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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)
versets 1-22
1 Ã 10 - Le buisson ardent
Jéthro est-il le même que Réuël (Exode 2:18) ? Il nâest point nécessaire de lâadmettre; car le mot hébreu chôten, que lâon a traduit par beau-père, se dit également du beau-frère ou du gendre, en un mot de tout parent par alliance, de sorte que Jéthro (peut-être le même que Hobab, Nombres 10:29) peut fort bien avoir été le fils de Réuël et son successeur.
Mais rien nâempêche non plus dâadmettre que Réuël et Jéthro soient une seule et même personne et de voir dans un de ces deux noms, peut-être même dans chacun des deux, un titre plutôt quâun nom propre.
Réuël : familier de Dieu serait le titre du sacrificateur, et le titre de Jéther : Excellence, Exode 4:18 ou Jéthro : son Excellence correspondrait de sens au titre actuel de Iman, chef de tribu.
Conduisit le troupeau⦠Le district de Sherm, où Jéthro parait avoir habité, est aride; aussi, de nos jours encore, à lâapproche de lâété, les bédouins de ce pays-là conduisent leurs troupeaux au nord-ouest, à trois ou quatre journées de marche, dans le district de Sinaï, qui est plus élevé et où les pâturages sont bons et lâeau abondante.
Lâange de lâÃternel, câest-à -dire suivant le sens habituel de cette expression : Dieu se manifestant (mais non sâincarnant) sous une forme visible. Voir sur le sens de ce terme à Genèse 21.
Du milieu des buissons. Le mot hébreu sené est le nom dâune sorte dâacacia épineux et velu, commun dans ces montagnes et qui leur a peut-être valu leur nom de Sinaï. Le mot hébreu au singulier a ici un sens collectif, ce qui explique lâarticle. Du milieu du taillis sâélevait la flamme provenant du buisson en feu.
Le feu est un des faits de la nature qui nous représentent le mieux ce que Dieu est : lumière, chaleur, vie, détruisant ce qui est vil, purifiant ce qui est précieux. Aussi lâEsprit de Dieu est-il apparu à la Pentecôte en langues de feu et Dieu est-il appelé, un feu consumant (Exode 24:17; Deutéronome 4:24, etc.).
Moïse remarque que le buisson enflammé demeure cependant complètement intact. Câest donc là un feu dâune nature particulière qui nâa besoin dâaucun aliment extérieur et qui sâentretient par lui-même. Dieu veut donner par là le magnifique emblème de ce quâil est lui-même, comme la vie absolue, indépendante de toute matière, se reproduisant incessamment elle-même. Câest lâillustration de lâessence divine telle quâil va la révéler à Moïse, en se désignant par le nom de Jéhova, Je suis (verset 14).
On a voulu voir dans le buisson qui ne se consume pas lâimage du peuple dâIsraël qui, même dans la fournaise de la persécution égyptienne, ne périt point. Mais ce sens est contraire à lâexpression hébraïque dâaprès laquelle le buisson en feu représentait lâange de lâÃternel. Dâailleurs, il ne serait pas naturel que Dieu fût représenté comme sortant du milieu du peuple, ainsi que le feu du milieu des buissons. Enfin Dieu veut révéler ici à Moïse non ce quâest Israël, mais ce quâil est lui-même.
Ãte tes sandales. Les Orientaux (tant chrétiens que musulmans) ont toujours eu et ont encore la coutume de se déchausser avant dâentrer dans un lieu saint, apparemment afin de ne pas mêler à une terre sainte la poussière dâune terre profane.
La dénomination par laquelle Dieu se désigne ici, est comme un pont jeté sur lâintervalle de quatre cents ans pendant lequel il ne sâétait pas manifesté à Israël.
Parce quâil craignait; comparez 1 Rois 19:13; Juges 13:22, etc. Lâidée quâon ne peut voir Dieu et vivre (Exode 23:20), se retrouve chez les Grecs dans la fable de Sémélé. Chez les Hébreux, ce nâest pas seulement la puissance de Dieu qui fait craindre à lâhomme de le voir; câest surtout la conscience de son état de péché (Ãsaïe 6:5). Quand un homme voit Dieu sans mourir, câest par une grâce spéciale (Exode 24:11).
Exacteurs. Il sâagit ici simplement des employés égyptiens préposés aux travaux des Hébreux. Câétaient des subalternes, subordonnés aux chefs de corvée dont il a été question Exode 1:11; voir à Exode 5:6. Câest donc le nom dâune charge, mais en hébreu il est fort expressif : il signifie proprement piqueur et se dit de lâânier dâÃgypte qui aiguillonne sa bête pour la faire avancer (Job 39:10).
Spacieuse : à lâinverse de lâÃgypte, qui nâest que la bande de terrain fertilisée par les inondations du Nil.
