 11:25-26).