Découlant de lait et de miel. Ces deux produits sont particulièrement abondants en Palestine; au reste, cette expression est proverbiale chez les auteurs anciens pour désigner un bon pays; Dathan et Abiram lâappliquent à lâÃgypte (Nombres 16:13).
Le Cananéen⦠La terre promise est désignée dans le Pentateuque par les noms de quelques-uns des peuples qui lâhabitent, énumérés ici au nombre de six, ailleurs au nombre de dix (Genèse 15:19-21), de sept (Deutéronome 7:4), de cinq (Exode 13:5) ou de deux (Genèse 13:7). Dâautres fois, ils sont représentés par le nom dâun seul qui doit avoir été le principal, les Cananéens (Genèse 12:6).
3.11 à 4.17 Résistance de Moïse à lâappel de Dieu. Réponse de lâÃternel
Qui suis-je ? Ces premières paroles de Moïse marquent bien le changement qui sâest opéré en lui depuis sa première entreprise. Rien nâest maintenant plus éloigné de lui que la présomption. Il pousse même la défiance de lui-même jusquâà refuser la mission de libérateur de son peuple quâil avait jadis ambitionnée.
Ce signe semble ne pas répondre à son but, puisquâil consiste en un fait qui nâaura lieu quâaprès lâaccomplissement de la promesse. Aussi nâest-il point un signe proprement destiné à servir de preuve. Câest lâindication dâun fait futur qui, sâil se réalise en effet, implique lâaccomplissement de toutes les promesses que Dieu fait ici à Moïse :
Dans ce lieu même où je te parle en ce moment, au pied de cette montagne que tu contemples de tes yeux vous me servirez, toi et tout le peuple.
Ce qui veut dire : Tu peux envisager lâun de ces faits comme aussi certain que lâautre.
Ne devait-il pas suffire de dire aux Israélites : Le Dieu de vos pères ? Pourquoi supposer quâils demanderont son nom ? Il faut bien se rappeler que ce peuple avait vécu quatre siècles au milieu dâune nation idolâtre et qui lui était très supérieure en civilisation. Nâayant probablement aucun culte régulier, devenu dans la pratique idolâtre lui-même (comparez lâhistoire du veau dâor; Amos 5:26; Josué 24:14), il nâavait plus quâun souvenir assez vague du Dieu quâavaient adoré ses pères.
Comme le polythéisme nâavait pas régné chez ceux-ci, leur Dieu était pour eux la divinité en général, Elohim, sans nom particulier, tandis quâen Ãgypte chaque dieu avait son nom déterminé et même plusieurs noms, selon ses attributs divers. Aussi un écrivain ancien appelle-t-il lâÃgypte la patrie des noms des dieux. On comprend ainsi la question à laquelle sâattend Moïse de la part du peuple sur ce Dieu de leurs pères, au nom duquel il se présentera à eux. Quels sont ses attributs ? à quelles manifestations peuvent-ils sâattendre de sa part ? Par quels moyens soutiendra-t-il la lutte avec Pharaon et ses dieux ? Voilà tout ce que doit leur faire comprendre son nom, révélation de son être et de son pouvoir.
Je suis Celui qui suis. Le temps du texte hébreu nâest pas le présent, qui nâexiste dans cette langue quâau participe (étant, faisant). Câest le temps de lâaction imparfaite, inachevée, câest-à -dire qui continue : Je suis et serai. Ce qui fait que lâon a parfois traduit par le futur; Je serai celui que je serai.
Mais lâexistence actuelle est nécessairement renfermée dans ce temps du verbe, comme base de lâexistence, future : Je suis (et serai) celui qui est (et sera). Dieu veut-il se désigner par là comme lâincompréhensible :
Je suis qui je suis, pour dire : Seul je me connais moi-même ? Ou comme lâêtre parfaitement libre : je serai tout ce quâil me plaira dâêtre à chaque moment ?
Mais ce serait là un refus dâexplication, et non la réponse que Moïse réclame en vue de la mission que Dieu lui confie. On pourrait plutôt voir dans ces mots lâidée de la fidélité divine : Je suis et reste ce que je suis, toujours fidèle à moi-même et à mes promesses. Mais la parole suivante : JE SUIS mâa envoyé vers vous, accentue uniquement lâidée dâêtre et détermine le sens de celle qui la précède.
Le vrai sens ne peut donc être que celui-ci : Je suis celui qui existe par nature, qui ne tient son existence dâaucun autre, qui est lâexistence même. Câest lâidée de lâindépendance absolue, en vertu de laquelle Dieu nâest déterminé par quoi que ce soit hors de lui, et tout ce qui est, au contraire, nâexiste que par un acte de sa volonté, ne possède lâexistence que comme son don et dépend absolument de lui.
Lâapplication de cette idée à la situation présente est manifeste. Cette Parole renferme la garantie de sa victoire sur Pharaon, ses dieux, ses enchanteurs, ses armées, bien plus, de son triomphe futur sur toutes les puissances, terrestres et supérieures, qui pourront sâopposer à lui et à son peuple. Câest la déclaration de guerre à outrance à tout polythéisme et à toute exaltation de la créature. Câest le fondement de lâhistoire qui va commencer, celle de lâétablissement du règne de Dieu sur la terre.
On a cru trouver dans un passage du Livre des morts une parole semblable à cette déclaration divine dans lâExode. Mais il y avait là une erreur de traduction manifeste (édition Naville).
JE SUIS mâa envoyé. Ce nom : JE SUIS, préparé par lâexplication précédente, est la réponse précise à la question : Quel est son nom ? Ce nom est en réalité celui de Jahvé (que nous prononçons Jéhova, dâaprès une tournure employée chez les Hébreux pour éviter de prononcer et de profaner le nom sacré). Seulement Jahvé est la troisième personne : Il est : câest ainsi que lâhomme parle de Dieu; tandis que Dieu dit ici : Ehjé, Je suis, à la première personne, parce que câest lui qui parle de lui-même.
Ce nom de Jahvé est paraphrasé par lâApocalypse (Apocalypse 1:4) en ces mots : Celui qui est, qui était et qui vient; qui est : qui possède lâêtre dans sa plénitude et qui le communique à tout ce qui est; qui était : qui lâa possédé au commencement et qui sâest déjà manifesté précédemment (Dieu des pères); qui vient : qui continuera à se manifester de plus en plus complètement (le sens futur de ehjé).
Si le nom par lequel Dieu se désigne dans le verset précédent fait appel à la foi des Hébreux, le nom de Dieu dâAbraham, dâIsaac et de Jacob donne à cette foi un point dâappui en leur rappelant que, quoique Dieu veuille se révéler à eux dâune manière nouvelle, il sera pourtant toujours encore tel que leurs pères lâont connu.
Les Anciens (ou vieillards) étaient les chefs héréditaires des corps de famille ou branches (mischpachoth) dont se composait chaque tribu. Cette magistrature toute patriarcale sâest conservée sous le même nom chez les Arabes (cheik, vieillard, ancien).
Je vous ai visités⦠Câest lâaccomplissement de ce quâavait prédit Joseph (Genèse 50:24). Lâange de lâÃternel apparaissant à Moïse, après une longue période privée de révélations, lui rappelle les dernières paroles de Joseph, le dernier homme qui eût possédé lâesprit, de prophétie.
à trois journées de marche. Il y a 220 kilomètres, câest-à -dire au moins six jours de marche, de Suez au Sinaï. Ici, Dieu ne demande à Pharaon que de laisser aller le peuple jusquâà lâentrée du désert pour y célébrer son culte hors dâun pays idolâtre et de manière à ne pas offenser les Ãgyptiens (Exode 8:23). Pharaon pouvait sans risque accorder cette demande. Mais Dieu sait que Pharaon refusera et que ce refus sera le moyen dont il se servira pour délivrer entièrement Israël.
Demandera. Grâce à une traduction fautive de Exode 12:35, on sâest fait une difficulté de ce passage en supposant quâil sâagissait ici dâun emprunt, et dâun emprunt fait sans intention de restituer, ce qui a donné lieu à des critiques fâcheuses et à des apologies plus fâcheuses encore. Il nâest point ici question de demander en prêt; car, au moment du départ des Israélites, les Ãgyptiens, qui les pressaient eux-mêmes de partir, entendaient bien quâils ne revinssent pas, et ce fut sans doute pour les faire partir plus vite quâils leur accordèrent les objets précieux quâils demandaient (Exode 12:33, Exode 12:35-36).
Les femmes israélites sont autorisées ici, non à emprunter, mais à demander ce que les Arabes appellent de nos jours un bakchiche (présent). Dieu se sert de cette habitude orientale pour faire donner aux Israélites une indemnité à laquelle ils ont droit. Et même il sâagit moins ici du profit que de lâhonneur, du principe. Israël ne devait pas sortir dâÃgypte en fugitif, ou en payant une rançon comme un esclave quâon affranchit (comparez Ãsaïe 45:13); il devait en sortir en vainqueur; car lâÃternel avait combattu pour lui. Il fallait que ce fût lâÃgypte qui payât lâévacuation de son territoire, et quâen signe de victoire Israël emportât du butin. Cette intention est clairement indiquée par les derniers mots du verset :  Et ainsi vous dépouillerez lâÃgypte.
Vous les mettrez sur vos fils⦠En Orient, de nos jours encore, les gens de la campagne conservent lâargent quâils gagnent en chargeant les bras, les oreilles et le cou de leurs enfants, soit sous forme dâobjets dâorfèvrerie, soit même simplement sous celle dâargent monnayé.